• 8 Ways To Start Becoming A Better Leader
    https://hackernoon.com/8-ways-to-start-becoming-a-better-leader-790722589fea?source=rss----3a81

    Being an effective business leader takes years of practice.The primary reason it takes so long is because effective #leadership means being able to balance a number of skills, all of which require their own learning curve. In fact, “skills” isn’t even the best word for it. They’re really more virtues than anything else.Though different leadership styles can be used at different times to build and run an effective business, these eight character traits should be universal in each and every leader:1. Self-awarenessOne of the most important characteristics of a business leader is self-awareness, and the ability to understand your own strengths and weaknesses.Very often, I run into leaders and aspiring entrepreneurs that make the mistake of going to great lengths to cover up their weaknesses —  (...)

    #company-culture #personal-development #productivity #teamwork

  • This is The CEO’s Most Important Job
    https://hackernoon.com/you-have-one-job-as-the-founder-or-ceo-6df382c643e3?source=rss----3a8144

    Jeff Seibert, co-founder of DigitsOver the past decade, I have founded and exited two companies — Increo and Crashlytics — and then stayed on to build large teams at the acquirers — Box and Twitter.By Jeff Seibert, co-founder of Digits, co-founder and former CEO of Crashlytics.Most people have a certain image in their minds when they think of a founder/CEO.They picture the boss in the corner office, standing behind her desk, gazing out over the city. They imagine someone calling all the shots, and everyone relying on their insight and wisdom — a visionary who is never wrong. They fear being grilled, berated, and guilted into working long hours — inevitable top-down command-and-control.When #startup founders take this approach today, they fail.In my experience, this couldn’t be further from the true (...)

    #leadership-development #leadership #entrepreneurship #technology

  • How to Convert Visitors on a Legal Website
    https://hackernoon.com/how-to-convert-visitors-on-a-legal-website-344ce5133ef8?source=rss----3a

    Creating and managing a highly converting legal website is no easy task. Turning web visitors into paying clients goes through people calling you or submitting a contact form, and this can only happen if you’ve used your website correctly to establish authority.According to Martindale-Hubbell, 76 percent of legal prospects do a thorough search online before they choose an attorney.To help you get most of those 76% to become clients of your company, law firm marketing department of Comrade Web Agency have done our homework and compiled a cheat sheet for ensuring your attorney’s website is the best it could be.The Homepage Of An Attorney WebsiteWhat you put above the fold (on top of the page, before the first scroll) is crucial for whether people stay on your page or leave it.Memorable Logo  (...)

    #legal-website #leads-generation #leads #lawyer-website #legal-website-conversion

  • Gilets Jaunes, l’urgence de l’acte – Stathis Kouvélakis
    https://www.contretemps.eu/gilets-jaunes-urgence-acte-kouvelakis

    Ce qui caractérise à cet égard le mouvement des GJ, et révèle sa fragilité, c’est plutôt la profusion d’aspirants à la direction, à la fois au niveau local, régional et national. Pour l’instant, au niveau national, la corde semble être tenue par le trio, désormais scindé, de la France en colère Eric Drouet – Priscillia Ludosky – Maxime Nicolle. Le « serment du jeu de Paume » du 13 décembre, suivi par le rassemblement devant l’Hôtel de ville de Paris le 7 janvier, ouvert par la lecture d’une lettre adressée à Macron et suivi d’un cortège vers l’Assemblée, et, point d’orgue de la série, l’organisation réussie d’un rassemblement d’ampleur nationale à Bourges le 12 janvier sont autant d’initiatives qui témoignent d’une volonté évidente de conquérir une position de #leadership et de traduire sur le terrain de l’action de rue les succès acquis sur les #réseaux_sociaux. L’objectif est confirmé par la « scission » devenue à présent publique (via facebook naturellement) au sein de ce trio et qui semble relever exclusivement du jeu banal d’ambitions personnelles rivales[47].

    Cette évolution relève incontestablement du processus très classique de constitution et d’institutionnalisation d’un groupe. A ceci près que, du fait de l’unanimisme identitaire du mouvement des GJ, redoublé du refus (pour l’instant du moins) de toute autre forme de coordination que les réseaux sociaux, fait de ces questions l’objet d’une dénégation de principe. A l’évidence, rien ne déplairait plus à Maxime Nicolle ou Eric Drouet, et sans doute aussi à leurs nombreux « followers », que d’admettre leurs ambitions de leader, fût-ce dans un cadre différent que celui d’un parti politique. Pourtant, ce serait là faire œuvre de clarté, qui permettrait, entre autres choses, de les questionner sur leurs orientations, leur confusionnisme idéologique, leur rôle dans la propagation des théories délirantes d’un Philippe Argillier[48], ou dans la diffusion de propos racistes et complotistes sur le pacte de Marrakech, le rôle des « lobbies » et de « la finance », ou la caution apportée à la pancarte antisémite qui décorait la tribune du rassemblement de Bourges du 12 janvier etc. En réalité, il y a fort à parier que, s’il veut se prémunir de dérives trop prévisibles, et se doter d’une pérennité et d’une efficacité, le mouvement est condamné à réinventer la roue, à savoir trouver des formes de structuration, créer des #espaces_de_délibération et de coordination, bref se soumettre aux lois universelles d’une #action_collective démocratique. Les tentatives en cours de structurer à l’échelle nationale un processus de délégation émanant d’assemblées générales, une « assemblée des assemblées » telle que le propose notamment l’appel des GJ de Commercy[49], représente à l’évidence un enjeu crucial. Leur succès serait un pas vers un mouvement qui pourrait contribuer à la reprise en main de leur vie par les opprimé.e.s et les exploité.e.s, et s’ouvrir, sans garantie aucune, à une perspective émancipatrice.

    Les forces de la #gauche sociale et politique peuvent y contribuer, la question de l’utilité de leur existence même ne manquerait pas de se poser s’il en allait autrement. Il y a toutefois des conditions à cela, dont la satisfaction, disons-le, paraît assez lointaine à l’heure actuelle. L’attitude des directions syndicales, qui confine à l’aveuglement, est particulièrement alarmante. Au lieu de voir dans le mouvement, au minimum, une occasion pour s’affronter avec le macronisme et arracher de véritables concessions, bien au-delà de l’annulation de deux taxes injustes, elles se sont confinées dans le rôle parfaitement illusoire de médiation avec un pouvoir autoritaire et discrédité, allant même jusqu’à lui prêter main-forte au moment où celui-ci apparaissait le plus en difficulté[50]. Quant à la gauche politique, celle qui ne rechigne pas à aller au combat, lorsqu’elle ne s’est pas coupée du mouvement, elle refuse de se saisir de ces contradictions et de les politiser, se contentant de surfer sur les affects qu’il suscite ou de projeter sur lui des schémas, si ce n’est des fantasmes, manifestement inopérants et dépassés. Ce mouvement n’est certainement pas le modèle de toute mobilisation future, mais on peut parier que nombre de ses innovations, et des questions qu’elles posent, resurgiront, sous une forme ou une autre, dans la période à venir. Ne pas comprendre qu’il peut en sortir tout autre chose que tout ce à quoi les mouvements sociaux de la période antérieure nous ont habitué revient à s’exposer à de terribles déconvenues. Or, il convient d’y insister, compte tenu de la profondeur de la crise politique, le temps est dense, ce qui est une autre façon de dire qu’il est compté. On ne saurait accorder trop d’importance aux enquêtes d’opinion, mais on ne peut écarter d’un revers de main les indices qui suggèrent que seule l’#extrême-droite semble pour l’instant profiter de la situation. On le peut d’autant moins que le profil de la plupart des porte-paroles et aspirants leaders des GJ, et la persistance de certains symboles dans les actions les plus emblématiques du mouvement[51], a de quoi susciter l’inquiétude.

