person:amal bentounsi

  • Les contestations des violences policières ont une histoire
    http://theconversation.com/les-contestations-des-violences-policieres-ont-une-histoire-109272

    Arrestations de « gilets jaunes » et plaintes de ces derniers pour brutalité ou violences policières continuent d’attirer l’attention médiatique, notamment en raison des moyens utilisés : lanceurs de balles de défense (LBD – communément appelés « flash-ball »), grenades lacrymogènes, grenades de GLI-F4 (la France étant le seul pays européen à les utiliser dans le cadre du maintien de l’ordre).

    Des spécialistes du maintien de l’ordre n’ont pas manqué de relever l’usage de ces armes dites « non-létales » qui blessent très grièvement, mutilent et tuent.

    Si elles sont en effet significatives d’une évolution du maintien de l’ordre, pour comprendre comment les individus dénoncent des violences policières, il convient de revenir sur une histoire longue de ces mobilisations.
    Liste non exhaustive des victimes de violences policières écrites sur le sol de la Place de la république, le 18 mai 2016, pour protester contre le rassemblement « contre la haine anti-flic » organisé par des syndicats de police. Anthony Pregnolato
    Une histoire de mobilisations dans les quartiers populaires

    Même s’il n’est pas possible de comptabiliser les violences des forces de l’ordre en l’absence d’un instrument de mesure systématique, hormis les moments de fortes répressions des manifestations, les violences touchent principalement une population « cible » des policiers : des jeunes hommes vivant dans les cités des quartiers populaires, provenant des classes sociales précarisées, immigrés ou héritiers de l’immigration post-coloniale.

    Cette population est la plus sujette à des contrôles d’identité – souvent une prémisse aux violences policières – et trouve le plus souvent la mort dans une interaction avec la police. Le tableau à la fin de l’ouvrage d’Abdellali Hajjat, La Marche pour l’égalité et contre le racisme sur la marche de 1983 et le recensement de Basta ! donnent les chiffres à ce jour les plus complets.

    L’histoire des dénonciations des violences policières se retrouve essentiellement dans les mobilisations de l’immigration post-coloniale et des quartiers populaires dès les années 1960.
    Affiches à Belleville, le 10 juin 2017, lors de la commémoration des 10 ans de la mort de Lamine Dieng. Anthony Pregnolato
    Rock against the Police

    Ces mobilisations sont notamment marquées par Rock against the police de 1980 à 1983, la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983, et par la mobilisation du Comité contre la double peine puis du Mouvement de l’immigration et des banlieues dans les années 1990 et 2000 (les ouvrages de Mogiss H. Abdallah et de Karim Taharount retracent cette histoire militante).

    Mais cette histoire comprend aussi une récurrence des rébellions après qu’un jeune habitant d’une cité soit tué par la police, et par une succession de plaintes portées par des collectifs de familles de victimes – au prix de plusieurs années de procédure judiciaire, qui aboutissent peu à un procès – qui demandent « Justice et Vérité ». Ces victimes de violences policières suscitent généralement peu l’attention médiatique en dehors de la catégorie « faits divers » pour deux raisons principales. D’une part elles appartiennent aux franges les plus marginalisées, ne disposant pas forcément de ressources en terme de capital culturel, économique ou politique. Et d’autre part il existe un traitement politique et médiatique stigmatisant qui reprend les cadres de représentations policiers et criminalise ces quartiers.
    Manifestations du collectif « Justice pour Adama » devant la Gare du Nord à Paris, le 30 juillet 2016. Dominique Faget/AFP

    Cependant, certaines de ces mobilisations parviennent exceptionnellement à exister médiatiquement et politiquement – en fonction de ressources militantes ou du contexte pouvant être plus favorable à l’attention porté aux faits – comme récemment le Comité Justice pour Adama ou l’affaire de Théo Luhaka. Ces mobilisations c’est aussi une histoire de la répression de l’engagement politique.
    Criminalisation des victimes

    L’incarcération des proches d’Adama Traoré en témoigne, rappelant les accusations d’« outrages », de « violences » sur agents, ou de « diffamation » qu’ont connus les habitants et militants à Mantes-la-Jolie en 1991, à Châtenay-Malabry en 2001, à Dammarie-les-Lys en 2002, à Villiers-le-Bel en 2007 – de même qu’Amal Bentounsi attaquée en justice par Manuel Valls en 2014, ou encore l’intensification des contrôles et des violences policières dans le quartier de la victime.

