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  • Architectural Review : The Irish issue

    https://www.architectural-review.com/my-account/magazine-archive/the-irish-issue-is-here/10042957.article

    Un numéro intéressant consacré à l’Irlande

    Avec cette carte de Belfast en page 106

    ‘If there is a canon in Irish architecture, it seems to be one of ambiguity, of refined cross-pollinations, of great thought in small things’, writes Andrew Clancy. He offers an Irishness in relation, between home and away, one that traverses and returns, to stand at the edge of Europe and before the open ocean. By sending this issue to press at the end of May, the idea was to have caught the islands just two months after the UK’s formal departure from the European Union, with whatever strained solution might have been wrought into the land around the border. We remain, however, afloat in the unknown; and as the interminable process grinds on – as Maria McLintock writes – our language around it remains insufficient, the messy and pulsating borderlands collapsed into ‘backstop’.

    Ignoring the rigid, often arbitrary, frontiers dividing countries, choosing to encompass instead the entirety of ‘the islands of Ireland’ is itself a provocation. But in this issue, we ramble the land from end to end and over the sea to Inis Mór, the ambiguity of our appelation proving productive, to rove around rich seams and difficult terrain to cast an eye over a land in the middle of something.

    In the keynote, Shane O’Toole traces the developments of a critical culture of architecture across Ireland, starting in November 1974 when the AR paid a visit to Dublin, and following on through to the threats posed to the culture today. ‘How long can architects survive on house extensions and other small private commissions before their potential atrophies?’, he asks. In reflection, Eleanor Beaumont considers the ambitious architecture packed into Dublin’s domestic projects, such as those by Clancy Moore, TAKA, Ryan W Kennihan Architects, and Arigho Larmour Wheeler Architects, and Noreile Breen features as this issue’s AREA profile. Going back to Group 91, and the introduction of Irish architecture to an international scene, we also feature a retrospective on Grafton Architects, and their offers of silence in the cacophony of the city.

    We go to Galway, on the Republic’s western coast, to review the recently-completed Pálás cinema by dePaor, a small and fantastical gem fourteen years in the making. Further out in the remote western reaches of Rosmuc and the Aran isle of Inis Mór, we also feature two new school buildings by Paul Dillon, the simplicity and clarity of which does not undermine their value. Looking back to a school rooted in 1970s ideals, we revisit Birr Community School by Peter and Mary Doyle, a school found to be ‘no museum piece’, as John McLaughlin and Aiobheann Ní Mhearáin write: ‘the values it embodies are as pertinent today as they were when it was first built.’

    In Belfast, Mark Hackett asserts that the roads that profess to connect the city can be as divisive as its walls, and Gary A Boyd reviews the transport hub designed by Hackett’s former partners, Hall McKnight, as part of a masterplan hoped to catalyse regeneration of the city’s dislocated fringe. In Outrage, Dawn Foster writes that inequalities in access to social housing continue to perpetuate the divide between Catholics and Protestants. In Cantrell Close in Belfast for example, the banners hung around the purportedly mixed community constitute a warning: symbols become violent, even lethal. As Darran Anderson writes, the land is one of iconographers – but also one of iconoclasts, the violence of the conflict mirrored by symbolic acts of destruction carried out on architecture as a receptacle of collective memory.

    In this issue we also feature The raingod’s green, dark as passion, a lyrical story of Cork by Kevin Barry, while Reputations looks at the life of States-based architect, Pritzker laureate and County Cork native, Kevin Roche.

    #irlande #architecture #conflit #frontière #urban_matter

  • Marseille : un policier tire au #LBD dans la tête d’un mineur de 14 ans - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/040619/marseille-policier-lbd-tir-tete-mineur-14-ans

    « Mais ce qui interpelle dans cette affaire est que les faits ont été commis dans le même temps et à proximité de ceux commis contre Maria. Il est donc aisé de s’interroger sur la possibilité que les policiers qui ont tiré sur Kamel soient les mêmes que ceux qui ont attaqué Maria. » À cette question de l’avocat, l’enquête préliminaire devra répondre en identifiant les auteurs de ces violences. 

    Un #policier qui a préféré garder l’anonymat explique que « la pression est forte pour ne pas retrouver ceux qui ont commis ces violences mais ce n’est pas difficile de savoir qui était sur place ce soir-là. On peut même voir sur certaines photos le visage du commandant et du capitaine en charge des opérations ». Partant de ces informations dont disposent les enquêteurs, il devrait être aisé de pouvoir retrouver les hommes qui étaient placés sous leur responsabilité, et donc les auteurs présumés de ces violences, ce sombre samedi. 

    Ce même policier qualifie les faits de honteux : « Lorsqu’on tape sur le crâne d’une gamine à terre ou qu’on tire derrière la tête d’un enfant de 14 ans, ce ne sont pas des méthodes de policiers. On ne peut pas couvrir ces dérives. Lorsqu’on voit de telles #violences, une question se pose : “Et si c’était mes enfants ?” »

  • l’histgeobox : Le 9 avril 1939, Marian Anderson brisait la « barrière de couleur »
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2019/06/le-9-avril-1939-marian-anderson-brisait.html

    Le krach boursier de 1929 plonge les Etats-Unis dans la plus grave crise économique de leur histoire. Le président Edgar Hoover ne prend pas la mesure de la situation et ne croit pas à l’intervention du pouvoir fédéral. Il réclame de ses concitoyens un peu de patience car, il l’assure, la « prospérité est au coin de la rue ». Lors des élections présidentielles de 1932, Hoover est battu à plate couture par Franklin Delano Roosevelt. Un an plus tard, le nouveau président lance le New Deal, une série de mesures censées sortir le pays de l’ornière. Si la reprise économique est très lente, le plan de Roosevelt insuffle néanmoins une nouvelle dynamique et redonne progressivement confiance aux Américains. Sur le front des droits civiques en revanche, l’action présidentielle demeure très timorée. En ce domaine, c’est surtout sa femme, Eleanor, qui s’illustre comme le prouve l’épisode du célèbre bras de fer qui l’oppose aux filles de la Révolution, en 1940.

  • A Notre-Dame, les failles de la protection incendie
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/05/31/a-notre-dame-les-failles-de-la-protection-incendie_5470055_3246.html

    Des anciens chefs d’équipe de l’entreprise chargée de la sécurité du site avaient alerté leur hiérarchie et la direction régionale des affaires culturelles sur des dysfonctionnements de matériel et d’organisation.

    Personne ne voulait vraiment les écouter, ou les prendre au sérieux. « La cathédrale est debout depuis plus de huit cents ans, elle ne va pas brûler comme ça », recevaient régulièrement en guise de réponse les anciens chefs d’équipe du PC sécurité de Notre-Dame, qui, à longueur de notes et de rapports, alertaient sur un système de protection incendie qu’ils jugeaient trop bancal.