     

    Passer à l’acte

    Dans l’hypothèse, peu probable, qu’il s’arrête ou décline rapidement sans laisser de traces durables, qu’aura appris d’utile le mouvement des GJ à celles et ceux pour qui le combat social et politique n’a pas commencé le 24 novembre dernier ? Au moins ceci : qu’il est possible de gagner un soutien majoritaire, d’ébranler en profondeur un pouvoir autoritaire en étant dix fois moins nombreux dans la rue que dans une manifestation syndicale et sans passer par la case des journées de grève « saute-mouton » (ou annoncées comme sur un planning d’examens) comme celles que nous avons connu depuis maintenant de trop nombreuses années. Qu’il est légitime, n’en déplaise aux belles âmes, de se défendre face au déchaînement répressif de l’État et que la contre-violence de celles et ceux qui luttent n’est pas toujours contre-productive, que ses effets dépendent d’une perception de la situation qui relève avant tout d’une compréhension politique. Que l’initiative d’une mobilisation d’envergure peut être prise, pas toujours mais en certaines occasions du moins, par des novices, qui manquent d’expérience, qui feront inévitablement des erreurs, mais qui sont également dépourvus du poids des routines bureaucratiques et des défaites intériorisées qui inhibent la pensée et l’agir des plus aguerris. Qu’il faut aussi commencer par s’organiser là où on peut et comme on peut, qu’un rond-point ou un parking peuvent devenir un foyer d’action collective, mais garder également à l’esprit que, pour gagner, il faut également savoir en sortir, aller voir ailleurs et rencontrer autrui pour construire une lutte commune.

    Le mouvement nous aura également appris que si l’on veut obtenir « plus », ou plutôt : autre chose, que des annulations de taxes sur les carburants ou des hausses de CSG, si on aspire à des choses très immédiates et simples comme des augmentations de salaires, le rétablissement de la législation du travail et la remise en cause de son infinie précarisation, il faudra s’y prendre autrement.

    On en conviendra, ce n’est déjà pas si mal…

    On peut également formuler les choses ainsi : le mouvement des GJ peut se comprendre comme une critique en acte de cette impuissance de plus en plus insupportable dans laquelle la gauche sociale et politique s’est enferrée au cours de cette dernière période, et dont l’origine remonte aux défaites sur lesquelles s’est achevé le siècle passé. Il est illusoire de penser que ce mouvement apporte de lui-même des réponses d’ensemble. Dans ce qui a précédé, nous nous sommes efforcés de montrer en quoi il achoppe également sur des obstacles bien visibles et, pour une large part, bien prévisibles, qui prolongent certaines des tendances parmi les plus sombres de la situation présente. Mais l’événement crée également le besoin, et, pour une part, les conditions d’une nouvelle rencontre. En ce sens, son signifiant le plus important n’est sans doute pas celui, à vrai dire insignifiant, d’un gilet d’automobiliste fluorescent mais bien celui d’« acte » qui scande cette séquence depuis son commencement. Si ces « actes » doivent aboutir à autre chose qu’à une série qui s’étire vers un enlisement terminal, c’est bien cette rencontre qu’il s’agit de construire, pour que cette scansion devienne celle d’un véritable passage à l’acte.

    #Gilets_jaunes

    • Ce qui ressort en revanche clairement, c’est la mise en avant de l’#unanimité en tant que trait constitutif du mouvement. Elle se traduit par l’affichage de revendications pouvant faire immédiatement #consensus, le RIC en est l’exemple-type, et la mise et l’écart des points qui prêtent à controverse, ou sont susceptibles d’en créer. Certes, tous les mouvements sociaux mettent en avant des revendications unifiantes, c’est même leur geste fondateur et une condition indispensable à leur succès. Une telle unification n’est toutefois pas donnée d’emblée, elle se construit au cours de la mobilisation elle-même, par une combinaison de débats et d’effets en retour induits par l’action collective elle-même. L’unanimisme des GJ est d’un autre ordre, il relève d’une dimension proprement #identitaire. En l’absence d’espaces de délibération à l’échelle du mouvement, les revendications ne sont pas débattues, mais plutôt adoptées « par acclamation », ou son strict équivalent qu’est la propagation mimétique-sérielle sur les réseaux sociaux. Les GJ ne se conçoivent pas d’ailleurs comme un « mouvement », ils n’agissent pas en vue de convaincre ou d’entraîner d’autres secteurs du peuple – on remarquera du reste un désintérêt quasi-total à l’égard de toute idée d’extension ou d’élargissement du mouvement – car ils « sont » « le peuple », une croyance largement entretenue par la nouvelle forme d’« entre-soi » induite par le fonctionnement des réseaux sociaux. Et « le » peuple en question ne peut qu’être homogène et unanime. Le rejet de la représentation et de toute médiation s’effectue ainsi au profit de la présence, de l’immédiateté et de la transparence supposées qu’autorise le recours aux réseaux sociaux ou à l’interconnaissance informelle comme seuls outils de coordination et de communication.

  • The future of tech according to Mark Cuban, Zuck and Bill Gates is…liberal arts?!?
    https://hackernoon.com/https-medium-com-stevenchien-the-future-of-tech-according-to-mark-cuban-

    When these billionaire tech heavyweights speak, it’s worth a listen.We’ve all heard of the impending Robot-pocalypse, where robots come and steal everyone’s job.A sample of some fear-mongering headlines:JP Morgan just outsourced finance and legal work to a robot that can complete 360,000 hours of billable work in a few seconds.Mark Cuban predicts robots will soon be able to write better computer code than humans.Even some doctors may get displaced by smart toilets and other sensors that provide a more accurate diagnosis.Imagine that…Doctors, lawyers, accountants and engineers being displaced by Robots…it’s every Tiger Mom’s worst nightmare!Hold up! So what’s this all mean?Mark Cuban, the billionaire software developer and owner of the Dallas Mavericks says:“I personally think there’s going to be (...)

