• Cécile Duflot @CecileDuflot / X 
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    Pourquoi les soutiens de la relance du nucléaire vont voter l’ (absurde et possiblement dangereuse ) fusion #IRSN ASN qui va bien la freiner ? petite histoire tragique de caprice politique par #méméCécile ⤵️

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    Pourquoi les soutiens de la relance du nucléaire vont voter l’ (absurde et possiblement dangereuse ) fusion #IRSN ASN qui va bien la freiner ?

    petite histoire tragique de caprice politique par #méméCécile ⤵️
    Sortie du chapeau en février 2023 un projet de fusionner deux entités qui s’occupent de la sûreté du nucléaire est annoncé. Il a estomaqué tous les acteurs du secteur. Cette « décision présidentielle » est probablement le résultat d’un agacement ET d’un manque de courage.

    Un agacement présidentiel donc : l’hiver dernier le réseau était en tension notamment du fait de l’arrêt pour travaux de beaucoup de centrales. Ça a agacé le président qui a voulu comprendre comment on pouvait être dans une telle panade (fierté de la France tout ça tout ça)

    Le meilleur moyen de se défausser pour le gestionnaire (EDF) est de dire que c’est parce que les contrôleurs sont tatillons (au passage on ne parle pas de contrôler des échafaudages mais des bouilloires radioactives qui peuvent faire de gros dégâts si elles ont un petit bobo)

    donc face au patron mécontent on dit « pas notre faute chef c’est les mecs du contrôle qui nous embêtent nous on serait prêts hein, mais ils nous empêchent » et puis on raconte une anecdote bien choisie et Hop, emballé c’est pesé.

    Parce que oui en France il y a deux organismes : un de recherche et d’expertise « l’ expert », l’IRSN et un qui délivre les autorisations, le « gendarme » : l’ASN. L’idée c’est que ce soit pas le même pour éviter qu’il y ait des pressions.

    Figurez vous que c’était une immense fierté cocardière qui justifiait que « le nucléaire à la française » était plus sûr grâce à ça. C’était un argument massue et il faut le reconnaître, justifié, à ceux qui s’inquiétaient de la sûreté. Chez nous c’était ceinture ET bretelles.

    Ou plus exactement les bretelles ne pouvaient pas dire à la ceinture à quel cran elle devait être attachée. Ce qui est plutôt rassurant quand l’enjeu n’est pas de perdre un pantalon mais de rendre un quart de notre territoire inhabitable….

    Alors donc on dit au président « c’est pas nous chef c’est les contrôleurs qui sont trop pointilleux vu qu’ils sont deux ». Et le chef dit « je vais fusionner tout ça et plus vite que ça. Les spécialistes disent c’est absurde, on va expliquer que c’est idiot et ça va se tasser.

    Des tribunes se multiplient, plein d’anciens très hauts fonctionnaires et d’éminents scientifiques s’alarment et font passer des messages. Que dalle. Le caprice c’est résistant dans la 5e république présidentialisée.

    Donc ça part à l’assemblée, les parlementaires un peu sérieux travaillent et concluent que c’est bien n’importe quoi. Et le projet est rejeté. Mais le capricieux s’entête et ça revient. C’est même plus une histoire technique mais une affaire d’ego (pire motivation politique ever)

    Mais je reviens à pourquoi ça va ralentir : parce que le processus de fusion va être extrêmement long et coûteux en énergie. Il faut redéfinir des modes de fonctionnement , les statuts des personnels, l’organigramme et surtout des process internes pour tenter de garder des séparations effectives des fonctions et ça ça va prendre énormément de temps et probablement d’argent « tiens une ‘tite mission de conseil » tout ce temps et cette énergie ne seront pas consacrés aux missions de base.

    La cour des comptes l’avait dit très nettement en 2014, et l’embarras des membres de la majorité en charge de défendre le projet le montre. Cela aboutit à ce moment lunaire de démocratie parlementaire ou le Président de la commission essaie de faire pipeauter un vote de rejet.

    [ici, insertion du tweet sur le vote en commission… https://seenthis.net/messages/1044797 ]

    Ce que je raconte là est le témoignage navré de grands professionnels, soumis au droit de reserve et pour le coup très attachés au nucléaire français qui ne comprennent pas comment un tel projet a pu arriver jusqu’au vote.

    Il y a aussi un aspect paradoxal c’est que les écologistes anti nucléaire sont aussi contre le projet (qui serait pourtant un frein de fait à la relance du nucléaire) c’est en fait rassurant ça prouve que le cynisme n’est pas partout..

    [dislaimer personnel : je suis aujourd’hui convaincue et je l’ai déjà dit que la priorité d’un chef d’état écologiste aujourd’hui ne serait pas de fermer les centrales nucléaires mais de développer le renouvelable car nous avons perdu BEAUCOUP trop de temps]

    Je ne sais pas si ceux qui ont établi le calendrier de la séance l’ont fait exprès mais ce projet arrivera en séance lundi prochain, le 11 mars…. le jour anniversaire de Fukushima !!! (Il y a toujours de l’ironie géniale qui se glisse dans les caprices)

    Alors comme le pire n’est pas certain et que le vote de la constitutionnalisation de l’IVG a montré que le parlement pouvait prendre ses responsabilités nous verrons. il n’est pas interdit de croire que le parlementaires mesurerons le sens de ce vote et de son absurdité.

    Mais si c’est voté je donne RV dans 5 ans. Pour la récréation de l’IRSN après une commission d’enquête qui aura pointé les failles dans la sûreté et le retard pris etc etc etc…

    Et là, vous avez tout lu et vous vous dites « non mais ça peut pas se passer comme ça sur des sujets aussi sérieux » ben en fait si, et encore plus quand les ministres sont tétanisés par l’Elysee et ne sont plus que des courroies de transmission…. Pareil pour les députés… 😢

    • La notion même de #peur dans cette situation est assez cocasse.
      Mais, je le constate avec ma mère de 90 ans, il semble assez difficile de dissocier l’état actuel (vivant) de l’état futur (mort).
      Pour moi l’état de mort de l’individu ne signifie pas la fin de la vie, au contraire les micro organismes continuent de vivre dans le corps du mort (bien avant les « petits vers ») et le cycle du vivant se poursuit ainsi.
      Sauf si la #crémation vient l’interrompre.

  • Un monde d’exploitation animale
    https://infokiosques.net/spip.php?article2022

    « Dans ce texte, on essaie de définir un peu les bases de ce qu’est le spécisme et l’exploitation animale. On y aborde quelques réflexions sur les implications possible en termes de luttes contre ce système, et pourquoi les oppressions doivent être combattus toutes ensembles et pas séparément. Et aussi comment les animaux non-humains font pleins de trucs badass sans nous, mais que quand #Même ça serait bien qu’on se bouge pour arrêter le carnage. » M

    / Infokiosque fantôme (partout), #Antispécisme,_végétarisme

    #Infokiosque_fantôme_partout_
    https://www.l214.com/animaux/statistiques-nombre-animaux-abattus-monde-viande
    http://www.fermons-le-ceds.org/experimentation-animale/modeles-animaux-combien
    https://fr.statista.com/themes/3183/les-francais-et-les-animaux-de-compagnie/#topicOverview
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Feux_de_brousse_de_2019-2020_en_Australie
    https://www.wwf.fr/vous-informer/actualites/rapport-planete-vivante-2018
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mortalit%C3%A9_animale_due_aux_v%C3%A9hicules
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_de_requin
    https://paysdelours.com/fr/la-mortalite-des-brebis-dans-les-pyrenees-et-lincidence-de-lours-brun
    https://www.sept.info/moutons-maladies-loup
    https://www.demotivateur.fr/article/des-sangliers-ont-sauve-deux-de-leurs-congeneres-bloques-dans-une-cage-
    https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/oiseaux/les-corbeaux-aussi-ont-leur-ecole_102923
    https://web.archive.org/web/20200527040124/https://www.dauphinlibre.be/le-monde-mental-des-elephants
    https://www.brut.media/fr/nature/pourquoi-les-attaques-d-orques-contre-les-bateaux-se-multiplient-41bb739c-40
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/un_monde_d_exploitation_animale-pageparpage-20pa5-juil2023.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/un_monde_d_exploitation_animale-cahier-10pa4-juil2023.pdf

