• Aéronautique : le cancer d’une hôtesse de l’air coréenne vient d’être reconnu comme un « accident du travail » et pourrait faire jurisprudence
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/bientot-chez-vous/aeronautique-le-cancer-d-une-hotesse-de-l-air-coreenne-vient-d-etre-rec

    Une agence gouvernementale en Corée du Sud assure que le #cancer mortel d’une hôtesse de l’air a été directement provoqué par les #radiations_cosmiques qu’elle a subies au fil de sa carrière. La compagnie aérienne s’était battue contre cette décision craignant que cela fasse jurisprudence et la décision de l’Agence coréenne de la compensation et de la #santé des travailleurs était très attendue. En Corée du Sud, mais aussi dans d’autres pays où le personnel navigant s’inquiète beaucoup pour sa santé.

    Cette hôtesse de l’air était nommée Song, a travaillé sur la #compagnie_aérienne Korean Air de 1995 à 2021. Elle effectuait énormément de longs vols internationaux, entre la Corée et l’Europe, ou entre la Corée et les villes du continent américain. Elle est tombée malade en 2021. Les médecins ont rapidement diagnostiqué un cancer de l’estomac, à un stade très avancé, et elle est décédée quelques mois plus tard, à l’âge de 53 ans. Depuis, ses proches se battaient pour tenter de faire reconnaître sa mort comme un véritable #accident_du_travail.

    #maladies_professionnelles #aviation

  • Le travail n’est pas la santé pour les employés des TPE, Anne Bory
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/02/21/le-travail-n-est-pas-la-sante-pour-les-employes-des-tpe_6162698_1650684.html

    A un auditeur de France Inter témoignant qu’à 62 ans il ne se voyait pas « aller plus loin » tant son corps était « fatigué », le ministre du travail, Olivier Dussopt, a répondu que « l’un des aspects les plus forts, (…) c’est la capacité que nous avons les uns les autres à trouver du sens et du plaisir dans le travail qu’on occupe ». Si la réponse semble un peu décalée, il y a pourtant bien un lien entre santé, d’un côté, et sens dans le travail, de l’autre. Une recherche récente, financée par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail, montre en effet que quand le sens du travail prend une place centrale, la santé est reléguée au second plan, au point qu’elle se détériore.

    Cette recherche part d’un paradoxe : selon plusieurs enquêtes de la statistique publique portant sur la santé et les conditions de #travail, la #santé des salariés des très petites entreprises (TPE) est meilleure que dans des entreprises plus grandes, alors même que les risques professionnels y sont plus présents et que la prévention y est très faible. En 2018, les TPE représentaient 19 % des salariés en France.
    Dans Santé et travail dans les TPE. S’arranger avec la santé, bricoler avec les risques (Erès, 160 pages, 20 euros), les sociologues Fanny Darbus et Emilie Legrand expliquent d’abord que la mesure de la santé au travail par la statistique publique s’appuie sur les déclarations des salariés et sur le nombre d’arrêts maladie et d’accidents du travail et maladies professionnelles déclarés à l’administration. Passent donc sous les radars les troubles de santé qui ne donnent pas lieu à l’établissement d’un arrêt ou à la reconnaissance d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, ou que les salariés taisent. Pourtant, lors d’entretiens menés face à face dans trente TPE des secteurs de la coiffure, de la restauration et du BTP, ces troubles sont « omniprésents mais comme relégués au second plan ».

    Endurance à la douleur

    C’est la « culture somatique » de ces salariés qui constitue la principale explication du fait que les TPE abritent de nombreux troubles de santé statistiquement silencieux. Cette culture est l’ensemble des normes qui conditionnent la façon dont les individus appréhendent leur corps et ce qui lui arrive, et s’y adaptent. Elle est étroitement liée et ajustée aux conditions de travail et à la position des individus sur le marché de l’emploi [ah quand même...] . Dans les TPE, cette culture somatique pousse à minimiser et supporter les douleurs sans arrêter de travailler.

    Elle trouve sa source dans l’éducation « dure au mal » reçue par la plupart des salariés rencontrés, issus de milieux populaires au sein desquels « on ne s’écoute pas ». Cette endurance à la douleur est ensuite confortée en #apprentissage puis au sein des TPE : manquer à une organisation du travail reposant sur très peu de gens apparaît comme une défaillance , susceptible de menacer une santé économique perçue comme structurellement précaire. Dans beaucoup de TPE, dirigeants et salariés travaillent ensemble. Au sein d’ambiances souvent décrites comme familiales, un #arrêt_de_travail est vite vécu comme une trahison personnelle.

    Les jeunes les plus dotés scolairement manifestent une endurance « temporaire », supportée car associée à un emploi qu’on n’occupera pas « toute sa vie ». La perspective d’un avenir meilleur dans un autre secteur, ou bien comme patron, est une évidence. En revanche, cette endurance est « contrainte » pour des salariés plus vulnérables car plus âgés, moins diplômés ou à la santé plus fragile, qui ont une conscience aiguë de leur faible employabilité . L’enjeu est alors de « tenir », jusqu’à une retraite encore lointaine. Ainsi, pour défendre sa réputation professionnelle et ne pas trahir ses collègues, tout est fait pour éviter l’arrêt maladie – y compris en mobilisant plutôt des jours de congé. Le sens dans le travail est donc loin d’empêcher l’usure des corps : il fait plutôt passer la santé après l’emploi.

    c’est un comme la vie quoi, les apories statistiques en disent souvent plus que les statistiques elles-mêmes

    #statistiques #corps #retraites #accidents_du_travail #maladies_professionnelles

  • « Les Français ont au moins trois bonnes raisons d’afficher leur hostilité à la perspective de travailler jusqu’à 64 ans »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/10/les-francais-ont-au-moins-trois-bonnes-raisons-d-afficher-leur-hostilite-a-l

    Une décision de la Cour de cassation pourrait contraindre les entreprises à promouvoir un travail supportable tout au long de la carrière professionnelle de leurs salariés, révèle l’expert de la santé au travail François Desriaux, dans une tribune au « Monde ».

    Malgré les efforts de l’exécutif pour tenter de montrer que la réforme des retraites est juste et indispensable, les Français refusent de travailler deux ans de plus. Et, du point de vue du travail, ils ont au moins trois bonnes raisons d’afficher leur hostilité à cette perspective.