    #side-project #leadership #personal-development #entrepreneurship #side-hustle

    • Gilets jaunes : à Commercy, « l’AG des AG » remporte un succès d’affluence, Lucie Delaporte
      https://www.mediapart.fr/journal/france/270119/gilets-jaunes-commercy-l-ag-des-ag-remporte-un-succes-daffluence?onglet=fu

      Dans la commune de la Meuse, 75 délégations de gilets jaunes se sont retrouvées ce week-end pour débattre des suites à donner au mouvement. Au menu, échanges d’expérience et débats animés sur une possible structuration du mouvement.

      « Commercy, capitale des gilets jaunes ! » La formule, lancée par un participant dans la liesse qui caractérise depuis le début de la journée les quelque 300 représentants qui ont répondu à l’appel de cette petite ville de la Meuse, enthousiasme un moment. Venues de toute la France, près de 75 délégations ont envoyé à Commercy des représentants pour participer à l’#assemblée générale des assemblées générales des gilets jaunes, créées un peu partout sur le territoire ces dernières semaines (lire notre reportage sur l’expérience menée à Commercy depuis le début du mouvement).

      « On est dans une volonté de mise en commun des idées », précise Steven, un représentant du groupe de Commercy, avant de s’exclamer : « C’est extraordinaire ce qui se passe ici ! » Le succès dépasse manifestement les organisateurs : « On ne s’attendait pas du tout à ça, on est ravis », assure Claude, qui a largement contribué à l’organisation de ce week-end, mais qui tient d’emblée à préciser que l’AG de Commercy « ne va pas prétendre représenter tous les gilets jaunes de France. On va être humbles. Il s’agit de s’engager dans un processus démocratique par le bas ».

      La question, lancinante, de la légitimité de cette assemblée, de ceux qui s’expriment, traversera d’ailleurs tous les débats de ce mouvement si attaché à son horizontalité.

      À partir de neuf heures du matin, commencent à se rassembler dans la salle des fêtes de petits groupes venus de tout l’Hexagone et parfois même d’un peu plus loin. Un journaliste grec, qui échange avec un couple de Suisses, a fait le déplacement parce que « le monde entier regarde ce mouvement ».

      Rico et Chantal arrivent de l’Ariège, du Mas-d’Azil. Ils ont été mandatés par leur AG pour venir les représenter à Commercy. « On a été tirés au sort », précise Chantal, sémillante septuagénaire, qui depuis des semaines multiplie les actions dans son coin de l’Ariège certes reculé, mais « où existe un tissu associatif très vivant ». « Faut la voir bloquer des camions à quatre heures du matin ! », affirme Rico, la quarantaine, admiratif.

      « Macron peut lâcher sur les 80 km, on n’en a rien à faire. Son grand débat, c’est de l’enfumage ! Ce qu’on veut, c’est la #justice_sociale. On en a marre de bosser comme des cons pour rien avoir à la fin », résume Chantal, au diapason d’une assemblée remontée à bloc et persuadée que le mouvement des gilets jaunes, loin de s’essouffler, ne fait que commencer.

      La plupart des participants disent être venus à Commercy pour échanger leurs expériences, prendre des contacts, mais aussi se redonner de la force. « C’est important de discuter, de créer des liens. Et puis il faut qu’on s’organise face à la #répression », estime Stéphane, qui vit à Saillans dans la Drôme. « Moi je viens prendre un max de contacts pour échanger, parce qu’avec une grosse manif par semaine on a un peu la tête dans le guidon et on a du mal à prendre du recul », affirme Christophe, qui arrive de Montpellier.

      Adel, qui vient lui de Rungis, attend de voir « quelles suites va prendre le mouvement ». « En Île-de-France, on est un peu en retard, mais par contre ça continue à grandir », assure-t-il.

      La nécessité de mieux se coordonner, de mieux s’organiser est largement partagée. Tout comme l’inquiétude liée à la structuration d’un mouvement spontané et initié par la base. Dans la salle, si chacun met de côté son parcours politique, le refus de toute organisation bureaucratique du mouvement fait l’unanimité.

      Dans cette assemblée nettement marquée à gauche, et bien que chacun tienne à mettre de côté son éventuel parcours militant, on sent les militants échaudés par leurs expériences d’organisation pyramidale.

      Pour Younès, qui a été mandaté par son AG de Grenoble, c’est la grande force des gilets jaunes, qui rassemblent « des gens sans arrière-pensée politique, qui essaient de s’organiser en sachant que le pouvoir ne doit pas être accaparé par quelques-uns. Ils sont très vigilants sur cette question, ils ne veulent surtout pas d’un #leader qui a la science infuse ».

      Ici, la question d’une liste gilets jaunes aux européennes ne fait même pas débat. « On dénonce un système politique, c’est pas pour rentrer dedans ! », résume Anne, qui arrive de Nancy et pense comme la majorité des participants interrogés que cette initiative ne vise qu’à affaiblir le mouvement, autant que le « grand débat » organisé par Macron, unanimement rejeté.

      Vers 13 heures, la longue présentation des différentes délégations débute avec cette consigne, rappelée par Claude : « Ne pas être trop long, ne pas jouer les grandes gueules. »

      De Dijon à Poitiers en passant par Lorient ou Nice, avec une forte présence de groupes franciliens, les différents représentants détaillent la situation de leur côté. Et témoignent de la grande diversité du mouvement. Un représentant de l’AG de Saint-Nazaire raconte que les gilets jaunes occupent là-bas un bâtiment vide, rebaptisé « maison du peuple ». « On fait une assemblée générale par jour », explique-t-il, précisant que les gilets jaunes sont aussi très mobilisés « sur le ralentissement de l’activité portuaire » (lire notre reportage sur place, et le blog de ce groupe, hébergé sur Mediapart).

      Venu du Vigan, petit village du Gard, Kevin affirme que le mouvement y reste fort : « Pour un village de 3 000 habitants, on a entre 60 et 80 personnes à chaque assemblée. » Des « commissions thématiques » y ont été mises en place « sur la question de l’autonomie alimentaire de la vallée, par exemple », précise-t-il.

      « Le problème, c’est la coordination de toutes les actions »

      Patrick, de Paris, rappelle que la question qui revient le plus dans les allées du marché de la place de La Réunion, dans le XXe, est celle du #logement, des #loyers trop chers, quand Louise explique qu’elle s’exprime ici au nom du groupe des #femmes gilets jaunes en Île-de-France, un groupe créé « pour porter les revendications spécifiques des femmes isolées dans les gilets jaunes. Parce que plus prolo que le prolo, il y a la femme du prolo », lance-t-elle.

      À Horbourg-Wihr, petite commune d’Alsace, le mandaté décrit, de son côté, la présence bienvenue des motards dans le mouvement : « Je peux vous dire que lorsqu’ils sont là, c’est assez impressionnant », se réjouit-il.

      Un représentant de Dijon explique, lui, que si dans sa ville la mobilisation reste importante, « le problème, c’est la coordination de toutes les actions. Il y a beaucoup de groupes qui agissent chacun de leur côté », déplore-t-il. « J’ai vu qu’il y avait par exemple beaucoup de gens qui faisaient des tracts super. Ce serait bien si on pouvait les partager pour ne pas réinventer l’eau chaude chacun de notre côté », lance un représentant de Besançon.

