• Radiographie des #coûts de nos choix en matière de #transport

    Dans un monde où la durabilité devient une priorité, chaque choix en matière de transport a un #coût — financier, social et environnemental. Comment les entreprises peuvent-elles devenir de véritables leaders en mobilité durable ?

    Le transport pèse lourd sur les #finances, qu’il s’agisse des #budgets_publics ou de ceux des foyers québécois. Les coûts liés aux #infrastructures_routières, au #transport_collectif et même à la création de voies sécurisées pour les #mobilités_actives suscitent des débats passionnés sur les priorités à accorder et les #investissements à réaliser.

    Une étude menée par une équipe de HEC #Montréal donne une évaluation précise des #coûts_réels de la mobilité dans l’agglomération montréalaise, selon le mode de transport choisi : #automobile, transport collectif, #vélo ou #marche. Ce #calcul couvre à la fois les #coûts_privés — y compris l’achat et l’entretien des #véhicules, le #carburant, les #titres_de_transport, les #permis, les #taxes et les #contraventions — et les #coûts_sociaux.

    Ces derniers se divisent en deux catégories : d’une part, les coûts publics, tels que la construction et l’entretien des infrastructures, le déneigement et le fonctionnement des installations, qui sont inscrits explicitement dans les budgets fédéral, provincial et municipal ; d’autre part, les coûts ou bénéfices externes, économiquement invisibles, mais tout aussi importants, tels que les #émissions_de_gaz_à_effet_de_serre, la #congestion, les #accidents, l’occupation de l’#espace urbain et les effets bénéfiques sur la #santé_publique liés à l’utilisation des #transports_actifs.

    Ces facteurs, bien que cachés sur le plan économique, sont essentiels pour évaluer la véritable portée des choix en matière de #mobilité.

    En intégrant tous les éléments évalués, l’étude révèle que chaque kilomètre parcouru en automobile engendre un coût total de 2,27 $, tandis que les transports collectifs ne coûtent que 1,32 $, et le vélo, un modeste 0,87 $. Bien que ces sommes puissent sembler raisonnables si elles sont entièrement assumées par les utilisateurs, une analyse plus poussée montre que les coûts sociaux pèsent lourd sur la collectivité.

    Ainsi, pour chaque dollar dépensé par un automobiliste, la société doit assumer un coût additionnel de 1,44 $, ce qui en fait — et de loin ! — le mode de transport le plus onéreux. En comparaison, pour 1 $ investi dans les transports collectifs, les coûts sociaux sont de seulement 0,38 $. Quant aux mobilités actives, comme le vélo et la marche, elles génèrent des économies pour la collectivité : chaque dollar dépensé rattaché au vélo entraîne une réduction des coûts sociaux de 0,19 $, et la marche permet une économie de 0,03 $ par dollar, notamment grâce aux bienfaits pour la santé publique, qui réduisent la pression sur le système de santé.

    Ce que les entreprises peuvent faire

    Être un leader en #mobilité_durable est désormais un atout stratégique majeur dans le monde des affaires, particulièrement dans des villes comme Montréal, où les défis liés au transport sont omniprésents. Promouvoir des solutions de mobilité durable, telles que le transport actif ou collectif, ne se limite pas à réduire les émissions de gaz à effet de serre : cela permet surtout d’améliorer l’attractivité des entreprises en répondant aux attentes croissantes des nouvelles générations.

    Les jeunes, notamment les millénariaux et les membres de la génération Z, accordent une attention particulière aux enjeux environnementaux et au bien-être. Ils recherchent activement des employeurs qui partagent leurs valeurs et qui encouragent les pratiques durables. Ces générations n’hésitent pas à changer d’emploi si elles estiment que l’entreprise pour laquelle elles travaillent ne correspond pas à leurs attentes sur le plan de l’éthique.

    En parallèle, promouvoir la mobilité durable améliore aussi considérablement l’image de marque d’une organisation. Les entreprises peuvent ainsi non seulement répondre aux exigences des consommateurs actuels, mais aussi se bâtir une réputation basée sur des valeurs de durabilité. Les émissions de gaz à effet de serre qui englobent l’ensemble des émissions indirectes générées — notamment par les déplacements des employés —, peuvent représenter de 70 % à 90 % des émissions totales d’une entreprise. En mettant en place des solutions de mobilité durable, les entreprises peuvent réduire fortement leur empreinte carbone et renforcer leur leadership en matière de transition écologique.

    De multiples solutions

    Pour devenir des ambassadeurs en mobilité durable, les entreprises ne peuvent plus se cacher simplement derrière l’adoption de quelques mesures symboliques. Ce changement nécessite dorénavant la mise en place d’une stratégie globale qui intègre une politique interne de mobilité.

    À Montréal, plusieurs grands employeurs ont pris des engagements concrets en signant un pacte de mobilité durable. Cette entente vise l’ouverture de nouveaux locaux à proximité des transports en commun, la réduction de la demande de stationnement individuel et l’électrification des parcs de véhicules. Ce type d’actions souligne l’importance des partenariats public-privé pour l’atteinte d’objectifs environnementaux ambitieux et appelle les gouvernements à investir massivement dans les infrastructures de transport durable.

    https://www.ledevoir.com/environnement/868882/radiographie-couts-choix-matiere-transport

    sur le site de HEC Montréal :
    https://www.revuegestion.ca/mobilite-durable-le-vrai-cout-de-nos-choix

    #transports #mobilité #économie

    via @freakonometrics

  • 23andMe’s bankruptcy is a national security threat - UnHerd
    https://unherd.com/newsroom/23andmes-bankruptcy-is-a-national-security-threat

    C’est bien aussi de voir une pensée confuse du libertarianisme
    Unherd est un condensé de la pensée libertarienne qui avance masquée.
    Our Mission
    When the herd takes off in one direction, what do you do?
    UnHerd is for people who dare to think for themselves.

    Who wants to buy the genetic code of 14 million Westerners? DNA sequencing company 23andMe has filed for bankruptcy protection and is now up for sale. Users are now being advised to delete their accounts, though for many this advice arguably comes too late. But the real privacy concern should be the geopolitical one. In this context, the potential sale of millions of DNA sequences, most of them American, could sharpen a burgeoning debate in the US tech industry over which, if any, national loyalties Silicon Valley should espouse.

    Founded in 2006 by Anne Wojcicki and two partners, 23andMe offers consumers the opportunity to send a saliva sample for sequencing, and receive a report on ancestry and health information. Despite celebrity endorsements and a valuation of $6 billion after listing in 2021, the company has never made a profit and is now seeking a buyer.

    So, what will happen to its databases? 23andMe always emphasised its trustworthiness on data protection. But when it went public, privacy experts raised concerns over the increased number of shareholders with possible interests in bending the firm’s privacy rules to access its data. Last month, the undercover media outlet O’Keefe Media Group published a video conversation with a US Treasury advisor, who warned that the firm shares its data with shareholding companies, some of which are — he claims — owned by the Russian or Chinese governments.

    But what if the real concern isn’t individual privacy but national security? For while we are surely well into the age of Big Data and biotech, every day also brings a new headline underlining the fact that this is occurring in tandem with a return to great-power politics. Based on where it ships, 23andMe serves, in essence, wealthy, tech-curious consumers in the West: America and her allies. It’s not hard to imagine a hostile regime acquiring its database with malicious intentions, such as bioweapon development.

    In his new book The Technological Republic, Palantir CEO Alex Karp critiques what he views as a naively universalist outlook in the US tech industry, as though global peace and transnational commerce are somehow guaranteed, forever. Karp disagrees, arguing instead that the American tech industry must abandon its squeamishness about defence, and urgently refocus on the national interest.

    Was 23andMe an instance of such naive universalism? Doubtless Wojcicki only ever thought of 23andMe’s dataset in commercial, win-win terms: a source of benefits all round, whether from research, customised healthcare, or personal profit. A hostile polity exploiting a database containing millions of complete American genomes to as yet unimaginable military ends would have seemed like science fiction only a few years ago. But if Karp is right, this is no longer so far-fetched. Perhaps the real questions for any potential 23andMe buyer should not concern business intentions, but national loyalties.

    #23andMe #Géostratégie #Marché_mondial #Baratin_libertarien

  • À Aubervilliers, la solidarité entre commerçants et glaneurs menacée - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/reportages/a-aubervilliers-la-solidarite-entre-commercants-et-glaneurs-menacee

    À l’origine, #glaner consistait à ramasser les fruits tombés après la moisson. Cette pratique, légalisée en France depuis le Moyen Âge, perdure encore aujourd’hui. Que ce soit dans les champs à la campagne ou sur les marchés en ville, « le geste est le même : les glaneurs se baissent pour ramasser. Il n’y a pas de honte, mais du tracas et du désarroi », observait Agnès Varda dans son documentaire Les Glaneurs et la Glaneuse (2000).

    [...]