  • Memento Park de Budapest : sous l’œil des vestiges du socialisme -

    REGARD SUR L’EST

    https://regard-est.com/memento-park-de-budapest-sous-loeil-des-vestiges-du-socialisme

    Memento Park de Budapest : sous l’œil des vestiges du socialisme
    Assen Slim*Publié le17/07/2023Culture, Politique

    À Budapest, le Memento Park, ou Parc des statues (Szobor park), lieu de mémoire emblématique de la Hongrie contemporaine, permet une plongée dans l’atmosphère troublante dégagée par ces vestiges du socialisme qui invitent à la réflexion historique.

    #soviétisme #hongrie #mémoire

  • Grève du 6 avril : comment la culture Web s’invite dans les manifestations contre la réforme des retraites
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/06/greve-du-6-avril-comment-la-culture-web-s-invite-dans-les-manifestations-con

    Au milieu des « Borne Out », des « 16-64, c’est une bière, pas une carrière » et des « Tu nous mets 64, on te re-mai 68 », la pancarte de Rachel détonne dans le cortège qui défile contre la réforme des retraites, mardi 28 mars, à Poitiers. La jeune femme âgée de 21 ans y a inscrit « Ce n’est pas bon pour nous », avant d’y coller une photo du vidéaste Squeezie, qui compte presque 18 millions d’abonnés sur YouTube.

    Si le message en lui-même est clair, le côté humoristique a pu passer inaperçu pour celles et ceux qui ne suivent pas régulièrement l’un des vidéastes les plus regardés du pays, et ne se doutent pas forcément qu’il s’agit d’une réponse à une question régulièrement posée dans ses vidéos.
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    Depuis des semaines, les pancartes inspirées de la culture Web se multiplient dans les cortèges. Les mèmes, ces images ou expressions réutilisées et détournées de manière humoristique (comme le « This is Fine » (« Tout va bien »), prononcé par un chien serein au milieu des flammes, ou encore le « Drakeposting ») ont fait leur apparition auprès des banderoles syndicales. Elles accumulent également les likes et les partages sur les réseaux sociaux.

    Quel banger ma pancarte 😎 Bonne manif à toutes et tous 😘 https://t.co/4ZWSSjMG3D
    — Kamyye_ (@Cam)

    « Ça a clairement explosé récemment, confirme David Peyron, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université d’Aix-Marseille. C’était un peu présent avec les manifestations des “gilets jaunes”, mais là, on a vu beaucoup de mèmes, beaucoup d’exemples issus de la pop culture. »
    Lire : Le mème, ou l’art du détournement humoristique sur Internet

    Si on les voit de plus en plus sur des pancartes aujourd’hui, le phénomène n’est cependant pas nouveau : « Au début des années 2000, des chercheurs américains en parlaient déjà pour les manifestations contre la guerre en Irak », souligne David Peyron. « On avait déjà des bouts de séries télé, des extraits de mèmes Internet de l’époque. C’était encore balbutiant, mais ça existe depuis la massification de l’Internet. » Côté français, l’auteur de Culture Geek (FYP, 2013) estime que de telles pancartes ont commencé à apparaître au début des années 2010.

    Allez hop qui dit manif dit pancarte drôle https://t.co/uMwtUqe4HF
    — Alias_Kermit (@+mikrokosmos | jisoo-flower🌷)

    Rien d’étonnant dès lors que, comme l’écrivait en 2019 la chercheuse américaine An Xiao Mina dans son livre Memes to Movements, « les mèmes sont partout ». « Ils sont l’une des formes créatives les plus récentes, nées de la culture numérique et en dialogue avec la vie hors ligne. Ils s’appuient sur de longues traditions humaines de remixage et de refonte, qui se manifestent dans un monde connecté numériquement. »

    L’emploi de ces références est révélateur de la mobilisation d’une partie de la jeunesse contre la réforme des retraites. « Même s’il faut le prendre avec des pincettes, c’est un indicateur de l’âge et du fait que la jeunesse reste engagée, détaille M. Peyron. C’est fortement générationnel. Les références culturelles, pop culturelles sont très présentes dans l’imaginaire des étudiants et des lycéens aujourd’hui. » « C’est quelque chose que j’utilise au quotidien, confirme Rachel, la manifestante poitevine. Je trouvais ça un peu plus frappant que les slogans classiques. Quand j’ai eu l’idée, je me suis dit que ça pouvait être un peu accrocheur. »

    Ce n’est pas un hasard. « Les mèmes ont une force d’argumentation : ils transmettent plein de choses implicites mais importantes. C’est une compression d’arguments qui a la force d’une punchline argumentative », détaille le chercheur Albin Wagener à 20 Minutes. Et cette « punchline argumentative » est d’autant plus cruciale que « ce qu’on va retenir à l’issue du cortège, c’est souvent le bon jeu de mots, la bonne punchline ou même la caricature qui attire l’œil », expliquait, début février, l’historien Stéphane Sirot dans un article sur le site de BFM-TV qui s’intéressait aux slogans dans les manifestations.

    Don’t do it Emmanuel ! https://t.co/dL5Y74fUj4
    — Nain_Portekoi (@Nain Portekoi)

    « Tu es pauvre ? Arrête ». La pancarte sarcastique de Camille (son prénom a été changé), réalisée à l’occasion de la manifestation du 18 mars, reprenait un mème qu’il a vu sur Twitter, inspiré lui-même d’un mème qui trouvait sa source dans une vidéo du youtubeur TheoBabac. « Je trouvais ça drôle et efficace. Les gens plus jeunes, je dirais celles et ceux qui ont moins de 40 ans, ont compris l’ironie et la blague, et ont bien rigolé. Vu que les jeunes sont ceux les plus visés par ce discours de “yakafokon”, ça créait une complicité, et ce même s’ils n’avaient pas la référence directe. »

    Cette complicité est d’ailleurs une composante importante de l’emploi des mèmes sur les pancartes. « Il y a une notion très importante dans le rapport identitaire à la pop culture, qui est d’avoir la référence, de comprendre l’intertextualité, le passage d’un texte à l’autre », commente David Peyron. Pour autant, « il faut qu’il y ait cette double lecture possible, rappelle-t-il. D’un côté, ceux qui ont compris se disent qu’ils partagent bien les références communes, qu’ils forment un groupe, ce qui donne un sentiment de puissance et d’exister en tant que groupe ; et ceux qui ne l’ont pas comprennent l’image. »

    Cette multiplication de pancartes s’explique aussi par la nature même de ces références. « La culture mème est intrinsèquement sociale, écrit An Xiao Mina dans Memes to Movements. Elle dit : “Vous pouvez le faire vous aussi, et voici toute une communauté qui le fait. Vous n’êtes pas seuls”. Les mèmes sont une stratégie médiatique avant tout. »

    Ma maman m’a dit que ma pancarte pour demain était très jolie 🥰 https://t.co/Cn6JCMJpyZ
    — Lambda_bootis (@Petit pâté (`⊗﹁◓´))

    Un code qu’essaient d’ailleurs de s’approprier certains syndicats. Stéphane Cologne, délégué syndical de l’UGICT-CGT, expliquait sur le site de BFM-TV, le 11 février, que les organisations syndicales tentent « de s’emparer des codes de l’argot et de la pop culture pour parler aux jeunes » et « de parler leur langage afin de leur rappeler que ça les concerne aussi ».