      Beaucoup disent ce jour-là leur préoccupation d’élargir le mouvement, notamment en s’arrimant aux combats des salariés dans les entreprises. « Au départ, on s’est retrouvés par l’association des VTC, raconte Adel, mandaté par l’AG de Rungis. Une petite famille s’est créée. Aujourd’hui, on soutient les salariés de Geodis et on soutient naturellement tous les #salariés_en_lutte. »

      Faut-il appeler à la #grève générale le 5 février, comme y appellent notamment la CGT et La France insoumise ? La question est âprement débattue, tout comme celle de la place à donner aux #syndicats dans le mouvement. Certains refusent, par principe, de s’associer à un mot d’ordre syndical alors que les syndicats sont restés largement en dehors du mouvement.

      Quelles #revendications mettre en avant ? Le débat s’anime entre ceux qui estiment qu’il est trop tôt pour arrêter un socle détaillé et ceux qui jugent important d’acter les grandes tendances autour de la justice fiscale et sociale ou les exigences démocratiques.

      « Il faut mettre en avant des revendications unificatrices », avance un participant, quand un autre propose de « se mettre d’accord sur les grands points pour nous permettre de massifier le mouvement ». « Ou alors on se met d’accord sur ce qu’on ne veut plus, parce qu’être trop précis dans les revendications, cela peut diviser », suggère un autre.

      La discussion, alors que la soirée avance et que la nuit est tombée depuis longtemps, finit par patiner un peu. « J’ai l’impression qu’on est à Nuit debout, là », s’agace à nos côtés un jeune homme barbu.

      Quelqu’un s’inquiète : « On ne va pas ressortir de ce week-end sans un écrit, quand même ! » « Les gens ne sont pas venus ici pour du beurre, nous confie Patrick, de Paris. En tout cas, cela présage un débat extrêmement compliqué sur la structuration du mouvement ! », pronostique-t-il.

      L’idée de rédiger un texte commun le lendemain matin est finalement actée.

      En fin de soirée, sur la position à tenir face à l’#extrême_droite, la discussion s’affole et la sérénité joyeuse qui a marqué l’essentiel de la journée disparaît quelques minutes. Alors qu’au cours de la journée, de nombreux participants ont demandé qu’une position claire soit prise contre toute forme de #xénophobie, #sexisme ou #homophobie, les avis divergent sur la manière de se démarquer de l’extrême droite.

      « On nous a assez traités de fachos. Il faut dire que ces gens-là n’ont rien à voir avec nous », estime une participante, qui propose que l’AG condamne explicitement les violences commises le jour même par des groupuscules d’extrême droite.

      « On est censés être apartisans », souligne un jeune homme, qui se dit gêné par l’idée de cibler, plus ou moins explicitement, le Rassemblement national. « C’est pas un parti politique, l’extrême droite ! », lui rétorque celle qui a fait la proposition. « Ben si ! », se voit-elle répondre.

      Alors que la fatigue se fait sentir, Claude qui joue ce soir-là les monsieur Loyal reprend le micro pour aborder le dernier point à l’ordre du jour : « Comment on s’organise pour rester le plus démocratique possible ? »
      Faut-il demander que tous les #mandats des représentants soient impératifs ? Sans pouvoir décisionnel ? Plusieurs interventions défendent l’idée de ne surtout pas imposer un carcan national aux #assemblées_locales. « Les assemblées locales doivent être souveraines », juge une participante.

      Une chose est sûre : « La #démocratie, c’est super difficile, on le constate encore aujourd’hui », conclut Claude du haut de sa longue expérience militante.

  • “When You Get That Wealthy, You Start to Buy Your Own #Bullshit”: The Miseducation of Sheryl Sandberg | Vanity Fair
    https://www.vanityfair.com/news/2018/11/sheryl-sandberg-harvard-business-school-leadership

    ... it starts all the way back in 1977, when Sandberg was just eight years old and the U.S. economy was still recovering from the longest and deepest recession since the end of World War II. That’s the year that #Harvard #Business School professor Abraham Zaleznik wrote an article entitled, “Managers and Leaders: Are They Different?” in America’s most influential business journal, Harvard Business Review. For years, Zaleznik argued, the country had been over-managed and under-led. The article helped spawn the annual multi-billion-dollar exercise in nonsense known as the #Leadership Industry, with Harvard as ground zero. The article gave Harvard Business School a new raison d’être in light of the fact that the product it had been selling for decades—managers—was suddenly no longer in vogue. Henceforth, it would be molding leaders.

    [...]

    The truth is, Harvard Business School, like much of the #M.B.A. universe in which Sandberg was reared, has always cared less about moral leadership than career advancement and financial performance.

    The roots of the problem can be found in the Harvard Business School’s vaunted “Case Method,” a discussion-based pedagogy that asks students to put themselves in the role of corporate #Übermensch. At the start of each class, one unlucky soul is put in the hot seat, presented with a “what would you do” scenario, and then subjected to the ruthless interrogation of their peers. Graded on a curve, the intramural #competition can be intense—M.B.A.s are super-competitive, after all.

    Let’s be clear about this: in business, as in life, there isn’t always one correct answer. So the teaching of a decision-making philosophy that is deliberate and systematic, but still open-minded, is hardly controversial on its face. But to help students overcome the fear of sounding stupid and being remorselessly critiqued, they are reminded, in case after case—and with emphasis—that there are no right answers. And that has had the unfortunate effect of opening up a chasm of moral equivalence in too many of their graduates.

    #carriérisme #sans_scrupules

  • Knowledge Era #leadership Tips
    https://hackernoon.com/knowledge-era-leadership-tips-752b1104e48f?source=rss----3a8144eabfe3---

    By Dave Dame, Professional #scrum Trainer, Scrum.orgIn working in today’s knowledge work economy, it surprises me that many leaders still use traditional ways of leading their people. Leaders still put most of the focus on the work to be done instead of focusing on the people to create an environment where great work can be done.My suspicion it has to do with legacy industries and businesses. They still see work as straightforward and the leader has the most experience to break down and explain the work so many people can execute on it to finish it.In today’s complex, rapidly changing landscape the team you build better be supported to rapidly learn and have an environment that fosters continual validated learning if they have any hope to survive. The team needs to be more knowledgeable (...)

    #knowledge-era-leadership #agile #knowledge-era

  • Prototype More, Test Often, Pilot Less.
    https://hackernoon.com/prototype-more-test-often-pilot-less-5bdf131fcac1?source=rss----3a8144ea

    What’s the difference between a prototype, test and a pilot anyway?So, let me say right from the start, If you’ve happened upon this page looking for more about this little fella, you’re in the wrong place. This isn’t a blog post about a prototype test pilot, it’s a post about prototypes, tests and pilots. More specifically, the differences between a prototype, test and pilot.When we took a retrospective Bromford Lab view of 2018, we saw that the most popular post last year was actually one that Tom had written way back in 2015 entitled ’What’s the difference between a test and a pilot?’. Based on the continued popularity of Tom’s post it seems like this is a question a lot of people are asking themselves. In fact, as an in-house #design and #innovation unit it’s a question close to our hearts, so (...)

