The Times of Israel | News from Israel, the Middle East and the Jewish World
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Heaviest fighting yet reported in Khan Younis with IDF said focused on two hospitals
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Heaviest fighting yet reported in Khan Younis with IDF said focused on two hospitals
« Le film est mon #voyage_personnel (mes #déambulations) dans les rues de Beyrouth. J’ai placé ma caméra à l’intérieur d’un véhicule vitré qui m’a permis de me détacher de l’environnement agité de la ville et de recréer un espace personnel intime pour l’observer à nouveau. Au fur et à mesure du voyage, plusieurs personnes rencontrées par hasard sont invitées à faire un tour dans ce véhicule insolite. Détachées de leur environnement, chacune d’elle se livre à des confessions intimes dans cet espace ambulant devenu #confessionnal. Cette bulle, qui était la mienne au départ, devient petit à petit celle de chacun de ces personnages. » (#Sarah_Francis)
▻http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/40546_0
#film #film_documentaire #documentaire
#Beyrouth #Liban #portrait #portrait_de_ville #itinérance #quotidien #normalité #rencontres #hasard #déambulation
Féminicide d’Hayange : le procureur conteste « tout dysfonctionnement judiciaire », une enquête administrative réclamée
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/26/feminicide-d-hayange-le-procureur-conteste-tout-dysfonctionnement-judiciaire
Le procureur de la République de Metz souligne que le parquet n’avait pas été informé par la police du dépôt de plainte par la victime, regrettant un défaut de transmission d’informations.
La stupeur et l’incompréhension demeurent après le féminicide commis dans la nuit de dimanche 23 à lundi 24 mai à Hayange (Moselle) contre une jeune femme de 22 ans par son compagnon, un ressortissant serbe de 23 ans. Le président du conseil régional du Grand-Est, Jean Rottner (Les Républicains), a réclamé mercredi « une enquête administrative ». « Ce drame pose des questions, le lien entre la police et la justice, le suivi des signalements, le suivi des dépôts de plainte », a estimé M. Rottner, interrogé sur LCI.
« Il y a quand même eu un problème », a estimé le président de la région, candidat à sa propre succession dans le Grand-Est, faisant état de la plainte pour violence déposée le 3 novembre dernier par la victime contre son compagnon, et rappelant les « témoignages de voisins récurrents, qui expliquent que la police faisait beaucoup de passages dans cette famille ».
Mardi, le procureur de la république de Metz, Christian Mercuri, avait écarté tout « dysfonctionnement des services judiciaires dans cette affaire », soulignant que le parquet n’avait pas été informé par la police du dépôt d’une main courante (le 14 janvier 2020), puis d’une plainte (le 3 novembre), par la jeune femme contre son compagnon. Il a néanmoins reconnu que, « dans un monde idéal », ces dernières auraient dû être signalées au parquet. Le comportement de l’homme avait déjà provoqué « plusieurs interventions de police secours au domicile conjugal », a également concédé le procureur.
Lire notre enquête : Féminicides, mécanique d’un crime annoncé
« Pas identifié judiciairement parlant comme un conjoint violent »
Lors de ses dépôts de main courante et plainte, la victime faisait état « de violences verbales, de harcèlement ou de menaces de mort », selon le procureur. Mais ces deux démarches n’ont pas été « portées à la connaissance de l’autorité judiciaire », a-t-il affirmé. Ainsi, aux yeux de la justice et malgré neuf mentions au casier judiciaire du suspect – deux pour des faits de violences remontant à 2015 et les autres pour des « délits routiers » –, celui-ci n’était « pas identifié judiciairement parlant comme un conjoint violent », a constaté le procureur. « Il n’y avait aucun élément relatif à des violences conjugales qui avait été porté à la connaissance de l’autorité judiciaire », a-t-il insisté.
Dans ce contexte, le suspect, qui purgeait depuis le 20 novembre 2020 une peine d’un an d’emprisonnement pour des délits routiers, a bénéficié d’un aménagement de peine à domicile sous surveillance électronique. Cet aménagement lui avait été accordé en appel, après un refus du juge d’application des peines en première instance. S’il avait été « identifié comme [violent], le suspect n’aurait pas reçu un aménagement de peine au domicile conjugal », a encore soutenu M. Mercuri, qui a regretté un défaut de transmission d’informations.
« Aviser le parquet de tout dépôt de plainte »
« Les instructions ont été données depuis le Grenelle des violences faites aux femmes d’aviser le parquet de tout dépôt de plainte » en la matière, a souligné le procureur. « C’est la procédure idéale. En l’espèce cela n’a pas été fait », a-t-il concédé, tout en écartant tout « dysfonctionnement des services judiciaires dans cette affaire ».
« Nous allons travailler avec le ministère de l’intérieur et le ministère de la justice pour comprendre ce qui a pu dysfonctionner », a réagi Elisabeth Moreno, ministre déléguée à l’égalité femmes-hommes, interrogée sur une éventuelle commission d’enquête par BFM-TV. Il s’agit de déterminer « ce qui a pu, de nouveau, faire perdre la vie à une femme qui est morte juste parce qu’elle est femme » et parce que son conjoint « n’a pas accepté qu’elle décide de le quitter », a-t-elle poursuivi.
Suivi par l’intervenant social
La plainte, a fait valoir de son côté le procureur, n’était pas restée « lettre morte ». « Conformément » aux directives adoptées lors du Grenelle, elle avait donné lieu « à la saisine de l’intervenant social du commissariat », qui était entré en contact avec la jeune femme, elle-même n’ayant « pas donné suite ».
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Bracelet électronique, ordonnance de protection, TGD... Ce que contient la loi sur les violences conjugales
Dans le cadre de l’aménagement de peine, elle avait également « donné son accord pour héberger au domicile commun son conjoint pour qu’il y purge le reliquat », a également tenu à préciser le procureur. Le magistrat a toutefois admis que cet accord avait été donné par écrit, « personne », au sein de l’institution judiciaire, n’ayant auditionné la jeune femme à cette occasion.
Interrogé par ailleurs sur le bracelet électronique dont le suspect s’était débarrassé dans sa fuite et qui a été retrouvé à son domicile, le commissaire de police judiciaire Antoine Baudant a simplement déclaré que des « vérifications » étaient menées. « A ce stade, on ne sait pas encore s’il s’agit d’un dysfonctionnement ou d’un acte délibéré de la part du suspect », a-t-il conclu.
Je Suis Asperger. Parfois c’est Génial. Parfois c’est Horrible.
▻https://www.youtube.com/watch?v=7wSvOyjiX_0
Oui, j’aurai préféré poster une vidéo d’une femme asperger, parce que les femmes asperger sont invisibilisées mais je l’ai trouvé très clair au point que ça fait plaisir de la partager.
Ça m’a rappelé un moment dur de ma vie professionnelle. Entrée depuis quelques semaines dans une grosse boite, personne ne m’avait encore invité à partager un repas commun. Le jour arrive et je me retrouve au centre d’une tablée, tout le monde se parle et se connait et je stresse. Alors, pour me donner une contenance, j’attrape la carafe et je me sers un verre d’eau. Erreur énorme. Il aurait fallut que je demande qui voulait de l’eau. Lorsque le vin arrive, le mec en face de moi me dit que je suis trop égoïste pour qu’il me serve et je reste le verre vide. Le lendemain, le même me croise dans un couloir et s’excuse, au lieu de lui répondre (encore une erreur sur ce qu’il aurait fallut faire) que ça m’a affecté je le rassure et lui dit que ce n’est pas grave. Je n’ai jamais été réinvité et je mangeais seule à tout les repas. L’ambiance dans la boite était pourrie, certes, mais je n’ai eu comme solution que de partir.
Tout ça pour un verre d’eau.
(Et je n’ai pas passé les tests vu que ce parcours est bloqué par les instances médicales et l’Etat français.)
Correspondance avec une insurgée chilienne
▻https://lavoiedujaguar.net/Correspondance-avec-une-insurgee-chilienne
Lettre du Chili
(...) À propos du Chili ces jours-ci, il me semble que le terrorisme sanitaire et la farce électorale ont fini par écraser la force insurrectionnelle créatrice qui nous avait tous réveillés ici de la main des jeunes générations. Toutes les raisons qui ont motivé ce soulèvement sont toujours là, et il semble même que les conditions existentielles de tous se soient dégradées, mais ce grand rejet collectif d’il y a quelques mois (Non à l’appauvrissement enduré jusqu’à l’insupportable ! Non à la compétition impitoyable entre frères et sœurs, non à une existence où nous ne sommes que de simples machines à consommer et à travailler, etc.) n’a pas réussi à avancer dans la création de nouvelles formes de vie. Au contraire, cette lutte qui faisait revivre l’essence humaine en chacun de nous a été figée dans une sorte de simulation.
Il y a encore des manifestations sur la plaza de la Dignidad (et dans d’autres places et territoires du Chili), mais elles n’ont plus le monde ou la fraîcheur d’avant. Je vois qu’une grande partie du peuple gaspille son énergie vitale, d’une part, dans une absurde confrontation avec la police et, d’autre, à rentrer dans un dialogue de sourds avec le pouvoir. Les premiers offrent leur corps comme matière première à la machine répressive et nourrissent ainsi le rituel qui permet aux policiers de s’affirmer dans leur rôle de subjugueur invincible. (...)
#Chili #correspondance #farce_électorale #impasse #normalité
Andrea-DWORKIN-Heartbreak-The-Political-Memoir-of-a-Feminist-Militant.pdf
►http://www.feministes-radicales.org/wp-content/uploads/2010/11/Andrea-DWORKIN-Heartbreak-The-Political-Memoir-of-a-Feminist-M
The women
(TW)
I found women whose whole lives were consumed by pornography: “I’ve been involved in pornography all my life until 1987. I was gang-raped, that’s how I conceived my daughter, and she was born in a brothel in Cleveland, Ohio”; the child “was beaten to death by a trick - she used to get beat up a lot by tricks. I’ve often wondered if some of the physical damage that was done to her simply [was because] maybe a child’s body wasn’t meant to be used that way, you know. Maybe babies aren’t meant to be anally penetrated by things or snakes or bottles or by men’s penises, but I don’t know for sure. I’m not really sure about that because that’s what my life was. ”
Coronavirus: Melbourne enters new six-week lockdown due to ‘unsustainably high numbers’ | South China Morning Post
▻https://www.scmp.com/news/asia/australasia/article/3092135/coronavirus-melbourne-enters-new-six-week-lockdown-due
Almost all new daily cases are being detected in Melbourne, while all other regions are enjoying relaxed restrictions after largely curbing the virus spread.Meanwhile, New Zealandon Tuesday said its national airline will not take new bookings for three weeks as the country seeks to limit the number of citizens returning home to reduce the burden on overflowing quarantine facilities. Thousands of New Zealanders are returning home, which is among a handful of countries to have contained the coronavirus, reopened its economy and restored pre-pandemic normalcy. Bookings on Air New Zealand flights will be managed to ensure the government can safely place citizens into managed isolation facilities, Housing Minister Megan Woods said.
#Covid-19#migrant#migration#australie#nouvellezelande#retour#sante#quarantaineconomie#normalite
De la dissolution de la normalité
Louis
►http://en-finir-avec-ce-monde.over-blog.com/2020/07/de-la-dissolution-de-la-normalite.html
▻https://lavoiedujaguar.net/De-la-dissolution-de-la-normalite
Il y a moins d’un mois que ma mère est morte, et ce qui domine, ce n’est pas tant la peine et le chagrin, que le sentiment généralisé de l’absence de normalité, une saturation de l’esprit qui empêche de construire un contexte pouvant être perçu et décrit comme normal.
Sans doute s’agit-il d’une fonction du deuil de construire ou de reconstruire le lien qui unit les humains et leurs morts, de réinsérer ce lien dans une dynamique, dans une continuité. Force est donc aussi de constater que l’affaiblissement de la fonction sociale du deuil va de pair avec l’affaiblissement de cette intégration de la mort dans la socialisation contemporaine, affaiblissement que l’on pourrait certainement caractériser comme une tendance lourde à la négation de la mort réelle au profit d’une mort fantasmée comme panne technique, qui, par cela même, peut idéologiquement être repoussée à l’infini…
On ne peut ici faire l’impasse sur le contexte sanitaire de la pandémie résultant de la diffusion planétaire du Covid-19 : les morts remplissent jour après jour les cases des tableurs, mais la mort elle-même disparaît de la vie réellement vécue. (...)
