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  • Le choix du pire pour éviter pire
    http://www.dedefensa.org/article/le-choix-du-pire-pour-eviter-pire

    Le choix du pire pour éviter pire

    Péril intérieur

    Le moustachu appelé par Trump comme Conseiller à la Sécurité Intérieure John Bolton dont l’essence néoconservatrice semble avoir précédé l’existence dans la première administration de Bush junior a fait preuve d’une certaine perspicacité malgré cet handicap ontologique. Devisant auprès d’un cercle d’étudiants de la Alexander Hamilton Association, l’élite future du pays, rassemblée autour de la croyance que si les Usa conduisent le monde, c’est pour le plus grand bien de tous, il avait émis un propos qu’il aurait récusé venant de la bouche d’un quelconque manant anti-étasunien primaire. C’était en janvier 2018. La dette étasunienne a atteint un niveau où elle constitue une menace pour la société ainsi que pour la sécurité intérieure. Aussi conviendra-t-il de réduire (...)

  • « La pacification de l’Algérie n’a pas été un long fleuve tranquille, bien au contraire » – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/07/la-pacification-de-lalgerie-na-pas-ete-un-long-fleuve-tranqu

    Mohsen Abdelmoumen : Vous avez écrit « Coloniser. Exterminer ». D’après vous, l’Algérie a-t-elle été un laboratoire colonial ?

    Dr. Olivier Le Cour Grandmaison : Oui, on peut effectivement considérer que l’Algérie a été une sorte de laboratoire pour l’élaboration d’un certain nombre de techniques de la guerre que l’on peut qualifier de guerre contre-révolutionnaire et de techniques répressives, notamment après la nomination de Bugeaud au poste de gouverneur général de l’Algérie en 1840. La nomination a pour objectif de mener à bien ce que les militaires et les responsables politiques de l’époque nomment déjà « la pacification de l’Algérie » et pour ce faire, le général Bugeaud va employer un certain nombre de méthodes de guerre et de techniques répressives parmi lesquelles les razzias dont il faut préciser qu’elles débouchent parfois sur la destruction de villages et d’oasis entiers, l’objectif étant d’expulser les populations « indigènes », comme on le dit à l’époque, et, comme cela se dit aussi très couramment, de procéder ainsi au refoulement des « Arabes », de les chasser des territoires qu’ils occupaient jusqu’à présent de façon à pouvoir faire en sorte que les Européens en général et les Français en particulier, les colons, puissent s’installer dans un environnement « pacifié ». Par ailleurs, on sait, et c’est parfaitement établi, que le général Bugeaud a également contribué à développer des techniques répressives comme l’internement administratif et la responsabilité collective qui vont être utilisés par la suite sous la IIIe République lors de la construction de l’empire entre 1881 et 1912 et enfin lors de la dernière guerre d’Algérie, à partir du 1er Novembre 1954 et jusqu’en 1962. Des officiers supérieurs de l’armée française vont rendre des hommages tout à fait officiels au général Bugeaud qu’ils considèrent comme un père fondateur des guerres coloniales.

    Je trouve qu’il y a une similitude entre le sort du peuple algérien et celui des Amérindiens. Ne pensez-vous pas que les deux ont subi une extermination d’État ?

    Il faut préciser tout d’abord que jusqu’en 1945, le terme « extermination » n’est pas du tout synonyme de « génocide » qui désigne les massacres de masse. Il est utilisé effectivement par des philosophes écrivains et par des écrivains, je pense en particulier à Tocqueville qui parle en effet d’extermination à propos des Indiens d’Amérique. Je pense à Émile Zola qui parle d’extermination à propos de la Commune de Paris. On peut et on doit d’ailleurs établir un parallèle, ce qui ne veut pas dire forcément que tout est similaire, mais effectivement entre les méthodes de conquête coloniale développées par la France en Algérie et le processus d’expansion de la démocratie américaine à l’Ouest des États-Unis, dans les deux cas en effet, les populations autochtones ont été refoulées, exterminées, c’est-à-dire massacrées en masse et privées de tout ou partie de leur territoire.

    Tous vos ouvrages sont extrêmement intéressants et référentiels. Ainsi, dans votre livre La République impériale, vous évoquez le concept d’impérialisation des institutions. Que pouvez-vous nous dire à propos de ce concept ?

    En ce qui concerne le concept d’impérialisation que j’ai forgé, il s’agissait pour moi de rendre compte des effets de la construction de l’empire sur la IIIe République, donc entre 1881 et 1912, sur les institutions à la fois politiques, académiques, et universitaires de la IIIe République, mais aussi sur les différentes sciences qui ont progressivement émergé et notamment ce qui va assez rapidement s’appeler les sciences dites « coloniales ». On s’aperçoit en effet que précisément parce que la France est devenue très rapidement la seconde puissance impériale du monde, il a fallu mettre en place un certain nombre d’institutions politiques et juridiques en métropole, dont la fonction est de gérer les territoires et les populations de l’empire, et il a fallu également développer un droit particulier, le droit colonial, et développer des sciences singulières et spécifiques, les sciences dites coloniales qui sont doublement coloniales, une première fois parce qu’elles prennent pour objet les colonies et les populations qui y vivent, et une seconde fois parce qu’au fond, ces sciences coloniales ont pour objectif d’aider les responsables de la IIIe République de mener à bien la gestion des populations indigènes, comme on le dit à l’époque.

    Ne pensez-vous pas que le Code de l’indigénat est une aberration ?

    Il faut rappeler que le Code de l’indigénat a été mis en place en 1875 et n’a été véritablement aboli qu’à la Libération, et rappeler que c’est un code qui réunit un certain nombre de dispositions d’exception discriminatoires et racistes. C’est évidemment très important de le préciser puisque ce code, comme son nom l’indique d’ailleurs, n’est appliqué qu’aux seuls indigènes algériens, et plus tard aux seuls indigènes de l’empire. Il faut rappeler aussi que son caractère exceptionnel, les contemporains en étaient parfaitement conscients puisque certains d’entre eux, y compris ceux qui étaient favorables à ce code, ont nommé ce Code de l’indigénat « monstre juridique ». Parce qu’effectivement, il contrevient à tous les principes républicains et à tous les principes démocratiques garantis et établis en métropole mais qui, dans les colonies, sont violés de façon substantielle entre autres par ce Code de l’indigénat et un certain nombre d’autres dispositions d’exception du droit colonial.

    Dans votre livre « De l’indigénat : Anatomie d’un monstre juridique », vous introduisez la notion de racisme d’État. Que pouvez-vous nous dire à propos de ce racisme d’État ?

    En ce qui concerne le racisme d’État, il me paraît parfaitement établi d’une part dans le droit colonial qui est un droit de part en part raciste et discriminatoire, qui repose fondamentalement sur une représentation du genre humain hiérarchisée et sur la thèse – partagée par beaucoup – selon laquelle les peuples et les races inférieurs de l’empire ne sauraient être soumis à des dispositions démocratiques et républicaines équivalentes à celles qui sont établies en métropole. Et par ailleurs, pour revenir au Code de l’indigénat, on est parfaitement en droit et l’on peut considérer que l’un des monuments de ce racisme d’État, c’est évidemment le Code de l’indigénat auquel il faut ajouter le principe de la responsabilité collective appliqué jusqu’à la Libération, ainsi que l’internement administratif et toute une série de dispositions qui, une fois encore, sont des dispositions d’exception qui ont été votées par les parlementaires sous la IIIe République et qui ont perduré jusqu’à la Libération et n’ont été abolies qu’à ce moment-là.

