• M.I.E. À LILLE : INVISIBILISER POUR IGNORER
    http://labrique.net/index.php/thematiques/immigration/918-m-i-e-a-lille-invisibiliser-pour-ignorer

    Les mineurs isolés étrangers de Lille continuent de survivre et de lutter pour un hébergement et une scolarisation. Des dizaines d’entre eux restent totalement ignorés par le département, dans le mépris le plus total. Début juin, une tentative de réinstallation au parc des Olieux tourne court. La pression policière et des méthodes indignes ont stoppé net leur début d’organisation. Déterminés et épaulés par le collectif des Olieux, les jeunes luttent pour leurs droits et arrachent néanmoins des petites victoires.

    #En_vedette #Immigration

  • Paris : le Nord-Est de la capitale derrière les barreaux - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/paris-75010/paris-le-nord-est-de-la-capitale-derriere-les-barreaux-03-01-2017-6521439

    Terre-pleins clos, allées verrouillées à double tour, aires de sport et stations Vélib’ condamnées par de hautes grilles métalliques. C’est le visage, parfois carcéral, qu’offrent désormais certains secteurs des Xe, XVIIIe et XIXe arrondissements, dans le nord-est parisien. L’un des stigmates inscrits dans le paysage urbain, de la crise migratoire sans précédent qui touche la capitale, dans ses quartiers populaires, depuis deux ans.

    #effort_considérables_de_la_Mairie j’ai envie de dire. Aussi #carcéral #atmosphère #honte #temps_pourri

    (sinon l’article me gave avec ses superlatifs sur la « vague » évidemment sans-précédent ou la « crise des migrants » (on s’en lasse pas) et je n’ai pas dépassé l’intro).

  • Collectif Olieux - Communiqué 28

    Rappel : Depuis samedi, le collectif des #Olieux occupe un bâtiment vide depuis des années, situé 32 rue de Fontenoy à #Lille #Moulins. Pourquoi cette occupation ? En rasant le campement du #parc_des_Olieux, les pouvoirs publics (préfecture, département, MEL et mairie) tentent de nous faire croire que la question de l’accueil des mineurs et demandeurs d’asile a été réglée. En réalité, des dizaines de jeunes se retrouvent dehors et de nouveaux continuent à arriver sans avoir d’endroit où se mettre à l’abri.

    Nouvelles :

    Dimanche 11 décembre : Comme chaque dimanche l’association roubaisienne est venue partager un repas avec les jeunes dans cette nouvelle maison. Ensuite, l’AG plénière du collectif s’est réunie comme elle le fait depuis l’été 2015. En plus des anciens, des nouveaux jeunes et soutiens ont rejoint cette assemblée, notamment quelques voisins solidaires. Il a été décidé de transférer toutes les activités de la semaine ici.

    Lundi 12 décembre :
    Petit déjeuner solidaire dès 7h30 afin d’informer le voisinage et le public des écoles qui se trouvent à proximité. Dans la matinée, la police est venue une première fois, puis une seconde, accompagnée d’un huissier afin de se renseigner sur cette occupation. Plus tard, d’autres flics sont revenus mettre la pression...
    Le soir, cours de français et repas ont rassemblé de nombreux jeunes et soutiens.

    Mardi 13 décembre : Nombreux passages de personnes venues proposer, apporter leur soutien.
    Cette occupation est bien le résultat d’un plan d’action raté des autorités, préfecture en tête, puisqu’elle a laissé de nombreuses personnes à la rue (rappelons que les places du 115, service préfectoral, manquent cruellement, et ce, depuis des années).

    Même si nous avons pu entrer dans ce bâtiment en pleine journée et de manière revendiquée, n’oublions pas que les autorités ne nous soutiennent pas. Ce n’est pas l’hiver qui va empêcher la préfecture d’envoyer ses troupes pour nous en déloger... C’est pour cette raison qu’il y a besoin de présence au quotidien et à toute heure de la journée cette semaine, mais aussi les semaines prochaines.

    N’oublions pas que les vacances arrivent mais que ce lieu reste ouvert pour toutes & tous !

    Plus on sera nombreux, moins on s’épuisera. Et c’est bien tous ensemble qu’on fera vivre cet espace de solidarité !

    Tous les soirs, réunion sur place à 18h et le dimanche AG plénière à 14h REJOIGNEZ NOUS !

    Vous pouvez aussi déposer à « La Maison » :

    – Balais, raclettes, seaux, serpillières, produits ménagers
    – Matelas, couvertures, literie, - Bois, palettes, planches, matos de bricolage, peinture, - Tables, chaises, fauteuils, - Matos pour l’électricité, câbles électriques, multiprises, lampes, chauffages, - Toiles (jute, moquette), journaux, colle à tapisser (isolation), cartons, tapis.