    Lundi 15 avril, lorsque les flammes ont ravagé la toiture de l’édifice sur lequel ils ont veillé des journées entières et dont ils connaissaient les moindres recoins, un sentiment de gâchis a gagné ces spécialistes de la sécurité, la plupart ex ou encore employés de la société privée Elytis.
    Les premiers éléments de l’enquête qui leur sont parvenus – laquelle écarte toujours, à ce jour, l’acte criminel – n’ont rien arrangé.

    Une mauvaise interprétation du signal au moment du déclenchement de l’alerte a considérablement retardé l’intervention des secours, comme l’ont déjà évoqué Marianne et Le Canard enchaîné. La personne en poste au PC ce jour-là, à peine formée, ne connaissait pas bien les lieux. Grâce à de nombreux témoignages, Le Monde a pu reconstituer cette demi-heure où tout a basculé et prendre la mesure, documents à l’appui, des failles du système que ces hommes dénonçaient.

    Notre-Dame, monument historique le plus visité d’Europe, est l’unique cathédrale en France à être dotée d’un PC sécurité. Le local est installé dans le presbytère, cette petite maison côté Seine qui ne jouxte pas tout à fait l’église mais abrite l’appartement du gardien.

    En 2014, lorsque la société Elytis s’y installe, deux de ses salariés sont prévus par vacation. Dans le jargon de la protection incendie, le Ssiap 2, chef d’équipe, veille sur le SSI (système de sécurité incendie), cette espèce de grande armoire sur laquelle des voyants et un petit écran s’allument en cas de « feu », ou de « dérangement ». Le Ssiap 1, lui, fait des rondes, et doit effectuer la « levée de doute », en moins de cinq minutes, lorsque l’alerte retentit. Mais, rapidement, le dispositif est allégé : un seul salarié Elytis par vacation et, en appui, un surveillant de la cathédrale formé aux bases de la sécurité incendie.

    Une demi-heure de perdue

    Lundi 15 avril, M. D., employé d’Elytis (nous avons fait le choix de ne pas publier les noms des agents) prend son poste à 7 h 30. A 15 h 30, comme personne ne le relève, il enchaîne avec la deuxième vacation, celle qui se termine à 23 heures. Ce sont ses premières heures au PC de Notre-Dame : il a déjà travaillé trois jours, depuis le début du mois, mais n’a encore jamais fait le tour complet du bâtiment.

    A 18 h 18, lorsque le voyant rouge « feu » s’allume, il alerte l’agent d’astreinte et lui lit ce qui s’affiche à l’écran : « combles nef/sacristie », suivi d’un code à plusieurs chiffres.

    C’est Jean-Paul B., l’agent de permanence ce soir-là. Ancien policier, depuis cinq ans à Notre-Dame, il connaît bien la cathédrale. En une minute à peine, le voilà à la sacristie. Rien à signaler dans les combles, annonce-t-il à la radio. Mais, à 18 h 23, l’origine de l’alerte n’étant toujours pas trouvée, les haut-parleurs diffusent le message d’évacuation générale. Quelque 600-800 visiteurs – à l’échelle du site, ce n’est pas la grande foule –, dont certains sont venus assister à la messe du soir, se retrouvent sur le parvis.

    Lundi 15 avril, M.D., employé d’Elytis, prend son poste à 7 h 30. Ce sont ses premières heures au PC de Notre-Dame
    Dans le même temps, averti du signal, Joachim, l’ancien chef sacristain et désormais gardien de la cathédrale, part rejoindre Jean-Paul B. à la sacristie. Employé de Notre-Dame depuis trente-cinq ans, il est de ceux qui connaissent le mieux le bâtiment. Et quasiment le seul à s’y retrouver lorsqu’il fallait, il y a encore quelques années, 700 clés pour ouvrir et fermer portes, grilles et portails de l’église. Depuis peu, deux-trois passes lui ont simplifié le travail.

    En passant devant le PC, le gardien demande à l’employé d’Elytis – qu’il sait tout nouveau à ce poste – d’appeler son responsable, Emmanuel P., pour savoir à quoi renvoie précisément le code de l’écran. A la sacristie, le gardien aide le surveillant à fouiller les bureaux du premier étage, mais toujours rien à signaler. Et pour cause : c’est dans les combles de la nef qu’il faut se rendre, explique Emmanuel P. d’Elytis en appelant Jean-Paul B. sur son portable. Il est alors 18 h 43.

    Mauvais pressentiment

    Les escaliers sud du transept sont les plus proches pour gagner les hauteurs. Les plus pratiques aussi, car ils mènent directement aux combles. Mais il faut bien cinq minutes au surveillant, accompagné cette fois du régisseur de la cathédrale, qui devait organiser une répétition de concert une fois la messe terminée, pour atteindre la charpente, la « forêt », comme étaient surnommées ces centaines de poutres multiséculaires qui soutenaient l’édifice. Gagné par un mauvais pressentiment, Joachim, le gardien, a préféré commencer à déverrouiller les portes de l’église au cas où les secours devraient intervenir.

    Inévitablement, l’enquête s’attardera sur ce délai et sur l’interprétation qui a été faite de l’alarme, retardant considérablement l’arrivée des pompiers

    L’ascension vers le toit est sportive. Vers 18 h 45, l’alarme générale retentit une seconde fois et les fidèles qu’on avait fait rentrer dix minutes plus tôt pour la messe sont à nouveau évacués. Lorsque les deux employés de Notre-Dame franchissent enfin la troisième porte qui sépare le rez-de-chaussée des combles et gravissent la dernière volée de marches, des flammes de plusieurs mètres dévorent déjà la charpente, non loin du mécanisme de l’horloge situé juste avant la croisée des transepts. L’horloge, dont les quatre cadrans donnaient l’heure aux passants, était remontée tous les mercredis matin de 254 coups de manivelle.

    « Il y a le feu, il y a le feu », alertent les deux hommes, à la radio, en dévalant les escaliers. Il est 18 h 48. Le PC sécurité prévient enfin les secours. Soit une demi-heure après la première détection. Inévitablement, l’enquête s’attardera sur ce délai et sur l’interprétation qui a été faite de l’alarme, retardant considérablement l’arrivée des pompiers. Les premiers engins arrivent un peu avant 19 heures, mais, très vite, il n’y a plus aucun espoir de sauver la toiture.

    Un seul salarié Elytis au poste de sécurité

    Nombreux sont les chefs d’équipe d’Elytis qui ont dénoncé, ces dernières années, une organisation défaillante au regard de ce qui pouvait être attendu pour un tel édifice.