    Vous avez aussi écrit « L’empire des hygiénistes » dans lequel vous dites que même la science était mise au service du colonialisme. Pourquoi les scientifiques et les écrivains nous ont-ils refusé d’être des humains et d’avoir une histoire et une civilisation ?

    Effectivement, pour beaucoup de contemporains de la IIIe République, à la fin du XIXe et au début du XXesiècle, qu’ils soient savants, ethnologues, historiens, responsables politiques, tous ou beaucoup d’entre eux partagent une même conviction qui est la suivante : les Arabes et les musulmans appartiennent certes à une civilisation mais à une civilisation qui est considérée non seulement comme inférieure mais également dangereuse, c’est pourquoi il est impossible de lui appliquer des dispositions institutionnelles, politiques et juridiques, équivalentes à celles qui valent en Europe. C’est pourquoi aussi il est nécessaire d’établir un État colonial que l’on peut et que l’on doit qualifier d’état d’exception permanent avec, évidemment, un certain nombre de dispositions juridiques qui sont cohérentes avec cet état d’exception permanent. Et donc, au cœur de l’ensemble de ces représentations et institutions, il y a cette conviction d’un genre humain hiérarchisé, les Arabes et les musulmans se trouvant dans une position intermédiaire, supérieure à ceux que l’on qualifie de « sauvages » – et l’incarnation la plus emblématique du sauvage à l’époque, c’est le noir – et évidemment inférieur aux Européens qui pensent occuper le sommet de la hiérarchie des races, des peuples, et des civilisations.

    L’Algérie revient souvent dans la sémantique pour désigner « l’ennemi ». D’après vous, la France a-t-elle guéri de son passé colonial ?

    Je ne pense pas que la France soit particulièrement guérie de son passé colonial. J’en veux pour preuve notamment, que comparativement à d’autres anciennes puissances coloniales, c’est vrai pour la Grande-Bretagne, c’est vrai pour l’Allemagne, pour une part aussi des États-Unis, du Canada, de la Nouvelle Zélande et de l’Australie, et relativement au sort indigne qui a été réservé aux populations dites autochtones, la France jusqu’à présent, par la voix des plus hautes autorités de l’État, n’a jamais véritablement reconnu les crimes coloniaux commis en Algérie depuis l’occupation d’Alger en 1830, pas plus d’ailleurs que la France n’a reconnu les crimes coloniaux commis dans l’ensemble des territoires de l’empire sous la IIIe République, et de ce point de vue-là, contrairement à l’image que cherchent à donner les responsables politiques de droite comme de gauche, en ces matières, la France n’est pas à l’avant-garde, elle occupe au contraire le dernier wagon de queue.

    La reconnaissance de l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française n’est-elle pas une diversion d’Emmanuel Macron pour ne pas reconnaître la souffrance de tout le peuple algérien ?

    En ce qui concerne la reconnaissance par Emmanuel Macron du sort tragique qui a effectivement été réservé à Maurice Audin, arrêté, torturé, et « disparu » par la faute militaire, il faut dire deux choses : d’une part, pour la famille d’Audin, pour la vérité et la justice, c’est évidemment un pas très important, reste effectivement que l’on peut dire qu’il y a, au-delà de la personne de Maurice Audin, des dizaines de milliers, sans doute, de Maurice Audin algériens, français musulmans d’Algérie, pour lesquels, pour le moment, il n’y a aucune déclaration officielle des plus hautes autorités de l’État. Et d’ailleurs, la déclaration d’Emmanuel Macron est tout à la fois contradictoire et oublieuse. Contradictoire justement parce qu’il qualifie la torture en Algérie de systématique, mais si elle est systématique, alors il faut reconnaître qu’elle a été employée bien plus largement et cela exigerait effectivement une déclaration générale relativement à celles et ceux qui ont été arrêtés de façon arbitraire, torturés et qui sont, jusqu’à ce jour, portés disparus. Par ailleurs, cette déclaration est oublieuse aussi parce qu’à aucun moment celles et ceux qui ont rédigé ce texte, et Emmanuel Macron qui en porte la responsabilité politique, n’ont utilisé cette qualification juridique de « crime contre l’humanité » alors même que nous savons que la disparition forcée est bien un crime contre l’humanité. En ce qui me concerne, je pense qu’il ne s’agit pas d’un oubli, il s’agit d’une volonté tout à fait assumée afin d’éviter d’une part un tollé de la droite et de l’extrême-droite, et sans doute aussi d’éviter des actions contre l’État français dans la mesure où l’une des caractéristiques essentielles du crime contre l’humanité, c’est d’être imprescriptible.

    Dans la même semaine où il reconnait l’assassinat de notre camarade Maurice Audin, Emmanuel Macron rend hommage aux harkis. J’ai parlé un jour avec le général Meyer et je lui ai dit que l’affaire des harkis était une affaire franco-française et il m’a concédé que la France avait abandonné ses soldats, les harkis, n’ayant pas l’intention d’embarquer tout le monde. Pourquoi les responsables politiques français nous sortent-ils les harkis – qui ne concernent que la France puisque ce sont des soldats supplétifs qui ont choisi la France – à chaque fois que l’on parle de l’Algérie ?

    Parce que, fondamentalement, ces affaires de reconnaissance, du point de vue d’Emmanuel Macron et des responsables politiques antérieurs, notamment François Hollande, sont moins un souci de vérité qu’un souci politique visant à plaire à une partie de leur électorat et à ne pas s’aliéner certains électeurs français, d’où cette impression effectivement que le chef de l’État satisfait certains à gauche et satisfait ensuite certains à droite.

    Notamment les Pieds noirs.

    Et ce qui en pâtit à chaque fois, c’est évidemment une reconnaissance plus globale et un souci plus précis et particulier de la vérité historique et de la reconnaissance que cette vérité historique impliquerait.

    C’est-à-dire que la victime de cette instrumentalisation électoraliste est la vérité historique ?

    C’est à la fois la vérité historique et à la fois celles et ceux qui ont été victimes des violences coloniales, leurs descendants et les héritiers de l’immigration coloniale et postcoloniale qui sont bien forcés de constater une fois encore qu’ils sont victimes d’une discrimination mémorielle et commémorielle.

    Vous êtes président de l’association 17 Octobre 1961 contre l’oubli, pensez-vous que cette date est connue du peuple français ?

    Cette date commence à être connue plus largement en effet grâce à la mobilisation de très nombreuses associations de partis politiques et d’organisations syndicales qui, à chaque date anniversaire, le 17 octobre, et encore il y a quelques jours le 17 octobre 2018, se réunissent au Pont St Michel, mais il y a également des rassemblements dans plusieurs villes de banlieue et en province qui ne se contentent pas de commémorer mais d’exiger que des reconnaissances soient faites, d’exiger aussi l’ouverture des archives, exiger enfin la construction d’un lieu de mémoire à la mémoire de ceux qui ont été arrêtés, massacrés, torturés et assassinés le 17 octobre 1961, dans les jours précédents et dans les jours qui ont suivi cette date sinistre, ce qui fait qu’effectivement, une partie de l’opinion publique sait ce qui a été perpétré à l’époque par la police française qui agissait sous les ordres du préfet de police de l’époque Maurice Papon.