    Tout d’abord, la pénibilité des conditions de travail est loin d’être compatible avec l’avancée en âge. Les travaux de recherche en ergonomie (Le Travail pressé, de Corine Gaudart et Serge Volkoff, Les Petits Matins, 2022) ont montré que les contraintes de temps, le travail dans l’urgence et l’absence de marge de manœuvre posent des problèmes particuliers aux travailleurs vieillissant. Or, c’est précisément l’intensification du travail qui caractérise le mieux l’évolution des conditions de travail ces trente dernières années.

    Selon les enquêtes de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail, entre 1984 et 2019, la proportion de salariés dont le rythme de travail est imposé par « des normes ou des délais en une heure au plus » est passée de 5 % à 23 % ; celle des travailleurs dont le rythme dépend d’une « demande extérieure exigeant une réponse immédiate » est passée de 28 % à 55 %.

    Une des premières inquiétudes des salariés face au recul de l’âge légal de la retraite semble de se demander s’ils vont pouvoir tenir le rythme imposé par l’organisation du travail. D’ailleurs, plus ils avancent en âge, et plus la réponse à cette question est négative, notamment pour les ouvriers et employés. Selon les tout premiers résultats d’une étude menée par l’observatoire Evrest, après 60 ans, la moitié des ouvriers et des employés doutent que leur état de santé leur permette, à horizon de deux ans, de poursuivre leur travail actuel. Et l’on sait par d’autres travaux scientifiques que ces doutes sont souvent fondés et laissent présager la survenue d’#incapacités. Avec des risques sérieux de perte d’emploi et d’une longue période de chômage.

    « Situation qui stagne »

    La deuxième raison de refuser de travailler jusqu’à 64 ans est à rechercher dans les comparaisons européennes. L’âge de départ plus élevé dans nombre de pays de l’Union justifierait, pour l’exécutif, que la France recule le sien. Sauf que la première ministre, Elisabeth Borne, et son ministre du travail, Olivier Dussopt, se gardent bien de reconnaître que, parmi les pays européens, la France se situe en queue de peloton dans le domaine de la qualité des conditions de travail.

    C’est en tout cas ce que montre l’enquête menée sur le sujet par la Fondation européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de travail auprès de 72 000 travailleurs des 27 Etats membres et de 9 pays voisins (Royaume-Uni, Norvège, Suisse…). La France se classe 28e, selon l’index de qualité du travail ; 5 % des salariés de l’Hexagone considèrent leurs conditions de travail comme extrêmement contraintes, 11 % les caractérisent comme fortement tendues et 22 % comme plutôt tendues.

    Enfin, le gouvernement a beau mettre l’accent sur les mesures d’accompagnement de sa réforme, notamment sur la prévention de l’usure professionnelle, nos concitoyens ont raison de se montrer sceptiques. Surtout s’ils ont lu le rapport de la Cour des comptes sur les politiques de prévention en santé au travail dans les entreprises (décembre 2022), qui critique le manque d’ambition de la politique publique en matière de santé au travail et de prévention des risques professionnels, et l’absence de contraintes qui pèsent sur les entreprises.

    Malgré les quatre plans santé au travail, « les données de sinistralité en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles montrent une situation qui stagne depuis le début des années 2010 », écrivent les magistrats de la rue Cambon. « Il apparaît en effet que les actions de prévention ne font pas partie du quotidien de tous les salariés – de nombreuses entreprises reconnaissant ne pas être impliquées en matière de prévention. »

    Lueur d’espoir

    Or, rien n’indique dans le projet de loi du gouvernement qu’il a pris conscience de cette situation et qu’il va mettre les entreprises au pied du mur pour que cela change.
    La seule lueur d’espoir pour les salariés pourrait venir de l’arrêt rendu le 20 janvier par l’assemblée plénière de la Cour de cassation à propos de l’indemnisation des accidents du travail et des maladies professionnelles. Dans un revirement de jurisprudence dont elle a le secret, en cas de faute inexcusable de l’employeur, « la Cour de cassation permet désormais aux victimes ou à leurs ayants droit d’obtenir une réparation complémentaire pour les souffrances morales et physiques », peut-on lire dans son communiqué.

    Cette évolution passée relativement inaperçue pourrait inciter les victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles à engager de façon beaucoup plus fréquente qu’aujourd’hui des procédures en faute inexcusable de l’employeur devant les tribunaux, car les montants d’indemnisation perçus seraient beaucoup plus intéressants qu’ils ne l’étaient jusque-là. Cela devrait, à terme, obliger les entreprises à être beaucoup plus scrupuleuses à l’égard de l’obligation de sécurité et du respect des neuf principes généraux de prévention imposés par les articles L.4121-1 à L.4122-2 du code du travail. Dès lors, de gré ou de force, les entreprises pourraient bien à l’avenir être conduites à promouvoir un travail supportable tout au long de la carrière professionnelle de leurs salariés, ce qui fait tant défaut aujourd’hui et qui nuit tant à l’emploi des seniors.

    #travail #faute_inexcusable #droit_du_travail #intensification_du_travail #conditions_de_travail #santé #accidents_du_travail #maladies_professionnelles #retraites

  • Rares sont les chauffeurs de bus en pleine forme au moment de prendre le volant ats/jfe
    https://www.rts.ch/info/suisse/13232079-rares-sont-les-chauffeurs-de-bus-en-pleine-forme-au-moment-de-prendre-l

    Les chauffeurs de bus souffrent souvent de problèmes de santé, selon une étude sur la santé dans les transports publics. Près d’un tiers d’entre eux prennent parfois le volant lorsqu’ils ne sont pas en pleine forme.

    Ces résultats sont inquiétants et demandent des réponses urgentes, s’alarment les auteurs de l’étude, publiée samedi par les syndicats https://syndicom.ch/fr/actuel/article/conducteurs-de-bus-une-enquete-montre-une-profession-tres-atteinte-dans-sa- SEV, Syndicom et SSP, ainsi que par Unisanté, le Centre universitaire de médecine générale et de santé publique à Lausanne.


    Chauffeur de bus, une profession qui ne séduit plus / 19h30 / 2 min. / hier à 19:30
    Selon les résultats de cette enquête, seulement 3,9% des personnes interrogées ne souffrent d’aucun problème. Plus d’une sur deux (57%) se plaint de douleurs musculaires au niveau des épaules et du cou. Environ 50% souffrent de douleurs dorsales et de fatigue anormale, 43% ont des problèmes de sommeil et 42% se plaignent de stress. Par ailleurs, 35% des sondés se sentent irrités et 33% disent avoir des maux de tête.

    Pas à 100% au volant
    Près d’un tiers des conducteurs ne se sentent pas toujours en pleine possession de leurs moyens lorsqu’ils prennent le volant. Le nombre d’arrêts maladie a aussi augmenté en 2022, relève l’étude. Fatigue et maux de tête ont un effet sur la fréquence des accidents, en hausse en 2022 par rapport à l’enquête précédente de 2018.

