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  • Saal temps au ministère de la culture !
    « La double promotion d’Agnès Saal, adoubée par Françoise Nyssen »
    https://www.marianne.net/societe/la-double-promotion-d-agnes-saal-adoubee-par-francoise-nyssen

    Nommée haute fonctionnaire au ministère de la Culture fin août, l’ancienne patronne de l’Ina a également été promue à l’échelon spécial d’administrateur général, relève Mediapart. Une promotion non-automatique, décidée par Françoise Nyssen, et mieux rémunérée.

    Dans la haute fonction publique, seconde chance rime avec promotion ! Condamnée à trois mois de prison avec sursis en 2016 et suspendue de la fonction publique pendant six mois pour ses frais de taxis exorbitants, l’ancienne patronne de l’Ina Agnès Saal a fait mieux que rebondir en retrouvant un poste au ministère de la Culture : elle a discrètement été élevée à l’échelon d’administrateur général.

    Le 29 août, un arrêté publié au Journal officiel a annoncé la nomination d’Agnès Saal au poste de haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations auprès du secrétaire général du ministère de la Culture. Un poste d’une durée de trois ans et qui a pris effet ce samedi. Un poste qui, à en croire l’avocat d’Agnès Saal, Eric Morain, n’est « pas une promotion » et « n’entraîne aucune modification de traitement ni nouveaux avantages ». L’avocat réagissait alors à la polémique naissante, au vu du passif de celle qui a également dirigé le Centre Georges-Pompidou de 2007 à 2014. Pour rappel, Agnès Saal avait dépensé en taxis près de 24 000 euros au Centre Georges Pompidou, puis près de la même somme lors de son passage à l’Ina. Après sa suspension, elle avait pu réintégrer le ministère de la Culture, à l’été 2016.
    Merci Françoise Nyssen

    Pourtant, comme l’a ensuite relevé Mediapart, ce nouveau poste dans la fonction publique s’accompagne d’une promotion bien réelle, mais plus discrète. Agnès Saal a en effet été également promue à l’échelon spécial du grade d’administrateur général, par un arrêté du 3 aout dernier, signé par le Premier ministre. Cette décision est rétroactive, les promus ayant été inscrits au tableau d’avancement à compter du 1er janvier 2018.

    Cette promotion n’est pas automatique - comme c’est parfois le cas dans l’évolution d’une carrière. La décision revient bien à l’employeur... et donc à Françoise Nyssen. Elle lui donne évidemment droit à une généreuse contrepartie financière, qui pourra aisément combler ses besoins en matière de transport. « En accédant à cet ’échelon spécial’, le fonctionnaire concerné profite d’une hausse de son traitement qui, selon nos informations, peut alors atteindre jusqu’à 6 138 euros par mois, indemnité de résidence à Paris comprise, soit au total près de 74 000 euros de traitement par an, c’est à dire +10% environ », écrit Mediapart. Un supplément sous forme d’indemnité pourrait également lui permettre d’augmenter sa retraite de 10%.

    Françoise Nyssen a réagi le 1er septembre, sur Twitter, à la nomination d’Agnès Saal, celle de haut fonctionnaire à l’égalité et à la diversité. Elle vole à son secours sans évoquer sa promotion. La ministre actuellement fragilisée par l’enquête sur Actes Sud a salué « la qualité de son engagement et de son travail au service de ces valeurs fondamentales » que sont l’égalité et la diversité.

  • Le feu couve de nouveau à l’#Office_national_des_forêts (ONF). Aux contextes financier et social préoccupants, s’ajoute désormais une crise de gouvernance. L’ONF fonctionne sans Conseil d’administration (CA) depuis que le mandat de ses membres s’est terminé le 18 mars. Un nouveau président de CA devrait être nommé, jeudi 22 septembre, en conseil des ministres. Mais cette période de vacance de six mois, une première depuis sa création en 1964, a laissé des traces dans cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) de 9 000 salariés.