    Je n’ai jamais compris pourquoi on nous appelait « les musulmans » au lieu de dire « les Algériens ». Pourquoi la France coloniale nous a-t-elle refusé notre algérianité et nous renvoyait-elle vers une confession ?

    Pour des raisons, me semble-t-il, qui ne sont pas forcément simples mais qui sont aisées à comprendre. Qualifier les populations indigènes et les populations autochtones d’Algériens, comme on l’a vu après 1945, entraînait quasiment immédiatement la reconnaissance du peuple algérien. C’est exactement ce que les responsables de la IVe République, qu’ils soient de gauche ou de droite, ne voulaient pas, d’où effectivement l’appellation tout à fait singulière de « Français musulmans d’Algérie », d’autant plus singulière sous la IVeRépublique que celle-ci venait de rappeler qu’elle condamnait toute discrimination de quelque origine que ce soit, or, à l’évidence, l’appellation « Français musulmans d’Algérie » visait à distinguer au sein de celles et ceux qui vivaient en Algérie, une catégorie particulière, de la distinguer des Français venus de métropole et, au fond, de constituer ces Français musulmans d’Algérie comme un corps spécifique d’exception sur lequel va s’appliquer, après le déclenchement de la Guerre d’Algérie, de nouveau, hélas, des dispositions et des principes d’exception, dispositions juridiques et pratiques d’exceptions relatives à la guerre et contre-révolutionnaires.

    Nous sommes là, je pense, au cœur du concept « racisme d’État ».

    C’est l’une des manifestations, effectivement, du racisme d’État et qui va perdurer sous la IVe et sous la VeRépublique au moins jusqu’à 1962.

    Le colonialisme n’est-il pas une aberration ?

    Ce jugement peut être porté de façon rétrospective sans doute, mais du point de vue des contemporains, le colonialisme n’était pas du tout pour eux une aberration, c’était au contraire un moyen absolument essentiel, et notamment pour les fondateurs de la IIIe République et pour la France en particulier, de rétablir la France comme grande puissance européenne parce que grande puissance coloniale et, pour eux, il s’agissait donc d’une entreprise à laquelle ils accordaient la plus grande importance parce qu’ils étaient convaincus que c’était la seule façon d’éviter une décadence à la fois économique, sociale, politique, de la France, comparativement aux autres États européens et de cela, ils étaient extrêmement fiers puisque ce sont les républicains qui ont permis à la France de devenir la seconde puissance impériale du monde. Et donc, d’un point de vue économique, politique, et géopolitique, pour eux et à leurs yeux, ce n’était absolument pas une aberration mais une nécessité nationale, internationale et géopolitique.

    D’après vous, pourquoi le mensonge est-il structurel dans l’histoire coloniale ?

    Il l’est en partie parce qu’un certain nombre de dispositions juridiques et de dispositions répressives, de techniques de répression et de techniques de guerre sont évidemment absolument contraires aux principes républicains et aux principes démocratiques. D’où la nécessité, pour éventuellement occulter ces contradictions, de forger un grand récit impérial républicain qui est évidemment un grand récit mythologique et, dans les cas les plus graves, de forger ce qu’il faut effectivement appeler un véritable mensonge d’État. Je pense à deux événements particulièrement terribles : les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata et, évidemment, même si les massacres sont beaucoup moins importants, au massacre du 17 octobre 1961 pour lequel va être forgé, effectivement, ce qu’il faut bien appeler un véritable mensonge d’État tendant à accréditer l’idée que ce sont les manifestants pacifiques appelés par le FLN qui portent la responsabilité des morts et à minimiser de façon très spectaculaire le nombre de morts algériens à l’époque, par conséquent, à minimiser aussi la responsabilité de l’État en général et de Maurice Papon en particulier.

    À propos de Maurice Papon, ne pensez-vous pas qu’il est un criminel contre l’humanité ?

    Il faut tout d’abord rappeler que Maurice Papon a effectivement été condamné pour complicité de crimes et de génocide en raison de ses responsabilités pendant la période de Vichy. Relativement au 17 octobre 1961, il faut rappeler et ce sera une façon de lui rendre hommage, qu’un certain nombre d’avocats et notamment Maître Nicole Dreyfus considéraient que les massacres du 17 octobre 1961 étaient constitués d’un crime contre l’humanité et qu’à ce titre, Maurice Papon portait une responsabilité politique, policière et personnelle écrasante et qu’on était en droit effectivement de considérer qu’il avait commis là un crime contre l’humanité.

    La responsabilité de François Mitterrand est aussi établie, notamment dans l’affaire Fernand Iveton, notre camarade qui a été guillotiné. Mitterrand était Ministre de la Justice à l’époque et a refusé sa grâce. N’est-ce pas toute l’administration française qui est impliquée dans la politique répressive ?

    En ce qui concerne le 17 octobre 1961, Mitterrand n’est pas aux affaires. Ceux qui sont impliqués sont le ministre de l’Intérieur Roger Frey, le Premier ministre Michel Debré, mais, vous avez raison, je n’oublie pas les responsabilités de François Mitterrand en tant que ministre sous la IVe République, et qui a déclaré que la France s’étendait de Dunkerque à Tamanrasset et, effectivement, sa responsabilité dans l’exécution d’un certain nombre de militants du FLN et, comme vous l’avez cité précédemment, de Fernand Iveton.

    Aujourd’hui, l’Algérie fait face comme certains autres pays, à un néocolonialisme déchaîné ; je pense à l’attaque de l’OTAN sur la Libye, de la déstabilisation de la Syrie, etc. D’après vous, toutes ces guerres ne sont-elles pas une continuation des guerres coloniales ?

    Il y a effectivement des phénomènes de continuité entre le passé colonial de la France et un certain nombre de ses interventions militaires actuelles assurément, mais il y a aussi des phénomènes de discontinuité et dans un certain nombre d’États africains et anciennes colonies françaises, qui se trouvent dans un état économique, social et financier absolument catastrophique, on ne peut pas exempter les responsables de ces États de leurs responsabilités. Ils portent une responsabilité première et on pourrait ajouter que la France est souvent complice de l’état dans lequel se trouvent ces pays.

    Il y a un courant révisionniste sur les deux rives de la Méditerranée, en France et en Algérie, qui veut blanchir le colonialisme. Ne pensez-vous pas que ces personnalités qui ont pignon sur rue poursuivent l’œuvre de nombreux intellectuels tels que Victor Hugo, par exemple, en prétendant que le colonialisme était un bienfait ? Comment expliquez-vous le retour du révisionnisme en Algérie et en France ?

