person:albert einstein

  • The Life-Changing Magic of Compounding Knowledge
    https://hackernoon.com/the-life-changing-magic-of-compounding-knowledge-c271ea39ac40?source=rss

    Buffett: Net Worth $82 Billion, Image Credit: investbound.comThe strongest force in the universe is Compound Interest. — Albert EinsteinThe High Probability Route to Becoming a MillionaireWarren Buffett, the so-called Oracle of Omaha is a man who needs no introduction.He is considered one of the most successful investors in the world and has a net worth of $82.5 billion, making him the third-wealthiest person in the world.He amassed this fortune by perfecting the value investment philosophy pioneered by his former teacher Benjamin Graham. At its core this involves studying very deeply the annual reports of companies and picking stocks that appear undervalued but, crucially have real potential and pay dividends.Buffett would take these yearly dividends — even though they may often be small —  (...)

    #compounding-knowledge #hackernoon-top-story #education #accelerated-learning #education-technology

  • Katie Bouman -> Première image d’un trou noir : Une ex-étudiante du MIT héroïne du Web
    https://www.20minutes.fr/sciences/2494095-20190411-premiere-image-trou-noir-ex-etudiante-mit-heroine-web

    Euh, pas héroîne du web, de la science !!! Redonnons lui sa véritable place.

    ASTRONOMIE Katie Bouman était en master quand elle a conçu l’un des algorithmes qui a permis d’obtenir cette image historique

    Katie Bouman a joué un rôle central pour obtenir la première image d’un trou noir alors qu’elle était encore étudiante au MIT.
    Katie Bouman a joué un rôle central pour obtenir la première image d’un trou noir alors qu’elle était encore étudiante au MIT. — MIT

    L’oeil de Sauron ou un donut galactique, chacun y verra ce qu’il veut. Mais une chose est sûre : même si elle est floue, la première image d’un trou noir (ou plutôt de sa silhouette), dévoilée mercredi, marquera l’histoire de l’astronomie. Et si le projet international de l’Event Horizon Telescope (EHT) a mobilisé 200 chercheurs et huit télescopes dans le monde entier, un algorithme a joué un rôle central pour combiner les pièces du puzzle en une image. Il a été développé il y a trois ans par Katie Bouman, étudiante en master d’informatique au MIT à l’époque. Alors que le rôle des femmes dans les sciences n’a souvent pas été reconnu à sa juste valeur, la contribution de l’ancienne étudiante, qui doit avoir, selon nos calculs, 29 ou 30 ans, a été largement saluée sur Twitter.

    La jeune femme, qui a depuis terminé sa thèse, a publié sur sa page Facebook une photo du moment où elle a vu pour la première fois l’image reconstituée, et l’image a fait le tour du Web.

    Le MIT a également publié une photo de la chercheuse posant devant une cinquantaine de disques durs contenant un échantillon des données mesurées par les radiotélescopes pointés sur le trou noir géant au cœur de la galaxie M87. L’image évoque la photo de Margaret Hamilton à côté de la pile gigantesque du code informatique qu’elle avait écrit pour la mission Apollo.

    Pour l’anecdote, les données mesurées par les satellites du projet EHT étaient tellement volumineuses qu’elles ne pouvaient pas être transmises par Internet : une demi-tonne de disques durs contenant 5 petaoctets (5.000 To ou 5 millions de Go) a été envoyée à l’observatoire Haystack du MIT par avion.
    Deviner les portions manquantes de l’image
    Sur cette première image historique d’un trou noir, on peut observer le disque d’accrétion autour du trou noir au centre de la galaxie M87.
    Sur cette première image historique d’un trou noir, on peut observer le disque d’accrétion autour du trou noir au centre de la galaxie M87. - EHT

    « Comment photographier un trou noir ? » Katie Bouman a expliqué le fonctionnement de son approche lors d’une présentation TEDx en 2017. Les huit radiotélescopes (eux-mêmes constitués de plusieurs dizaines d’antennes) couvrent la surface entière du globe, du Chili à Hawaï, en passant par la France et l’Antarctique. En les synchronisant, les chercheurs disposent ainsi d’un télescope virtuel du diamètre de la Terre. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez d’antennes : en quatre jours, les astronomes n’ont donc pu observer que quelques pièces du puzzle. C’est là qu’intervient l’algorithme de l’ex-étudiante.

    A partir des fragments observés, l’algorithme, pour faire simple, fait le tri dans les parasites et extrapole les zones manquantes. En appliquant des techniques de « machine learning », il s’est entraîné à reconstituer des milliers d’images du quotidien puis a été appliqué à l’image parcellaire du trou noir, sans être influencé par les modèles physiques théoriques. La prouesse a permis de confirmer des prédictions faites par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale. Un petit pas pour l’informatique, mais un bond de géant pour l’astronomie et la physique.

    #Féminisme #Informatique #Trou_noir #Katie_Bouman

  • A Brief Exploration of #reality
    https://hackernoon.com/a-short-foray-to-reality-3e8911c08b53?source=rss----3a8144eabfe3---4

    “Reality is merely an illusion, albeit a very persistent one.”― Albert EinsteinEverybody is talking about reality, and yet nobody fully understands what reality really means.Reality describes a state which a human being is not able to experience, since, according to Wikipedia, “reality is the sum or aggregate of all that is real or existent, as opposed to that which is merely imaginary.” We cannot observe reality since “in living beings, observation employs the senses.”As a matter of fact, our senses can’t receive all that is real or existent. The mantis shrimp, for example, is able to process stimulation by light with 12 different color receptors, unlike the human or other animals which have a low amount of different color receptors. Thus, a mantis shrimp sees colors our senses can’t perceive. (...)

    #consciousness #philosophy #science

  • Madame Einstein, par Jean-Louis Le Breton
    https://www.facebook.com/jeanlouis.lebreton.3/posts/10212719045867966
    Encore une histoire de #femme phagocytée par son #génie de mari !

    Si le livre « Madame Einstein » de l’Américaine Marie Benedict nous est présenté comme un roman (ce qui en rend la lecture très agréable), il n’en reste pas moins qu’il est inspiré de la vie réelle de Mileva Marić, physicienne et mathématicienne de génie qui eut la (mal) chance de croiser la route d’Albert Einstein et de devenir sa première épouse. À la fin de l’ouvrage, l’auteure a la bonne idée de faire la part des choses entre la #biographie réelle et la part romancée, celle-ci se limitant principalement aux dialogues qu’elle met dans la bouche des personnages et qui sonnent particulièrement réalistes quand on connaît la véritable histoire du couple.
    Mileva Marić est né en 1875 en Serbie. Ses parents, issus de la paysannerie, sont des propriétaires aisés. Victime d’une malformation de la hanche à la naissance elle claudique et se trouve en butte aux moqueries des autres enfants. Est-ce l’une des raisons qui forgeront son caractère et feront d’elle un être différent des autres ? Elle montre très tôt des capacités intellectuelles hors du commun, particulièrement dans le domaine des mathématiques. Cela lui vaudra d’être admise, à dix-neuf ans, à l’École Polytechnique de Zurich, l’une des rares à accepter des femmes. Elle est d’ailleurs la seule de sa classe dans cette discipline. Parmi les autres élèves, elle remarque Albert Einstein, à la fois brillant et « bohème » qui tombe amoureux d’elle. Leur passion commune pour la physique, en pleine effervescence dans ces années de fin de siècle, les amène à travailler ensemble et à ébaucher ce qui deviendra la théorie de la Relativité. Mais Mileva tombe enceinte en 1900 avant le mariage. Elle cache sa grossesse pour ne pas compromettre ses études et va accoucher chez ses parents en Serbie. Ceux-ci voient d’un très mauvais œil cette relation, d’autant qu’Albert ne daignera pas se déplacer pour assister à la naissance de sa fille Lieserl (qu’il ne verra jamais d’ailleurs). Il promet le mariage à Mileva… dès lors qu’il aura trouvé un travail. Elle délaisse sa fille pour revenir le soutenir, sacrifie sa vie pour lui, rate ses examens. On ne sait si Lieserl a vécu ou si elle a été adoptée par une autre famille. (L’auteure choisit de la faire mourir de la scarlatine, ce qui n’est pas prouvé). Il finit par l’épouser en 1903. Ils auront deux autres fils. L’un, Hans Albert, deviendra ingénieur, l’autre Eduard (dit « Tete ») est atteint de grave schizophrénie.
    Si Mileva a renoncé à ses études, elle n’en travaille pas moins avec Albert Einstein au développement de la Relativité comme l’atteste la correspondance amoureuse qu’ils ont eue et qui a été publiée dans les années 80. Toutefois lorsque les quatre articles qui vont révolutionner la physique paraissent dans la revue Annalen Der Physik en 1905, ils ne sont signés que du seul nom d’Albert. Ce n’est pas une erreur, mais le choix assumé d’Einstein qui ne souhaite pas que son nom soit accolé à celui d’une femme non-diplômée pour ne pas en atténuer la portée. Aujourd’hui encore, la polémique subsiste pour savoir quelle est la part réelle de Mileva dans les travaux d’Einstein. Une chose est sûre : elle a contribué à ces travaux !
    Au fil des années, les relations du couple se détériorent, particulièrement lorsque Mileva apprend qu’Albert a une relation amoureuse avec sa cousine germaine Elsa Einstein. La mésentente atteint un tel degré qu’il met son épouse en demeure de respecter une série de conditions qu’il a écrites ou sinon de divorcer. Cette liste a réellement existé. Où l’on découvre le côté sombre d’Albert Einstein. Jugez plutôt : « Faire ses lessives. Préparer ses repas et les servir dans sa chambre. Nettoyer celle-ci et son bureau sans jamais toucher à sa table de travail… » Il veut lui imposer de décider seul quand et où elle a le droit de lui adresser la parole et la nature des propos qu’elle est autorisée à tenir en sa présence et celle des enfants. Enfin, elle doit renoncer à toute intimité physique avec lui.
    Mileva prend sa valise, ses enfants et fiche le camp. Le divorce est prononcé en février 1919. Trois mois plus tard, il épouse sa cousine Elsa. Ensemble ils élèveront les deux filles qu’elle a eues de son premier mariage.
    En 1921, Albert Einstein reçoit le prix Nobel de physique. L’argent du prix servira à traiter la maladie d’Eduard qui ne fait que s’aggraver. Mileva ne publiera pas d’articles de physique après son divorce et se consacrera à ses enfants. Eduard devient infernal et mène une vie impossible à sa mère qui sombre à son tour dans la dépression (la folie ?) : les deux seront internés. Elle meurt à Zurich en 1948, à 72 ans après une attaque cérébrale.
    J’ai lu le livre de Marie Benedict d’une seule traite. L’écriture en est plaisante et on se prend de sympathie pour l’héroïne. Comme beaucoup de femmes, Mileva a sacrifié sa vie et sa carrière pour l’homme de sa vie. Grave erreur…

  • Les « commentaires racistes et xénophobes » d’Albert Einstein | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/163142/albert-einstein-racisme

    Quand on évoque Albert Einstein, on pense « théorie de la relativité », « E=mc2 » ou à la célèbre photo où il tire la langue. La publication en mai dernier des carnets de voyage du physicien théoricien par la Princeton University Press nous en apprend un peu plus sur la « personnalité du siècle » : Einstein était raciste.

    Les journaux d’Einstein documentent ses cinq mois et demi de voyage en Chine, à Singapour, Hong Kong, au Japon et en Espagne entre 1922 et 1923. C’est la première fois que ces écrits sont mis à disposition du grand public. Le scientifique parle de science, de philosophie, d’art et de ses rencontres : « Les Chinois sont des personnes industrieuses, sales et obtuses. Ils ne s’assoient pas sur les bancs pour manger, ils s’accroupissent comme les Européens qui se soulagent dans les bois. Tout ça se passe dans le silence et la pudeur. Même les enfants sont sans âmes et obtus », lit-on dans un des extraits de ses carnets de voyage.