    « Au vu du pourcentage élevé de certains problèmes de santé assez spécifiques, il est possible de penser que ces problèmes sont liés à l’environnement de travail », estime Unisanté. Il a ainsi été démontré que les vibrations, auxquelles les corps des conducteurs sont soumis au quotidien, provoquent des douleurs dorsales.

    L’enquête a également permis d’évaluer certaines pénibilités. Les services de plus de dix heures, en raison d’horaires coupés, sont jugés pénibles par 80% des chauffeurs sondés.

    Toilettes, Covid et autres usagers de la route
    Les longues heures de travail sans accès aux toilettes arrivent en troisième position des difficultés mentionnées. Le nombre croissant de conductrices a permis d’augmenter le nombre de toilettes installées aux terminus. Mais les horaires serrés et les retards accumulés en raison du trafic dissuadent de nombreuses personnes d’aller aux toilettes et également de boire.

    Le comportement des cyclistes et l’agressivité des autres usagers de la route arrivent respectivement à la deuxième et quatrième place des griefs. Des voies spécifiques pour les bus permettraient de remédier à cette situation.

    Lors de la pandémie de Covid-19, plus de 40% des chauffeurs ont été confrontés à des temps de repos réduits parce qu’ils devaient remplacer des collègues. L’enquête a également mis en évidence l’importance accordée par la quasi-totalité des sondés aux questions d’ergonomie, particulièrement des sièges. Les plus de 56 ans sont par exemple particulièrement touchés par des douleurs aux membres inférieurs et supérieurs.

    #Travail #maladies_professionnelles #conditions_de_travail #travailleuses #travailleurs #bus #autobus #transports_en_commun #transport #transports

  • Soignantes, le grand épuisement
    https://disclose.ngo/fr/article/soignantes-le-grand-epuisement

    A l’hôpital, les infirmières et les aides-soignantes sont les plus touchées par les accidents du travail, et les plus exposées aux risques cancérogènes. Des soignantes doivent encore se battre pour faire reconnaître leurs maladies professionnelles. Lire l’article

  • Casino accusé « d’atteinte à la santé » de ses salariées
    https://disclose.ngo/fr/article/casino-brise-sante-femmes

    Des documents confidentiels obtenus par Disclose dévoilent la violence subie par les premières lignes du géant Casino. Face à l’inaction de la direction, une expertise indépendante a été déclenchée dans les 400 supermarchés et hypermarchés du groupe. Lire l’article

  • Révélations sur la souffrance des femmes au travail
    https://disclose.ngo/fr/article/revelations-souffrance-femmes-travail

    En l’espace de vingt ans, la santé des femmes au travail s’est lourdement dégradée. Premières victimes de ce fléau invisibilisé par les pouvoirs publics : les travailleuses essentielles. Lire l’article

    • Alors qu’un lien entre la maladie de Parkinson et l’exposition à un herbicide, le paraquat, a été établi dès 1985, seuls deux pays de l’Union européenne (UE) – l’Italie et la France – considèrent cette affection neurodégénérative comme une conséquence officielle du travail dans les champs. Et, même dans ces pays, le nombre de travailleurs agricoles qui bénéficient d’une reconnaissance en maladie professionnelle paraît largement sous-estimé. En Italie, entre 2016 et 2020, sur environ 19 000 reconnaissances de maladies professionnelles, seules dix personnes ont été indemnisées au titre de Parkinson.

      La situation n’est guère meilleure en France, premier pays à reconnaître la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle en 2012. Sur une population agricole d’environ 1,2 million de personnes, 278 malades ont, depuis, obtenu cette reconnaissance, selon les chiffres que la Mutualité sociale agricole (MSA) a fini par communiquer au Monde – au terme de nombreuses relances. Les malades officiels d’hémopathies malignes sont, eux, au nombre de 159 depuis 2015. Le tableau de maladie professionnelle n° 61 pour le cancer de la prostate a, lui, été créé fin 2021, quelques jours avant Noël.

      Appels à l’aide de plus de 540 personnes

      Pour la première fois, Phyto-Victimes a accepté de partager ses statistiques. Un décompte sinistrement assorti aux conclusions des études scientifiques. Entre 2012 et 2020, l’association a reçu les appels à l’aide de plus de 540 personnes – des hommes nés dans les années 1950 et 1960 pour la plupart. Près de 25 % souffrent de la maladie de Parkinson, et 18 % de cancers du sang (lymphome non hodgkinien, myélome multiple et leucémie lymphoïde chronique). Viennent ensuite les cancers de la prostate, de la vessie et du poumon, puis l’hypersensibilité chimique multiple et les maladies neurodégénératives.

      Accablés par un sentiment de culpabilité les agriculteurs hésitent souvent à « quémander » ce qu’il est pourtant de leur droit de réclamer, raconte Claire Bourasseau, chargée de mission pour l’aide aux victimes à l’association. « Certains nous disent : “Je ne le fais pas pour l’argent.” Pourtant, ce n’est pas comme s’ils s’étaient levés un matin en se disant : “Tiens, je vais me provoquer un petit cancer et donner des pathologies à ma femme.” »

      https://justpaste.it/60wab

      #cancer #maladies_professionnelles

  • Reconnaissance pour trois victimes de pesticides d’Ille-et-Vilaine | Santé & travail
    https://www.sante-et-travail.fr/reconnaissance-trois-victimes-pesticides-dille-et-vilaine

    A l’Ouest, il y a du nouveau… pour les #agriculteurs d’Ille-et-Vilaine victimes des #pesticides. Le 21 décembre dernier, le pôle social du tribunal judiciaire de Rennes a reconnu les #maladies_professionnelles de deux d’entre eux et la faute inexcusable de l’employeur dans le cas d’un troisième.
    Parmi ces victimes figure Christophe Olivier, un paysan mort à 43 ans en mars 2020 des suites d’un glioblastome, une tumeur cérébrale qui ne figure pas dans les tableaux de maladies professionnelles du régime agricole. Le lien entre sa pathologie et l’usage d’herbicides avait été fortement suspecté, notamment par son médecin généraliste. Traiter son champ de colza avec ces produits lui était devenu un supplice : fatigue extrême, vertiges, maux de têtes, vomissements. La décision du tribunal de reconnaître l’origine professionnelle de sa pathologie « ouvre la voie aux trois autres demandes de reconnaissance en cours pour des paysans et paysannes décédés de tumeurs cérébrales », commente le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), qui a épaulé la veuve de Christophe Olivier dans son combat.
    Ce collectif espère également que la reconnaissance professionnelle de la maladie de Parkinson sera désormais facilitée pour les agriculteurs exposés. Une reconnaissance obtenue par Edith, salariée dans des serres à tomates, qui souffre de cette maladie depuis l’âge de 50 ans. Dans le cas de Jean-Claude, 70 ans, cette reconnaissance avait déjà eu lieu. Cette fois, le tribunal a reconnu la faute inexcusable de son ex-employeur, la coopérative de Rennes (devenue Agrial).