    La plupart du temps, les gens glanent seuls et ce sont surtout des personnes âgées. Djimon, 67 ans, est vendeur dans la partie du #marché ouvert et vit ses derniers jours de travail. Il prépare en amont des sacs qu’il donne discrètement aux glaneurs pendant la vente. Djimon a noué une vraie relation avec les glaneurs qui deviennent des habitués.

    « Quand je vois des gens de 80-85 ans qui viennent ramasser des #invendus par terre ou dans les poubelles, ça me fait de la peine. Alors, je leur dis de venir chez moi le matin. Je n’aime pas que des gens qui ont travaillé toute leur vie aient un pouvoir d’achat si limité. Je leur donne discrètement des carottes, des pommes de terre, des oignons… Je remplis leurs cadis. Ils sont très contents et moi, je suis encore plus content qu’eux. Je le fais de très bon cœur ! », confie le marchand.

    Une solidarité mise à mal par un arrêté municipal
    Cette solidarité informelle est mise à mal depuis plus d’un mois à cause d’un arrêté de la mairie : la vente est interdite après 13h30 pour les commerçants extérieurs et 14 heures pour les commerçants intérieurs, au lieu des 16h30 avant le règlement. « On doit vraiment se dépêcher de remballer la marchandise. Sinon, on risque une amende de 1500 euros », déclarent deux vendeurs non loin du stand de Djimon.

    « On a toujours beaucoup de choses à donner. Et il faut bien que les plus nécessiteux mangent, quand même ! Mais en ce moment, on ne peut plus à cause de la #police qui patrouille plus tôt que d’habitude » se désolent-ils. Cet arrêté suscite l’indignation et l’incompréhension des vendeurs : elle nuit à la fois à leur économie, mais aussi à cette solidarité établie au profit des glanneurs.

    (nb on hésitera pas à lire davantage que l’extrait qui précède)

    Santé mentale : la maire d’Aubervilliers [Karine Franclet, UDI] annonce son retrait temporaire de la vie politique pour se préserver
    https://www.liberation.fr/politique/sante-mentale-la-maire-daubervilliers-annonce-son-retrait-temporaire-de-l

    Projets de rénovation urbaine, arrivée de la prolongation de la ligne 12 du métro, faits de délinquance, installation du campement de consommateurs de crack…. ces dernières années, la ville a eu à gérer plusieurs dossiers. Bien que collée à Paris et son XIXe arrondissement, #Aubervilliers reste une ville très populaire qui doit faire face à un haut taux de #pauvreté, de 42 % d’après les dernières données disponibles de l’Insee (2021), chiffre qui la classe devant toutes les communes de Seine-Saint-Denis limitrophes de la capitale, de Saint-Ouen à Montreuil en passant par Saint-Denis et Pantin.

    #alimentation #récupération #survie #solidarité #Seine-Saint-Denis

  • Non, la France n’est pas « submergée » par l’immigration

    Les chiffres contredisent totalement les assertions de « #submersion_migratoire ». En revanche, ils confirment que les immigrés sont très désavantagés sur le #marché_du_travail.

    La France « inondée » par des flux incontrôlés de migrants ? C’est l’image que tient pour acquise tout une partie du champ politique et médiatique. Mais on a beau chercher, impossible de trouver dans les statistiques de l’Insee ou du ministère de l’Intérieur de quoi confirmer ce diagnostic anxiogène.

    Ce que l’on sait, c’est qu’en 2023, les immigrés représentaient 10,7 % de la population vivant en France. Cette proportion est en effet en hausse (c’était 7,3 % en 1999), mais ce n’est pas spécifique à notre pays. Au contraire même, la France occupe de ce point de vue une position plutôt moyenne en Europe : la proportion de personnes nées à l’étranger est 1,5 fois plus élevée en Suède, en Allemagne ou en Belgique que chez nous, par exemple.

    Loin des fantasmes de submersion, aucune explosion des flux ne peut être repérée sur les années récentes. Le nombre d’acquisitions de nationalité, par exemple, oscille aux alentours des 100 000 depuis une dizaine d’années après avoir dépassé les 150 000.

    La croissance de la population immigrée n’a pas non plus le caractère spectaculaire qu’on lui prête parfois. Le nombre d’immigrés entrant sur le sol français a certes tendance à augmenter, mais cela ne fait pas tout : une partie de ceux qui étaient déjà là le quitte, une autre… meurt, tout simplement. Selon l’Insee, entre 2006 et 2020, pour quatre entrées d’immigrés en France, on compte environ une sortie et un décès.

    Le tiers des premiers titres de séjours délivrés l’est aujourd’hui au titre des études, suivi des motifs familiaux puis, à égalité, économiques et humanitaires.

    Le seul record dont l’Hexagone puisse se targuer, c’est celui du nombre d’obligations de quitter le territoire français (OQTF), de loin le plus élevé d’Europe, même si leur taux d’exécution est particulièrement faible. Les préfectures font en effet un usage très large et mal contrôlé de ces OQTF, sans guère de moyens humains dédiés, ce qui aboutit entre autres à des taux d’annulation importants par la justice administrative.

    Emploi : les immigrés et leurs enfants fortement discriminés

    Ceux des immigrés qui viennent travailler en France ne reçoivent aucun traitement de faveur, au contraire. Déclarant subir fréquemment des discriminations liées à leurs origines, les immigrés sont nettement surreprésentés dans des secteurs considérés comme « en tension », offrant souvent des emplois pénibles et faiblement rémunérés (hôtellerie-restauration, BTP, sphère du care pour les femmes).

    Les descendants d’immigrés (personnes ayant au moins un parent immigré), qui étaient 7,3 millions en 2021, subissent comme leurs parents des discriminations sur le marché du travail. Cela se traduit notamment par un taux de chômage plus important mais aussi, dans certains cas, par des salaires nettement plus faibles que pour les natifs.

    Le fait que les enfants français de deux parents natifs d’outre-mer et vivant en France métropolitaine subissent eux aussi cette pénalité salariale, alors même qu’ils ne sont pas descendants d’immigrés, semble indiquer que le marché du travail français – au-delà des désavantages liés à la seule origine migratoire – est structuré par des logiques tout bonnement racistes.

    https://www.alternatives-economiques.fr/non-france-nest-submergee-limmigration/00114520

    #statistiques #chiffres #migrations #réfugiés #fact-checking #France #infographie #visualisation #graphique #démographie #travail #emploi #économie #afflux #invasion

    ping @reka @karine4

    –-

    ajouté à la métaliste sur le lien entre #économie (et surtout l’#Etat_providence) et la #migration... des arguments pour détruire l’#idée_reçue : « Les migrants profitent (voire : viennent POUR profiter) du système social des pays européens »...
    https://seenthis.net/messages/971875

  • L’Éducation nationale signe pour au moins 74 millions d’euros de solutions et services #Microsoft

    Le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse vient d’attribuer le marché public qui vise à équiper ses services centraux et les établissements supérieurs en solutions Microsoft, des postes client aux datacenters. L’enveloppe prévisionnelle se monte à un minimum de 74 millions d’euros, en nette hausse par rapport au précédent contrat, alors même que le ministère vient d’enjoindre dans une nouvelle circulaire les établissements scolaires à exclure « toute utilisation de solution non souveraine dans le domaine de l’éducation ».

    Si la doctrine technique du numérique pour l’éducation prône l’utilisation prioritaire de solutions libres et souveraines, la rue de Grenelle est loin d’en avoir fini avec les logiciels américains. Le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse vient en effet d’attribuer un marché public, composé de trois lots, qui englobe la fourniture de solutions Microsoft, ainsi que l’ensemble des services d’accompagnement et de support technique associés.

    L’avis, publié le 14 mars dernier au Bulletin officiel, porte plus précisément sur la « concession de droits d’usage à titre non exclusif de diverses solutions de type Microsoft ou équivalent, de support, de gestion, de prestations, de formations et d’assistance technique associées ».

    Le marché couvre un périmètre important, puisqu’il doit répondre à la fois aux besoins des agents des services centraux ou déconcentrés du ministère de l’Éducation nationale, à ceux des établissements de formation et de recherche, mais aussi à ceux des agents des ministères de l’Enseignement supérieur et de la recherche, et des Sports et des jeux olympiques et paralympiques.

    Il prend la forme d’un accord-cadre qui ne prévoit qu’un montant maximum de dépenses, fixé à 152 millions d’euros hors-taxe, pour une durée maximale de quatre ans. Au sein de cette enveloppe, c’est le lot 1, consacré à la « fourniture de solutions MPSA, EES et CSP-NCE-Educ de Microsoft ou équivalent » qui constitue le plat de résistance, avec un budget indicatif estimé à 16 millions d’euros HT par an, dans la limite d’un plafond fixé à 130 millions d’euros sur quatre ans.