#normalité #mort #crise_sociale #coronavirus #confinement #marginalisation
Opinion | Watch This Protest Turn From Peaceful to Violent in 60 Seconds - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/interactive/2020/06/26/opinion/blm-protests-police-violence.html
On a mild June evening, a large but peaceful group of protesters supporting the Black Lives Matter movement marched toward the East Precinct police station house in the Capitol Hill neighborhood of Seattle.
Minutes later, the march ended in chaos as the police lobbed flash-bang grenades and sprayed the protesters with tear gas and pepper spray. Video of the clash, widely seen online, offers a lesson on how not to handle a crowd. But it also demonstrates a deeper problem in American policing: how officers often double down on a colleague’s decision, with potentially huge consequences.
Étude de cas à la NYT : comment en moins d’une minute, pour une broutille, la police bascule dans la violence.
Démonstration en images.
Extrêmement éclairant sur les mécanismes d’escalade de la violence. Je constate tout de même que la première interprétation d’action supposément violente vient du côté des flics : le parapluie.
C’est fascinant en tout cas de voir la logique de la l’ordre par la violence déconstruit de cette façon. Je diffuse sans compter.
Là où je ne suis pas d’accord avec le nyt (mais bon, c’est eux aussi...), c’est quand ils parlent de « simple altercation » à propos de l’incident du parapluie.
Non, là à mon sens c’est le flic qui se sent agressé alors que bon, à ce stade il n’y a pas de quoi fouetter un chat. En fait à partir du moment ou les forces anti-émeute remplacent les « gentils flics » en vélo, on sent que ça monte, mais de par l’attitude passivement offensive des flics : leur accoutrement, les postures. Ça pue la testostérone et clairement on est plus dans l’apaisement. C’est plus le bon ptit gars en vélo (même si ça reste un flic), on passe au cran au dessus, et ça dégueule les hormones.
moralité : les forces de l’ordre sont les plus mal placés pour garder la paix (étonnant non ?)
Au chapitre des désaccords avec le NYT, on pourrait commencer par le titre lui-même qui serait plus fidèle sous la forme :
Watch the Police turning to Violence against Peaceful Protesters in less than 60 seconds
Un autre non-dit (ou le même qu’@ericw en fait) : est-ce que ces flics américains sont aussi hostiles, d’entrée de jeu et par nature, contre ces manifestations qui scandent des slogans hostiles aux violences policières, que nos propres robocops électeurs du FN ?
Ce qui revient à dire qu’on fait (forcément) contrôler ces manifestations par des personnels qui sont politiquement très hostiles à leurs revendications.
De fait, l’analyse « objective » d’une manif qui dégénère, par une sorte d’incompétence des forces de maintien de l’ordre, masque le gros point aveugle : il faudrait aussi se demander si ces flics n’ont pas déjà, d’entrée de jeu, envie d’en découdre.
@arno
« il faudrait aussi se demander si ces flics n’ont pas déjà, d’entrée de jeu, envie d’en découdre. »
Pour moi c’est ce qui ressort de ce décorticage, ou à tout le moins c’est ce qui me saute à la gueule, et comment penser autrement quand on voit l’évolution des violences policières en manifestation ?
Marrant, je dissais pas plus tard que lundi à quelqu’un que j’ai été biberonné à la manif depuis tout petit, que j’ai emmené mes enfants en manif alors qu’ils étaient hauts comme 3 pommes, et qu’aujourd’hui j’hésiterais franchement à emmener des marmots en manif (euuhh, même carrément je ne le ferais pas). En quoi ? 10-15 ans de temps ?
@simplicissimus « Au chapitre des désaccords avec le NYT, on pourrait commencer par le titre lui-même »
Oui mais là est-ce qu’on est pas dans l’attendu ? Le même genre d’attendu que quand tu épluches la une du site du monde chez nous. Et d’ailleurs pour le coup c’est assez incroyable que le fond de cette démonstration associant remarquablement image et commentaire soit publiée par le nyt, nonobstant le titre.
En revanche je ne crois pas être malveillant en pensant qu’on peut attendre longtemps ce genre de démontage de la part du monde, qui lui préfère titre « Le ministère de l’intérieur passif face au mouvement de colère des policiers qui s’amplifie ». Ben alors le ministère, t’attends quoi pour écouter tes forces de l’ordre ? Immonde inversion des rôles.
C’est pas le Monde qui avait fait un format long assez similaire sur le tir de LBD qui a handicapé un GJ (à Bordeaux, de mémoire) ?
Les flics, c’est extrêmement hiérarchiques. Autrement dit, la piétaille ne fait que ce qui est autorisé par les dirigeants. Il y a 0 perte de contrôle dans tout ça, il s’agit d’une doctrine délibérée de terroriser la population.
Illustration : ▻https://seenthis.net/messages/863521
@monolecte Oui mais cette doctrine fonctionne d’autant mieux qu’elle s’appuie sur des gens qui ont envie d’en découdre.
Pas d’accord, @monolecte, il y a dérapage. Ce qui se passe n’a aucun sens d’un point de vue tactique. Pour se dégager d’une telle situation de face à face qui risque de dégénérer, la doctrine (et donc la hiérarchie) n’a pas 36 possibilités, il faut procéder à un bond offensif avec un objectif fixé.
Dans le cas présent, ce n’est même pas pensable étant donné les barrières qui séparent les manifestants des FdO (!) De mon point de vue, il y a un geste débile - le coup de matraque sur le parapluie - et la réaction du porteur de parapluie qui déverrouillent la tension qui s’est installée brutalement quand les papys et leurs casques à vélo ont été remplacés par les robocops.
L’effet d’entraînement est instantané, c’est ce qui me frappe le plus, et totalement incontrôlable. On en a eu un exemple dans l’autre sens avec l’infirmière jeteuse de cailloux.
La responsabilité de la hiérarchie dans cette affaire, et, à mon sens là où la « doctrine » est totalement défaillante, est de ne pas considérer d’emblée la séquence comme un échec total. Et donc, de chercher le responsable de cette perte de contrôle et de le sanctionner. Et, en amont, lors de la formation, d’insister sur la maîtrise de soi et la sanction individuelle si on la perd.
En gros, tout fonctionne comme si un « Mais, M’sieu, c’est pas moi qu’ai commencé », implicite, exonérait la police de toute responsabilité et dispensait la hiérarchie d’analyser la séquence et de remonter les ceinturons des agents (le déclencheur et les déclenchés).
Ajoutons là-dessus, « les FdO sont toujours et partout irréprochables » couvrant politiquement tous les agissements. Mais là on est plutôt en France, où la remise en cause de la police est un interdit politique majeur, alors qu’aux É.-U. commence à percer un discours politique d’irréformabilité de la police (#Defund_the_police).
Ce qui saute aux yeux, en dehors des gaz lacrymogènes et des sprays irritants, c’est l’utilisation totalement disproportionnée de la force. Et donc, illégale.
Ce qui devrait rentrer dans le crâne, en dehors des coups de bâton de défense, c’est l’impasse absolue que constituent les armes dites non-létales.
Si on compare avec l’icône de Marc Riboud en 1967, Fille à la fleur
Il n’y a pas ou plus de barrière psychologique à l’engagement de ce type d’arme et la situation dégénère immédiatement. C’est le même raisonnement que celui qui interdit l’emploi d’armes nucléaires miniaturisées (armes tactiques) ou propres (bombes à neutrons).
La député LREM #Frédérique_Meunier a déposé une proposition de #loi le 19 MAI 2020...
"PROPOSITION DE LOI VISANT À INSTAURER L’ENSEIGNEMENT NUMÉRIQUE DISTANCIEL DANS LES LYCÉES, COLLÈGES ET ÉCOLES ÉLÉMENTAIRES".
Cette proposition de loi a un seul article qui introduit le mot
« obligatoirement » au deuxième alinéa de l’article L 131-2 du code de
l’éducation."
Et regardez ce deuxième alinéa de l’article L 131-2 :
Article L131-2 (Modifié par Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 - art. 11
JORF 24 avril 2005) - voir : ▻https://www.ac-amiens.fr/dsden02/sites/dsden02/IMG/pdf/code_de_l_education_1_.pdf
– L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les
établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par
les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix.
– Un service public de l’enseignement à
distance est « OBLIGATOIREMENT » organisé notamment pour assurer
l’instruction des enfants qui ne peuvent être scolarisés dans une
école ou dans un établissement scolaire.
Ce qui était concevable uniquement en volontariat deviendra probablement obligatoire pour les enseignants...
Or, avant cette loi :
le décret portant sur le télétravail dans la fonction publique a été modifié le 5 mai 2020. Comme le souligne l’analyse d’Académia, il faudrait une loi pour changer la nécessité du #volontariat pour mettre les #personnels de la #fonction_publique en #télétravail. Cela n’a donc pas été modifié dans le décret du 5 mai 2020 amendant celui du 11 février 2016. Mais ledit décret prévoit désormais que lorsque le travailleur demande à télétravailler, « l’administration peut autoriser l’utilisation de l’équipement informatique personnel de l’agent ». Et soudain, tout s’éclaire. Nous rendre la vie impossible sur note lieu de travail à l’aide de mesures sanitaires si drastique qu’elles sont intenables en présentiel, c’est nous pousser à demander à télétravailler et à faire du distanciel, sans que les universités n’aient à débourser le moindre rond pour les coûts (matériel, communication, etc.) découlant de l’exercice de nos fonctions…
#le_monde_d'après #ESR #école #enseignement #enseignement_à_distance #distanciel #France #obligatoire #travail
Copié-collé de messages reçus via la mailing-list Facs et Labos en lutte.
Faudra-t-il transformer les universités en supermarchés pour y revoir les étudiants ?
Alors que se prépare déjà une rentrée de septembre où l’enseignement à distance risque d’avoir une grande part, il est important d’exprimer que le tout-numérique est inacceptable.
La scène est devenue banale : un appel est lancé, une tête apparaît dans une fenêtre, puis d’autres suivent. Soudain, un enseignant, fébrile, dans une pièce tant bien que mal isolée des autres occupants du domicile, s’essaie à dispenser ce que l’on appelait autrefois un cours. C’est ainsi que, dans un silence d’outre-tombe numérique, ce personnage malhabile s’emploie à singer quelques-uns des artifices pédagogiques d’antan : humour, interpellations ou art de la rhétorique. Sauf que cette fois-ci, rien. Le silence et l’écho de sa seule voix résonnent en guise de réponse à ce qui permettait jadis de capter l’attention et de partager des idées. Désormais, l’enseignant numérique fait cours, mais sans vraiment savoir à qui il s’adresse. Cet enseignant se rassure toutefois en se disant qu’en ces temps de crise, lui aussi est au « front » et qu’il n’est pas question d’abandonner ses étudiants. Pourtant il ressent une grande frustration et un sentiment de faire autre chose que ce pour quoi il avait choisi d’embrasser ce métier.
La crise sanitaire que nous traversons a surpris par sa soudaineté en bouleversant profondément nos quotidiens. L’enseignement supérieur n’est pas en reste de ce choc. Face à la crise, l’injonction à la continuité pédagogique fut immédiate, et bon nombre de collègues se sont employés avec zèle à maintenir un semblant de normalité. Les outils d’enseignement à distance ont alors déferlé, chacun y allant de son nouveau logiciel à installer, si bien que les PC sont rapidement devenus de véritables démonstrateurs pour enseignants virtuels. Pourtant, alors que la crise se tasse, et que nous commençons à disposer de données sur l’incidence mineure de ce virus sur les moins de 50 ans, nous observons que certains semblent prendre goût à ce climat de crise.
Deux métiers différents
Tandis que nous ignorons beaucoup de choses sur le devenir de cette épidémie, nous voyons un nombre conséquent de responsables de l’enseignement supérieur pratiquer le zèle dans leurs anticipations, prévoyant dès le mois de mai la dégradation sine die de nos conditions d’enseignement. C’est ainsi que, sous ces injonctions anxiogènes, nous sommes priés d’imaginer une rentrée de septembre autour de scénarios invraisemblables : des étudiants ayant cours une semaine sur deux, des cours en ligne (sans consentement des enseignants, donc ?) ou encore de réduire la vie étudiante à néant.
S’il est compréhensible de parer à tous les scénarios, pérorer ex cathedra sur ce que « sera » la rentrée de septembre dès mai trahit l’inavouable : certains profitent de cette crise pour avancer leur propre agenda. Ne nous y trompons pas : l’expérience de l’enseignement à distance pour tous est globalement un fiasco. S’il est d’ordinaire un complément utile de l’enseignement en présentiel, sa substitution intégrale en montre toutes ses limites.
