person:françois ruffin

  • Et Emmaüs inventa les compagnons esclaves
    http://www.loi1901.com/association-loi-1901/et-emmaus-inventa-les-compagnons-esclaves.php

    Mais comment est-on passé de la politique d’accueil inconditionnel d’Emmaüs, qui a toujours accepté toute personne sans se soucier des conditions de nationalité ou de niveau social, à une sélection drastique basée sur l’intérêt que représente pour la communauté accueillante, les diplômes ou autres compétences (permis poids-lourd ...), indispensables sésames pour un toit et une maigre pitance ?

    Pris entre le marteau et l’enclume, et comme beaucoup de structures de lutte contre la précarité, Emmaüs a dû se « professionnaliser » à la va-vite, entre 2002 et 2007 sous la présidence d’un certain Martin Hirsch. L’homme n’est pas mauvais, mais est-il bon ? Il est à l’origine du Revenu de solidarité active (RSA) dont on sait aujourd’hui à la fois les méfaits et les limites...


  • F comme Ruffin, Martin Hardouin-Duparc, 2006
    Parfois dans la vie, tout se connecte à merveille. En l’occurrence, les ami-e-s de La Famille Digitale et François Ruffin que je rencontre souvent à La Belle Rouge. Depuis sa première rencontre je m’y suis abonné. Mais tardivement, en 2010. Alors le rencontrer à 28 ans dans son petit appartement nous raconter comment c’est en vrai le journalisme, ça fout des émotions. Ça fait croire que tout est possible et qu’à la fin... c’est nous qu’on va gagner !
    http://www.dailymotion.com/video/x116evb_mhd_creation

    http://www.lafamilledigitale.org/fr/dvd/f-comme-ruffin.html
    http://www.cie-joliemome.org
    #critique_a_2_balles #F_comme_Ruffin #2006 #Martin_Hardouin-Duparc #Cinéma #Documentaire #La_Famille_Digitale #François_Ruffin #Fakir #La_Belle_Rouge #Compagnie_Jolie_Môme

  • L’émission culte « Là-bas si j’y suis » rayée de la grille de France Inter
    http://www.francetvinfo.fr/economie/medias/l-emission-culte-la-bas-si-j-y-suis-rayee-de-la-grille-de-france-inter_

    C’est une page de l’histoire de la radio qui se tourne. L’émission de France Inter « Là-bas si j’y suis », animée par le journaliste Daniel Mermet, va disparaître après 25 ans d’antenne. La nouvelle directrice de la station, Laurence Bloch, l’a annoncé à Daniel Mermet lors d’une entretien, vendredi 27 juin. « Là-bas si j’y suis » avait perdu 100 000 auditeurs depuis deux ans, pour tomber à 485 000 en audience cumulée, un score très bas, selon Radio France.

    La droite en rêvait, le P"S" l’a fait : Daniel Mermet avait certes des méthodes de management fort critiquables mais le concept de son émission était une vraie leçon de démocratie.

    #controverse #censure #normalisation

  • Du ballon au pognon - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Du-ballon-au-pognon4

    Le dernier opuscule que m’a aimablement fait parvenir Fakir Editions, intitulé « Comment ils nous ont volé le football » – au-delà de raviver les souvenirs et les émotions de l’adolescent attardé qui vibrait aux exploits des Trésor, Bats et autre carré magique Platini-Giresse- Fernandez-Tigana (j’ai bien connu le frère de ce dernier, garagiste à Marseille qui a refait le joint de culasse de ma 104) – constitue une mine d’informations pour retracer les processus qui en 50 ans ont "transformé le ballon en pognon". De Joao Havelange à Robert-Louis Dreyfus, en passant par Bernard Tapie et autre Claude Baez, les "onze salopards du football" responsables de cette mutation sont clairement identifiés et les faits bien établis. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de ce genre d’ouvrage dont on peut, par ailleurs, discuter la thèse centrale.

    Car pour les auteurs, Antoine Dumini et François Ruffin, le foot c’était mieux avant. Quand il ressemblait encore à celui que pratique toujours aujourd’hui Ruffin en amateur avec ses potes ou à celui qui dans les années 80, lui a permis de partager des moments d’émotion avec son père lors de ces matchs légendaires que furent France-Allemagne 82 et France-Portugal 84. Mais comment faire la part des choses entre le football phantasmé, d’une certaine manière, et celui bien réel, géré comme une machine à cash ? Une partie de la réponse est donnée dans la dernière émission d’Arrêt sur Image consacrée justement… au football dans laquelle Michel Caillat nous enlève nos dernières illusions comme le rapporte Anne-Sophie Jacques dans le making-of : "(…) le sport est intrinsèquement mauvais. Et non, il n’y a jamais eu d’âge d’or du football. Dès l’origine, le sport est gangréné par l’argent, l’esprit de compétition. Dans les années 30 déjà on remet en question la dérive financière. Le salaire des joueurs. Certes on ne parle pas sponsors et droits télé mais tout est là. Le dopage. Les matchs truqués. Le spectacle." Le débat est ouvert et, en ce qui me concerne, il y a longtemps que j’ai cessé de m’intéresser à ce "sport".......

    Du #ballon au #pognon

  • Blog gaulliste libre : Faut-il faire sauter Bruxelles ?
    http://www.gaullistelibre.com/2014/04/faut-il-faire-sauter-bruxelles.html

    Cette question est posée par François Ruffin, journaliste pour France Inter, le Monde diplomatique et les éditions Fakir, qui rejoint la cohorte grandissante des déçus de l’Union Européenne. Un livre coup de poing qui est un complément idéal au livre de Coralie Delaume, « les Etats désunis ».

    Enquête au cœur de l’euroland

    Dans « Les états désunis », Coralie Delaume propose une analyse impitoyable, structurée et accessible de la dérive de la construction européenne, qui a abouti aujourd’hui à ce qu’elle détruise les pays européens. Ici, François Ruffin propose un livre très complémentaire et recommandable. L’écriture, très nerveuse et dynamique, donne presque l’impression de regarder un reportage vidéo tourné en une seule fois, où le journaliste nous ferait plonger dans son enquête sur les dessous de l’Union Européenne. Comme le disait bien RST dans son analyse du livre parue il y a 2 mois, « Ruffin donne une dimension physique, matérielle à cette Europe qui reste la plupart du temps une abstraction ».

    Ce livre court, mais riche, propose six séquences tout aussi effarantes l’une que l’autre. Il commence par une anecdote extrêmement révélatrice, l’existence, au parlement européen, d’une plaque « gravant dans le marbre l’amitié entre les lobbies et les députés ». Il poursuit en dénonçant la réforme de la finance, pilotée par un comité tellement lié aux grandes banques que les Etats-Unis craignaient une concurrence déloyale ! Suit une analyse des politiques antisociales promues par Jacques Delors. Il dénonce ensuite l’illusion de la montée en gamme en prenant l’exemple du textile belge, qui a perdu deux tiers de ses salariés en 30 ans… Enfin, il fait le parallèle entre la hausse des échanges et celle du chômage.....