    Pour ce qui est de la France, il faut rappeler que cette offensive du révisionnisme de l’histoire coloniale débute notamment avec la loi du 23 février 2005, qui est une entreprise politique et juridique de réhabilitation sans précédent du passé colonial français, et rappeler que contrairement à ce que beaucoup pensent encore aujourd’hui, cette loi n’a toujours pas été abrogée et donc, on est en droit de considérer que cette loi est une loi scélérate parce qu’elle porte atteinte à des droits et à des principes démocratiques élémentaires et notamment un principe démocratique élémentaire qui est que l’État, quelle que soit sa nature et à fortiori si c’est un État qui se dit démocratique, ne peut pas et ne doit pas intervenir dans l’Histoire et moins encore chercher à établir une version officielle de l’Histoire en général et de l’histoire coloniale en particulier.

    Que signifie pour vous les insurrections de l’émir Abdelkader, des Bouamama, des Mokrani, etc. et de mes ancêtres, les Abdelmoumen, qui ont tenu le siège de Constantine en 1830 ?

    Contrairement au discours officiel des responsables politiques de l’époque et des militaires, la pacification de l’Algérie n’a pas été un long fleuve tranquille, bien au contraire, puisque, effectivement, les autorités politiques et militaires françaises n’ont pas cessé de se heurter à des résistances, des insurrections, qui prouvent que, contrairement à ce qui est dit parfois, ceux qu’on appelait à l’époque « les indigènes » avec beaucoup de mépris n’étaient pas du tout résignés mais ont cherché, à chaque fois que cela était possible et en dépit des risques qu’ils encourraient pour leur liberté et pour leur vie, à s’opposer à l’entreprise impériale et coloniale française.

    Que signifie pour vous la Révolution algérienne du 1er Novembre 1954 ?

    Cela signifie très clairement que les dirigeants de l’époque ayant acquis la conviction parfaitement établie et légitime que le colonialisme français en Algérie ne céderait pas d’un pouce par la voie pacifique et la voie des négociations, et qu’il était nécessaire de combattre ce colonialisme par la force des armes afin de faire triompher ce qui est pourtant acquis pour cette même république mais refusé aux Algériens, à savoir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

    Comment expliquez-vous que des résistants au nazisme pendant la guerre 39-45 aient pu commettre, pour certains d’entre eux, les crimes du 8 mai 1945, qu’ils soient de gauche ou de droite ?

    C’est effectivement assez difficile à comprendre aujourd’hui, ceux qui avaient pris les armes contre l’occupant ne considéraient pas moins que pour défendre la France, son autorité européenne et son autorité internationale, il fallait défendre coûte que coûte l’empire colonial français en général et l’Algérie française en particulier. Ce qui permet effectivement de comprendre pourquoi des forces de droite comme de gauche, parti communiste compris, se sont engagées pour défendre l’empire au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, parce que, encore une fois, par la défense de l’empire, il s’agissait de rétablir la France comme grande puissance européenne et mondiale et de rétablir la France dans le camp des vainqueurs.

    La France d’aujourd’hui ne doit-elle pas cesser de soutenir des régimes africains, y compris le pouvoir algérien, pour ses propres intérêts même si cela va à l’encontre de l’intérêt des peuples ?

    Il me semble relativement clair que dans un certain nombre de cas d’anciennes colonies françaises dirigées par des dictateurs ou des régimes autoritaires, la France porte encore aujourd’hui une responsabilité écrasante ne serait-ce que parce que, pour des raisons géopolitiques, économiques, financières, militaires, la France soutient effectivement ces régimes et, une fois encore, se moque des intérêts des peuples concernés.

    Est-ce une continuité de son passé colonial ou est-ce juste par intérêt géopolitique et économique ?

    Je pense qu’il y a des deux en ce sens que la France entretient des relations privilégiées avec un certain nombre d’États au Maghreb et en Afrique noire subsaharienne parce que ce sont des anciennes colonies et donc évidemment ce passé est un passé qui pèse sur les relations franco-africaines, pour le dire très largement, et par ailleurs, il y a aussi des enjeux géopolitiques, économiques, financiers et militaires qui déterminent le maintien de ces relations et le soutien appuyé, y compris militaire, à des régimes notoirement autoritaires et notoirement dictatoriaux.

    Vous êtes un intellectuel engagé et un Juste, je tiens à le préciser, et un porteur de lumière. Ne pensez-vous pas que votre engagement doit être un modèle pour les jeunes générations ? Ne doivent-ils pas s’inspirer des parcours comme le vôtre ?

    Je me garderais bien de conclure en ce sens. Chaque génération doit affronter les problèmes qui sont les siens avec les instruments intellectuels et politiques à sa disposition.

    Avez-vous connu des pressions dans votre travail ?

    Je n’ai eu aucune pression quelconque en ce qui concerne l’élaboration, la rédaction et la publication des ouvrages qui sont les miens.

    En tant qu’anticolonialiste, que pouvez-vous dire à tous les résistants anticolonialistes et anti-impérialistes qui résistent dans le monde ?

    Que la lutte continue pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes contre les dictatures et les régimes autoritaires quels qu’ils soient et pour l’émancipation et contre l’exploitation.

    Interview réalisée par Mohsen Abdelmoumen

    Qui est le Dr. Olivier Le Cour Grandmaison ?

    Olivier Le Cour Grandmaison est un politologue et historien français spécialiste des questions de citoyenneté sous la Révolution française et des questions qui ont trait à l’histoire coloniale. Il est professeur de sciences politiques à l’Université d’Évry-Val d’Essonne et a dirigé et animé plusieurs séminaires au Collège international de philosophie.

    Il est président de l’association « 17 octobre 1961 : contre l’oubli » qui préconise la reconnaissance officielle des crimes commis par la Ve République lors du massacre des manifestants pacifiques algériens le 17 octobre 1961 à Paris.

    Il est aussi juge-assesseur désigné par le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR), à la cour nationale du droit d’asile (CNDA). Par ailleurs, il appartient au comité de soutien de l’Association Primo Levi à Paris qui est un centre de soins et de soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique.

    Le Dr. Le Cour Grandmaison est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels « Les Citoyennetés en Révolution (1789-1794) », Paris, PUF, 1992 ; « Les Constitutions françaises », Paris, La Découverte, 1996, « Haine(s) : Philosophie et politique », avant-propos d’Étienne Balibar, Paris, PUF, 2002 ; « Coloniser, exterminer. Sur la guerre et l’État colonial », Paris, Fayard, 2005 (édité en arabe en 2007, Algérie) ; « Le Retour des camps ? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo » avec G. Lhuilier et J. Valluy, Autrement, 2007 ; « La République impériale : politique et racisme d’État », Paris, Fayard, 2009 (édité en arabe en 2009, Algérie) ; « Douce France. Rafles, rétentions, expulsions », collectif, Le Seuil/Resf, 2009 ; « De l’indigénat. Anatomie d’un « monstre » juridique : le droit colonial en Algérie et dans l’empire français », Paris, Zones/La Découverte, 2010 (édité en arabe) ; « L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies », Paris, Fayard, 2014.

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  • Benalla et Macron : le froid de la vengeance. – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/14/benalla-et-macron-le-froid-de-la-vengeance

    Benalla et Macron : le froid de la vengeance.
    septembre 14, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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    Comment un homme noir de la République, habitué des coups les plus tordus, a abattu un concurrent et ébranlé Macron.