D’abord, nous constatons qu’enseigner à distance n’est pas qu’une transposition de l’enseignement physique face caméra. Il s’agit de compétences tout à fait différentes et donc de deux métiers différents. Transmettre est un acte complexe, dans lequel l’enseignant fait appel aux sens, à l’émotion et à différentes techniques pédagogiques. De plus, les étudiants ne sont pas tous égaux face au numérique et à l’apprentissage !
La difficulté majeure de cette forme d’enseignement reste l’absence d’implication émotionnelle entre l’étudiant et l’enseignant. C’est une des raisons pour lesquelles l’apprentissage par Mooc [« Massive Open Online Course », cours en ligne ouverts à tous, ndlr] est un échec à former en masse : au mieux, seuls 10% des Mooc sont terminés par les personnes inscrites, alors même qu’elles sont volontaires !
Injonctions pressantes
Ensuite, nous pouvons questionner ce que cette évolution, que certains voudraient voir durable, dit de la vision divergente autour de notre profession. Pour ceux qui, ayant adopté goulûment la novlangue pédagogique et ses approches « par compétence », considèrent que l’enseignement à l’université doit être exclusivement une formation opérationnelle utilitariste, le cours en ligne est une aubaine pour alléger la charge (budgétaire ?) de l’enseignement présentiel. Mais cette fascination pour le virtuel conduit aussi à une négation de ce qu’est la vie étudiante, faite d’interaction en cours, certes, mais aussi d’amitiés et d’expériences structurantes à un âge où se bâtit la vie d’adulte. Là encore, le numérique n’est qu’un pis-aller.
Certains collègues se veulent rassurants et expliquent que tout ceci n’est que passager. On voudrait les croire et imaginer qu’après avoir investi des millions d’euros dans des logiciels, des plateformes et des équipements numériques, les universités les remisent ensuite aux côtés des stocks de masques d’Etat pour la prochaine crise. Pourtant, un doute peut nous saisir en lisant certaines injonctions pressantes à nous « transformer ». N’oublions pas qu’en France, le temporaire en temps de crise a souvent des airs de pérennité. Qui se rappelle encore que l’impôt sur le revenu a été créé initialement pour financer la Première Guerre mondiale ? Cent ans après, l’impôt persiste. Faut-il en déduire que la guerre a été plus longue que prévu ?
Cette tribune n’aura probablement aucune incidence sur le cours des choses, et chaque collègue prend place dans le camp des fatalistes ou des optimistes. Néanmoins, il est important d’exprimer que le tout-numérique est inacceptable. Faudra-t-il que nous déguisions nos universités en églises pour pouvoir y bénéficier de la liberté de culte et ainsi les rouvrir ? Ou bien faudra-t-il y installer des supermarchés pour que les étudiants puissent y reprendre leur place ? L’absurdité et l’asymétrie des règles de reprise d’activité masquent mal le sacrifice générationnel qui est programmé contre la jeunesse qui va affronter le chômage, après avoir été privée de ses études.
Nos étudiants méritent notre indignation publique. Si elle ne suffit pas et que nous refusons d’être complices du naufrage numérique, il faudra alors songer à quitter le navire pour aider cette génération sacrifiée autrement.
►https://www.liberation.fr/debats/2020/05/29/faudra-t-il-transformer-les-universites-en-supermarches-pour-y-revoir-les
#temporaire #pérennité #tout-numérique #émotions #enseignement #MOOC #métier #normalité #transmission_du_savoir #implication_émotionnelle #vie_étudiante #indignation #génération_sacrifiée
Le gouvernement reporte la responsabilité politique de l’abandon du présentiel sur les universités, à grands coups de circulaires particulièrement suggestives mais qui n’imposent rien, voir
▻https://services.dgesip.fr/T712/S780/fiches_pratiques_et_informations
Voir en particulier fiche 10 :
▻https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_10_-_Hybrider_la_formation_dans_un_contexte_restreint.pdf
et fiche 6 :
►https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_6_-_Evaluer_et_surveiller_a_distance.pdf
Message reçu via la mailing-list Facs et Labos en lutte, le 02.06.2020.
Avec ce commentaire supplémentaire :
Pour Rennes 1, nous avons reçu le document en pj, qui nous réclame aussi comme en Franche Comté du 20% de présentiel 80% de distanciel, pour pouvoir tout désinfecter, ce qui n’est écrit nulle part dans les fiches de la DGESIP.
Dans mon UFR, je me retrouve à réclamer d’enseigner le samedi pour pouvoir ne pas enseigner à distance.
La question des horaires est délicate. Si les conditions politico-sanitaires imposent des salles peu remplies, les amphis vont être une denrée rare, et je préfèrerais, je dois dire, faire cours le samedi (en me libérant un autre jour) plutôt que de reprendre le cirque du téléenseignement.
Et ce qui est dingue, c’est la sidération collective qui est la nôtre, là où il faudrait, partout, réclamer des moyens humains pour dédoubler les groupes.
–-> La pièce-jointe dont elle parle est la « PROPOSITION DE LOI VISANT À INSTAURER L’ENSEIGNEMENT NUMÉRIQUE DISTANCIEL DANS LES LYCÉES, COLLÈGES ET ÉCOLES ÉLÉMENTAIRES » (voir ci-dessus) où elle a surligné ce passage :
La fiche 6 "EVALUER ET SURVEILLER A DISTANCE"
►https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_6_-_Evaluer_et_surveiller_a_distance.pdf
... peut intéresser notamment @etraces
L’État masqué
Miquel Amorós
▻https://lavoiedujaguar.net/L-Etat-masque
La crise actuelle a engendré plusieurs tours de vis dans le contrôle social étatique. L’essentiel dans ce domaine était déjà bien en place puisque les conditions économiques et sociales qui prévalent aujourd’hui l’exigeaient. La crise n’a fait qu’accélérer le processus. Nous participons contraints et forcés en tant que masse de manœuvre à un essai général de défense de l’ordre face à une menace globale. Le Covid-19 a servi de prétexte au réarmement de la domination, mais une catastrophe nucléaire, une impasse climatique, un mouvement migratoire imparable, une révolte persistante ou une bulle financière incontrôlable auraient tout aussi bien fait l’affaire.
Mais la cause la plus importante et vraisemblable est la tendance mondiale à la concentration du capital, ce que les dirigeants appellent indistinctement mondialisation ou progrès. Cette tendance est corrélée avec le processus de concentration du pouvoir, renforçant ainsi les appareils étatiques de maintien de l’ordre, de désinformation et de répression. Si le capital est la substance d’un tel œuf, l’État est sa coquille. Une crise qui met en danger l’économie mondialisée, une crise systémique, comme on dit maintenant, provoque une réaction défensive presque automatique, et réactive des mécanismes disciplinaires et punitifs déjà existants. (...)
#crise #Covid-19 #État #économie #capitalisme #concentration #normalité #obéissance #soumission #pandémie #aboutissement #Chine
La Genevoise #Licia_Chery publie un livre jeunesse contre le racisme
Après avoir sorti un album en mai dernier, la Genevoise d’origine haïtienne Licia Chery vient de publier son premier ouvrage, « #Tichéri_a_les_cheveux_crépus ». Un #livre jeunesse contre le racisme et les préjugés.
▻https://www.rts.ch/info/culture/livres/11085058-la-genevoise-licia-chery-publie-un-livre-jeunesse-contre-le-racisme.htm
#préjugés #stéréotypes #racisme #xénophobie #racisme_ordinaire #normalité #racisme_structurel #micro-agression
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Tichéri a les cheveux crépus
Tichéri est une petite fille de 7 ans. Elle vit à Genève, en Suisse.
Intelligente, drôle, et curieuse, elle croque la vie à pleines dents !
Découvre ses aventures au fil de tes lectures !
#Violence éducative ordinaire et attachement : pourquoi en vient-on à accepter des violences psychologiques à l’âge adulte ?
▻http://apprendreaeduquer.fr/violence-educative-ordinaire-et-attachement-violences-psychologiqu
▻http://apprendreaeduquer.fr/wp-content/uploads/2017/11/Violence-éducative-ordinaire-et-attachemen.jpg
▻https://radiomedecinedouce.com/media/podcast-29136.mp3
Une des raisons qui amène à accepter des violences psychologiques dans le présent est le manque de conscience que nous en avons et le fait que, par le passé, nos parents nous ont interdit de réaliser que c’était des actes violents puisqu’ils y avaient recours dans leur manière de nous éduquer (répréhension des émotions, humiliations, chantage, menaces, petites phrases assassines, dévalorisation, inversion de rôles où l’enfant prend le parent en charge, mensonges, amour conditionnel…).
Quand nos besoins d’écoute, de soutien, de compréhension n’ont pas été satisfaits dans l’enfance, nous ne sommes pas en mesure de percevoir et donc de fuir les relations violentes d’un point de vue psychologique et émotionnel. Nous ne savons même pas qu’une relation basée sur l’écoute, sur l’acceptation des émotions et sur la compréhension existe donc nous acceptons les perversions relationnelles à l’âge adulte.
In 1934, A NYT Editorial Asked Jews To Show More Civility Towards Nazis - The Intellectualist
▻https://mavenroundtable.io/theintellectualist/news/in-1934-a-nyt-editorial-asked-jews-to-show-more-civility-towards-nazis-Z8_0I2Msfk64ar7vdvFCqg/
▻https://imageproxy.themaven.net/https%3A%2F%2Fs3-us-west-2.amazonaws.com%2Fmaven-user-photos%2F
▻https://www.deutschlandfunkkultur.de/media/thumbs/e/e23921cd048d3156cea3464826ea0d13v2_max_480x360_b3535db83dc50e2
In 1934, a NYT editorial asked Jews to show more “good will” towards the Nazis.
Merci @unagi et @reka !
Effectivement, pour celles et ceux qui se trouveraient à Berlin, on ne peut que recommander d’aller voir dans le quartier bavarois (Schöneberg) l’installation « Orte des Erinnerns im Bayerischen Viertel » de Renata Stih und Frieder Schnock : ▻https://de.wikipedia.org/wiki/Orte_des_Erinnerns_(Bayerisches_Viertel). Elle montre à la perfection comment l’horreur s’insinue petit à petit dans les esprits et la vie quotidienne et finit par devenir la « normalité ».
Par contre l’image (très connue) mise en tête du billet de The Intellectualist, sous le titre « In 1934, A NYT Editorial Asked Jews To Show More Civility Towards Nazis » date de 1943 (une arrestation dans le ghetto de Varsovie, voir ▻https://www.histoire-image.org/de/etudes/enfant-juif-varsovie) et la juxtaposition prête, me semble-t-il, à confusion.
Mais unagi pose ici une vraie question et il est intéressant d’essayer de comprendre pourquoi des déclarations d’apaisement face à la politique nazie ont couru en Allemagne même.
1. Dans la République de Weimar : Depuis la révolution allemande de 1918/1919, à laquelle avaient participé beaucoup d’Allemandes et d’Allemands d’origine juive (voir Adolf Hitler, Mein Kampf (1925/27), à ce sujet), on retrouve souvent l’idée de devoir se faire le plus discrèt*e possible pour ne pas nuire à la cause juive ou sioniste. La ZVfD (Zionistische Vereinigung für Deutschland), par exemple, propose en 1918 de ne pas « se mettre en avant en tant que Juifs » (« als Juden zunächst nicht hervorzutreten ») tant que le Reich n’aura pas pris position sur le cas de la Palestine et le statut des Juifs en Allemagne (lettre de novembre 1918 de la ZVfD à ses délégations sur l’attitude à tenir après la révolution, citée dans Jehuda Reinharz, Dokumente zur Geschichte des deutschen Zionismus, 1882-1933 (1981), p. 237.
2. Sous le régime nazi : Les « lois de Nuremberg » (« Nürnberger Gesetze ») désignent trois lois promulguées le 15.9.1935, dont le « Reichsbürgergesetz » et le « Gesetz zum Schutze des deutschen Blutes und der deutschen Ehre ». La première fait des Juifs des citoyens de seconde classe (de simples ressortissants allemands et non plus des « Reichsbürger », des citoyens du Reich de plein droit) et la deuxième instaure leur ségrégation « raciale » (pour protéger le « sang » et l’« honneur » allemands). Une troisième loi fixe l’apparence du drapeau national.