    Certains d’entre eux ont détaillé aux enquêteurs les incidents relatés sur la main courante, ce grand registre où tout est inscrit : les prises de poste des agents, le nom des personnes à qui les clés sont remises, les détecteurs hors service, mais aussi les allers et venues des entreprises de travaux. Le 9 mars 2018, il est ainsi précisé que « la société Europe échafaudage [celle chargée d’édifier la structure autour de la flèche de la cathédrale] interviendra le lundi 12 mars sur le site ».

    Lorsque les dysfonctionnements étaient jugés trop sérieux, un rapport d’incident était rédigé par les chefs d’équipe d’Elytis puis adressé à leurs supérieurs hiérarchiques, ainsi qu’à la personne de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) chargée de cette question, la responsable unique de sécurité (RUS). Contactés, ces derniers n’ont pas donné suite aux sollicitations du Monde.

    Le passage de deux à un seul salarié Elytis au poste de sécurité est la critique qui revient le plus fréquemment dans les témoignages. Les premiers mois, en 2014, « le dispositif est bien dimensionné », explique Cee Elung, ancien de la société, le seul à bien vouloir s’exprimer en son nom depuis qu’il est aux prud’hommes après avoir été licencié par son ex-employeur. Mais, très vite, l’allègement du dispositif rend les vacations inconfortables.

    Avec la nouvelle organisation – un chef d’équipe Elytis secondé par un surveillant cathédrale –, les rondes de prévention sont devenues impossibles

    Avec la nouvelle organisation – un chef d’équipe Elytis secondé par un surveillant cathédrale –, s’entraîner à monter en haut des tours et les rondes de prévention sont devenus impossibles, déplorent les agents.
    Pourtant, la main courante du 9 février 2015 prouve l’utilité de celles-ci : « Pendant la ronde [dans la] charpente et la forêt, tours nord et sud : des mégots au sol partout : des matériaux de haut potentiel calorifique trouvés partout. Mr Benjamin Mouton [architecte] informé. Réponse de Mr Mouton : ça fait rien – rien peut passer que on ne peut pas maîtriser [sic]. Mr P. [Emmanuel P.] avisé. » Quant aux agents, ils n’ont désormais plus d’autre choix que de rester la journée entière, l’œil rivé sur l’écran. Les pauses sont un casse-tête, à moins de laisser le SSI sans surveillance.

    L’appareil n’est d’ailleurs pas 100 % fiable, écrivent-ils. Ici, relève un salarié, le 9 février 2015, c’est un déclencheur manuel qui renvoie au « magasin » alors qu’il a été déclenché dans la tour. Là, c’est la « sonorisation », qui ne fonctionne plus. Ce problème, très fréquent l’hiver et au printemps 2015, agace d’ailleurs Cee Elung. « Si une personne se présentait pour un renseignement ou une remise de clés, c’était autant de temps pendant lequel je quittais l’écran des yeux et que je prenais le risque de manquer une détection », explique-t-il. Le 27 mai 2015, il écrit avoir une énième fois « rendu compte » à son supérieur de ce « dysfonctionnement du SSI ». Mais ce dernier, ajoute-il, l’aurait alors accusé d’un « manque de loyauté envers Elytis » et de « mettre en danger leur contrat » avec Notre-Dame. Ambiance.

    Surveillance des travaux problématique

    Il arrive aussi que la relève ne se présente pas. Certaines fois sont plus problématiques que d’autres. Dimanche 18 octobre 2015, le chef d’équipe Elytis constatant qu’à 12 h 30 on lui rapporte passe et radio, et qu’« il n’y a pas d’agent Ssiap dans la cathédrale pour le reste de la journée/soirée », il signale l’incident en lettres rouges sur la main courante et rédige un rapport.

    Le PC sécurité est censé aussi être informé des chantiers en cours. Or, le 18 mai 2015, à 13 h 45, le chef d’équipe s’étonne que des « travaux de point chaud » aient été effectués « sans permis feu ». « Lors de rondes, l’agent trouve des ouvriers en train de découper et de faire du meulage. Après vérification, aucune confirmation avec le PC SSiap-NDP. Aucun email, document ou appel téléphonique pour nous informer ou aviser. »

    Avec la nouvelle organisation, la délivrance de ces permis feu et la surveillance des travaux sont devenues problématiques. « Contrairement à ce qui a pu être dit, personne n’allait vérifier le chantier après le départ des ouvriers », rapporte aujourd’hui un agent de la cathédrale.

    Tous ces hommes, anciens employés ou toujours en poste, déplorent avoir été si souvent pris de haut et déconsidérés. La première oreille attentive qu’ils aient réellement trouvée, c’est finalement celle de la brigade criminelle, ces dernières semaines.

  • L’oligarchie s’amuse

    Le bal masqué de Dior à Venise, échos d’un Fellini contemporain - Godfrey Deeny - traduit par Paul Kaplan - 19 Mai 2019 - fashion network
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Le-bal-masque-de-Dior-a-Venise-echos-d-un-Fellini-contemporain,10


    Pietro Beccari, le PDG de Christian Dior, et Elisabetta Beccari - Photo : Virgile Guinard

    Maria Grazia Chiuri ne prend jamais vraiment de vacances. À peine deux semaines après le défilé de la collection Croisière 2020 de Christian Dior, organisé à Marrakech, la créatrice italienne a dessiné les costumes d’une performance fantasmagorique donnée samedi soir, juste avant le bal Tiepolo organisé par Dior à Venise, qui faisait écho aux revendications politiques et à l’ambiance générale de la Biennale.

    Des dieux et des déesses dorés, plusieurs Jules César, des comtesses aux proportions divines, des courtisanes cruelles, des dandys coiffés de plumes géantes, une Cléopâtre majestueuse, et diverses figures célestes - dont une qui a passé la soirée perchée au sommet d’une grande échelle à pêcher un globe argenté parmi les célébrités... Karlie Kloss jetait des oeillades fatales derrière son éventail, vêtue d’une robe corset imprimée. Sienna Miller est arrivée sous une gigantesque cape en soie beige et une robe moulante et scintillante, pendue au bras de son nouveau cavalier, Lucas Zwirner. Tilda Swinton était sanglée dans un costume en soie bouclée et Monica Bellucci et Dasha Zhukova resplendissaient dans leurs robe et cape à fleurs. 100 % Dior.

    Samedi soir, après un véritable embouteillage nautique, des dizaines de bateaux de luxe Riva ont débarqué les invités sur les marches du palazzo, tandis que la troupe de danseuses Parolabianca se produisait sur une terrasse au bord du canal. Trois d’entre elles étaient juchées sur des échasses pour donner encore plus d’ampleur aux motifs étranges de Maria Grazia Chiuri - imprimés pêle-mêle d’animaux mythologiques, de cieux nocturnes, de crustacés géants, de taureaux en plein galop et d’amiraux de la Renaissance. « Des voyages célestes et ancestraux à travers le ciel », résume la directrice artistique des collections féminines de Dior.

