person:jean-françois lyotard

  • La politique d’Emmanuel Macron est une politique sans valeurs

    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/09/la-politique-d-emmanuel-macron-est-une-politique-sans-valeurs_1648855

    Avec son culte du chiffre et de la performance, le chef de l’Etat participe à un mouvement d’expropriation de la pensée, et de confiscation de la décision des citoyens.

    Un an et c’est déjà l’overdose du bilan. A longueur d’analyses, tout y passe : les aptitudes physiques du « chef » (le nouvel homme augmenté ?), les métaphores royales, voire impériales, le positionnement transcendant sur l’échiquier politique, le nombre « colossal » de déplacements internationaux, la prétendue frénésie des réformes, etc. Mais quelle idéologie peut-on déceler, en filigrane, derrière la pratique du pouvoir ?

    Depuis le début du quinquennat, chaque action de l’exécutif est soutenue par une monstration de la modernité, évoquée de manière quasi religieuse : « Un devoir d’efficacité », « un langage de vérité ». La rhétorique du management privé, les anglicismes modernisateurs sont convoqués par le « nouveau monde » politique. Les réformes ont à peine le temps d’être mises en œuvre qu’elles sont déjà dépassées par la réforme suivante, à coup de « bottom-up », « impact », « innovation », « benchmarking » ou autre « évaluation ».

    Cette invasion des normes, des outils, des standards de gestion, cette emprise grandissante des notations n’est pas nouvelle. Des sociologues (Alain Desrosières, Eve Chiapello ou encore Albert Ogien) ont en effet montré les processus historiques et sociaux de construction de ce « gouvernement par les nombres ». Précisément, on a ainsi pu souligner que la prolifération des dispositifs de quantification et d’évaluation a permis la colonisation des services publics par la langue fonctionnelle de l’entreprise, ce que l’on nomme le New Public Management, art néolibéral de démantèlement de l’Etat.

    Cette mise en mathématique du monde social fait aujourd’hui office de politique. Sous couvert d’apolitisme, de pragmatisme et de rationalisation, une idéologie gouverne les multiples réformes mises en œuvre par le pouvoir exécutif : on fait se substituer aux discours axés sur les valeurs, des discours privilégiant les techniques. Les instruments régulent, fragmentent, contrôlent et rendent conforme l’ensemble des pratiques sociales.

    Cette politique néolibérale se pare du masque de l’objectivité technique et de la neutralité ; elle ne laisse aucune place au commun, elle ne laisse aucune place à la contestation. Il faut être efficace et performant. A l’hôpital, au sein de l’université, des Ehpad, dans les activités sociales et culturelles. Aucun pan de l’action publique ne doit y échapper. Mais, on ne pose jamais la question du sens, de ce que doit être l’Etat, la puissance publique, dans une société sous tension, ce que les usagers, les citoyens veulent comme services publics au XXIe siècle.

    Au-delà du culte du chiffre, réduction des déficits publics, course pour un point de croissance ou baisse drastique du nombre de fonctionnaires, il convient aussi de réfléchir sur les mots que nous employons pour dire le monde. Nous ne les utilisons pas impunément. Par exemple, il faudrait se rappeler que disruption, mot qui obsède tant le nouveau champ politique, dérive, dixit le dictionnaire de l’Académie française, du latin disrumpere, « briser en morceaux, faire éclater ». Que certains philosophes, comme Bernard Stiegler, y voit aussi le slogan d’une nouvelle forme de barbarie. On pourrait également faire l’analyse du terme « performance » qui provient d’un vocabulaire de « turfiste ». C’est la manière dont court un cheval qui progressivement va prendre le sens de score et drainer avec elle, la compétition, la rivalité, qui fait de l’autre un adversaire.

    Toutes ces formes actuelles de mesure, d’évaluation, de gouvernementalité participent à un mouvement d’expropriation de la pensée, une confiscation de la décision des citoyens. Le politique se met en capacité de créer un espace qu’il domine et mesure, via des indicateurs. Pas de place pour le débat, la contradiction, la production d’un sens et d’une finalité. On exécute un acte par soumission à l’automatisme des procédures, il n’y a pas de pire menace pour une démocratie.