Ces lois vagues, dont la rédaction a été bâclée, seront interprétées de plus en plus durement au fil de leurs décrets d’application. Mais, à leur promulgation, elles semblent offrir enfin une base légale à la situation des personnes d’origine juive en Allemagne, qui subissent déjà l’antisémitisme ambiant déjà exacerbé, et, surtout, ces lois sont présentées comme définitives. Ainsi, Hitler déclare qu’elles sont censées établir une « relation vivable » entre les peuples juif et allemand. (« Die deutsche Reichsregierung ist dabei beherrscht von dem Gedanken, durch einmalige säkulare Lösung veilleicht doch eine Ebene schaffen zu können, auf der es dem deutschen Volke möglich wird, ein erträgliches [vivable/supportable] Verhältnis zum jüdischen Volk finden zu können. » (Discours de Adolf Hitler du 15.9.1935 devant le Reichstag cité dans : David Jünger, Jahre der Ungewissheit : Emigrationspläne deutscher Juden 1933–1938 (2016), p. 211.)
Il n’est donc pas étonnant que l’agence de presse de l’instance nationale représentative juive, relayant le discours ci-dessus, déclare : « Les lois décidées par le Reichstag à Nürnberg ont lourdement frappé les Juifs. Elles doivent cependant constituer une base sur laquelle une relation vivable est possible entre les peuples allemand et juif. La représentation nationale des Juifs d’Allemagne veut y contribuer de toutes ses forces. La condition pour une relation viable est l’espoir que les Juifs et les communautés juives conserveront en Allemagne leur base morale et économique d’existence par une fin mise à leur diffamation et leur boycott. » ( « Die vom Reichstag in Nürnberg beschlossenen Gesetze haben die Juden in Deutschland aufs Schwerste betroffen. Sie sollen aber eine Ebene schaffen, auf der ein erträgliches Verhältnis zwischen dem deutschen und dem jüdischen Volke möglich ist. Die Reichsvertretung der Juden in Deutschland ist willens, hierzu mit ihrer ganzen Kraft beizutragen. Voraussetzung für ein erträgliches Verhältnis ist die Hoffnung, daß den Juden und jüdischen Gemeinden in Deutschland durch Beendigung ihrer Diffarmierung und Boykottierung die moralische und wirtschaftliche Existenzmöglichkeit gelassen wird. » (Communiqué de la Pressestelle der Reichsvertretung des Juifs d’Allemagne du 22.9.1935, cité dans : Otto Dov Kulka, Deutsches Judentum unter dem Nationalsozialismus, vol. 1 (1998), p. 236).
Désolée d’être si longue...
#agriculture : Collectif contre les normes
Jérôme Laronze , éleveur de Saône-et-Loire, a été tué par les gendarmes le 20 mai 2017. Il subissait des contrôles répétés de l’administration. Un collectif d’agriculteurs « contre les normes », s’est créé à la suite de ce drame....This item has files of the following types : Archive BitTorrent, Columbia Peaks, JPEG, JPEG Thumb, Metadata, Ogg Vorbis, PNG, Spectrogram, VBR MP3, Windows Media Audio
#image/opensource_media
▻https://archive.org/download/Agriculture_Collectif-contre-Normes/format=VBR+MP3&ignore=x.mp3
Désolée y’avait un bug, je l’ai ré-uploadé la lecture ▻https://seenthis.net/messages/695760 ici
@reka disait :
#norme #normalité #standard
@cela proposait :
▻▻https://seenthis.net/messages/689056
“I’m alone inside of this broken home”
“Normal people scare me":
#graffitis #street-art #Bellinzone #Giubiasco #Tessin #Suisse #art_de_rue #graffiti #Bellinzona
La vie est trop courte pour s’épiler la chatte
Es-tu un·e fils/fille de pub ?
Mon #corps, mon #genre, ta gueule
L’#amour est une construction sociale
Legalize trans
Les tas d’urgence
–-> Vu le 10.09.2017 sur ce qu’on appelle l’"autoroute des vélos" à #Grenoble (sur un petit morceau que j’emprunte tous les jours pour aller au bureau).
#graffitis #art_de_rue #street-art
C’est marrant ! mais est-ce que l’amour est « vraiment » une construction sociale ? j’espère pas ...
C’est la construction sociale qui garantie le mieux l’asservissement des femmes et des enfants.
Vu à Grenoble, le 07.01.2018 :
Ras le viol !!!
La #rue nous appartient
Un jour, je le trouverai, le bonheur, au pied d’un arc-en-ciel
En attendant la révolution...
–-> réaction : Organisons un #vote à mains levées et adaptons l’#unanimité la résolution d’arrêter de faire ce tag 100x par quartier
Vu le 09.01.2018 à Grenoble :
Le plaisir est l’ennemi du pouvoir
Vu le 13.01.2017 en roulant à vélo du campus de l’université de Grenoble (#Saint-Martin-d'Hères) à #Grenoble...
Tout brûle déjà ?
La vie n’est pas une start-up
Va te faire dubliner
Sauve un réfugié, mange un préfet
Legalize life
Soyons anormaux
Oh ! Un mur tout blanc
Méfait accompli
Ne dis pas que nous sommes peu, dis seulement que nous sommes déterminé·es
Vu à Grenoble, le 04.02.2018 :
Vus à Grenoble, le 10.02.2018 :
En progrès contre le taux d’abstention
L’inactivité prend un temps de malade
Crève la taule
La police m’ennuie
Vu à Grenoble, le 10 mars 2018
Expulsons les préfets, pas les #exilés
Le #racisme est dans nos murs et dans nos #livres_scolaires. Il est banal et ordinaire. Et ne respecte pas notre #humanité
Vu à Grenoble le 10.03.2018 :
Ni loi, ni travail
Vu à Grenoble, le 24.03.2018 :
« Nous déplorons l’#expulsion de notre ami Sylla vers l’Espagne. Stop Dublin »
Et ensemble, dans une espèce de collage improvisé :
« Sauver des vies n’est pas la priorité de Frontex » (Fabrice Leggeri)
Frontex tue. Une seule solution : fermons Frontex
Cours d’économie néocoloniale et de politique migratoire européenne.
Leçon 1 : Piller l’Afrique pour enrichir l’Europe
Leçon 2 : Bloquer les migrant·es poussé·es à l’exil
« Soyez libre. C’est un ordre »
vu à Grenoble, le 07.04.2018
Vu à Grenoble, le 07.04.2018 :
Je ne veux pas de lingerie.
Je veux du sexe consenti
Mais pour celles et ceux qui aiment bien, la lingerie et le sexe consenti n’est pas incompatible ? Où alors j’ai raté quelque chose ou une référence que je neonnais pas ?
C’est un slogan du 8 mars, offrir des corsets qui gratte à une femme le 8 mars ca me semble l’expression d’un antiféminisme assez profond. Quant à offrir le consentement au moins un jour par an c’est ce que demande Dworkin « je veux une trève des viols de 24h » et ca c’est encore jamais arrivé. Il y a un viol toutes les 10 minutes en France, y compris le 8 mars.
@cdb_77 L’ autotune c’est un logiciel qui permet d’améliorer de façon musicale la voix, tu peux mal chanter, le programme te corrige et embellit. (ou je n’ai pas compris ta questions ?)
Tu as très bien compris ma question @philippe_de_jonckheere, merci pour la réponse !
Vu à Grenoble, le 09.04.2018 :
C’est pas le #doute qui rend fou... mais la #certitude
Le #capitalisme vous pendra
Tue le flic qui est en toi
Ils voulaient qu’on fasse la poussière à la maison ?
Ils nous trouveront dans la rue à disperser les cendres des rôles genrés
Bouger c’est trop bien :
Vu le 22 avril 2018 :
#Frontex dégage !
On nous prend pour des jambons :
A vos #canines !
L’heure de la #révolte a sonné
Rejoins les #meutes
J’ai grandi, ma haine des #fafs aussi
Charlottesville
Les choses graves doivent être traitées avec #légerté
et inversément
Tout ce que je pige pas est homophobe
Le réel est passé par là
Qui s’est donné la peine de lire les milliers de messages, souvent sincères, parfois humoristiques, qui recouvraient les murs du CLV lors de notre départ ? Qui s’est demandé ce que nous avions à dire avant de partir ?
Vu à Grenoble le 15.06.2018 :
« Qui ne se plante jamais n’a aucune chance de pousser »
Vu en juin 2018 :
Vu à Grenoble (et plus précisément à côté du #Patio_solidaire, au campus de la fac), le 23.06.2018 :
vieille tradition…
Tuez-vous... vainqueurs et vaincus sont nos clients !
ca 1936, dit la BNF
▻http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb39837705z
Et des oeuvres murales datées 2018, faites dans le cadre du street art fest (▻https://www.streetartfest.org), voici deux trouvailles :
Et vu sur twitter :
"Le #sexisme n’a pas de place à la #fac... ni ailleurs"
#graffiti sur les murs de la fac de Grenoble, signalé par @MHoussayH :
►https://twitter.com/MHoussayH/status/1036500754243170304
Photographiés en septembre 2018 :
ça sera cette #vie et pas une autre
C’est la première fois que #Dassault passe l’arme à gauche :
Une critique au street-art festival de Grenoble sur ce graffiti par la mentoin : « street-art de #droite »
Laisse-nous peindre :
Lucho luego existo :
Les #prisons en #feu, les #matons au milieu :
The daily lies
J’emmerde tous les mecs payés à nous mettre des #amendes :
Le meilleur c’est le #miel :
Need some love ? Sure
I see you :
Tous les #murs sont légaux :
Au pire fermons les yeux sur demain
J’ai plus d’une corde à mon art
De toutes façon je finirai vieille et moche, alors autant prendre de l’avance
De la street-art financée par la municipalité de Grenoble, pour marquer les zones où il faut ralentir (quartier Saint-Bruno)...
Une étoile à l’entrée du quartier :
Et sur les rues :
Quelques restes de street-art sur une maison qui va bientôt être démolie pour être réhabilitée (c’est ce que dit le panneau en tout cas)... street-art en lien avec la #musique :
Quelques interventions d’étudiant·es (on imagine) dans le nouveau bâtiment de la #Cité_des_territoires (Institut d’urbanisme et géographie alpine, Université de Grenoble Alpes).
Ils/elles ont nommé le couloir du 2ème étage #Rue_de_Stalingrad :
Et ils fait cette intervention artistique : « Carré bleu sur fonds blanc » :
Mmmmh ça donne envie de ressortir les bombes tout ça ^_^
Vu en octobre 2018 dans les rues de Grenoble :
L’#enfermement tue
Viens faire un tour au #paradis des #chômeurs :
Emplois fictifs de jeux :
#No_borders :
Rejoins les #meutes :
« Grenoble ne peut pas accueillir tous les #ingénieurs du monde » :
Grenoble, 13.10.2018
Avec et sans autocollant :
Crois en toi :
#Métropole_apaisée... euhhh...
Grenoble, 26.10.2018
Grenoble, 30.10.2018
Etéignez tout et le monde s’allume :
Pendant que les champs brûlent :
Vu à Grenoble, le 04.11.2018 :
#Nelson_Mandela :
Vu à Grenoble, le 09.11.2018
J’ai peur
Les #hipster en gilet jaune
Pref on fera de votre palace des ruines
Yellow is the new black
Vu à Grenoble, 10.12.2018
Sappé·es comme jamais. #Gilets_jaunes
Je suis féministe, j’ai une femme. All men
Signalé par @MHoussayH sur twitter :
▻https://twitter.com/MHoussayH/status/1081857564046970880
Un tag en cyrillique... je ne connais pas la signification...
Nous sommes toutes les descendantes des #sorcières que vous n’avez pas brûlées
Que reste-t-il de toute cette #science ?
Des #cigarettes et des #paquets !
–-----
L’Etat assassine... pas de problèmes, tu es couvert par l’Etat
11.01.2019
cyrillique (ukrainien) : Gloire à l’Ukraine
слава украіні
Irremplaçable @simplicissimus... je pensais bien que c’était lié à l’Ukraine, mais là, confirmation !
« Les gens devraient comprendre que la #normalité n’existe pas »
Se sentir femme et être acceptée comme telle. C’est le combat mené sa vie durant par #Stella_Glitter. Transgenre et #queer, à 68 ans, elle poursuit le rêve d’une société libre, où celui qui sort de la #norme aussi aurait le droit d’être lui-même.