    #Union-Européenne
    #François-Ruffin
    #éditions-Fakir

  • Au sujet de l’#Europe, un extrait du livre de François Ruffin, de Fakir, « Faut-il faire sauter Bruxelles ? » où il livre l’analyse de Pierre Mendès-France en 1957 à propos de la #CEE naissante.
    http://www.fakirpresse.info/Balade-a-Euroland-686.html

    La CEE, elle, nait d’un rapport, le rapport Spaak, aussitôt critiqué par Pierre Mendès-France : « Le projet de marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le #libéralisme classique du XIXE siècle, selon lequel la #concurrence pure et simple règle tous les problèmes. Les initiatives sociales seront-elles encore possibles ? La tendance à l’uniformisation n’implique-t-elle pas que les pays les plus avancés vont se voir interdire, au moins momentanément, de nouveaux progrès sociaux ? Tout relèvement de salaire ou octroi de nouveaux avantages sociaux n’est-il pas dès lors, et pour longtemps, exclu pour les ouvriers français ? » Et Mendès conclut : « l’abdication d’une #démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une #dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine# économie on en vient aisément à dicter une #politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique”, au sens le plus large du mot, nationale et internationale ».

  • Euroland : suivez le guide - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Euroland-%3A-suivez-le-guide

    Ce n’est pas la première fois – en fait c’est la deuxième – que, flattant mon ego de blogueur, on me fait parvenir gracieusement un bouquin, sans exiger d’autre contrepartie que d’en parler … si je le souhaite. Il y a néanmoins un risque, celui que je n’aime pas l’ouvrage et que je ne sois donc pas en mesure d’en dire du bien. Mais dois-je alors en dire du mal ? Cette question n’a pas lieu d’être dans le cas où j’ai acheté le dit bouquin que je n’hésite alors pas à descendre en flamme, si je pense qu’il le mérite. Le problème ne s’est pas posé avec "Faut-il faire sauter Bruxelles" de François Ruffin, aimablement à moi envoyé par les éditions Fakir qui m’ont pris pour un blogueur de gauche. Il ne m’a pas fallu plus que le temps du prologue pour réaliser que j’allais beaucoup aimer ce nouvel O.V.N.A. (Ouvrage Vraiment Non Académique), et donc pouvoir, à mon grand soulagement, en dire du bien

    François Ruffin nous propose un petit livre original, une espèce de « Guide du Routard en Euroland » au moyen duquel il nous promène dans Bruxelles, à la découverte de certains de ses symboles, priez pour nous. Comme il l’explique lui-même, "on s’est baladé à Bruxelles et on a repéré, comme ça, en flânant, des détails qui marquent l’emprise de la finance sur le projet européen". Ruffin donne une dimension physique, matérielle à cette Europe qui reste la plupart du temps une abstraction. Il nous propose surtout, un tas de raisons, en supposant que nous en manquions, pour nous convaincre que définitivement, oui, il faut faire sauter Bruxelles. Cela va du rappel de l’existence de lobbies puissants, dont le rôle est glorifié sans aucun état d’âme ni fausse pudeur sur une plaque commémorative à l’entrée du Parlement, au démontage de la statue de Jacques Delors, véritable « mascotte pour office du tourisme » dont le portrait géant s’affiche dans les rues et qui a un bâtiment à son nom, pour le remercier d’avoir été l’artisan zélé de l’Europe libérale tout en essayant de faire oublier qu’il a surtout été le pire ennemi de l’Europe sociale.

    On le sait, mais il faut le répéter en donnant des noms, des dates et des preuves, comme le fait Ruffin, que les financiers sont au cœur du projet européen depuis sa fondation. Comme le dit Geoffrey Geuens interrogé dans le livre :

    "On comprend […] qu’un petit cercle, bien organisé, une oligarchie disons-le, parvienne à « construire l’Europe ». Et inutile de convoquer la thèse du grand complot, ou on ne sait quel fantasme conspirationniste, pour expliquer ça : les milieux d’affaires ont simplement bien compris leurs intérêts de classe, ils les défendent avec intelligence, ils renforcent leurs solidarités au sommet, ils obtiennent le soutien sans faille, ou presque, des pouvoirs publics."

    J’ai les allumettes. Qui amène la dynamite ?

    #Fakir
    #Euroland
    #Europe
    #libéralisme

  • Remise à plat fiscale, et si on commençait par là ? | Blog de Nico
    http://blogdenico.fr/remise-a-plat-fiscale-et-si-on-commencait-par-la

    Remise à plat fiscale, et si on commençait par là ?
    Posted on 6 décembre 2013 | Leave a comment
    Après une parenthèse de quelques mois (pour cause principalement de paternité…), et après avoir hésité durant l’été, j’ai finalement décidé de relancer ce blog. La lecture d’un article de François Ruffin dans le dernier Fakir a joué un rôle dans cette décision en me convainquant de ne pas céder à « l’àquoibonisme » ambiant, et cela même si ce blog n’est qu’une petite goutte d’eau dans l’immense bataille des idées à mener pour faire entendre un autre son de cloche que le libéralisme ambiant. Pourtant, en observant le gouvernement dérouler comme prévu depuis un an et demi les mesures libérales réclamées par l’Europe et les marchés, sans fausse note, en allant souvent plus loin que la droite comme sur la flexibilité et le crédit d’impôt entreprise de 20 Mds, j’avoue avoir été tenté par la résignation, me disant que de toute façon rien ne pourrait changer sans un effondrement du système ou une révolution brutale des peuples. Résignation et colère aussi, en voyant que 5 ans après cette crise financière monumentale qui a provoqué une immense récession, les grands dirigeants de banques sont toujours aux commandes, les poches pleines des liquidités déversées par les Banques centrales qui sont en train de recréer des bulles gigantesques. Colère aussi en voyant à quel point l’absence de débat autorisé sur certains sujets de fond comme l’euro ou la mondialisation ouvre un boulevard au FN pour les prochaines élections.


    Bref, j’observais ça avec un peu de distance depuis la rentrée, jusqu’à ce qu’il y a 2 semaines je tombe quasiment à la renverse en entendant deux nouvelles coup sur coup : Ayrault se décide à lancer une grande remise à plat fiscale, et veut reprendre en main Bercy pour la mettre en œuvre. Et voilà comment, après avoir terminé en mai par une interview d’Anne-Sophie Jacques sur l’évasion fiscale, je me suis décidé à relancer le blog à propos du même thème, la fiscalité. Ce n’est pas par passion personnelle pour les impôts et taxes, mais parce que je pense qu’il s’agit clairement d’un des lieux où le gouvernement d’un pays a encore des marges d’action propres, même en s’étant volontairement dépossédé d’une grande partie de son pouvoir à travers les traités européens, les accords de libre échange ou la libéralisation des marchés financiers. Mais aussi parce que la fiscalité a été dans le passé et peut toujours être un outil efficace pour réduire les inégalités et que cela devrait constituer me semble-t-il l’un des principaux objectifs de tout gouvernement de gauche.