    L’ONF, chargé de la gestion durable des forêts publiques (exploitation et entretien de près de 10 millions d’hectares de forêts et de bois), vit dans un malaise quasi quotidien depuis de nombreuses années avec la perte d’un tiers de ses effectifs en vingt-cinq ans, une trentaine de suicides en dix ans, et un enchaînement de réformes structurelles. Un audit socio-organisationnel commandé à l’acmé de la crise sociale, en 2012, avait révélé, après cinq mois d’analyse en interne, une situation préoccupante. Démotivation au travail, niveau de stress élevé, risque important de trouble psychosociaux, perte de repères, les conclusions de l’audit dressaient un portrait alarmant de l’office et dénonçaient logiquement son instabilité chronique.
    L’ONF doit « s’adapter »
    Mais la quiétude ne semble pas encore au programme de l’office. Annoncée par la direction générale en début d’année, une nouvelle #réforme_territoriale, dont le but est d’adapter l’organisation de l’ONF à la nouvelle carte des régions, doit être mise en place le 1er janvier 2017. « En tant qu’établissement public, l’ONF ne peut s’abstraire de s’adapter », affirme Christian Dubreuil, le directeur général, défendant une réforme qui doit réduire le nombre de directions territoriales (DT) de neuf à six. « S’adapter aux régions, c’est bien, aux forêts, c’est mieux », rétorque Philippe Berger, le secrétaire général du syndicat majoritaire, Snupfen, regrettant un manque de cohérence entre le périmètre des nouvelles DT et les ensembles forestiers de l’Hexagone. « On se retrouve notamment avec une DT mastodonte qui regroupe les régions Occitanie et PACA sans aucune logique forestière », abonde son homologue d’EFA-CGC, Gilles Van Peteghem.

    L’annonce avait plutôt surpris, le directeur ayant déclaré, lors d’une réunion, en septembre 2015, ne pas avoir « l’intention de reprendre l’organisation de l’ONF, dans la mesure où [il] lit partout que ses personnels ont besoin de stabilité ». Surtout, les syndicats, qui font front commun contre la réforme, regrettent qu’elle n’ait fait l’objet d’aucune étude d’impact, « alors même que le CA du 18 mars demandait l’étude de plusieurs scénarios », souligne Gilles Van Peteghem. Véronique Delleaux, de la CGT-Forêt, s’indigne, elle, de voir « la direction passer en force en l’absence de CA ».

    Les deux ministères de tutelle – de l’agriculture et de l’environnement – se veulent cependant rassurants quant à cette vacance. Le cabinet du ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, promet « un nouveau conseil avant la fin septembre ». Toujours est-il qu’au regard du Code forestier, selon l’article fixant les compétences du conseil d’administration, ce dernier doit notamment délibérer sur « les mesures relatives à l’organisation générale de l’office » (art. D222-7, 11). L’absence de CA réduit donc les prérogatives de la direction générale concernant la réforme territoriale. Une sortie de crise rapide est indispensable, puisque le CA, qui ne s’est réuni qu’une seule fois en mars, doit être convoqué au moins trois fois par an (Article D222-5) et que c’est en fin d’année qu’il valide notamment les budgets.
    Abandon du label environnemental
    « Tout acte qui relève d’une décision du CA attendra qu’il se réunisse pour être validé », tente-t-on de rassurer au ministère de l’agriculture. Christian Dubreuil précise également que le prochain conseil « devra valider la réforme ». Philippe Berger n’y croit pas : « Il se moque de nous. Les annonces de postes ont été faites, le partage des fonctions aussi. » « Il a nommé des directeurs préfigurateurs et un calendrier est mis en place », renchérit M. Van Peteghem. Le ministère de l’agriculture soutient publiquement la réforme, mais sa secrétaire générale, Valérie Metrich-Hecquet, a toutefois jugé utile de préciser, lors d’un comité technique ministériel en février, « qu’aucune instruction n’a été donnée par le ministère sur l’obligation de rendre l’organisation de l’établissement conforme à la réorganisation administrative ». Renvoyant la balle, le directeur objecte qu’il a été « mandaté par le gouvernement pour mener » la réforme.