#LGBT #transgender #trans-genre #genre #témoignage #homosexualité
« Les " psychopathes " arrivent. Un adieu à " l’ère du narcissisme " », par Götz Eisenberg - Critique de la valeur-dissociation. Repenser une théorie critique du capitalisme
▻http://www.palim-psao.fr/article-les-psychopathes-arrivent-un-adieu-a-l-ere-du-narcissisme-par-got
La nouvelle édition vise à faire le ménage dans la rubrique des troubles de la personnalité. Sur les onze maladies reconnues actuellement, deux seulement sont diagnostiquées régulièrement : le « trouble de la personnalité borderline » et le « trouble de la personnalité antisociale ». Quelle humiliation pour les narcissiques. Bientôt ils n’auront plus d’existence, ou en tout cas pas dans leur forme pure !
Le fait que le « trouble de la personnalité narcissique » soit retiré de la circulation peut être interprété comme le fait que les symptômes attribués à cette maladie sont devenus partie prenante de la #normalité. Ce trouble de base n’a plus valeur de maladie dans notre société, il reflète plutôt son caractère social. A chaque degré de développement social correspond un caractère social dominant. La structure identitaire de l’homme est synchrone avec celle de la #société environnante.
Les années que nous venons de traverser, marquées par le #néolibéralisme, ont rendu les gens indifférents, leur vie intérieure s’est transformée en un grand glacier de sentiments congelés. Les gens ne peuvent pas faire autrement que de transmettre cette #froideur à leur environnement. Il y a des différences non négligeables selon qu’on a grandi et que l’on vit dans une société qui valorise la solidarité avec les faibles et ceux qui sont moins compétitifs, ou bien qu’on vit dans une société où ces gens sont abandonnés dans la misère et stigmatisés en tant que loosers. Que l’expression « espèce de victime » soit devenue la pire insulte que des jeunes se lancent à la tête en dit long sur l’image pervertie qu’ils se font de l’humanité, marquée depuis quelques années par le culte du gagnant.
Le manque d’égard généralisé, l’#individualisme poussé jusqu’à la manie égocentrique, le #cynisme et l’indifférence caractérisent aujourd’hui les rapports entre les humains. C’est ainsi que « l’ère du #narcissisme » porte déjà en son sein le prochain niveau de développement psycho-historique. Le marché, l’économie et la pédagogie dictent une idée de la vie intérieure humaine qui doit être flexible et interchangeable, analogue à ce qu’on stigmatise encore aujourd’hui comme « psychopathe », et qu’on retrouve chez les détenus, en prison ou dans des institutions médico-légales. Le terme de psychopathe n’est pas utilisé ici dans son acception populaire, définissant une personnalité perturbée, imprévisible et violente, mais comme l’ont défini les psychiatres américain et canadien Cleckley et Hare pour qui les caractéristiques d’une personnalité « psychopathique » sont l’incapacité à ressentir de l’#empathie, le fait d’être beau parleur, charmeuse, sûre d’elle, à l’aise dans les situations sociales, froide quand elle est sous pression. C’est-à-dire précisément les attributs qui caractérisent les flambeurs et les gourous de la nouvelle économie et du monde de la finance qui continuent à nous pousser vers le précipice.
#victime (haro sur les fragiles, un des ressorts du regain de machisme, entre autres joyeusetés) #paysage_mental
Opportunisme, cynisme et peur, « ambivalence du désenchantement » suivi de « Les labyrinthes de la langue », Paolo Virno
▻http://www.lyber-eclat.net/livres/opportunisme-cynisme-et-peur
[edit suppression de l’url d’une version en ligne sur un site non fiable]
’Normal’ in our society means male – women are written out of the story | Laura Bates | Life and style | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/lifeandstyle/womens-blog/2016/aug/17/normal-society-means-male-andy-murray-venus-serena-williams?CMP=share_b
Je vous laisse mettre les tags appropriés, là je ne me souviens plus lesquels vous utilisez d’habitude
It has famously been said that feminism is the radical notion that women are people. While this distinction may seem obvious, it remains a confusing area for some – not least sports reporter John Inverdale. Congratulating Andy Murray on his second tennis Olympic gold medal, Inverdale told him: “You’re the first person ever to win two Olympic tennis gold medals,” leaving Murray to point out: “Venus and Serena [Williams] have won about four each.”
Just days earlier, while commenting on the men’s rugby sevens event, Inverdale reportedly announced that the winning team would be taking home the first-ever Olympic medal for the sport, despite the women’s title having already been claimed by Australia less than a week before. All this has led to the mystery of the week, the question on everybody’s lips: has Inverdale forgotten that women exist, or does he just not realise that they are people?
« Si j’avais fait cette image-là en Afrique, j’aurais trouvé cela plutôt normal. Le plus choquant pour moi c’est que ça se passe en Europe »
–-> c’est la première phrase prononcée par #Zalmaï, le photographe qui a pris cette photo à #Idomeni :
–-> il ne l’a certainement pas dit avec de mauvaises intentions, mais cette phrase me choque... en Afrique c’est #normal de voir des enfants entassés derrière un grillage en attente qu’ils soient évacués dieu sait où ?
#Afrique #Europe #normalité #photographie #camps #campement #évacuation #réfugiés #asile #migrations
cc @albertocampiphoto
La Bise, Paul Taylor
▻https://www.youtube.com/watch?v=T-VWbV6TJxU
Comme dirait @unagi : #sociologie_de_comptoir
Après, vu comme ça, la déchéance de nationalité, ça a l’air vachement plus attractif…
Ou pas sociologie du tout, mais humour transculturel sur les stéréotypes no ?
Même avec un passeport français, ne pas souscrire à ces #moeurs fait de vous un étranger (ce qui me parait moins indigne que d’être Français). Pour ma part j’en suis venu à préférer souvent la bonne distance que permet la poignée de mains (un peu d’air plutôt que ces collages à répétition !) à ces obligations de soit disant affranchis, soit disant tous frères et soeurs. Toutes ces fausses bises conventionnellement claquées... dans le vide sont une altération du contact. De même contre le tutoiement permanent en vigueur entre inconnus (et sa fausse égalité, sa familiarité trompeuse), le voussoiement a lui aussi souvent du bon.
#standards_sociaux #contraintes_sociales #ethnologie #sociabilité #normalité
Ben ils font quoi les autres alors, ils se crachent à la gueule ?
Je me suis demandé comment il avait à la fois un accent british de chez british et un français impeccable ...
la réponse :
Paul Taylor Comedy
▻http://paultaylorcomedy.com
My name is Paul. I was born in England and grew up in France, Spain, Switzerland and the UK. I now live in Paris and quit my corporate job at Apple to perform stand-up comedy in both English and French.
Drôle et précise dans son observation de cette sale habitude française et donc dans son argumentaire, cette vidéo dit bien mon ressenti. Ah si l’on pouvait prendre la bonne résolution d’en finir avec la bise imposée…
►http://seenthis.net/messages/447354
Quand le cancer d’un politicien sert à rappeler que la vie normale c’est le travail
▻http://larotative.info/quand-le-cancer-d-un-politicien-1068.html
C’est au micro de France Bleu Touraine que Jean-Yves Couteau, récemment élu président du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire s’est exprimé à propos du cancer du foie contre lequel il se bat actuellement. Une intervention qu’il motive de la façon suivante :
« J’ai eu envie de dire les choses parce que j’en ai marre que sous le manteau, on dise n’importe quelle connerie. Là c’est moi qui le dit. On peut avoir une activité professionnelle normale ! »
(...)
Une fois de plus quand il est question de maladie, on nous ressort le grand classique mais foutrement rhétorique « ce qui ne tue rend plus fort ». France Bleu va encore plus loin en donnant des précisions sur son site :
Selon Gilles Calais, professeur en cancerologie au CHRU de Tours, 9 patients atteints d’un cancer sur 10 qui sont en âge d’avoir une activité professionnelle sont en arrêt de travail pendant la période du traitement. Pour autant, les traitements n’altèrent pas les facultés de décision. Cela induit juste une fatigue supplémentaire.
« Juste » ? Sérieusement ? Comme si la fatigue n’avait aucune influence sur notre capacité à réfléchir. On chercherait à nous faire comprendre que les 90% de cancéreux qui n’ont pas le courage de Jean-Yves Couteau abusent qu’on ne s’y prendrait pas autrement. On rappelle de plus à France Bleu que le cancer touche aussi des personnes dont le corps est l’outil de travail. Pour elles non plus, la fatigue n’est pas « juste » un petit parasite supplémentaire.
(...)
Ces prises de positions publiques des politiciens sont quasi-systématiques, leur appui par la presse l’est tout autant. Il n’est qu’une seule image acceptable du malade. Celle de celui qui se bat pour que cela ne se voit pas, qui sait rester « digne » et ne se laisse pas abattre par la maladie qui le ronge.
L’injonction à se conformer à cette image est très violente pour ceux qui quotidiennement font face comme ils peuvent, ni par courage ni par dignité mais parce qu’ils n’ont pas le choix. Elle est violente avec la grande majorité des malades qui ont la « faiblesse » de ne pas conserver une vie normale. Pas par choix en général. Cette violence sociale se surajoute à la violence intrinsèque à la maladie elle-même.
Il faut le dire crûment : la réalité d’une maladie grave c’est que ça pourrit la vie quotidienne. Un point c’est tout. Les rodomontades des politiciens ne sont que des éléments de façade, faire bonne figure pour sauver les apparences ou éviter les regards accusateurs ou les questions indiscrètes. Les points positifs ou autres « bénéfices secondaires » après lesquels courent les partisans d’une maladie conforme à l’enthousiasme spectaculaire de notre société ne sont que des chimères.
On devrait relier les comportements face au cancer aux revenus, à la situation psycho-sociale et socio-économique, je suppute que ce serait assez éclairant en terme de type de réponse. Plus que « l’heroisation » de certains malades ou de comportements en tous cas. Et puis bon... Un cancer n’est pas l’autre, c’est ce que l’oncologie passe son temps à démontrer.
Après, être un « survivant », médiatiquement c’est potentiellememnt porteur. Et politiquement, il est probablement impossible de quitter le poste sans le perdre pour de bon, donc j’imagine qu’une personne qui a visé à obtenir des responsabilités politiques de ce type n’a en réalité pas trop le choix, sauf à changer de carrière après.
Il faut le dire crûment : la réalité d’une maladie grave c’est que ça pourrit la vie quotidienne.
« Les maladies graves tuent. »
Oui, on nous ressort régulièrement des comportements exemplaires de travail des couches les plus aisées de la population : les D’Ormesson pour justifier du recul de l’âge de la retraite (encore que c’est à double tranchant), Datti, je crois, pour le congé maternité le plus court et le plus en Dior et maintenant le cancéreux laborieux.
Tout cela permet, comme toujours, de faire l’impasse sur les conditions de travail... à moins qu’on les mettent en exergue, précisément. Quel rapport entre D’Ormesson et un maçon usé à 50 ans ? Entre Datti et la caissière de mon supermarché ? Entre celui qui doit avoir le meilleur professeur avec les meilleurs protocoles et la meilleure assistance et le clampin qui doit assurer un semblant de vie quotidienne, aller dans un hosto trop loin pour voir des oncologues débordés dans des services saturés ?
Tout ça ressort effectivement du processus général de culpabilisation des miséreux ; ces pauvres, ces chômeurs, ces malades qui manquent de force d’âme. Bonne vieille psychologisation, renvoi à des défaillances morales individuelles...
La morale de l’histoire est sans doute plutôt que pour diriger un conseil général on doit pas beaucoup avoir à se sortir les doigts du cul...
Sérieusement ? Comme si la fatigue n’avait aucune influence sur notre capacité à réfléchir.
Et sur notre capacité à guérir je suppose.
J’en chie, donc je suis ►http://www.peripheries.net/article217.html
Quando i #rom non sembrano «zingari»
Le storie dei rom che non abitano nei campi, ma nelle case, raccontate in un film documentario uscito in questi giorni
▻http://www.corrieredellemigrazioni.it/2015/02/22/quando-i-rom-non-sembrano-zingari
#normalité #documentaire #fuori_campo #Roms
Trailer:
▻https://www.youtube.com/watch?v=pHkBN2Mrdew
Complaisance pour la réaction islamiste..., mel d’une amie prof, 24 janvier 2015 [le titre, pas forcément bien choisi parmi les lignes qui suivent, m’est dû, ndc].