    #Remise-à-plat-fiscale
    #Economie
    #Fiscalité
    #Politique-française
    #Ayrault
    #Bercy
    #Hollande
    #Impôt sur le revenu
    #Piketty
    #Ramon-Fernandez
    #ras-le-bol fiscal
    #révolution-fiscale

  • La Horde – Quand Pierre Carles salit la mémoire de Clément

    http://lahorde.samizdat.net/2013/07/15/quand-pierre-carles-salit-la-memoire-de-clement

    Signalé par Marc Endeweld à qui je dis merci (et qui devrait cesser de poster sur FB pour venir en bien meilleurs companie, ici, sur seenthis, mais bon)

    Décidément ce mois de juillet est mortel de chez mortel :

    Le réalisateur Pierre Carles s’est cru malin en publiant dans le numéro d’été de Siné Hebdo une « analyse » aussi faussement impertinente qu’erronée à propos du meurtre de Clément Méric : celui-ci serait le résultat de la lutte des classes, avec Clément dans le rôle de l’affreux bourgeois cultivé, et Morillo dans celui de la pauvre victime prolétaire. Bien qu’il ne fasse en réalité que reprendre le discours misérabiliste que l’extrême droite relaie depuis des semaines, accordons lui la possibilité d’une lecture « marxiste » de l’événement, mais pour lui rappeler que Morillo, c’est le Lumpenproletariat, un supplétif de la bourgeoisie, le bras armé de sa domination…

    Article11 - Clément Méric, mort pour ses idées dans un monde sans idées - Serge Quadruppani et Odile Henry

    http://www.article11.info/?Clement-Meric-mort-pour-ses-idees#pagination_page

    n une récente tribune publiée dans Siné Mensuel, le cinéaste Pierre Carles avance l’idée qu’il faudrait aussi analyser le récent meurtre de Clément Méric par des nervis d’extrême-droite à l’aune de l’opposition de classes. C’est cette grille de lecture très simplifiée que réfutent ici Serge Quadruppani et Odile Henry.

    Incipit A11 : Le texte de Serge Quadruppani et Odile Henry mis en ligne ci-dessous se veut une réponse à une tribune de Pierre Carles sur la mort de Clément Méric, récemment publiée dans Siné Mensuel. Ladite tribune avait été proposée à Article11 en même temps qu’à Siné Mensuel. Nous avions décidé de ne pas la publier, Siné Mensuel l’a fait.
    En mettant en ligne cette réponse argumentée et nécessaire de Serge et Odile, nous ne souhaitons pas susciter une énième polémique (d’autant que nous admirons le travail de ce cinéaste - d’ailleurs interviewé par Article11 en décembre 2009). Mais simplement ouvrir un débat nécessaire sur les réponses à apporter au renouveau de l’extrême droite la plus rance. Punto.

    • je cite juste cet extrait du texte de Serge Quadruppani et Odile Henry

      Nous tolérons chaque jour d’obéir à un État qui a fait de la chasse aux Roms un des arguments de sa légitimité, nous tolérons d’entendre des députés, pas tous niçois, et des causeurs professionnels, pas tous zemmouriens, proclamer leur racisme, leur islamophobie, leur misogynie, leur homophobie. Nous tolérons que les amis de Morillo tuent un arabe en marge d’un cortège du FN, saccagent des bars homos, cassent du pédé, chassent la bougnoule rebaptisée pour les besoins de leur cause « femme voilée ». Nous tolérons une politique dÉtat vieille de plusieurs décennies qui, avec ses programmes dits « d’accession à la propriété individuelle », a délibérément séparé les plus pauvres des moins pauvres4 et créé ainsi des ghettos. Qui, à travers son aménagement du territoire et son discours sur la « métropolisation », a créé ces zones périurbaines où prospère le front national. Nous tolérons que la banalisation du discours frontiste se retrouve dans tout l’arc parlementaire, nous tolérons la création d’un terreau culturel et spatial propice aux ligues fascistes.

      Et si, dans nos fors intérieurs ou sur Facebook, tout cela, nous ne le tolérons pas, que faisons-nous concrètement, pour nous y opposer ?

    • Un commentaire d’un bien nommé « antifa75 », concentré de rhétorique par association :

      De pire en pire Pierre Carles. mais ce n’est pas une première : son film récent « DSK, Hollande, etc. » a été réalisé avec une proche du dieudonniste Olivier Mukuna, la colloniste Aurore Van Opstal. On peut y visionner une séquence et dans laquelle François Ruffin du journal Fakir fait l’apologie de Cheminade et Dupont-Aignan. Rien de surprenant donc à ce que Carles salisse aujourd’hui la mémoire de Clément.

      A propos de Ruffin, avez-vous lu le dernier Fakir ? Il y est fait l’apologie de Chouard (dont Ruffin, tout comme Lordon, est un ami) et de la nation et Ruffin y rend hommage à « l’hyper-efficacité » du FN dans une interview assez hallucinante d’Emmanuel Todd. A noter que dans ce journal une rubrique est tenue par les souverainistes de Bastille-République-Nations qui compte parmi ses membres le négationniste Bruno Drewski et le cadre de l’UPR Laurent Dauré (aussi membre d’Acrimed, qui a pourtant parfaitement connaissance de sa double étiquette), ceci sans compter les nombreux autres dérapages passés de Fakir (apologie des « matons humanistes » de la prison d’Amiens, des super flics que sont les douaniers ou interview de l’économiste larouchiste Maurice Allais). Mais comme dirait Bricmont, c’est sûrement de la « culpabilité par association »… En tout cas tous ces nationaux-staliniens moisis n’ont vraiment aucune leçon d’antifascisme à donner !

    • Perso, je ne tolère rien du tout et pendant longtemps, j’ai pensé qu’il fallait occuper le terrain quotidien des idées en contrant sans cesse l’idéologie fasciste quand elle pond, non pas dans la tête des intellos qui tiennent le crachoir, mais plutôt dans celle des gens ordinaires qui sont imprégnés chaque jour de la banalité de ce discours.
      En gros, ne pas laisser passer les allusions xénophobes, interroger des gens d’un air faussement naïf sur les raisons concrètes et non fantasmées de leur rejet, les pousser dans leurs retranchements, leur faire admettre l’inexistence de leur fantasmes, les pousser à critiquer et remettre en question chaque jour les vérités officielles en général et le journal de Pernaud en particulier...

      Bref, ça, c’était avant le massacre Sarko et le racisme d’État franchement assumé. Maintenant, je ferme ma gueule, parce que dans pratiquement toutes les assemblées publiques je suis l’ultra minorité, parce que la pensée raciste et pire, la pensée de haine et d’exclusion de l’autre, de celui qui n’est même que très vaguement différent est aujourd’hui hégémonique.

      Et le champ du rejet ordinaire s’est élargi. Je me suis déjà tapé des journées entières à tenter de me boucher les oreilles mentalement contre la diatribe anti-casso’s. Je ne sais pas si vous y êtes exposés, là où vous vivez, mais chez moi, c’est d’une extrême banalité, la haine du casso’s (pour les cas sociaux, pour ceux qui vraiment ne connaîtrait pas) avec des enfilades de clichés longues comme un jour sans Ricard : abrutis, consanguins, se reproduisent comme des lapins, vivent aux crochets du bon citoyen, ont des gosses violents, sales, bêtes et méchants, picolent, battent leur femme, ruinent les apparts, sont dangereux sur la route avec leurs caisses pourris, sont faignants, illettrés...