    Faute de prendre du temps pour mettre en débat les chiffres, les valeurs, c’est un mode d’emploi simplifié qui est choisi, plutôt que la pensée complexe, ouverte à l’inconnu. Comme le disait le philosophe Jean-François Lyotard : « Dans un univers où le succès est de gagner du temps, penser n’a qu’un défaut, mais incorrigible : d’en faire perdre ».

    Nicolas Matyjasik Politiste, enseignant et éditeur, Sciences-Po Lille

  • Socialisme ou Barbarie (1949-1967), les numéros de la revue en pdf - [Fragments d’Histoire de la gauche radicale]
    http://archivesautonomies.org/spip.php?article758

    Revue publiée à partir de 1949 par la « tendance Chaulieu-Montal » [1] à la suite de son départ du Parti communiste internationaliste (PCI).
    En 1951, le groupe est rejoint par des militants de la Fraction française de la gauche communiste internationale et de l’Union communiste.
    À partir de 1959, en dépit des nombreuses crises internes qui secouent le groupe [2], Socialisme ou Barbarie (SouB) entame la diffusion d’un mensuel, Pouvoir Ouvrier, parallèlement à sa revue.
    Le cheminement théorique de Castoriadis va provoquer la rupture. Celle-ci intervient en 1963, au moment où ceux qui s’étaient rassemblés dans l’"anti-tendance" animée par Jean-François Lyotard, Pierre Souyri et Vega, et s’opposant aux analyses de Castoriadis claque la porte du groupe, emportant avec eux le mensuel Pouvoir Ouvrier.
    SouB finit par s’autodissoudre en 1967.

    #archives #revue #conseillisme

  • Vincennes, l’université perdue
    Virginie Linhart (2016)
    http://www.arte.tv/guide/fr/059529-000-A/vincennes-l-universite-perdue

    https://www.youtube.com/watch?v=vatGohswBBI

    Dans le bois de Vincennes, jadis, il existait une université révolutionnaire. Là-bas, les fils de bonne famille pouvaient s’instruire aux côtés d’étudiants venus du monde entier, le bachelier studieux côtoyait des femmes et des hommes aux parcours sinueux. Là-bas, on expérimentait : suppression des cours magistraux, des limites d’âge, ouverture aux paysans, aux ouvriers et aux non diplômés, naissance d’un département de psychanalyse, de cinéma, création de cours du soir pour les salariés, d’un souk, d’une crèche... Autant de choses impensables pour un pouvoir gaulliste à bout de souffle, protecteur d’un monde ancien. Mai-68 est passé par là et pendant douze ans, Vincennes vit, s’agite, dérange, attirant les meilleurs professeurs du pays, marqués (très) à gauche : Michel Foucault, Gilles Deleuze, Hélène Cixous, François Châtelet, Jean-François Lyotard, Madeleine Rebérioux, Jacques Rancière ou encore Robert Castel. « La forêt pensante » devient le lieu de référence mélangeant militantisme et apprentissage. Les luttes sont quotidiennes. La castagne aussi, entre gauchistes et communistes, étudiants et policiers, anarchistes et démocrates... Mais ce joyeux chaos se trouve notamment miné par des affaires de drogue. Le prétexte idéal pour détruire Vincennes à l’été 1980.

    Que reste-t-il de ces douze années bouillonnantes ? Physiquement, rien, pas même une plaque. Vincennes a tout simplement été effacée de la surface de la terre, telle une pustule défigurant le visage lisse de la France giscardienne. Mais Vincennes reste vivante dans les esprits de ceux qui la fréquentèrent. Leurs souvenirs, associés à des images d’archives rares, nourrissent ce superbe documentaire tout à la fois touchant et politique. À travers son film, la réalisatrice Virginie Linhart - fille de Robert, qui enseigna la philosophie à Vincennes - rappelle qu’une autre façon d’enseigner, moins compétitive, moins discriminante, a existé en France.. Et que ce modèle a fonctionné.