    « Je pense que nous, Italiens, avons oublié que nous sommes une nation de navigateurs, surtout les Vénitiens. Que nous avons fini par nous intégrer dans des centaines de cultures et de pays. Et que nous sommes une nation d’immigrés sur toute la planète depuis de nombreuses générations », rappelle-t-elle.

    Des images dignes de cette Biennale, marquée par l’appel de nombreux artistes en faveur de frontières plus ouvertes . Cet après-midi-là, l’artiste aborigène australien Richard Bell a fait remorquer une péniche autour de Venise, transportant un pavillon factice enchaîné sur le bateau pour critiquer l’#impérialisme et le #colonialisme de son pays. Dans l’Arsenal, centre névralgique de la Biennale, l’artiste suisse Christoph Büchel a installé Barca Nostra, un bateau de pêche rouillé de 21 mètres qui a coulé au large de Lampedusa en 2015, entraînant la mort de près d’un millier de #réfugiés.

    Dans le cadre de l’exposition principale, nombreuses étaient les images puissantes d’exclusion et de dialogue des cultures - on retient surtout les photos nocturnes de Soham Gupta qui représentent des étrangers indiens errant dans les décombres de #Calcutta, les films d’Arthur Jafa sur les droits civiques et les superbes collages autobiographiques de Njideka Akunyili Crosby, artiste américaine née au Nigeria. Sans oublier la Sud-Africaine Zanele Muholi qui a fait un autoportrait quotidien pendant un an pour dénoncer les crimes de #haine et l’#homophobie dans son pays natal, tandis que le pavillon vénézuélien n’a pas ouvert en raison des troubles politiques dans son pays.

    De l’autre côté de la ville, le bal avait lieu au Palazzo Labia, célèbre pour les fresques sublimes de Giambattista Tiepolo, notamment dans l’immense salle de bal aménagée sur deux étages, ornée de scènes légendaires de la vie d’Antoine et Cléopâtre. La somptueuse soirée de Dior rappelait le célèbre bal oriental de 1951, organisé dans le même palais par son propriétaire mexicain de l’époque, Charles de Beistegui, qui avait redonné à l’édifice sa splendeur d’origine. Entré dans l’histoire comme « le bal du siècle », l’événement est resté dans les mémoires grâce aux nombreux costumes et robes dessinés conjointement par Salvador Dali et Christian Dior.

    C’est Dior qui a financé le bal, qui a permis de récolter des fonds pour la fondation Venetian Heritage, qui soutient plus de 100 projets de restauration du patrimoine vénitien et dont c’est le 20e anniversaire cette année. Le président américain de l’organisation internationale, Peter Marino, est un architecte qui a dessiné des boutiques parmi les plus remarquables du monde, pour des marques comme #Louis_Vuitton, #Chanel et, bien sûr, #Dior.

    « Les temps changent. Le bal de Beistegui était un événement fabuleux organisé pour les personnes les plus fortunées de la planète. Celui-ci aussi est un grand bal, mais il a pour but de récolter des fonds pour nos projets », précise Peter Marino, vêtu d’une veste, d’une culotte et de bottes Renaissance entièrement noirs, comme Vélasquez aurait pu en porter s’il avait fréquenté les bars gays de New York. Après le dîner, une vente aux enchères a permis de recueillir plus de 400 000 euros pour protéger le patrimoine vénitien.

    Comme pour sa collection Croisière - qui contenait des collaborations avec des artisans marocains, des fabricants de tissus perlés massaï et d’imprimés wax ivoiriens, des artistes et des créateurs de toute l’Afrique et de sa diaspora -, Maria Grazia Chiuri a travaillé avec des acteurs locaux de premier plan pour son bal Tiepolo.

    Les tables joliment décorées, en suivant des thèmes variés selon les salles - jungle, sicilienne et chinoise - comportaient des sphinx égyptiens, des œufs d’autruche géants, d’énormes candélabres en verre, des perroquets en céramique et des nappes sur mesure du légendaire fabricant de tissus et peintre vénitien Fortuny. Les invités ont pu déguster un pudding de fruits de mer composé de caviar, de homards et de crevettes, suivi d’un délicieux bar, préparé par Silvio Giavedoni, chef du restaurant Quadri de la place Saint-Marc, étoilé au guide Michelin.

    Pour ses costumes de bal, Maria Grazia Chiuri a également fait appel au fabricant de soie Rubelli, ainsi qu’à Bevilacqua, le célèbre spécialiste du velours et de damas « soprarizzo », dont le siège se trouve de l’autre côté du Grand Canal, en face du Palazzo Labia. Une demi-douzaine de danseuses de la troupe Parolabianca ont clôturé la soirée en dansant sous les fresques maniéristes de Tiepolo, au son d’une harpe malienne et de violons.

    Un événement vif, effronté, licencieux et provocateur... comme tous les grands bals masqués. Le #masque donne la liberté d’être poliment impoli - si on croise quelqu’un qu’on préfère éviter, il suffit de prétendre qu’on ne l’a pas reconnu. La soirée s’est déroulée dans une ambiance digne d’un film de Merchant Ivory ou de #Fellini et de son Casanova. Personnage que Sienna Miller a d’ailleurs côtoyé dans un de ses films...

    « Monsieur Dior a toujours adoré Venise. Ses artistes, ses artisans et son art font donc partie du patrimoine de Dior. Une raison de plus pour laquelle j’ai adoré mettre à contribution le savoir-faire vénitien pour organiser le bal », confie Maria Grazia Chiuri.

    Geste gracieux, Dior a offert un éventail à chaque invité, imprimé d’une célèbre phrase de son fondateur : « Les fêtes ont ceci de nécessaire qu’elles apportent de la joie ».

    #fric #ruissellement #bernard_arnault

  • À la recherche de la Marianne perdue…
    http://romy.tetue.net/a-la-recherche-de-la-marianne-perdue

    La Marianne tricolore est un des éléments visuel qui permet d’identifier les sites publics. Son usage est défini dans la Charte Internet de l’État (CIE) de 2012 qui, appliquant la Charte Graphique de la Communication Gouvernementale (CGCG) de 1999, impose la présence d’un « bloc Marianne » dans le coin supérieur gauche du bandeau de chaque site web public, comme s’il s’agissait d’un papier à en-tête : La construction du « bloc Marianne » est définie par la règle 11 de la CIE. En réalité, cette règle…

    #logo #Marianne #identité #charteGraphique #graphisme #drapeau #tricolore

  • Cessons de parler d’impuissance pour désigner un trouble de l’érection | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/177639/terme-impuissant-sexualite-imaginaire-penetration-erection

    C’est un terme connu de tout le monde et entré dans le langage courant : pour parler de dysfonction érectile ou de trouble de l’érection, on utilise le mot « impuissance ». Cette définition, bien plus resserrée qu’un « manque de force physique ou morale pour agir », l’a même, dans les esprits, emporté sur ce sens général premier.