    Ces références pourraient d’ailleurs perdurer dans les manifestations car ils génèrent des boucles de rétroaction : des personnes descendent dans la rue avec des pancartes liées à la culture Web. Elles sont prises en photo ou les publient elles-mêmes sur les réseaux sociaux, où elles sont parfois massivement relayées, leur donnant envie à eux et à d’autres d’en faire de nouvelles.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La réforme des retraites et le dilemme de l’engagement politique chez les influenceurs

    Rachel, dont la pancarte a été relayée par Squeezie sur Instagram, pense d’ailleurs qu’elle va en refaire une : « Ça me motive encore plus. Ça ouvre les yeux sur le fait qu’on peut avoir chacun, individuellement, un impact sur d’autres personnes. Ça peut permettre aux gens d’aller se poser des questions et d’aller se renseigner ou inciter d’autres personnes à vouloir essayer à leur tour de faire des pancartes avec un biais un peu humoristique. »

    #Geek_culture #Culture_numérique #Mèmes #Pop_culture

  • The Mythology of Karen
    https://www.theatlantic.com/international/archive/2020/08/karen-meme-coronavirus/615355/#Anchor%201

    L’article discute la discimination des femmes « blanches » en comparaison avec celle des hommes « noirs » et des femmes « non-blanches ». Ses points de départ sont le meme des « Karen » et le roman de Harper Lee « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ».

    C’est une bonne analyse d’un point de vue progressiste étatsunien. Pourtant l’auteur Helen Lewis n’arrive pas à cerner la force derrière les différentes formes de discrimination et n’essaye pas de décrire leurs relations dialectiques. Elle nous fournit quelques informations et éléments de réflexion utiles pour une analyse approfondie qui prendrait en compte les relations de classe et le processus de production capitaliste qui forment la perception et les mobiles des protagonistes et antagonistes de la discrimination.

    L’article partage ce point faible avec toutes les analyses féministes et identitaires qui passent à côté de ces méthodes analytiques pourtant connues depuis la rédaction de « L’Idéologie allemande » en 1832. On parle alors de critique bourgeoise ou petite-bourgeoise pour définir ce type de réflexion limitée par la situation de classe de ses auteurs.

    Ce n’est pas un exercice académique. Ces textes et idées sont des outils dangereux dont l’utlisation entraîne le risque de nous monter les uns contre les autres alors que libres de la confusion semée par ces idéologies fallacieuces on s’unirait dans le combat contre nos ennemis et exploiteurs communs.

    19.8.2020 by Helen Lewis - The meme is so powerful because of the awkward status of white women. (image: design showing the haircut typically associated with “Karens”)

    Updated at 10:24 a.m. ET on August 24, 2020.

    What does it mean to call a woman a “Karen”? The origins of any meme are hard to pin down, and this one has spread with the same intensity as the coronavirus, and often in parallel with it. Karens are “the policewomen of all human behavior.” Karens don’t believe in vaccines. Karens have short hair. Karens are selfish. Confusingly, Karens are both the kind of petty enforcers who patrol other people’s failures at social distancing, and the kind of entitled women who refuse to wear a mask because it’s a “muzzle.”

    Oh, and Karens are most definitely white. Let that ease your conscience if you were beginning to wonder whether the meme was, perhaps, a little bit sexist in identifying various universal negative behaviors and attributing them exclusively to women. “Because Karen is white, she faces few meaningful repercussions,” wrote Robin Abcarian in the Los Angeles Times. “Embarrassing videos posted on social media is usually as bad as it gets for Karen.”

    Sorry, but no. You can’t control a word, or an idea, once it’s been released into the wild. Epithets linked to women have a habit of becoming sexist insults; we don’t tend to describe men as bossy, ditzy, or nasty. They’re not called mean girls or prima donnas or drama queens, even when they totally are. And so Karen has followed the trajectory of dozens of words before it, becoming a cloak for casual sexism as well as a method of criticizing the perceived faux vulnerability of white women.

    To understand why the Karen debate has been so fierce and emotive, you need to understand the two separate (and opposing) traditions on which it draws: anti-racism and sexism. You also need to understand the challenge that white women as a group pose to modern activist culture. When so many online debates involve mentally awarding “privilege points” to each side of an encounter or argument to adjudicate who holds the most power, the confusing status of white women jams the signal. Are they the oppressors or the oppressed? Worse than that, what if they are using their apparent disadvantage—being a woman—as a weapon?

    One phrase above all has come to encapsulate the essence of a Karen: She is the kind of woman who asks to speak to the manager. In doing so, Karen is causing trouble for others. It is taken as read that her complaint is bogus, or at least disproportionate to the vigor with which she pursues it. The target of Karen’s entitled anger is typically presumed to be a racial minority or a working-class person, and so she is executing a covert maneuver: using her white femininity to present herself as a victim, when she is really the aggressor.

    Call Donald Trump “the ultimate Karen” if you like, but the word’s power—its punch—comes from the frequently fraught cultural space white women in the United States have occupied for generations. This includes the schism between white suffragists and the abolitionist movement, where prominent white women expressed affronted rage that Black men might be granted the vote ahead of them. “If intelligence, justice and morality are to have precedence in the government, let the question of women be brought up first and that of the negro last,” declared Susan B. Anthony in 1869 at a conference of the American Equal Rights Association. (She was responding to the suggestion by Frederick Douglass that Black male enfranchisement was a more urgent issue than women’s suffrage.) There are also echoes in the Scottsboro Boys case, where eight Black men were wrongly convicted of raping two white women in 1930s Alabama; and the rape of the “Central Park jogger,” where the horrifying violence suffered by a white woman was the pretext for the state’s persecution of innocent men.

    The tension is even more obvious in another infamous case. In August 1955, Carolyn Bryant Donham was 21 years old, and working in a store she owned with her husband, Roy Bryant, in the Mississippi Delta. A Black teenage boy walked into the store, and then—well, no one knows, exactly. Bryant Donham’s initial story was that he wolf-whistled at her. In court, later, she said he grabbed her, insulted her, and told her he’d been with white women before. Decades later, she said that she had made it all up, and couldn’t remember exactly what had happened.

    None of that made any difference to the boy, who was hunted down by Roy Bryant and killed. His body was found days later, so mutilated that his mother insisted on an open-casket funeral, which would force the world to witness what had been done to him. His name was Emmett Till.

    That story is vital to understanding America’s Karen mythology. A white woman’s complaint led white male authority to enact violence on a Black person, and neither she nor they suffered any consequences. Roy Bryant and his half brother were put on trial for Till’s murder, but acquitted by an all-white, all-male jury. Within a racist, patriarchal system, Bryant Donham’s fragility—her white femininity—was not a weakness, but a weapon, because she could always call on white men to protect her. (Yet even that case is more morally complex than it once seemed. In 2017, the Duke University professor Timothy B. Tyson, who was researching a book on the case, discovered that Roy Bryant was physically abusive to his wife. “The circumstances under which she told the story were coercive,” he told The New York Times. “She’s horrified by it. There’s clearly a great burden of guilt and sorrow.”)

    All of this is why the earnest feminist contribution to the Karen debate—why isn’t there a name for haughty, shouty men who make customer-service complaints, or call the police on Black people, putting them in danger?—is irrelevant. There doesn’t need to be a word for that, because the concept being invoked here is the faux victim. Although they differ vastly in magnitude, a direct line of descent can be traced from the Till case to the “Central Park Karen,” a white woman named Amy Cooper who called the New York City police earlier this year claiming that a Black male bird-watcher was threatening her. (Cooper lost her job and is facing criminal charges for filing a false report.) A white woman’s tears were, again, a weapon to unleash the authorities—still coded white and male, despite the advances we have made since the 1950s—upon a Black man.