    L’observation menée durant mon travail de thèse révèle qu’au regard de la police, de la justice, des autorités étatiques et de l’espace médiatique, les victimes de violences policières et leurs proches qui se mobilisent font l’objet d’une criminalisation, d’un soupçon de culpabilité (elles doivent prouver qu’elles n’ont pas « mérité » cet usage de la force), et d’une remise en question du statut de victime.

    L’un des enjeux pour elles est donc la reconnaissance politique et juridique du statut de victime, en plus de la reconnaissance de la culpabilité de ou des agents de police. Il faut comprendre aussi que cette légitimité à être une victime – et donc l’illégitimité de l’usage de la force par la police – dépend en partie du groupe social d’appartenance (réel ou supposé) de la personne qui porte plainte et de sa position sociale dans la société – donc de sa légitimité aux yeux des institutions policières, judiciaires et politiques.
    Concurrence de légitimité ?

    Ainsi, on peut se demander si, à la mort de Rémi Fraisse en 2015, puis lors de la COP 21 ou durant le printemps 2016 jusqu’aux mobilisations actuelles, la médiatisation et la politisation des violences des forces de l’ordre ne résulte pas en partie de l’émergence de « nouvelles » figures de victimes apparaissant comme plus légitimes (militant écologique, manifestants retraités ou personnes âgées « gilets jaunes ») ?

    Cela aurait pu favoriser une transformation des cadres de représentations de l’espace médiatique et une attention plus favorable aux dénonciations des violences des forces de l’ordre.

    La même question se pose aujourd’hui lorsque des journalistes portent plainte pour violences policières subies en couvrant les manifestations – même si cela était déjà dénoncé en 2016.
    Manifestation à Brest le 8 décembre 2012 contre le projet d’aéroport Notre-Dame des Landes : certains manifestants apparaissent-ils plus légitimes que d’autres ? Non à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes/Flickr, CC BY-SA
    Une évolution du maintien de l’ordre plus violente ?

    Mais cette hypothèse ne doit pas relativiser les transformations du maintien de l’ordre des dernières années pointées par plusieurs spécialistes, avec une évolution allant à l’encontre de la logique de « désescalade », l’accroissement de l’usage des armes dîtes « non-létales », ainsi qu’une extension du spectre de la criminalisation des individus – qui touche les manifestant-e-s.

    Censée répondre à ce qui est perçu comme une augmentation des violences protestataires (qui est loin d’être nouvelle), depuis les années 2000 et particulièrement depuis la décennie 2010, l’usage de grenades lacrymogènes, de grenades explosives et de LBD se font de plus en plus fréquents dans les mobilisations collectives.

    Dans la même période, après avoir été grièvement blessés ou ayant perdus un œil à cause d’un tir de LBD, des victimes, leurs proches et des militants dénoncent leur usage (Collectif 8 juillet, Geoffrey Tidjani, Désarmons-les ou l’Assemblée des blessés).

    Dans les procès pour usage abusif de LBD que j’ai observé dans le cadre de mon doctorat, la défense ou le tribunal mettent souvent en avant un manque de formation à l’usage de l’arme et la marge d’erreur du tir. Même s’il y a des condamnations à du sursis ou à l’interdiction de port d’arme, la responsabilité a ainsi tendance à être renvoyé aux supérieurs hiérarchiques.

    C’est notamment suite à ce constat que plusieurs membres de l’Assemblée des blessés décident de lancer des requêtes collectives auprès du tribunal administratif contre l’usage de ces armes. Tout récemment, des victimes de grenade GLI-F4 portent plainte au parquet de Paris ou contre le ministre de l’Intérieur pour avoir autorisé son usage dans les manifestations.
    Des manifestants criminalisés ?