      Ça peut vraiment durer toute une journée et tout le monde participe joyeusement à la curée, puisque voilà un défouloir bien commode à la somme des frustrations quotidiennes, voilà celui qui est plus bas que tout les autres et sur le dos duquel se construit une nouvelle unité sociale de l’exclusion : les petits prolos qui en chient en bas de l’échelle, précaires, scotchés au SMIC à vie et aux multi-boulotx pour maintenir (on comprend avec quelle nécessité !) l’illusion d’un train de vie qu’ils ne peuvent se permettre, les petits proprios qui crachent leur haine du pauvre, tout en faisant fructifier leur locatif pourri à la limite du marchand de sommeil en louant précisément aux seuls qui sont bien obligés de se loger là, à savoir les cassos, les petits patrons, qui les paient quand ils y pensent, les déclarent encore moins et se plaignent de leur manque d’ardeur à l’ouvrage, les services sociaux, débordés et impuissants mais dont c’est le gagne-pain, les fonctionnaires, encore le cul au chaud -pour combien de temps ? - qui dénigrent les effets de l’exclusion sociale de ces gens sans jamais penser à leurs causes, les mieux lotis qui pensent qu’on pourrait s’épargner des impôts en éliminant les surnuméraires, ceux qui ne participent qu’à la marge à la grande machine à faire du pognon, et les CSP+ qui ont trouvé là une nouvelle catégorie pour exprimer leur condescendance sans prendre le risque de se faire taxer de racistes.

      C’est bien pratique, la construction sociale du cassos : tu peux y mettre tous les emmerdeurs dedans, y compris les arabes, les noirs, les asiatiques - ah non, pas les asiatiques, parce qu’ils sont discrets et travailleurs, eux... - et balancer ta merde sans que ça ne choque plus personne d’autre que les archéo-gauchistes de mon espèce.

      Et oui, même chez les camarades de la gauche avec le couteau entre les dents, j’ai déjà entendu de bien belles envolées sur les cassos qui n’ont rien à envier aux discours frontistes les plus répugnants, le tout avec à peu près les mêmes champs sémantiques, les mêmes généralisations à outrance, la même déshumanisation de la cible de la haine et les mêmes justifications.

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

    • Oui, @rastapopoulos j’avais lu ces trucs qui arrivent à associer des figures de la gauche de combat, comme Ruffin ou Lordon, à une dérive fasciste, ce qui donne une bonne idée du sérieux de la démarche et me fait poser la question depuis lors de qui sont ces antifas et pour qui pédalent-ils ? Personnellement, je trouve que nous avons suffisamment d’ennemis de classe pour ne pas commencer à nous canarder dans les pieds entre nous.

      Pour Lordon, c’est tellement risible que cela devrait, pour le moins, amener les lecteurs de ces dénonciateurs à prendre quelque recul et à se poser quelques questions.
      Pour Ruffin... je savais, dès le départ de l’affaire Mermet, qu’il allait être coincé entre le marteau en l’enclume, entre ses idées et son attachement personnel à Mermet. Je me suis dit : tout va bien, il a compris qu’il doit fermer sa gueule (oui, en ce moment, on est dans cette ambiance qui te fait fermer ta gueule tant que tout ce que tu diras sera retenu contre toi) et laisser passer l’orage, parce que pile, il perd, et face, il l’a dans l’os. Finalement, il a fini par craquer et s’exprimer dans un numéro d’équilibriste que je ne lui envie pas et du coup, il s’est pété la gueule de partout.
      Après, on s’est déjà frités tous les deux sur le ton peu trop couillu-caribou du journal et de pas mal de ses rédacteurs. En gros, dans la lutte des classes, ils ont un peu oublié celles qui lavent les chaussettes des prolos et ça a, un peu, tendance à m’énerver.
      Mais ça n’enlève rien au reste de l’œuvre de Fakir... à nous de la compléter :-)

    • Tu as oublié les guillemets autour d’archéo-gauchiste :-D

      Cousine de mon fils, une semaine avec nous en congés... « travailler au noir, au moins on gagne sa vie, on n’est pas obligé de donner la moitié en impôts », et un jour ou deux après, « la sncf si c’était privé, ça fonctionnerait mieux et y-aurait pas d’accident, c’est public et y sont pas capables de pas avoir d’accident, en plus y sont toujours en retard, les trains sont pourris et les gares sont vieilles ».

      J’ai coupé court la seconde fois en évoquant la dissonance cognitive, qu’on ne peut pas avoir simultanément moins d’impôts et de meilleurs services publics... (sauf dans l’esprit malsain d’un libéral évidemment).

      J’ai eu de la chance, on n’a pas côtoyé de situation pouvant donner lieu à une diatribe raciste... J’ai peu de doutes, et j’imagine que la petite cousine y serait allée de son couplet. Vivre à la campagne, loin de la ville, c’est étonnant comme ça émousse la tolérance...

      Je lisais bp314 qui évoquait les ampoules dans les mains. La mixité sociale est à mon sens un facteur bien plus efficace de compréhension de la complexité du monde que les ampoules dans les mains.

    • Non, y a pas de guillemets...
      Sinon, je crois aussi dans la vertu des ampoules dans les mains. j’ai plusieurs fois eu l’occasion d’avoir des boulots du bas d’échelle, ceux qui peinent à payer le loyer tout en te faisant mal au corps. C’est important, je crois, de ressentir à quel point le sale boulot fait mal au corps et pas seulement après 50 ans.
      Si les mecs qui nous gouvernent avaient eu un peu plus d’ampoules dans les mains, jamais aucun d’entre eux n’aurait oser proposer le recul de l’âge de la retraite.

    • @monolecte :

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

      Il est clair qu’on a besoin de reprendre « nos forces » pour envisager une contre-offensive idéologique. Comme au rugby, on est vraiment dominé, l’idéologie de droite a vraiment pris l’ascendant psychologique comme disent les commentateurs sportifs. Les lieux communs, les banalités, les blagues qui sortent spontanément entre voisins, dans la rue, au boulot, c’est la pensée des Grosses Têtes, le café du commerce. La pression de conformité est très forte, on se censure.
      L’écrit permet de reconstituer et travailler notre argumentaire. Faut pas lâcher :-)

      Y a aussi une question de cycles de motivation.
      On peut se relayer !
      Justement, depuis que je me suis remis à écrire abondamment (à cause de Sarko), j’ai retrouvé confiance en moi et dans mon argumentaire, pour ne plus me laisser faire dans la vraie vie.
      Je ne laisse plus rien passer, même quand je suis en minorité.
      Que ce soit via le boulot ou au village, je restais tétanisé des qu’on m’assénait un vieux pontife café-du-commercialisé anti-arabes, anti-pauvres, anti-fonctionnaires, anti-Etat, que sais-je encore.
      Petite victoire récente : clouer le bec à un vieux commercial arrogant (mon voisin) qui sortait les vieux clichés sur le coût du travail, les charges sociales, les chômeurs, etc... chiffres à l’appui, devant les autres voisins.
      Faut pas se résigner. Faut penser que l’on doit faire tâche d’huile. Les renvoyer dans leur 22. Surtout garder confiance en soi et dans la capacité humaine à se comporter intelligemment parfois... ça diffusera, et un jour le vent pourra tourner... :-)
      #utopie

    • Signalons quand même que #Pierre-Carles a répondu à #La-Horde :

      Bonjour,

      Je comprends que vous ayez été choqué par mon article sur le meurtre de #Clément-Méric paru dans le dernier numéro de « Siné mensuel » mais le rapprochement que vous opérez entre #Nabe, Dieudonné et moi est intellectuellement malhonnête. Vous sous-entendez que je serais, par capillarité, proche de #Dieudonné, autant dire ambigu avec l’extrême droite. La preuve, selon vous ? L’image où j’apparais aux côtés de l’écrivain #Marc-Edouard-Nabe lors d’une présentation du film « #Choron, dernière ».