    #prototyping #leaders #design-thinking

  • My 5 Biggest #learning Being A Leader
    https://hackernoon.com/my-5-biggest-learning-being-a-leader-7dab73644ee2?source=rss----3a8144ea

    Last week, in the so-called „Heads Up“ meeting for my annual 360° performance review for 2018, I was asked to reflect on the things I liked about my current role and work at trivago. I think what still impresses me the most is that we were able to build a successful company around values and #team culture, while simultaneously handling the scale from a few hundered to over 1200 employees in only a few years.trivago‘s purpose, “Empower people to get more out of life“, is lived and breathed by all its employees (or “talents”, as we call them). During the last two years, I‘ve seen Software Engineers moving to our HR team, or people from Country Development moving into a Product role. This kind of job rotation might seem a bit strange or outlandish at first, but it really is about encouraging and (...)

    #leadership #company-culture #feedback

  • Anyone Can be a #servant-leader
    https://hackernoon.com/servant-leadership-101-empower-and-enable-others-e89a12e696d?source=rss-

    Servant #leadership 101:By Stephanie Ockerman, Professional #scrum Trainer, Scrum.orgThis is part of a series of posts about servant leadership to influence change and inspire greatness. My goal is to make servant leadership more understandable and actionable for everyone regardless of position, title, or status. Because this is the only way to create meaningful change in our complex world. Instead of feeding into division, fear, and disempowerment, we will lead by inspiring, enabling, and empowering.Now that we’ve covered the essentials of self-organization and intrinsic motivation, let’s dive into how you make decisions that enable and empower others.There is no recipe to follow. There is no map to navigate. You need a compass because your actions must be based on your specific context (...)

    #scrum-master #servant-leadership

  • #context Setting FTW
    https://hackernoon.com/context-setting-ftw-ee5e560272ae?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Photo by rawpixel on UnsplashThere is an old saying that “Content is King” and it is in the publishing/media/organic search world. Powerful content is a huge acquisition and retention tool — the better the content, the more likely it is to be picked up and syndicated, referred around between networks and then result in repeat visits.In the same way, context setting is a huge acquisition and retention tool but it applies to teams, not users. Teams and organisations built around the dissemination of critical information while leaving details to those closest to the source of the problem to solve (and hence who have the most context)are far more likely to solve real problems and not turn into feature factories better suited to assembly lines. The trick that most teams and organisations miss (...)

    #leadership #context-setting-ftw #growing-teams #communication

  • My Principles for #life and Work
    https://hackernoon.com/my-principles-for-life-and-work-c78c863b750f?source=rss----3a8144eabfe3-

    One of the most impactful things that I did in 2018 was to write down a list of principles to become a better person at home and at work. These principles are inspired by my experience as a product manager, books that I’ve read (especially Ray Dalio’s book), and conversations with people who I respect. Although they’re straightforward, following them isn’t easy and requires daily discipline:Take ownershipUnderstand whyPrioritize and executeFind the truthBe radically transparent1. Take ownership1a. Be humbleStart with how you can improve instead of blaming others or making excuses. 1b. DetachTake ownership of your emotions. When you feel frustrated, take a deep breath, and communicate in a clear, calm manner. Don’t spread negative emotions to others. 1c. Build relationshipsTake ownership of (...)

    #leadership #product-management #life-lessons #self-improvement

  • Servant #leadership 101 : Vision, Values, Value, & Validation
    https://hackernoon.com/servant-leadership-101-vision-values-value-validation-2046b6946170?sourc

    The 4 V’s Create a Strong FoundationBy Stephanie Ockerman, published on #scrum.orgServant-leaders must create a strong foundation that helps people feel empowered to take action, enables them to move forward in a common direction despite uncertainty, and to feel inspired and resourceful during challenging times. The 4 V’s can help you establish this strong foundation: Vision, Values, Value, Validation.Vision“What do we want?”A strong vision helps people see where they are going and what they want to be true when they get there. While we may disagree on how to get there, it is likely we can find a common understanding of what we want to be true.A struggling team or organization may not agree on how to change their process of working or even on the right solutions for the problems they are (...)

    #agile #servant-leadership #scrum-master

  • 10 Key Aspects To Consider When Managing Tech Projects
    https://hackernoon.com/10-key-aspects-to-consider-when-managing-tech-projects-4a56f89f1c4f?sour

    Thoughts on dealing with the natural job progression as a software developer and how to keep doing what you loveNowadays there is a natural progression for senior software developers (either in startups or more corporate style companies) to make the jump from their current technical role to a more #leadership/management oriented role. This progression is usually motivated by several needs which arise from the evolution of the company/team/product and require the senior dev to dedicate his time to training/onboarding, planning/road mapping and leading the team, contributing to more macro level decisions and coaching while becoming less and less involved in day-to-day engineering activities.The title of the job is not always “Manager”. It’s usually something along the lines of VP of (...)

    #software-development #software-engineering #project-management #learning

  • 3 Capabilities For An Effective Team
    https://hackernoon.com/3-capabilities-for-an-effective-team-a0c694b2159a?source=rss----3a8144ea

    Source: Business StandardLeading and growing people/teams is a massively rewarding experience. It is also a challenge that places a large cognitive load on those leading teams. Why? Because leading people and teams is a complex (as opposed to just complicated) challenge because of the variance involved. Pick any given day and 7 different colleagues could have 7 different crises in their personal lives and they need to bring that into their professional lives. Whether they like it or not.Operating in complex environments requires adaptability, flexibility and responsiveness. Subject matter “experts” are doomed to fail due to the rate of change, for a snapshot of what that can look like take a look at how much change the team I lead at Carsguide/Autotrader needed to respond to in less than (...)

    #effectiveness #growth #agile #leadership #growing-teams

  • Why Outcomes Over Outputs ?
    https://hackernoon.com/why-outcomes-over-outputs-1735cc6c7b9a?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Why should teams create outcome/mission based roadmaps, converge on solutions later, focus on the problem-to-solve, experiment, limit planning inventories, avoid chasing story-point velocity, start together, limit handoffs, and [fifty other things] ?Better near, mid, and long-term business/customer/user/societal outcomes and a sense of impact…plain and simple. This is common sense (to some), of course, but I’m amazed by how often the calls for “outcomes over outputs” (and similar) ignore first principles. I fall into this trap often. The discussions are frequently framed in philosophy, “best practices”, maker advocacy, “theory of work”, and org design debates (e.g. “Teal”). This is important stuff, but almost orthogonal to outcomes over outputs. Or the talk is more “well, of course that’s how we (...)