    #France #Université #Histoire #Documentaire #Vincennes #Virginie_Linhart

  • BALLAST - Lire Foucault, par Isabelle Garo
    http://www.revue-ballast.fr/lire-foucault

    La question n’est pas, bien évidemment : « Faut-il lire Foucault ? », mais : « Comment le lire aujourd’hui ? » Il semble que Michel Foucault fasse partie, comme nombre de ses contemporains, des philosophes qu’il est impossible de discuter, du moins en France, et qu’il faut ou bien rejeter ou bien suivre, dans les deux cas sans nuances. Cette particularité de la philosophie contemporaine la distingue nettement de ses autres moments historiques : Descartes donna naissance non seulement à des disciples et à des adversaires, mais à des cartésiens, qui furent aussi ses plus vigoureux et féconds critiques. On peut en dire autant de Kant. Ou de Hegel. Ce trait singularisant, qui concerne Michel Foucault, mais aussi Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, et bien d’autres, renvoie à une caractéristique forte de la pensée française des années 1970, par-delà ce qui semble à première vue relever de ses conséquences extérieures et des aléas d’une descendance. Le propre de cette séquence historique et intellectuelle, sans équivalent depuis lors, est d’avoir vu soudain fleurir des écritures et des œuvres toutes aux prises avec leur temps et toutes aux prises avec l’histoire de la philosophie. Cette insertion dans leur présent explique paradoxalement la permanence de ces philosophies dans la vie intellectuelle contemporaine, dès lors qu’elle s’inscrit dans le sillage des hypothèses politiques d’alors. Et pourtant on peut, depuis aujourd’hui et les tentatives de reconstruction d’une gauche radicale, juger que cette séquence a surtout refermé derrière elle la période des espoirs de troisième voie et d’issue micropolitique. Ce paradoxe éclaire la difficulté de la lecture de Foucault aujourd’hui, si l’on veut échapper à l’hagiographie autant qu’à la condamnation. Ce qui revient à dire que les attendus d’une telle lecture sont forcément politiques.

    Voir aussi « Foucault et les sciences humaines » dans Archives de philosophie (Tome 79, numéro 1 : printemps — janvier-mars 2016)
    http://www.archivesdephilo.com/cahiers/2016/cahier-79-1.php

    #philosophie cc @opironet @chirine

  • #Féminisme#postmodernisme
    http://revueagone.revues.org/919

    Le terme « postmodernisme » suscite une fascination immédiate. Car il suggère que la « modernité » est, paradoxalement, déjà du passé ; et, par conséquent, qu’il faut faire appel à une nouvelle forme de conscience, correspondant à de nouvelles conditions sociales. Mais il ne nous dit pas, bien sûr, ce qu’est censé être le caractère distinctif de ces nouvelles conditions, ou de la conscience qui les accompagne. Dans le cadre de la réflexion politique et culturelle, les présentations du postmodernisme prennent souvent comme point de référence négatif l’idée des « #Lumières ». Je suggère donc d’examiner de récents exemples de polémiques contre les Lumières et d’envisager leur sens d’un point de vue féministe. J’utiliserai comme matériau de référence les textes de trois philosophes connus – Jean-François Lyotard, Alasdair MacIntyre et Richard Rorty –, qui sont parmi les défenseurs les plus vigoureux des arguments et des valeurs qui forment le postmodernisme dans la philosophie académique. Dès lors, ma réponse à leurs travaux s’adressera inévitablement à un point de vue plus général, que j’identifierai en eux. Mais ceci ne veut pas dire que je crois que tout le postmodernisme, même dans ses variantes philosophiques, se trouve confiné dans les pages que j’ai choisi d’étudier : ce qui suit est, avant tout, le compte rendu d’un travail spécifique d’étude textuelle.