    Outre cette réorganisation, une autre mesure prise en l’absence de CA inquiète les syndicats : l’abandon de deux normes ISO garantissant à l’ONF la certification PEFC, un label environnemental qui promeut et certifie une #gestion_durable_des_forêts. Sans ces normes, l’ONF peut-elle se voir retirer le label ? « Pas du tout, répond fermement Patrick Soulé, directeur général adjoint. On va juste devoir passer par le propre audit de PEFC désormais. » Sur le terrain, les agents sont sceptiques mais, signe de l’ambiance pesante qui règne dans l’organisme, ils refusent de parler ouvertement. « C’est peut-être vrai, mais pourquoi changer quelque chose qui fonctionne, s’interroge un ouvrier. Cela fait des années qu’on nous dit de nous conformer à ces normes, et finalement on apprend que ce n’est pas si important. Tout ça manque de logique. »

    Crispation des organisations syndicales

    Au cœur de ces désaccords, un homme cristallise les tensions : Christian Dubreuil, nommé par l’Elysée en juillet 2015 – il dirigeait l’Agence des espaces verts d’Ile-de-France depuis 2010. Sa réputation d’homme autoritaire avait crispé les organisations syndicales avant même son arrivée, et la situation s’est très vite envenimée. Début août 2015, réagissant à une demande de l’Inspection générale des finances qui, échaudée par les affaires Agnès Saal et Mathieu Gallet, réclamait plus de transparence dans les dépenses des directions d’établissements publics, le tout nouveau directeur s’indignait – dans un mail que Le Monde s’est procuré – de « ces pauvres inspecteurs des finances [sans] imagination, qui en sont à chercher à savoir s’il y a parmi [l’ONF] des clones d’Agnès Saal et du clown de Radio France » avant de se dire « frappé de la modestie du traitement d’un directeur d’office de 9 000 personnes ».

    « Ce mail a jeté un froid, confie un ancien agent. L’ONF, c’est une maison particulière, on n’y vient pas par hasard, on y rentre un peu comme dans les ordres. Alors, entendre son nouveau directeur parler ainsi et se plaindre de sa rémunération trois semaines après son arrivée, ça fait désordre. » De plus, l’autoritarisme de cet énarque de 60 ans s’est vite confirmé pour certains puisque, à peine en poste, il limogeait plusieurs cadres, certains une semaine seulement après son arrivée. « Il est normal qu’un nouveau directeur installe de nouvelles équipes, mais il y a des règles de respect, s’emporte Gilles Van Peteghem. Dès le départ ça a été : “C’est moi qui décide, point barre !” »

    Un dernier événement s’ajoute à la pagaille interne. Le 26 septembre, l’Association française des eaux et forêts organise un colloque au palais du Luxembourg, à Paris, intitulé « Pour un essor de la filière forêt-bois ». Et sur les 300 représentants du secteur annoncés… aucun de l’ONF ! Seul Jean-Yves Caullet, désormais ex-président (depuis le 18 mars) du conseil d’administration de l’office, sera présent. Selon les informations du Monde, M. Dubreuil a refusé que ses troupes participent à l’événement, et n’a rien fait pour le promouvoir en interne. Une étincelle de plus dans les rouages d’un établissement qui menace de s’enflammer.

    LeMonde.fr

  • Agnès Saal recasée au ministère de la Culture, comme le chantait Brassens : « Les copains d’abord »..
    http://www.brujitafr.fr/2016/07/agnes-saal-recasee-au-ministere-de-la-culture-comme-le-chantait-brassens-l

    Brassens le chantait, « les copains d’abord« , mais il ne s’agit pas ici du nom d’une petite barque, puisque dans le cas présent, le « bateau France » s’apparente plus au Titanic… Le pouvoir socialiste actuel bat des records dans le domaine du parachutage...

  • #Agnès_Saal : les 685 courses de taxi qui se terminent au tribunal
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100416/agnes-saal-les-685-courses-de-taxi-qui-se-terminent-au-tribunal

    Agnès Saal est convoquée lundi 11 avril au tribunal pour un « plaider-coupable ». D’après nos informations, l’enquête judiciaire établit que l’ancienne présidente de l’INA a détourné 23 000 euros de fonds publics, soit 685 courses de taxi, pour l’essentiel au bénéfice de ses enfants.

