person:gabriel schivone

  • Le « laboratoire » de Gaza génère des profits pour l’industrie mortifère d’Israël
    Gabriel Schivone - The Electronic Intifada - 5 October 2018 - Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/laboratoire-gaza-genere-profits-industrie-mortifere-israel

    (...) Lors de notre premier jour là-bas, alors que nous assistions à une conférence annuelle sur les drones, nous avons rencontré Guy Keren, PDG charismatique et d’âge moyen d’une société de sécurité intérieure israélienne appelée iHLS. C’est la société iHLS de Keren qui avait organisé la conférence sur les drones.

    Quelques jours plus tard, nous avons rencontré Keren dans le tout nouveau siège social de iHLS dans la ville côtière méditerranéenne de Raanana, connue pour son parc industriel de haute technologie. Nous lui avons parlé dans la salle de conférence, au-dessus du laboratoire informatique de sa société.

    Au-dessous de nous, les technologues en herbe étaient collés à leurs claviers. Selon Keren, ce complexe phare pourrait accueillir jusqu’à 150 startups.

    Keren a expliqué à quel point la bande de Gaza offrait à Israël – et à iHLS – un avantage concurrentiel par rapport aux autres pays en raison des possibilités de tester en temps réel de nouveaux produits toute l’année. Israël a gagné le surnom de « nation startup » parmi les élites du monde des affaires à travers le monde.

    Nous avons demandé à Keren pourquoi l’industrie technologique israélienne avait un niveau de productivité époustouflant, en particulier dans le secteur militaire.

    « Parce que nous vérifions nos systèmes en temps réel », a-t-il déclaré. « Nous sommes tout le temps en situation de guerre. Si cela ne se produit pas maintenant, cela se fera dans un mois. »(...)

  • Le sombre rôle d’Israël dans la sale guerre du Guatemala
    Gabriel Schivone, The Electronic Intifada – 20 Janvier 2017 - Traduction : Lauriane G. pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2017/12/27/le-sombre-role-disrael-dans-la-sale-guerre-du-guatemala

    En Novembre, un juge guatémaltèque autorisa l’ouverture d’un dossier séparé contre Ríos Montt. Le dossier relate le massacre du village de Dos Erres en 1982.

    Ríos Montt était président de 1982 à 1983, une période marquée par une intense violence d’état contre les populations indigènes Mayas. Cette violence comprend la destruction de villages entiers, ayant pour conséquence des déplacements en masse.

    Les Mayas furent pris pour cible à maintes reprises pendant cette période de répression qui dura de 1954 – quand les Etats-Unis organisèrent un coup d’état militaire – à 1996. Plus de 200 000 personnes furent tuées au Guatemala pendant cette période, 83 pourcent d’entre elles étaient Mayas.

    Les crimes commis par l’état guatémaltèque furent perpétrés avec de l’aide de l’étranger – particulièrement des Etats-Unis. Une des parties prenantes clé de ces crimes n’a jusque là jamais été mentionnée devant la cour : Israël.

    #Guatemala

  • Le « sale boulot » d’Israël dans la « guerre sale » au Guatemala Gabriel Schivone – 20 janvier 2017 – The Electronic Intifada – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah

    (...) Depuis les années 1980 jusqu’à nos jours, le rôle militaire d’Israël au Guatemala demeure un secret de polichinelle, bien documenté mais peu évoqué.

    Ríos Montt a déclaré à un journaliste de ABC News que son coup d’État avait été si peu attendu « parce que beaucoup de nos soldats ont été formés par des Israéliens ». En Israël, la presse a indiqué que 300 conseillers israéliens étaient sur le terrain pour entraîner les soldats de Ríos Montt.

    Un conseiller israélien au Guatemala à l’époque, le lieutenant-colonel Amatzia Shuali, a déclaré : « Je n’aime pas ce que font les païens avec les armes. Mais ce qui importe, c’est que les juifs en profitent « , comme l’ont raconté Andrew et Leslie Cockburn dans Dangerous Liaison.

    Quelques années plus tôt, lorsque les restrictions du Congrès sous l’administration Carter limitaient l’aide militaire américaine au Guatemala en raison des violations des droits de l’homme, les responsables israéliens ont vu là une occasion économique en or d’entrer sur ce marché des technologies militaires.

    Yaakov Meridor, alors ministre israélien de l’économie, indiquait au début des années 1980 qu’Israël voulait être un « proxy » (relais) pour les États-Unis dans les pays où ceux-ci avaient décidé de ne pas vendre ouvertement des armes. Meridor avait déclaré : « Nous allons dire aux Américains : Ne nous concurrencez pas à Taïwan, ne rivalisez pas avec nous en Afrique du Sud ni dans les Caraïbes ou dans d’autres endroits où vous ne pouvez pas vendre des armes directement. Laissez-nous faire … Israël sera votre intermédiaire. »(...)