    Même si ce n’est pas nouveau, depuis Notre-Dame-des-Landes et durant les mobilisations de 2016, de plus en plus de personnes tentent de se protéger (casque, masque à gaz, lunettes de plongée ou de ski). La pratique du black bloc s’étend pour faire face physiquement aux forces de l’ordre. Et des équipes médicales mobiles – « street médic » – se développent pour apporter les premiers soins.

    Ces modes d’organisation sont alors criminalisés, notamment à partir de l’application de l’article 222-14-2 du code pénal (mis en place sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy en 2010) qui permet de condamner une supposée volonté de s’en prendre aux forces de l’ordre ou de vouloir s’en défendre.

    Face à cela, le traitement médiatique et politique donne l’impression d’une augmentation de la violence dans les cortèges. Cependant, des spécialistes rappellent que la désignation de « mauvais manifestants » par le terme de « casseurs » n’est pas nouvelle, et qu’elle sert tant à délégitimer un mouvement social qu’à en légitimer sa répression. D’autres chercheurs rappellent la tendance à oublier les violences qu’ont connus les soulèvements populaires (à cinq minutes), ou celles des groupes autonomes des années 1970.
    Des condamnations perçues comme iniques

    Lorsque les violences et abus policiers sont reconnus, les condamnations sont presque exclusivement à minima des peines maximales prévues par la loi, même lorsque la légitime défense n’est pas reconnue pour une balle dans le dos.

    L’étude de Cédric Moreau de Bellaing sur l’Inspection générale des services (IGS) – l’ancêtre de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) – révèle que « les dénonciations d’usage abusif de la force par la police aboutissent moins souvent à une sanction que celles de tout autre type d’atteintes ; et, lorsque ces cas de violences sont sanctionnés, ils le sont proportionnellement moins gravement que les autres formes de déviances policières ». Si le même type d’enquête systématique était fait pour les condamnations au pénal, on pourrait s’attendre à une conclusion similaire.

    Enfin, la reconnaissance politique et juridique du statut de victime et de la culpabilité de l’agent de police accusé dépend en partie de deux facteurs. D’une part, dans les procès on retrouve des logiques sociales de légitimation de la parole policière et de délégitimation de la parole de la victime (même s’il peut arriver que le « faux et usage de faux » soit reconnu et condamné). D’autre part, des catégorisations politiques (« casseurs », « voyous ») et des dispositions juridiques (« outrage et rébellion », article 222-14-2) rendent possible la criminalisation de tout individu en interaction conflictuelle avec les forces de l’ordre.

    Aujourd’hui, l’attention est portée sur l’usage de la force policière dans les manifestations des « gilets jaunes ». Au regard de l’histoire de ces mobilisations contre les violences des forces de l’ordre, concernant les plaintes engagées ces derniers jours, il reste à voir si les tribunaux remettront en cause la légitimité de cet usage de la violence physique de l’État.

    Que ce soit dans les quartiers populaires ou dans les manifestations, l’expérience des violences des forces de l’ordre et de la répression peut entraîner des formes de défiance vis-à-vis de l’État et de ses institutions, et peut avoir des effets sur les modes de politisation des individus.

    #maintien_de_l'ordre

  • Amal Bentounsi : « Cette condamnation, aussi légère soit-elle, on l’a arrachée »
    http://contre-attaques.org/l-oeil-de/article/amal-bentounsi

    Coupable. Après cinq ans de bataille judiciaire, la Cour d’Assises de Bobigny a condamné, ce 10 mars 2017, le policier Damien Saboundjian à 5 ans de prison avec sursis et 5 ans d’interdiction d’usage d’arme. Le 21 avril 2012, il avait tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos. Nous retranscrivons ici le discours prononcé par la sœur, Amal Bentounsi, après l’annonce du délibéré. Source : Contre-attaques

  • VIOLENCES POLICIÈRES, NON AU PERMIS DE TUER !