    The potency of the Karen mythology is yet more proof that the internet “speaks American.” Here in Britain, there is no direct equivalent of the Till case, and voting rights were never restricted on racial lines. The big splits in the British suffrage movement were between violent and nonviolent tactics, and on whether men under 30 should receive the vote before women. Yet British newspapers have rushed to explain the Karen meme to their readers, because Twitter, Facebook, and Instagram—the prime sites for Karen-spotting—are widely used in this country. (In fact, the Karen discussion has spread throughout the English-speaking internet, reaching as far as New Zealand.)

    At some point, though, the particular American history behind Karen got lost. What started as an indictment of racial privilege has become divorced from its original context, and is now a catchall term for shaming women online.

    Not very much unites the rapper Ice T and the “alt-right” activist Paul Joseph Watson of InfoWars, but both can agree on this: Karens are a menace. In July, Ice T identified a “Karen of the Day,” tweeting a video of a woman who refused to wear a mask in a dentist’s office. It was another instance of the meme’s suspicious flexibility: Is a Karen a woman flouting the rules or pettily enforcing them? (Never mind the fact that research shows men are less likely to wear masks, anyway.)

    Watson’s take was even more revealing, because he was not playing to an audience that considers itself progressive. That means he can say the quiet part out loud. In one YouTube video with nearly 1 million views, Watson defines a “Karen” as “an annoying, interfering female adult, who complains about everything.” The first clip in his compilation is of a man cycling past a woman, who tells the cyclist briskly but not angrily: “That’s not social distancing.”

    Cut to Watson: “Okay, Karen.”

    Cut back to the man on the bike, incredulous at being challenged. “Stupid bitch, shut up.”

    This is the hazard of memes, as well as the phenomenon of viral shaming more broadly. There’s no arbiter to decide which Karens are really acting in egregious or racist ways before the millionth like or view is reached, or their names are publicly revealed. Karen has become synonymous with woman among those who consider woman an insult. There is now a market, measured in attention and approbation, for anyone who can sniff out a Karen.

    Whenever the potential sexism of the Karen meme has been raised, the standard reply has been that it originated in Black women’s critiques of racism, that white women have more privilege than Black women, and that therefore identifying and chastising Karens is a form of “punching up.” In February, Aja Romano of Vox defined Karens as “officious white women ruining the party for everyone else,” adding that “Black culture in particular has a history of assigning basic nicknames to badly behaved white women … [from] Barbecue Becky and Golfcart Gail to Permit Patty and Talkback Tammy.” Calling the Karen meme sexist, according to The Washington Post’s Karen Attiah, “only trivializes actual violence and discrimination that destroy lives and communities. And to invent oppression when none is happening to you? … That is peak Karen behavior.”

    The best way to see the Karen meme is as a “scissor,” an idea popularized by the writer Scott Alexander of Slate Star Codex to describe an incident or a statement that drives people to such wildly divergent interpretations that they can never be reconciled. Because white women can be both oppressors and oppressed, Karen is a scissor. Does the word describe a particular type of behavior that resonates because of the particular racial history of the United States? Yes. Is that the only way it is used? No.

    As it happens, the casually sexist roots of the meme are as deep as the anti-racist ones. One of the foundational internet Karens was the ex-wife of a Redditor who chronicled their fraught relationship in the subreddit r/FuckYouKaren, created in December 2017. The intensity of the blowback when pointing facts like this out is itself instructive. The chorus of disdain that greets any white woman who questions the Karen meme comes from a broad, and unexpected, coalition: anti-racists and bog-standard misogynists. (Finally, a political stance to bring this troubled world together.)

    For the same reason, the Karen meme divides white women themselves. On one side are those who register its sexist uses, who feel the familiar tang of misogyny. Women are too loud, too demanding, too entitled. Others push aside those echoes, reasoning that if Black women want a word to describe their experience of racism, they should be allowed to have it. Hanging over white women’s decision on which way to jump is a classic finger trap, familiar to anyone who has confronted a sexist joke, only to be told that they don’t have a sense of humor. What is more Karen than complaining about being called “Karen”? There is a strong incentive to be cool about other women being Karened, lest you be Karened yourself.

    In her 1991 essay “From Practice to Theory, or What is a White Woman Anyway?” the feminist and legal scholar Catharine MacKinnon referenced the Till case to explain the malignant stereotype that has grown up around the “white woman” in the United States. “This creature is not poor, not battered, not raped (not really), not molested as a child, not pregnant as a teenager, not prostituted, not coerced into pornography, not a welfare mother, and not economically exploited,” wrote MacKinnon. “She is Miss Anne of the kitchen, she puts Frederick Douglass to the lash, she cries rape when Emmett Till looks at her sideways, she manipulates white men’s very real power with the lifting of her very well-manicured little finger.” She might have added, echoing the LA Times: Nothing worse happens to the white woman than a viral-video shaming.

    MacKinnon’s point was that sexism existed, and even whiteness did not protect women from suffering it. (A response to MacKinnon by the Yale Collective on Women of Color and the Law contested some of her points, but agreed that feminism had to address the “very real oppression suffered by women, despite any access women may have to social privilege.”) Call the Karen meme sexist, though, and you will stumble into the middle of a Venn diagram, where progressive activists and anti-feminists can agree with each other: When white women say they’ve been raped, we should doubt them, because we know white women lie. And underneath that: What do white women have to complain about, anyway?

    Ageism is also a factor. As a name, Karen peaked in the U.S. in the 1960s, and is now rare for newborns, so today’s Karen is likely to be well into middle age. As women shout and rant and protest in out-of-context clips designed to paint them in the most viral-friendly light possible, they are portrayed as witches, harridans, harpies: women who dare to keep existing, speaking, and asking to see the manager, after their reproductive peak.

    In her essay, MacKinnon wrote that it was hard for women to organize “as women.” Many of us, she wrote, are more comfortable organizing around identities we share with men, such as gay rights or civil rights. “I sense here that people feel more dignity in being part of any group that includes men than in being part of a group that includes that ultimate reduction of the notion of oppression, that instigator of lynch mobs, that ludicrous whiner, that equality coattails rider, the white woman,” she added. “It seems that if your oppression is also done to a man, you are more likely to be recognized as oppressed as opposed to inferior.” That is the minefield that anyone who wants to use the Karen meme to “punch up” has to traverse. You will find yourself in unsavory company alongside those who see white women as ludicrous whiners.

    In 2011, writing in The Atlantic, Ta-Nehisi Coates acknowledged the sexism that suffragists such as Elizabeth Cady Stanton and Sarah Grimké faced from fellow abolitionists, and their sense of being told again and again that women’s rights were important, sure, but not urgent. Coates does not acquit these white suffragists of racial entitlement, but adds: “When the goal—abolition—was achieved, they hoped for some reciprocity. It did not come.” Without excusing their lack of solidarity, he attempts to understand it. The Nineteenth Amendment, which gave women the vote, came nearly 50 years after the Fifteenth, which ruled that voting rights could not be restricted “on account of race, color, or previous condition of servitude.”

    This uneasy history explains why the Karen debate has become so furious. It prods at several questions that are too painful for many of us to address. How far does white skin shield a woman from sexism? Do women “cry rape” with enough frequency to concern us, or is that another misogynist myth? How do Black women navigate competing demands for solidarity from their white sisters and their Black brothers? Does it still feel like punching up if you’re joined by anti-feminists such as Watson, and a guy on a bike who shouts “stupid bitch” at women he doesn’t like? And why is it okay to be more angry with the white women questioning the Karen meme than the white men appropriating it?