    (#paywall)
    https://next.ink/175788/leducation-nationale-signe-pour-100-millions-deuros-de-solutions-et-services-m
    #éducation_nationale #école #éducation #France #GAFAM #contrat #marché_public

  • Lontano dal mare c’è un’altra Genova tutta da scoprire. A piedi

    Due amici hanno dato vita a un progetto di comunicazione online che promuove l’entroterra del capoluogo ligure, creando itinerari e una comunità offline di cui fanno parte residenti e turisti.

    Genova non è una città di mare. Se si è pronti ad accogliere questa affermazione, allora si può aprire il profilo Instagram di Emanuele ed Edoardo e programmare la prossima gita nel capoluogo ligure: si chiama “Less than 30 from home”e -mutuando un’espressione in lingua inglese- richiama il fatto “che a Genova, a meno di mezz’ora da casa, puoi metterti in cammino per incontrare e raggiungere luoghi inaspettati, una peculiarità che crediamo possano condividere ormai poche grandi città in Italia”, racconta Emanuele Crovetto. Classe 1994, con l’amico Edoardo Testa, nato nel 1993, ha avviato il progetto nel 2020, con un messaggio esplicito: “Raccontiamo un’altra Genova fatta di sentieri montani e tradizioni rurali, luoghi selvaggi e storie perdute, mondi vicini eppure lontanissimi”.

    Il progetto nasce dalle passioni comuni dei due amici, l’escursionismo e l’entroterra, che in un momento particolare, l’emergenza Covid-19 e le limitazioni anche geografiche che impedivano di spostarsi, gli ha permesso di “raccogliere tanto materiale e decidere di renderlo disponibile per trasformare il limite in un’opportunità, per andare più in profondità e renderci conto, noi per primi, che esistono ‘storie’ e ‘luoghi’ che vale la pena raccontare, che sono poco divulgate e lo sono male”, racconta Emanuele.

    Il fine esplicito è anche politico, sottolinea Edoardo: “Molte proposte non sono adatte: sui social si pubblicano fotografie irraggiungibili, con una spettacolarizzazione del territorio che non rende giustizia e ne offre un’immagine meravigliosa ma fine a se stessa, perchè non presenta un racconto che ne metta in luce la bellezza ma anche le problematiche. Per noi è fondamentale, anche nei testi che accompagnano le foto che pubblichiamo, far comprendere come le contraddizioni entrino in dialogo tra loro: non basta una geolocalizzazione, ma serve raccontare la storia e le caratteristiche ambientali e anche sociali e culturali, le problematiche e i limiti, lo stato d’abbandono”.

    A quattro anni e mezzo dal primo post sul profilo (che è del novembre 2020) gli itinerari pubblicati sono una trentina, arricchiti dalle grafiche curate da Crovetto che ha fatto studi di architettura e si occupa di design e progettazione. Le mappe e le descrizioni degli itinerari hanno come “obiettivo far scoprire il territorio in autonomia, anche se negli ultimi tempi abbiamo valutato che non era male ogni tanto creare delle occasioni proponendo agli utenti delle visite e delle escursioni guidate, non tanto per creare un calendario fitto ma per uscire dai social, dare l’opportunità di un contatto diretto, conoscere le persone, esprimere in modo più profondo il racconto, senza limitarsi ai 30 secondi’’ di un reel o al contenuto di un post”, racconta Edoardo Testa, che dopo la laurea in Giurisprudenza oggi studia Scienze umane per l’ambiente ed è anche Guida ambientale ed escursionistica abilitata.


    La comunità con cui dialogano è quella dei 18.500 follower del loro profilo. Il messaggio non riguarda solo i “luoghi da scoprire sulle alture di Genova”, cioè le cime tra gli 800 e i mille metri che si trovano nel territorio del Comune di Genova. Invita ad avere un altro rapporto con la città: “Le nostre escursioni partono dal basso per raggiungere la montagna. Nel percorso non è raro imbattersi in brutture. Dove questo contrasto esiste, lo rendiamo visibile, non lo nascondiamo. Non idealizziamo l’entroterra. Esistono alcuni quartieri particolarmente ‘difficili visivamente’ da cui sarebbe facile ‘raggiungere’ luoghi che esprimono un valore, ma una rete sentieristica poco sviluppata fa sì che per molti che ci vivono questo ‘legame’ non esista. Ecco un tema politico: la divulgazione della costa, lo sguardo sempre rivolto al mare, nasconde le opportunità che esistono guardandosi alle spalle”, sottolinea Edoardo.

    “Less than 30 from home” rappresenta un’alternativa rispetto a una scelta di promozione del territorio che i due fondatori del progetto definiscono “discutibile, a partire dal tema del turismo crocieristico e dalle relative infrastrutture”. Per questo, spiega Emanuele, è importante “lo sforzo per decostruire cliché, per raccontare un’altra Genova”. In questo senso, il progetto è anche politico: “Serviva qualcuno che facesse da contraltare al racconto mainstream, per non vocare la città a un turismo mordi e fuggi. Sulle alture, dove i servizi non esistono, non è possibile pensare a infrastrutture per il turista e non per chi vi abita. La Regione Liguria ha scelto, secondo noi commettendo un errore, di offrire una certa visione del territorio e della città, che è indubbiamente costa-centrica e lì concentra le risorse, ignorando le altre . Massivamente i turisti visitano così determinate zone della città. Quando si offre un racconto troppo facile, troppo semplice, questo attira il visitatore che non ha particolari velleità di comprendere quello che lo circonda. Un turista che vuole confermare la visione che ha di Genova, e non scoprirne un’altra: il primo può portare più danni del secondo”.

    Nemmeno per chi vi abita è scontato conoscere aree e quartieri di una città lunghissima, che rende il Levante un mondo a parte per chi è nato a Ponente, e viceversa. Due esempi: “La Val Cerusa, alle spalle di Voltri, torrentizia, con il paese di Sambuco, straniante. Appena si supera il cavalcavia dell’autostrada si entra in un mondo molto diverso rispetto a quanto uno si aspetta di trovare a Genova. La roccia qui è serpentinite, ha un impatto ‘alpino’. Se guardi verso l’alto, in giornate invernali, con un po’ di neve sulla vetta, difficilmente puoi sentire di essere a Genova”, racconta Edoardo.

    Fa eco Emanuele: “C’è la Val di Noci che nonostante il lago artificiale è davvero un luogo poco conosciuto, anche se tutt’intorno c’è il tracciato dell’Alta via dei Monti Liguri. Da lì, si può raggiungere l’Alpe Sisa e poi scoprire alcuni borghi abbandonati, come Canate di Marsiglia, dove oggi vive solo un eremita, Francesco. Sono paesi che hanno smesso di vivere negli anni Sessanta o Settanta. Luoghi vicini nel tempo e nello spazio, per buona parte dimenticati. Farli riscoprire è importante perché rappresentano un patrimonio architettonico e di tradizioni e di storie che altrimenti rischia di perdersi”. Restano in vita persone che hanno offerto ai due amici testimonianze della vita in quei luoghi.

    “Siamo l’ultima generazione -conclude Edoardo- che ha un rapporto diretto o indiretto con l’entroterra: le prossime avranno bisogno di qualcuno che ne conservi per loro una testimonianza. Non credo che sia un racconto da romanzare, ma da conservare. Una traccia di quello che siamo”.

    https://altreconomia.it/lontano-dal-mare-ce-unaltra-genova-tutta-da-scoprire-a-piedi

    #marche #promenade #Gênes #Italie #montagne #alternative #itinéraires #Italie

  • Noi camminiamo in Sardegna

    Un modello di turismo lento, esperienziale e sostenibile

    Paesaggi e itinerari che li attraversano, borghi e comunità che li animano, esperienze condivise tra viaggiatori e chi li ospita, benessere di corpo e anima. La Sardegna è natura, cultura, tradizioni e accoglienza, una terra da ‘vivere’ tutto l’anno, in armonia con l’ambiente e a contatto con le persone, che crea legami indissolubili con abitanti e suoi ospiti.

    Lungo le vie percorse nel corso dei secoli dai pellegrini, si arriva al ‘cuore’ dell’identità dell’Isola, nella sua parte più autentica e profonda. Qui si trova il filo conduttore di ‘Noi Camminiamo in Sardegna’, progetto ideato, sviluppato e promosso dall’Assessorato del Turismo della Regione Sardegna.

    Un progetto che incarna un modello di turismo lento, esperienziale e sostenibile, imperniato su un’originale ed efficace fruibilità dei Cammini di Sardegna e delle Destinazioni di pellegrinaggio, iscritti al Registro regionale dei Cammini.