    Lille, le 14 décembre 2016
    Contact : collectifolieux@gmail.com

  • Retour du mardi 22 novembre.
    Communiqué n°26

    Nous, Collectif du parc des Olieux, relatons les évènements de la matinée. Nous dénonçons à nouveau le plan préfectoral de mise à l’abri des jeunes du parc des Olieux et son déroulement. Nous témoignons d’un traitement inadmissible, indigne et encore une fois méprisant.
    Premièrement, les informations sur les modalités de départ ont été transmises seulement la veille au soir : rendez-vous à 8h15 à la salle Courmont - Mairie de quartier de Moulins, car la Préfecture ne se donne même plus la peine de mettre un pied au Parc. Seulement les jeunes présents sur la liste rédigée dans la nuit du 7 au 8 novembre pourront profiter du plan d’hébergement (voir Communiqué 25).
    Nous sommes allé-es à la salle dans le but de réclamer une mise à l’abri pour tous et qui prenne en compte toutes les situations et les cas de figure. À l’arrivée, "le comité d’accueil" se compose non seulement des institutions (in)compétentes mais aussi d’un dispositif policier déployé à l’entrée de la salle. Seules les personnes appelées pourront donc entrer, aucun soutien ne pourra accompagner les copains qui s’apprêtent à partir, sans informations sur le moyen de transport.
    Une quinzaine de jeunes franchiront un par un la porte. Et pour les autres ? Pas la peine d’insister, cette opération de la préfecture est organisée à la dernière minute dans cette salle mise à disposition par la mairie. Quelles que soient leurs conditions d’hébergement provisoires, aucun autre jeune n’aura accès aux places vacances, même s’ils le souhaitent. Nous ne cessons de constater qu’à Lille, comme ailleurs (on n’oublie pas Calais), des vies humaines pèsent moins lourd qu’une liste établie à l’arrache.
    La préfète déléguée, méprisant le travail effectué depuis plus d’un an par le collectif et les associations, affirme qu’il était de notre ressort de faire un recensement efficace des jeunes, afin de collaborer à leur mise à l’écart. De qui se moque t’on ? Nous n’avions aucune possibilité d’agir, face à une institution sourde et moqueuse, qui par ailleurs se pavane de déployer des efforts depuis « plus d’un mois et demi ». Résultat de la « mise à l’abri » : 16 jeunes pour 31 places « disponibles » !
     Matinée du 23 novembre : expulsion du parc.
    Ce matin, peu avant 8h, une quarantaine de policiers se sont déployés autour du parc des Olieux, accompagnés par la préfète. Les jeunes ont été contraints à sortir des tentes et à se mettre en rang (« 2 par 2 comme à l’école ! ») afin d’être déplacés vers la salle Courmont, sous escorte policière. Pendant ce temps, des habitants solidaires et membres du collectif des Olieux se sont rassemblés. Aucun contact n’a été possible entre les jeunes et les personnes présentes.
    Pendant que le service de nettoyage de la ville s’occupe de mettre ce qui reste du camp dans des bennes, les jeunes sont parqués dans la salle Courmont, afin de subir un contrôle d’identité. Seuls les jeunes étant au parc à 8h, lors du contrôle policier, peuvent bénéficier de la mise à l’abri et tant pis pour les 4 jeunes partis faire la queue devant Ozanam (association d’aide humanitaire) pour prendre leur douche.
    Encore une fois, ignorant la réalité des jeunes, la préfète déléguée leur répond qu’ils mentent puisque Ozanam ouvre à 8h. Mais elle ne comprend pas que les jeunes se lèvent à 5h ou 6h du matin pour aller faire la queue afin de pouvoir se laver (seulement 12 personnes peuvent se laver chaque matin) ! Certains parmi eux ont des rendez-vous EMA (évaluation mise à l’abri), qui seront tous annulés et reportés aux calendes grecques.
    Pendant ce temps au parc, la police interpelle deux soutiens : une personne prenant des photos subira une intimidation et un contrôle d’identité (l’état d’urgence servant de justification), une autre, manifestant verbalement son mécontentement, partira en garde à vue pour un outrage à agent.
    À 12h30, le parc des Olieux est achevé d’être grillagé et nettoyé, il pourra, paraît-il, retrouver son utilité première, servir d’aire de jeu pour les enfants. Il sera impossible pour les jeunes évacués de récupérer leurs affaires, sacs, couvertures, papiers restant dans les tentes, le tout se retrouvant benné par les employés municipaux.
    Si nous n’étions pas partisans du maintien du parc, nous gardons cependant la nécessité de devoir suivre les jeunes dans leurs démarches, le parc était aussi un lieu de rendez-vous. Le résultat de cette opération est le suivant : des dizaines de jeunes mineurs isolés errent dans les rues de Lille, sans perspectives, sans solution d’hébergement et sans prise en charge socio-éducative.