    La preuve : c’est au vocable « sexualité » que les étudiant·es qui ont bien voulu se prêter au jeu de Laurence Brunet-Hunault, maîtresse de conférences en linguistique et sémiologie à l’université de La Rochelle, l’ont systématiquement rattaché en dehors de tout contexte d’énonciation.

    Sauf que l’usage de ce substantif ne fait pas simplement appel de manière anodine à la sexualité. Comme le résume avec un sens certain de la formule une étudiante, le nom « impuissance » ou sa déclinaison adjective « impuissant » vient bien révéler que « le pouvoir du phallus est celui qui fait l’homme ».

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    Désuétude

    Il est intéressant en effet de constater que cette appellation vise uniquement les hommes. C’est du moins ce qu’on peut lire sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL) : « Impuissance sexuelle ou, absol., impuissance. Incapacité, pour un homme, de pratiquer normalement l’acte sexuel, et qui est due généralement à des troubles psychologiques. »

    À ceci près que, en poursuivant la lecture, on s’aperçoit que des dictionnaires médicaux l’emploient aussi pour les femmes : « Incapacité de pratiquer l’acte sexuel chez l’homme aussi bien que chez la femme » (Méd. Biol. t. 2 1971). C’est aussi ce que l’on trouve dans le dictionnaire du moyen français (1330-1500) : « Quant impuissance de habiter est allegimé ou a cause de frigidité ou de malefice ou deffection de membre viril ou d’artation en la femme » (Sacr. mar., c.1477-1481, 78).

    Une vision englobante, dirons-nous, qui n’a donc plus cours de nos jours. On ne dira pas d’une femme qu’elle est impuissante mais, par exemple, qu’elle est frigide –ce qui lui fait par ailleurs porter davantage la responsabilité, la faute, tandis que l’impuissance est quelque chose qui dépasse l’individu et auquel il ne peut rien.

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    Domination phallique

    La désignation de la gent masculine par ce qualificatif fait sens. Déjà, en latin, détaille Laurence Brunet-Hunault, « potestas et potentia, les deux mots qui signifient puissance, ont pour synonyme vis, soit la force, la vigueur et l’énergie, toutes qualité associées généralement au masculin ».

    Rien d’étonnant : « Ce sont les hommes qui sont censés détenir le pouvoir dans une société relativement phallique », pointe la spécialiste de l’imaginaire linguistique, qui signale aussi que le mot potentia est souvent associé au pouvoir et à la souveraineté.

    Si seuls les hommes accèdent à la puissance, ils sont aussi les seuls à pouvoir en être dépossédés par le préfixe privatif « im ». C’est pour cela que, apprend-on toujours sur le site du CNRTL, « le fait d’être impuissant est considéré, dans les cultures qui valorisent la virilité de l’homme, comme une tare, une anomalie honteuse, inavouable, […] ce que confirme son utilisation comme insulte : “Elle me traita même de flibustier, et d’impuissant” (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Cas de MmeLuneau, 1883, p. 107) ».

    « On imagine l’acte sexuel comme une domination. »

    Maria Candea, sociolinguiste et fondatrice de la revue GLAD !

    C’est que, derrière, il y a toute une mystique de la force (éminemment masculine), que l’on retrouve ici et là dans le langage. On dit bien « bander », de la même façon que l’on bande ses muscles ou un arc. On parle aussi de « performance » sexuelle. On se passionne pour la taille du pénis. Et le coït est bien souvent réduit à la pénétration (idem pour le récit de la fécondation qui donne le beau rôle aux spermatozoïdes) comme s’il s’agissait d’un soldat qui, de sa lance, transperçait son adversaire et le faisait plier. Alors que l’on pourrait utiliser le mot « circlusion », comme l’évoque la sociologue Bini Adamczak dans un article de 2016, pour faire comprendre que ni le vagin ni l’anus ne sont des trous passifs.

    Tous ces exemples soulignent à quel point, dans notre langage, « on imagine l’acte sexuel comme une domination », indique Maria Candea, maîtresse de conférences en sociolinguistique à l’université Sorbonne-Nouvelle et cofondatrice de GLAD ! Revue sur le langage, le genre, les sexualités, qui relève également la polysémie encombrante de l’expression « baiser quelqu’un ». « “Se faire baiser” est synonyme de “se faire avoir”, c’est avoir le mauvais rôle, être le perdant dans l’histoire. »

    À LIRE AUSSI Et si on dépassait la sexualité pénétrocentrée ?
    Imaginaires alternatifs

    Si l’impuissance est perçue comme déshonorante et humiliante, c’est bien parce que l’homme, sans pénis vigoureusement dressé, sort de son rôle traditionnel de dominant. Domination qu’il exerce en ayant une descendance et donc en éjaculant, l’impuissance désignant dans certains dictionnaires, fait remarquer le CNRTL, « l’impossibilité, en pratiquant l’acte, d’engendrer un enfant ».

    Utiliser ce terme pour parler d’une érection délicate et subtile, c’est peu ou prou considérer que, sans pénétration, l’acte sexuel est inexistant (c’est bien ce qui est sous-entendu dans la définition citée plus haut : « Incapacité, pour un homme, de pratiquer normalement l’acte sexuel »), voire relier procréation et sexualité, l’érection faisant office de canon envoyant les spermatozoïdes jusqu’aux ovocytes (avec l’aide des contractions du vagin, faut-il le rappeler) : en effet, sans la tumescence préalable du pénis, pas d’émission (finale ?) de sperme.

    « Les discours sur la sexualité sont hyper hétérocentrés et pénétrocentrés », constate avec regret Maria Candea. Résultat, « si l’on cherche à penser la sexualité autrement, à la réinventer, à u moment donné, on va butter sur le langage ».

    « Ce mot vient d’une autre époque, il est toxique et nous dérange. »

    Maria Candea, sociolinguiste et fondatrice de la revue GLAD !

    La sociolinguiste fait le parallèle avec les pornos féministes qui produisent des fantasmes différents et moins masculins. « Avec le langage, c’est pareil, on peut essayer de produire des imaginaires alternatifs. »

    Attention, précise-t-elle, il ne s’agit pas de trouver un autre mot courant pour les troubles de l’érection ni de cesser d’employer « impuissance » dans ce sens-là juste pour le plaisir d’imposer un « politiquement correct » que personne ne défend. L’objectif est bien plutôt d’exprimer les changements de mentalités et d’ouvrir les imaginaires.