    The Karen debate can, and perhaps will, go on forever, because it is equally defensible to argue that white women are oppressed for their sex, and privileged by their race. (“Half victim, half accomplice, like everyone else,” in Simone de Beauvoir’s phrase.) If successive generations of schoolchildren can see that, maybe adults can too. After all, the most potent echo of the Till case in literature comes from Harper Lee’s To Kill A Mockingbird, published five years after the 14-year-old’s murder. In the book, “white trash” Mayella Ewell testifies that her family’s Black neighbor, Tom Robinson, raped her.(1) It is a lie. The book’s hero, the lawyer Atticus Finch, exposes that lie only by also revealing Mayella’s real trauma: She came on to Tom, and was beaten savagely by her father, Bob, as a result. Bob Ewell’s capacity for extreme violence is further demonstrated when he attempts to kill Finch’s children in revenge for being humiliated in court. Mayella Ewell is half victim, half accomplice—a victim of male violence, and an accomplice to white supremacy.

    Her story, therefore, is one of both complicity and oppression. It is not simple or easy. No wonder it was so challenging then, and no wonder our feelings toward her daughters, the internet’s hated Karens, are so challenging now.

    (1) This piece previously mischaracterized the relationship between Tom Robinson and the Ewell family in To Kill a Mockingbird.

    #USA #mysogynie #racisme #meme #Karen #idéologie #féminisme

  • Finlande : l’opérateur du réseau assure pouvoir se passer de l’électricité russe
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/finlande-loperateur-du-reseau-assure-pouvoir-se-passer-de-l

    L’opérateur du réseau électrique finlandais a assuré pouvoir se passer des importations de courant venues de Russie, suspendues à partir de samedi à cause d’impayés, au moment où la Finlande s’apprête à annoncer sa candidature à l’Otan.

    « Nous étions préparés à cela et ce ne sera pas difficile. On peut gérer avec un peu plus d’importations de Suède et de Norvège », a déclaré vendredi à l’AFP Timo Kaukonen, un responsable des opérations de l’opérateur Fingrid.

    Nananèreuh.

  • Links 3/5/2022 | naked capitalism
    https://www.nakedcapitalism.com/2022/03/links-3-5-2022.html

    Lambert and I, and many readers, agree that Ukraine has prompted the worst informational environment ever. We hope readers will collaborate in mitigating the fog of war – both real fog and stage fog – in comments. None of us need more cheerleading and link-free repetition of #memes; there are platforms for that.

    #nuisances

  • Boston Dynamics’ Robot Dog Is Now Armed—in the Name of Art | WIRED
    https://www.wired.com/story/boston-dynamics-robot-dog-armed-name-art

    Boston Dynamics has racked up hundreds of millions of YouTube views with viral clips of its futuristic, legged robots dancing together, doing parkour, and working in a warehouse.

    A group of meme-spinning pranksters now wants to present a more dystopian view of the company’s robotic tech. They added a paintball gun to Spot, the company’s doglike machine, and plan to let others control it inside a mocked-up art gallery via the internet later this week.

    The project, called Spot’s Rampage, is the work of MSCHF (pronounced “mischief,” of course), an internet collective that regularly carries out meme-worthy pranks.

    Daniel Greenberg, a member of MSCHF, claims there’s a serious side to Spot’s Rampage though. “Anytime you see a TikTok or a dance it’s like, ‘Oh God, Spot is so happy,’” Greenberg says. “But if we actually talk candidly about what it’s going to be used for in the real world, you could say it’s police, you could say it’s military.”

    Needless to say, Boston Dynamics isn’t very happy. The company tweeted on Friday: “We condemn the portrayal of our technology in any way that promotes violence, harm, or intimidation. Our mission is to create and deliver surprisingly capable robots that inspire, delight and positively impact society.”

    #Robot #Guerre #Memes #Art #Installation #Boston_Dynamics

  • https://aoc.media/analyse/2022/02/03/une-politique-du-meme

    Une politique du mème
    Par Albin Wagener
    Enseignant-chercheur en sciences du langage
    Ces derniers jours, l’image partagée sur Twitter d’un post-it mis en scène sur le bureau du président est ensuite devenue l’objet de nombreux « mèmes » sur les réseaux sociaux. On aurait bien tort de ne pas prendre au sérieux ces icônes issues de la culture underground, et de confiner les mèmes au simple domaine du numérique. Virales jusqu’à être mobilisées dans des manifestations, récupérées par des forces politiques d’extrême droite, ces productions graphiques polysémiques sont politiques par essence et bien loin d’être innocentes.

    Cela fait maintenant plusieurs années que les mèmes ont investi le champ numérique, devenant ainsi des objets incontournables de la culture web : des boards alternatifs (tels que 4chan ou Reddit) aux réseaux sociaux les plus majoritaires, ces petites vignettes qui combinent texte et image, souvent avec humour, sont devenues une manière d’exprimer un avis, de commenter l’actualité et même de marquer son engagement politique.
    C’est le propre de ces petits objets anodins que l’on confine souvent très injustement au simple domaine du numérique (ou du digital, sachant que les deux termes ne signifient pas exactement la même chose – contrairement à ce qu’un réflexe anglophobe commun tendrait à nous faire croire) : on estime qu’ils font partie d’une forme de mode, qu’ils ne sont là que pour signaler la circulation éphémère de traits d’humour potache, ou bien qu’ils sont d’abord l’apanage d’une culture des « jeunes » (sans que l’on sache très bien ce que cela signifie). Ce faisant, on a alors la tentation de ne pas prendre les mèmes au sérieux.