J’ai passé des journées très intenses suite aux #attentats à parler avec les #élèves de mes classes et d’autres dans les cours, les couloirs, sur le trottoir, à regarder avec eux les caricatures qui les choquent... J’ai l’impression que tu sous estimes les conséquences de la diffusion d’une #pensée_religieuse qui fait beaucoup pour la défense de l’existant et l’apprentissage de la soumission. La #loi, c’est la loi, alors certes celle de dieu est plus importante que celle de la république, mais le pire c’est de n’obéir à aucune. Le travail, la souffrance, c’est important, c’est comme ça qu’on gagne le paradis, et puis on ne déforme pas le corps humain par des caricatures. La philo c’est pas pour nous, nous on doit pas réfléchir, on est des #croyants. Voilà la grande majorité de ce qui s’exprimait. Mais aussi des tas d’autres point de vue minoritaires, quelques refus, très rares, mais notables de la pression religieuse et des #interdits qu’elle impose. En tout cas toujours de l’intérêt pour entendre quelqu’un parler d’ailleurs.
J’ai été très intéressée par les éclairages sur l’enfance des frères #Kouachi et l’absence de soin, d’attentions dont elle témoigne, partagée par nombre d’enfants et d’adolescents pour lesquels l’#école n’est rien d’autre qu’un lieu de plus d’#humiliation. Alors, c’est sûr que quand les prédicateurs sont les seuls à soigner et valoriser une jeunesse perdue pour tout le monde, ça marche. Les 3 étaient assurément très "en insertion" que ce soit par l’ASE, la #prison, l’école ou les dispositifs d’#insertion de la mairie de Paris.
Mais il me semble que dans beaucoup de textes que tu relaies sur seenthis en revanche le bâton se retrouve tordu "dans l’autre sens", et comprendre devient donner comme normal, attendu, voire choisir comme avec le terme "#islamophobie" dont tu sembles contribuer à défendre l’usage, de boire le calice jusqu’à la lie pourrait-on dire. A force de chercher du côté de ceux qui ne sont pas #Charlie, tu diffuses des textes qui pour le coup stigmatisent cette jeunesse dans un cadre #sociologique qui me semble peu pertinent :
"D’où vient donc que ces gamins ne supportent pas les caricatures du Prophète ? Certainement pas de leur compétence en théologie musulmane, ni d’un point de vue approfondi sur les limites des #libertés individuelles en démocratie. Mais d’un sentiment d’être exclu de cet humour : d’un sentiment de l’#honneur publiquement bafoué. Et ce n’est sans doute même pas leur honneur directement, mais celui de leurs parents, musulmans pratiquants ou de culture, de leur famille, de leur immeuble."
"Bref, dans bien des cas, on pourrait remplacer « nous les musulmans » par « nous les gens des cités » sans trahir le sens des propos de ceux et celles qui les tiennent. Et l’affirmation en apparence musulmane peut alors être comprise comme le conglomérat d’une appartenance à la fois sociale, territoriale, économique et religieuse."
Ces extraits par exemple se trompent à mon avis en situant les origines de cette foi dans une tradition familiale qui mêle religion et culture. Cette lecture aurait peut-être été valable jusqu’à il y a une dizaine d’année. Mais aujourd’hui il ne s’agit à plus de cela mais de la diffusion d’une #propagande_salafiste récente qui s’impose d’ailleurs des enfants aux parents (avant le voile en banlieue était plutôt le signe d’une révolte contre la famille, maintenant les familles entières sont #mises_au_pas en commençant par les plus jeunes) et qui est d’ailleurs très homogène, sans différences en fonction des origines culturelles très variées. C’est le même islam, la version 2.0 on pourrait dire, terrible et assimilable par tous qui se diffuse dans la rue, sur internet et sur les chaines spécialisées, hyper compatible avec le #capitalisme trash qui les déqualifie à l’école tout en leur vendant une conception très agressive de la "#réussite". On est bien loin de la tradition culturelle. Les mères se voilent parce que leurs enfants leur font la #morale. De ce que je peux en voir de là où je suis dans mon #lycée de banlieue en tout cas, la place de la religion en tant que morale des comportements et #soumission à des lectures très réactionnaires (qui fait aussi que ces jeunes là sont finalement très peu révoltés contre le sort qui leur est fait dans le monde tel qu’il est, bien moins encore que les générations précédentes qui se reconnaissaient dans une identité de "travailleur immigrés", il deviennent de la chair à phone marketing sans aucune contestation) est énorme. Je ne comprends pas qu’il soit de bon ton de passer sous silence comme le font beaucoup des textes que tu diffuses et comme le font ceux qui choisissent le terme "islamophobie" les conséquences terribles de cette propagande très active qui empêche ces jeunes de vivre et de réfléchir hors des préceptes religieux, et le caractère naturel que semble prendre cet iconoclasme moderne qui pour ma part me glace.
Se demander pourquoi on en est arrivé à ce que les prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant en banlieue passe aussi à mon sens par la critique de la #complaisance calculée de l’#extrême-gauche vis à vis de l’islam. Alors continuer à mythifier le prolétaire musulman parce que ce serait sa culture alors qu’il vient juste de se faire endoctriner par des connards de salafistes au coin de la rue d’à côté (la prédication active et quotidienne vise surtout les jeunes et les pauvres, ceux qui trainent sur les trottoirs en haut de Montreuil par exemple ou à Romainville et Noisy).... Les filles qui ne peuvent plus mettre de leggings, les #brigades_de_mecs_et_de_petites_sœurs qui surveillent le bon port du voile dès la sortie des lycées sans un cheveu qui dépasse, et qui rectifient un col un peu trop ouvert ou une manche qui laisserait dépasser le début de l’avant bras, des petites filles voilées dès 10-12 ans, voire très très petites, tout ça est très nouveau et bien loin d’être culturel, c’est une forme très récente, très moderne et très efficace de #discipline et de #contrôle des "#classes_dangereuses". Des élèves qui défendent le port du voile se plaignent de la pression pour partir en Syrie et demandent pourquoi l’éducation nationale ne fait rien pour l’empêcher. Aucune religion n’est émancipatrice, me semble-t-il. Et toutes ces lectures en terme d’islamophobie me paraissent bien paternalistes et démagogiques. Quand on parle de #xénophobie, ce sont bien pour les xenos que l’on prend partie, et c’est ce qui fait la force et l’intérêt de ce terme. Prendre le parti de l’islam aujourd’hui sans même chercher où sont les formes de résistance interne à cette diffusion du respect de l’ordre moral et religieux, me semble bien hâtif (et ce n’est pas cette video que tu trouves excellente, avec son voile light et fleuri et sa glorification du prophète qui me conduira à voir les choses autrement)
Pourtant, tu ne vas pas me faire croire qu’entre Soral et le PIR ou Quartiers Libres (que tu relaies d’ailleurs) et qui s’adresse aux "frères de banlieue qui ont la Foi en l’Eternel" il n’y a rien. Ou alors, sauf à trouver des lignes de fuite, mieux vaudrait se taire, peut-être.
Pas de solution, juste de l’étonnement et de l’incompréhension face aux certitudes que tu affiches au travers de l’homogénéïté de ce que tu diffuses.
En pièce jointe, 2 extraits de Lucrèce, que tu connais sûrement déjà.
A l’occasion d’en reparler
A.
PS : je viens de lire l’article sur #Riad_Satouf, je trouve ces positions très inquiétantes, comme une inquisition à posteriori. Une lecture complètement faussée des images et des textes. Par exemple le commentaire qui signale comme une évidence que Riad Satouf est sans tendresse pour ses personnages... Je trouve précisément l’inverse, sauf avec les #islamistes prosélytes en revanche. Dire par exemple :
"Le personnage de la grand-mère syrienne aurait par exemple pu laisser place à des souvenirs émus et positifs, composant alors une image un tant soit peu constructive des relations intergénérationnelles en voie de disparition en Europe alors qu’elles résistent beaucoup mieux dans de nombreuses familles du Moyen-Orient. " en plus quand on critique une autobiographie, c’est navrant : il ne faudrait donc écrire que pour valoriser on ne sait pas bien quoi d’ailleurs, émouvoir avec une grand mère sympa.... Il faudrait donc donner absolument une image positive des relations intergénérationnelles quand elles sont interculturelles et c’est ce critère qui contribuerait à faire la qualité, voire la bonne moralité de ce qui est publié ? L’article lui reproche aussi d’ailleurs d’avoir rompu avec son père...
Je viens aussi d’apprendre que les #frères_musulmans étaient dans la manifs contre l’islamophobie dimanche dernier, avec une banderole (mais sans doute sont ils un mouvement culturel et "frère musulman" veut dire "gens des cités"), alors que des vieux anars se sont fait arracher leurs affiches par le SO parce qu’elle n’étaient pas dans le ton. Est-ce ce mouvement-là que tu penses qu’il faut accompagner ?
Lucrèce, 2 extraits du De Natura Rerum
#De_natura_Rerum, #Lucrèce, livre III, vers 978 - 1023
Et puis tout ce qui, selon la légende, attend nos âmes dans les profondeurs de l’Achéron, nous est donné dès cette vie. Il n’y a pas de Tantale malheureux, comme le prétend la fable, qui tremble sous la menace d’un énorme rocher et qu’une terreur vaine paralyse : mais plutôt l’inutile crainte des dieux tourmente la vie des mortels et chacun de nous redoute les coups du destin.
Il n’y a pas davantage de Tityon gisant au bord de l’Achéron et la proie des oiseaux ; pourraient-ils d’ailleurs trouver dans sa vaste poitrine de quoi fouiller pour l’éternité ? On a beau donner à son corps étendu de gigantesques proportions, quand bien même il ne couvrirait pas seulement neuf arpents de ses membres écartés en tous sens, mais la terre tout entière, il ne pourrait supporter une douleur éternelle ni fournir de son corps une pâture sans fin. Mais le voici, le vrai Tityon : c’est un malade d’amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.
Sisyphe aussi existe dans la vie, sous nos yeux, s’acharnant à briguer devant le peuple les faisceaux et les haches et se retirant toujours vaincu et triste. Car rechercher le pouvoir qui n’est que vanité et que l’on n’obtient point, et dans cette poursuite s’atteler à un dur travail incessant, c’est bien pousser avec effort au flanc d’une montagne le rocher qui à peine hissé au sommet retombe et va rouler en bas dans la plaine.
Et repaître sans cesse les appétits d’une âme ingrate, la combler de biens sans parvenir jamais à la rassasier, comme font à notre égard dans leur retour annuel les saisons qui nous apportent leurs productions et tant d’agréments, sans que nous ayons jamais assez de ces fruits de la vie, c’est bien là, je pense, ce qu’on raconte de ces jeunes filles condamnées dans la fleur de leur âge à verser de l’eau dans un vase sans fond, un vase que nul effort jamais ne saurait remplir.
Cerbère et les Furies et l’Enfer privé de lumière, le Tartare dont les gouffres vomissent des flammes terrifiantes, tout cela n’existe nulle part et ne peut exister. Mais la vie elle-même réserve aux auteurs des pires méfaits la terreur des pires châtiments ; pour le crime, il y a l’expiation de la prison, la chute horrible du haut de la Roche Tarpéienne, les verges, les bourreaux, le carcan, la poix, le fer rouge, les torches ; et même à défaut de tout cela, il y a l’âme consciente de ses fautes et prise de peur, qui se blesse elle-même de l’aiguillon, qui s’inflige la brûlure du fouet, sans apercevoir de terme à ses maux, de fin à ses supplices, et qui craint au contraire que maux et supplices ne s’aggravent encore dans la mort. Oui, c’est ici-bas que les insensés trouvent leur Enfer.
Voici encore ce que tu pourrais te dire à toi-même. Le bon roi Ancus lui aussi ferma ses yeux à la lumière et pourtant comme il valait mieux que toi, canaille ! Depuis lors, combien d’autres rois, combien d’autres puissants du monde sont morts, qui gouvernèrent de grandes nations ! Celui-là même qui jadis établit une route à travers la vaste mer et qui ouvrit à ses légions un chemin sur les flots, qui leur apprit à traverser les abîmes salés à pied sec et de ses escadrons foula dédaigneusement les eaux grondantes, celui-là aussi a perdu la lumière et son corps moribond rendit l’âme. Et Scipion, ce foudre de guerre, la terreur de Carthage, a rendu ses os à la terre comme le dernier des esclaves. Ajoute les inventeurs des sciences et des arts, ajoute les compagnons des Muses ; un des leurs, unique entre tous, Homère, a tenu le sceptre ; pourtant avec eux tous il repose dans le même sommeil. Enfin Démocrite, lorsque le poids de l’âge l’avertit que les ressorts de la mémoire faiblissaient en lui, alla de lui-même offrir sa tète à la mort. Épicure en personne a succombé au terme de sa carrière lumineuse, lui qui domina de son génie le genre humain et qui rejeta dans l’ombre tous les autres sages, comme le soleil en se levant dans l’éther éteint les étoiles.