    À LIRE AUSSI Le vol du cerveau d’Einstein
    Une personnalité en inadéquation avec son image publique

    Albert Einstein était connu pour ses actions humanitaires : prix Nobel de physique en 1921, il s’est notamment investi en faveur de la paix et de la coopération internationale. En 1946, lors d’un discours à l’université de Lincoln, ce défenseur des droits civiques avait aussi décrit le racisme comme la « maladie de l’homme blanc ». Pourtant, lui aussi, semble souffrir de cette maladie.

    « Les commentaires racistes et xénophobes dans ses récits sont à l’opposé de son image d’icône humaniste. C’est un choc de lire ses pensées et de les comparer à ses déclarations publiques. Il ne s’attendait pas à ce qu’on les publie », explique Ze’ev Rosenkranz, éditeur et traducteur des carnets de voyage et rédacteur en chef du Einstein Papers Project (système d’archivage qui vise à rassembler tous les écrits du scientifique).

    Ewan Palmer de Newsweek renchérit : « Ces publications nous permettent d’en savoir un peu plus sur la personnalité des célébrités. Pour Einstein, c’est vraiment intéressant de voir une telle différence entre l’image publique et la réalité historique ».

    autres sources cités dans l’article :

    http://www.newsweek.com/albert-einsteins-racist-views-chinese-revealed-previously-unseen-travel-97

    https://www.theguardian.com/books/2018/jun/12/einsteins-travel-diaries-reveal-shocking-xenophobia

    #grand_homme #racisme #imposteur
    Pour le pacifisme d’Einstein voici la lettre qu’il ecrivit à Roosvelt avant l’utilisation des bombes sur Hiroshima et Nagazaki.

    Monsieur,

    Un travail récent d’E. Fermi et L. Szilard, dont on m’a communiqué le manuscrit, me conduit à penser que l’uranium va pouvoir être converti en une nouvelle et importante source d’énergie dans un futur proche. Certains aspects de cette situation nouvelle demandent une grande vigilance et, si nécessaire, une action rapide du gouvernement. Je considère qu’il est donc de mon devoir d’attirer votre attention sur les faits et recommandations suivantes :

    Au cours des quatre derniers mois, grâce aux travaux de Joliot en France et ceux de Fermi et Szilard en Amérique, il est devenu possible d’envisager une réaction nucléaire en chaîne dans une grande quantité d’uranium, laquelle permettrait de générer beaucoup d’énergie et de très nombreux nouveaux éléments de type radium. Aujourd’hui, il est pratiquement certain que cela peut être obtenu dans un futur proche.

    Ce fait nouveau pourrait aussi conduire à la réalisation de bombes, et l’on peut concevoir – même si ici il y a moins de certitudes – que des bombes d’un genre nouveau et d’une extrême puissance pourraient être construites. Une seule bombe de ce type, transportée par un navire et explosant dans un port pourrait en détruire toutes les installations ainsi qu’une partie du territoire environnant. On estime néanmoins que des bombes de cette nature seraient trop pesantes pour être transportées par avion.

    Les Etats-Unis n’ont que de faibles ressources en uranium. Le Canada est assez bien pourvu, ainsi que l’ancienne Tchécoslovaquie, mais les principaux gisements sont au Congo belge.
    Devant cette situation, vous souhaiterez peut-être disposer d’un contact permanent entre le gouvernement et le groupe des physiciens qui travaillent en Amérique sur la réaction en chaîne. Une des possibilités serait de donner cette tâche à une personne qui a votre confiance et pourrait le faire à titre officieux. Cette personne devrait être chargée des missions suivantes.

    a) Prendre l’attache des différents ministères, les tenir informés des développements à venir, faire des propositions d’action au gouvernement, en accordant une attention particulière à la question de l’approvisionnement américain en uranium.

    b) Accélérer les travaux expérimentaux qui sont actuellement menés sur des budgets universitaires limités, en leur apportant un financement complémentaire, si besoin est, grâce à des contacts avec des personnes privées désireuses d’aider cette cause et en obtenant peut-être la
    collaboration de laboratoires industriels disposant des équipements requis.

    J’ai appris que l’Allemagne vient d’arrêter toute vente d’uranium extrait des mines de Tchécoslovaquie dont elle s’est emparée. Le fils du vice-ministre des Affaires étrangères allemand, von Weizsäcker, travaille à l’Institut Kaiser Wilhelm de Berlin, où l’on a entrepris de répéter des expériences américaines sur l’uranium. Voilà ce qui explique peut-être la rapidité de cette décision.

    Sincèrement vôtre.

    https://www.deslettres.fr/lettre-dalbert-einstein-au-president-franklin-d-roosevelt-des-bombes-dun-

    Pour sa misogynie il y a quelques infos en cherchant Mileva Marić

    Ici une lettre qu’il a adressé à Mileva :

    le 18 juillet 1914

    A. Assure-toi

    1) que mes vêtements et mon linge soient tenus en bon ordre et en bon état.

    2) que je reçoive régulièrement mes trois repas dans ma chambre.

    3) que ma chambre et mon bureau soient toujours tenus propres, en particulier, que le bureau ne soit accessible qu’à moi seul.

    B. Tu renonces à toutes relations personnelles avec moi tant qu’elles ne sont pas absolument indispensables à des fins sociales. Plus précisément, fais sans

    1) ma présence à tes côtés à la maison.

    2) mes sorties ou voyages avec toi.

    C. Dans tes relations avec moi, engage-toi explicitement à adhérer aux points suivants :

    1) tu ne dois ni espérer de l’intimité de ma part ni me reprocher quoi que ce soit.

    2) tu dois cesser immédiatement de t’adresser à moi si je le demande.

    3) tu dois quitter ma chambre ou mon bureau immédiatement sans protester si je te le demande.

    D. Tu t’engages à ne pas me dénigrer, en mot ou en acte, devant mes enfants.

    https://www.deslettres.fr/lettre-deinstein-sa-femme-tu-renonces-toutes-relations-personnelles-avec-

    Sur les soupçons d’appropriation du travail scientifique de Mileva par Albert :

    By the end of their classes in 1900, Mileva and Albert had similar grades (4.7 and 4.6, respectively) except in applied physics where she got the top mark of 5 but he, only 1. She excelled at experimental work while he did not. But at the oral exam, Professor Minkowski gave 11 out of 12 to the four male students but only 5 to Mileva. Only Albert got his degree.

    Meanwhile, Albert’s family strongly opposed their relationship. His mother was adamant. “By the time you’re 30, she’ll already be an old hag!” as Albert reported to Mileva in a letter dated 27 July 1900, as well as « She cannot enter a respectable family ”. Mileva was neither Jewish, nor German. She had a limp and was too intellectual in his mother’s opinion, not to mention prejudices against foreign people. Moreover, Albert’s father insisted his son found work before getting married.

    In September 1900, Albert wrote to Mileva: “I look forward to resume our new common work. You must now continue with your research – how proud I will be to have a doctor for my spouse when I’ll only be an ordinary man.“ They both came back to Zurich in October 1900 to start their thesis work. The other three students all received assistant positions at the Institute, but Albert did not. He suspected that professor Weber was blocking him. Without a job, he refused to marry her. They made ends meet by giving private lessons and “continue[d] to live and work as before.“ as Mileva wrote to her friend Helene Savić.

    On 13 December 1900, they submitted a first article on capillarity signed only under Albert’s name. Nevertheless, both referred to this article in letters as their common article. Mileva wrote to Helene Savić on 20 December 1900. “We will send a private copy to Boltzmann to see what he thinks and I hope he will answer us.” Likewise, Albert wrote to Mileva on 4 April 1901, saying that his friend Michele Besso “visited his uncle on my behalf, Prof. Jung, one of the most influential physicists in Italy and gave him a copy of our article.”

    The decision to publish only under his name seems to have been taken jointly. Why? Radmila Milentijević, a former history professor at City College in New York, published in 2015 Mileva’s most comprehensive biography(1). She suggests that Mileva probably wanted to help Albert make a name for himself, such that he could find a job and marry her. Dord Krstić, a former physics professor at Ljubljana University, spent 50 years researching Mileva’s life. In his well-documented book(2), he suggests that given the prevalent bias against women at the time, a publication co-signed with a woman might have carried less weight.

    We will never know. But nobody made it clearer than Albert Einstein himself that they collaborated on special relativity when he wrote to Mileva on 27 March 1901: “How happy and proud I will be when the two of us together will have brought our work on relative motion to a victorious conclusion.”

    Then Mileva’s destiny changed abruptly. She became pregnant after a lovers’ escapade in Lake Como. Unemployed, Albert would still not marry her. With this uncertain future, Mileva took her second and last attempt at the oral exam in July 1901. This time, Prof. Weber, whom Albert suspected of blocking his career, failed her. Forced to abandon her studies, she went back to Serbia, but came back briefly to Zurich to try to persuade Albert to marry her. She gave birth to a girl named Liserl in January 1902. No one knows what happened to her. She was probably given to adoption. No birth or death certificates were ever found.

    https://blogs.scientificamerican.com/guest-blog/the-forgotten-life-of-einsteins-first-wife

  • My Own Personal Nothingness - Issue 60: Searches
    http://nautil.us/issue/60/searches/my-own-personal-nothingness-rp

    “Nothing will come of nothing.”(William Shakespeare, King Lear) “Man is equally incapable of seeing the nothingness from which he emerges and the infinity in which he is engulfed.”(Blaise Pascal, Pensées, The Misery of Man Without God) “The… ‘luminiferous ether’ will prove to be superfluous as the view to be developed here will eliminate [the condition of] absolute rest in space.”(Albert Einstein, On the Electrodynamics of Moving Bodies) My most vivid encounter with Nothingness occurred in a remarkable experience I had as a child of 9 years old. It was a Sunday afternoon. I was standing alone in a bedroom of my home in Memphis Tennessee, gazing out the window at the empty street, listening to the faint sound of a train passing a great distance away, and suddenly I felt that I was looking at (...)

  • L’étrange action à distance de la physique quantique tente une percée dans le domaine du visible

    http://www.gurumed.org/2018/04/28/ltrange-action-distance-de-la-physique-quantique-tente-une-perce-dans-le-do

    Des scientifiques ont réussi pour la toute première fois à montrer une intrication quantique entre des objets macroscopiques. C’est un phénomène qu’Albert Einstein a nommé « spooky action at a distance” (action effrayante/ étrange à distance).

    L’intrication quantique relie les particules de telle sorte qu’elles s’influencent instantanément les unes les autres, même sur de grandes distances. En surface, ce lien puissant défie la physique classique et, en général, notre compréhension de la réalité, ce qui explique pourquoi Einstein l’a trouvé si “spooky”. Mais le phénomène est devenu depuis lors une pierre angulaire de la technologie moderne.

    Maintenant que cette avancée a été réalisée à une échelle proche de ce que l’on peut voir à l’œil nu, elle a le potentiel de mener à toutes sortes de nouvelles découvertes dans le domaine : de la façon dont la gravité et la mécanique quantique fonctionnent ensemble, à la possibilité de téléporter des vibrations mécaniques à travers des objets intriqués.

    Selon M. Woolley :

    L’étape suivante consiste à démontrer la téléportation des vibrations mécaniques. En téléportation, les propriétés physiques d’un objet peuvent être transmises par le canal de l’action spooky.
    Einstein lui-même l’a décrit comme les deux moitiés d’une même pièce de monnaie, divisée : si vous avez des faces, l’autre moitié doit être des piles, même si c’est à des millions d’années-lumière.

  • German Atomic Bomb Project.
    https://www.atomicheritage.org/history/german-atomic-bomb-project
    Atomic heritage Foundation https://www.atomicheritage.org

    “I don’t believe a word of the whole thing,” declared Werner Heisenberg, the scientific head of the German nuclear program, after hearing the news that the United States had dropped an atomic bomb on Hiroshima.

    Germany began its secret program, called Uranverein, or “uranium club,” in April 1939, just months after German scientists Otto Hahn and Fritz Strassmann had inadvertently discovered fission. Germany had a significant head start over the Manhattan Project as well as some of the best scientists, a strong industrial base, sufficient materials, and the interest of its military officers. Nevertheless, the reaction of Heisenberg illustrates just how far the German program came from actually developing a nuclear weapon.