    L’affaire Benalla commence par un beau jour de mai. Nous sommes dans le bâtiment d’accès au ministère de l’Intérieur place Beauvau à Paris, face à l’Elysée. Cet Alexandre qui papillonne sa sécurité autour du président de la République a ici rendez-vous avec un haut fonctionnaire de l’équipe de Gérard Collomb. En dépit de ses qualités, celles qu’on lui prête et celles dont il s’est affublé, face aux policiers qui contrôlent l’accès de l’Intérieur, Benalla doit présenter ses papiers d’identité. Il attend le feu vert qui va lui ouvrir la porte de celui qui l’attend… Quand un mastodonte déboule dans son dos. Content de lui, provocateur et fier d’un pouvoir occulte et d’un effet de terreur qu’il entretient depuis trente ans, le tonitruant arrivant met la pression sur un Benalla qui fait le pied de grue. Alors que lui, le malabar, entre ici presque sans montrer ses papiers, tels ces chevaliers qui pénétraient à cheval dans les églises. L’Alexandre de Macron, homme d’ordre on le sait, s’étonne auprès des fonctionnaires de police que ce personnage sanguin entre dans le temple de la sécurité comme dans une minoterie. Après un échange de quelques phrases acides, les deux visiteurs se rendent à leur rendez-vous respectifs.

    Mais le mastodonte ne va pas en rester là. N’est-il pas un expert des coups tordus et intimidations, souvent conseiller autoproclamé de certains policiers et même de quelques juges, manipulateur d’affaires d’état ? C’est un homme protée et il veut désormais la peau de l’impertinent Benalla.

    Si le « manque de respect » du jeune franco-marocain est une raison de sa colère, le fond de la querelle est ailleurs. En cet Alexandre, le mastodonte découvre le jeune promoteur d’une police qui ne serait plus exercée par des fonctionnaires, mais tout autant par des privés. D’ailleurs lui, Benalla illustre bien cette libéralisation des missions régaliennes. Concurrence ! Depuis des années lui aussi, le malabar, met tout en jeu pour que s’ouvre au grand capital le « marché » de la sécurité. Couper les jarrets de Benalla c’est flinguer un concurrent.

    Enfin, pour la première fois depuis les deux derniers quinquennats, ceux de Sarkozy et Hollande, notre malabar roi des réseaux, est furieux de ne pas avoir l’oreille de Macron. Puisque que, et ça tombe à pic, elle est occupée par Benalla et ses amis. Dézinguer l’Alexandre c’est aussi une façon de se venger de cette porte qu’on lui claque au nez à l’Elysée.

    Pour ce marionnettiste, ce tireur de ficelles, obtenir une vidéo qui montre Benalla en train de tabasser des honnêtes gens est un jeu facile : le malabar est partout chez lui. Hasard ? …Le petit film compromettant va vite se retrouver dans la sacoche d’Ariane Chemin, journaliste au Monde. Le missile du mastodonte, feu d’artifice d’été, n’a plus qu’à décoller.

                                                                                                                Jacques-Marie BOURGET                                                                                                                                                                                                  URL de cet article 33792
    https://www.legrandsoir.info/benalla-et-macron-le-froid-de-la-vengeance.html

  • Affaire Benalla-Macron : ce que révèle l’affaire sur la mixité dans l’administration - Terrafemina
    http://www.terrafemina.com/article/affaire-benalla-macron-ce-que-revele-l-affaire-sur-la-mixite-dans-l-administration_a344160/1

    Ce mardi 24 juillet, le JT de France 2 a largement parlé de l’affaire Benalla : les auditions du jour devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, les dernières infos sorties à son propos, l’absence de réaction du président Macron... Dans l’un des sujets, les journalistes de la chaîne ont fait un récapitulatif de la galaxie de personnes qui sont partie prenante dans ce scandale. Le journal Le Monde a aussi fait un beau graphique pour tout nous expliquer. On compte bien évidemment le principal protagoniste Alexandre Benalla et Emmanuel Macron, mais aussi :

    Gérard Colomb, le ministre de l’Intérieur, son directeur de cabinet Sébastien Fratacci et son chef de cabinet Jean-Marie Girier.

    Le préfet de police de Paris Michel Delpuech et son subordonné, le contrôleur général Laurent Simonin (accusé d’avoir organisé la venue de Benalla sur la manifestation le 1er mai sans prévenir Delpuech), mais également Jean-Yves Hunault et Maxime Creusat, respectivement commandant chargé de la liaison entre la préfecture et l’Élysée et commissaire de police, tout les deux mis en examen pour avoir transmis la vidéo surveillance des faits.

    Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron : Patrick Strzoda, qui suspend Benalla deux semaines et qui prévient le secrétaire général de l’Elysée, un proche du président : Alexis Kholer.

    le chef de cabinet d’Emmanuel Macron : François-Xavier Lauch, le supérieur hiérarchique direct d’Alexandre Benalla.

    Laurent Hottiaux, le conseiller « intérieur et justice » d’Emmanuel Macron qui prévient par téléphone Michel Delpuech dès le 2 mai des agissements de Benalla. On compte aussi Vincent Caure, le conseiller réseaux sociaux d’Emmanuel Macron qui a repéré la vidéo scandale le 2 mai.

    Vincent Crase, le chargé de sécurité de La République en Marche.

    Reportage du 20h de France 2 sur les hommes autour de l’affaire Benalla

    Mais pas besoin de graphique pour comprendre une chose. Rien ne vous choque ? Tous les protagonistes de cette histoire sont des hommes. A l’exception près, Marie-France Monéger-Guyomarc’h, directrice de l’inspection générale de la Police nationale, la fameuse « police des polices ».

    Une absence de mixité effarante et qui n’a pas manqué de faire réagir l’ex-députée Cécile Duflot, actuellement à la tête d’Oxfam France, sur Twitter :

    Nous aussi, on se fait la réflexion. L’absence de cette belle égalité femmes-hommes tant vantée par Emmanuel Macron (qui promettait d’en faire la grande cause de son quinquennat), nous saute aux yeux dans toute les sphères de son entourage. Le milieu de la police est connu pour être masculin, mais ce n’est pas que la police. Toute la galaxie des personnes des cabinets qui naviguent autour de la présidence et du ministère de l’Intérieur sont des hommes.

    Tenez-vous bien : dans la haute fonction publique, 72% des postes sont occupés par des hommes. Bel exemple que l’État donne à la société civile. Sauf que la parité, cela n’est pas beau que sur le papier glacé des rapports RSE ou dans les coquilles vides des labels égalité. Il faut que cela soit effectif dans la réalité.

    Autre chiffre frappant datant de 2011 et fournis par l’Institut Montaigne : dans l’administration publique, 51% des agent·e·s sont des femmes et elles ne sont que 16 % à des postes de direction.
    Une obligation de recrutement bien faible

    Comme le rapporte Le Monde dans un article de décembre 2017, selon le Journal officiel du 18 septembre, l’équipe d’Emmanuel Macron à l’Élysée comptait 53 personnes, dont 36 hommes et 17 femmes. « Parmi les douze conseillers directement nommés auprès de la présidence (les autres sont rattachés au cabinet), une seule femme, la secrétaire générale adjointe, Anne de Bayser. »

    Celui qui n’était pas encore président avait aussi promis la nomination d’une femme à Matignon et d’une présidente à l’Assemblée nationale. On sait ce qui est advenu par la suite. Le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait alors eu cette phrase : « Les recrutements ne se font pas en fonction des sexes mais de la qualité des personnes, et il y a un objectif qui est celui de la parité »

    Argument éculé auquel nous pouvons répondre grâce à l’aide de la grande Françoise Giroud : « La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. »

    Tout ne va malheureusement pas changer du jour au lendemain. Cela tombe bien, parce que depuis une loi de 2012, les administrations sont obligées d’embaucher 30 % de femmes parmi les personnes nommées pour la première fois. Aujourd’hui, en lissant les différents ministères, on atteint le mirobolant 33 %.