    L’ensemble des activités du collectif étant maintenu, bénévolement (cours, repas, accompagnement, activités), nous vous donnons rendez-vous dimanche à 13h à la ferblanterie pour organiser la continuité du soutien.

    Collectif des Olieux, le 23 novembre 2016, collectifolieux@gmail.com

    #olieux #lille #parc_des_olieux #évacuation #MIE #Mineurs_Isolés_étrangers

  • Communiqué n° 18 du Collectif des Olieux :

    Mercredi 17 août dernier, un rassemblement de soutien aux jeunes du #parc_des_Olieux a mobilisé, malgré la période, une centaine de personnes venues témoigner leur solidarité. Plusieurs jeunes occupants du parc ont pris la parole avec des discours forts, rappelant leurs revendications :

    HÉBERGEMENT DIGNE /ACCOMPAGNEMENT SOCIAL & ÉDUCATIF / SCOLARISATION

    Ils ont aussi évoqué la raison d’avoir choisi la France comme pays d’accueil, pays colonisateur de leurs différents pays, en plus d’être LE pays des droits de l’homme, persuadés d’y trouver une protection digne de ce nom. Puis toutes les personnes présentes ont spontanément décidé d’aller rejoindre la manifestation hebdomadaire du Comité des Sans Papiers place de la République avec les banderoles du collectif.

    Dans la nuit suivante, la police est venue faire un énième contrôle des jeunes dormant au parc. Le lendemain, au petit matin, la police était de retour, pour cette fois déposer un document :

    Requête en référé de la MEL datant du 12 août contre les occupants du parc afin de les faire évacuer. La MEL (Métropole Européenne de Lille) a saisi le tribunal administratif le 30 août à 14h.

    Rappelons que 135 personnes dorment sur le parc, dont 30 mineurs confiés par le juge des enfants à l’ASE, qui faute de places les envoie dormir au parc. Rappelons aussi que plus d’une quinzaine de demandeurs d’asile en situation légale qui devraient être hébergés par l’état par les services du 115 de la préfecture sont envoyés eux aussi , faute de places, au parc.

    Depuis, le harcèlement policier continue : fichage et comptage réguliers (peut-être ont-ils un problème de calculette ? ) avec de plus en plus de moyens humains. Dernier contrôle en date :
    Mercredi 24 août à 7H30 les jeunes se sont faits réveillés par 25 policiers (police aux frontières et police nationale) venus avec au moins 7 véhicules fourgons et voitures pour un « simple » contrôle d’identité ! Bloquant le périmètre et interdisant à tous les riverains solidaires et amis des jeunes de les saluer. Malgré tout, un rassemblement spontané de solidarité s’est constitué.
    Ce qui n’a pas empêché la police d’embarquer 3 jeunes au commissariat central, pour revérification des papiers.

    Un des jeunes, confié et hébergé par l’ASE, a été emmené par erreur. L’avocate prévenue avant même son arrivée, l’a immédiatement fait relâcher sans qu’aucun contrôle ne soit fait sur place ! Un autre a été relâché très vite après quand même un petit tour à l’hôpital pour des tests osseux. Le 3ème, jeune demandeur d’asile qui venait de commencer sa procédure en France, a été envoyé au centre de rétention et passera devant le juge en début de semaine prochaine.

    EN CETTE FIN D’ETE, LA PRESSION MONTE DE TOUTES PARTS POUR CES JEUNES GENS EN LEUR MONTRANT BIEN QU’ILS SONT INDÉSIRABLES.

    CETTE URGENCE D’ÉVACUER ARRIVE ÉTONNAMMENT AU MOMENT OU LA MEL SOUHAITE INAUGURER CE PARC SUITE à SA RÉNOVATION QUI A COUTE 400 000 EUROS... alors que toute cette année, hiver comme été, des jeunes gens dormaient sous la tente !

    LE COLLECTIF DES OLIEUX APPELLE DONC à UN RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN LE MARDI 30 AOUT à 14H AU TRIBUNAL ADMINISTRATIF, 5 rue Geoffroy St Hilaire à Lille

  • Europe’s migrant crisis still simmers out of sight - Business Insider
    http://uk.businessinsider.com/r-out-of-sight-out-of-mind-europes-migrant-crisis-still-simmers-

    Europe’s migrant crisis is at the very least numerically worse than it was last year. More people are arriving and more are dying. But the twist is that, compared with last year, a lot of it is out of sight.