    A “Race” for the Bomb
    The United States government became aware of the German nuclear program in August 1939, when Albert Einstein wrote to President Roosevelt, warning “that it may become possible to set up a nuclear chain reaction in a large mass of uranium by which vast amounts of power and large quantities of new radium-like elements would be generated.” The United States was in a race to develop an atomic bomb believing whoever had the bomb first would win the war.

    Robert Furman, assistant to General Leslie Groves and the Chief of Foreign Intelligence for the Manhattan Project, described how “the Manhattan Project was built on fear: fear that the enemy had the bomb, or would have it before we could develop it. The scientists knew this to be the case because they were refugees from Germany, a large number of them, and they had studied under the Germans before the war broke out.” Manhattan Project physicist Leona Marshall Libby also recalled, “I think everyone was terrified that we were wrong, and the Germans were ahead of us.… Germany led the civilized world of physics in every aspect, at the time war set in, when Hitler lowered the boom. It was a very frightening time.”

    Farm Hall

    The United States government remained equally afraid. General Groves remembered, “Unless and until we had positive knowledge to the contrary, we had to assume that the most competent German scientists and engineers were working on an atomic program with the full support of their government and with the full capacity of German industry at their disposal. Any other assumption would have been unsound and dangerous” (Norris 295). There was even consideration of kidnapping Werner Heisenberg in Switzerland in 1942, although this plan never came to fruition. In 1943, the United States launched the Alsos Mission, a foreign intelligence project focused on learning the extent of Germany’s nuclear program.

    By 1944, however, the evidence was clear: the Germans had not come close to developing a bomb and had only advanced to preliminary research. Following the German defeat, the Allies detained ten German scientists, at Farm Hall, a bugged house in Godmanchester, England, from July 3, 1945 to January 3, 1946. Some of them, such as Heisenberg, Kurt Diebner, and Carl von Weiszacker were directly involved in the project, while others, such as Otto Hahn and Max von Laue, were only suspected and later proven to have not been involved. Heisenberg’s disbelief after hearing that the United States had dropped an atomic bomb on Hiroshima confirmed in the minds of the Allies that the German effort was never close. As one German scientist exclaimed, it must have taken “factories large as the United States to make that much uranium-235!”

    Systemic Disorganization

  • Un grand journal britannique se porte à la défense des jeunes contre les outrances du lobby transgenre
    https://tradfem.wordpress.com/2017/11/13/un-grand-journal-britannique-se-porte-a-la-defense-des-jeunes-con


    Une période de transition
    THE TIMES , 13 novembre 2017
    Un débat confus sur le genre menace de porter préjudice à des jeunes. Les médecins et les politiciens doivent avoir le courage de leur dire qu’elles et ils se trompent.
    Albert Einstein a jadis défini le sens commun comme « la collection des préjugés acquis à l’âge de dix-huit ans ». Il est peu sûr que cela ait jamais été vrai et ce n’est pas vrai aujourd’hui. Nous voyons actuellement un débat confus sur le genre, partagé et attisé dans les médias sociaux, mettre particulièrement à risque les jeunes femmes. La tentative de se montrer compréhensifs et d’éviter toute attitude offensante cache le danger qu’un mal véritable soit en train de se produire.
    Un récent exemple de cette confusion est le compte rendu de travestis invités dans des écoles maternelles pour instruire les enfants des questions liées au transgenrisme. La chaîne de magasins de vêtements Top Shop a récemment déclaré, sous la pression de l’artiste de performance Travis Alabanza, que ses salles d’essayage deviendraient unisexes. Ce serait bien si ses magasins avaient des espaces sécurisés dans lesquels les jeunes femmes pourraient être épargnées de l’attention de voyeurs plus âgés, mais ce n’est pas le cas.
    Pourtant, ce genre de confusion commence à bénéficier d’une sanction officielle. Le gouvernement écossais a récemment publié des directives qui permettraient aux élèves d’école primaire de changer de sexe sans le consentement de leurs parents. Un rapport du comité des femmes et des égalités, qui est déjà sur le bureau de la secrétaire d’État à l’Éducation, Justine Greening, propose que cette politique prenne une envergure nationale. Elle entraînerait que les espaces réservés aux femmes, tels que les refuges pour violences conjugales, les centres de crise anti-viol et les services hospitaliers non mixtes, devraient admettre tout homme qui prétend s’identifier comme femme.
    Il ne fait aucun doute que les enjeux transgenres soulèvent des questions difficiles. Aucun pays sensible aux droits des personnes ne souhaite stigmatiser des personnes dont la conscience de soi ne correspond pas à leur sexe biologique. Tout harcèlement ou discrimination envers les personnes transgenres est inacceptable. Pourtant, le mouvement transgenre actuel veut pousser son plaidoyer beaucoup plus loin.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : The Times (On peut s’abonner au site Web du Times (1 £/ semaine) ou s’y inscrire gratuitement pour l’accès à 2 articles par semaine : https://www.thetimes.co.uk )
    #transgenres #identité

    • Pourtant, ce genre de confusion commence à bénéficier d’une sanction officielle.

      Pourquoi ? Parmi les catégories de personnes victimes de discrimination, cet article (et d’autres contributions, de @tradfem notamment, il me semble) donne l’impression que les transgenres « bénéficient » d’une capacité particulière à faire avancer leur cause. Est-ce le cas ? Et encore une fois, pourquoi, comment ? Merci d’avance pour un éclairage (si c’est possible d’éclairer des analphabètes de ce sujet sur la place publique : risque de trollage élevé a priori...).

  • Nobel de physique : « Le ciel ne sera plus jamais le même » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/031017/nobel-de-physique-le-ciel-ne-sera-plus-jamais-le-meme

    Le 11 février 2016, lors d’une conférence de presse tenue à Washington dans une ambiance électrique, David Reitze, directeur de l’observatoire Ligo, annonce la grande nouvelle : « Ladies and gentlemen, we have detected gravitational waves, we did it. » (« Mesdames et messieurs, nous avons détecté des ondes gravitationnelles, nous l’avons fait. »)

    L’annonce est sobre, mais elle marque l’aboutissement de l’une des plus extraordinaires sagas de la physique moderne, initiée par une prédiction d’Albert Einstein en 1916 et consacrée aujourd’hui par le Nobel. Il aura fallu un demi-siècle d’efforts et plusieurs échecs retentissants pour confirmer qu’Einstein avait raison. Cela a demandé la collaboration d’un millier de physiciens de quinze pays travaillant pour le Ligo, associés aux 250 chercheurs de l’observatoire européen Virgo, lequel vient pour la première fois de détecter à son tour des ondes gravitationnelles.

    Weiss conçut sa première esquisse du dispositif en 1972, mais ce n’est qu’en 1990, près de vingt ans plus tard, qu’il réussit avec ses deux compères à convaincre la National Science Foundation américaine (NSF) de financer l’entreprise. La NSF avait déjà investi beaucoup d’argent dans le projet inabouti de Weber, et ne voulait pas en gaspiller davantage.

    Il fallait développer une nouvelle technologie de laser plus fiable, inventer de nouveaux matériaux, construire de gigantesques tubes à vide (longs de quatre kilomètres), mettre au point une isolation sismique, tout cela en poussant les technologies très au-delà de leurs possibilités de l’époque.

    Il fallait tenir compte du vent, des vagues (Livingston est près de l’océan), des plus infimes secousses sismiques susceptibles de déranger les miroirs, des imperfections de la lumière laser provoquées par les fluctuations du réseau électrique, de la courbure de la Terre. Un pet de souris à trente kilomètres menaçait de dérégler le dispositif…

    À ce stade, le projet ne pouvait plus progresser avec une poignée de chercheurs, si talentueux fussent-ils. Le temps des bricoleurs de génie était passé, on entrait dans l’ère de la big science. En 1994, Barry Barish devint le directeur du projet Ligo et transforma ce qui était un groupe de recherche de 40 personnes en une collaboration à l’échelle internationale, comportant plus de 1 000 participants d’une quinzaine de pays.

    Il faudra près de cinq mois de vérifications multiples pour s’assurer qu’il n’y a pas une erreur quelque part. David Reitze ira jusqu’à se demander si quelqu’un n’aurait pas pu, par malice, introduire un faux signal dans la machine.

    Finalement, le 11 février, Reitze pourra annoncer officiellement que l’équipe a bel et bien détecté des ondes gravitationnelles. L’événement qui les a provoquées s’est produit il y a un milliard d’années, dans le sud de la voûte céleste, vers le nuage de Magellan. Deux trous noirs, l’un d’une masse équivalente à 29 fois celle du Soleil et l’autre de 36 masses solaires, se sont rapprochés et ont fusionné en une fraction de seconde. Il faut imaginer deux objets trente fois plus massifs que le Soleil, entrant en collision à la moitié de la vitesse de la lumière dans un espace de la dimension d’une grande ville. « Mind-boggling » (« ahurissant »), résume David Reitze.

    Mais cette première observation a été confirmée depuis, à trois reprises, par de nouvelles détections d’événements cosmiques ayant produit des ondes gravitationnelles. L’événement surpris par Mario Drago n’était pas un accident. Ligo et son cousin européen Virgo sont désormais deux fenêtres ouvertes sur le cosmos. Elles vont donner accès à toute une gamme d’observations astrophysiques nouvelles, des collisions d’étoiles à neutrons aux trous noirs et jusqu’aux traces du big bang, d’où est issu notre univers. Comme l’a dit un physicien de l’équipe Ligo, Szabolcs Marka : « Le ciel ne sera plus jamais le même. »

    #Nobel #Physique #LIGO

  • Laurent Alexandre, prophète du QI artificiel Le Comptoir le 22 septembre 2017 - Michel Juffé
    https://comptoir.org/2017/09/22/laurent-alexandre-prophete-du-qi-artificiel

    Les discussions autour de la technologie sont sujettes à de nombreuses spéculations plus ou moins rigoureuses. Le Comptoir vous propose ici une version remaniée d’un texte initialement paru sur le blog technocritique Mais où va le web ?. Plein de bon sens, le philosophe Michel Juffé y questionne les fondements et les errances intellectuelles des interventions-spectacles de Laurent Alexandre, (fut)urologue (spécialiste) de l’intelligence artificielle et fondateur du site Doctissimo dont le “sérieux” n’est plus à prouver. Le philosophe répond notamment à son entretien publié au Figarovox en juin 2017 et qui donne le ton : « “Bienvenue à Gattaca” deviendra la norme ».

    Laurent Alexandre n’hésite pas à déclarer que :

    « L’intelligence dans une société numérique est la clé de tout pouvoir politique et économique. Nous avons créé une société de la connaissance sans réfléchir aux conséquences. Nous avons bâti une économie de la connaissance, sans comprendre que nous allions donner un avantage immense aux gens maîtrisant les données, dotés de plasticité cérébrale leur permettant de changer régulièrement de métier et de se former leur vie durant : toutes qualités qui sont mesurées par le QI [quotient intellectuel, NDLR]. Un point de QI supplémentaire fera de plus en plus la différence dans la société de la connaissance. Il faudrait rebaptiser le QI et l’appeler QCIA, le Quotient de complémentarité avec l’intelligence artificielle, pour lui ôter son caractère stigmatisant. À partir de 2020, le QI minimum pour avoir un emploi va augmenter de l’ordre de cinq à dix points par décennie. »

    Le QI n’a jamais été présenté, par ses inventeurs, comme une mesure de l’intelligence au sens global du terme – qui mesurerait la capacité de discriminer, jugement, esprit d’analyse et de synthèse, créativité, etc. – mais comme une mesure de performances dûment étalonnées, c’est-à-dire, pour grossir le trait, celles qu’on attend d’un élève qui a appris à lire, écrire, compter et dessiner.


    Prenons par exemple un test de QI en ligne (il y a des dizaines de sites du genre, ils sont rarement très sérieux…). On nous dit que : « Ce test de QI en ligne évaluera votre quotient intellectuel ou QI. Ce test QI rapide donne un résultat quantitatif et standardisé lié à l’intelligence abstraite. Nous utilisons la méthode du “QI par rang”. Elle permet à une personne de se comparer à un ensemble d’individus classés par secteur. » En clair, c’est un test comparatif, qui ne peut donner de valeurs absolues. Le QI donne donc un indice de dispersion autour d’une moyenne. En l’occurrence pour le QI standard, la moyenne est fixée à 100 pour des raisons arbitraires et historiques. La dispersion des valeurs de QI se situe généralement entre 60 à 140, sachant que moins de 70 est considéré comme “extrêmement inférieur” et que plus de 130 est “extrêmement supérieur”. À quoi ? Eh bien à la moyenne toujours arbitrairement fixée à 100. On a ainsi pu dire que le QI ne mesure que lui-même !