    https://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr
    https://www.sante-et-travail.fr

  • Pesticides en Loire-Atlantique : colère, honte et oubli, la triple peine des victimes | Mediacités
    https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2021/01/28/pesticides-en-loire-atlantique-colere-honte-et-oubli-la-triple-peine-des-

    Cinquième et dernier épisode de notre grande enquête sur les pesticides en Loire-Atlantique. Où l’on s’intéresse aux victimes des #pesticides et notamment aux premières d’entre elles : les #agriculteurs. Plus fréquemment touchés que le reste de la population par certaines pathologies (maladie de #Parkinson, #lymphomes, #cancers de la prostate), ils doivent batailler pied à pied pour les faire reconnaître comme #maladies_professionnelles. Mais aussi, entre fidélité au métier et culpabilité, lutter contre le silence qui pèse encore sur le sujet au sein de la profession.

    #paywall

  • Maladies professionnelles : à quand une vraie reconnaissance ? | Santé & travail
    http://www.sante-et-travail.fr/maladies-professionnelles-a-quand-vraie-reconnaissance

    Les salariés contaminés par le #Covid-19 dans le cadre de leur activité pourront-ils le faire reconnaître en maladie professionnelle ? Rien n’est moins sûr. Les critères définis par le gouvernement pour acter cette reconnaissance sont si restrictifs qu’ils vont exclure de nombreuses victimes. Il s’agit là d’une énième illustration des difficultés rencontrées par les travailleurs pour obtenir réparation. Le compromis historique entériné par la loi – accorder au salarié le bénéfice d’une présomption d’origine professionnelle de sa pathologie en échange d’une relative immunité juridique pour l’employeur – apparaît de plus en plus bancal. L’indemnisation forfaitaire qui en découle pour les victimes s’avère souvent trop faible au regard des préjudices réels et les pousse à attaquer les employeurs en justice, incitant ces derniers à faire barrage à toute déclaration ou reconnaissance. L’absence d’évolution des tableaux de #maladies_professionnelles, qui conditionnent l’accès à la présomption d’origine, renvoie également les victimes vers un système complémentaire où elle ne s’applique plus. Sans oublier le parcours d’obstacles que constitue la procédure de reconnaissance. Le système doit donc évoluer, et les options sont nombreuses. Une chose est certaine, en tout cas : l’intervention des acteurs de prévention en entreprise demeure déterminante. En mettant en visibilité les risques, ils peuvent à la fois éviter des maladies… et faciliter leur reconnaissance.

  • Les accidents du travail et les maladies professionnelles en hausse, Catherine Quignon
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2019/12/12/hausse-des-accidents-du-travail-et-des-maladies-professionnelles_6022568_169

    Selon les chiffres de l’Assurance-maladie, la sinistralité au travail est repartie à la hausse en 2018. L’Association des accidentés de la vie (Fnath) dénonce un système en état de « mort cérébrale ».

    En plein débat sur la réforme des retraites et la prise en compte de la pénibilité, l’Assurance-maladie jette un pavé dans la mare. Dévoilé le 3 décembre, son rapport annuel révèle une hausse globale de la sinistralité au travail. Les accidents du travail ont augmenté de 2,9 % en 2018 : au total, 651 103 cas ont été reconnus comme tels, dont 551 accidents mortels.

    Tous secteurs confondus, ils résultent essentiellement de manipulations manuelles (50 %) et de chutes (28 %). L’augmentation est particulièrement sensible dans le secteur des services, notamment l’aide à la personne et l’intérim (+ 5 %), suivis par les industries du bois, de l’ameublement et du papier carton (+ 4,5 %). Les secteurs les plus touchés sont le BTP, le transport et l’alimentation.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Entre opacité des chiffres et indifférence des autorités, les morts au travail encore largement ignorés
    « La reprise économique explique en grande partie cette tendance », avance l’Assurance-maladie en guise d’explication, tout en rappelant que par rapport à la population active, la sinistralité demeure à un niveau historiquement bas : autour de 34 accidents pour 1 000 salariés depuis cinq ans, contre 45 pour 1 000 il y a vingt ans. Ce sont donc les créations d’emploi qui expliqueraient en partie ce bilan, bien que les effectifs intérimaires soient en baisse depuis le début de 2018.

    Conditions météorologiques difficiles
    L’Assurance-maladie souligne aussi que la mise en œuvre progressive de la déclaration sociale nominative (DSN) a pu mécaniquement augmenter le nombre d’accidents recensés. Il s’agit toutefois d’un retournement inexpliqué par rapport à l’année précédente, marquée par un recul des accidents du travail.

    Les accidents de trajet bondissent de 6,9 % en un an, poursuivant une hausse continue depuis 2015. L’Assurance-maladie met en cause les conditions météorologiques difficiles de l’hiver dernier.

    Après trois années de baisse, le nombre de maladies professionnelles reconnues est aussi à la hausse (+ 2,1 %) avec 49 538 cas supplémentaires en 2018, dont 88 % pour des troubles musculo-squelettiques (TMS). Le nombre d’affections psychiques liées au travail poursuit aussi sa progression (+ 23 %), avec 990 cas reconnus. Cette forte augmentation s’explique sans doute par la mise en lumière plus vive de ces pathologies (dépression, troubles anxieux…) ces dernières années. Le nombre de cancers professionnels reconnus, lui, reste stable depuis 2015.

    « Naïveté », « cynisme »
    L’Association des accidentés de la vie (Fnath) a vivement réagi à ces résultats. La principale association d’aide aux victimes d’accidents du travail a dénoncé dans un communiqué un système en état de « mort cérébrale », qualifiant l’argument de la reprise économique, utilisé par les auteurs pour expliquer l’augmentation des accidents du travail, de « naïveté », voire de « cynisme ».