    Une lettre ouverte des femmes de l’administration laissée lettre morte

    Le ministère de la Justice est l’avant-dernier cancre du gouvernement avec 20 % de nominations féminines. Interrogée par France 2 en janvier 2018, Françoise Lebon-Banchard, présidente de l’association Femmes et Justice, dénonçait cette situation : « Ce que je peux dire, c’est qu’il y a des femmes de qualité qui méritent des hauts postes. Il y a des femmes qui se sont préparées, qui sont compétentes mais malheureusement, on ne les voit pas. »

    Dans une lettre ouverte en début d’année, les réseaux féminins de l’administration avaient interpellé Emmanuel Macron sur le sujet : « Force est de constater que, malgré les annonces faites dans les premiers mois de votre quinquennat, que les réseaux féminins saluent, l’inquiétude prédomine sur la place des femmes dans le pilotage de l’État, sur leurs parcours professionnels et sur la lutte contre les stéréotypes, le sexisme et le harcèlement sexuel. »

    Elles ajoutent : « Le portage politique de ce sujet par vos ministres régresse par rapport à la mandature précédente. La composition de leurs cabinets en témoigne, les nominations aux postes de responsabilité également. » Elles se désolaient notamment des « mécanismes d’éviction des femmes au cours de leur vie » de l’administration, proposant une modernisation de l’organisation du travail pour qu’hommes et femmes puissent « mieux articuler leur vie professionnelle et leur vie personnelle. »

    Loin de nous l’idée de penser que si cela avait été des femmes, les dysfonctionnements autour de l’affaire d’Alexandre Benalla auraient été plus minimes. Si elles sont capables de grandes choses, les femmes foirent (parfois) aussi bien que les hommes.

  • Attaques dans l’Aude : le gendarme Arnaud Beltrame, qui s’était substitué aux otages, est mort
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14659-attaques-dans-l-aude-le-gendarme-arnaud-beltrame-qui-s-etait-substi

    Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame est décédé, ce samedi, des suites de ses blessures. Vendredi, après la prise d’otages de clients dans un supermarché Super U à Trèbes (Aude), il s’était livré à la place des personnes retenues par l’assaillant. Emmanuel Macron salue un homme "tombé en héros".

    Le gendarme Arnaud Beltrame, le 24 mars dernier, à la caserne de gendarmerie de Carcassonne (c) AFP / HO

    / Gendarmerie Nationale

    Il a succombé à ses blessures, tôt samedi matin, à l’hôpital de Carcassonne : le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, salué vendredi pour son comportement exemplaire lors de l’attaque d’un supermarché à Trèbes (Aude), a succombé à ses blessures. C’est le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb qui a annoncé la (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Usul. #Gérard_Collomb à l’intérieur, une cuisine lyonnaise
    https://www.mediapart.fr/journal/france/111217/usul-gerard-collomb-linterieur-une-cuisine-lyonnaise

    Début décembre, le #ministre_de_l'Intérieur Gérard Collomb, avec sa conception brutale et bien peu généreuse de la lutte contre la pauvreté, a réussi à se mettre à dos une vingtaine de grandes associations caritatives. Les Lyonnais, eux, vivent dans une ville où ces méthodes sont en application depuis 2001.

    #France #Lyon #migrants #pauvreté #prostitution #Sans_papiers

  • Moment détente (?) : « Oups ! Un agent du renseignement envoie un SMS à l’islamiste qu’il surveille, l’erreur passe mal »
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/14091-moment-detente-oups-un-agent-du-renseignement-envoie-un-sms-a-l-isl

    Se trompant de destinataire, un agent du service central de renseignement territorial aurait, par mégarde, contacté un islamiste sur écoute qu’il suivait personnellement. Une petite bourde qui serait particulièrement mal passée pour la DGSI...

    Selon une information de la chaîne M6 qui aurait été confirmée par une source au sein du ministère de l’Intérieur, un agent du service central de renseignement territorial se serait rendu coupable d’une erreur de manipulation dans la soirée du 7 octobre.

    Voulant envoyer un SMS à l’un de ses collègues au sujet d’un islamiste, connu pour prosélytisme et mis sur écoute par les services de renseignement, son message aurait été envoyé par erreur... à l’individu en question.

    Taquin, ce dernier aurait rappelé l’agent, lui faisant remarquer (...)

    #En_vedette #Divers

  • A la Chapelle, les bénévoles inquiets du sort des réfugiés cet été - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/07/06/a-la-chapelle-les-benevoles-inquiets-du-sort-des-refugies-cet-ete_1581812

    Collectifs et #associations s’activent devant la non-prise en charge des migrants qui affluent dans ce quartier parisien. Plus d’un millier vivent à la rue à proximité d’un centre de premier accueil totalement débordé.
    ...
    Le système solidaire improvisé par des centaines de volontaires du quartier depuis novembre dernier fonctionne tant bien que mal. Mais depuis que le centre est totalement débordé par les arrivées en continu, tout ce petit monde peine à joindre les deux bouts. Mardi, le conseil de Paris dirigé par Anne Hidalgo a de nouveau tiré la sonnette d’alarme auprès de l’Etat, plaidant pour la « mise à l’abri » de ces réfugiés et l’ouverture de nouveaux établissements, notamment dans les « métropoles situées sur les routes migratoires ».
    ....
    Épuises et agacés, les bénévoles attendent les solutions promises par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui devrait dévoiler un « plan » sur l’asile dans les prochains jours. Sans quoi, l’été à la Chapelle se passera, selon Pierre Henry, « avec plus de sécurité [l’emploi de la force pour déloger les réfugiés, ndlr] ». Et moins d’humanitaire.