    Ainsi, quand on lit, par exemple, que le QI moyen des Français est de 98, que celui de la plupart des pays d’Afrique est de 70, et que celui de la Chine est de 105, c’est entièrement faux. N’y voir aucun préjugé racial ! Pour que de tels résultats soient valides, il faudrait placer un échantillon de toute la population mondiale dans un seul lot, un seul “secteur”, lui faire disposer des mêmes éléments culturels, des mêmes conditions de passation du test, et d’une garantie très forte de bonne lecture des résultats. C’est rigoureusement impossible. Ce que révèle l’édification du QI en mesure de l’intelligence ou encore en point de comparaison entre sociétés ou civilisations, c’est surtout une position idéologique très forte. Ce qu’on promeut à travers ce genre de démarche, c’est la correspondance accrue à un certain système de valeurs, à un environnement particulier qui valorise ce genre d’intelligence pour de bonnes ou de mauvaises raisons et avec de bons ou de mauvais effets. Rien ne dit que ces systèmes sont plus “intelligents” que les autres, plus humains, plus sains. L’histoire du QI ne dit pas autre chose : cette mesure a servi à justifier toutes les inégalités sociales, voire à produire des politiques publiques discriminantes.

    « Prendre le QI comme signe d’intelligence, c’est à peu près comme demander à un chien de chasse de sauter dans un cerceau, sans tenir compte de son intelligence de chasseur. »

    Revenons à notre (fut)urologue et calculons un peu. Selon Laurent Alexandre, dans 50 ans il faudra avoir un QI de 150 pour avoir un emploi, et dans 100 ans un QI de 200. C’est bien embêtant, car, en réalité, la moyenne restera toujours à 100, donc seulement 1/1000 de la population, au plus, aura un emploi. Et on ne pourra pas supprimer les autres, car cela ne servirait plus à rien d’avoir un QI de 200 et plus (faute de base : toujours cette satané moyenne !). Ici, je pense à la reine rouge d’Alice : il faut courir deux fois plus vite pour rester sur place.

    Le QI, ce Graal
    Moderniser l’école, bien sûr. Car à présent les « classes populaires » sont dépassées par « la technologie qui galope ».

    Il faut, nous dit Laurent Alexandre, augmenter les « capacités cognitives de la population, puisque dans le futur la quasi-totalité des inégalités seront liées aux capacités cognitives ». Comme c’est simple ! À concevoir tout au moins. Toujours la même erreur de raisonnement : si tout augmente, rien n’augmente.

    « La bétise, mieux vaut la prévenir, car on ne peut pas la guérir. »

    Peu importe. Le rôle de l’école va devenir « la programmation des prothèses cérébrales ». Sous le contrôle de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), bien sûr ! On a eu chaud. Imaginons que le rôle de l’école soit d’augmenter la taille des élèves, leur poids ou la longueur de leurs cheveux, ce serait beaucoup plus difficile. Tandis que là, l’école aura seulement à s’occuper de mieux remplir le cerveau des élèves… Ce qu’elle fait déjà depuis 130 ans (avec l’obligation d’instruire toute la population), avec les programmes ministériels et les manuels scolaires. Ce seront toujours des manuels, mais sous forme d’implants cérébraux. La niaiserie, dont Laurent Alexandre accuse l’école, est plutôt celle des adorateurs des “manipulations cérébrales made in Californie” qu’il invoque comme d’autres invoquent les esprits de la forêt ou dansent devant un totem.


    D’où cette mâle proposition : « On ne sauvera pas la démocratie si nous ne réduisons pas les écarts de QI. » Le QI devient ainsi une baguette magique… à mettre entre toutes les mains. Faut-il encore répéter – pour les malcomprenants – que le QI est une mesure de performances standardisées qui n’a de sens que par des écarts, sur une échelle conventionnelle ? Bref, le QI ne mesure pas l’“intelligence” mais des capacités combinatoires, numériques et géométriques, soit une faible partie des capacités intellectuelles, une goutte d’eau dans un océan de complexité. Prendre le QI comme signe d’intelligence, c’est à peu près comme demander à un chien de chasse de sauter dans un cerceau, sans tenir compte de son intelligence de chasseur. Par ailleurs, même en se plaçant dans un contexte de concurrence mondialisée “inévitable” qui semble être l’unique système de pensée supportant les analyses de Laurent Alexandre, le QI n’offre aucune garantie qu’on s’en tirera vraiment mieux ; puisqu’il ne mesure ni la créativité, ni le talent, qui seront pourtant les “compétences” les plus utiles dans le monde automatisé qui s’annonce.

    Foin de ces raffinements, ce qui compte est d’augmenter le QI, comme l’annonce le Prophète – Elon Musk – qui sait que l’augmentation “massive” du QI aura lieu par implants cérébraux. « La seule solution, avec le développement de colonies sur Mars, pour éviter que l’humanité tout entière soit exterminée d’un coup. » Elles sont quand même fortes ces IA ! Elles pourraient nous exterminer « d’un coup. »

    Vous ne connaissez pas Elon Musk ? Cet homme, dont le QI doit être très élevé, sûrement plus que 260 (le record officiel, de 250, est détenu par un américain – of course !), a 46 ans, est père de jumeaux et de triplés, pèse 17 milliards de dollars, et dirige plusieurs sociétés, grâce auxquelles il va nous transporter à 2 000 km/h par voie terrestre, nous envoyer sur Mars par millions, supprimer les bouchons des grandes villes et fusionner l’IA et le cerveau humain (dès 2021).

    IA, implantation : fusion et confusion
    Rappelons rapidement ce qu’est l’IA. L’intelligence artificielle est « l’ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence » (Encyclopédie Larousse). C’est sommaire et un peu tautologique, mais cela nous suffira pour la suite.

    Quelles sont les possibilités d’une IA ? On parle d’IA depuis Turing (1950) mais on se heurte toujours à la question du traitement de données non formalisées, autrement dit des connaissances qualitatives – une grande partie de celles qui nous sont utiles. S’il est vrai que le “deeplearning” est un saut qualitatif en matière d’analyse du signal sonore ou visuel – reconnaissance faciale, reconnaissance vocale, vision par ordinateur, traitement automatisé du langage, par exemple – nous restons dans le connu, le perceptible et le sensible. Je veux dire par là que nous n’apprenons pas à créer par automatisme, et que dès que l’objet reconnu comporte un très grand nombre de dimensions (un corps humain en action par exemple), il devient inanalysable… pour le moment.

    « Durant la transmission électrochimique entre nos neurones, l’ordinateur, même s’il ne fonctionne qu’au ralenti a pu accomplir un million d’opérations, tandis qu’un être humain n’a pu en effectuer une seule. »

    Et s’il est vrai que la dictée orale de textes sur ordinateur est un vrai progrès pour ceux qui écrivent beaucoup, les corrections restent longues et fastidieuses. Quant à la traduction automatique, elle réserve de belles et parfois cocasses surprises. Il s’agit bien d’intelligence artificielle, si intelligere est avant tout discriminer, différencier, trier, comme le suggère l’étymologie latine. Mais la modélisation ne peut pas être illimitée, car quelles que soient la vitesse et l’architecture de traitement de données d’un ordinateur, l’augmentation des dimensions à paramétrer excède assez vite toute possibilité de calcul.

    Ce qui est “profond” est le nombre de couches de traitement de données et non l’apprentissage lui-même, au sens habituel du terme. Et ce qui est important est le service rendu, par exemple à des aveugles pour se diriger et reconnaitre des objets et des personnes. Bref, l’IA ne va pas, par un coup de baguette magique, rendre les gens intelligents, mais elle facilite l’usage de leur intelligence et peut les dispenser des tâches qui requièrent une intelligence répétitive, habituelle, conventionnelle, etc. N’oublions pas, aussi, que l’IA reste opaque pour la plupart des usagers, à commencer par le GPS des voitures et des téléphones mobiles, les moteurs de recherches, et bien d’autres “applis” auxquelles ils ne comprennent rien. D’où non seulement le danger d’une grande fracture numérique mais aussi celui de distorsion et de falsification des informations, aides et renseignements recueillis.

    Il ne faut pas, non plus, surestimer les performances d’une IA. Par exemple, depuis 2016, celle de battre un champion du jeu de Go. Il a bien fallu programmer l’ordinateur – pardon l’IA – pour qu’il combine des successions de coups. Et qui l’a programmé ? Des gens qui savent jouer au Go et ont eu tout leur temps pour bâtir ce programme. Ce qui est nouveau est que les concepteurs ont imité une forme d’intuition, produite par des milliards d’ajustements automatiques dont personne ne comprend la logique.

    Pour le reste, ça n’est qu’une question de vitesse relative : la transmission électrochimique (celle de nos neurones) est au mieux de 100 m/s, donc 1/200 de seconde pour 50 centimètres (entre l’œil et la main, par exemple). Durant cet intervalle, l’ordinateur, même s’il ne fonctionne qu’au ralenti – disons à 10­ 000 km/s – a pu accomplir un million d’opérations, tandis que par ailleurs, un être humain n’a pu en effectuer une seule, car le cerveau ne discrimine que des durées supérieures à 1/25 de seconde.

    L’IA de demain
    Aux dires de 252 experts en apprentissage par ordinateur (les plus qualifiés du monde, bien sûr), l’IA “battra” les humains en traduction des langues (à l’horizon 2024), en rédaction d’essais (2026), en vente (2031), en chirurgie (2050). En ce qui me concerne, encore neuf ans de patience et je pourrai arrêter d’écrire. En revanche rien n’est dit sur la fabrication des tartes aux pommes, où j’excelle, et je vais peut-être pouvoir continuer à en faire jusqu’en 2035 ou plus. Les mêmes prédisent que tous les emplois humains seront remplacés dans 120 ans. Encore une prédiction cocasse : comme on ne sait rien de notre mode de vie dans 120 ans, que peut-on prévoir sur l’emploi ou quoi que ce soit d’autre ? Qui aurait imaginé la machine à laver le linge et la pilule contraceptive au début du XXe siècle ? C’est pourtant ce qui a le plus changé la vie des femmes (donc de l’espèce humaine) durant ce siècle, en incluant les progrès de la chirurgie et de l’imagerie médicale. Personne n’aurait l’idée de parler d’IA à propos de la machine à laver, c’en est pourtant un des plus beaux succès.

    Toujours est-il qu’Elon Musk et ses compétiteurs (car c’est un marché de milliers de milliards de dollars, bien sûr) ne veulent pas que nous soyons dépassés par les IA (au sens fort du terme : machines capables d’apprendre, d’éprouver des émotions, de se reproduire).

    « Pour nous sauver des IA tyranniques, des composants électroniques seraient implantés dans le cerveau “entrelacés entre nos 83 milliards de neurones, ce qui nous transformerait en cyborgs” [sic(k)]. » Laurent Alexandre

    Car, ayant lu trop de science-fiction de médiocre qualité et ayant vu plusieurs fois Terminator I, II et III, ils sont persuadés de la révolte des machines, autrement dit que l’IA va “dépasser” (à droite ou à gauche ?) l’homme, ce qui « nous transformerait en animaux domestiques dans le meilleur des cas. »

    « Elon Musk, nous dit Laurent Alexandre, est très influencé par Nick Bostrom [44 ans, professeur à Oxford], le théoricien des IA hostiles, qui défend l’idée qu’il ne peut y avoir qu’une seule espèce intelligente (biologique ou artificielle) dans une région de l’univers. Ayant comme premier objectif sa survie, toute IA forte se protégera en cachant ses intentions agressives et en attaquant préventivement. » Qu’est-ce qu’une espèce intelligente ? Et pourquoi ne pourrait-il y en avoir qu’une dans une région de l’univers ? Et les fourmis, alors ? Et les rats, qui nous parasitent autant qu’ils veulent ? Et les arbres, sans lesquels nous n’existerions même pas ? J’oubliais : toutes ces choses-là (fourmis, rats, arbres) ne peuvent pas passer un test de QI, alors que les IA le peuvent.