    Ogni cammino è capace di offrire un’esperienza intima e introspettiva, ogni destinazione è un luogo caratterizzato da profonda devozione, entrambi coniugano le dimensioni spirituale e culturale e propongono un’esperienza tesa a scoprire il patrimonio materiale e immateriale del loro territorio e a sentirsi parte delle comunità che li abitano.

    https://noicamminiamoinsardegna.it/destinazioni
    #tourisme #marche #Sardaigne #Italie #sentiers #tourisme_lent #mer #montagne #itinéraires

  • #utrecht construit un quartier sans voiture de 12.000 habitants
    https://carfree.fr/index.php/2025/01/31/utrecht-construit-un-quartier-sans-voiture-de-12-000-habitants

    A Utrecht aux #Pays-Bas, Merwede est un nouveau quartier urbain durable en cours de construction dans un endroit central non loin de la gare d’Utrecht. Il s’agit d’un projet quasiment Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Quartiers_sans_voitures #Transports_publics #Vélo #Vie_sans_voiture #Ville_sans_voitures #carfree #projets #quartier_sans_voitures #santé #urbanisme

  • Un groupe minier français détruit un #désert unique au #Sénégal

    #Dépossession des #terres, #destruction de l’#environnement, épuisement des ressources en #eau... Au Sénégal, une filiale du groupe minier français Eramet suscite la colère des habitants.

    Gora Gaye n’a pas peur de dire ce qu’il pense. Maire de la commune de #Diokoul_Diawrigne, située dans le nord-ouest du Sénégal, à quelques kilomètres de l’océan Atlantique, il est devenu le chef de file d’un mouvement de révolte contre la présence d’#Eramet_Grande_Côte, appelée aussi #Grande_Côte_Opérations (#GCO), sur son territoire.

    L’élu, membre de Pastef, le parti présidentiel, accuse cette entreprise minière, filiale du groupe français #Eramet, d’avoir un effet dévastateur sur l’environnement et les #conditions_de_vie de ses concitoyens. Le 28 décembre, avec plusieurs centaines de personnes, il a participé à une #marche à #Lompoul village, localité de sa commune, pour demander l’arrêt des activités de la compagnie. « GCO, dafa doy ! » (« GCO, ça suffit ! » en wolof), a scandé la foule.

    Détenue à 90 % par Eramet et à 10 % par l’État du Sénégal, GCO a le contrôle, au moins jusqu’en 2029, d’une #concession_minière qui couvre 445 000 hectares et s’étend sur 100 kilomètres le long du littoral. Dans cette région de dunes, riche en #sables_minéralisés, elle extrait depuis dix ans du #zircon (dont Eramet assure être le quatrième producteur mondial grâce à sa filiale sénégalaise) et d’autres minerais (#rutile, #ilménite, #leucoxène) utilisés par diverses industries (bâtiment, nucléaire…). Elle est partie du village de #Diogo, progressant lentement vers le nord, pour arriver en 2023 environ 20 kilomètres plus loin, dans les environs de Lompoul village, où elle se trouve toujours.

    Les moyens techniques qu’elle déploie sont gigantesques : pour traiter des milliers de tonnes de #sable par jour, elle fait serpenter une immense #drague reliée à une usine qui flotte sur un #bassin_artificiel. Depuis quelques mois, elle utilise aussi une unité d’#extraction_minière_sèche.

    Le périmètre que GCO a déjà exploité apparaît sur des images satellites sous la forme d’une longue étendue blanche, sans végétation. Auparavant, cet espace était occupé par des cultures vivrières : il fait partie des #Niayes, une bande côtière qui va de Dakar à Saint-Louis, et est dédiée au #maraîchage, assurant près de 80 % de la production nationale de #légumes.

    Il était aussi habité : plusieurs milliers de personnes ont dû abandonner leur village ou hameau pour laisser la place à la #mine et être relogés dans des « #sites_de_recasement ». Auparavant installés en bordure de l’océan, les habitants des villages de Foth et Diourmel se retrouvent aujourd’hui 20 kilomètres plus loin, à l’intérieur des terres, dans des petites maisons identiques, collées les unes aux autres, souvent trop exiguës pour accueillir décemment tous les membres de leur famille.

    Des terres « lessivées »

    Autour de Lompoul village, le #paysage a été transformé, dit Pape Sarr, membre d’un collectif de personnes affectées par les activités de GCO. « Vous voyez cette immense dune ? Elle n’existait pas il y a six mois. C’est GCO, dont l’usine flottante est passée ici, qui l’a créée. Le terrain était auparavant plat, favorable aux activités agricoles. Ils ont tout détruit », détaille-t-il.

    Lui-même possédait ici 4 hectares pour du #maraîchage et de l’#élevage, ce qui lui rapportait au minimum 30 millions de francs CFA par an (45 000 euros). Il en a perdu une partie au profit de la société minière. Parce qu’il s’opposait à cette #spoliation, il a été convoqué à la gendarmerie. Comme lui, des milliers de petits producteurs ont dû céder leurs terres contre des #indemnisations insignifiantes.

    Multitudes d’arbres arrachés, montagnes de sable retournées au bulldozer dans un bruit assourdissant : GCO s’affaire actuellement dans le désert de Lompoul, une zone de 300 hectares de dunes brunes située à 3 kilomètres du village éponyme. Sous l’action de ses énormes engins, ce lieu unique au Sénégal, prisé par les réalisateurs de cinéma et les touristes qui venaient y dormir dans des tentes aménagées, est en train de disparaître.

    Peu importe qu’il y ait encore sur place un opérateur touristique, l’Écolodge de Lompoul, en attente d’un accord sur le montant de son #indemnisation avant son départ : GCO continue d’avancer, sa drague et son #usine_flottante ne sont désormais qu’à quelques centaines de mètres du campement d’Écolodge, de sa trentaine d’employés et de ses clients, horrifiés.

    GCO dit « restaurer » des secteurs qu’elle a exploités en replantant des arbres, mais il faudra « plusieurs décennies pour remettre en état les terres qu’elle a complètement lessivées », s’indigne Gora Gaye auprès de Reporterre, rappelant combien les Niayes sont fragiles.

    Le #Collectif_de_défense_des_Niayes, un groupe de ressortissants de la zone, partage ses préoccupations. « Notre écosystème est en train d’être détruit et la population se retrouve sans recours », déplore l’un de ses membres, Idy Ka. Un autre, Cheikh Fall, expert environnemental, souligne que les habitants de la région ont demandé en 2022 la révision d’une #étude_d’impact environnemental et social des activités de GCO, mais que les autorités administratives ont validé le document sans prendre en compte leurs doléances.

    Tous s’inquiètent pour les ressources en eau : les maraîchers qui ont encore des champs constatent des perturbations hydriques. Des #puits sont à sec, comme si la #nappe_de_surface avait disparu. « Sur certains sites, pour trouver de l’eau en quantité suffisante, il faut désormais creuser à 50 ou 70 mètres, au lieu de 15 ou 20 mètres auparavant », explique Julien Potron, un entrepreneur spécialisé dans l’installation de pompes solaires.

    Comme d’autres, il est convaincu que GCO, qui utilise des milliards de m3 d’eau, est responsable de la situation. « Faux », répond l’entreprise dans un communiqué, assurant pomper « à plus de 450 m de profondeur, bien en dessous des nappes phréatiques utilisées par les agriculteurs ». Pourtant, une Commission départementale de recensement et évaluation des impacts et une équipe de GCO ont conclu en 2018, selon un document interne à la compagnie, que la baisse du niveau de l’eau des puits de plusieurs paysans était un « effet induit » de sa « drague » sur « la nappe ».

    « GCO nous a tout pris »

    Au bout du compte, on assiste à un #appauvrissement environnemental, mais aussi social et économique, explique Ousmane Sow, chef de village à Lompoul village. Les femmes qui vendaient des souvenirs aux touristes attirés par le désert sont désormais désœuvrées et sans revenus, tout comme les employés des six entreprises touristiques dont les lodges ont été avalés par la mine et les paysans qui n’ont plus de terres.

    « Les jeunes partent. Certains empruntent les filières de l’#émigration clandestine, un phénomène nouveau ici », assurent plusieurs habitants. « Un homme à qui on a pris de force ses champs est passé par le Nicaragua pour entrer clandestinement aux États-Unis », raconte, amer, Cheikh Fall. « [GCO] nous a tout pris : nos terres, nos cultures, nos traditions, notre désert, nos activités de subsistance, notre #dignité », a résumé Gora Gaye lors d’une conférence de presse.

    L’entreprise se défend en déclarant employer 2 000 collaborateurs et contractants, dont 97 % de Sénégalais ; avoir versé, en 2023, 25 millions d’euros de taxes, impôts et dividendes à l’État (avec un chiffre d’affaires de 238 millions d’euros en 2023), et avoir créé une « #oasis » dans une zone qu’elle a exploitée, à 10 kilomètres de Lompoul, pour remplacer le désert qu’elle est en train de pulvériser. Des chiffres et des mesures jugées dérisoires par ses détracteurs.