    Les textes que j’ai choisis témoignent sans aucun doute de certaines préoccupations communes, dont l’une des plus frappantes est probablement une certaine aversion pour l’idée d’« #universalité ». Les Lumières présentaient l’espèce humaine comme engagée dans un effort porté vers la morale universelle et l’émancipation intellectuelle, et donc comme le sujet d’une expérience historique universelle. Elles postulaient également une raison humaine universelle, à l’aune de laquelle on jugeait du caractère « progressiste » ou non des tendances politiques et sociales – le but de la politique étant défini comme la réalisation pratique de la raison. Le postmodernisme rejette cette image : autrement dit, il rejette la doctrine de l’unité de la raison. Il refuse de concevoir l’humanité comme un sujet unitaire s’efforçant d’atteindre une cohérence parfaite (dans son ensemble de croyances communes) ou une cohésion et une stabilité parfaites (dans sa pratique politique).

  • “La liberté d’utiliser ou de repousser la #technologie est inexistante aujourd’hui”, #Alain-Damasio, écrivain de SF - Idées - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/idees/la-liberte-d-utiliser-ou-de-repousser-la-technologie-est-inexistante-aujour

    Ma thèse est la suivante : la technologie accroît notre pouvoir sur les choses mais diminue notre puissance de vivre. Elle nous pousse à déléguer ce que nos forces intérieures sont capables d’accomplir seules. Des philosophes comme Jean-François Lyotard et Spinoza font cette distinction entre pouvoir et puissance et je la trouve très probante dans notre relation aux nouvelles technologies.

    • Nous sommes aussi en train d’externaliser le cerveau ! Nous déléguons toutes nos facultés cognitives automatisables. L’orientation avec le GPS, la mémorisation avec les moteurs de recherche, l’organisation rationnelle à coup d’applis dédiées. Michel Serres a joliment développé ces enjeux. Il fait preuve d’une sorte d’optimisme technologique et trouve formidable d’externaliser la mémoire pour se concentrer sur le plus beau de l’être humain : la créativité.

      En vérité, nous avons délégué tellement de nos capacités à la technologie que si l’on n’y prend garde, il ne nous restera que l’émotion brute. La créativité n’apparaît pas du jour au lendemain, elle demande des années de construction. Il faut avoir des piles de pont mémorielles pour pouvoir relier les choses, pour pouvoir même penser. Sans cette mémoire de travail, sans ces structures cognitives de base que sont l’analyse, la synthèse, l’effort de classer ou de hiérarchiser, nous deviendrons tout doucement des légumes qui feront des likes et des dislikes sur Internet, retransféreront des tweets et singeront des mèmes parce que nous n’aurons plus l’appareil cognitif pour manipuler tout ça.

      Il est urgent d’apprendre aux gens à aller au bout de ce qu’ils peuvent, avec leur propres forces – intellectuelles, corporelles, spirituelles – leur rappeler que percevoir est un art qui prend des années de minuscules efforts quotidiens. Le transhumanisme est une fermeture frustrée au monde parce que l’humain n’a pas encore livré toute sa saveur, sa grandeur et son intelligence sensible, qui jaillit à la jonction de la chair et de l’esprit. Notre intellect est infini, certes, mais comme le disait Spinoza, il y a plus fascinant encore : « on ne sait pas ce que peut un corps ». Alors apprenons.

    • C’est juste @aude_v, ce sont aussi les mêmes arguments « pour aider les handicapés » dans les technologies sécuritaires : surveillance par bracelet GPS des personnes atteintes d’Alzheimer.

      On tente de pallier au handicap de la liberté, de ce qui n’est pas contrôlable ou échappe à la raison.

      Le « progrès » fabrique nos handicaps en nous faisant perdre l’autonomie de la connaissance (je pense à Ellul) savoir faire notre pain, nos vêtements, jusqu’à notre épanouissement personnel, sans être relié à un réseau technologique (informatique, électrique) devient impossible voire impensable. Nous faisant perdre donc notre capacité à nous penser autrement que comme handicapé.