      Au risque de vous dérouter un peu plus, il ne me semble pas que Marc-Edouard Nabe soit un écrivain d’#extrême-droite. Si, en tant que réprouvé du monde de la littérature, Nabe (qui s’auto-édite) peut être perçu comme proche d’un autre réprouvé du monde du spectacle (Dieudonné), cela ne fait pas pour autant de lui un proche de l’extrême droite (contrairement à Ménard, Meyssan, Soral ou… Dieudonné). Au delà du fait que j’apprécie la prose de Nabe (surtout ses derniers livres , son journal et ses samizdats ; un peu moins ses premiers essais ou romans, trop exaltés à mon goût), il était légitime qu’il figure dans le film sur le professeur Choron que j’ai présenté avec lui, le dessinateur Vuillemin et le réalisateur Martin à l’Espace Saint Michel à Paris. C’est en grande partie grâce à Nabe que nous avons aujourd’hui des retranscriptions des conférences de rédaction du « Charlie Hebdo/#Hara-Kiri » de la grande époque (celui dirigé par Cavanna et Choron dans les années 70, pas celui qu’il est devenu avec Philippe Val et Charb). Nabe a assisté à un certain nombre de ces réunions historiques et a pris la peine, à l’époque, de retranscrire les dialogues en question. Ayant bien connu Choron, il était normal qu’il figure dans le documentaire que nous avons réalisé avec Martin (dans lequel apparait également Cavanna). Ma présence aux côtés de Nabe a donc plusieurs explications et ne permet pas pour autant d’établir un rapprochement avec Dieudonné (avec qui je n’ai pas d’affinités ni n‘ai jamais eu le moindre contact). Si l’on suit votre raisonnement, si l’on pousse votre logique jusqu’au bout, Jean-Luc Mélenchon qui a été toujours été un fervent partisan d’Hugo Chavez serait idéologiquement proche d’Alain Soral puisque que les amis nationalistes-racialistes de Soral citent eux aussi Chavez positivement. Délirant, non ?

      Pour en revenir à Clément Méric, je n‘ai jamais mis en doute le fait que Clément ait été un militant courageux , engagé dans des causes nobles et œuvrant aux côtés des dominés. Mais cela avait déjà été largement raconté par la « grande presse » au moment de son meurtre, raison pour laquelle je n’ai pas jugé utile de le rappeler (cf. les articles parus dans « Libération », dans « Le Journal du Dimanche » etc…) . Travaillant actuellement à l’écriture d’un nouveau film sur #Bourdieu, j’ai probablement été plus sensible que d’autres à la notion de « capital culturel » et au fait que les militants d’extrême gauche et les militants d’extrême droite ne disposaient pas, du moins dans cet affrontement, du même niveau de capital. Je n’ai lu cela nulle part dans la presse, raison pour laquelle j’ai rédigé ce texte dont on n’a retenu que la première partie (il me semblait que le dernier tiers du texte était plus intéressant mais, étant insuffisamment étoffé, il a été occulté par le début). Le fossé culturel, scolaire et social qui séparait Clément de son meurtrier doit nous poser question. Peut-être estimez-vous qu’il s’agit d’une extrapolation hasardeuse de ma part, mais il me semble que le fait que la bande de Morillo ait un profil sociologique différent de celui de Méric et de ses amis, n’est pas sans importance. Le fait que de plus en plus de militants d’extrême gauche soient issus des classes moyennes supérieures ou de la petite bourgeoisie intellectuelle et artistique n’enlève rien à leur engagement. Je ne vois pas bien en quoi rappeler la position sociale de Méric « salit sa mémoire ».

      J’espère ne pas trop aggraver mon cas auprès de vous en maintenant que la dissolution des bandes d’ultra droite ne résoudra pas grand chose. J’étais opposé à la dissolution d’Action Directe dans les années 80, je l’étais tout autant lorsque le gouvernement français et l’UE ont classé les insurgés des FARC (Colombie) dans la catégorie des « terroristes ». Plutôt que de perdre du temps à cela, les gouvernants devraient essayer de mettre fin aux inégalités économiques, sociales et culturelles. On n’entendrait alors plus parler de Morillo et de sa bande. Et Clément serait peut-être encore des nôtres.

      Pierre Carles

      PS : j’ai oublié de signaler que mon article était originellement intitulé « Excuses sociologiques » et que je ne suis pas responsable de la manière dont il a été présenté par « Siné Mensuel », notamment en une du journal.

    • Je n’ai pas lu l’article initial de Pierre Carles. En général je ne le trouve pas toujours subtil dans son propos, et on peut lui reprocher de ne pas avoir respecté le temps du deuil avant de disséquer l’affaire. Mais là sa réponse est solide, et je trouve que l’amalgame photographique et l’insinuation de la Horde est indigne, les procès d’intention ne protègent de rien, par contre ils empoisonnent forcément tout...

    • Pierre Carles toucherait certainement mieux sa cible en constatant l’existence d’une convergence d’intérêts objective entre tous les exclus, diabolisés et non diabolisés.

      Reste à voir quels intellectuels prétexteront que le jugement sévère qu’on peut légitimement porter sur certains de ces exclus disqualifie d’office la recherche de l’union des opprimés contre les oppresseurs. Ne répondez pas, je crois que chacun a exprimé ses positions sur ce sujet, et, de toute façon, quiconque n’a rien de mieux à faire d’exprimer une opinion sur ce sujet n’est en réalité pas concerné, car supplétif du Capital.

  • Daniel Mermet et Lao Tseu : il y a encore du boulot…
    http://reflets.info/daniel-mermet-et-lao-tseu-il-y-a-encore-du-boulot

    François Ruffin publie dans les colonnes de Fakir un texte fleuve visant à expliquer que Daniel Mermet n’est pas uniquement un patron usant du harcèlement moral comme méthode de management et sous-payant les personnes travaillant pour lui. François Ruffin utilise en introduction de son texte une citation de Lao Tseu : « Connaître sa honte et [...]

  • Mes années Mermet, par François Ruffin
    http://fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html

    Je souhaitais publier ce texte sur le site d’Article XI, d’où est partie la charge initiale contre Daniel Mermet. Pour répondre, d’abord, aux centaines de commentaires, dont quelques-uns mettant en cause mon silence. Surtout, pour ne pas figer les lignes, avec deux camps qui se feraient front, à l’heure où d’autres batailles plus essentielles doivent nous rassembler. Les animateurs d’Article XI n’ont finalement pas accueilli mon point de vue. C’est donc à regret que je publie sur Fakir, sans vouloir qu’un projet collectif serve à une cause plus personnelle, sans vouloir que l’un devienne le refuge des « pro-Mermet » et d’autres celui des « anti- ». Et sans que tous les membres de Fakir n’approuvent la publication de ce texte, ni même son contenu.
    Nous avons mieux, plus urgent, plus important à faire que ces déchirements.