    Dans son rapport, l’Assurance-maladie met aussi en avant les actions de terrain des caisses régionales, qui ont effectué en 2018 des visites dans près de 50 000 entreprises. Afin de développer les actions de prévention dans les entreprises, 32 millions d’euros d’aides financières ont été accordés en 2018. La convention d’objectifs 2018-2022 de l’Assurance-maladie-Risques professionnels prévoit une montée en charge de ces aides, qui passeront au minimum de 50 millions à 85 millions d’euros.

    Enfin, autre changement notable depuis le 1er décembre : la procédure de reconnaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles a été refondue pour plus de lisibilité. Dans cette nouvelle mouture, l’employeur n’a plus que dix jours francs pour formuler des réserves, et les délais d’instruction du dossier ont été rallongés. Des modifications qui ne seront sans doute pas sans conséquences sur les taux d’accidents du travail et de maladies professionnelles reconnues.

    #accidents_du_travail #maladies_professionnelles #letravailtue

  • I dieci comandamenti - Pane nostro - 18/11/2018 - video - RaiPlay
    https://www.raiplay.it/video/2018/11/I-Dieci-Comandamenti-Pane-nostro-96445708-8e60-4c80-a309-c81b4f885f15.html

    "L’articolo 4 della Costituzione riconosce a tutti i cittadini il diritto al lavoro. Fino a che punto però è lecito accettare ogni condizione pur di lavorare? Si può vivere se quello che ci viene offerto è avvelenato? «Pane nostro» è un viaggio nel lavoro che non lascia scelta. Augusta, Priolo, Melilli sono il simbolo del ricatto occupazionale. In questo tratto di costa a due passi da Siracusa patrimonio UNESCO, si trova il più grande insediamento petrolchimico d’Europa, promessa di benessere e progresso. La storia purtroppo è andata diversamente. Oggi questa lingua di terra è tra le più inquinate d’Europa. Mutazioni genetiche nei pesci, malformazioni neonatali e cancro sono lo scenario di morte di questo pezzo di Sicilia contaminato. Tra denunce inascoltate e assenza delle istituzioni, pochi sono quelli che riescono a far sentire la propria voce. Don Palmiro Prisutto è una di queste. In assenza di un registro tumori è lui che da anni aggiorna la triste lista dei morti di cancro."

    #italie #pollution #Méditerranée #Sicile #Mercure #Pétrochimie

  • Spatialités des mémoires

    Ce numéro de Géographie et cultures consacré aux spatialités des mémoires propose de poursuivre les voies ouvertes par de nombreux chercheurs appartenant à différentes disciplines des sciences sociales, et d’examiner comment la géographie contemporaine se situe dans le champ des #Memory_Studies.
    Si la mémoire, abordée dans ses dimensions individuelles et collectives, exprime d’emblée un rapport au passé, elle articule et produit conjointement de nombreuses interactions, entre soi et les autres, entre le temps et l’espace. La mémoire, plus ou moins visible et lisible, d’un passé réactivé, remodelé, nié ou instrumentalisé n’est pas sans lien avec des stratégies d’acteurs diversifiés. Qu’il s’agisse de mémoires institutionnalisées dans des #sites, #musées ou #mémoriaux, ou d’espaces dans lesquels les mémoires sont échafaudées à partir de traces, la (re)production d’#espaces_mémoriels s’organise autour d’une subtile articulation #identités/#mémoires/#territoires, laquelle rend compte d’une dialectique de l’#ancrage et de la #mobilité, fût-elle éphémère.
    Les articles de ce numéro thématique explorent différentes formes de productions (ou d’empêchement de productions) spatiales mémorielles liées aux diverses recompositions politiques, sociales et économiques qui affectent les sociétés.


    https://journals.openedition.org/gc/6318
    #mémoire #géographie

    Les articles :

    Dominique Chevalier et Anne Hertzog
    Introduction [Texte intégral]

    Laurent Aucher
    Devant le mémorial, derrière le paradoxe [Texte intégral]
    Réflexions sur les pratiques de visite au monument berlinois de la #Shoah
    In front of the memorial, behind the paradox:
    thoughts about practices of visiting the Berliner memorial of Shoah

    Thomas Zanetti
    #Matérialité et spatialité d’une mémoire meurtrie [Texte intégral]
    La reconnaissance mémorielle des #maladies_professionnelles des anciens verriers de #Givors
    Materiality and spatiality of a bruised memory: the memorial recognition of the occupational diseases of the former glassmakers of Givors

    Cécile Tardy
    Les infra-espaces des mémoires du Nord [Texte intégral]
    The infra-spacies of memories of the “Nord” region of #France

    Noémie Beltramo
    Le #territoire_minier [Texte intégral]
    Vecteur ou support de la mémoire de l’#immigration_polonaise ?
    The territory: vector or support of the Polish immigration’s memory?
    #migrants_polonais #extractivisme #mines

    André-Marie Dendievel et Dominique Chevalier
    Topos et mémoires des deux rives de La Loire amont (XVIIIe–XXe siècles) [Texte intégral]
    L’exemple de Chassenard (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire)
    Topos and memories on both sides of the upstream section of the Loire River (XVIIIth‑XXth centuries AD): the example of #Chassenard (Allier) and Digoin (Saône-et-Loire)

    Patrick Naef
    L’escombrera de #Medellin [Texte intégral]
    Une #fosse_commune entre #reconnaissance et #oubli

    Sophie Didier
    #Droit_de_mémoire, Droit à la Ville [Texte intégral]
    Essai sur le cas sud-africain
    Right to memory, Right to the City: an essay on the South African case
    #afrique_du_sud

    Florabelle Spielmann
    Combats de bâtons de #Trinidad [Texte intégral]
    Fabrique géographique, sociale et culturelle de la mémoire
    Trinidad stick-fight: shaping memorial places through geographic, social and cultural spaces

    ping @reka @albertocampiphoto

  • Des nouvelles du bled : #Pesticides et #Parkinson : à Angers, la justice reconnaît (enfin) l’origine professionnelle de la maladie

    Pesticides : l’origine professionnelle de la maladie de Parkinson reconnue
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/03/11/97001-20190311FILWWW00058-pesticides-l-origine-professionnelle-de-la-maladi

    Marcel Geslin, un ancien employé arboricole, mort l’an dernier à 74 ans, a obtenu aujourd’hui la reconnaissance par la justice de l’origine professionnelle de sa maladie de Parkinson, a appris l’AFP auprès de sa famille.