    "Il est particulièrement choquant d’entendre certains s’indigner des voitures qui brûlent, ceux-là mêmes qui n’ont pas laissé d’autres choix aux quartiers populaires que la révolte. Leurs condamnations ne sont pas les bienvenues.
    Au fil des décennies, ces décideurs politiques, responsables du chômage endémique, de la « ghettoïsation » d’une partie de la population, ont organisé minutieusement la ségrégation raciale, spatiale.

    On peut comprendre les habitants de ces quartiers, les familles, victimes des violences policières qui déplorent ces embrasements – mais il est particulièrement indécent d’entendre les pouvoirs publics exiger des familles qu’elles appellent au calme, en particulier dans un contexte où dans le même temps les députés débattent à l’Assemblée autour d’une loi scélérate qui va permettre (elle a déjà été votée en première lecture), comme le souligne le Syndicat de la magistrature, aux services de police et de gendarmerie de se considérer légitimes à user de leurs armes (et potentiellement tuer) dans des conditions absolument disproportionnées."

    Amal Bentounsi

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    http://www.liberation.fr/debats/2017/03/03/violences-policieres-dire-non-au-permis-de-tuer_1552995

  • Paroles d’Honneur : Violences Policières - Partie 1 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=6LLh_bU9se8

    Ajoutée le 19 févr. 2017

    Emission politique dont la 1ère thématique est : Les violences policières.
    Amal Bentounsi (porte parole du collectif UNPA et sœur d’Amine Bentounsi), Omar Slaouti (Collectif Ali Ziri), Nacira Guénif-Souilamas (sociologue, professeure des universités à Paris VIII), Olivier Le Cour Grandmaison (politologue, maître de conférences en science politique à l’université d’Evry-Val d’Essonne).

    #violences_policières

  • Meeting contre la répression | L’Actualité des Luttes
    https://actualitedesluttes.info/?p=1198

    Ce jeudi 6 octobre a Paris, se tenait une réunion publique contre les violences policières, les crimes d’Etat et le racisme. A la tribune de l’amphithéâtre Paris 1 Tolbiac sont intervenu·es : Romain Altmann, Info’Com CGT ; Siham Assbague, militante antiraciste ; Amal Bentounsi, Collectif Urgence Notre Police Assassine ; Assa Traoré, soeur d’Adama Traoré ; Guillaume Vadot, enseignant victime des violences policières ; et un membre du collectif de soutien d’Abdoulaye, étudiant menacé d’expulsion. Durée : 1h. Source : Fréquence Paris Plurielle

    http://actualitedesluttes.info/wp-content/uploads/2016/10/161010.mp3

  • Encore des #tribunes que Hollande et Valls ne liront pas...

    Nous continuerons à manifester
    Etienne Balibar (philosophe), Jacques Bidet (philosophe), Jérôme Bourdieu (économiste), Christophe Charle (historien), Benjamin Coriat (économiste), Christine Delphy (sociologue), Eric Fassin (sociologue), Olivier Fillieule (sociologue), Bastien François (politiste), Jean-Marie Harribey (économiste), Sabina Issehnane (économiste), Esther Jeffers (économiste), Pierre Khalfa (coprésident de la Fondation Copernic), Rose-Marie Lagrave (sociologue), Frédéric Lebaron (sociologue), Philippe Légé (économiste), Dany Lang (économiste), Willy Pelletier (sociologue), Jonathan Marie (économiste), Gérard Mauger (sociologue), Christian de Montlibert (sociologue), Léonard Moulin (économiste), Gérard Mordillat (romancier), Gisele Sapiro (sociologue), Johanna Siméant (politiste), Violaine Roussel (politiste), Christian Topalov (sociologue), Libération, le 16 juin 2016
    http://www.liberation.fr/debats/2016/06/16/nous-continuerons-a-manifester_1459962

    A signer ici :
    https://www.change.org/p/je-ne-respecterai-pas-l-interdiction-de-manifester