    #accueil #Paris #La_Chappelle #logement #hébergement #sans-abris #SDF

  • Noël à Wall Street : l’indice Dow Jones se rapproche de 20 000
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/dec2016/pers-d22.shtml

    L’évènement clé est l’élection de Trump. Après une chute initiale suite au résultat inattendu du vote, la bourgoisie est rapidement parvenue à un consensus sur le fait qu’elle avait beaucoup à gagner d’un gouvernement Trump. Les cours se sont envolés, et malgré quelques interruptions mineures, la flambée continue depuis.
    Dire que le climat des affaires a changé relève de euphémisme. L’oligarchie américaine célèbre un Noël de rêve. Elle anticipe, à juste titre, que le gouvernement Trump sera celui de l’oligarchie financière. La cabale de milliardaires, de banquiers, de PDG, et de généraux qui constitue son cabinet ministériel et le cercle intérieur de la Maison Blanche est engagée à lever toutes les contraintes qui pèsent sur la capacité des riches de piller la société.
    Les banquiers comptent obtenir l’élimination des restrictions mineures sur la spéculation imposées par la loi bancaire Dodd-Frank de 2010 et, en plus, des taux d’intérêt plus élevés. C’est garanti par la présence de trois ex-banquiers de Goldman Sachs au gouvernement : le néo-fasciste Stephen Bannon (stratège en chef de la Maison Blanche), Steven Mnuchin (chef du département du Trésor) et le président de Goldman Sachs, Gary Cohn (président du Conseil national économique).
    Il est donc peu étonnant que les actions bancaires aient été au cœur de la flambée des cours ; les actions Goldman Sachs ont augmenté de plus de 33 pour cent, ce qui représente un quart de la hausse du Dow. JPMorgan Chase n’est pas à la traîne non plus (montée de 22 pour cent).
    Les sociétés énergétiques comptent éliminer toutes les contraintes sur l’exploitation des mines, le forage et la pollution, et obtenir une politique étrangère leur assurant le contrôle des ressources mondiales. Rex Tillerson, PDG du pétrolier Exxon-Mobil, dirigera la diplomatie américaine. Des serviteurs attitrés du patronat opposés à la réglementation écologique dirigent l’Agence pour la protection de l’environnement (le procureur général de l’Oklahoma Scott Pruitt), le Département de l’Energie (l’ex-gouverneur du Texas, Rich Perry) et le Département de l’Intérieur (le représentant républicain du Montana, Ryan Zinke).
    Les actions des sociétés industrielles montent en vue de baisses des salaires, d’augmentations des cadences et de baisses d’effectifs sanctionnées par par les secrétaires du Commerce, le milliardaire Wilbur Ross, et du Travail, le magnat du fast-food Andrew Puzder, qui critique l’existence d’un salaire minimum.
    Les actions des géants du transport et du bâtiment, dont Caterpillar, grimpent suite à l’annonce par Trump d’un plan d’infrastructure de mille milliards de dollars. Ceci prépare des privatisations et l’octroi de contrats juteux garantissant aux entreprises des réductions d’impôt allant jusqu’à 80 pour cent, liées à la construction d’infrastructures dont elles seront alors les propriétaires, leur assurant des revenus à perpétuité.
    Les entreprises de défense attendent avec impatience une flambée de leurs bénéfices, grâce à une augmentation massive des dépenses militaires sous Trump.
    Les grandes entreprises s’attendent toutes à une hausse de leurs bénéfices grâce à la réduction de 20 pour cent des impôts sur les sociétés ; à l’éviscération des règlements sur la santé et la sécurité des travailleurs ; aux coupes claires dans l’assurance maladie, les retraites publiques, les aides au logement, et l’éducation publique imposées par des réactionnaires sociaux dont le chef milliardaire du Département de l’ Education Betsy DeVos, Ben Carson à l’Aménagement urbain, et Tom Price au Département de la Santé et des Services sociaux. Ils comptent réduire sévèrement la part des bénéfices, tirés de la sueur des travailleurs, qui finance ensuite les services publics, ce qu’ils considèrent être un détournement intolérable de leurs richesses.

  • Courrier ironique adressé par Solidaires aux ministres de l’intérieur et de la justice :
    https://www.solidaires.org/Liberte-de-manifester-Solidaires-adresse-un-courrier-aux-ministres-de-l

    A l’attention de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur
    Jean-Jacques Urvoas, ministre de la justice

    Paris, le 21 octobre 2016

    Monsieur le ministre de l’Intérieur, Monsieur le ministre de la justice

    Au vu des images abondamment diffusées ces derniers jours dans les médias, l’Union syndicale Solidaires prend note que contrairement aux directives utra-répressives régulièrement produite par vos services (la dernière en date étant celle du ministère de la justice relative à la lutte contre les infractions commises à l’occasion des manifestations et autres mouvements collectifs) , il est tout à fait possible d’organiser, sans intervention des forces de l’ordre, des manifestations et des rassemblements non déclarés, avec des participant-es encagoulés et armés.

    Nous prenons note que Jean-Marc Falcone, directeur général de la Police Nationale, a précisé ce jour que face à ces actes, il fallait « faire preuve de pédagogie » et non sanctionner.

    Ne pouvant imaginer qu’il existerait, aux yeux du gouvernement, une tentation d’appliquer une politique basée sur l’arbitraire, nous vous demandons donc de prendre toutes les mesures afin que soit abandonnées les poursuites dont ont pu être victimes notamment des participant-es à la lutte contre la « loi travail », à la solidarité avec les réfugié-es ou à la défense de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

    Dans l’attente d’une réponse que nous espérons positive, recevez, Messieurs les ministres, nos salutations syndicales.

    Pour l’Union syndicale Solidaires

    Cécile Gondard-Lalanne et Eric Beynel, co-délégué-es généraux

    #France #Police #Solidaires #Milice #Manifestation #Impunité #Deux_poids_Deux_mesures

  • Après des violences et menaces de viol, un prof part en guerre contre des policiers
    Lundi 26 Septembre 2016 à 19:16
    http://www.marianne.net/apres-violences-menaces-viol-prof-part-guerre-contre-policiers-100246644.h

    Rentrant chez lui à Saint-Denis le 22 septembre, Guillaume Vadot, professeur à Paris I, assiste à un contrôle de police musclé à la sortie de la gare de Saint-Denis. Outré, il décide de filmer la scène. Ce qui ne plaira pas aux agents sur place qui, d’après lui, le violenteront. Il a décidé de porter plainte pour « souligner ces pratiques courantes. »

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    Facebook censure un témoignage de victime de violence policière
    Par Manuel Vicuña le 26/09/2016 - 19h48
    http://www.arretsurimages.net/breves/2016-09-26/Facebook-censure-un-temoignage-de-victime-de-violence-policiere-id20

    Il a voulu témoigner sur Facebook des sévices policiers dont l’un de ses collègues avait été victime, mais le réseau social en a décidé autrement... en censurant le post de Guillaume Mazeau, maître de conférences à la Sorbonne. Dans cette publication, depuis retranscrite intégralement par Mediapart, le prof livre un récit cru et frontal. « Il vient d’arriver cela à un collègue enseignant à Paris-1. Une scène horrible et impensable il y a quelques années. Le discours anti-flic primaire me fatigue. Mais à un moment il faut ouvrir les yeux. », explique Mazeau qui a décidé de rapporter le témoignage de l’un de ses collègues, prof à la Sorbonne, Guillaume Vadot.

  • Non, le mouvement No Border n’est pas responsable de l’augmentation de la tension dans le Calaisis | LDH Ligue des droits de l’Homme
    http://www.ldh-france.org/mouvement-no-border-nest-pas-responsable-laugmentation-tension-calaisis

    Le ministère de l’Intérieur, la maire de Calais, la préfète du Pas-de-Calais ont uni leurs voix pour accuser les militants No Border d’être à l’origine de l’augmentation de la tension à Calais et à l’intérieur du ghetto où ont été assignés plusieurs milliers d’exilé-e-s.