    #product-management #agile #leadership #ux #outcomes-over-outputs

  • Get Out of Jail Free — OMNI Early Prisoner Release in Washington State
    https://hackernoon.com/get-out-of-jail-free-omni-early-prisoner-release-in-washington-state-de9

    Get Out of Jail Free — OMNI Early Prisoner Release in Washington StateThe 6th anniversary of the Washington State criminal tracking system bug resulting in early prisoner release offers an opportunity to reflect upon computer system defects, human error, process flaws, organizational mistakes, and the best principles and practices for solution delivery in the IT industry. In this blog and my upcoming book, Bugs: A Short #history of Computer System Failure, I will chronicle some important system failures in the past and discuss ideas for improving the future of system quality. As information technology becomes increasingly woven into Life, the quality of hardware and software impacts our commerce, health, infrastructure, military, politics, science, security, and transportation. The Big (...)

    #project-management #criminal-justice-reform #leadership #software-development

  • How to be a Leader in the Software Industry
    https://hackernoon.com/how-to-be-a-leader-in-the-software-industry-b7e31bc9bc4?source=rss----3a

    …or how my performance review got out of hand and I ended up writing a blog post insteadHey, look at that! 2018 is all but done and my performance review is due. As I have looked back at this past year to evaluate myself and as I piece together personal goals for next year, a bunch of #leadership-related stuff coagulated in my mind.Photo by Stephan Henning on UnsplashDevelop more than codeBeing a leader is not just about being an awesome developer but about influencing and enabling others to be awesome developers as well.Don’t get me wrong. In order to influence others to write better code, you have to have a certain level of proficiency yourself. But if you look back at your career, however long it may be, I guarantee you that the most impactful leaders are not the ones who were the best (...)

    #personal-development #software-development #software-thought-leader #performance-reviews

  • COP24 : L’#Arabie saoudite et les #Etats-Unis les plus mauvais élèves de l’action climatique
    https://www.20minutes.fr/planete/2391819-20181210-cop24-arabie-saoudite-etats-unis-plus-mauvais-eleves-acti

    Les trois premières places sur le podium du Climate change performance index sont vides. Une façon de souligner le manque de volonté politique de la plupart des gouvernements de sortir des #énergies #fossiles au rythme nécessaire…

    #climat

  • 9 Lessons Learned Going Multi-Product
    https://hackernoon.com/9-lessons-learned-going-multi-product-19b48c159068?source=rss----3a8144e

    How to move from one #product to many without missing a beatOne transition that almost every successful #startup experiences in its lifetime: becoming a multi-product company. The upside is enormous: you will dramatically increase your total addressable market, grow revenue per customer, and enhance product stickiness with customers.But going multi-product is much easier said than done. Countless companies have stumbled in this transition because launching a new product naturally makes things more complex. Customers suddenly have to choose which product to buy and whether or not they want a bundled package. Your website needs to convey significantly more information. #marketing campaigns are run against multiple, overlapping audiences with messaging that is tailored to a matrix of (...)

    #leadership #business

  • (20+) Dans le combat final des gilets jaunes, Jupiter va affronter des modérateurs Facebook - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2018/11/30/dans-le-combat-final-des-gilets-jaunes-jupiter-va-affronter-des-moderateu

    Dans ce nouveau genre de mobilisation, où la participation en ligne est toute aussi importante que les blocages sur les ronds-points, les chefs par défaut sont les admins des pages Facebook. Eric Drouet et Priscillia Ludosky sont maintenant tous les deux #admins du groupe La France en colère !!!, qui comprend 250 000 personnes. Dans le groupe des huit, une troisième tête se dégage : le charismatique Maxime Nicolle aka Fly Rider, qui avait été invité chez Cyril Hanouna. Il gère Fly Rider infos blocages, un groupe de 62 000 personnes qui suivent ses #Facebook_live quotidiens.

    S’il fallait tracer les limites d’un ancien et d’un nouveau monde, Emmanuel Macron et Philippe Martinez apparaissent comparés à Eric Drouet et Maxime Nicolle comme la relique d’une époque révolue. Ces deux leaders des #gilets_jaunes renouvellent totalement la manière de gérer un mouvement social.

    Avec eux, tout se passe en direct sur Facebook, via des lives où les deux porte-parole se retrouvent sous un feu nourri de questions et de critiques, auxquels ils répondent toujours, avec un grand calme et une certaine responsabilité (malgré la diffusion parfois de fausses informations).

    On se demanderait presque pourquoi BFM TV ne les diffuse pas en direct à l’antenne. Ces lives n’ont pas moins de pertinence dans le conflit qu’un discours d’Emmanuel Macron ou Edouard Philippe. Alors que, parmi les gilets jaunes, plus personne ne croit au discours des #médias traditionnels, ces Facebook live, et plus largement toutes les vidéos qui circulent sur le réseau, apparaissent comme le seul média fiable.

    Exemple de ces dialogues entre gilets jaunes et leurs #leaders informels. Sur un live de Maxime Nicolle, un internaute lui écrit en commentaire : « Et après ça il faut accepter des milliers de jeunes migrants, j’en ai marre des gens qui se voilent la face et qui se demandent où part le fric des Français. » Très calme, sans cette panique typique du journaliste télé confronté à une question qui sort du cadre, Nicolle lit la question et répond du tac au tac : « L’immigration, elle est due à quoi ? A la France qui vend des armes à des pays qui bombardent les civils. Au lieu de traiter la conséquence en étant raciste contre les immigrés, si tu veux que ça change, faut s’attaquer à la source du problème et arrêter de vendre des armes à ces pays. »

    On peut évidemment douter de cette explication un peu simpliste, mais force est de constater que Maxime Nicolle joue là le rôle d’un corps intermédiaire – typiquement d’un leader syndical – en canalisant la colère populaire, en répondant aux inquiétudes des éléments les plus extrêmes de sa base. Dans les groupes de gilets jaunes, il y a une vraie différence entre le ton posé de ces Facebook lives, fascinants moments de débat public, et la violence parfois affligeante des commentaires.

    Démocratie de l’audience
    Nicolle et Drouet le répètent sans cesse, ils ne sont pas des chefs ou des porte-parole mais de simples « #messagers » de la colère des gilets jaunes qu’ils répercutent sur les plateaux télé ou dans les palais de la République. « Il faut pouvoir informer les gens, expliquait Nicolle dans un Facebook live. Il y a des gens comme moi et d’autres qui font des vidéos parce qu’ils ont des facilités d’élocution, que d’autres n’ont pas. Si nous, on ne le fait pas, personne ne le fera à notre place. » C’est une démocratie de l’audience : le succès de leurs groupes et de leurs Facebook lives leur donne une mission d’information et de représentation par rapport aux autres gilets jaunes.

    Cela a été très peu relevé mais il s’est passé un événement considérable lors de la rencontre entre les deux #représentants des gilets jaunes et François de Rugy mardi soir : la réunion a été diffusée en Facebook live par Eric Drouet, en caméra cachée, sans l’accord du ministre de l’Ecologie.