    À Lille, au #parc_des_olieux, c’est pire aussi. Une centaine de mineurs (et quelques majeurs maintenant), contre une trentaine l’été dernier, toujours dans des tentes et dans la rue. Et pourtant ce ne sont pas des « réfugiés » mais des « économiques » d’Afrique de l’ouest...

  • hé les Lillois ! Boum ! :

    Bonjour à Tous ,

    Toutes les écoles ont droit à leur fête de fin d’année , et le #parc_des_Olieux aussi !

    C’est bientôt , plus tôt que prévu , et on a besoin d’aide pour mener tout ça à bien !

    - Nous sommes toujours en recherche d’un lieu pour cette journée -

    Ci-joint deux tableaux avec les besoins avant cette journée et durant cette journée , et propositions de ce qui pourrait se faire tout au long de celle-ci ! Vous pouvez vous inscrire , et ainsi on aura une visibilité de qui fait quoi , ainsi que vos numéros pour vous contacter rapidement

    N’hésitez pas à faire tourner ce mail !

    Ici un lien Pot Commun pour pouvoir avoir un peu d’argent pour avancer les frais , voir plus pour l’utiliser pour les besoins du parc ! *A faire tourner également : Le Pot Commun https://www.lepotcommun.fr/pot/ks1o6805*

    Proposition programme journée : 13h - 23h
    13h-14h = match de foot et ou basket
    14h-16h30 = Stand jeux, atelier danse, atelier écriture, expo photo , remise diplômes ? , stand informations, expo sérigraphie , animation faite par le groupe de théâtre
    16h30 : concert
    18h : repas
    19h15 : Restitution théâtre
    20h00 : Restitution danse
    et puis pour finir par La Boum !
    (chaque stand , atelier serait mené par un ou plusieurs jeunes en plus des bénévoles)
    (Proposition programme en évolution suivant les envies des jeunes)

    Ce dimanche 15 Mai nous vous proposons de se rencontrer au parc des Olieux avant l’assemblée habituelle, à 11h30 , pour parler de l’organisaton de cette journée avec les jeunes

  • Lettre ouverte d’un riverain en colère à Martine Aubry, Maire de Lille.

    Lille, le 25 avril 2016.

    Madame Aubry, votre équipe, adjoints, conseillers et chefs de
    service,

    A Moulin, votre socialisme nous constipe.

    Riverain du parc des Olieux, j’ai aujourd’hui constaté l’enlèvement des toilettes sèches du campement où survivent une cinquantaine de jeunes migrants, laissés à la rue, sous bâches et tentes en hiver.

    Sous couvert de propreté, les services de la ville de Lille sont venus ce jour procéder au démontage du bricolage urgent du soulagement, lui aussi souvent urgent, comme chez quiconque d’entre-nous, vous en conviendrez.

    Ne répondant déjà guère au devoir de mise à l’abri et de scolarisation
    de ces jeunes mineurs isolés étrangers en les abandonnant à
    d’interminables procédures, voire en les emprisonnant,ou les renvoyant à leur sort d’expulsables, vous, l’autorité communale élue, vous vous défaussez aujourd’hui du respect de la dignité vitale de ces jeunes en leur supprimant tout simplement le droit au besoin de chier ; vous rendant par la même responsable d’un manquement à la loi !

    Sans proposer aucune solution alternative, rien n’est plus installé et
    disponible pour les jeunes relativement à la fin de leur transit cette
    fois intestinal, telles des toilettes chimiques, pourtant réclamée par
    les jeunes du parc et riverains ; vous, autorité socialiste lilloise,
    laissez s’installer , à grand renfort d’électoralisme hygiéniste et de
    constipation , vous, Martine Aubry et votre équipe, laissez s’installer
    un peu plus encore la misère dans nos quartiers ; l’assumant
    publiquement.

    Aussi, habitant d’un quartier pourtant riche de métissage, je m’indigne aujourd’hui, en tant que voisin de ces jeunes gens, dont la seule faute a été de naître en Guinée, au Cameroun, etc. ; oui, je m’indigne et non, cette fois, ne me tairai pas, rendant aussi publique et face à la magistrature ces mots, pour, en solidarité, communiquer à mon tour quant à votre honteux dédain ou racisme viscéral, qui poussera dès demain ces jeunes à sans doute refuser un repas pour ne pas à avoir à « l’évacuer ».