    Et bien on a tort, tout simplement. Prendre les mèmes à la légère, c’est ignorer le rôle qu’ils ont joué dans les motivations de l’auteur des attentats de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, dont la consommation et la production de mèmes sur les forums d’extrême-droite ont été déterminantes pour son passage à l’acte. C’est également ignorer le fait que la figure de l’illustre « Pepe the Frog » a fini par être intégralement récupérée par l’alt-right conservatrice américaine, faisant de cette étrange grenouille verte l’emblème d’une communauté zélée de supporters trumpistes, particulièrement active dans ce qui deviendra par la suite l’assaut du Capitole.
    En outre, les mèmes ne sont pas un simple objet cantonné à l’espace numérique ; tout au contraire, ils sont postdigitaux par essence. Rappelons ici les travaux de Florian Cramer, qui précise la chose suivante : « en s’inspirant (…) du post-punk, du postcolonialisme et de Mad Max, le terme “post-digital”, dans son sens le plus facile à appréhender, décrit l’état de confusion des médias, des arts et du design après leur digitalisation[1] ». L’époque postdigitale dans laquelle nous vivons abolit, d’une certaine manière, les frontières entre ce qui se passe au sein des espaces numériques et ce qui se passe en-dehors, dynamitant ainsi les frontières artificielles entre « réel » et « virtuel », au profit d’une société qui se vit comme un nouvel ensemble de continuités complexes.
    Il en va de même pour les mèmes[2] : faciles à comprendre, à décoder et à ré-encoder pour de nouvelles utilisations, les mèmes deviennent des objets sociaux à part entière. Pour Limor Shifman, « dans cette ère hyper-mémétique, la circulation de copies et de dérivatifs par les utilisateurs constitue une logique prédominante (…). En ce sens, les copies deviennent plus importantes que ce qui est “original”[3] » ; en d’autres termes, c’est précisément parce que les mèmes font écho à cette nouvelle ère de reproductibilité et de légitimité de la copie, permise au départ par l’environnement participatif et collaboratif de ce que l’on appelle le web 2.0 (soit cette évolution d’internet permise par les réseaux sociaux et les encyclopédies collaboratives comme Wikipedia), que leur succès est considérable – une référence plus qu’évidente à la notion de folksonomie, développée entre autres par Olivier Le Deuff[4].
    Les mèmes participent à la réimplantation de la culture du web dans un espace qui le dépasse largement.
    Mais depuis quelques années, la dimension politique des mèmes a pris un nouveau tournant, puisque bon nombre de ces objets emblématiques ont fini par s’inviter sur les pancartes de manifestations diverses et variées, dans plusieurs pays du monde. À Hong-Kong, aux États-Unis, en Inde, en Allemagne, en Algérie ou en France, des manifestant.e.s de plusieurs pays se mettent à utiliser ces objets au sein d’événements bien réels, désormais également relayés et immortalisés au sein d’espaces numériques. Les mèmes participent ainsi à la réimplantation de la culture du web dans un espace qui le dépasse largement ; plus encore, ils deviennent l’emblème d’une véritable culture commune, puisqu’il est à noter que ces références fleurissent sur les pancartes de bon nombre de pays, lorsqu’il s’agit de porter des slogans et des idées dans des manifestations.
    Bref : depuis plusieurs années, la trajectoire des mèmes s’est très clairement éloignée de leur caractère confidentiel des débuts, cantonné à certains forums underground de connaisseurs, désireux de conserver jalousement le positionnement alternatif de ces drôles d’objets de communication. En réalité, les mèmes sont de redoutables vecteurs de transmission d’information – redoutables car très efficaces : en ce sens, ils reposent sur une dimension duale, au moins dans un prime abord. En effet, chaque mème de sorte à combiner à la fois un topème (soit un sujet sur lequel le mème porte un commentaire) et un référème (soit un contexte de culture populaire qui lui sert de support). Prenons un exemple : les créations mémétiques du compte « les Tintinades » ont précisément pour référème permanent l’univers de Tintin, mais font varier les topèmes au gré des envies ou de l’actualité.
    C’est précisément la force des mèmes : l’important n’est pas nécessairement les sujets qu’ils abordent, mais le fait qu’ils prennent appui sur des référèmes issus de la culture pop pour aborder ces sujets. Critiquer une mesure politique néolibérale en utilisant par exemple une image des Simpson peut s’avérer infiniment plus efficace ou viral que le commentaire d’un éditorialiste sur une chaîne d’information en continu ; bien évidemment, l’objet du mème ne sera pas de développer un argumentaire complexe, mais au contraire de le synthétiser dans une sorte de version .zip d’un discours particulier. Et c’est là l’autre particularité des mèmes – sa troisième dimension donc, si l’on peut dire, au-delà des dimensions de topème et de référème. En ce sens, le même est plus proche du signe peircien que du signe saussurien, pour reprendre cette distinction sémiotique.
    En d’autres termes, le mème n’est pas simplement un artefact communicationnel qui combine sujet de conversation et support culturel : il constitue une façon de transmettre des états mentaux et affectifs de manière relativement précise[5]. C’est plus particulièrement le cas des gifs, ces petites vidéos courtes, animées et répétitives, qui sont souvent utilisées dans des cas analogues aux mèmes (et qui en constituent pourtant une forme différente) : on y distingue souvent des personnages qui passent par des émotions différentes, avec des transitions fines, et l’expression d’états cognitifs ou mentaux qui permettent de s’identifier plus aisément au message transmis. Dans cette optique, les mèmes représentent souvent des morceaux (ou chunks) d’humanité : on peut y figurer la surprise, la déception, la colère, la tristesse ou encore l’incompréhension – là où un argumentaire purement langagier demanderait des précisions lexicales que le mème parvient souvent à transcender.
    Ce n’est pas simplement l’utilisation des mèmes dans le champ politique qui les transforme en objets politiques ; ils sont politiques par essence.
    Les mèmes permettent donc d’exprimer beaucoup de choses : il est non seulement possible de les utiliser pour produire un commentaire politique ou une critique sur l’état du monde ou de la société, mais également de transmettre l’exacte état affectif dans lequel on se trouve au moment où on produit cette critique ou ce commentaire. Cette nuance est de taille, et hisse le mème au rang des productions langagières qui produisent une communication d’une toute nouvelle forme, capable non seulement de transmettre un message, mais également de partager une émotion, tout en cimentant des communautés qui partagent les mêmes références culturelles. À ce titre, il est d’ailleurs important de revenir sur cette notion de référème.
    En effet, énormément de mèmes et de gifs mettent en lumière des scènes issues de films, de séries ou de dessins animés majoritairement issus de studios de production massivement nord-américains : qu’il s’agisse de Parks & Recreation, des franchises Marvel ou encore de BoJack Horseman, c’est l’ensemble du panthéon audio-visuel et du soft power culturel états-unien qui se retrouve très souvent mobilisé dans ces mèmes.
    Cette réalité n’a rien d’anecdotique, tout au contraire : à partir du moment où l’on sait que la manifestation des émotions et des états affectifs est culturelle, et que les manifestations proposées dans les mèmes sont jouées par des comédien.ne.s, on est en droit de se demander dans quelle mesure le mème ne participe pas, involontairement ou non (tout comme celles et ceux qui les créent et les transmettent) à la diffusion d’une hégémonie culturelle particulièrement pernicieuse, puisqu’elle s’appuie à la fois sur l’humour et la convivialité des références partagées pour s’inscrire dans le paysage médiatique et démocratique.
    En tant que nouveaux objets langagiers, les mèmes ont de multiples atouts qui les rendent particulièrement adaptés aux évolutions de nos sociétés, et qui permettent l’expression de messages complexes, sous des atours apparemment anodins. Mais comme tout objet langagier, les mèmes ne sont pas innocents : situés dans des pratiques à la fois permises par des affordances techniques et enracinées dans une culture numérique collaborative, ils constituent également des artefacts culturels qui installent et modifient nos références en matière de culture populaire, tout en alimentant les représentations sociales en matière d’expression des états affectifs et mentaux.
    En ce sens, ce n’est pas simplement l’utilisation des mèmes dans le champ politique qui les transforme en objets politiques ; ils sont politiques par essence, dans leur tridimensionnalité, leur contexte d’utilisation et les conditions de leur viralité. Reflets de l’époque qui les a enfantés, les mèmes sont également les précurseurs d’une époque à venir, qui permet de fusionner des éléments complexes au sein de frontières floues, où se jouent luttent d’influence, batailles sociales et guerres politiques.
     
    NDLR : Albin Wagener publiera en avril 2022 aux Éditions de l’université Grenoble-Alpes Mémologie. Théorie postdigitale des mèmes.
    Albin Wagener
    [1] Florian Cramer, « What is “post-digital” ? » dans David M. Berry et Michael Dieter, Postdigital aesthetics : art, computation and design, Palgrave MacMillan, 2015, p. 12-26

    [2] Consulter à ce titre l’encyclopédie mémétique en ligne KnowYourMeme : https://knowyourmeme.com.

    [3] Limor Shifman, « Memes in a digital world : Reconciling with a conceptual troublemaker », Journal of Computer-Mediated Communication, 18, 2013, pp. 362–377

    [4] Olivier Le Deuff, « Folksonomies : les usagers indexent le web », Bulletin des bibliothèques de France, 51 (4), 2006, pp. 66-70 https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2006-04-0066-002

    [5] Voir Albin Wagener, « Mèmes, gifs et communication cognitivo-affective sur Internet. L’émergence d’un nouveau langage humain », Communication, 37(1), 2020 https://journals.openedition.org/communication/11061

    #mème #langage #production_langagière_politique #détournement #web2.0 #virtualité #viralité #postdigital

  • "Réponse surréaliste de @VidalFrederique qui nous prend pour des imbéciles manifestement"
    Simon Grivet dixit sur twitter (https://twitter.com/SimonGrivet/status/1483444320027951117)


    https://twitter.com/LCP/status/1483442388374859779

    Vidal défend le Président en demandant de « chercher dans le discours du Président à quel moment il évoque l’augmentation des #droits_d'inscription »...