    « Complicité » des autorités

    Ces dernières années, les médias sénégalais ont rendu régulièrement compte du désarroi des populations locales. Mais cela n’a eu aucun effet : GCO n’a pas changé ses méthodes et l’administration sénégalaise a continué à la soutenir. Aujourd’hui, Gora Gaye et d’autres accusent publiquement les autorités locales de « complicité » avec l’entreprise française.

    Il est vrai que cette dernière veille à entretenir de bonnes relations avec les administrateurs et élus. Dans les rapports de 2022 et 2023 de l’#Initiative_pour_la_transparence_dans_les_industries_extractives (#ITIE), elle indique avoir versé, à titre de « paiements sociaux volontaires » et pour des « appuis divers », des centaines de milliers de francs CFA à des préfets, sous-préfets, chefs de village, maires, gendarmeries, etc. Contacté par Reporterre, le groupe Eramet n’a pas réagi à la question de savoir si ces versements étaient en conformité avec sa charte éthique.

    L’équipe au pouvoir depuis avril dernier, le président, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, connus pour leurs idées souverainistes et dont le parti a remporté les élections législatives de novembre, modifiera-t-elle la donne ? Beaucoup d’habitants de Lompoul l’espèrent, même si l’actuel président de l’Assemblée nationale a travaillé de 2017 à 2024 pour GCO et même si le ministre de l’Environnement a fait, le 26 décembre, une visite de terrain avec GCO comme guide.

    Déjà, trois députés de Pastef se sont mobilisés ces dernières semaines, demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire et plaidant pour l’instauration d’un moratoire sur les activités de GCO afin d’évaluer les dommages et revoir éventuellement son contrat avec l’État. « Si le gouvernement ne réagit pas, nous bloquerons l’entreprise ; elle ne pourra plus progresser », avertit Gora Gaye.

    #Dépossession_foncière

    Les milliers de paysans contraints de laisser leurs terres à GCO n’ont reçu que des « miettes » en guise de dédommagement, selon de nombreux témoignages. « Les montants des indemnisations sont basés sur de vieux barèmes que l’État a fixés en 1974 et n’ont depuis jamais été révisés », précise Demba Fall Diouf, membre de l’association Forum civil. L’organisation Fian International a fait le calcul : en onze ans, le manque à gagner pour un paysan dont la terre est occupée depuis 2012 par GCO « est plus de vingt fois supérieur à l’indemnisation perçue ».

    Ousmane Sow, chef de village, donne l’exemple d’un producteur qui gagnait 500 000 francs CFA par semaine (760 euros), avant de devoir se séparer de ses champs contre 5 millions de francs CFA (7 600 euros). Aujourd’hui, ce sexagénaire est obligé, lui qui employait une trentaine de personnes, de gagner sa vie comme saisonnier pour d’autres producteurs. Il ne récupérera rien : après exploitation, GCO restitue les terrains à l’État.

    https://reporterre.net/Un-groupe-minier-francais-detruit-un-desert-unique-au-Senegal
    #déplacés_internes #extractivisme #minière #résistance
    #tourisme
    ping @6donie

  • Le #service_public empêché

    Fragilisé mais loin d’avoir disparu, le service public est aujourd’hui « empêché ». Plusieurs mécanismes l’entravent, le gênent, font obstacle à sa conduite et produisent confusion et insatisfaction chez les usagers, #perte_du_sens de leur mission et #souffrance_au_travail pour les agents, sentiment d’abandon et fatalisme chez les citoyens.

    D’une entreprise ou d’une administration à l’autre (au sein de La Poste, de la SNCF, d’EDF, d’hôpitaux et d’autres services publics), les mêmes processus sont à l’œuvre : la #libéralisation européenne favorise la concurrence, la #marchandisation et la #financiarisation fixent des objectifs de #rentabilité, les #privatisations bouleversent le statut des organisations qui produisent l’#intérêt_général. Cet ouvrage se penche sur les effets de ces processus sur les usagers comme sur les travailleurs. Mais même si le principal effet de ces politiques est d’entraîner une #désingularisation du service public, il n’empêche qu’il continue, malgré tout, de fonctionner.

    Un ouvrage qui fait dialoguer plusieurs disciplines : sociologie, histoire et droit, par une spécialiste reconnue de la sociologie de l’action publique et du travail.

    https://www.puf.com/le-service-public-empeche
    #travail
    #livre

  • Où vont nos vêtements ?
    https://laviedesidees.fr/Ou-vont-nos-vetements

    International et industrialisé, le marché de la fripe ne constitue pas une réelle alternative à la fast-fashion, mais entretient, poursuit et reproduit aux niveaux économique, social et symbolique, ce qui se joue déjà sur le marché du vêtement neuf.

    #Société #marché #mode
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250109_fripes.pdf

  • Des #enseignants mondialisés ?
    https://laviedesidees.fr/Des-enseignants-mondialises

    Suivant une perspective internationale, Xavier Dumay montre l’émergence d’un champ des politiques de régulation de la profession enseignante où cohabitent des agents publics et privés animés par des intérêts différents mais co-construisant les réformes liées au recrutement, à la formation et à la mobilité des personnels.

    #Société #marché_du_travail #mondialisation
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250108_enseignants.pdf

    • En France, bien qu’il existe des mécanismes qui favorisent l’homogénéisation, dans la formation initiale notamment, et bien que les politiques ne remettent pas en question de manière franche le statut d’emploi, on observe malgré tout un processus d’hétérogénéisation de la profession enseignante. La première raison tient à une dualisation croissante du marché de l’emploi, du fait du recours croissant aux #contractuel·les. En une dizaine d’années, leur part dans le total des enseignant·es du second degré est passée de 4 à 8 ou 9 %. Cela ne semble pas une évolution très marquée, mais elle l’est pourtant si l’on prend en compte la lenteur du renouvellement de la profession du fait de la longue durée des carrières. Lorsque l’on examine les seuls néo-recrutements, la part des contractuel·les atteint ainsi 25 à 30 % – avec cependant de grandes variations en fonction des académies et des disciplines.

      [...] Ensuite, le phénomène de dualisation du statut évoqué précédemment ne s’accompagne pas d’une ségrégation massive entre les enseignant·es contrairement à ce que l’on aurait pu attendre, à savoir que les enseignant·es contractuel·les se concentreraient davantage dans les établissements défavorisés, dans l’enseignement professionnel et dans les académies peu attractives. On constate plutôt un phénomène de « démarginalisation », de banalisation des contractuel·les dans le système éducatif. Cela signifie qu’elles et ils se retrouvent dans tous les types d’établissements, tous les niveaux d’enseignement, presque toutes les disciplines, tout autant les disciplines générales que professionnelles. Je voudrais toutefois noter une exception importante, qui est celle de la présence accrue des enseignant·es contractuel·les dans les établissements du réseau d’éducation prioritaire. La dualisation rampante de la profession enseignante en France pose donc des enjeux à la fois en termes d’efficacité globale du système scolaire, au vu de la place croissante occupée par les enseignant·es contractuels dans l’ensemble du système scolaire, mais aussi des enjeux d’inégalités sociales d’éducation, étant donné leur ségrégation dans le segment spécifique des établissements du réseau d’éducation prioritaire.

  • #Attentat en #Allemagne : le responsable est un islamophobe lié à l’#extrême_droite

    Scène d’horreur à #Magdebourg, dans l’Est de l’Allemagne, vendredi 20 décembre. Un attentat à la voiture bélier vise le #marché_de_Noël. Sur les images de surveillance, on voit un SUV noir foncer dans la foule, entre les chalets de Noël, faisant des zigzag pour percuter le maximum de personnes. Le bilan provisoire parle d’au moins 5 morts et 200 personnes blessées, dont un jeune enfant. L’auteur de cette tuerie a été arrêté par la police peu après.

    Avant même de connaître les détails, et alors que de nombreux blessés sont entre la vie et la mort, l’extrême droite s’est ruée sur l’événement. Jordan Bardella s’est empressé de dénoncer un « attentat islamiste » contre la « civilisation » chrétienne. Sauf que l’auteur de cet attentat est un militant islamophobe lié à l’#AfD, l’extrême droite néo-nazie allemande.

    L’homme arrêté hier soir se nomme Taleb A., il est âgé de 50 ans, est médecin en psychiatrie, vit en Allemagne depuis 2006, et il est originaire d’Arabie Saoudite.

    Son obsession, c’est le rejet de l’Islam. Ancien musulman devenu athée, il a fait du combat contre la religion musulmane sa raison d’exister. En 2016, il fonde un site pour aider les ex-musulmans à fuir les pays du Golfe. Rien d’inquiétant jusqu’ici. Ensuite il semble basculer.

    Sur internet, il se met à dénoncer avec virulence l’accueil de réfugiés par l’Allemagne : il accuse le pays de chercher à « islamiser » l’Europe. Sa biographie sur Twitter indique : « L’Allemagne poursuit les demandeuses d’asile saoudiennes, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Allemagne, pour détruire leur vie. L’Allemagne veut islamiser l’Europe ».