    « Ce n’est pas qu’une victoire pour l’honneur. Nous souhaitons qu’elle contribue à faire évoluer la législation sur les maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires, afin que ce qui est arrivé à mon frère n’arrive plus », a commenté Michel Geslin, frère et tuteur de Marcel, qui a mené le combat administratif pour obtenir cette reconnaissance devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) du Maine-et-Loire. Employé pendant 37 ans dans la même entreprise arboricole à Loiré (ouest d’Angers) où il a passé toute sa vie, Marcel Geslin était préposé à l’entretien des vergers, la taille, l’éclaircissage, la cueillette... « Il ne manipulait pas lui-même les produits phytosanitaires. Mais comme tous les employés à l’époque, il travaillait dans les rangs pendant et après les traitements », rapporte Michel Geslin.

    Apparus en 2008 après son départ en retraite, ses troubles ont été diagnostiqués « de type Alzheimer » avant d’être requalifiés en « maladie de Parkinson » quelques années plus tard, entraînant l’ouverture d’une demande de reconnaissance en maladie professionnelle provoquée par les pesticides. « Cette reconnaissance nous a été refusée une première fois en 2017 parce que le certificat initial de son médecin traitant n’avait fait mention que de troubles de mémoire. Alors même que la MSA (Mutualité sociale agricole) disposait de tous les avis des spécialistes », regrette Michel Geslin.

    Un deuxième refus sera opposé à la famille en 2018 pour des questions de délai d’instruction. C’est l’avis du Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles de Bretagne, où le cas de Marcel Geslin a été délocalisé, qui se révélera décisif. « C’est un cas emblématique car il montre que les organismes de protection sociale agricole, bien que parfaitement informés, préfèrent laisser filer. Pour qui veut faire reconnaître sa maladie, c’est un parcours du combattant », assure Michel Besnard, porte-parole du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, lequel revendique 14 reconnaissances auprès des Tass de la région depuis sa création il y a quatre ans.

    A l’échelle nationale, il n’existe aucune donnée statistique publique sur les maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires. En 2017, Patrice Heurtaut, directeur de la santé-sécurité au travail de la MSA avait indiqué qu’elles représentaient « 2% des maladies professionnelles déclarées au titre du régime agricole ». Phytovictimes, autre association d’aides aux victimes professionnelles, a recensé 429 dossiers depuis sa création en 2011, dont 92 pour des maladies de Parkinson.

    Article du Monde du 09/05/2012 :
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/05/09/le-lien-entre-la-maladie-de-parkinson-et-les-pesticides-officiellement-recon

    Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l’usage des pesticides.

    #maladies_professionnelles #agriculture_toxique #foutage_de_gueule

    • https://www.terre-net.fr/actualite-agricole/economie-social/article/l-origine-professionnelle-de-la-maladie-de-parkinson-reconnue-202-146202.h

      L’audience s’est tenue devant le tribunal des affaires de sécurité sociale de Maine-et-Loire (Tass) lundi. « Le Comité Régional de reconnaissance des maladies professionnelles de Bretagne a reconnu ce caractère professionnel. Et la Mutualité sociale agricole ne s’y oppose plus. Il n’y a plus d’obstacle. Nous souhaitons qu’elle contribue à faire évoluer la législation sur les maladies professionnelles liées aux produits phytosanitaires, afin que ce qui est arrivé à mon frère n’arrive plus », a commenté Michel Geslin, frère et tuteur de l’employé décédé. Celui-ci, Marcel Geslin, avait travaillé pendant 37 ans dans la même entreprise arboricole à Loiré (ouest d’Angers) où il a passé toute sa vie. Il était préposé à l’entretien des vergers, la taille, l’éclaircissage, la cueillette... « Il ne manipulait pas lui-même les produits phytosanitaires. Mais comme tous les employés à l’époque, il travaillait dans les rangs pendant et après les traitements », rapporte Michel Geslin.

      Apparus en 2008 après son départ en retraite, ses troubles ont été diagnostiqués « de type Alzheimer » avant d’être requalifiés en « maladie de Parkinson » quelques années plus tard, entraînant l’ouverture d’une demande de reconnaissance en maladie professionnelle provoquée par les produits phytosanitaires. « Cette reconnaissance nous a été refusée une première fois en 2017 parce que le certificat initial de son médecin traitant n’avait fait mention que de "troubles de mémoire". Alors même que la MSA (Mutualité sociale agricole) disposait de tous les avis des spécialistes », regrette Michel Geslin. Un deuxième refus sera opposé à la famille en 2018 pour des questions de délai d’instruction.

      C’est l’avis du Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles de Bretagne, où le cas de Marcel Geslin a été délocalisé, qui a changé la donne. « C’est un cas emblématique car il montre que les organismes de protection sociale agricole, bien que parfaitement informés, préfèrent laisser filer. Pour qui veut faire reconnaître sa maladie, c’est un parcours du combattant », assure Michel Besnard, porte-parole du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, lequel revendique 14 reconnaissances auprès des Tass de la région depuis sa création il y a quatre ans. Patrice Heurtaut, directeur de la santé-sécurité au travail de la MSA, avait indiqué en 2017 que la maladie de Parkinson représentait « 2 % des maladies professionnelles déclarées au titre du régime agricole ». Phytovictimes, autre association d’aides aux victimes professionnelles, a recensé 429 dossiers depuis sa création en 2011, dont 92 pour des maladies de Parkinson.

    • https://www.oxygeneradio.com/news/loire-les-pesticides-ont-tue-un-ouvrier-arboricole-20252

      La famille de Marcel Geslin, ouvrier agricole dans des vergers à pommes de Loiré, vient d’obtenir la reconnaissance de sa maladie de Parkinson comme maladie professionnelle due aux pesticides, après 3 ans de combat contre le refus de la MSA.

      La maladie d’un Loiréen vient d’être reconnue d’origine professionnelle. Marcel Geslin est décédé en juillet dernier de Parkinson, après 37 ans d’exposition aux pesticides dans des vergers à pomme de Loiré.

      Cette reconnaissance par le tribunal des Affaires de sécurité sociale (TASS) hier à Angers est « exemplaire » selon le Collectif de soutien aux victimes de pesticides de l’Ouest. La famille de Marcel Geslin s’est battue pendant près de 3 ans contre le refus de la MSA en saisissant le tribunal et deux comités de reconnaissance en maladie professionnelle, à trois reprises.

      « La Mutualité sociale agricole (MSA) n’informe pas ses assurés de leur droit », gronde Michel Besnard du collectif, et cette reconnaissance est « la preuve que les pesticides tuent ». La famille de Marcel Geslin recevra la confirmation du tribunal par courrier le 15 avril.