    • Hilarant, cet article :

      La précarité lui permet, objectivement, sans qu’il l’ait formalisé, sans qu’il
      ait conscience de cette violence, de tester les impétrants – contrepartie d’un recrutement ouvert, sans concours d’entrée. De trier les jeunots selon leur « talent », c’est-à-dire, pour l’essentiel, selon leur constance dans l’effort.

      En droit du travail, en CDD ou en CDI, il est tout à fait possible de se séparer des « impétrants ». Ça s’appelle une période d’essai.

    • Nul exploiteur ne demanderait jamais mieux que de tester la constance dans l’excellence de chacun de ses salariés !

      J’irais même plus loin : ce qui tue le travail est l’incapacité avérée des patrons de droit divin à savoir promettre davantage à leurs salariés que de vérifier chaque jour leur productivité.

    • Un des trucs qui me gêne dans la réponse de #François-Ruffin, c’est qu’il corrobore tout à fait le truc que tout ça c’est du militantisme, et qu’on peut tout se permettre et aller aussi loin qu’on peut dans l’exploitation ou dans l’auto-exploitation du moment que c’est pour le militantisme. Il avoue le dire clairement : « Fakir n’est pas une démocratie, MAIS on est là pour apporter plus de démocratie à l’extérieur. » C’est une stratégie hein, ça c’est sûr. Mais c’est loin d’être évident que ça fasse partie des bonnes stratégies...

      Par ailleurs, il assimile le travail de Mermet à une Grande Œuvre, comme pour un Artiste. Mais mis à part quelques cas qui n’ont pas l’air d’être la majorité, la plupart des artistes qui ont laissé une Œuvre l’ont fait souvent à LEUR dépend. Ils en ont souvent chié eux, mais ils n’ont pas exploité les autres pour ça. En tout cas pas à ce point, avec un rapport de domination salarial.

      J’ai tendance à penser que la capacité à être libre ou à lutter pour la liberté, ça se mesure aussi (et très souvent d’abord) dans la vie quotidienne. Si on est pas capable d’aider et de vivre correctement avec ses amis (proches), ses camarades (moins proches) et même mieux ses voisins, qu’on a pas choisi idéologiquement, et bien je ne vois pas comment on peut prétendre aider « le monde », « les autres », etc.

      #Daniel-Mermet #lbsjs #polémique #management #patron #démocratie #radio #france-inter

    • Je n’aime jamais les discours qui absolvent quelqu’un de se comporter comme un #connard (ou pire) sous prétexte que c’est un génie. Ou l’idée que quelqu’un puisse se permettre de ne pas être à la hauteur de l’idéal qu’il prêche dans ses discours.
      Si tu dénonces l’injustice tout en l’appliquant fermement chez toi, alors, tu es juste un foutu donneur de leçon.

      Cela dit, je trouve intéressant le papier de Ruffin. Parce que c’est un autre point de vue, un point de vue que je ne partage pas mais qui est parlant par ailleurs.

      Donc, non, Mermet ne peut pas exploiter ses collaborateurs sous prétexte qu’il dénonce les exploiteurs, pas plus que Polanski ne peut se taper des gamines sous prétexte qu’il fait des bons films.

      Vous me direz que je mélange tout.
      Peut-être bien, mais à chaque fois, c’est exactement ce que je ressens.

      Les gens vraiment grands ne se sentent généralement pas obligés d’écrabouiller les arpions des autres pour le prouver.

    • Tout à fait d’accord avec vous. Je me demande si Ruffin prend vraiment la défense de Mermet. Je trouve son texte « à charge ».
      La comparaison avec Pantagruel et Gargantua, n’esr pas dans la dentelle. On est face à un #sur-homme et comme « Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres. » Il faut laisser l"#ogre Mermet boulotter tranquillou les gens parce que c’est son ami de longue date et/ou un partisans politiques.

      En passant il semble y avoir une bonne dose de sexisme non-dit. Par exemple avec les femmes, qu’on aime toutes entières, entre le fromage et la lecture, ou la référence à Ferré qui est un gros misogyne bien ignoble.
      http://www.youtube.com/watch?v=SN6UIoyX0ho


      Je ne peu plus l’écouter depuis que j’ai vu cette vidéo. Ca me fait une boule au ventre à chaque fois.

      Et pour ce

      Nous avons mieux, plus urgent, plus important à faire que ces déchirements.

      Alors plusieurs affaires de #harcelement_morale et abus du droit du travail ca ne serait ni urgent ni important mais un problème d’ordre privée, sentimental. Il faut regarder ailleurs,

      Harcèlement moral : une autre forme de violence faite aux femmes
      http://sexismesagauche.blogspot.fr/2013/06/harcelement-moral-une-autre-forme-de.html
      L’article se focalise sur les violences faites aux femmes, mais des hommes sont aussi concernés en tant que victime dans l’exemple qui est donné. Comme ca semble être le cas pour LBSJS.

    • un sujet qui rappelle les débats compliqués abordés avec Kechiche
      http://seenthis.net/messages/143795
      http://seenthis.net/messages/142288
      peut-on apprécier l’oeuvre d’un auteur qui ne respecte pas nos valeurs, et surtout, nos pairs ?
      Doit-on jeter une oeuvre parce qu’elle est le fruit d’un créateur aux mains sales ?
      C’est super difficile à répondre.

      Mais dommage que Ruffin manque de lucidité. Il est humain de vouloir défendre un proche, une personne avec laquelle on crée de belles choses.
      Ok, tout n’est pas simple, et on peut expliquer certaines choses. Mais expliquer n’est pas justifier. Justifier, c’est accepter. Or rien ici ne peut justifier ce qui est reproché à Mermet. Je suis moi même assez pragmatique en général, et je prône souvent des concessions à mes valeurs pour viser un résultat « global ». Mais je ne le fais jamais quand ça touche au respect des personnes. Ça c’est une ligne rouge. De ce côté là Ruffin est décevant. Il aurait dû reconnaître qu’il a trop de liens personnels avec Mermet pour s’exprimer de façon objective, et là, j’aurais dit ok. Mais personne n’est immunisé contre la mauvaise foi !

      Il n’empêche au final qu’il est bien triste en effet de se déchirer sur cette affaire qui devrait être une affaire, non pas privée, mais relevant du droit du travail. Pourquoi on vit dans un système où il faudrait que ce soit des auditeurs de radio qui se comportent en policiers quand un réalisateur d’émission est soupçonné de harcèlement ?

    • Pourquoi on vit dans un système où il faudrait que ce soit des auditeurs de radio qui se comportent en policiers quand un réalisateur d’émission est soupçonné de harcèlement ?

      Parce que dans le système de la justice au travail, les cas de harcèlement ou de maltraitance sont les cas les plus difficile à monter et à défendre. On est dans l’émotionnel, le ressenti, paroles contre paroles, souvent sans témoins, ou avec des témoins qui se débinent. Les cas « les plus faciles » et qui aboutissent devant les tribunaux du travail, en médiation ou en résolution interne avec gain de cause, sont les cas objectivés où il s’agit d’une atteinte claire au droit du travail, aux réglementations, aux critères de rémunération par exempel.

      Ruffin décrit en fait bien le problème : lui s’en est bien sorti pour différentes raisons, principalement individuelles, liées à sa personnalité, à une certaine prise de recul d’emblée, à son parcours de journaliste, il a su supporter l’arbitraire d’autant plus qu’il était mieux rémunéré que d’habitude et qu’il répondait à la méritocratie locale.