Et toi, tu hésiteras, tu t’indigneras de mourir ? Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n’est qu’une mort, toi qui en gaspilles la plus grande part dans le sommeil et dors tout éveillé, toi que hantent les songes, toi qui subis le tourment de mille maux sans parvenir jamais à en démêler la cause, et qui flottes et titubes, dans l’ivresse des erreurs qui t’égarent.
Si les hommes, comme ils semblent sentir sur leur cœur le poids qui les accable, pouvaient aussi connaître l’origine de leur mal et d’où vient leur lourd fardeau de misère, ils ne vivraient pas comme ils vivent trop souvent, ignorant ce qu’ils veulent, cherchant toujours une place nouvelle comme pour s’y libérer de leur charge.
L’un se précipite hors de sa riche demeure, parce qu’il s’ennuie d’y vivre, et un moment après il y rentre, car ailleurs il ne s’est pas trouvé mieux. Il court à toute bride vers sa maison de campagne comme s’il fallait porter secours à des bâtiments en flamme ; mais, dès le seuil, il baille ; il se réfugie dans le sommeil pour y chercher l’oubli ou même il se hâte de regagner la ville. Voilà comme chacun cherche à se fuir, mais, on le sait, l’homme est à soi-même un compagnon inséparable et auquel il reste attaché tout en le détestant ; l’homme est un malade qui ne sait pas la cause de son mal. S’il la pouvait trouver, il s’appliquerait avant tout, laissant là tout le reste, à étudier la nature ; car c’est d’éternité qu’il est question, non pas d’une seule heure ; il s’agit de connaître ce qui attend les mortels dans cette durée sans fin qui s’étend au delà de la mort.
Enfin pourquoi trembler si fort dans les alarmes ? Quel amour déréglé de vivre nous impose ce joug ? Certaine et toute proche, la fin de la vie est là ; l’heure fatale est fixée, nous n’échapperons pas. D’ailleurs nous tournons sans cesse dans le même cercle ; nous n’en sortons pas ; nous aurions beau prolonger notre vie, nous découvririons pas de nouveaux plaisirs. Mais le bien nous n’avons pu atteindre encore nous paraît supérieur à tout le reste ; à peine est-il à nous, c’est pour en désirer un nouveau et c’est ainsi que la même soif de la vie nous tient en haleine jusqu’au bout. Et puis nous sommes incertains de ce que l’avenir nous réserve, des hasards de la fortune et de la fin qui nous menace.
Et puis, bien sûr :
De natura Rerum, Lucrèce, livre I
Alors que la vie humaine gisait à nos yeux honteusement écrasée sous le poids de la religion, qui sortait sa tête des régions du ciel, accablant les mortels de son horrible aspect, le premier, un homme un Grec, osa lever au ciel des yeux mortels et le premier, il osa résister. Ni les fables relatives aux dieux, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements menaçants ne l’ont abattu. Au contraire ces éléments ont rendu si ardent le courage de son âme que le premier, il désirait briser les verrous serrés des portes de la nature. Ainsi la vigueur vive de son âme vainquit et s’avança bien au delà des murailles enflammées du monde. Il a parcouru par son intelligence, et son courage l’immensité du Tout, d’où, victorieux, il nous a rapporté ce qui pouvait naître, ce qui ne le pouvait pas, et selon quel système une puissance limitée était accordée aux choses, ainsi que une fin profondément enracinée. C’est pourquoi la #religion, terrassée à terre, est à son tour écrasée, sa victoire nous égale au ciel.
"Le texte qui suit est consacré à l’affaire dite « des caricatures du Prophète », que l’on pourrait aussi appeler « l’affaires des dessins islamophobes ». Il peut être résumé par son - long - titre original : Lorsque la liberté d’expression sert d’alibi à la haine raciale, elle se réduit elle-même en cendre !" ▻http://lmsi.net/Liberte-d-expression-ou-haine
La haine raciale demande peu en théologie.
@unagi, depuis le 7 janvier, nous avons longuement traité ici de la politique rédactionnelle réac et raciste du journal qui était visé par ces meurtres, eu de nombreux échanges, par exemple sur le fait d’user ou pas du vocable islamophobie en lieu et place de xénophobie, nombreux ont été les posts qui rendent compte du phénomène djihadiste, en revanche, on a pas beaucoup causé islamisme (sauf à citer bon nombre de tenants de l’ordre actuel).
Le soin dû aux déshérités et relégués d’ici, c’est aussi celui que nous ne savons pas toujours prendre pour nous mêmes. Et d’ailleurs, il n’y a pas de nous, c’est là que commence le merdier, de toutes parts.... Je répondais à A. être d’accord sur le fait que la religion ne soit pas émancipatrice en soi et évoquait qu’il pouvait en exister des usages qui soient (partiellement, certes) libérateurs, guerre des paysans, prêtres ouvriers, théologie de la libération, des versions littérales, impatientes et pratique du « les derniers seront les premiers » (pourtant destiné par l’église à faire tout accepter jusqu’au paradis), que de nombreux malentendus fondateurs se sont produit sur fond de religiosité ou de culture religieuse... traductions.... Cela m’a valu la réponse suivante de P. :
La seule invariance, c’est l’utopie, disait Bloch, lequel professait, par ailleurs, que seul un vrai #chrétien pouvait aussi être un vrai #athée. L’#utopie et le messianisme, de fait, illusions absolument nécessaires dès lors qu’on voit la matière et la conscience, ensemble, comme mouvantes, comme « non-encore-advenues » par définition. Pourquoi, alors, se priver de l’analyse concrète des situations religieuses concrètes ? Comment oser rapprocher théologie de la libération et islam contemporain beaufement nihiliste des cités ? Où est la théologie de la libération actuelle (en fut-il jamais une ?) islamique ? Le fameux « pas d’amalgame » clamé ensemble par Dalil Boubakeur et les « antifas » non-critiques actuels, c’est la victoire, face au monstre jihadiste bien commode, de la #normalité conservatrice du petit-entrepreneur qui fait ses affaires tout en respectant Dieu, le tartuffe « bien intégré » interdisant tranquillement, de manière privée, non-offensive et spectaculaire, en respectant les lois de la république, à sa femme ou ses enfants les saloperies que leur essence induisent théologiquement, etc. Où est la #critique de l’Islam d’aujourd’hui, de l’Islam « normal » comme nihilisme contre-révolutionnaire, comme #nihilisme_anti-communiste, anti-métissage, anti-altérité ? Où est le lien évident fait entre l’impossibilité contemporaine du surgissement de la conscience révolutionnaire chez les pauvres, les arabes, les noirs, et de cette fracture bien réelle entre #intellectuel(les) gauchistes et #prolétaires « immigrés » ? Où est la perception du danger final de la prise en charge positive du renoncement nihiliste, de la désespérance par le discours religieux ? L’Islam est pour le communiste un concurrent, un tailleur de croupières, rien d’autre. Là où le communiste - autre nom, pour moi, du mystique de vie - se débat dans l’élément de l’autonomie, de l’intelligence rationnelle, l’Islam nihiliste conforte la valeur de l’ignorance et de la soumission, position tellement confortable, ainsi que Dostoievski l’explique dans son Grand Inquisiteur. Que les ouvriers deviennent dialecticiens, qu’ils abandonnent eux-mêmes tous seuls comme des grands la cléricaliture, et la complaisance vis-à-vis d’elle. Il n’y aura rien sans cela. Autant attendre, alors. Car s’agiter et voir du rouge ailleurs, dans tout ce qui bouge (tout ce qui ne bouge pas) ce serait, en attendant, ajouter la fausseté au désespoir. Qu’il nous reste au moins la lucidité, et cette certitude blochienne de la latence des choses.
Il me semble aussi difficile de parler de l’islamisme comme élément unique sans parler par exemple de la situation matérielle de ces population. Situation matérielle qui peut influer sur la qualification de la zone d’habitat.
"Nous parlons volontairement de « quartiers populaires » et non de « banlieues » dans la mesure où ce dernier terme (comme celui de ghetto d’ailleurs) massivement utilisé, participe de la construction d’un regard éludant les causes sociales de la situation. Nous ne serions pas (selon les raisonnements en terme de banlieue) devant une production de l’ensemble de notre système social mais devant de simple erreurs de « peuplements », de « politiques urbaines », de « choix architecturaux », de « repli sur soi », etc."
Ces aussi délicat de reprocher cette identification à l’islam alors que c’est la seule identification "permise", voire les barrages à l’emploi pour les personnes qualifiées.
Stigmatisation et repli identitaire, mais quelle identité ?
"A « l’universalisme européen » ou « occidental »
s’oppose ainsi un « universalisme métisse » ou
« décentré », qui a très fortement pénétré les élites
internationales, et est même devenu le discours
dominant, en tout cas « axial », au sein d’institutions
comme l’UNESCO.
Toutefois, l’universalisme métisse présente des
difficultés redoutables, et a de fait provoqué des
effets pervers des plus fâcheux sur la question
dite de « l’interculturalité ». Car l’inconvénient
fondamental de cette conception, c’est que le
métissage et l’hybridité supposent au départ des
identités pures, authentiques destinées à donner,
à l’issue du processus d’hybridation, des entités
mêlées et entrecroisées. Or, comme de telles
identités culturelles « pures » n’existent pas, de l’aveu
même des tenants de la raison métisse".
Il y beaucoup aussi à dire sur la place de l’école sur la continuité du fait colonial.
Si les "prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant" si car il n’y a pas de discours autre qui vienne de l’état. Disparition des services publics, desertification et disparition de toute structure étatiques.
Le mail de ta correspondante et une suite d’assertion et de témoignage personnel dont je permets de douter.
conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_bruxelles.pdf
▻http://www.centresculturelsbruxellois.be/sites/www.centresculturelsbruxellois.be/IMG/pdf/conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_br
Renouveau charismatique ou du salafisme, qui
tous s’affirment contre les religions « établies »,
celles qui sont culturellement et territorialement
enracinées et qui, elles, reculent (Eglises orthodoxe
et catholique en tête). On se trompe donc en croyant
que ces nouvelles formes de religiosité favorisent le
renfermement sur les cultures traditionnelles, alors
qu’elles sont au contraire des produits et des agents
de la déculturation induite par la mondialisation
1
.
Les religions qui triomphent actuellement sont des
religions « pour l’export », qui détachent les fidèles
de leurs racines culturelles et leur proposent une
reformulation simplifiée et modernisée des textes
religieux, dont toute herméneutique et toute
érudition sont évacuées au profit d’un message
simple, littéral, radical. Le « fondamentalisme » est
donc fils de la modernité, même s’il se présente
comme son antidote idéologique. Deux formes
d’organisation religieuse sont directement issues
de cette reconfiguration hypermoderne du paysage
religieux : les Eglises (notamment les Eglises
évangéliques) qui fonctionnent comme de véritables
entreprises « spirituelles » et « communautaires »
à but (très) lucratif, et les mouvements politiques
radicaux, généralement inféodés à la géopolitique
de certains Etats (comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite).
Les études culturelles pour penser le communautarisme en France dans les années 90 ▻http://www.mei-info.com/wp-content/uploads/revue24-25/9MEI-24-25.pdf
Pour quoi employer ce terme de complaisance ?
Indulgence excessive et blâmable...
Donc se sont des barbares et la relation à l’islam et la non relation à la démocratie vient du fait qu’ils sont arabes et ou musulmans. Je dis ça pour les noirs.
Le blanc émancipé et les barbares génétiques.
1 860 euros, c’est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles, contre 3 000 euros dans le reste des agglomérations qui comprennent une Zus. Les plus jeunes habitants de ces territoires sont près de trois fois plus pauvres qu’ailleurs.
Près de 24 % de chômeurs dans les zones urbaines sensibles (Zus). Un taux deux fois et demi plus important que dans le reste du territoire.
18 % des habitants des zones urbaines sensibles ont un diplôme supérieur au baccalauréat contre 43 % de la population des villes ayant une Zus.