  • Des changements pour les maladies professionnelles | Santé & travail
    http://www.sante-et-travail.fr/changements-maladies-professionnelles

    L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) devrait se voir confier les travaux scientifiques préparatoires à la création ou à la modification de tableaux de #maladies_professionnelles (MP). Par ailleurs, les délais d’instruction des dossiers de reconnaissance en MP devraient être allongés.

    #sécurité_sociale

  • Santé au travail. En Marche refuse de débattre sur le burn-out | L’Humanité
    https://humanite.fr/sante-au-travail-en-marche-refuse-de-debattre-sur-le-burn-out-649787

    L’Assemblée nationale a repoussé jeudi la proposition de loi sur le burn-out du député FI #François_Ruffin. Et elle ne l’a pas fait de n’importe quelle manière, puisque la majorité a voté une motion de rejet, mettant fin aux discussions avant même l’examen des amendements déposés, par 86 voix conte 34. Plus tôt, l’élu de la Somme avait appelé à faire « reconnaître comme #maladies_professionnelles les #pathologies_psychiques résultants de l’#épuisement_professionnel », citant les cas de citoyens dont le cerveau a été « broyé » au travail. Cette proposition, déposée dans le cadre de la niche parlementaire de la France insoumise, invitait à prendre à bras-le-corps la question du #stress au #travail, reconnu comme premier risque pour la santé des travailleurs dans le monde par l’Organisation mondiale de la #Santé.

    #burn_out #macronisme

  • Cancers d’agriculteurs dans mon hôpital : un fantasme d’écolo ? - 8 novembre 2013 - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-sante/20131108.RUE9841/cancers-d-agriculteurs-dans-mon-hopital-un-fantasme-d-ecolo.htm

    Sur environ 1 million d’agriculteurs en France, au moins 500 000 sont soumis à une exposition aux pesticides. Chaque année, 60 000 tonnes de pesticides à usage agricole sont épandus. L’exposition est difficile à mesurer : porte d’entrée cutanée, digestive ou respiratoire, exposition à de très faibles doses sur de nombreuses années avec un usage normal...

    La médecine du travail du régime agricole tient un registre des intoxications aigües – accidentelles, de fortes doses ponctuelles – qui repose sur l’auto-déclaration des cas. Aucun registre n’existe pour les cas de cancers.

    Etude Cohorte #Agrican de 2014 (cesse en 2017)
    180 000 participants
    http://cancerspreventions.fr/wp-content/uploads/2014/12/AGRICAN.pdf

    MORTALITÉ PAR CANCER
    Le taux de mortalité par cancer est inférieur à celui de la
    population générale dans la cohorte Agrican

    –30% des décès chez les hommes

    et

    –24% des décès chez les femmes

    Le risque de mortalité par cancer est plus faible chez les
    participants de la cohorte Agrican que dans la population
    générale, sauf pour le cancer du sein chez l’homme :
    le risque est augmenté de 37%. Mais ce résultat est
    fragilisé par le faible effectif d’hommes ayant reçu ce
    diagnostic.

    Mais ici on parle de mortalité, car le nombre de cancers apparait au final plus élevé.

    CANCERS FRÉQUENTS EN MILIEU AGRICOLE
    POUR LA PÉRIODE 2005-2009

    Parmi les 43 localisations cancéreuses étudiées, deux
    sont apparues plus fréquentes en population agricole
    qu’en population générale.

    – Le mélanome de la peau chez les femmes : +26%
    – Le myélome multiple chez les hommes : +26%

    À ce stade du suivi, d’autres cancers du sang et les cancers des lèvres apparaitraient aussi plus fréquemment, mais ces résultats nécessitent d’être confirmés :
    – Les lymphomes de Hodgkin +19% pour les hommes et +38% pour les femmes.
    – Certains types de lymphomes non hodgkiniens +3% à +32% chez les femmes*, +6% à +22% chez les hommes*.
    – Les cancers des lèvres + 49% chez les hommes.

    CANCERS FRÉQUENTS EN MILIEU AGRICOLE
    POUR LA PÉRIODE 2005-2009
    – Les cancers du poumon, de la cavité orale et du pharynx pour les deux sexes.
    – Les cancers du sein et du rectum chez la femme.
    – Les cancers du côlon, de la vessie, du foie, du pancréas, de l’œsophage, du mésothéliome et du larynx chez l’homme.

    (Aux USA) … les femmes utilisant des pesticides ont deux fois plus de risque de développer un cancer des ovaires.

    #sexisme_medical #agriculture #cancer

    • Agrican : une étude qui passe à côté de l’essentiel ?
      https://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-agrican-generations-futurees-13561.php4

      ’’Le manque d’indépendance de l’enquête’’, selon Générations Futures

      Mais l’association écologique Générations Futures a regretté l’absence de chiffres ’’clairs’’ sur l’incidence des cancers attendus ’’depuis 2008’’ et dénoncé des résultats ’’sans intérêts’’. "A ce jour, 92 substances actives pesticides sont classées cancérigènes possibles ou probables soit par l’UE ou l’Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis’’, selon l’association. L’ONG déplore que l’enquête ne couvre ’’ni les travailleurs saisonniers, ni certaines cultures, ni les départements dans lesquels le taux de mortalité par cancer est le plus fort (…) Ce qui signifie que les données sur la mortalité par cancer présentées pourraient être largement sous estimées puisque moins d’un agriculteur sur deux est concerné par l’exposition aux pesticides, dont on sait par ailleurs qu’ils sont un facteur de risque possible du cancer’’, estime l’association.

      Or, selon des résultats d’Agrican dévoilés dès février 2010 par l’équipe de Bertrand Nadel du centre d’immunologie de Marseille, l’étude aurait également démontré un lien entre l’exposition des agriculteurs aux pesticides et des anomalies du génome pouvant conduire à des tumeurs lymphatiques. Ces résultats avaient été publiés en juin 2009, dans le Journal of Experimental Medicine. Les chercheurs marseillais avaient détecté dans les prélèvements sanguins de plusieurs dizaines de participants à l’étude Agrican des cellules représentant les précurseurs de cellules tumorales constituant un lymphome de type folliculaire. Les agriculteurs exposés aux pesticides auraient ’’plus de lymphomes avec une translocation entre les chromosomes 14 et 18 que la population non-exposée’’. Les travaux des scientifiques marseillais espèrent déboucher sur un outil de dépistage précoce de cancers du système lymphatique.