    • Oui, mais c’est toujours le même scénario fascisant qui se rejoue sur le dos des libertés, et ce n’est pas faute de ne pas avoir dénoncé comme une manipulation le processus que tu évoques .
      L’handicapé est sans capacité à agir, comme il ne peut pas, il n’a pas le pouvoir de, on se subordonne à lui dans l’agir.
      De la même façon que le système représentatif fait que le citoyen se laisse subordonner par le principe du vote et qu’il est de ce fait considéré comme incapable de politique, handicapé des décisions collectives, relégué à l’urne.

      Les dérives technologiques de surveillance globale étaient plus que prévisibles, mais les représentants politiques, comme le législateur n’ont rien fait pour protéger les principes fondateurs du vivre ensemble. Bien au contraire, en se mettant à la botte des industriels de l’armement ils ont alimenté le moteur antidémocratique.

      Comme pour la peine de mort, ce n’est pas à la morale des médias de comptoir d’en décider mais à un projet philosophique globale de société et de respect de l’humain pour lequel il fallait s’unir.
      Parce que tout se construit, la morale comme les

      vrais besoins ou de situations inacceptables

      il faut savoir défendre des idées et un choix de société bien au delà de faits douloureux, un courage qui manque aujourd’hui.

      http://souriez.info/Un-oubli-a-reparer-le-rapport-du-commissariat-a

      Le 4 octobre 2001, Le commissaire à la protection de la vie privée au canada, George Radwanski :

      « Dans les États policiers, il peut y avoir peu ou pas de criminalité, mais il y a également peu ou pas de liberté. Ici au Canada, nous modérons les activités d’application de la loi en fonction du genre de société que nous choisissons. Nous ne tolérons pas d’énormes violations des droits de la personne, peu importe la mesure dans laquelle elles peuvent s’avérer utiles pour prévenir ou résoudre les crimes.

      Nous faisons ces choix parce que, même si nous voulons une société sûre, nous reconnaissons que notre sécurité et notre qualité de vie ne se limitent pas à l’absence de criminalité »

  • Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim : de « l’humanisme du sionisme » à l’humanisme du plagiat…

    Au Maghreb on dit « celui qui a une bouche a déjà assez ! ». C’est un dicton qui dénonce les prétentieux mais aussi les imposteurs. Des imposteurs comme les sionistes. Et les sionistes ont inventé le sionisme . Et le sionisme est un « humanisme » selon le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim.

    Acte I : Jahvé donne une bouche à Gilles Bernheim…

    Ce Grand Rabbin de France a écrit un livre « Quarante méditations juives » . Ce livre soulève un tollé. Un tollé comme le cri des juifs à Pilate leur présentant Jésus : « Crucifiez-le ! ».

    « Le roi est nu ! » ont crié ceux qui soupçonnent le Grand Rabbin de France de plagiat .

    « Crucifiez-les ! » a répondu M. Gilles Bernheim, solide et intransigeant.

    Acte II : Jahvé souffle à Gilles Bernheim « Accuse et salis un mort ! » …

    Jahvé est futé. Le 20 mars 2013, interrogé par BibliObs , M. Gilles Bernheim laisse entendre que le vrai plagiaire est le philosophe Jean-François Lyotard mort en 1998 : « Je n’avais pas de secrétariat alors. J’écrivais à la main des textes que je photocopiais et distribuais pendant mes cours. Plusieurs étudiants enregistraient également mes cours sur des magnétophones. Il s’est révélé que certains les faisaient passer à d’autres, et ainsi de suite, jusqu’à ce que la source se perde. C’est pourquoi j’ai fini par interdire les enregistrements dans les années 1990. ».

    Et ainsi de suite…

    Acte III : Jahvé n’a pas vu venir Jean-Noël Darde !

    Maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-VIII et spécialiste du plagiat, Jean-Noël Darde, en analysant d’autres passages du livre de Gilles Bernheim, va découvrir l’ampleur de l’imposture. D’autres auteurs ont « inspiré » (les sionistes aiment l’euphémisme ) Gilles Bernheim. « Prétendre que Jean-François Lyotard aurait signé de son nom un texte qu’il n’a pas rédigé de sa main, c’est sans la moindre ambiguïté l’accuser de plagiat (…) Tous ceux qui ont connu Jean-François Lyotard, ou connaissent ses travaux, auront peine à croire au scénario présenté par le Grand Rabbin de France. (…) Charles Dobzynski, Jean-Marie Domenach, Jean Grosjean, Elie Wiesel et d’autres… ont-ils plagié Gilles Bernheim ? » écrit Jean-Noël Darde .

    Acte IV : Jahvé en colère dit à Gilles Bernheim : « trouve-toi un bouc-émissaire et arrête de m’emmerder »…

    Depuis Jérusalem où il pouvait contacter Jahvé, M. Gilles Bernheim a compris rapidement que tous les philosophes français ne sont pas encore morts. Il a donc décidé hier de tuer la polémique dans l’œuf. Dans une déclaration envoyée à certains medias français, il reconnait un plagiat et un mensonge, mais accuse son étudiant, dont il « taira » le nom (Ni rire ni pleurer). Un petit bouc-émissaire pour la grande cause :

    « Jérusalem, le 2 avril 2013
    Pour le livre « Quarante méditations juives », je me suis appuyé, par manque de temps, sur un étudiant dont je tairai le nom et à qui j’ai confié des travaux de recherche et de rédaction.

    (…) Ce fut une terrible erreur. Ma confiance a été trahie. Les plagiats démasqués sur Internet sont avérés. Il y aurait, dans ce livre, d’autres plagiats qui n’ont pas été identifiés à ce stade.
    J’ai été trompé. Pour autant, je suis responsable.
    (…)
    Le 19 mars 2013, ma réaction devant la première évidence de plagiat a été émotionnelle, précipitée et maladroite. Je l’analyse rétrospectivement comme du déni. Aujourd’hui, je la regrette.
    Dès mon retour à Paris, j’écrirai, demain, à Dolores Lyotard et à Elisabeth Weber pour leur présenter mes excuses et leur dire le respect et l’admiration que je porte à Jean-François Lyotard. »

    Acte V : les « chevaliers » du sionisme…

    Le philosophe Jean-François Lyotard a trouvé d’autres philosophes pour défendre légitimement et efficacement son honneur car comme l’écrivent Jean Nehoray et Benoît Hamon « Jean-François Lyotard est mort, mais il doit pourtant répondre d’une accusation de plagiat venant de M. Gilles Bernheim. Nous autres vivants, avons donc le devoir de répondre à la place de celui qui ne peut répondre. Il ne s’agit pas là d’une polémique, mais de l’honneur d’un homme condamné au silence. » .

    Mais qui peut répondre à la place des Palestiniens condamnés au silence ?
    Et qui oserait dénoncer la tricherie d’Israël et de ses bouches ?

    Dans une interview à l’Express du 28 septembre 2011, M. Gilles Bernheim considère que « le sionisme est un humanisme qui offre à tous les peuples des raisons de croire en eux-mêmes ».

    Après l’assassinat du militant Ahmad Jabari et les crimes contre l’humanité commis à Gaza en novembre dernier, le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim a déclaré lors du rassemblement de soutien à l’Etat d’Israël du 20 novembre 2012 : « A nos familles, à nos amis, aux Français juifs et à l’ensemble de nos concitoyens, je veux dire, au nom de la communauté juive de France unie, notre profonde et totale solidarité avec l’Etat d’Israël en ces temps d’épreuves et de douleurs ».

    Peut-on aujourd’hui révéler l’imposture de M. Gilles Bernheim, Chevalier de la Légion d’honneur , et des sionistes, pour défendre la mémoire, l’honneur et la dignité du peuple palestinien écrasé par une barbarie et une propagande solide et intransigeante, sans être accusé d’antisémitisme ?

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    http://chahidslimani.over-blog.com