    Sur ce compte, Taleb A. soutient l’AfD, le parti néo-nazi allemand en pleine ascension, dont certaines affiches et mots d’ordre évoquent ouvertement le Troisième Reich. Il partage le contenu de l’identitaire autrichien #Martin_Sellner, obsédé par le #grand_remplacement et qui a préparé un plan pour déporter plusieurs millions de personnes considérées comme non intégrées à l’Allemagne. La révélation de ce plan avait provoqué des manifestations anti-racistes massives en janvier 2024 dans toute l’Allemagne.

    Taleb A. relaie aussi #Tommy_Robinson, figure de l’extrême droite anglaise, et exprime son soutien à #Elon_Musk. Il poste lui-même des vidéos et visuels d’extrême droite. Selon le journal allemand Der Spiegel, plusieurs responsables connus de l’AfD et de son organisation de jeunesse « Junge Alternative » suivaient d’ailleurs son compte.

    Taleb A. écrivait sur Twitter qu’il envisageait un projet avec l’AfD : une académie pour les ex-musulmans. Lorsqu’un autre utilisateur lui a demandé pourquoi il envisageait de faire cela avec l’AfD, il a répondu : « Qui d’autre combat l’islam en Allemagne ? »

    Quelques jours avant son attentat, Taleb A. donnait une interview à la fondation #RAIR, un groupe Étasunien d’extrême droite qui dit vouloir « reprendre notre République au réseau d’individus et d’organisations qui font la guerre aux Américains, à notre constitution, à nos frontières et à nos valeurs judéo-chrétiennes ».

    Lors de cet entretien, Taleb A. accuse l’Allemagne de favoriser les islamistes par rapport aux demandeurs d’asile apostats, et d’expulser les ex-musulmans vers l’Arabie saoudite pour qu’ils y soient exécutés », et dit lui-même être persécuté.

    Le Saoudien exprimait déjà, en décembre 2023, son intention de se venger : « Je vous assure à 100% que la #vengeance viendra bientôt. Même si cela me coûte la vie. Je ferai payer à la nation allemande le prix des crimes commis par son gouvernement contre les #réfugiés_saoudiens ».

    Un saoudien, athée, proche de l’extrême droite allemande et fan de Musk a donc commis un attentat sur un marché de Noël, c’est ubuesque. Au-delà des récupérations, cet acte pose de nouveau la question des motivations sous-jacentes des actes qualifiés de terroristes, dans une société où le rapport à la réalité s’estompe, les repères sont démolis, les liens sociaux abimés, et où les pathologies mentales explosent sans être correctement prises en charge. En particulier chez les personnes réfugiées, sans cesse précarisées et déshumanisées.

    https://contre-attaque.net/2024/12/21/attentat-en-allemagne-le-responsable-est-un-islamophobe-lie-a-lextre
    #islamophobie #terrorisme
    ping @karine4

  • Un #rapport confidentiel met à nu les combines du #cartel de l’#eau

    L’Autorité de la #concurrence s’est penchée sur un sujet explosif : les stratégies d’#entente dans le domaine de l’eau, et leurs conséquences sur l’augmentation des factures payées par les usagers. Le patron d’une filiale du leader mondial #Veolia vient d’être mis en examen à Paris pour #corruption et pratiques anticoncurrentielles, selon nos informations.

    Rarement, un document officiel avait exposé de manière aussi éclatante les manœuvres des géants de l’eau. Dans un rapport confidentiel, l’Autorité de la concurrence révèle l’entente « occulte » ayant permis aux trois leaders français du secteur de l’eau (Veolia, #Suez et #la_Saur) de remporter, en 2011, un #marché géant de près de un milliard d’euros en #Ile-de-France, d’après des informations de Mediapart.

    Ce document de synthèse de 49 pages, rédigé en 2021 au terme de sept années d’investigations – rythmées par les auditions, perquisitions et la rédaction de trois rapports intermédiaires –, est actuellement exploité par une juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris qui pilote plusieurs enquêtes sur des soupçons d’ententes illicites dans le secteur (lire en encadré).

    Le marché en question porte sur la modernisation de l’usine #Seine_Aval, dans les #Yvelines, une des six #stations_d’épuration du #Syndicat_interdépartemental_pour_l’assainissement_de_la_région_parisienne (#Siaap), qui couvre un total de 12 millions d’habitant·es, ce qui en fait le plus grand opérateur d’Europe.

    Initialement évalué à 547 millions d’euros, son coût s’est envolé à 929 millions d’euros dès la phase d’appel d’offres. Ces surcoûts – qui ont « surpris » jusqu’à plusieurs responsables du Siaap, selon l’Autorité de la concurrence – n’ont pu être supportés que par une « augmentation substantielle » de la #redevance payée par les usagers, insiste le rapport.

    La hausse du #tarif de l’eau en Île-de-France a été estimée à 30 % entre 2010 et 2015 dans une autre analyse, réalisée par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), ce qui représente près de 14 millions d’augmentation par an. Cet argent n’étant pas suffisant pour financer les travaux, le Siaap a aussi été contraint de décrocher un prêt à « des conditions très favorables » – en s’appuyant, chose étonnante, sur les réseaux d’influence de son fournisseur – auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI).

    L’explosion du montant du marché Seine Aval a été justifiée par son attributaire par la technicité requise ainsi que l’augmentation des tarifs de construction. Mais pour l’Autorité de la concurrence, le vainqueur a facturé des prestations d’un montant « très élevé », ayant permis aux entreprises de dégager une « marge confortable ». Une situation qui découle du fait que, plutôt que de s’affronter au cours de l’#appel_d’offres lancé par le Siaap, les grandes entreprises du secteur ont préféré mettre sur pied une stratégie d’entente à plusieurs niveaux leur permettant d’assécher la concurrence, comme le démontrent des documents saisis en perquisition.

    « Le marché était enregistré comme une affaire acquise [dès le 17 juin 2011 dans un document interne d’un des cocontractants – ndlr], alors que la décision n’est intervenue que le 28 juin 2011 à la suite de la réunion du jury du Siaap », s’est ainsi étonnée l’Autorité de la concurrence. Sollicités par Mediapart, les responsables concernés n’ont pas répondu à nos demandes d’entretien.

    Nommé « #Biosav », le groupement ayant remporté le marché rassemblait les plus importants spécialistes du « #génie_épuratoire » (traitement des #eaux_usées) – à savoir les entreprises #OTV (filiale de Veolia) et #Degrémont (filiale de Suez) –, et du « #génie_civil » (réalisation d’ouvrages) – avec #Eiffage et #Vinci. Ce montage est d’autant plus étonnant que ces groupes de dimension mondiale avaient chacun les capacités – techniques comme financières – de concourir seuls, les uns contre les autres. « Je n’ai eu connaissance de l’association OTV-Degrémont que lors de l’ouverture des candidatures. Ce fut une découverte. Le jeu de la concurrence était singulièrement amoindri dès le départ », a témoigné la directrice adjointe grands travaux du Siaap au cours des investigations.

    Comme si cela ne suffisait pas, les enquêteurs ont aussi découvert qu’un troisième épurateur – la société #Stereau (filiale de la Saur) –, qui aurait aussi les épaules pour concourir à l’appel d’offres, avait secrètement négocié avec le groupement pour récupérer une « part » du marché, en tant que sous-traitant. Cette alliance a été dissimulée à plusieurs dirigeants du Siaap, ce qui « atteste que les responsables Biosav avaient conscience que le groupement avec les trois leaders nationaux posait un problème au regard du droit de la concurrence », selon le rapport final.

    Tandis qu’il ambitionnait initialement de recevoir avec quatre offres distinctes, le Siaap n’a eu à choisir qu’entre deux candidatures : Biosav et un autre groupement, mené par le britannique #Biwater, ce qui lui offrait dès le départ bien peu de possibilités.

    « À partir du moment où les majors de l’#épuration et du génie civil se marient, les élus [de la commission d’appel d’offres – ndlr] sont devant la responsabilité de refuser les sociétés françaises », a ainsi déploré un membre de l’équipe éconduite. Tandis que le représentant d’un autre concurrent étranger, le groupe autrichien #Wabag, qui ne s’est même pas positionné sur ce marché, a pointé une « singularité du Siaap » : « Je ne connais pas d’autres maîtres d’ouvrage où les leaders s’associent ainsi », a-t-il souligné, avant d’euphémiser : « Vu de l’extérieur, cette association interpelle et ne paraît pas pro-concurrentielle. »

    Ce déséquilibre a été renforcé par le fait que le groupement Biosav avait en plus accès, avant de préparer son offre, à des informations privilégiées sur le périmètre du marché. Une année avant celui-ci, les épurateurs OTV et Degrémont avaient en effet participé à une première mission, dite de « définition », qui s’est avérée être une sorte de « répétition du futur appel d’offres ». Cette situation a permis à ces entreprises d’anticiper les attentes de Siaap, en échangeant avec ses équipes, et de bénéficier d’un « avantage inévitable » par rapport à leur concurrent, selon l’autorité.