    Bref, pour nous sauver des IA tyranniques, des composants électroniques – je suppose de la taille de quelques micromètres (10-6 µm), avec une finesse de gravure de 10 nanomètres (10-8 nm) – seraient implantés dans le cerveau « entrelacés entre nos 83 milliards de neurones, ce qui nous transformerait en cyborgs » (comme il peut y avoir jusqu’à 20 000 synapses par neurone, on ne sait pas très bien où se passera l’entrelaçage). Difficile de rester plus vague : à quoi serviront ces implants ? Faudra-t-il les remplacer ? À quel rythme deviendront-ils obsolètes ? Qui va les réparer ? Eux-mêmes ? Un couple de médecins et d’IA-médecins ? Leur porteur (puisqu’il est devenu très intelligent) ? Un électronicien ? Un plombier ?

    L’idée même de fusion – étape suivante de l’augmentation cérébrale – entre IA et êtres humains, sous des dehors riants (fusionner c’est augmenter, en mieux) est assez mal venue. La fusion est généralement une régression ; l’amour fusionnel diminue les deux partenaires et augmente leur fragilité. Le métal en fusion perd toute forme (mais le forgeron est là pour lui en donner une). Faire fondre quelque chose (du liquide au solide) peut être très utile, faire fusionner deux choses en les rendant liquides pour les mélanger (amalgame dentaire) aussi. La fusion de deux sociétés est quant à elle pleine d’aléas (si ce sont des réseaux ferroviaires, électriques ou bancaires, on en voit les avantages en termes de solidarité et de fiabilité, mais si ce sont des entités industrielles et/ou commerciales très variées, c’est souvent un échec). Mais fusionner deux organismes tels qu’un réseau de composants électroniques et un cerveau humain, si c’est seulement possible, relève d’une erreur d’attribution : ce n’est pas parce qu’on a parlé de réseaux de neurones en IA qu’il s’agit de vrais neurones artificiels. Cette prétendue fusion aboutirait plus probablement à Brendel/mouche/télépode (cf. le film La Mouche) – soit un abominable mélange régressif et non viable. En réalité, il ne s’agit pas de fusion mais de greffe (si la chose implantée s’incorpore à peu près complètement) ou de prothèse (si elle remplace passivement).

    À la question « Quel est le contraire de l’intelligence artificielle ? », Henri Atlan répondit « La bêtise humaine »

    Revenons au futur proche. “L’augmentation cérébrale”, en supposant qu’elle réussisse, serait-elle d’une quelconque utilité ? Si elle affine nos sens, nous permet de mémoriser plus aisément, de réagir plus vite, d’être plus précis dans nos gestes, elle ne sera pas mal venue. Rendra-t-elle plus intelligent ? Oui, si toutes les qualités susnommées nous rendent plus aptes à discerner, à juger, à nuancer, à peser, à imaginer, à choisir. Ce qui n’a rien de sûr, car les hautes performances corporelles ne garantissent en rien la moindre capacité à faire face aux diverses situations sociales, économiques, techniques, écologiques… auxquelles sont confrontés en permanence les êtres humains (comme tous les autres êtres vivants d’ailleurs). En revanche la saturation d’informations, l’implantation d’éléments à très haute vitesse et inaptes à se régénérer risquent d’induire de graves dysfonctionnements et des phénomènes de types cancéreux.

    D’ailleurs, pourquoi les adorateurs de l’IA n’ont-ils pas pensé à quelque chose de bien plus simple : doubler, tripler ou décupler le nombre de neurones, ce qui nous rendrait – forcément – deux, trois ou dix fois plus “intelligents” ? Il suffirait d’augmenter aussi le volume intérieur de la boîte crânienne ou de la remplacer par un casque hémisphérique en tungstène.
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    Puces RFID implantées dans les mains.

    Revenons à notre ami Laurent Alexandre. Lorsque le journaliste (Vincent Tremolet de Villers) lui dit : « L’homme ne se réduit pas à son cerveau. Il est aussi sensibilité et vie intérieure. Ces deux dimensions sont-elles menacées ? », il a droit à cette réponse digne de figurer dans une anthologie du non-sens : « Vous avez à mon sens tort, l’homme se réduit à son cerveau. Nous sommes notre cerveau. La vie intérieure est une production de notre cerveau. L’Église refuse encore l’idée que l’âme soit produite par nos neurones, mais elle l’acceptera bientôt. »

    À l’appui de cette vérité définitive, Laurent Alexandre cite le révérend Christopher Benek [dont le site “illuminant” vaut le détour], qui souhaite que les machines douées d’intelligence puissent recevoir le baptême si elles en expriment le souhait. Ouf, nous sommes sauvés : c’est bien connu, des machines chrétiennes ne pourront être que des apôtres de l’amour universel et ne chercheront jamais à éliminer l’être humain. Bien mieux que les trois lois de la robotique d’Asimov.

    L’ordre numérique et la loi technologique
    Les élucubrations franchissent un cran dans la mégalomanie, lorsque Laurent Alexandre nous explique que nous, auditeurs moyens, n’avons pas encore compris que les “vrais” maîtres du monde sont les Gafa [Google, Amazon, Facebook, Apple, NDLR] et leurs semblables asiatiques. Ce sont eux qui font la “loi” (on ne sait pas laquelle, mais peu importe) et dictent leur conduite aux gouvernements (NB : avant c’était les Ford, les Rockefeller, etc.). « L’essentiel des règles n’émane plus des parlements mais des plateformes numériques. » Les parlements sont dépassés et même obsolètes, puisqu’ils ne comprennent rien à LA technologie, ne pourraient pas « auditer » les IA (je n’ai pas compris en quel sens Laurent Alexandre emploie le mot “auditer”). Bref, les politiques, comme les éducateurs, vivent dans le passé et feraient bien de se mettre à l’écoute des dirigeants de la révolution numérique, qui vont parvenir, enfin, à créer “l’homme nouveau” dont rêvaient les communistes dans les années 1920.

    « Deux choses sont infinies, l’univers et la bêtise humaine, et pour l’univers je n’en suis pas absolument sûr » citation attribuée à Albert Einstein

    Il est quand même douteux que les politiques y parviennent (à écouter les maîtres du monde) car ils « raisonnent à quinze jours, la Silicon Valley à 1 000 ans », clame Laurent Alexandre (cité par Hubert Guillaud sur le site Internetactu, d’après son discours déjanté à la conférence Unexpected sources of inspiration, centrée sur les enjeux du digital et créée il y a 10 ans ; elle a accueilli 1 800 personnes au Carrousel du Louvre en 2015).

    Quel manque d’ambition de la Silicon Valley (telle que l’imagine Laurent Alexandre). Car, en réalité, ses 6 000 entreprises de haute technologie et ses liens consubstantiels avec l’université de Stanford, une des meilleures du monde, sont capables de réalisations de grande qualité. Des auteurs tels que H.G. Wells, A.E. Van Vogt, A.C. Clarke, I. Asimov, R. Silverberg, etc. anticipent sur des centaines de milliers, des millions et même des milliards d’années (cf. La Cité et les Astres, d’Arthur Clarke, écrit en 1956).

    De plus, ce jugement est faux : les hommes d’État de quelque envergure ont depuis longtemps envisagé le futur sur des centaines d’années ou plus, et ont tout fait pour bâtir pour des millénaires. Il est également faux que tout se passe à la Silicon Valley. Les fabricants de matériel électronique, de systèmes, réseaux et terminaux (tels que les smartphones, par exemple) informatiques, œuvrent dans le monde entier. Et l’inventivité en matière d’usages du “numérique” n’est pas l’apanage de l’Amérique du Nord. Ce qui distingue les Californiens est d’une part une capacité à capitaliser vite et bien, et par suite à monter rapidement de grandes compagnies, d’autre part leur industrie du spectacle (show business) qui en fait les premiers “communicants” (baratineurs et propagandistes) du monde.

    Certes, une branche d’industrie peut vouloir “faire la loi” dans son domaine (comme EDF entre 1945 et 1985), mais ne peut pas voter les lois, et c’est pourquoi le lobbying et la corruption d’élus et de fonctionnaires existent.

    De l’urologie à la futurologie
    Laurent Alexandre est médecin diplômé d’urologie et a suivi les cours de MBA d’HEC, ce qui lui a manifestement réussi puisqu’il a créé Doctissimo – site plusieurs fois dénoncé pour son peu de fiabilité –, qu’il a vendu au groupe Lagardère pour 70 millions d’euros en 2008. Depuis, il a ajouté trois lettres à sa spécialité de départ, « f-u-t » comme dans futé, car il l’est, pour faire avaler de telles énormités. Car ce n’est pas fini : il est aussi généticien, cosmologue et visionnaire à très, très long terme.

    « Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain » Friedrich Schiller, La pucelle d’Orléans, 1801

    Pour lui, l’espèce humaine va devenir immortelle… d’ici 1 000 ans au plus. Pour cela, il faudra avoir fusionné avec l’IA. « Le but ultime de la science est de combattre la mort de l’univers, par la création artificielle de nouveaux univers. Après la mort de la mort, la science se consacrerait à combattre la mort de l’univers. La cosmogénèse artificielle mobiliserait toute l’énergie de l’humanité dans les prochaines milliards d’années. »

    Isaac Asimov avait trouvé plus simple de construire un ordinateur, Multivac, qui, après des milliards d’années d’auto-perfectionnement (et suite à la fusion, hors espace-temps, entre ordinateur et être humain), découvrirait enfin, après la disparition de l’univers, la réponse à la question : « Peut-on inverser l’entropie ? » et engendrerait un nouvel univers en disant simplement : « Que la lumière soit ! » (La Dernière Question, 1956). Mais Laurent Alexandre ne cite pas Asimov.

    En revanche, il croit citer Darwin qui aurait “expliqué” que si l’univers mourrait, alors l’aventure humaine n’aurait eu aucun sens. On peut toujours chercher quoi que ce soit qui ressemble à ce genre de réflexion chez Darwin, ce serait en vain, car Darwin comprenait que l’espèce humaine est une espèce parmi d’autres, vouée à disparaître, comme les autres. Il est vrai que Darwin ne savait rien de l’IA. Quel était son QI, au fait ?

    Il prétend aussi citer Teilhard de Chardin, qui aurait introduit en 1922 le terme de “noosphère”, alors que, même s’il y a pensé dans les années 1920, le terme a été d’abord utilisé publiquement par Édouard Leroy au Collège de France en 1927, et diffusé par Vernadski, auteur de La Biosphère (1926) – ouvrage traduit en français en 1929 – qui formule le triptyque suivant : lithosphère, biosphère, noosphère. Teilhard en parle dans Le Phénomène humain, qui n’a paru qu’en 1955, ayant été interdit par l’Église catholique durant près de dix ans. Ce qui est certain, c’est que Laurent Alexandre ne comprend rien à la pensée de Theilhard : « Le monde futur décrit par Teilhard est bien cette fusion neurotechnologique où le corps disparaît progressivement. » Teilhard n’a jamais envisagé ce genre de futur. Il voulait concilier la théorie darwinienne et un Dieu « Moteur, Collecteur et Consolidateur, en avant, de l’Évolution » (La place de l’homme dans la Nature : Le groupe zoologique humain, 1956 ; ce livre fut interdit à la publication durant sept ans).

    Laurent Alexandre est quand même un grand humaniste, porteur d’une nouvelle éthique : « Je suis persuadé que le sauvetage de notre corps constitue l’un des trois piliers essentiels de notre humanité avec le maintien du droit à nous déconnecter de la matrice et le maintien d’une part de hasard génétique. » Comme la vie humaine est simple : tous les autres maux dont nous pouvons souffrir ne sont rien à côté des trois qu’il dénonce !