    « Ce mot vient d’une autre époque, il est toxique et nous dérange », de la même manière qu’on a trouvé dérangeant de continuer à considérer qu’une « pharmacienne » serait la femme d’un pharmacien après que les femmes ont eu accès à l’exercice du métier.

    Dans un monde où l’on commence à briser le tabou de la sexualité des personnes âgées ou en situation de handicap, où l’on amorce un décentrage par rapport à la pénétration, se questionner sur l’emploi du terme « impuissant » dans le champ de la sexualité et combler le retard du vocabulaire employé par rapport aux usages, c’est aussi permettre à tout un chacun de s’ouvrir à d’autres pratiques, avec des « demi-molles » et toutes les autres nuances d’érection.

    #vocabulaire #domination_masculine #sexisme #virilité #puissance #impuissance #sexualité

  • City with a female face: how modern Vienna was shaped by women

    As the city’s deputy mayor, Maria Vassilakou, wrote in 2013, gender mainstreaming ensures “fair shares in the city” for all by forcing planning to be approached from different perspectives. But how do pavement widths and bench design relate to gender? And if mainstreaming aims to promote equality, does Vienna’s example prove that it works?


    https://www.theguardian.com/cities/2019/may/14/city-with-a-female-face-how-modern-vienna-was-shaped-by-women

  • Le manuscrit de Voynich déchiffré (si, si)

    https://m.phys.org/news/2019-05-bristol-academic-voynich-code-century-old.html

    What it reveals is even more amazing than the myths and fantasies it has generated. For example, the manuscript was compiled by Dominican nuns as a source of reference for Maria of Castile, Queen of Aragon, who happens to have been great aunt to Catherine of Aragon.

    The manuscript is written in proto-Romance—ancestral to today’s Romance languages including Portuguese, Spanish, French, Italian, Romanian, Catalan and Galician. The language used was ubiquitous in the Mediterranean during the Medieval period, but it was seldom written in official or important documents because Latin was the language of royalty, church and government. As a result, proto-Romance was lost from the record, until now.

    L’article: https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/02639904.2019.1599566

  • Venezuela : sondage réalisé avant le 30 avril (tentative de coup d’État)
    Une société profondément divisée :
    • PSUV (parti au pouvoir) : 28%
    • Anti-régimes : 41%
    • Sans partis : 31%
    Les soutiens du gouvernement sont les plus nombreux chez les plus de 50 ans, à faible niveau d’instruction, ruraux. «  base similaire à l’électorat de Trump  » (c’est dans le texte…)

    • 75% désapprouvent la gestion du gouvernement actuel

    • les institutions du régime (Constituante, Tribunal suprême, Conseil électoral) sont désapprouvées à 66%
    • l’Assemblée nationale (d’opposition) approuvée à 59%

    • Guaidó est soutenu par 54% des sondés, loin devant Leopoldo López (39%), Maria Corina Machado (30%) et Enrique Capriles (29%)

    • dans un duel électoral, Maduro-Guaidó ce dernier l’emporterait avec 61% des suffrages, 75% des sans-partis votant pour lui (les pros et les antis votant comme on s’y attend)

    La fotografía antes del 30-A no deja dudas de la salida de Maduro
    http://www.el-nacional.com/noticias/columnista/fotografia-antes-del-30-a-deja-dudas-salida-maduro_282303

    El estudio de opinión pública fue realizado en la segunda quincena de abril, por las firmas americanas GBAO y Albright Stonebridge Group (ASG) con una contraparte en Venezuela que hizo el trabajo de campo y participó en el desarrollo de la metodología. No fue encargada por una empresa privada ni para un partido político. El objetivo era entender la realidad venezolana y la percepción de la participación de los actores internacionales en ella.

    Una de las grandes conclusiones indica que Venezuela es una sociedad polarizada, mas no dividida, entre los partidarios del PSUV 28%, las organizaciones Anti-Régimen (AR) 41%, y los que no tienen Ningún Partido político (NP) 31%. Al segmentar los simpatizantes de cada agrupación, se observa que Maduro tiene un mayor apoyo en personas con 50 años o más, con baja instrucción académica y que viven en zonas rurales, una coalición similar a la que tiene hoy el presidente Trump en Estados Unidos.

    Este clima político volátil en Venezuela con condiciones económicas extremas plantea múltiples desafíos para los actores nacionales e internacionales que buscan influir en el curso de los hechos. 

    Otra conclusión es que los venezolanos rechazan abrumadoramente el régimen de Maduro. Su gestión es fuertemente negada por 3 de cada 4 venezolanos, 99% de los AR y 95% de los NP. La aprobación de su gestión, 1 de cada 4, la obtiene de los seguidores del PSUV, a pesar de la grave crisis socioeconómica que atraviesa el país. 

    Asimismo, se observa que Maduro está perdiendo el apoyo de los grupos sociales más bajos, D y E. Cuenta con el respaldo de 31% de las personas sin educación secundaria -una caída de 40% con respecto a Hugo Chávez-, 29% con grado de bachiller, 16% con algunos estudios técnicos y universitarios, y 17% con tercer y cuarto nivel educativo.

    El rechazo hacia el liderazgo de la clase política en el PSUV no es solo hacia Nicolás Maduro, también Diosdado Cabello y Vladimir Padrino López, quienes obtienen el mismo resultado. Una opinión compartida tanto por el sector militar (la tropa) y su familia como por la parte civil, ubicándose en 68% promedio.

    En cuanto a la crisis económica, los apagones y la falta de ayuda humanitaria, Maduro y su régimen son los responsables, alcanzando 64%, 68% y 73% respectivamente.

    La asamblea nacional constituyente, el Tribunal Supremo de Justicia y el Consejo Nacional Electoral salen desaprobados en su desempeño con dos tercios de la población, mientras que la Asamblea Nacional cuenta con un respaldo de 59%. 

    Se encontró que el éxodo venezolano continuará sucediendo en los próximos meses. Los más proclives a marcharse del país son los AR (40%) y los de NP (47%), lo que afectaría la correlación entre las fuerzas políticas, porque los del PSUV quieren quedarse en Venezuela. En consecuencia, el escenario político futuro sería dominado por el PSUV con 40% de seguidores.

    En esta fotografía de la realidad política venezolana Juan Guaidó cuenta con un fuerte respaldo, 54%. Supera por 15 puntos a Leopoldo López, por 24 a María Corina Machado y por 25 a Henrique Capriles. Es el único político con rating favorable.

    Además, Guaidó tiene la confianza para liderar la transición política en Venezuela y conducir los destinos del país, luego de la elección presidencial (60%). En una contienda electoral contra Maduro, Guaidó lo derrotaría fácilmente con 61% de los votos, aunque el sustituto de Chávez perdería bajo cualquier escenario en una elección presidencial si se enfrenta a un candidato único opositor.