    Maxime Nicolle le disait dans une vidéo : « Je ne sais pas si je serai convoqué pour aller discuter à l’Elysée mais si c’est le cas, ce sera filmé en direct. Sinon ça ne vaut pas la peine. » Pour les gilets jaunes, une réunion avec le gouvernement ne peut qu’être diffusée en #direct, sinon ils manqueraient à leur obligation de transparence et pourraient trahir, dans l’opacité des négociations politiques, les revendications de la base. La République en marche, le mouvement participatif le moins participatif de tous les temps, incapable de toute transparence, ferait bien de s’en inspirer.

    Sondage sur le groupe Facebook de Maxime Nicolle aka Fly Rider.

    La différence entre un élu politique et un représentant gilet jaune est que ces derniers sont soumis en temps réel à la supervision et à la critique de leurs congénères. On découvre là un séduisant modèle de démocratie directe.

    Contrairement à ce que pensent les gilets jaunes, persuadés que Macron les censure par l’entremise de Facebook, leur meilleur allié s’appelle Mark Zuckerberg. Le mouvement a été sans conteste aidé par le nouvel #algorithme Facebook qui survalorise les contenus de groupes au détriment des contenus postés par des pages (et donc par les médias). Après quelques likes sur un groupe, on se retrouve submergé du contenu de ce groupe dans son fil d’actualités. Le nouvel algo a précipité les gilets jaunes dans une « bulle de filtre » où ils ne voient presque plus que du contenu jaune.

    Cette mise en avant des groupes résulte d’un changement de paradigme de Mark Zuckerberg, qui a décidé, à l’issue d’une tournée dans l’Amérique profonde, de développer la fonctionnalité Groupes du réseau.

    « Connecter ensemble les amis et la famille a été quelque chose très positif, déclarait Zuckerberg en 2017. Mais je pense qu’il y a ce sentiment général que nous avons une responsabilité pour faire plus que cela et pour aider les communautés et aider les gens à être exposé à de nouvelles perspectives et rencontrer de nouvelles personnes – pas seulement donner la parole aux gens, mais aussi aider à construire un terreau commun pour que les gens avancent ensemble. » Qui mieux que les groupes de gilets jaunes ont appliqué la doctrine de Zuckerberg ?

    Le patron de Facebook a pensé la fonctionnalité Groupes comme une manière de désenclaver l’Amérique périphérique : « Je vais aller dans une église et le prêtre va me dire : "Je sais que si une usine ferme dans ma ville, je vais faire de l’aide psychologique à de nombreuses personnes le mois suivant." Quelqu’un doit s’occuper de cela. Les structures qui aidaient les gens sont en train de disparaître. »

    Les admins de #groupe Facebook, dont les prérogatives ne cessent d’être augmentées par Zuckerberg, sont les nouveaux corps intermédiaires, prospérant sur les ruines des syndicats, des associations ou des partis politiques. Ayant méticuleusement fait disparaître ces courroies de transmission entre lui et le peuple, Emmanuel Macron se retrouve maintenant en frontal face à des admins de page Facebook.

    Dans le combat final des gilets jaunes, Jupiter va affronter des modos. Qui vont le filmer en direct en vidéo verticale et n’hésiteront pas à le kickban s’il refuse de donner pièce à leurs revendications. Bonne chance, Manu.

    • La même info devient : « The “Yellow Jackets” Riots In France Are What Happens When Facebook Gets Involved With Local News » sur Buzzfeed News #clickbait
      https://www.buzzfeednews.com/article/ryanhatesthis/france-paris-yellow-jackets-facebook

      Cela dit on a peut-être pas fini d’entendre parler de ce changement d’algo au profit des « groupes » Facebook.

      Facebook Groups are “the greatest short-term threat to election news and information integrity” http://www.niemanlab.org/2018/11/facebook-groups-are-the-greatest-short-term-threat-to-election-news-and-i

      Intéressant O. Ertzscheid, comme d’hab.

      affordance.info: Après avoir Liké, les gilets jaunes vont-ils voter ?
      https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/12/les-gilets-jaunes-vont-ils-voter.html

      Difficile d’évoquer la mobilisation en ligne, Facebook et le mouvement des Gilets Jaunes sans convoquer en arrière-plan ce qui s’est passé dans le cadre de la campagne électorale de Trump ou du Brexit et de ce que l’on sait aujourd’hui de la manipulation de l’opinion orchestrée par Cambridge Analytica et du rôle que cela a joué (dans l’élection de Trump et dans le vote pour le Brexit donc). 

      Les Décodeurs du Monde ont repris les listes de revendications « officielles » des Gilets Jaunes et les ont complété par les mots d’ordre revenant régulièrement sur les réseaux sociaux ou dans les manifs pour obtenir une liste d’une cinquantaine de revendications, et les ont placées sur l’échiquier politique « de Mélenchon à Le Pen ». Vous pouvez vous-même voter « oui » ou « non » pour chacune des propositions et comparer cela avec la position des leaders des principaux partis politiques lors de la dernière campagne présidentielle. Bref c’est rigolo et assez instructif. 

      Naturellement, énormément de ces propositions sont apparues, dans Facebook, sous la forme de simples posts isolés et ont généré parfois des centaines de commentaires. Certaines ont aussi fait l’objet de points particuliers lors des différents Facebook Live de Fly Rider, ou d’Eric Drouet et de Priscilla Ludowsky qui sont les principaux « attracteurs » du mouvement sur Facebook depuis leurs comptes et pages respectives.

      Pour Facebook il est donc très facile de très précisément savoir, à l’échelle de chaque profil individuel, qui a liké, commenté, approuvé ou désapprouvé tout ou partie des revendications, et de le faire revendication par revendication, profil par profil, avec un niveau de granularité très fin. Non seulement c’est très facile mais en plus c’est la base de son modèle économique, de son architecture technique, et de ses récents et récurrents ennuis ...

      Ces informations, Facebook est en capacité de les « vendre », à tel ou tel parti politique dans le cadre de n’importe quelle élection. Pour être précis - c’est important - il ne « vendra » pas « le nom de Untel qui a liké telle proposition » mais il permettra à tel annonceur agissant pour tel parti politique ou tel lobby, d’afficher la bonne publicité ou le bon argument au bon moment sur le bon profil pour le convaincre que son candidat soutient cette idée. Bref très exactement ce qui s’est produit dans le cadre du scandale Cambridge Analytica (avec toute les histoires de « dark posts » et autres « shadow profiles ») et qui, sachons-le, va continuer de se produire puisque la seule décision de la plateforme après ledit scandale fut de promettre davantage de transparence.

      #OhWait.

      On a donc, une nouvelle fois un assez gros problème qui se profile à l’horizon pour autant que l’on soit attaché à une version républicaine de la démocratie. Parce que quelle que soit l’issue du mouvement des Gilets Jaunes et indépendamment de sa temporalité propre, il est absolument évident que les prochaines élections en France vont se jouer sur la cinquantaine de thèmes qui sont présentés ici. En commençant par ceux liés au pouvoir d’achat.

      Quelle que soit l’issue du mouvement, la base de donnée « opinion » qui restera aux mains de Facebook est une bombe démocratique à retardement ... Et nous n’avons à ce jour absolument aucune garantie qu’elle ne soit pas vendue à la découpe au(x) plus offrant(s). 