    Non à votre politique de chiotte ; oui à un accueil respectueux des
    besoins vitaux et droits fondamentaux, pour toutes celles et tous ceux en quête d’un refuge, d’une vie à construire.

    J. ; riverain du parc.

    #parc_des_olieux #Lille #camp #toilettes #Socialisme

  • Bonjour,

    

J’aimerais ici vous parler d’un projet qui doit prendre place dans le parc des Olieux, à Lille, dans le quartier de Moulins. 



    Pour rappel, il y a dans ce parc, depuis six mois, une soixantaine de très jeunes migrants qui ont la particularité d’être tous en attente de reconnaissance de minorité.

    

Le temps de cette procédure passablement infecte (avec, entre autres joyeusetés, d’iniques tests osseux, pileux et dentaires), ils se retrouvent coincés dans les méandres d’un système qui vise clairement (et de plus en plus ouvertement) à les dégoûter (je cite l’un d’entre eux : « mais ils veulent qu’on se suicide ou quoi ? »).



    Pendant cette procédure suspicieuse d’examen de leur minorité, qui peut durer plus d’un an, ils ne seront ni majeurs ni mineurs, et pourtant totalement sans-papiers, avec toute la criminalisation et tous les risques d’expulsions arbitraires que cela comporte. 



    Et ils ne dépendront pas de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance, ancienne DDAAS) qui finira, pourtant, dans 95% des cas, par les prendre en charge.

    

Ils resteront à la rue, ni plus ni moins, livrés à eux-même, sous des tentes Quechua, en plein hiver, dans le parc des Olieux juste derrière chez moi, à Lille, en plein Nord-Pas-de-Calais.



    J’ai renoncé à essayer de comprendre comment nos institutions pouvaient produire une absurdité pareille (je me répète : en bout de chaîne, après un an dans la rue, 95% de ces jeunes seront reconnus mineurs et finalement pris en charge par l’ASE).

    

Je n’attends plus rien de ces institutions, avec lesquelles nous avons pourtant essayé de dialoguer, et qui n’ont jamais rien eut d’autre à nous proposer qu’une fin de non-recevoir.

    Nous, c’est un collectif informel d’habitants, combiné à des structures religieuses locales (musulmanes et chrétiennes), qui s’occupe de ces jeunes depuis maintenant six mois (repas chaud quotidien, fabrication d’un journal, organisation de fêtes, sorties à la ducasse, cours de français, accompagnement juridique et administratif, etc. etc.), sans recevoir aucune aide.

    

La seule chose que je vois, c’est que ce problème existe depuis au moins sept ans (ils ont longtemps été (et le sont encore pour certains) hébergé par l’église du quartier), et que rien ne change.

    

Ainsi, plutôt que d’accepter ce qu’ils cherchent à nous faire avaler (« on n’y peut rien, vous avez raison, mais c’est comme ça », selon une responsable au département), nous avons bien l’intention de continuer à essayer d’offrir un accueil digne à ces jeunes. Au moins, sauver l’honneur...

    Nous avons donc besoin d’abris pour ces jeunes, et ce, assez rapidement.

    Dans l’idéal, il y aurait deux types de constructions à produire pour le parc : une série de huit petites « cases », avec lit superposé, pour deux personnes, (8x10m2), et un grand réfectoire d’une cinquantaine de m2, qui servira aussi de salle de réunion.

    Notre collectif étant tout petit (une quinzaine de personnes), il nous est pour l’instant difficile d’être disponible à 100% pour un chantier, en plus de toutes nos autres activités de solidarité.

    Il serait donc évidemment parfait d’être livré à domicile...

    Cependant, la situation étant ce qu’elle est, nous pouvons imaginer aussi produire ces abris nous-même.

    Une autre façon de nous aider, serait de nous fournir des matériaux (plaques OSB, bardage, chevron, demi-chevron, bastaings, liteau, parpaings, isolants écologiques, poêle à bois, quincaillerie, bâches, pare-pluie, tôle ondulé ...).

    Pour l’instant tout est encore ouvert et le projet n’est pas figé. Ne disposant que très peu de moyens, nous nous adapterons aussi à ce que l’on trouve.

    Par exemple nous continuons à rechercher activement de grands barnum, tente marabout, tonnelles, abri d’urgence dessiné par Shigeru Ban ou pas, faciles à installer que nous renforçons par la suite... C’est même la solution la plus pratique à imaginer pour l’instant...

    Bref, cette annonce n’est qu’une première prise de contact, et pour discuter de ce projet plus en détails, si vous avez des plans de matos, je vous propose de me contacter : drakis6atyahoopointfr

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