• Les derniers Néandertaliens interglaciares exploitaient les lapins à des fins alimentaires et pour leur fourrures.

    L’exploitation du petit gibier, en particulier des lapins, par les Néandertaliens, en tant que source de nourriture ou à des fins utilitaires, n’est plus un sujet de débat, étant donné que de plus en plus de preuves de telles pratiques existent en Europe à partir du Paléolithique moyen.

    Au lieu de cela, on cherche maintenant à savoir si les lapins étaient une proie occasionnelle ou étaient pleinement intégrés au système socio-économique de ces groupes humains.

    L’étude montre des restes de lapins (225 individus) provenant des gisements moustériens de Pié Lombard (Tourrettes-sur-Loup, Alpes-Maritimes, France) datant de la dernière période interglaciaire (stade 5 de l’isotope marin).

    (...) De multiples sources de données indiquent une exploitation récurrente et optimisée des carcasses directement sur le site, à la fois en tant que sources de viande (préférentiellement consommées rôties) et de moelle ainsi que pour leurs peaux, qui semblent avoir été transportées en dehors du site.

    (...) La fréquence élevée des lapins (...) est unique pour cette période et reflète probablement l’emplacement et la fonction de l’abri sous roche. La capture d’un nombre aussi élevé de ce petit mammifère a potentiellement nécessité des techniques d’acquisition sophistiquées, auparavant connues uniquement des contextes du Paléolithique supérieur. Enfin, [les] résultats ont jeté un nouvel éclairage sur les pratiques de subsistance, les systèmes de peuplement et le comportement socio-économique des Néandertaliens en Europe occidentale au cours de MIS 5.

    #Préhistoire #Paléolithique_moyen #Mousterien #MIS_5 #Interglaciaire #Nourriture

    The exploitation of rabbits for food and pelts by last interglacial Neandertals -
    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0277379119307681

    https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S0277379119307681-gr2.sml
    https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S0277379119307681-gr5.sml
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  • Réévaluation chronologique des transitions du Paléolithique moyen et supérieur et du Paléolithique supérieur précoce en Espagne cantabrique [ou précisions sur la coexistence Néandertal/Humain anatomiquement moderne].

    Chronological reassessment of the Middle to Upper Paleolithic transition and Early Upper Paleolithic cultures in Cantabrian Spain

    18 avril 2018

    Sous ce titre apparemment technique (et l’étude est très technique), se cache finalement une bien meilleure connaissance des périodes de transition (Moustérien, Aurignacien, Châtelperronien, Gravettien) et donc du remplacement des populations néandertaliennes locales par des humains anatomiquement modernes.

    note : Neandertal est l’auteur du Moustérien et du Châtelperronien. L’Homme anatomiquement moderne est le responsable de l’Aurignacien et du Gravettien.

    Nous savons aujourd’hui que ce remplacement n’était pas un événement paneuropéen unique, mais qu’il s’est déroulé à différents moments dans différentes régions (...) Nous présentons ici 46 nouvelles datations au radiocarbone réalisées par prétraitement par ultrafiltration d’os anthropomorphes provenant de 13 sites de la région cantabrique contenant des niveaux moustériens, aurignaciens et gravettiens, dont 30 sont considérés comme pertinents. Ces dates, à côté des précédentes, ont été intégrées dans un modèle d’âge bayésien pour reconstruire une échelle de temps absolue pour la période de transition.

    Selon lui, le Moustérien a disparu dans la région par 47.9-45.1ka cal BP, tandis que le Châtelperronien a duré entre 42.6k et 41.5ka cal BP. Le Moustérien et le Châtelperronien ne se chevauchaient pas, indiquant que ce dernier pouvait être intrusif ou être une émanation du Moustérien.

    La nouvelle chronologie suggère également que l’Aurignacien apparaît entre 43,3-40,5ka BP BP chevauchant le Châtelperronien, et se termine vers 34,6-33,1ka BP BP, après que le Gravettien ait déjà été établi dans la région. Cette preuve indique que les Néandertaliens et l’AMH ont coexisté un peu moins de 1000 ans , avec la mise en garde qu’aucun résidu humain diagnostique n’a été trouvé avec le dernier Moustérien, Châtelperronien ou le plus ancien Aurignacien en Espagne Cantabrique.

    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0194708
    http://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?id=10.1371/journal.pone.0194708.g005&size=inline

    #Préhistoire #Espagne #moustérien #châtelperronien #aurignacien #gravettien #datation #Néandertal #Université_de_Cantabrie_Santander #University of Cambridge_United Kingdom #48000BP #33100BP