    Le discours de #Macron largement commenté sur seenthis ici :
    https://seenthis.net/messages/944115
    #Emmanuel_Macron

    –-

    Vidal dit aussi (en réponse à je ne sais pas qui) :
    « Vous réclamez plus de #logements, vous auriez pu le faire. Nous l’avons fait et nous avons rénové 100% des logements des #CROUS »

    –-> il va y avoir probablement des réponses en image ici :


    https://twitter.com/Academia_carnet/status/1483672311823802370

    #ESR #MESRI #Vidal #Frédérique_Vidal #mensonge #facs #université #frais_d'inscription #droits_d'inscription #discours #même_pas_honte #née_avant_la_honte

  • C dans l’air sur Twitter :

    Les enfants ne sont pas immunisés et #Omicron est assez différent du Delta. Les premiers signaux évoquaient beaucoup d’infections chez les jeunes. A New York ce n’est pas l’obésité qui est en cause dans l’hospitalisation des enfants. Il est temps de réagir". Pr. Rouzioux

    https://video.twimg.com/amplify_video/1475513655492026370/vid/1280x720/4LSQ5bCioq_Iryj5.mp4?tag=14

    #bon_sens c’est tout ce qui me vient.

  • Qui contrôle les #mèmes, contrôle l’univers

    Qui contrôle les mèmes contrôle l’univers. Des contenus avec des références à tiroir, tirés de la #culture_populaire, adressés à des initiés : seuls les vrais savent. Sous couvert de bonne blague se cache une réalité bien sérieuse, qui peut muter en monstre.

    https://www.grapheine.com/divers/analyse-du-phenomene-des-memes

  • #Je_veux_aider , le site web du gouvernement pour "porter de l’aide aux personnes les plus fragiles, en particulier les personnes âgées, celles en situation de handicap, ou celles dans l’impossibilité de se déplacer."

    37% des 18-24 ans sautent au moins un repas par semaine pour des raisons financières…

    ☀️Avec @StudHelp_ vous pouvez aidez un étudiant grâce à des dons alimentaires !

    👉 Pour devenir donateur et soutenir un étudiant en difficulté, rendez-vous ici : https://www.jeveuxaider.gouv.fr/missions-benevolat/13671/benevolat-studhelp-paris-19e-arrondissement

    –-

    #même_pas_honte #aide #université #pauvreté #faim #étudiants #étudiants_pauvres #dons #étudiants_en_difficulté #dons_alimentaires #alimentation #précarité #précarité_étudiante #étudiants_étrangers #facs #France

    –—

    C’est la réponse gouvernementale à ça :

    #Etudiants_confinés : « Certains confient ne pas avoir mangé depuis deux ou trois jours »
    https://seenthis.net/messages/843879

    Et la métaliste (générale) sur confinement et faim :
    https://seenthis.net/messages/838565

  • #Ursula_von_der_Leyen, 30.11.2021 :

    I just talked to Prime Minister of Iraq @MAKadhimi

    We are cooperating closely on repatriation flights to ensure the safe return of Iraqi nationals stranded in Belarus.

    https://twitter.com/vonderleyen/status/1465744105657483266

    #même_pas_honte
    #asile #migrations #réfugiés #Pologne #Biélorussie #rapatriement #Irak #réfugiés_irakiens #refoulement #vols #vols_de_rapatriement #illégalité #UE #EU #union_européenne

    ping @isskein @karine4

  • #Gérarld_Darmanin autour des morts dans #La_Manche (sans honte)

    "Gérald Darmanin à Calais : ’La Grande-Bretagne doit prendre ses responsabilités et limiter l’attractivité de son territoire’."


    https://twitter.com/BFMTV/status/1465000103589167114

    "Les migrants, ces monstres prêts à tuer leurs bébés pour profiter des allocs."


    https://twitter.com/nico_lambert/status/1465208039687004161

    #Manche #Darmanin #même_pas_honte #appel_d'air #migrations #asile #réfugiés #attractivité #propagande

    –---

    Et un fil de discussion pour pointer les vraies #responsabilités :
    Migrants : « Ce sont bien les Etats qui tuent aux frontières de l’Europe »
    https://seenthis.net/messages/938354
    #responsabilité

    ping @isskein @karine4

    • « Les migrants menacent de jeter leurs bébés à l’eau » : vraiment ?

      Le ministre de l’Intérieur français Gérard Darmanin assurait dimanche qu’une pratique courante lors des traversées consiste à basculer par-dessus bords enfants et vieillards. Rien ne semble étayer ces accusations.

      Policiers laxistes ou migrants tueurs d’enfants ? Les clichés ont fait les choux gras de la presse britannique au soir du drame qui a coûté la vie à 27 personnes dans la Manche : des policiers regardant sans agir un groupe de migrants traversant la plage pour mettre leur zodiac à l’eau. Certes, il ne s’agit pas de l’embarcation qui a fait naufrage quelques heures plus tard, mais des députés britanniques n’ont pas tardé à s’appuyer sur ces images pour dénoncer le laxisme de la police. Une façon aussi de pointer la responsabilité des autorités françaises dans le naufrage.

      Interrogé sur le sujet dimanche, en marge de la réunion internationale sur la sécurisation de la côte, le ministre de l’Intérieur français Gérard Darmanin a défendu ses policiers, assurant que les photographies de Reuters ne montraient pas toute l’histoire. « Dans cette image-là, ce qu’on n’a pas vu, c’est que les migrants utilisaient des bébés et menaçaient de les jeter dans une eau à quelques degrés sur un moteur (sic) s’ils (les policiers – NDLR) venaient les interpeller. Dans ces cas-là, ma consigne, c’est de ne pas intervenir. Nous ne pouvons pas mettre en danger la vie d’enfants, de vieillards qui sont parfois basculés dans la mer. C’est un constat que, malheureusement, les policiers font depuis de nombreuses années, parce que les gens ont envie d’aller en Grande-Bretagne. »

      Des migrants prêts à sacrifier leurs propres enfants et aînés pour s’assurer d’un passage en Angleterre, vraiment ?

      D’après le conseiller communication de Gérard Darmanin, il s’agit d’informations rapportées au ministre par des policiers et des gendarmes. « Il arrive que des passeurs menacent de jeter les enfants les plus jeunes par-dessus bord afin d’empêcher la police d’intervenir. » Est-ce une observation générale (« il arrive ») ou spécifique à l’événement décrit ? Le conseiller renvoie vers la préfecture du Pas-de-Calais pour plus de détails. Celle-ci botte en touche : « Si le ministre l’a dit, le ministre l’a dit. » Quant à la préfecture maritime Manche et Mer du Nord, elle dit ne pas avoir observé ce « type de pratiques ». Ce sont pourtant ses services qui assurent l’essentiel des sauvetages en mer.

      Un scénario peu crédible

      Comme évoqué, la série de clichés montre les migrants passer à côté des policiers alors qu’ils portent leur bateau sur la plage. Il semble peu vraisemblable que les policiers aient patiemment attendu dans leur voiture que les personnes se mettent à l’eau et démarrent le moteur pour finalement songer à intervenir. Et alors seulement être stoppés par la menace de jeter un enfant.