    El estudio de opinión pública encontró que una mayoría clara (58%) quiere que la FAN apoye a Guaidó, incluyendo al estamento militar y su familia militar, y el sector civil. Además, los AR y de NP apoyan la amnistía para el régimen y el ejército, 64% y 70% respectivamente. 

    En cuanto a la solución para la ingobernabilidad en Venezuela, las opciones que tuvieron un apoyo mayoritario fueron:

    “Nicolás Maduro renuncia y se celebran nuevas elecciones bajo la presidencia provisional de Juan Guaidó" (65%) ,
    «Los países extranjeros sancionan a más funcionarios venezolanos congelando sus activos y prohibiendo su capacidad de viajar a ciertos países» (62%), y
    "El Ejército venezolano saca a Nicolás Maduro de la presidencia (60%)”.
    También se dio una opción en la que no se observó la polarización: “Los mediadores internacionales convocan una negociación entre el gobierno y la oposición”.

    En cambio, hay una división sobre una intervención militar extranjera: para los AR y de NP el apoyo excede 50%. Sucede lo mismo con las sanciones de Estados Unidos a Pdvsa: los AR, 73% y NP, 53% apoyan la acción. Al evaluar esta medida en los sectores sociales, las clases D y E se sienten muy perjudicadas. Y los habitantes de las zonas rurales son los más afectados.

    Los países que apoyan a Maduro en la usurpación de la presidencia son evaluados negativamente. En el último lugar se ubica Cuba con 63% negativo. Mientras Colombia, Estados Unidos, Brasil, Unión Europea, Canadá y México obtienen una valoración positiva por encima de 50%. China obtiene 48% positivo.

    Todos coinciden en que es necesaria la inversión extranjera para recuperar la economía venezolana.

    Por último, el estudio evalúa el legado de Chávez, determinado un deterioro en el mismo. La mayoría quiere mantener algunas políticas del fallecido presidente, sobre todo las misiones.

    La fotografía de la realidad en Venezuela antes del 30-A muestra que los venezolanos quieren un cambio de gobierno. Les gustaría que fuera una salida pacífica y democrática. Además, consideran que Juan Guaidó debe liderarlo con el acompañamiento de los sectores militar y civil, y la comunidad internacional democrática.

    Debe tomarse otra fotografía después de los eventos del 30-A. Sin embargo, esta foto tendrá muchos de los elementos del retrato anterior. Por lo tanto, hay que asumir cualquier reto que se presente en la nueva imagen para restaurar la democracia en Venezuela, entendiendo “la falacia de la concreción injustificada”.

  • Making Playgrounds a Little More Dangerous - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/05/10/well/family/adventure-playgrounds-junk-playgrounds.html

    “Sometimes parents hover by the fence and watch their kids like animals in a zoo,” said Rebecca Faulkner, the executive director of play:groundNYC, the nonprofit that runs The Yard, which opened in 2016. “I tell them, ‘You don’t need to worry, you don’t need to tell them what to do. Just sit back and relax.’”

    Children are better at figuring out how to have fun than many adults who build playgrounds for them, Ms. Faulkner said. And they can also figure out how to play safely — even in a place that looks more like a junkyard than a playground.

    “We’ve had our share of bruises and scrapes,” she said. “But we’ve never had a serious injury.”

    Joey’s father, Christopher Gunderson, a sociology professor at Howard University, watched the action with other parents from a lawn chair outside the playground. “Kids grow up in these really controlled environments,” he said. “This is a place where they can run wild.”

    “Play nowadays is totally structured,” Joey’s grandfather, Fred Klonsky, a retired elementary school teacher, chimed in. “They play organized sports supervised by adults, even their disputes are settled by adults. Kids used to work all that stuff out themselves.”

    The Danish landscape architect Carl Theodor Sorensen was bothered by the same trends over 70 years ago. He noticed that children in Copenhagen during World War II preferred to play in abandoned lots and construction sites than on the well-appointed asphalt playgrounds that had been built for them.

    This daredevil behavior born of frustration is a main cause of playground accidents, said Mariana Brussoni, a scientist with the Child & Family Research Institute in Vancouver, British Columbia.

    “I came to the counterintuitive conclusion that engaging in risk is actually very important in preventing injuries,” said Dr. Brussoni, who conducted a systematic review of the scientific literature on playground safety in 2015. “Children are learning how their bodies work, how the world works,” she said. “They are learning fundamental skills that ultimately protect them.”

    And there appear to be social gains as well.

    A 2017 randomized controlled trial conducted in New Zealand found that children (ages 6 through 9) who participated in what the researchers called “free range play” were happier at school, more engaged with other children and less likely to report being bullied during recess than those whose play time was more structured.

    Still, many parents remain wary.

    “People perceive that the world is getting more dangerous. Parental fears are on the rise,” Dr. Brussoni said. She speculated that it was fueled by media attention to child kidnappings and other crimes. Yet “the data shows that it has never been a safer time to be a child,” she said — a contention backed up by a 2016 report by the Department of Justice.

    #Education #Terrains_de_jeu

    • Je ne m’attendais pas à un tel débat en postant cet article.
      Il faut quand même se dire que cela vient des États-Unis, un pays dans lequel des enfants qui vont tous seuls à pied à l’école peuvent se faire arrêter et les parents convoqués pour abandon d’enfant. Il y a à Chicago des associations pour défendre le droit des enfants d’aller seuls à l’école !
      Donc penser qu’il y a des terrains d’aventure ouverts qui ne sont pas des espaces d’ennui clinique à New York me semble plutôt une bonne chose.
      Et aussi que l’imagination qui transforme l’univers à disposition en baguettes magiques, épés-lasers et autre maisons dans la prairie me semble plus profitable que de déplacer des artefacts si jolis et semblables à leurs objectifs dans des jeux vidéos.
      Il me semble également que la paranoia parentale actuelle va finir par briser le plaisir et l’envie pour les générations à venir. J’espère au fond que les gamins d’aujourd’hui faut autant de bêtises interdites que j’en faisais, et que tout simplement on ne les voit pas ;-)

  • La fausse affirmation de Jean-Yves Le Drian sur les « risques majeurs » pris par les ex-otages au Bénin
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/05/12/la-fausse-affirmation-de-jean-yves-le-drian-sur-les-risques-majeurs-pris-par

    Le ministre des affaires étrangères a assuré que les deux touristes ont été enlevés dans une région considérée depuis « pas mal de temps » comme une « zone rouge ». En réalité, le site du Quai d’Orsay a été récemment mis à jour.

    Comme l’a remarqué le journaliste de Marianne Thomas Vampouille, le parc de la Pendjari, dans lequel ont été kidnappés les deux touristes, n’était pas classé en « zone rouge » depuis « pas mal de temps » : il n’a même été classé comme « formellement déconseillé »… que neuf jours après leur enlèvement, le jour de leur libération.