    Ce gouvernement a peur
    Pierre Alferi (écrivain), Jean-Claude Amara (porte-parole de Droits devant !!), Nathalie Astolfi (enseignante), Ana Azaria (présidente de Femmes Egalité), Igor Babou (universitaire), Etienne Balibar (philosophe), Ludivine Bantigny (historienne), Amal Bentounsi (Urgence Notre Police Assassine), Eric Beynel (porte-parole de Solidaires), Daniel Blondet (militant anti-impérialiste), Antoine Boulangé (enseignant), Claude Calame (historien), Laurent Cauwet (éditeur), Manuel Cervera-Marzal (sociologue), Déborah Cohen (historienne), Christine Delphy (sociologue), Alain Dervin (enseignant), Paul Dirkx (sociologue), Joss Dray (photographe), Julien Dufour (doctorant en sociologie), Jules Falquet (sociologue), Eric Fassin (sociologue), Samantha Faubert (hispaniste), Sophie Fesdjian (anthropologue, enseignante), Alain Frappier (illustrateur), Désirée Frappier (scénariste), Bernard Friot (sociologue), Luc Gaffet (militant CGT), Fanny Gallot (historienne), Franck Gaudichaud (politiste), Valérie Gérard (philosophe), Céline Gondard-Lalanne (porte-parole Solidaires), Nahema Hanafi (historienne), Samuel Hayat (politiste), Eric Hazan (auteur et éditeur), Catherine Jardin (éditrice), François Jarrige (historien), Fanny Jedlicki (sociologue), Claude Kaiser (militant anti-nucléaire), Leslie Kaplan (écrivaine), Patrice Lardeux (militant CGT), Mathilde Larrère (historienne), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Pascal Maillard (universitaire et syndicaliste), Philippe Marlière (politiste), Bénédicte Monville-De Cecco (conseillère régionale IDF (EELV)), Olivier Neveux (historien d’art), Ugo Palheta (sociologue), Willy Pelletier (sociologue), Irène Pereira (sociologue), Roland Pfefferkorn (sociologue), Christian Pierrel (PCOF) ; Christine Poupin (NPA), Théo Roumier (appel des syndicalistes « On bloque tout ! »), Omar Slaouti (enseignant), Federico Tarragoni (sociologue), Jacques Testart (biologiste), Julien Théry-Astruc (historien), Michel Tort (psychanalyste), François Tronche (directeur de recherches au CNRS), Marlène Tuininga (4ACG), Béatrice Turpin (réalisatrice militante), Sophie Wauquier (linguiste), Libération, le 17 juin 2016
    http://www.liberation.fr/debats/2016/06/17/ce-gouvernement-a-peur_1460153

    #Manifestations #France #Répression #Liberté_d'expression #NuitDebout #Crise_de_2016

  • #PJLUrvoas, un permis de tuer et l’alibi de la lutte antiterroriste
    http://contre-attaques.org/magazine/article/pjlurvoas-un

    Amal Bentounsi, la fondatrice du collectif Urgence Notre Police Assassine qui regroupe plusieurs familles de victimes, a souhaité réagir à l’assouplissement des règles d’usage des armes par les forces de l’ordre voté ce 2 mars par l’Assemblée Nationale. Nous publions ici sa tribune. Ce mercredi 2 mars 2016, alors qu’une grande majorité de français s’était plongée dans les bras de Morphée, l’Assemblée Nationale adoptait l’amendement du projet de loi antiterroriste sur la présomption de légitime défense pour (...)

    #Magazine

    « https://www.change.org/p/une-urgence-dire-nonaupermisdetuer »

  • L’envolée---EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 29 JANVIER 2016
    http://lenvolee.net/emission-de-lenvolee-du-29-janvier-2016

    http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2016/01/lenvolee-16-01-29.mp3 Lettres : Gaëtan (Centre pénitentiaire de Lannemezan) Daniel (Maison centrale d’Ensisheim) Hugues (Centre de Détention de Nantes) Téléphone : Amal Bentounsi (Retour sur le procès du flic dans l’affaire d’Amine Bentounsi à la (...)