      L’incident est d’ailleurs totalement absent de la recension des événements qu’a faite le photographe de Reuters au journal Le Figaro le lendemain des faits. Gonzalo Fuentes mentionne alors que la police n’était plus présente au moment de la mise à l’eau : « Un camion de la police française s’est dirigé vers le groupe, a allumé ses feux et a encerclé les migrants dans une tentative apparente de bloquer leur chemin vers la mer. Une femme portant un petit enfant s’est avancée devant le véhicule et a poussé un gémissement. Le véhicule de police s’est arrêté. Peu de temps après, il est parti pour patrouiller sur une autre partie de la plage. Les migrants se sont précipités sur le sable jusqu’au rivage. [Les hommes] ont chargé les enfants sur le canot et l’ont poussé vers la mer. »

      L’effet bouche-à-oreille a-t-il pu transformer « une femme s’est avancée et a poussé un gémissement » en « des migrants ont menacé de jeter les bébés à l’eau, sur le moteur » ? Des situations de ce type auraient-elles pu se produire à d’autres moments, sachant que le ministre évoque quelque chose de récurrent ?

      Dans le cadre de sauvetages – ou d’interceptions –, il peut arriver que des personnes brandissent effectivement enfant ou bébé. Mais il s’agit généralement d’alerter sur la présence d’enfants, surtout dans un contexte où une interception pourrait être perçue comme une manœuvre potentiellement dangereuse.

      Les assertions du ministre de l’Intérieur ne sont d’ailleurs pas sans rappeler un scénario avancé dans les heures qui suivirent le décès de Mawda : que la petite fille aurait été utilisée comme « enfant bélier » par les migrants pour casser la vitre de la camionnette (alors qu’elle est décédée d’une balle dans la tête, tirée par un policier). Une rumeur relayée à l’époque « off the record » par du personnel politique et des enquêteurs. Les migrants avaient seulement montré les enfants à la fenêtre de la camionnette pour signaler leur présence aux véhicules qui les pourchassaient.

      https://www.lesoir.be/409377/article/2021-11-29/les-migrants-menacent-de-jeter-leurs-bebes-leau-vraiment

  • Usbek & Rica - « C’est pas la joie qui attire le like » : pourquoi les mèmes dépressifs se multiplient sur les réseaux sociaux ?
    https://usbeketrica.com/fr/article/c-est-pas-la-joie-qui-attire-le-like-pourquoi-les-memes-depressifs-se-m

    « Le mème permet de dédramatiser une situation individuelle en adaptant le motif à sa propre situation puis de partager cette tension collectivement et de recevoir des retours positifs », note Frédéric Kaplan. Ces retours positifs permettent de se sentir moins seuls, et de « partager positivement une angoisse non seulement face à une situation qui semble dramatique mais aussi face à l’apparente impossibilité d’agir »

  • As we may link - AWML #1 : La Bibliothèque des Origines - Serviceplan Blog
    https://serviceplan.blog/fr/2021/09/as-we-may-link-la-blibliotheque-des-origines

    Par François Houste

    À l’heure des algorithmes, et demain des intelligences artificielles, il peut sembler bon de parler à nouveau de l’HYPERTEXTE… et surtout de (re)prendre conscience de l’importance de ce concept dans notre quotidien. Une bonne occasion de se pencher sur les façons dont il a émergé, dont il a en fait toujours existé… et dont il peut encore aujourd’hui se réinventer pour enchanter notre quotidien.

    C’est parti donc pour une série de 8 petites histoires, que vous retrouverez sur ce blog chaque lundi au cours des prochaines semaines. Des billets qui vous feront – on l’espère – réfléchir et peut-être imaginer les usages digitaux du futur.

    #François_Houste #Hypertexte #Memex #Jose_Luis_Borges

  • Les premiers Afghans arrivent à Paris : "Ces gens étaient de par leurs professions et prises de position menacés par les Taliban"

    Deux citations tirées de l’article :

    Ils n’ont pas le « #profil habituel » des demandeurs d’asile afghans arrivés en France ces derniers mois et ces dernières années - et que l’on retrouve sur le littoral nord de la France, vers Calais et Grande-Synthe. « Ils sont plus âgés. Ils ne viennent pas de la même #classe_sociale. Ils n’ont pas organisé leur venue, puisqu’ils n’avaient jamais pensé à venir ici », décrit le directeur général de l’#Ofii. « Ils ont tout quitté dans l’#urgence ».

    (...)

    Les profils des personnes qui arriveront aujourd’hui sont différents. « Ce sont des médecins, des artistes, des gens du monde de la culture. Des personnes qui de par leurs professions, leurs actions, leurs prise de position étaient ciblés par les Taliban ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/34424/les-premiers-afghans-arrivent-a-paris-ces-gens-etaient-de-par-leurs-pr

    –—

    Commentaire de Mathilde Robert sur twitter :
    Où le DG de l’@OFII_France nous délivre la fine fleur de la rhétorique répugnante du « bon » et du « mauvais » demandeur d’asile afghan. Le « bon » est donc éduqué, d’une classe sociale supérieure, et ne voulait pas quitter son pays.
    Alors en fait même les paysans et les bucherons sont partis dans l’urgence, n’ont pas organisé leur arrivée mais seulement réuni l’argent pour payer le voyage, et auraient de loin préféré rester dans leur pays si un Taliban n’avait pas décidé un beau jour de leur faire la peau.

    https://twitter.com/MathildeR0BERT/status/1428596197409820675

    –—

    L’OFII ajoute, dans un tweet en réponse de Mathilde Robert :

    Ces réfugiés ne ressemblent pas aux migrants économiques que vous défendez chaque jour. Ne pas faire la distinction ne peut qu’aller dans le sens de ceux qui veulent remettre en cause le droit d’asile…

    https://twitter.com/OFII_France/status/1428662557687042054

    #Afghanistan #réfugiés #asile #migrations #bons_réfugiés #âge #mauvais_réfugiés #catégorisation #tri #réfugiés_afghans #France
    #même_pas_honte

    ping @isskein @karine4

  • Memes for sale | TechCrunch
    https://techcrunch.com/2021/03/09/memes-for-sale/?guccounter=1

    The creator of the Nyan Cat, Chris Torres, has organized an informal collection of meme originators — the creators or original popularizers of meme images — into a two-week-long auction of their works. Under the hashtag #memeconomy the creators of memes like Bad Luck Brian, Coughing Cat, Kitty Cat Dance, Scumbag Steve, Twerky Pepe and some others are finally finding a way to monetize the creation of genuine cultural phenomena that have been used freely for decades.

    They’re mostly being hosted on booming new crypto art and collectibles platform Foundation, which launched in February and has already hosted $6 million in sales of over 1,000 NFTs. I have a lot to say about NFTs and can’t say them all here, but I found this project fascinating and wanted to note it. The fact is that memes are internet art (sorry). They are unique creations that took elements of participatory and performance art and injected them into the veins of the internet. In many ways, they have millions of creators, as the original editions may have planted the seed but every use and permutation gave them additional strands of DNA, crafting their cultural importance upload by upload. They have let us express ourselves — our desire, disgust, joy and lust — when words just wouldn’t suffice.

    These “originals” are made original by the act of them being minted on the blockchain by the original artists. I know, it’s a distinction that may seem slim when the same images can be had anywhere at any time, but that’s the beauty of the re-organization that is happening within all of DeFi and crypto at the moment. We are stripping out layers of commerce and communication that benefited only platforms and participants that took part in the origination and sale of art from the perspective of frameworks like the DMCA and DRM. Those relationships are being rethought. The recapture of value for works that have already been broadly distributed has been historically relegated to “licensing them for t-shirts.” And extremely rarely elevated to the level of fine art sale.

    #NFT #Idéologie_propriétaire #Culture_numérique #Spéculation #Blockchain