    Enfin, pendant la procédure de passation du marché, le groupement vainqueur a encore pu profiter « d’avantages concurrentiels majeurs » grâce à la relation particulière entretenue avec l’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO). Censée accompagner en toute indépendance le Siaap dans cet appel d’offres complexe, l’entreprise spécialisée #IRH Ingénieur Conseil a en réalité secrètement « œuvré » en faveur de Biosav, a découvert l’Autorité de la concurrence. Ce « parti pris » ne résulte pas d’une « action unilatérale » d’#IRH_Conseil, mais « s’inscrit dans une pratique collusive occulte » entre le cabinet et des responsables des épurateurs OTV et Degrémont, souligne le rapport, qui s’appuie sur de nombreux échanges et rendez-vous confidentiels découverts pendant l’enquête.

    Cette alliance apparaît d’autant plus problématique qu’IRH Ingénieur Conseil a joué un rôle prépondérant dans la sélection des candidats, en soutenant notamment auprès du Siaap l’explosion du montant du marché, reprenant quasiment mot pour mot le raisonnement développé dans une note que Biosav lui avait secrètement envoyée. « L’assistant à maîtrise d’ouvrage a donc utilisé auprès du client les arguments d’un des deux candidats pour justifier les prix proposés par celui-ci, ce alors même qu’il était supposé aider son client avec sérieux », résume la BRDE dans son rapport.

    Les motivations d’IRH Ingénieur Conseil peuvent apparaître doubles. D’abord, l’assistant à maîtrise d’ouvrage se trouvait, selon l’interprétation de l’Autorité de la concurrence, dans une situation de « conflit d’intérêts » pour accompagner le marché, dès lors que dans le cas où le Siaap avait fait le choix de déclarer la procédure infructueuse – en raison notamment des surcoûts –, l’AMO n’aurait reçu aucune compensation financière. L’entreprise avait donc intérêt à faire aboutir l’appel d’offres, coûte que coûte, y compris au détriment du syndicat et des usagers.

    Mais surtout, les intentions d’IRH Ingénieur Conseil paraissent dépasser le périmètre de ce seul marché. Dans des comptes rendus manuscrits de réunions avec les épurateurs qui dominent le secteur – documents « très vraisemblablement écrits » par le patron d’IRH de l’époque, Yves B., lequel était régulièrement invité dans les loges de Roland-Garros par OTV –, les enquêteurs ont en effet découvert les mentions suivantes : « Depuis 15 ans, IRH a joué le jeu de l’École F. [française] de l’Eau. Impression générale on donne beaucoup, on reçoit peu. »

    D’après l’Autorité de la concurrence, ces annotations traduisent le fait que la société de conseil en ingénierie cherchait à « développer des relations commerciales très étroites » avec les leaders de l’épuration, qui incarnent cette fameuse « école française de l’eau » et trustent le marché. « Le Siaap est captif des grands groupes français et de leurs cabinets d’étude et il semble difficile, pour ne pas dire impossible, de faire autrement », constatant à ce sujet une mission conjointe des ministères de l’écologie et des comptes publics en 2018, en relevant que le projet de refonte de Seine Aval a pu servir, pour les constructeurs, de « vitrine » dans leur stratégie d’exportation. Le premier à en profiter étant le groupe Veolia qui, après avoir réussi son OPA sur Suez dans des conditions contestées, a récemment poursuivi son développement au Maroc et en Arabie saoudite à l’occasion des deux dernières visites d’État d’Emmanuel Macron.

    En creusant les relations entre le cabinet de conseil IRH – petit rouage essentiel dans la conduite de marchés – et les géants de l’eau, l’Autorité de la concurrence a révélé, outre l’usine du Siaap, l’existence d’autres appels d’offres pour lesquels il apparaît que la « concurrence a été faussée ». Ce serait notamment le cas pour la rénovation d’une station à Fécamp (Seine-Maritime) ou à Saint-Marcellin (Isère). « Il existe une pratique commerciale d’IRH qui consiste à travailler avant la remise des offres avec un épurateur et à le “pousser” afin qu’il soit lauréat de la procédure de mise en concurrence », conclut le rapport, dont l’enquête sur le marché Seine Aval menace de faire jaillir un scandale plus grand encore.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/151224/un-rapport-confidentiel-met-nu-les-combines-du-cartel-de-l-eau
    #France

  • À Gaza, 96 % des enfants ressentent une mort imminente, et près de la moitié souhaitent mourir
    https://french.presstv.ir/Detail/2024/12/12/738945/%C3%80-Gaza-la-moiti%C3%A9-des-enfants-veulent-mourir

    L’enquête, dont les résultats ont été publiés mercredi, a été réalisée par une ONG basée à Gaza et sponsorisée par l’organisation caritative War Child Alliance, basée à Londres.

    L’enquête a révélé que jusqu’à 96 % des enfants du territoire estimaient que leur mort était imminente et que 49 % souhaitaient réellement mourir.

    L’évaluation a également révélé que 92 % des mineurs « n’acceptaient pas la réalité », 79 % souffraient de cauchemars et 73 % présentaient des symptômes d’agressivité.

    Réalisée en juin, l’enquête a interrogé les parents ou les tuteurs de 504 enfants issus de familles où au moins un enfant était handicapé, blessé ou non accompagné.

  • Réduire les coûts annuels de l’absentéisme, des rotations et des accidents du travail
    https://laviedesidees.fr/Reduire-les-couts-annuels-de-l-absenteisme-des-rotations-et-des-accide

    Comment amener les entreprises et les organismes publics à chiffrer dans leur bilan social les coûts annuels engendrés par l’absentéisme, les rotations du personnel et les accidents du travail et comment parvenir à les maîtriser ?

    #Société #marché_du_travail #management

  • #Jeanne_Guien - #Tampons, #serviettes, #applications : une #marchandisation des #règles

    Quelle est la #culture_menstruelle propre aux sociétés consuméristes, dans lesquelles toute expérience (notamment, toute expérience du corps) tend à être associée à des produits marchands ? À travers l’#histoire de trois #produits_menstruels - les serviettes jetables, les tampons jetables et les applications de suivi du cycle menstruel - l’autrice nous présente ses réflexions sur la marchandisation et le #dressage_des_corps « féminins ».

    https://www.youtube.com/watch?v=jLJem3UdGsk


    #capitalisme #menstruations #consumérisme #vidéo

  • Le marché Jagalchi à Busan, Corée du Sud - imago mundi
    https://www.imagomundi.fr/article37.html


    Situé au sud-est de la péninsule coréenne, Busan est l’un des plus grands ports du monde, le septième en termes de trafic de conteneurs. La ville abrite de nombreux marchés, dont celui de Jagalchi, dédié aux poissons et fruits de mer. Petite déambulation en images dans la partie extérieure de ce marché où les stands sont tenus essentiellement par des femmes, les 자갈치 아줌마 (jagalchi ajumma).
    par Nepthys Zwer
    #Corée #marché #poissons #photographie

  • Opinion | The Point: Zeynep Tufekci - Without a Law, the Government Can’t Protect Your Privacy - The New York Times
    https://www.nytimes.com/live/2024/12/04/opinion/thepoint#privacy-ftc-rule

    Zeynep Tufekci
    Dec. 3, 2024, 5:00 p.m. ETDec. 3, 2024

    Zeynep Tufekci

    Opinion Columnist
    Without a Law, the Government Can’t Protect Your Privacy

    The Federal Trade Commission just took much-needed action against a company and its subsidiaries. You’ve probably never heard of those companies, but they’ve probably heard of you. More accurately, they know where you’ve been. Exactly where you’ve been.

    A clinic providing reproductive services? A protest? The new place you just moved, while trying to hide the address from an abusive ex or a stalker? They know.

    Earlier investigations revealed that the companies, Gravy Analytics and its subsidiary Venntel, got that data through innocuous-looking apps, including weather and navigation apps. They sold that location data to third parties, including but not just law enforcement agencies. One minute you’re checking whether it’s raining, the next thing you know, immigration police are at the door, asking why you were visiting a migrant shelter. No need for a warrant, just a payment to a corporation will do.

    These companies also sold, the F.T.C. says, “health or medical decisions, political activities and religious viewpoints” that they derived from the location data.

    The new F.T.C. proposed order would ban these companies from selling “sensitive location data except in limited circumstances involving national security and law enforcement.” This would include places such as medical facilities, religious organizations, correctional facilities, labor unions, schools, shelters and military installations.

    Also this week, the Consumer Financial Protection Bureau published new rules that would limit how credit data can be distributed — especially addresses, which are currently part of many people’s regular credit files. (If you receive a credit card or statements at home, your address is on there.) At the moment, marketers can easily purchase that data, and those purchases can result in more than just annoying ads.