Près de la moitié de la population des quartiers en difficulté ne possède aucun diplôme contre 20 % des résidents hors des zones urbaines sensibles. Cet écart a des répercussions directes sur le chômage, plus élevé dans ces quartiers.
56 % des habitants des zones urbaines sensibles ont une mauvaise image de leur quartier. 16 % considèrent leurs conditions de logement insuffisantes ou très insuffisantes.
Le taux de pauvreté dans les Zus, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 36,5 % en 2011, soit près de trois fois plus que dans le reste du pays. Il était de 30,5 % en 2006, soit une évolution de 6 points entre 2006 et 2011. Le taux de pauvreté à 40 %, la pauvreté la plus dure (personnes vivant avec moins de 651 euros par mois en 2011) atteint 9,3 % contre 3,1 % pour le reste de la France en 2011. Sur la période 2006-2011, ce taux a évolué de près de trois points dans les Zus contre à peine un demi-point hors de ces territoires.
Le taux de pauvreté, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 43 % pour les 18-24 ans, soit deux fois plus que les jeunes de cet âge qui ne résident pas dans une Zus. Pour les moins de 18 ans, dont le taux de pauvreté s’élève à 51,5 %, ce rapport est de trois fois plus.
Cette situation est logique : la faiblesse des revenus des habitants constitue l’un des critères de définition de ces quartiers. Dans une partie des Zus, la situation est même encore plus dégradée. L’ampleur de l’écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les « grands ensembles » en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970. Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu’amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne.
Pour en savoir plus :
« Rapport 2013 », Observatoire des zones urbaines sensibles, Secrétariat du Comité interministériel des villes, décembre 2013.
Notre article : La situation des zones urbaines sensibles
Il faudrait peut-être commencer par distinguer, par précaution, l’islam de l’islamisme comme idéologie (réponse à tout) ; idem, ne pas confondre analyse sociologique et sociologisme...
je ne sais pas islam islamisme, bon musulman mauvais musulman, bon immigré mauvais immigré etc etc....
La religion n’est pas au centre, le modèle politique oui.
et petit hors piste « On ne pense pas que l’#islamisme va prendre le pouvoir en France, on sait très bien que c’est une #ultraminorité, qu’ils sont quinze cons à manifester. Pareil pour les catholiques intégristes, jugeait-il. On s’inquiète de voir les #musulmans modérés ne pas réagir mais c’est parce qu’il n’y a pas de musulmans modérés en France, il n’y a pas de musulmans du tout, il y a des gens qui sont de culture musulmane, qui respectent le ramadan comme moi je peux faire Noël et bouffer de la dinde chez mes parents, mais ils n’ont pas à s’engager plus que ça contre l’islam radical en tant que musulmans modérés, puisqu’ils ne sont pas musulmans modérés, ils sont #citoyens."
Pour l’invitation à Lucrèce :
"Plus d’un an après la publication du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont Saint-Michel paraissait Les Grecs, les Arabes et nous, un volume collectif qui non seulement constitue une réponse aux thèses et aux arguments de Gouguenheim, mais montre aussi de quoi son livre était le nom. Car au-delà de la fausseté historique avérée de nombreuses thèses centrales de cet ouvrage, on peut y voir le reflet d’enjeux qui dépassent largement la querelle d’érudits. À l’heure des débats sur l’identité nationale et sur le port de la burqa, il semble nécessaire de se pencher de près sur le discours des « racines grecques de l’Europe chrétienne », surtout quand celui-ci comporte un jugement comparatif sur les valeurs et les mérites de l’Europe et du monde arabe, des chrétiens et des musulmans, des langues sémitiques et des langues indo-européennes.
Ce livre montre que ce que Gouguenheim faisait passer pour une simple mise à jour des connaissances historiques sur le rôle et l’importance du monde arabe dans la transmission du savoir grec masquait en fait un jugement idéologique sur l’islam que l’on retrouve dans de nombreux débats. Seule une approche holiste pouvait faire apparaître l’implicite dans ce réseau de points de vue sur la place et le rôle de l’islam dans la culture occidentale. Selon Gouguenheim, l’Occident ne devrait rien ou presque à la transmission arabe du savoir grec, puisqu’il existe une filière concurrente de traductions latines du grec. Comme « notre » savoir est grec, Gouguenheim tente de montrer que l’Occident n’a aucunement eu besoin de la médiation arabe, mais aussi – et c’est plus grave – que les Arabes n’étaient pas capables, faute d’outils linguistiques et conceptuels appropriés, d’assimiler ce savoir grec."
Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, éd. Philippe Büttgen, Alain de Libera, Marwan Rashed, Irène Rosier-Catach
▻http://www.laviedesidees.fr/L-islamophobie-deconstruite.html
▻http://crm.revues.org/11662
Juste sur les cathos intégristes. Il y a quelques années j’avais aussi cette impression de 15 trouduc au bord de la tombe mais depuis les manifs haineuses contre le mariage égalitaire et l’égalité a l’école j’ai vu qu’ils étaient tres nombreux et ce sont eux qui ont gagnés. Le programme égalité filles-garçons a l’école a été supprimé et la loi sur le mariage égalitaire a été vidé de tout(ni PMA ni adoption).
Lucrèce est cité pour son #matérialisme. Pas pour autre chose.
Quant à la « question des origines ».... « L’anatomie de l’homme est la clef de l’anatomie du singe. » Introduction à la critique de l’économie politique , Karl Marx.
Le point de vue est intéressant (vraiment).
On se fait, il me semble, les mêmes noeuds au cerveau il me semble pour comprendre pourquoi le Hezbollah ou le Hamas ont tant de soutien dans leurs territoires. On en arrive assez vite il me semble aux discriminations légales poussant les populations discriminées dans les structures organisées présentes, certes peu émancipatrices, mais toutes portes ouvertes pour leur donner un cadre de vie, une vision, un espoir.
Et encore une fois, on se tourne vers les gauchistes pour leur expliquer que c’est à cause de leur vision borgne et de leur angélisme que tout cela advient.
Ok, « on » n’a pas de solution toute prête. Mais il me semble qu’accuser ceux qui n’ont pas le pouvoir pour ce qui advient est une certaine forme d’aveuglement, aussi.
Si cela advient, c’est aussi sans doute parce que « cela » est compatible avec le système.
Il me semble que le Liban où la Palestine ont été et sont soumis à de toutes autres contraintes (la politique israélienne, incluant pour partie le choix de ses ennemis, l’affaiblissement de l’OLP par exemple, la binarisation « occcidentalisme » colonial /islamisme).
Par ailleurs, pour ce qui nous regarde plus directement, il est précisément question plus haut et de diverses manières de cette compatibilité avec le capitalisme et du fait qu’on ne peut incriminer seulement la xénophobie d’état, la persistance de la « pacification » de l’Algérie dont ont à pâtir (au premeir chef) les Arabes, le socialisme chauvin, les fafs, etc. etc. mais aussi, par delà « les gauchistes », tous les tenants d’une émancipation (que nous serions) qui s’avérent impuissants à faire vivre des #communautés_de_luttes, des territoires existentiels qui ouvrent des espaces non pas à de « l’identité » mais à des subjectivités « créatives » et conflictuelles aptes à brouiller les assignations proposées par divers dispositifs de pouvoir (de la technocratie néolibérale à l’islamisme, et j’en passe).
Un texte, qui cause ni islam ni religion, mais peut éclairer (sans bla bla sur la civilisation métisse, évidemment) :
La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question, c’est-à-dire lorsqu’il devient comme tel à la fois le terrain et l’enjeu de la #lutte. Autrement dit, une lutte devient #politique lorsque des individus et des groupes ne revendiquent plus leur place et leur identité. Lorsqu’ils assument de devenir indiscernables, et par là même, tendanciellement ingérables, là où le pouvoir se caractérise toujours plus par un souci de gestion, de faire de toute activité, invention ou forme de vie un objet de gestion.
Fabrique du sensible
►http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84
Ou matérialisme comme libération de la croyance et de la superstition. Matérialisme contre la religiosité.
L’univers obéit à des lois physiques, naturelles et non celles des dieux
Superstition dont nous occidentaux sommes pour la plus grande partie débarrassés. On ne peut pas en dire autant de nos amis musulmans.
C’est ma traduction des motivation de l’appel à Lucrèce.
#unagi, je ne comprends pas les positions que tu sembles m’attribuer. Pour ne prendre qu’un exemple, je n’ai nul part parlé de « bon musulman » (qui est d’ailleurs évoqué en terme fort critique par P. ci dessus), tout au plus et à l’inverse évoqué la possibilité de « révolution démocratique » qui soit de fait musulmane à propos des vidéos de Pierre Torres sur Rakka ( avant leur confiscation par les orgas islamistes).
►http://seenthis.net/messages/329636
Et je redis que l’origine a peu de portée explicative. L’homme explique le singe, et pas l’inverse.
On peut préférer une lecture #généalogique, ou mobiliser la catégorie du #devenir (le devenir non révolté évoqué par A.).
Oui la Hogra et les modalités de la segmentation sociale (et pas apartheid) et raciste de la population française a un rôle éminent dans la fascisation islamiste ici, et, malgré l’#antisémitisme, ça ne veut pas dire rallier les déclarations qui qualifient le phénomène de « nazi », entre autre parce que ce n’est pas l’industrie lourde mais le 2.0 qui est au travail).
Je trouve certains posts inutilement et faussement accusateurs, faute de mieux, j’en appelle au secours provisoire d’avocats :
D’où les trois adversaires auxquels L’Anti-Oedipe se trouve confronté. Trois adversaires qui n’ont pas la même force, qui représentent des degrés divers de menace, et que le livre combat par des moyens différents.
1. Les ascètes politiques, les militants moroses, les terroristes de la théorie, ceux qui voudraient préserver l’ordre pur de la politique et du discours politique. Les bureaucrates de la révolution et les fonctionnaires de la #Vérité.
2. Les pitoyables techniciens du désir - les psychanalystes et les sémiologues qui enregistrent chaque signe et chaque symptôme, et qui voudraient réduire l’organisation multiple du #désir à la loi binaire de la structure et du manque.
3. Enfin, l’ennemi majeur, l’adversaire stratégique (alors que l’opposition de L’Anti-Oedipe à ses autres ennemis constitue plutôt un engagement tactique) : le fascisme. Et non seulement le fascisme historique de Hitler et de Mussolini - qui a su si bien mobiliser et utiliser le désir des masses - mais aussi les #fascisme qui est en nous tous, qui hante nos esprits et nos conduites quotidiennes, le fascisme qui nous fait aimer le pouvoir , désirer cette chose même qui nous domine et nous exploite.
L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste, Michel Foucault
►http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790
Je ne t’attribue rien et pas ce genre là. Je ne pense pas que l’on puisse ""réhabiliter" une version de l’islam par l’islamisme. Je pense que le « mal » est bien plus profond et qu’aujourd’hui ce sont tous les musulmans qui sont visés.. J’avais en tête certains textes d’un musulman d’apparence^^ qui disait pis que pendre de l’islam avec en filigrane bien appuyé "je ne suis pas ca, je suis un français comme vous.
D’où ma réflexion qui n’avait rien à voir avec ton post. Mille excuses.
@unagi, sans doute que je m’exprime mal, et que pour tes post, de nouveau, j’ai mal compris. Ce qui est drôle c’est que le mel de A. que j’ai relayé ici relève lui aussi d’une lecture partielle de mes posts et relais sur ces histoire depuis le 7 janvier ici ; j’avais entre autres choses pris des distances avec les explications en termes d’islamophobie pour parler de xénophobie, cité le « Il faut défendre la société » de Foucault pour insister sur le #racisme_d'état comme gestion #politique des #populations. Mais ce malentendu me parait avoir été utile (cf. son mel que je ne met pas en doute, sauf sur la vision un peu trop essentialiste de la religion, qui fait peu de cas de ses usages, mais en l’occurrence le salfafisme n’a rien de libérateur).
Par ailleurs, ayant un bon moment habité Vitry sur Seine et dépendu de staffs précaires ou d’allocs, j’ai par empathie (malgré tout) d’exilé de l’intérieur probablement un peu trop sociologisé lors de mes choix de post (sur les frères pois chiches et Koulibali).
Pour contredire (?) Foucault sur D&G, nous serions structurés par le manque de politique < :) (connait pas les émoticons, ça doit être un imbécile coiffé d’un bonnet d’âne qui sourit béatement)