      Pour autant que l’hypothèse sociologique ramenant l’essentiel du mouvement des gilets jaunes aux classes populaires et aux professions intermédiaires soit valide (et je pense qu’elle l’est comme expliqué entre autres par ici), la suite est parfaitement connue, elle est même déjà écrite.

      Le discrédit actuel des partis politiques « non radicaux » étant ce qu’il est, l’espoir de ne pas voir la France basculer sous présidence FN ne repose plus que sur le nombre de faux pas ou d’erreurs de communication que feront les leaders de ce parti fasciste et sur le charisme d’huître de leurs potentiels alliés. La seule alternative possible étant aujourd’hui à chercher du côté de la France Insoumise, à la seule condition que son leader charismatique parvienne à redescendre un peu sur terre.

      Dans mon dernier article sur le sujet je concluais en soulignant la forme « d’émancipation paradoxale » que produisait Facebook en permettant aux Gilets Jaunes d’accéder à un espace, discursif, médiatique, organisationnel et situationnel dont ces gens-là se retrouvaient privés depuis l’effondrement des corps intermédiaires supposés les représenter. 

      Il n’est pas impossible que cette émancipation leur soit également volée parce qu’une nouvelle fois, il faut le dire, le répéter et le comprendre, Facebook facilite autant les révolutions sociales qu’il en compromet la victoire. Et qu’une plateforme commerciale privée se substituant à un espace de débat public a d’abord vocation à instrumentaliser toute forme d’expression singulière ou groupale au service de ses seuls intérêts économiques. 

      Ajoutez à cela le fait que voilà des décennies que l’action politique a privé et amputé les classes populaires et intermédiaires d’un peu de leur pouvoir d’achat et de beaucoup de leur dignité. Considérez également toutes ces années où la parole et la voix de ces mêmes classes populaires et intermédiaires, pour autant qu’on leur ait permis de l’exprimer, a été niée dans son expression même, notamment au moment du référendum européen de 2005. Et puis tant que vous y serez, n’oubliez pas d’ajouter aussi toutes ces années à refuser la proportionnelle et à déconnecter toujours davantage la votation de la représentation pour s’étonner ensuite de la montée des abstentions. 

      Ce que les Gilets Jaunes sont en train de tenter de rebâtir dans une errance politique qui n’est mesurable qu’à l’aune de leur désespérance idéologique c’est, simplement, fondamentalement et essentiellement, un espace réel de revendications. Rien d’autre. Autour de ronds-points qui sont leurs assemblées. Un espace réel de revendications toutes légitimes. Oui. Toutes légitimes car toutes relevant d’un sentiment d’urgence. Et cette urgence est moins celle des fins de mois difficiles que celle d’une dignité à reconstruire. 

      Que la rationalité politique classique et les alcôves classiques du compromis (la fameuse « table des négociations ») paraissent tout à fait inatteignables n’est une surprise que pour ceux qui ont laissé ce fiasco s’organiser tant qu’il leur permettait de préserver leurs intérêts. Chaque plateau télé, chaque débat radiophonique confrontant les moins radicaux des Gilets Jaunes aux plus modérés des représentants politiques l’affirme avec l’évidence d’une formidable claque dans la gueule.

  • #beurk : 71 % d’Huile végétale, eau, amidon, sel, arôme, sel de fonte (E331 E341), colorant (E180a), anti agglomérant : cellulose. Le râpé du père Jean #Carrefour, #Leader_Price

    Le râpé du père Jean - Préparation à base de matières grasses végétales et de fromage.
    Imprimé sur le sachet : Ingrédients : Fromage > 28% , Huile végétale, eau, amidon, sel, arôme, sel de fonte (E331 E341), colorant (E180a), anti agglomérant : cellulose.

    Information trouvé sur : https://www.olivierdauvers.fr/2018/11/26/cher-alexandre

    « Quitte à me fâcher avec Orangina-Suntory (propriétaire de la marque), ce “Père Jean” est le “Canada Dry” du fromage râpé. Un ersatz. Tous les attributs en apparence mais si peu en réalité. Attardez-vous sur la composition, cher Alexandre : royalement 27 % de fromage. Le reste, 73 % quand même ? De l’huile (de palme !, allez-y soyez “provoc” jusqu’au bout…), de l’eau, de l’amidon de pomme de terre, etc. Bien loin d’un emmental râpé dont il reprend pourtant les codes. Ce que j’appelle “la zone grise de l’industrie agro-alimentaire”. Des produits légaux mais honteux. Surtout, le genre de produits qui nourrit légitimement la défiance alimentaire contemporaine. »

    La fiche produit est presque illisible sur #openfoodfacts , hélas. (probablement due à la mise à jour automatique de la fiche produit)
    https://fr.openfoodfacts.org/produit/3304100012251/la-rape-du-pere-jean-leader-price

    l’#ersatz est fabriqué par « Les Fromagers de Saint-Omer », à Campagne-lès-Wardrecques, Pas-de-Calais , entreprise subventionnée par la communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer (voir la voix du nord).

     #malbouffe #capitalisme #alimentation #nécrotechnologies #huile_de_palme #industrie_palmiste #agrobusiness #obésité #junk_food #agro-alimentaire #emmental #France

    • Déjà, vendre le fromage déjà râpé est une folie emplastifiée. Après, c’est souvent moins cher que le bloc du même poids. Tout est dit ? Consommateur, économise et tais-toi.

  • If You’re Making These 3 Mistakes, Your #company Has Bad Customer Service
    https://hackernoon.com/if-youre-making-these-3-mistakes-your-company-has-bad-customer-service-9

    I often wonder how people don’t get what great customer service looks like — in any #business.Think about it. If you go into a restaurant and the host or hostess is on his or her phone, not paying attention, as a customer you immediately get aggravated. Or if the waiter never checks back to see if you need anything after the food has arrived. These little things greatly affect the way a person perceives the business — and they’re so easy to fix.Another example I’m sure we can all relate to is going to see the doctor.How often do you actually see your doctor at the time you scheduled? Almost never. You set an appointment for 2:00 P.M. and don’t end up seeing them until 2:40 P.M., maybe 2:30 P.M. if you’re lucky.That’s awful customer service.As someone who has built multiple companies in industries (...)

    #startup #leadership #customer-service

  • https://www.rasa-africa.org/publications/le-rapport.html


    Le rapport alternatif sur l’Afrique 2018 (n°0 - juillet 2018) est préparé par un collectif de personnes et d’organisations africaines. Elles veulent rendre compte des évolutions et transformations sociétales, économiques, culturelles, religieuses, politiques, environnementales qui donnent une autre idée de l’Afrique qui est en train d’être construite et qui échappent de fait aux indicateurs conventionnels du développement et du bien être. Elles veulent bâtir une définition du progrès de l’Afrique et des Africains plus proches de leurs cosmogonies et visions du monde, de leurs réalités et de leurs pratiques.
    #Afrique #Autre_développement #Afrotopia