  • Il faut créer un véritable rapport de forces. Entretien avec Amal Bentounsi, à propos de la mise à mort de son frère Amine Bentounsi
    http://lmsi.net/Il-faut-creer-un-veritable-rapport

    Ce lundi s’est ouvert à la cour d’assises de Bobigny, le procès du policier Damien Saboundjian, qui a tué Amine Bentounsi le 21 avril 2012, d’une balle dans le dos. En guise d’appel à venir soutenir les proches de la victime lors des audiences, nous reproduisons l’entretien réalisé par le Collectif Angles Morts il y a un peu plus d’un an pour le livre collectif Permis de tuer, consacré à la lutte contre l’impunité des homicides policiers. Dans cet entretien, Amal Bentounsi, en compagnie de Nordine Iznasni, militant historique du MIB, et de Mogniss H. Abdallah, fondateur de l’agence Im’media, revient sur ces deux années de douleur qu’elle a transformées en détermination et en luttes, avec la combativité qui lui est propre. Source : Les mots sont (...)

  • Où sont les féministes mainstream ? - Libération
    Par Océane Rose Marie, Auteure et comédienne — 5 novembre 2015
    http://www.liberation.fr/debats/2015/11/05/ou-sont-les-feministes-mainstream_1411495

    Samedi après-midi a eu lieu un événement historique : pour la première fois en France, une marche a été organisée par des femmes qui luttent au quotidien contre le racisme, des femmes qui sont en premières lignes, des femmes de terrain, des militantes. Militantes parfois malgré elles, parce que leur frère ou leur fils a été tué par la police, et qu’elles ont vu leur vie basculer. Une marche splendide, pas organisée par des syndicats, un parti politique ou une association pilotée par le gouvernement. Non, une marche dont l’appel a été lancé par Amal Bentounsi, sœur d’Amine, tué d’une balle dans le dos par la police en 2012, et rejoint par d’autres familles de victimes de crimes policiers, celles de Lamine Dieng, Ali Ziri, Amadou Koumé, Abdoulaye Camara, Mourad Touat, Hocine Bouras, Wissam El Yamni, Lahoucine Ait Omghar… Des noms qu’on ne connaît que trop peu, des noms qui racontent des morts injustifiées, et des policiers qui s’en sont tous sortis malgré tous les éléments à charge.

    • Écrite par Chloé Fraisse, sœur de Rémi Fraisse, mort le 26 octobre 2014, suite au lancer d’une grenade offensive par un gendarme. Amal Bentounsi, sœur de Amine Bentounsi mort d’une balle dans le dos le 21 avril 2012, et Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, mort le 1er janvier 2012 de suite de violences portées par 25 policiers, sont co-auteurs de Permis de tuer (éd. Syllepse, 2014). Raymond Gurême, 89 ans, rescapé des camps de la mort, qui a porté plainte pour violences policières survenus à son domicile en septembre 2014.

      #impunité_policière

  • Paris : Compte-rendu du #procès d’Amal Bentounsi – 7 avril 2014
    http://lahorde.samizdat.net/2014/04/16/paris-compte-rendu-du-proces-damal-bentounsi-7-avril-2014

    Vu sur Paris-Luttes.info le 9 avril : Le 20 février 2013, Amal Bentounsi, soeur d’Amine, tué d’une balle dans le dos par un policier le 21 avril 2012 à Noisy-le-Sec, était convoquée par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) du 13ème arrondissement de Paris. Elle venait en effet d’apprendre qu’une [&hellip

    #Actualités #Agressions_&_violences #Non_classé #diffamation_publique #Manuel_Valls

  • Compte-rendu du procès d’Amal Bentounsi - 7 avril 2014 - Paris-Luttes.info
    http://paris-luttes.info/compte-rendu-du-proces-d-amal

    J’aimerais dire que j’aurais préféré ne pas être là, j’aurais préféré ne pas penser ce que je pense et ne pas vivre ce que je vis. Mon frère El-Yamni Wissam est décédé suite à une arrestation policière le 1er janvier 2012 à Clermont-Ferrand. Il y avait de nombreux témoins, près d’une dizaine, qui affirment que mon frère s’est fait lyncher par 25 policiers. Il a été retrouvé le pantalon au niveau des chevilles, avec des traces de strangulation au cou. Son corps nous a été rendu six mois après, en putréfaction, parce qu’ils ne l’ont pas conservé dans le froid. Ca fait deux ans et demi, et les policiers sont toujours en service dans ce commissariat là, et personne n’en parle. Pour ce qui est d’Amal, j’aurais préféré ne pas le dire, ne pas le penser, mais mon expérience, avec tout ce qui s’en est suivi, avec tout ce que je vois, toutes les affaires, m’amène à penser que ce qu’elle dit est vrai.