    Par exemple : les maladies dégénératives, les guerres de religion, les pénuries alimentaires, les pollutions (air, sol, eau), les catastrophes naturelles, les accidents industriels, l’exploitation des enfants, les viols et violences continuels, etc. Laurent Alexandre vit déjà dans un monde virtuel où rien ne compte d’autre que la projection permanente de visions manichéennes (transhumains, tous bons – IA, toutes mauvaises) et d’ennemis imaginaires propres aux délires paranoïaques (au vrai sens du terme : se croire menacé de destruction). À moins qu’il ne fasse semblant, parce que ça peut rapporter encore plus d’argent que Doctissimo.

    #Qi #discriminations #IA #Elon_Musk #Laurent_Alexandre #RFID #stupidité #Urologie #futurologie #Doctissimo #Isaac_Asimov #noosphère

  • À 24 ans, elle a construit un avion, étudie la gravité quantique, et #Harvard la considère déjà comme « le prochain Albert Einstein »
    http://www.demotivateur.fr/article/sabrina-pasterski-est-aujourd-hui-agee-de-tout-juste-24-ans-et-harvard-

    Harvard pense avoir trouvé le prochain Albert Einstein... et il s’agit d’une jeune femme, âgée de 24 ans. Véritable génie de la #physique_quantique, Sabrina Gonzalez Pasterski, née en 1993, figure déjà, malgré son jeune âge, parmi les physiciens les plus prometteurs des États-Unis.

    #génie

    • Pour relever un tel défi et construire le monde nouveau qui émerge, la permaculture humaine propose une approche novatrice, globale, créative, interactive. Elle transpose sur le terrain humain les bases de la permaculture classique

      La permaculture pour moi c’est l’architecture d’un paysage cultivé ou habité. De quoi la permaculture humaine est-elle l’architecture ? Quelle glu est-elle, quelle « valeur ajoutée » par rapport à un catalogue d’outil et de processus de communication, de gestion de groupe, de prises de dédisions, etc.. ?

    • L’originalité de l’approche « permaculture humaine » est de considérer la discipline dans son sens le plus large. Il s’agit de (re)construire les écosystèmes humains en s’inspirant des modèles de la nature : multiplier les interactions entre les personnes plutôt que de fonctionner chacun.e dans son coin ; produire plus d’énergie qu’on n’en consomme ; utiliser des outils simples plutôt que high-tech – ils sont tout bêtement plus faciles à entretenir et à réparer !

      Qu’est-ce qu’un « écosystème humain » ? (une société ?).

      Si se baser sur les « modèles de la nature » pour concevoir un paysage cultivé est pertinent, en quoi cette démarche est-elle pertinente pour gérer des relations entre humains (ou entre otaries, araignées, ...) ? En quoi multiplier les interactions dans les relations humaines est-il intrinsèquement bon, sous prétexte que dans la « nature », il y a un interconnexion des systèmes ? (

    • Un des gros problèmes de cette « permaculture humaine », c’est qu’elle se réfère aux « lois de la nature » toutes les quatre lignes, alors qu’a ma connaissance, s’il y a des « lois » (très mauvais terme, je parlerais plutôt de motifs récurrents), elles s’appliquent surtout à des interactions entre espèces ou avec leur environnement. Il me semble que dans les interactions au sein d’une même espèce, c’est un peu open-bar et la sélection naturelle élimine les mauvaises stratégies. Du coup c’es absurde de se référer aux lois de la nature pour gérer nos interactions, ou alors tu vas piocher dans des grandes stratégies du règne animal pour certains sujets (combat entre les mâles pour avoir un territoire et attirer les femelles pour la reproduction... ce genre de trucs qui n’apportent aucune solution à la question).

    • Comme toute espèce vivante, l’espèce humaine a un rôle spécifique à jouer ; l’être humain est doté d’une capacité singulière à créer, à agir de façon délibérée et réfléchie – pour le meilleur et pour le pire.

      Ils ont tiré ces passage de la bible ou quoi ?

      Cette liberté lui confère une grande responsabilité. En faire bon usage suppose beaucoup de sagesse et d’intelligence. Or, l’Homo sapiens, apparu il y a seulement 200000 ans sur une planète vieille de 4,5 milliards d’années, commet depuis quelques décennies de sérieuses erreurs de jeunesse : en exploitant les ressources humaines et naturelles pour satisfaire des intérêts particuliers à court terme, l’« Homo industrialis » menace l’équilibre et la pérennité du système Terre

      « COMMET DEPUIS QUELQUES DÉCENNIES DE SÉRIEUSES ERREURS DE JEUNESSE » (oui je crie)

      OMFG O__o
      Bon, admettons que l’humain n’a acquis que depuis quelques décennies le potentiel de détruire à peu près toute la planète. Il n’avait jusque là « que » détruit des portions immenses de sous continents par son mode de fonctionnement ... Et puis c’est juste hallucinant de lire ça dans un livre sur les rapports humains, genre le génocide, l’esclavage, le patriarcat, ce ne sont pas de « sérieuses erreurs » !? (même pas « de jeunesse »)

    • Dans la nature, il n’y a pas de hiérarchie entre les espèces : c’est notre vision anthropocentrique qui introduit une notion de hiérarchie. C’est nous qui avons couronné le lion comme roi des animaux de la jungle. Bien sûr, chaque espèce a un rôle défini, spécifique. Le rôle d’un charognard n’est pas celui d’un insectivore ni d’un pollinisateur. Dans une ruche, le rôle d’une ouvrière est différent de celui d’une reine, mais sa valeur n’est pas moindre.

      Bon le gars te dit qu’il n’y a pas de hiérarchie entre espèces et te sort un exemple de hiérarchie au sein d’une espèce, en affirmant un truc faux (ben si, chez l’apis mellifera, (la vie d’)une ouvrière vaut moins que la reine). D’ailleurs nos ancêtres faisaient de la permaculture humaine, ils prenaient exemple sur la nature (en l’occurrence les abeilles, les fourmis locales) pour leur monarchies et leurs empires, cool !

      Edit :
      D’ailleurs : « Chez l’Abeille domestique, la championne de la longévité est la reine qui vit de 3 à 5 ans. Une ouvrière d’été vit en moyenne de 5 à 6 semaines et une ouvrière d’hiver de 5 à 6 mois. » http://www.insectes.org/insectes/questions-reponses.html?id_quest=22

    • Pff j’avance pas faut que je cite chaque ligne ...

      Il en va de même dans le règne végétal. La fonction du chêne n’est pas « supérieure » à celle du roseau. L’humble mousse qui recouvre le sol de la forêt, comme bien d’autres formes de vie, visibles ou invisibles à l’œil humain, est aussi utile que les grands arbres.

      C’est d’une platitude et d’un vide ...
      La mousse est utile, le chêne et le roseau aussi, so what ? Tout le monde il est gentil ?
      Il sait pas que dans la nature, il y a des catastrophe (éboulement, irruption volcanique, feux, inondation), et qu’à partir de là il y a une succession de différents types de végétaux, et donc que certains laissent leur place à d’autres ? C’est censé se traduire comment chez les humains grâce à la permaculture humaine ?

      Pour l’instant, permaculture humaine = projeter des idées gnan-gnans sur les écosystèmes pour en tirer des principes.

    • Parfois, l’être humain passe à côté de belles occasions. Imaginons que les premiers Européens à avoir posé le pied en Amérique, plutôt que de chercher à détruire la richesse des peuples autochtones, eussent accueilli leur différence. Ils auraient contribué à la création d’un véritable Nouveau Monde, fruit des expériences des deux cultures, bien plus riche que la somme des deux : une civilisation à la fois respectueuse de la nature et dynamique sur le plan technologique.

      Euh ...

      a) On remarque qu’Alonso est plus peiné par l’opportunité ratée de piller la culture amérindienne pour être plus écolo, que de la destruction de nombreuses cultures autochtones

      b) Les amérindiens seront contents d’apprendre que leur culture aurait était meilleure en étant « plus dynamique sur le plan technologique » (pourquoi ? Habiter dans des tipi et avoir une gestion fine d’écosystèmes par le feu ça fait plouc ?)

      c) La civilisation est meilleure que les cultures de chasseurs cueilleurs de l’époque (ah ?)

      d) Les amérindiens étaient morts à la seconde où les européens ont posé leurs pieds et apportés leurs germes sur le continent. Leurs germes les ont devancés et anéantis 90% de la population avant que les européens soient entrés en contact avec les différents peuples amérindiens. Si vous voulez déprimer, il n’y a qu’à lire le livre 1491 pour voir l’étendu des détails. L’insulte suprême c’est que ce paragraphe apparait sus le principe de permaculture n°8 : « Intégrer plutôt que séparer ou diviser »...

    • Dans la nature, toutes les espèces travaillent au bien commun, toutes produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment, toutes contribuent à la pérennité de l’écosystème. Même les parasites s’arrangent pour ne pas détruire l’espèce dont ils tirent leur subsistance. Seule exception : l’humain !

      Soit c’est faux, soit c’est tellement approximatif que ça ne veut rien dire ...

      Elles travaillent de manière consciente ? Au bien commun de quoi ?

      Ça veut dire quoi « produire de l’énergie » pour un lapin ? L’énergie que son corps peut fournir si on le mange ? L’énergie produite par son métabolisme et qui ne peut plus servir à rien, c’est bien ? Alonso connait-il le principe d’entropie ?

      « Seule exception : l’humain » ? L’humain, espèce maudite ? En quoi les aborigène d’australie qui ont vécu pendant 40000 ans dans des environnements hostiles sans bousiller leurs moyens de subsistance sont un exception par rapports aux autres animaux ?

    • Avec la permaculture, il s’agit de retrouver la complémentarité des deux hémisphères, conçus pour fonctionner de concert, en parfaite harmonie. Ainsi, quiconque désire développer son plein potentiel de créativité (et contribuer à l’évolution de l’humanité !) aura avantage à stimuler l’hémisphère droit de son cerveau. C’est grâce à cet hémisphère droit que nous pouvons accéder à la « mémoire du vivant », imprimée dans chacune de nos cellules. De grands personnages comme Hildegarde de Bingen, Léonard de Vinci, Albert Einstein, Gandhi et Janine Benyus ont développé leurs deux hémisphères, épanouissant aussi bien leurs talents scientifiques qu’artistiques ou spirituels.

      Sans surprise, la solidité scientifique n’est pas au rendez-vous

      La fin du mythe des personnes à cerveau « droit » ou « gauche »
      http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-fin-mythe-personnes-cerveau-droit-gauche-48433

      Au cours d’une large étude menée pendant deux années, les auteurs ont analysé des images par résonance magnétique du cerveau de plus de 1.000 personnes âgées de 7 à 29 ans. Pour chaque candidat, ils ont analysé en détail l’activation d’environ 7.000 régions de la matière grise, afin de déterminer s’il existe une latéralisation fonctionnelle du cerveau. En d’autres termes, ils voulaient savoir si certains réseaux neuronaux situés à gauche fonctionnaient plus souvent que ceux de droite, et inversement.
      Leurs résultats montrent sans équivoque que l’hémisphère droit est autant activé que le gauche. « Certaines fonctions mentales sont localisées dans un seul des hémisphères, explique Jeff Anderson, le directeur de l’équipe. Mais nos résultats montrent que les individus ne font pas fonctionner un hémisphère plutôt qu’un autre. » Il existe bien des individus plus logiques ou plus artistiques que d’autres, mais cela ne signifie pas qu’ils soient plutôt « cerveau droit » ou « cerveau gauche ».

    • Dans le monde vivant, le pouvoir est focalisé sur un objectif unique : la survie de l’espèce. Seuls les plus forts gagnent et se reproduisent. Les luttes qui se jouent entre congénères ont pour principale fonction la sélection génétique et la pérennité de l’espèce. Les fourmis n’ont pas d’opinion personnelle ou d’intérêt individuel à défendre face au groupe…

      Bon je comprends plus, c’est pas le bien commun et la pérennité de l’écosystème ?

      C’est quoi « le pouvoir », dans le « monde vivant » ? (c’est quoi le monde vivant, c’est la nature ?)

      Les animaux non-humains ont une conscience d’espèce ? L’objectif est la « survie de l’espèce » ? Des herbivores sur une île sans prédateurs vont finir par s’auto-réguler pour ne pas mettre en péril l’espèce (ou œuvrer pour le bien commun, pour la pérennité de l’espèce) ? (oups https://en.wikipedia.org/wiki/St._Matthew_Island)

      [...] Aujourd’hui, l’urgence collective est bien de dépasser nos réflexes de défense et de compétition, de renforcer le sens du bien commun en créant des réseaux, en recherchant des complémentarités, en protégeant le droit à la différence, en portant une attention particulière aux plus faibles.