    #France #anticor #Institut_national_de_l'audiovisuel #Mathieu_Gallet

  • Frais de l’#INA : Anticor porte plainte - France Inter
    http://www.franceinter.fr/depeche-frais-de-lina-anticor-porte-plainte

    Agnès Saal a réintégré le ministère de la Culture comme chargée de mission, Mathieu Gallet est président de Radio France, mais la justice va peut-être devoir se pencher sur les dépenses des deux anciens présidents de l’Institut national de l’#audiovisuel (#INA). Anticor a porté plainte pour détournement de fonds publics pour la première, et favoritisme pour le second. Une information révélée par France Inter et France Info.

    Le parquet de Créteil a depuis jeudi entre les mains une plainte contre X de l’association de lutte contre la corruption « pour de multiples infractions touchant à la probité publique », pour des faits commis entre 2011 et 2015 au sein de l’INA. Il s’agit d’une part des marchés de communication et de conseil passés sans appel d’offres sous la présidence de Mathieu Gallet (2010-2014), d’après une note du Contrôle général et financier de Bercy, révélée le 6 mai par le Canard Enchaîné. Les dépenses concernées par ces « irrégularités » s’élèveraient à plus d’un million d’euros (1 178 900). Sollicité hier, le président de Radiofrance n’a pas souhaité s’exprimer. Le 2 avril, Mathieu Gallet avait affirmé sur iTélé que ces marchés avaient été passés « de manière tout à faire régulière ».

     

    Anticor vise aussi les frais de taxi de son successeur à l’Ina, Agnès Saal : plus de 40.000 euros en dix mois, dont près de 7.000 pour son fils, alors qu’elle disposait d’une voiture avec chauffeur. Agnès Saal, qui a démissionné de l’Ina le 28 avril, a réintégré le ministère de la Culture, dans l’attente, selon la ministre Fleur Pellerin, d’un conseil de discipline. Cette réintégration a pourtant donné l’impression, partagée par des syndicats de l’INA, d’une absence de sanction. C’est ce qui a poussé Anticor à agir, explique l’avocat de l’association, Jérôme Karsenti : "Anticor avait annoncé que, suite aux révélations dans la presse, s’il n’y avait pas de sanctions ou de poursuites engagées, Anticor se saisirait.
     

    Et si le parquet de Créteil n’ouvre pas d’enquête, Anticor pourrait se constituer partie civile pour obtenir la saisie d’un juge d’instruction. Pour Maître Karsenti, il faut « qu’enfin il y ait un souci de la gestion publique dans les collectivités et dans les organismes publics ».

     
    « Cela n’a pas de sens de dire qu’il y a eu une dilapidation de fonds publics, un détournement, ce sont des mots très graves qui ne correspondent en aucun cas à ce qui s’est passé », réplique l’avocat d’Agnès Saal, Jean-Pierre Mignard, qui menace de déposer plainte à son tour pour dénonciation calomnieuse. Il souligne que Mme Saal a remboursé pour 15.900 euros de frais de taxis, ce que l’INA nous a confirmé. Il s’agit des notes au nom de son fils et des courses réalisées les week-ends, qui correspondent à des déplacements privés. « On avait proposé à Mme Saal à l’origine deux voitures avec chauffeur, rappelle Me Mignard, c’est elle-même qui a dit c’est trop et qu’un taxi suffirait amplement, et quand on fait le comparatif avec ce qu’aurait coûté un second chauffeur c’est sans commune mesure, c’est dans l’intéret de l’INA ! ».

     

    La défense d’Agnès Saal estime même qu’elle « paye pour d’autres », et a décidé de livrer des éléments de comparaison avec son prédecesseur Mathieu Gallet. Selon elle, les « frais de mission, de déplacement (dont taxis) et de réception pour la présidence » s’élevaient pour l’année 2013 à 111.400 euros, puis ont baissé en 2014 à 89.000 eurros dont plus de la moitié (50.000 euros) sur les quatre premiers mois de l’année pendant lesquels Mme Saal n’était pas encore en fonction.

    Par Sara Ghibaudo, | 29 Mai 2015