    Alors effectivement, ça choque tous les paradigmes, ça choque ce qu’on aurait aimé penser, parce qu’on aurait aimé vivre dans une société égalitaire, dans une société fraternelle, mais ce n’est pas le cas [...] Et j’aimerais vous dire quelque chose, ce qui m’embête aussi, c’est que je sais pertinnement que dans notre affaire, comme dans d’autres affaires, ils ne vont rien avoir. On me l’a dit dés le début, je n’y croyais pas, je faisais confiance à la justice, c’est la première fois que je suis devant un tribunal, je n’ai jamais eu affaire à la Justice. Je faisais confiance, et ça m’a coûté en amitiés, ça m’a coûté en pas mal de choses. Malgré ma haine, malgré ma colère, j’ai essayé de faire confiance, mais tout m’amène à penser que ce n’est pas vrai [...] Ce qu’Amal dit, c’est brut, mais lorsqu’on va à la racine des choses, à partir de toutes les affaires, on pourrait faire un théorème à partir de ce qu’Amal dit, expliquer l’ensemble des faits. Ce qu’elle dit est presque un euphémisme par rapport à tout ce qu’on a vécu, par rapport à tout ce qu’on a dit, parce qu’on a dit aussi de très bonnes choses, on a essayé de tendre la main, de vouloir que la Justice soit ce qu’elle prétend être. Mais à chaque fois, on s’aperçoit que systématiquement, la réalité ne contredit pas les propos d’Amal. Ce qu’elle dit est presque un axiome qui explique tout ce qui se passe.

    On est sur des affaires judiciaires où c’est à nous d’enquêter, où c’est à nous d’apporter les preuves. Les juges d’instruction ne font rien du tout, le procureur ment. Le procureur est parti devant la presse pour dire que les marques que mon frère avait au cou étaient dues à des frottements de vêtements, un enfant n’y croirait pas. Un enfant n’y croirait pas ! On en est là

    Et là j’en appelle à votre conscience. Amal est une victime, la Justice est là pour les victimes. Nous sommes les victimes et nous sommes traités commes des agresseurs. Au début on s’est dit qu’on allait faire confiance à la Justice, on aurait préféré vous faire confiance, on aurait préféré ne pas être là où on en est. Mais vous nous forcez, vous nous forcez à agir comme ça.

  • IMPUNITÉ POLICIÈRE - www.urgence-notre-police-assassine.fr
    http://www.urgence-notre-police-assassine.fr

    POUR CE CLIP, AMAL BENTOUNSI LA SOEUR DE AMINE BENTOUNSI TUE D’UNE BALLE DANS LE DOS PAR UN POLICIER LE 21 AVRIL 2012 A NOISY LE SEC, EST POURSUIVI PAR LE MINISTERE DE L’INTERIEUR.

    Voilà les propos tenus dans le clip qui valent à Amal d’être poursuivie : « Vous voulez commettre des violences et crimes en toute impunité, sans jamais être inquiété par la justice ? Vous êtes violent, insultant, ne respectez pas le code de la #déontologie ? Arrogant, méprisant sont vos qualités ? Prêt à tuer, sans être en état de légitime défense ? En argent de poche pour arrondir la fin de mois coller des #outrages_à_agents ? La police recrute et la justice vous protège et vous acquitte. Ne vous inquiétez pas même si vous êtes coupable on s’arrangera pour que vous ne le soyez plus nos syndicats sont puissants. Alors n’attendez plus la police est le meilleur des métiers pour être au-dessus des lois !!! »

    #police #justice #non_lieu #impunité #vidéo #censure