      AH STOP ! Les réflexes (naturels par définition) ne vont pas, l’exemple de toutes les autres espèces (selon les notions d’écologie d’Alonso) ne vont pas en fait. Là, on va pas prendre la nature comme exemple.

      Résumé : ses bases d’écologies sont fausses, et lui font aller à l’encontre du principe de base de son concept.

    • Certains peuples autochtones ont développé des mécanismes de communication et des systèmes de prise de décision qui leur permettaient de vivre en paix. [...] Traditionnellement, chez les Inuit par exemple, [...]L’homme actif le plus âgé était le porte-parole de la famille.

      (patriarcat)

      [...] Les Inuit utilisaient de nombreux moyens pour renforcer la cohésion du groupe : le mariage arrangé dès l’enfance (les parents des enfants promis l’un à l’autre se trouvaient ainsi unis par un lien de parenté), l’échange de conjoints, l’adoption d’un enfant, etc.

      Le paragraphe était donc nommé « les #peuples_premiers nous montrent l’exemple »

      Et ainsi s’achève ma lecture du chapitre premier, « Des clés pour aborder la permacuture humaine » ...

    • Chapitre 4, la table des matières va m’éviter de faire des commentaires :

      4 Prendre soin de l’humain
      Permacultivons notre alimentation
      L’eau, un élément vital
      Se nourrir grâce aux végétaux
      Se nourrir grâce aux animaux
      Se nourrir grâce à la mer
      Se nourrir grâce aux insectes
      Un design pour nourrir ma famille

    • https://www.permaculturedesign.fr/permaculture-humaine

      Conclusion
      Comme vous le comprenez, la permaculture « humaine » est donc un « mot-valise » fédérant de nombreuses pratiques. Néanmoins, comme le concept mère de permaculture, cette démarche a l’intérêt de redonner une vision globale et cohérente aux différentes pratiques, de permettre à un tout un chacun de découvrir de multiples outils pour continuer d’apprendre, et de les fédérer en un seul but commun à toute la démarche permaculturelle : celle de faire évoluer notre modèle de société vers un futur durable, pacifique et juste…

      Voilàààà, là je comprends, c’est une expression qui veut rien dire, pour faire du branding et du marketing d’outils de dev personnel et de gestion de groupe.

      Pfff

  • U.S. Navy Takes Delivery of First Next-Generation Aircraft Carrier, Gerald R. Ford – gCaptain
    http://gcaptain.com/u-s-navy-takes-delivery-of-first-next-generation-aircraft-carrier-gerald-r

    The Gerald R. Ford class, designed to replace Nimitz-class aircraft carriers, delivers greater flexibility than its predecessors due to its larger flight deck, the ability to host more aircraft, additional weapons and aviation fuel storage, and a new electromagnetic aircraft launch and advanced arresting system. The Ford class also features a new nuclear power plant and a redesigned island, and will be able to increase sortie rates by one-third when compared to the Nimitz class. Further, the Navy’s newest aircraft carrier generates three times the amount of electricity as previous classes and is designed to rapidly add capabilities as new systems become available over the course of its projected 50-year service life.
    […]
    Ford is expected to be operational in 2020 following achievement of initial operational capability.

    À propos de sa catapulte électromagnétique dont la mise au point à été laborieuse, les propos d’un expert :

    Electromagnetic Aircraft Launch System - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Electromagnetic_Aircraft_Launch_System

    In May 2017, President Donald Trump criticized EMALS during an interview with Time, saying:
    "It sounded bad to me. Digital. They have digital. What is digital? And it’s very complicated, you have to be Albert Einstein to figure it out. And I said–and now they want to buy more aircraft carriers. I said what system are you going to be–’Sir, we’re staying with digital.’ I said no you’re not. You’re going to goddamned steam, the digital costs hundreds of millions of dollars more money and it’s no good.

  • Miroir Social - Le #CPA, une nouvelle coquille vide qui stocke les problèmes de compétences au lieu de les résoudre (IIème partie)
    http://www.miroirsocial.com/actualite/14168/le-cpa-une-nouvelle-coquille-vide-qui-stocke-les-problemes-de-competen

    En 2017, si notre pays ne veut plus se payer de mots et réellement combler les lacunes professionnelles et éducatives du pays, il faudra :

    – restaurer l’équité éducative en laissant de côté l’école de Jules Ferry, son culte du diplôme ou des statuts construits pour une société industrielle devenue introuvable ;
    – instaurer une obligation de #formation pour tous avec des cofinancements et une coresponsabilité employeurs et salariés ;
    – sortir de la logique stupide de capitalisation de droits ou d’heures : personne ne songe à se former parce qu’il aurait atteint un capital d’heures et la formation est devenue une dynamique et une culture, pas un compteur.
    Sans formation ni compétences nouvelles, notre pays est condamné au déclin économique, social et professionnel.

    « On commence à mourir quand on cesse d’apprendre », Albert Einstein

  • Ondes gravitationnelles : les coulisses d’une découverte
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/ondes-gravitationnelles-les-coulisses-dune-decouverte

    Le 14 septembre 2015 est un jour historique. Pour la première fois, les chercheurs de la collaboration LIGO-Virgo ont en effet détecté des ondes gravitationnelles, ces ondes prédites par Albert Einstein mais qu’il croyait indécelables. Voici le récit de cette découverte majeure, publié dans « Carnets de sciences », la nouvelle revue du CNRS.

  • Mileva Einstein, mère de la relativité ? | SCIENCE FEMININE
    https://sciencefeminine.wordpress.com/2016/06/07/mileva-einstein-mere-de-la-relativite

    « Einstein ? Il était très coquet vous savez, et amateur de femmes, m’a raconté une fois un physicien lors d’un cocktail. Il passait un temps considérable dans les toilettes à se recoiffer. Il était obsédé par son image… » L’homme a engouffré un petit four. « Vous ne pensiez tout de même pas que sa coiffure était naturelle ? » Bah si, je le pensais. Et j’avoue que l’idée d’un Einstein collé au miroir des toilettes de Princeton, eh bien oui, c’était assez loin de l’image du génie excentrique et libre penseur à la langue tirée que je m’étais forgée à l’adolescence.

    « Et puis, il a donné tout l’argent de son prix Nobel à sa première épouse. » Sous-entendu : soit il en était fou amoureux, soit elle est celle qui méritait aussi ce Nobel. Depuis les années 1990 et la découverte d’une correspondance où les époux discutent sciences, cette dernière hypothèse ne cesse de refaire surface sans que les historiens ne parviennent complètement trancher la question. La faute à l’état déplorable des lettres écrites par Mileva à Albert. Ce qui est certain, c’est que Mileva Einstein, de son vrai nom Mileva Maric, était un esprit brillant. Particulièrement en maths et en physique.

    Née en Autriche-Hongrie en 1875, elle obtient des résultats scolaires hors normes qui lui permettent d’intégrer l’école royale d’Agram et de suivre des cours réservés aux garçons. Elle poursuit ses études à l’école polytechnique de Zurich où elle rencontre Albert Einstein en 1896. Commence alors une intense collaboration au cours de laquelle la théorie de la relativité prend forme. Mileva ne sera toutefois jamais diplômée : enceinte, elle doit interrompre sa formation et ne pourra prétendre à aucun poste de recherche.

    Entre 1902 et 1910, elle donne naissance à trois enfants avant la séparation du couple en 1913. Entre temps, la théorie de la relativité restreinte est publiée par Albert Einstein en 1905, tandis que celle de la relativité générale est élaborée entre 1907 et 1915. En 1919, le couple divorce et, par acte notarié, Albert octroie à son ex-femme l’argent d’un Nobel qu’il n’obtiendra que deux ans plus tard. L’importance de sa contribution reste discutée.

    #invisibilisation #femmes #grand_homme #historicisation

  • When Einstein Tilted at Windmills - Issue 43: Heroes
    http://nautil.us/issue/43/heroes/when-einstein-tilted-at-windmills

    When they met, Einstein wasn’t Einstein yet. He was just Albert Einstein, a kid, about 17, with a dark cloud of teenage angst and a violin. Michele Besso was older, 23, but a kindred spirit. Growing up in Trieste, Italy he had shown an impressive knack for mathematics, but he was kicked out of high school for insubordination and had to go live with his uncle in Rome. Einstein could relate. At the Swiss Polytechnic, where he was now a student, his professors resented his intellectual arrogance, and had begun locking him out of the library out of spite. Their first encounter was on a Saturday night in Zurich, 1896. They were at Selina Caprotti’s house by the lake for one of her music parties. Einstein was handsome—dark hair, moustache, soulful brown eyes. Besso was short with narrow, (...)

  • Oupsss ! #Étienne_Klein, professeur à la prestigieuse École centrale de Paris, vulgarisateur médiatisé, hyper-présent sur la très sérieuse #France_Culture, où il y est présenté comme « physicien » s’avérerait être un plagiaire et... pas un #physicien.

    Ses actions de plagiaire sont documenté par l’Express (doux-jésus il y reste encore des journalistes) :

    Plagiat : les copier-coller du physicien Étienne Klein
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/plagiat-les-copier-coller-du-physicien-etienne-klein_1855198.html#V2VP56tat

    Prenons par exemple la dernière page du Pays qu’habitait Albert Einstein (Actes Sud), paru le mois dernier et qui figure dans le top 30 des ventes de L’Express. Voici ce qu’on y lit : « L’excitation médiatique, l’hédonisme institué en règle de vie, l’eschatologie consumériste de notre société ne conjuguent-ils pas leurs échappements délétères pour anesthésier notre sensation d’un ciel ? Où sont les hauteurs vers lesquelles lever les yeux ? »

    Du pur Etienne Klein, serait-on tenté de dire. Sauf que ce paragraphe a été recopié mot pour mot sur un texte de François Cassingena-Trévedy intitulé Effet de serre, paru en mars 2015 dans la très sérieuse revue des jésuites Etudes. Une revue qu’Etienne Klein connaît bien, puisqu’il y contribue régulièrement et qu’il en est le « conseiller ». En bon français, un tel emprunt ne s’appelle-t-il pas un plagiat ?

    [...]

    Parfois, la méthode est plus brutale : ce sont des paragraphes ou des pages entiers qui font l’objet de copier-coller. En 2015, le physicien participe ainsi au Dictionnaire de la pensée écologique, un ouvrage collectif de référence publié par les très sérieuses Presses universitaires de France (PUF). Il est chargé de l’entrée « Energie ». Des blocs entiers sont purement et simplement repris d’un article publié dix ans plus tôt par un autre chercheur, Roger Balian, dans L’Energie de demain. Une pratique d’autant plus risquée que, conformément à son habitude, Étienne Klein a recyclé ce même texte sous forme de chroniques (France Culture, La Croix) et de conférences.

    Sur le site de France Culture Étienne Klein est présenté ainsi :

    https://www.franceculture.fr/personne-etienne-klein.html

    physicien, et directeur du laboratoire de recherche sur les sciences de la matière au CEA (Commissariat d’Energie Atomique), docteur en philosophie des sciences, spécialiste du temps

    Alors qu’en fait ses cours à l’École centrale de Paris serait en « philosophie des Sciences », suite à une thèse en philosophie, et le diplôme le plus élevé en physique serait un DEA, lui donnant le grade d’ingénieur :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:%C3%89tienne_Klein#Physicien.3F_Vraiment.3F

    Étienne Klein a un diplôme d’ingénieur et un DEA (master 2) de physique théorique. L’année d’après, en 1983, il est recruté pour travailler sur l’élaboration du LHC pour le CERN. C’est relativement à cette période de sa vie qu’il se présente souvent comme ayant été physicien. Ce qui est absurde : Avoir un poste de chercheur est infiniment compliqué et Étienne Klein serait recruté comme chercheur immédiatement après avoir achevé son master (sans même avoir de doctorat) ? Ça n’a tout simplement aucun sens !

    [...]