  • L’exportation d’amiante ne sera pas mieux encadrée _ Le Courrier - ATS - Jeudi 04 mai 2017 -
    https://www.lecourrier.ch/149132/l_exportation_d_amiante_ne_sera_pas_mieux_encadree

    A Genève, plusieurs Etats ont bloqué l’ajout de cette substance à la liste des produits chimiques encadrés par la Convention de Rotterdam.
    L’amiante chrysotile n’aura pas besoin d’un accord préalable du pays importateur pour être exportée. Plusieurs Etats ont bloqué à Genève l’ajout de cette substance à la liste des produits chimiques encadrés par la Convention de Rotterdam.

    La Russie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Inde, la Syrie et le Zimbabwe se sont opposés à cette mesure qui était soutenue par la Suisse. Mercredi soir, le syndicat mondial IndustriAll a estimé que la Convention de Rotterdam, présidée actuellement par le chef des affaires internationales de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) Franz Perrez, était discréditée.

    « La Convention de Rotterdam est brisée » et le système multilatéral de l’ONU est entaché, a estimé le chef des questions de santé au syndicat Brian Kohler. Les Etats parties aux trois Conventions de Rotterdam, de Stockholm et de Bâle sur les produits chimiques ou les déchets dangereux sont réunis depuis près de deux semaines à Genève.

    Plusieurs produits visés
    Une partie ministérielle, où la Suisse est emmenée par le directeur de l’OFEV Marc Chardonnens, a lieu jusqu’à vendredi. A l’ouverture de cette réunion, il a rappelé jeudi que plusieurs Objectifs du développement durable (ODD) « sont directement liés aux produits chimiques et aux déchets ».

    Selon lui, les trois Conventions ne sont pas remises en cause. Elles constituent des éléments centraux de la « gouvernance environnementale internationale ». Mais « l’efficacité de la Convention de Rotterdam doit être améliorée » pour mieux protéger les populations, a-t-il reconnu.

    Il a salué l’inscription, pendant cette conférence, de plusieurs autres substances sur les listes des produits ciblés par les différentes Conventions.

    Droit de veto
    L’ajout de l’amiante chrysotile à l’Annexe III de la Convention de Rotterdam a toujours été bloqué par les pays exportateurs comme la Russie ou le Kazakhstan. Contrairement aux deux autres accords, la Convention de Rotterdam prévoit un droit de veto pour chaque Etat membre.

    Un groupe de douze pays africains souhaite modifier ce dispositif. Sa proposition de valider un ajout en cas de soutien de trois quarts des votants était examinée pendant la conférence. Quelque deux millions de tonnes d’amiante par an sont toujours extraites, dont la majorité est vendue dans les pays en développement, explique industriALL.

    #Santé_publique #Toxiques #Conditions de travail #maladies_professionnelles #cancer #santé_et_sécurité_au_travail #toxiques #chimie #déchets #cancers_professionnels #Convention_de_Rotterdam #amiante #Genève

  • LES RISQUES DU TRAVAIL, CONFÉRENCE D’ANNIE THÉBAUD MONY
    https://vimeo.com/164882116


    Conférence organisée par l’Université Populaire de Toulouse - 18 avril 2016
    #Annie_Thébaud-Mony est sociologue spécialiste de la santé du travail, INSERM, GISCOP 93

    1ere partie-"Pour la santé des travailleurs et non pas la santé du travail"
    2eme partie-"L’asservissement de la science aux intérêts des industriels"
    3eme partie-"Dans l’histoire des victimes de l’amiante rien n’a été octroyé sans luttes et rien n’est définitivement acquis"

    #université_populaire_toulouse #risques_industriels #amiante #maladies_professionnelles
    http://www.mediacoop.fr/rubrique/enquetes/les-risques-du-travail-conference-dannie-thebaud-mony
    source : http://alternatives-projetsminiers.org

  • CAMPAGNE DE LA CGT POUR LA SÉCURITÉ DES INTÉRIMAIRES
    Une campagne choc de l’Union syndicale de l’intérim #CGT (USI-CGT) réclame la mise en place d’actions de prévention en matière de santé et de sécurité au #travail pour les deux millions d’intérimaires. Un homme écrasé face contre terre, photo sous-titrée « Ascenseur pour l’échafaud » ; une veuve et deux enfants se recueillant sur une tombe : ces visuels incarnent une glaçante réalité. Entre 2012 et 2014, 201 intérimaires sont morts, 122 832 autres ont été blessés. Les deux millions d’intérimaires ont deux fois plus de risques d’avoir un accident du travail par rapport à une personne en CDI, sans compter le phénomène de sous-déclaration. Et le taux de gravité est aussi deux fois plus élevé. Quant aux #maladies_professionnelles, il est très difficile d’avoir une trace des expositions.

    #intérim #mort_au_travail
    http://www.sante-et-travail.fr/front-commun-sur-les-conditions-de-travail-a-l-hopital_fr_art_641_7
    http://www.interim.cgt.fr/le-syndicat/156-actualites/348-travailler-pour-gagner-notre-vie-pas-pour-la-perdre.html

  • La société #SAFT est condamnée pour mise en danger de ses salariés
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/290116/la-societe-saft-est-condamnee-pour-mise-en-danger-de-ses-salaries

    Plus de soixante-dix ouvriers de l’usine Saft-Nersac, en Charente, poursuivaient Saft, leader mondial des batteries, et cinq de ses dirigeants, pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Pendant des années, ils ont été exposés au #cadmium, qui a déjà tué l’un d’entre eux. La victoire est amère : le groupe devra s’acquitter d’une amende de... 10 000 euros.

    #Economie #Justice #maladies_professionnelles #risques_du_travail

  • Le juge de la santé des travailleurs
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5489

    Le 31 décembre prochain, le magistrat italien Raffaelle Guariniello prendra sa retraite, ayant atteint la limite d’âge de 70 ans. Dans les rôles successifs de « pretore » puis « procuratore » (un mélange […]

    #Analyses #Santé_au_travail #Eternit #Italie #Justice #maladies_professionnelles #santé_au_travail #Turin

  • Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°18 Banaliser l’exposition aux #risques_industriels ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5133

    Les rapports sociaux de domination conduisent certaines populations à être bien plus exposées que d’autres aux activités de production nocives pour la santé, en tant que riverain-e-s ou en tant […]

    #Abus_patronaux #Santé_au_travail #amiante #greenwaching #maladies_professionnelles #Patronat #pollution #santé_au_travail

  • Malades du travail en #chine : chronique d’un désastre
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5055

    En Chine, les conditions de travail sont très mauvaises dans un grand nombre d’entreprises : un nombre d’heures qui dépasse de beaucoup la réglementation, pas d’équipements de sécurité, le non-respect des […]

    #Abus_patronaux #Lutte_des_classes_en_Chine #maladies_professionnelles #ONG #Patronat