      Bien lui en fasse, mais c’est un peu court. Ce n’est pas parce que quelques individus supportent un cadre de travail cyclothymique que ce cadre doit perdurer. Sinon, on arrête de défendre les travailleurs tout de suite.

      Dans des cas similaires, reste, si reconnaissance des injustices n’est pas obtenu, que la médiatisation. Que ça tourne au lynchage - qui profite aux opposants politiques de Mermet - n’a rien d’étonnant, c’est la seule arme qui leur reste à dégainer, la vindicte populaire, même si effectivement, une reconnaissance des préjudices par la voie syndicale et légale est préférable.

    • Après la réponse d’Article11, la réponse direct de Cyran sur le site de Fakir :
      http://www.fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html#forum1355

      Et là il fait pas trop dans la demi-mesure.

      Je ne mesurais pas à quel point nos différences d’orientation ou de tempérament quant à nos manières d’opérer recoupaient en réalité un désaccord politique infiniment plus profond.

      [...]

      Amour de soi, mépris pour les autres. Sous les fatras illisibles de ta légende en construction, ton texte se donne à lire pour ce qu’il est : une apologie de l’individualisme le plus jaune. Par jaune, j’entends l’attitude qui consiste à flatter son taulier tout en s’essuyant les semelles sur les collègues virés ou maltraités. Habituellement, les jaunes évitent de fanfaronner. Il est vrai qu’ils peuvent toujours, surtout lorsqu’ils sévissent à gauche, se cramponner à une bonne cause quelconque pour justifier leur pleutrerie, leur égoïsme ou leurs ambitions. Le mange-merde fait ce qu’il peut pour continuer à se regarder dans une glace. De là à se pavaner…

      Pow.

    • Ça balance pas mal à Marseille !

      En somme, tu confirmes les souffrances relatées dans mon article, mais en les justifiant au nom d’un darwinisme social brut de décoffrage combiné à la très haute considération que tu portes à ton nombril.

      Perso, là j’arrête, la messe est dite. En espérant que la délégation syndicale et la direction
      de Radio-France fassent leur boulot. Toute ma sympathie aux « impétrants » : je suis bien placée pour savoir que se battre contre une structure adulée, ne serait que pour faire reconnaitre ses droits salariaux est un parcours très solitaire. Alors se battre pour faire reconnaître un harcèlement moral...

      http://www.fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html#forum1355

    • @supergeante merci pour tes explications. Dans les cas de harcèlement moral ou sexuel, les preuves sont presque toujours absente puisque ça se passe en sous entendu et pressions psychologique dont seuls les victimes mesurent la véritable portée. je connait malheureusement un peu le pbl pour avoir subit cela toute mon adolescence et avoir vécu avec un #pervers_narcissique durant cette période. Dans les commentaires du premier texte d’article 11, plusieurs personnes font le lien avec cette pathologie, je trouve que ça y ressemble et Ruffin semble être sous-emprise de l’aspect séducteur de Mermet.

    • Doit-on jeter une oeuvre parce qu’elle est le fruit d’un créateur aux mains sales ?
      C’est super difficile à répondre.

      A supposer que cette question ait une telle importance, Sartre et Camus ont tous deux longuement évoqué ce problème au sujet de l’oeuvre d’Aragon.

      Si par lucidité sur leur propre condition les intellectuels daignaient regarder Mermet comme un capitaliste ordinaire, on constaterait qu’il applique les classiques techniques de l’exploitation prolétarienne : management par projet, individualisation de la relation au travail, refus de la notion de classe au profit de la notion de contrat, bref, tout ce qui conduit à détruire la relation entre pairs au travail au profit de la subordination par le contrat : l’isolement, et tout ce qui s’ensuit : dépression, suicide, etc...

      On peut chercher à faire plus compliqué, mais faut vraiment avoir que ça à foutre. Depuis quand les travailleurs disposent-ils de quelque autre outil que ce soit que le boycott pour faire plier les exploiteurs ? En quoi le travail de la machine Mermet se distingue-t-il d’une marchandise ordinaire ?

    • @monolcete tu as raison, quelque soit sa réponse ca n’aurait pas été. Soit un traitre ingrat, soit un adulateur aveugle, il perd à tous les coups. Et je ne sais pas comment le #plo va se dépatouiller de cette affaire.

  • S’il vous plaît, ne vous ruez pas chez Virgin Megastore : vous n’avez absolument pas besoin d’un iPad / Kindle / autre gadget certifié capitaliste à -50% pour profiter de la nouvelle sortie des nouvelles éditions Fakir : "Vive la banqueroute !" sous la direction de Thomas Morel et François Ruffin.

    Tout ce fatalisme, là réside leur habileté, se déguise en « leçon de réalisme ». Ainsi pédagogise chaque matin « l’édito-éco » sur ma radio, France Inter : face aux « chiffres durs de la réalité économique », face aux « principes de réalité » qui « s’imposent à tous », aux ministres socialistes, aux ouvriers de Peugeot-Aulnay, aux sidérurgistes de Florange, face à « une réalité économique incontournable », nous devons renoncer. Sans quoi nous voilà rejetés parmi les irréalistes, autant dire les rêveurs, les utopistes, les démagogues.

    (...)

    « Regardons la réalité en face », répètent-ils.
    Tel un miroir, le réel ne renvoie plus qu’au réel.
    La pensée en devient interdite, face à cette réalité posée là, comme un gros bloc solide, qu’il serait impossible de modeler, de transformer, de bouger, de contourner, de briser. Ne reste plus qu’à l’accepter et se taire. Jusqu’au « c’est comme ça » final, suprême tautologie : qu’on le prononce, et ils ont gagné. Que de découragement, que de démission, elle contient, cette expression passe-partout, « c’est comme ça », que de renoncement à la lutte, au changement, au progrès, « c’est comme ça », combien on les devine, les épaules baissées, le dos voûté, la voix désemparée « c’est comme ça », l’espoir évanoui, l’avenir rétréci, les lendemains qui ressemblent au présent, mais en pire.

    Eh bien non, ça n’est pas comme ça.
    Qu’on regarde la réalité ailleurs, en Équateur, en Islande, en Argentine, et c’est autrement, pas forcément le paradis mais autrement.
    Qu’on regarde la réalité au passé, et il en existe « des alternatives au désendettement de l’État ».
    Ce qui est n’a pas toujours été.
    Et pourrait donc bien, demain, ne plus être.
    L’histoire est une arme contre ces perroquets.

    http://www.fakirpresse.info/L-histoire-comme-arme,573.html

    • PERE UBU : J’ai l’honneur de vous annoncer que pour enrichir le royaume je vais faire périr tous les Nobles et prendre leurs biens.
      NOBLES : Horreur ! A nous, peuple et soldats !
      PERE UBU : Amenez le premier Noble et passez-moi le crochet à Nobles. Ceux qui seront condamnés à mort, je les passerai dans la trappe, ils tomberont dans les sous-sols du Pince-Porc et de la Chambre-à-Sous, où on les décervèlera. (Au Noble) Qui es-tu, bouffre ?
      LE NOBLE : Comte de Vitepsk.
      PERE UBU : De combien sont tes revenus ?
      LE NOBLE : Trois millions de rixdales.
      PERE UBU : Condamné !