    Investigators from the publication 404 Media found that criminals can then purchase sensitive personal data for about $15 per person in Telegram groups where “members offer services for a price, such as shooting up a house, armed robberies, stabbings, and assault.”

    The C.F.P.B. aims to limit distribution of such data to what’s defined as “legitimate purposes” under current financial laws, such as issuing credit or insurance or employer background checks.

    To this, I’d say: Don’t get your hopes up. The proposed F.T.C. rule and C.F.P.B. guidance could easily be reversed under a new administration, and it’s not even certain if those agencies will survive the government dismantling Donald Trump has promised.

    It’s a pity that Congress never passed proper privacy laws, so whatever the agencies can do will be limited and easily reversible.

    Checking whether it will rain or playing a mobile game (another common source for such sensitive data) shouldn’t come at such a high cost, but when lawmakers don’t do what they should, that’s exactly what happens.

    #Géolocalisation #Zeynep_Tufekci #Vie_privée #Marché_des_données

  • La gabegie automobile
    https://carfree.fr/index.php/2024/12/03/la-gabegie-automobile

    Vous l’entendez cette petite musique qui monte sur les aménagements cyclables qui coûtent un « pognon de dingue » ou qui prennent toute la place à l’automobile, provoquant la congestion et quasiment Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Marche_à_pied #Transports_publics #critique #cyclistes #montréal #paris #Québec #relations_cyclistes-automobilistes #société #Vélo

    • Les automobilistes ne se rendent pas compte de tous les bénéfices qu’ils ont déjà (ou encore, selon pdv).

      Pour paraphraser Audiard :

      Quand les types à 19 °C disent certaines choses, les types à 4 °C les écoutent.

      (j’y ai déjà fait allusion pas mal de fois, mais les automobilistes :
      – ne prennent pas la pluie, la boue,
      – sont au chaud, abrités du vent,
      – ne se fatiguent pas,
      – n’ont pas de bruit,
      – ont de l’air filtré...
      autant d’avantages qui devraient pousser les associations de cyclistes à leur faire FERMER leur GRANDE GUEULE en conseil municipal)

      C’est l’anti-monde à Toronto, Ontario.
      https://www.youtube.com/watch?v=KgFCQ7jEZxI

  • Au #Salon_AGIR, l’irrésistible ascension de la #haute_technologie dans le domaine de la #sécurité_intérieure

    Organisées une fois par an par la #gendarmerie, ces rencontres mettent en relation « porteurs de projet » publics et industriels de la #sécurité appâtés par un #marché estimé à 30 milliards d’euros.

    Jeudi 28 novembre, dans la salle de réception du beffroi de Montrouge (Val-de-Marne), des gendarmes, des pompiers ou des policiers en civil installés à des tables hautes attendent la visite d’industriels. Les pancartes posées près d’eux détaillent sur leurs besoins – lutte antidrones, systèmes de communication, acquisition de renseignement, cybersécurité… Pour sa quatrième édition, le salon AGIR (Accompagnement par la gendarmerie de l’#innovation, de l’#industrie et de la #recherche), témoigne de l’irrésistible – et parfois inquiétante – ascension de la haute technologie dans le domaine de la sécurité intérieure. Depuis la première édition du salon, en 2021, le nombre de sociétés du secteur présentes est passé de 110 à près de 500.

    Comme pour un speed-dating, chaque professionnel dispose d’un quart d’heure pour convaincre un « porteur de besoin » qu’il possède une solution adaptée ou est capable de la développer. Les rendez-vous, ponctués d’un sabir mêlant anglais des affaires et jargon de la sécurité, concernent un large spectre de besoins, du compostage de déchets organiques pour les réfectoires au logiciel de très haute technologie destiné au traitement de masse des données numériques. « En revanche, on ne tope pas à la fin de la journée », précise le colonel Mikaël Petit, conseiller innovation/transformation au pôle stratégie de la Direction générale de la Gendarmerie nationale et cheville ouvrière du salon. Après une première prise de contact, un processus de définition des besoins précis et de collaboration s’étend sur plusieurs mois avant que le produit fini soit validé et mis en service.

    Les entreprises présentes, parfois des start-up, constituent le cœur de cible des partenariats espérés par les services de sécurité et de secours en raison de l’importance prise par les technologies « duales », dont l’usage relève à la fois de la #sécurité ou de la #défense, et du #civil. Les #drones en fournissent un excellent exemple. S’il y a peu de chances que des criminels puissent déployer un engin volant de type militaire, le recours à des drones civils à des fins offensives ou de renseignement a été déjà été observé, pour livrer de la drogue derrière les murs d’une enceinte carcérale ou scruter les mouvements des concurrents d’un narcotrafiquant. Or, dans la quasi-totalité des cas, des drones acquis dans le commerce sont utilisés pour parvenir à de telles fins. « D’où l’importance de connaître cet écosystème et trouver rapidement une solution à un besoin opérationnel », précise encore le colonel Petit.

    Deux millions d’euros de contrats en 2021

    En 2021, lorsque la gendarmerie acquiert ses quatre-vingt-dix exemplaires du #Centaure, un blindé polyvalent entré en service un an plus tard, elle ne dispose toujours pas de simulateur de pilotage. #Exail, une société spécialisée basée à Lannion (Côtes-d’Armor), se présente à la première édition du salon. « Nous avions trente-cinq ans d’expérience dans l’élaboration de simulateurs pour la conduite d’urgence ou les services d’intervention, nous avons adapté nos solutions et remporté le marché », détaille #Louis_Elcabache, le responsable des ventes de l’entreprise. Idem pour #Factem, une entreprise installée à Bayeux (Calavdos) qui conçoit notamment les « casques de pont d’envol » utilisés sur les porte-avions : elle développera le système audio de communication pour le conducteur du blindé et les autres personnels embarqués. « Avant ça, nous étions présents sur le marché de la défense mais pas sur celui de la sécurité intérieure », détaille Quentin Plattier, ingénieur produits de la société.

    Pour les représentants de ces #TPE et #PME, mettre un pied dans la porte des commandes publiques du ministère de l’intérieur constitue un enjeu fondamental pour s’affirmer dans un #marché_global (#sécurité_privée et #sécurité_de_l’Etat) estimé à trente milliards d’euros au niveau national, sans compter le statut de fournisseur officiel d’une institution régalienne, qui peut assurer d’intéressants débouchés dans le privé ou à l’international. « Lorsque des délégations étrangères visitent les centres où sont déployés nos simulateurs, on ne va pas se mentir, ça nous fait de la pub », dit encore Louis Elcabache. « Mais pour arriver à ce résultat, nos clients, gendarmes en tête, nous mettent quand même pas mal la pression et n’hésitent pas à faire jouer la concurrence, avec une approche très offensive de la négociation », explique un autre industriel sous couvert d’anonymat.

    La gendarmerie revendique deux millions d’euros de contrats passés avec des industriels pour des besoins exprimés depuis le premier salon, en 2021, sans livrer le détail de la ventilation de ces marchés. Avec un art consommé de la communication et une certaine suite financière dans les idées, l’institution n’oublie jamais de tirer profit de ces partenariats. « Lorsque nous mettons à la disposition du projet l’un de nos mille ingénieurs ou trois cents docteurs pour des retours d’expérience sur des produits en cours de développement, nous négocions des parts de propriété intellectuelle », explique encore le colonel Petit. Une habile initiative qui lui permet de percevoir une commission sur d’éventuelles futures ventes du produit.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/29/au-salon-agir-l-irresistible-ascension-de-la-haute-technologie-dans-le-domai
    #AGIR #technologie #complexe_militaro-industriel #business #France

    ping @karine4

  • Projet Duty free shop : l’évolution du terminal de l’aéroport d’Oslo, 2005-2007
    https://www.visionscarto.net/duty-free-shop-oslo

    Titre Projet Duty free shop : l’évolution du terminal de l’aéroport d’Oslo, 2005-2007 Mots-clés #cartographie_radicale #cartographie_expérimentale #transport #aéroport #espace_public #espace_privé #accaparement #colonisation #capitalisme #consommation #commerce #Oslo #Norvège #DFS Auteur Philippe Rekacewicz Date de création 2008-2012 #Cartothèque

  • « INDIVIDUALISME » – #Abécédaire de l’Écologie Sociale
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2024/11/22/individualisme-abecedaire-ecologie-sociale

    On parle beaucoup de la place que prend l’individualisme dans la société actuelle, généralement en la déplorant quand on en constate les effets non seulement sous un angle pratique mais sur les types même de subjectivité que cela produit qui s’en trouvent profondément déformées. Une grande confusion demeure pourtant et dans le même temps sur […] L’article « INDIVIDUALISME » – Abécédaire de l’Écologie Sociale est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et Communalisme.

    #Commun #Egocentrisme #Individualité #Marchandisation