    #calais, #migrants, #no_border

  • L’affaire de la torture à Roumieh et la mobilisation « spontanée » de la rue sunnite - Scarlett Haddad
    http://www.lorientlejour.com/article/931202/laffaire-de-la-torture-a-roumieh-et-la-mobilisation-spontanee-de-la-r

    Un nouveau dossier est venu s’ajouter aux nombreux sujets polémiques qui occupent la scène libanaise. L’affaire dite de la torture à Roumieh a quand même une portée différente, d’abord parce qu’il s’agit d’une question qui touche à la dignité humaine et au respect des droits élémentaires, et ensuite parce qu’elle met en relief les dissensions et les dissonances au sein du courant du Futur.

    Les médias qui évoluent dans l’orbite du 14 Mars se sont empressés d’ailleurs de minimiser le conflit entre les ministres de la Justice et de l’Intérieur Achraf Rifi et Nouhad Machnouk alors que M. Rifi est carrément passé à la contre-attaque en faisant assumer au Hezbollah la responsabilité de la divulgation des scènes de torture qui remontent à près de deux mois.

    Les résultats préliminaires de l’enquête menée à l’interne et ordonnée par le ministre de l’Intérieur montrent toutefois que ces scènes ont été filmées par certains membres de la force qui a investi le bâtiment D de la prison de Roumieh lors de la dernière grosse opération du service de renseignements des FSI qui est en charge dans cette même prison des détenus islamistes.

    Le Hezbollah a difficilement accès à ce service. Par contre, selon l’enquête, des responsables ont été informés de l’existence de ces films depuis quelque temps. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de réaction immédiate ni d’enquête, on ne le sait pas encore. Par contre, les manifestations de colère et de protestation qui ont éclaté prétendument de manière « spontanée » dans plusieurs régions du pays, au Nord, à Saïda, Beyrouth notamment, étaient visiblement programmées. Elles ont eu lieu pratiquement au même moment, et les drapeaux du groupe État islamique (EI) et du Front al-Nosra ont été immédiatement brandis par les jeunes en colère, dans une tentative tout aussi « spontanée » de récupération politique et islamiste.

    De plus, les slogans hostiles au ministre Nouhad Machnouk scandés par les manifestants étaient d’une rare violence et ressemblaient plus à une campagne programmée qu’à une expression d’une colère spontanée. Ceux qui veulent voir la main de M. Rifi derrière ces manifestations estiment que celui-ci pourrait avoir de sérieuses raisons d’en vouloir à M. Machnouk, qui, depuis qu’il occupe le portefeuille de l’Intérieur, a réussi à s’y imposer en tant que véritable autorité, affaiblissant l’emprise d’Achraf Rifi sur les FSI qu’il a dirigées pendant une longue période.

    • je ne sais pas pourquoi les uns et les autres se defendent d’avoir revele les videos. au contraire, moi je lui suis reconnaissante d’avoir devoile et prouve cette derive des forces de l’ordre. merci mille fois. denoncons les sevices et enquetons sur les responsables de violences....

  • L’Arabie Saoudite face à la menace de Daech - Moyen-Orient - RFI

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20150217-arabie-saoudite-face-menace-daech/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_monde&ns_campaign=email&ns

    Les saoudiens ne sont pas du tout ridicules quand ils prétendent vouloir s’attaquer à Daech (au mieux ils sont totalement obscènes).

    http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2015-01-23T100444Z_499319880_GM1EB1N1E1801_RTRMADP_3_SAUDI-SUCCESSION-MOHAMM

    Pour les autorités saoudiennes, la lutte contre les jihadistes de Daech doit inéluctablement passer par internet. Le ministre saoudien de l’Intèrieur Mohamed bin Nayef veut se montrer intraitable face aux terroristes. Il vient en effet de mettre en application des mesures coercitives.

    La violation de ces dispositions sera punie par 3 ans de prison et la flagellation pour les Saoudiens, l’expulsion pour les résidents étrangers. Quant aux peines d’emprisonnement, elles varient de 3 à 30 ans, les amendes de 2 000 à 600 000 euros.

  • Pierre Joxe, ancien ministre, soutient le reçu du contrôle d’identité

    http://www.youtube.com/watch?v=tK1sfzMWJYs&feature=em-uploademail

    Pierre Joxe, ancien ministre de l’Intérieur, ex-président de la Cour des comptes et ancien membre du Conseil constitutionnel, soutient le reçu du contrôle d’identité.
    Le retour des matricules, c’est une très bonne chose. (...) Quant aux récépissés, c’est pratiqué dans plusieurs pays. Le président de la République s’était engagé à faire cette réforme, je pense qu’il la fera pendant le quinquennat puisque c’est un engagement facile à tenir, très attendu, très justifié.

  • Sécuriser les parcours des ressortissants étrangers en France (4/5)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/fini-de-rire/010613/securiser-les-parcours-des-ressortissants-etrangers-en-france-45

    On commence à voir comment le ministère de l’Intérieur, chef d’orchestre de la politique de l’immigration, entend gérer la rétention administrative, dernière étape avant l’expulsion de la personne déclarée indésirable. Se profile un rhabillage « respectueux des libertés individuelles » d’une réalité de fond inchangée, l’impératif de l’expulsion pour l’exemple.

  • The Patrouilleurs, police partout… – L’épine Noire

    Ça n’aura échappé à personne, surtout pas aux habitants de Poitiers, Mantes, Nice et Strasbourg : leur ville a fait la une de l’actu avec l’« entrée en action », le 9 mai, des « patrouilleurs » annoncés par le ministre de l’Intérieur Guéant, qui avait annoncé la création de ces unités de police en avril. Pas de temps à perdre, donc : « Il faut lutter contre la délinquance, la criminalité, les faire reculer et créer un climat, une ambiance de sécurité », d’après ses termes. Apparemment, le flot de lois et mesures liberticides diverses de ces dernières années ne leur suffit pas (en faire la liste ici serait superflu). En fait, ça devient un rituel, dès qu’un nouveau larron arrive au ministère de l’Intérieur, il faut qu’il crée son unité spéciale. En réalité, cette pratique existe dans les autres ministères aussi : si un ministre ne sort pas une loi à son nom, il tombe dans l’oubli. Et l’oubli, en « politique », c’est la mort. Pour montrer qu’on est passé au ministère de l’Intérieur, qu’on a servi la France, il faut créer son escadron.
    En 2008, Alliot-Marie crée les UTEQ (unités territoriales de quartier) avec leur caractère de proximité comme argument. Le 17 août 2010, Hortefeux sonne le glas des UTEQ. Place désormais aux brigades spécialisées de terrain (BST). Un nom qui claque, fini la plaisanterie. En réalité, ce n’est jamais qu’un coup de com’ de plus, peu après les émeutes à La Villeneuve, à Grenoble. Aujourd’hui, place aux « patrouilleurs » – l’ordre version Guéant. Effet d’annonce une fois de plus. Différence avec la flicaille traditionnelle ? Aucune. Leur mission ? « Observer et écouter, se renseigner, interpeller. »

    http://epinenoire.noblogs.org/?p=302

  • Arrêt sur images - La police relance les Indignados (presse espagnole)
    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=11275

    « Sur ordre de Felip Puig, ministre de l’Intérieur de Catalogne, membre du parti nationaliste, l’intervention musclée de la police venue, vendredi matin, déloger les Indignados qui campaient sur la place de Catalunya à Barcelone a relancé le mouvement. Toute la presse espagnole le soulignait samedi. »