      Alfred Jarry, Ubu Roi

  • Yannick Kergoat, d’Acrimed : « La télé est un outil de domination. » | Sur le #journalisme
    http://ragemag.fr/yannick-kergoat-la-tele-est-un-outil-de-domination

    Comme consommateur on est co-responsable et comme journaliste, la responsabilité incombe beaucoup plus ; elle incombe aux 13 écoles qui les forment aux pratiques et formats qui existent aujourd’hui, de faire des petits soldats du journalisme d’aujourd’hui comme le disait François Ruffin et elle incombe aux journalistes même de ne pas assez s’organiser, de ne pas assez penser aux contenus et de laisser dériver les organes de presse qui les emploient. C’est une responsabilité qui est difficile. Par exemple, face au recyclage de Christine Ockrent sur France Culture le samedi après-midi, les journalistes de la radio devraient se mettre en grève, mais ils ne le font pas car il y a des années qu’ils se sont mis en grève, ils ont lutté contre un certain nombre de réformes et cela n’a servi à rien, ils n’ont plus de poids concret, le rapport de force leur est systématiquement défavorable. On ne se révolte plus, on acquiesce, on fait avec.

  • Un monde est mort, il court encore... La preuve par le poulet 3/4 | François Ruffin (Fakir)
    http://www.fakirpresse.info/Un-monde-est-mort-il-court-encore,516.html

    Quelle importance, me répliquera-t-on, que ce laboratoire inconnu ? À quoi bon lui consacrer une page ? Parce que ce sont les véritables penseurs de la filière. Qui ne se contentent pas de réfléchir dans une tour d’ivoire : par des salons, des newsletters, des colloques, leurs idées se diffusent dans les séminaires d’entreprise, dans les tables rondes syndicales, jusqu’aux cabinets ministériels. Quand Didier Goubil (voir partie précédente) parle de « concentrer davantage », qu’ « on est 10% plus cher que les Allemands », qu’ « il faut des plus grosses exploitations », j’entends derrière la voix de l’Itavi. (...) Source : Fakir

  • Un monde est mort, il court encore... La preuve par le poulet 2/4 | François Ruffin (Fakir)
    http://www.fakirpresse.info/Un-monde-est-mort-il-court-encore,514.html

    L’aviculture, c’est l’issue de secours trouvée, après-guerre, par les paysans pauvres. Le poulet industriel a sorti leur ferme de l’ornière, leur a permis d’accéder au confort. D’où l’attachement de ces éleveurs au modèle productiviste. Voire au groupe Doux… Source : Fakir

  • Bernard Arnault : Le prédateur du Nord | François Ruffin (Fakir)
    http://www.fakirpresse.info/Bernard-Arnault-Le-predateur-du.html

    Première fortune de France, quatrième fortune mondiale, Bernard Arnault a bâti son empire sur un mensonge. Qui a fait des victimes. Et qu’il s’efforce de cacher. Tandis que la misère reste ici, lui exporte son pactole. Du Val de Nièvre jusqu’à Bruxelles, notre Section Spéciale a mené l’enquête pour traîner ce grand patron devant le Tribunal Moral International. (...) Source : Fakir

  • Faust, ancien chien de garde ? | François Ruffin (Fakir)
    http://www.fakirpresse.info/Faust-ancien-chien-de-garde.html

    C’est le chaînon manquant, d’après Friedrich Engels, entre Spartacus et La Commune : au XVIe siècle, en Allemagne, éclate « la guerre des paysans ». Au milieu de cette bataille, la Compagnie Jolie Môme a placé son Faust, un intellectuel tourmenté, qui ne sait trop quel camp choisir : celui de son peuple accablé, ou celui des maîtres qui délivrent médailles et honneurs… Source : Fakir

  • Voyage au sommet de l’oligarchie : La France de tout en haut 3/3 | François Ruffin (Fakir)
    http://www.fakirpresse.info/Voyage-au-sommet-de-l-oligarchie,477.html

    Il faudrait écrire, sérieusement, tranquillement, une Histoire de l’oligarchie, de son « renouveau ». Au doigt mouillé, je vais l’ébaucher à grands traits. Années 85-95 : le basculement L’argent, d’abord, nerf de leur guerre. Entre 1983 et 1989, après une décennie 70 sur la défensive, le Capital a reconstitué ses forces. Les taux de profits atteignent des sommets. La part des dividendes, comparé à la masse salariale, triple rapidement. On en a fini avec les « conquêtes sociales » en série (SMIC, allocations chômage, retraites à 60 ans, etc.) qui grèvent les bénéfices – tandis qu’à l’inverse, les facilités fiscales se multiplient. (...) Source : Fakir

  • Parution de « Métro, boulot, chimio – Débats autour du cancer industriel » | Pièces et main d’œuvre
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=394

    En marge d’une campagne présidentielle vouée au débat sur le « redressement industriel », Le Monde des 15-16 avril 2012 chronique une polémique entre Là-bas si j’y suis, l’émission du Front de Gauche sur France Inter (600 000 auditeurs !), et Pièces et main d’œuvre, site de bricolage pour la construction d’un esprit critique (quelques lecteurs) : « [Sur France Inter], un reportage de François Ruffin (…) raconte le sort du pôle vinylique de la grande société chimique Arkema, sa vente pour un euro symbolique au fonds Klesch, l’impuissance affichée de l’équipe de M. Hollande et l’indifférence totale de celle de M. Sarkozy. Bon. Mais voilà que Pièces et main d’œuvre (PMO), un groupe anti-industrialiste de Grenoble, signale un aspect oublié par le reportage : ces usines produisent du chlorure de vinyle, un produit aux propriétés cancérigènes et toxiques avérées, et dont la production entraîne fréquemment des cancers du foie chez les travailleurs. Quant à ses usages, ils peuvent se révéler très nocifs pour l’environnement, comme quand on incinère le polychlorure de vinyle. Il n’est pas raisonnable de défendre des emplois aussi toxiques, affirme PMO. » Un syndicaliste d’Arkema proteste contre PMO dans un forum du Front de Gauche. François Ruffin riposte sur le site de son journal Fakir. En quelques semaines, des dizaines de commentaires de syndicalistes, d’écologistes, de luddites et libertaires s’entrecroisent sur divers sites. L’ensemble formant un dossier (...)

    #Nécrotechnologies

  • Un monde est mort, il court encore... La preuve par le poulet | François Ruffin (Fakir)
    http://www.fakirpresse.info/Un-monde-est-mort-il-court-encore.html

    Mille « plans sociaux » ont jalonné l’été. Parmi eux, un m’a marqué : l’affaire Doux. Aussitôt, j’ai songé : voilà une caricature de l’époque. Qui cette entreprise rendait-elle heureux ? Les ouvriers ? Les poulets ? Les aviculteurs ? Les paysans du Sud ? Elle fabriquait plutôt, me semblait-il, du malheur en série. Sa faillite, c’était l’occasion de tout changer. Et pourtant, syndicats, médias, ministres ne nourrissaient qu’un seul espoir : un plan de continuation, que tout reprenne comme avant. Les dissidents, altermondialistes, anti-productivistes, gauchistes divers, en guise de lutte, ont publié des communiqués sur Internet. Le système s’est donc remis sur pied, à l’identique – avec sans doute quelques milliers d’emplois en moins. (...) Source : Fakir