    Je rajoute que j’ai épluché sa bibliographie sur le site Cairn.fr et il n’était question que d’essais sur la physique. Je suis tombé sur deux articles dont les noms indiquaient un possible travail de physicien ("les interactions en physique" et « la non-séparabilité quantique »), mais il s’agissait en fait, encore une fois, d’essais sur la physique

  • The Lessons of a Ghost Planet - Issue 37: Currents
    http://nautil.us/issue/37/currents/the-lessons-of-a-ghost-planet

    Sometime between November 11 and 18, 1915, Albert Einstein began a brief calculation. In 14 numbered steps he analyzed the orbit of Mercury to explain a minor anomaly that had defied astronomers for more than 50 years. Sorting out a tiny detail of celestial mechanics doesn’t seem terribly exciting—and yet Einstein reported to friends that when he saw the last numbers appear, confirming that his theory matched observation, he felt his heart literally shudder in his chest. The reason: Correctly analyzing the orbit of Mercury was the first confirmation of his account of gravity, the General Theory of Relativity. This is just as Richard Feynman would later say science works. It is, he would say, “a special method of finding things out.” But what makes it special? The way its answers get (...)

  • Les ondes gravitationnelles frappent une deuxième fois

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/06/15/les-ondes-gravitationnelles-frappent-une-deuxieme-fois_4951224_1650684.html

    Et de deux ! Pour la seconde fois, des détecteurs très particuliers ont tremblé sur Terre lors du passage de secousses venues de l’espace : des ondes gravitationnelles. Ces dernières sont des vibrations de l’espace-temps équivalentes aux vaguelettes créées par la chute d’un caillou à la surface d’un lac et sont décrites par la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein.

    Cette secousse n’a duré qu’une seconde, mais c’était suffisant pour déterminer quel « caillou » cosmique a ainsi ridé la surface de l’espace-temps et touché les deux détecteurs avec 1,1 milliseconde de décalage. Comme pour le premier événement, il s’agit de deux trous noirs en rotation à très grande vitesse l’un autour de l’autre et qui finissent par fusionner pour former un nouveau trou noir.

    Ce sera aussi l’époque où l’Agence spatiale européenne peaufinera son projet de détecteur d’ondes gravitationnelles géant, eLISA. Il devrait fonctionner dans l’espace avant 2030 avec des bras laser de plus d’un million de kilomètres, contre 3 à 4 kilomètres sur Terre. Une première expérience LISA Pathfinder (LPF), lancée en décembre 2015, a dévoilé début juin des résultats meilleurs que prévu concernant la faisabilité technique d’un tel projet.

  • Mettez un chat dans votre ordinateur

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/05/30/mettez-un-chat-dans-votre-ordinateur_4929176_1650684.html

    Coup double pour une équipe de physiciens de l’université Yale (Etats-Unis) en collaboration avec l’Institut national de recherche en informatique et automatique (Inria) en France, comme elle l’expose dans Science du 27 mai. Pour la première fois, un mariage a été réussi entre deux effets spectaculaires de la mécanique quantique, cette théorie qui décrit le monde des particules au comportement contre-intuitif : le paradoxe du chat de Schrödinger et l’interaction à distance.

    Superposition de deux états

    Le premier effet tire son nom d’une expérience de pensée, proposée dans les années 1930 par l’un des pères de la mécanique quantique, Erwin Schrödinger. Il imaginait un chat enfermé dans une boîte dans laquelle un marteau peut casser une fiole contenant un poison mortel pour l’animal. Le déclenchement a lieu lorsqu’un atome se ­désintègre. Le sort du chat est couplé à celui de l’atome.

    Question : tant que la boîte n’est pas ouverte, le chat est-il mort ou vivant ? ­Réponse quantique : les deux ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette superposition de deux états discernables existe bel et bien. En 1996, deux équipes l’ont réalisée, en France et aux Etats-Unis, ce qui, ajouté à leurs réussites antérieures, vaudra à leurs auteurs, Serge Haroche et David Wineland, le prix Nobel de physique, en 2012.

    Le second effet, baptisé également « intrication », est aussi le fruit d’une expérience de pensée remontant à 1935. Cette année-là, Albert Einstein et deux de ses collègues se demandent ce qu’il se passe si l’on sépare à très grande distance deux photons (des particules de lumière) préparés ensemble. Comment leur comportement est-il corrélé ? Réponse quantique : instantanément ! Mesurer une propriété d’un membre de la paire transforme aussitôt l’autre membre. « Aussitôt » signifiant même… plus vite que la ­lumière. Là aussi, des expériences ont confirmé cette interaction à distance, comme celles réalisées par Alain Aspect en 1982 à Orsay.

    Désormais, une nouvelle expérience, réalisée à Yale, vient de ­marier les deux effets. « Nous avons fabriqué un gros chat mort et vivant et dans deux boîtes à la fois », explique Mazyar Mirrahimi, directeur de recherche à l’Inria. « Ou, ce qui est équivalent, nous avons intriqué deux chats chacun dans une boîte. »

    Finalement, caresser un chat dans le salon suscite un ronronnement chez un félin voisin dans la cuisine. Et, plus cruel, si on tue le chat du ­salon, alors celui de la cuisine meurt instantanément.

    En réalité, les bestioles des chercheurs sont des champs électromagnétiques micro-ondes, ou photons, qui font des millions d’allers-retours dans une cavité aux parois réfléchissantes. Plus précisément, un « chat » est une superposition entre une onde et sa jumelle décalée de telle sorte que, dans le monde classique, la somme des deux ­devrait s’annuler. Mais pas dans le monde quantique : il y a à la fois des photons et pas de photons… Une ­dizaine de photons sont concernés, et l’équipe a déjà fabriqué des « chats » dix fois plus gros.

    Pour créer cet état si étrange, un second objet est nécessaire. C’est une sorte d’atome artificiel, baptisé « transmon », qui possède lui aussi deux états distincts. Il ressemble à une lamelle dont une extrémité, telle une antenne, communique avec la boîte. Il joue le rôle de l’atome se désintégrant dans l’expérience de Schrödinger. En l’excitant, les physiciens influencent les ­micro-ondes jusqu’à réaliser la ­superposition paradoxale.

    En prenant un transmon en forme de Y, chaque branche pointant vers une boîte, l’intrication est réalisée entre les états des deux boîtes. « C’est une expérience originale et très bien faite. Elle constitue une étape remarquable car, pour la première fois, nous sondons cette notion de non-localité sur une plus grande échelle », salue Michel Brune (CNRS) du laboratoire Kastler Brossel de l’ENS, à Paris, et qui était dans l’équipe du premier chat de Schrödinger en 1996.

    De nouveaux transistors, les qubits

    Pour savoir que le monstre mi-mort, mi-vivant délocalisé dans deux pièces est bien là, les chercheurs ont mis au point une technique qui photographie patiemment leur créature, sans ouvrir les boîtes.

    A quoi bon torturer ces chatons ? Pour compter plus vite ! Depuis plusieurs années, les chercheurs ont réalisé que ces drôles de « bêtes » peuvent accélérer les ordinateurs. Jusqu’à présent, ces derniers utilisent des circuits à base de transistors à deux états, ou bits, soit 0, soit 1. Si au lieu d’un composant classique, on dispose d’un équivalent quantique, valant à la fois 0 et 1, alors, en théorie, on peut écrire un algorithme qui résout plus vite certains problèmes. Seul gros bémol, ces nouveaux transistors, ou qubits, ne durent pas longtemps, quelques dizaines de microsondes.

    « C’est insuffisant pour faire toutes les opérations nécessaires. D’où l’idée de corriger les erreurs… grâce à d’autres qubits », explique M. Mirrahimi, dont les collègues ont déjà conservé la superposition quantique pendant une milliseconde. Il faut plusieurs dizaines de qubits pour en corriger un… « L’intérêt de cette expérience est d’ouvrir la voie à une nouvelle architecture de correction d’erreurs », estime ­Daniel Esteve, chercheur au CEA en information quantique. En fait, les qubits américains sont plus gros que les ordinaires, ce qui permettrait de faire des corrections sans recourir à des composants supplémentaires. Dans un article à paraître, la même équipe estime avoir démontré son idée.

    « L’intérêt est également fondamental : on espère toujours prendre en défaut la mécanique quantique et tomber sur des situations où elle ne marche plus, indique Michel Brune. Mais jusqu’à présent, elle résiste ! »

  • Ingenious: Robbert Dijkgraaf - Issue 35: Boundaries
    http://nautil.us/issue/35/boundaries/ingenious-robbert-dijkgraaf

    This past week was the inauguration of Harvard University’s Black Hole Initiative. Stephen Hawking gave a lecture, media was gathered, and millions of dollars committed. A mural was also unveiled, full of fantastical dust swirls, particle jets, and an interstellar bottle carrying Einstein’s equations. The painter, Robbert Dijkgraaf, happened to know the equations already, from his day job: string theorist at, and director of, the Institute for Advanced Study in Princeton. Albert Einstein, John von Neumann, and Kurt Gödel hung their hats at the storied institution, back in the day. Einstein’s grand piano even sits in Dijkgraaf’s living room—“just to be able to touch it is magic,” he says. Keenly aware of the historical weight of the Institute and his position in it, Dijkgraaf serves both as a (...)

  • Un nouveau satellite pour mettre à l’épreuve Galilée, Newton et Einstein

    http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2016/04/26/un-nouveau-satellite-pour-mettre-a-l-epreuve-galilee-newton-et-einstein_4908

    Faire mentir Galilée, Newton et Einstein. Tel est l’objectif de l’audacieuse expérience scientifique qui va débuter à 711 kilomètres de la Terre avec le satellite Microscope du Centre national d’études spatiales (CNES). Après plusieurs reports dus à la météo et une anomalie de la fusée Soyouz, il a été mis en orbite héliosynchrone, lundi 25 avril, depuis le centre spatial guyanais, à Kourou. Il testera, durant deux ans, la véracité de l’un des grands postulats de la physique moderne : le « principe d’équivalence ».

    Observé par Galilée, puis par Newton, élevé au rang de « théorie heuristique » par Albert Einstein qui s’en servit comme base pour ses travaux sur la relativité générale, celui-ci dit que tous les corps en chute libre tombent dans le vide à la même vitesse, quelle que soit leur masse ou leur composition chimique. Une assertion qui a été vérifiée expérimentalement par les physiciens, jusqu’à la treizième décimale après la virgule. Mais qui « a longtemps été un sujet d’étonnement pour les savants », racontait, quelques jours avant le lancement, le physicien Thibault Damour de l’Institut des hautes études scientifiques (Bures-sur-Yvette, Essonne).

    Microscope va devoir établir si la proposition est vraie, avec un degré de précision relative cent fois supérieur à tous les tests jamais réalisés. Elle va consister, explique son principal investigateur, Pierre Touboul (Office national d’études et de recherches aérospatiales [Onera]), « à déposer dans l’espace deux cylindres – l’un en platine, l’autre en titane – insérés l’un dans l’autre. Puis à mettre ces pièces métalliques en chute libre en leur faisant décrire des séries d’orbites autour de la Terre ». Si le principe d’équivalence est vrai jusqu’à un certain degré seulement, alors on devrait constater une différence dans les forces électrostatiques générées par le dispositif pour maintenir égales l’altitude et l’accélération de ces deux objets de compositions chimiques différentes.

    Ce qui serait, à coup sûr, un événement majeur pour la physique. Certains des modèles développés par les spécialistes de la « théorie des cordes » – qui prétend réunir, dans un même cadre, la relativité générale (qui décrit la gravitation) et la physique quantique (qui rend compte des autres interactions fondamentales ou forces de la nature) – prévoient en effet la possibilité que le principe d’équivalence soit violé. Une mise en défaut qui, explique Thibault Damour, « ouvrirait la voie à la découverte d’autres dimensions dans l’Univers – jusqu’à sept en plus des quatre d’espace et de temps que nous connaissons –, ainsi qu’à la mise en évidence d’une interaction fondamentale supplémentaire ». Une nouvelle force de la nature, à longue portée, se superposant à la gravité, à même d’agir différemment sur les noyaux des atomes, selon que leur énergie électrique est plus ou moins grande !