    Un examen de l’historique de la page du site du ministère des affaires étrangères permet assez facilement de constater que le parc n’est mentionné explicitement, dans le texte et sur la carte mise en ligne, que depuis la dernière mise à jour, le 10 mai.

    #Fake_news #Officiel

  • Malgré les menaces, la journaliste Maria Ressa « défie l’impunité » du président philippin
    https://www.mediapart.fr/journal/international/110519/malgre-les-menaces-la-journaliste-maria-ressa-defie-l-impunite-du-presiden

    Les Philippines élisent leurs parlementaires ce lundi 13 mai. Le président et autocrate Rodrigo Duterte pourrait en sortir renforcé. Fondatrice du média en ligne Rappler, la journaliste Maria Ressa, personnalité de l’année pour le magazine "Time", est harcelée par le pouvoir de Manille. « Nous continuerons à faire notre travail », assure-t-elle à Mediapart.""

    #Asie #Maria_Ressa,_Philippines,_Rodrigo_Duterte,_Rappler

  • » Reports that 18 Palestinians, 4 Israelis Killed on Sunday
    May 6, 2019 12:47 AM - IMEMC News
    https://imemc.org/article/reports-that-18-palestinians-4-israelis-killed-on-sunday

    Palestinian and Israeli media sources are reporting that up to 18 Palestinians and 4 Israelis have been killed on Sunday, as Israeli forces escalated their bombardment of the Gaza Strip, and Palestinian resistance groups fired more rockets into Israel.
    (...)
    According to the Palestinian Ministry of Health, Abdel Rahim Mustafa Taha Al-Madhoun and Hani Hamdan Abu Sha’ar , 37, were killed by Israeli missiles in the northern Gaza Strip.

    Four civilians, including a pregnant woman and her two children, were killed in an overnight raid on the town of Beit Lahia in the northern Gaza Strip. They were identified as: Abdullah Abdul Rahim Al Madhoun, 22, Fadi Ragheb Badran, 31, and Shahida Amani Al-Madhoun (33 years old), who was killed along with her unborn baby – she was nine months pregnant.

    In addition to the three killed, eight others were reportedly injured in the Israeli airstrike, which targeted Al-Faraj Sheikh Zayed in Beit Lahia in the northern Gaza Strip.

    Two Palestinian civilians were reportedly killed in the shelling of Rafah. They were identified as Musa Muammar, 24, and Ali Abdul Jawad, 51 years old . Three people were seriously injured in that same airstrike, which targeted a residential building in the city of Rafah.

    The Israeli airforce reportedly targeted the home of the Director General of the Internal Security Forces in Gaza, Major General Tawfiq Abu Naim in Nuseirat central Gaza Strip.

    Two apartments were destroyed in Tower No. 10 in the Sheikh Zayed Towers in the northern Gaza Strip.

    The Ministry of Health also announced that two citizens were martyred in a bombardment targeting agricultural land behind Ibrahim al-Maqadma Mosque in Al-Bureij refugee camp in the central Gaza Strip.

    Two Palestinians were killed in that airstrike, they were identified as Mohammad Abdul Nabi Abu Armaneh, 30, and Mahmoud Samir Abu Armanah, 27.

    Both were taken to the Al-Aqsa Martyrs’ Hospital in Deir Al-Balah .

    Israeli airstrikes destroyed the internal security building inside the governor’s palace west of Gaza City, following the destruction of another house belonging to the Mashtah family in central Gaza and a house belonging to the Abu Qamar family in al-Sina’a Street in Tel al-Hawa neighborhood in the west of Gaza City. (...)

    #Palestine_assassinée

    23 Palestinians, Including Infant & 12-Year Old, Killed by Israeli Airstrikes
    May 6, 2019 12:47 AM IMEMC News

    Palestinians killed (confirmed) :
    May 5, 2019

    Maria Ahmad al-Ghazali, 4 months
    Ahmad Ramadan al-Ghazali, 31 (Maria’s father)
    Eman Abdullah Mousa Usrof al-Ghazali, 30 (Maria’s mother)
    Abdul-Rahim Mustafa Taha al-Madhoun, 61
    Abdul-Rahman Talal Atiyya Abu al-Jedian, 12
    Eyad Abdullah al-Sharihi, 34
    Mohammad Abdul Nabi Abu Armaneh, 30
    Mahmoud Samir Abu Armanah, 27
    Mousa Moammar, 24
    Ali Ahmad Abdul-Jawad, 51
    Hani Hamdan Abu Sha’ar, 37 (Rafah)
    Abdullah Abdul Rahim al-Madhoun, 22
    Fadi Ragheb Badran, 31
    Amani al-Madhoun (Abu al-Omarein), 33/Ayman al-Madhoun(her fetus), northern Gaza
    Abdullah Nofal Abu al-Ata, 21
    Bilal Mohammad al-Banna, 23
    Hamed al-Khodari, 34
    Mahmoud Sobhi Issa, 26
    Fawzi Abdul-Halim Bawadi, 24

  • Particles From Cold War Nuclear Bomb Tests Found in Deepest Parts of the #Ocean | Science | Smithsonian
    https://www.smithsonianmag.com/science-nature/particles-cold-war-nuclear-bomb-testing-found-amphipods-mariana-tren

    And this isn’t the first time that researchers have seen trench amphipods dealing with humanity’s refuse. A 2017 paper in Nature Ecology & Evolution reported that amphipods from two West Pacific trenches contained elevated levels of the industrial pollutants #PCB, once widely used in electronic devices, and PBDE, a flame retardant. In some Mariana Trench amphipods, PCB levels were as much as 50 times higher than levels found in crabs caught near the Liaohe River, one of the most polluted rivers in China.

    #pollution #abysses

  • http://www.courte-focale.fr/cinema/analyses/robocop-paul-verhoeven-1988

    Robocop / Paul Verhoven / 1988

    Article publié en 2014 par « courte focale ».

    [...]

    « JAMAIS JE NE TOURNERAI CETTE CONNERIE ! »

    La réaction du cinéaste à la première lecture du scénario n’a strictement rien d’illogique : à première vue, cette histoire de Frankenstein moderne ne lui semble être qu’un ramassis de clichés, basé sur des formules éculées, et au bout de seulement vingt pages, Verhoeven n’hésite pas à interrompre sa lecture pour jeter le scénario à la poubelle. Il aura suffi de l’intervention de sa femme Martine, persuadée d’y déceler une vision acerbe et cynique de l’Amérique économique sous Reagan, pour le faire changer d’avis.
    [...]

    LE CYBORG ET LE CHRIST : MEME COMBAT ?

    Paul Verhoeven a souvent pour habitude de citer deux inspirations principales pour la création du personnage de RoboCop : Le jour où la Terre s’arrêta de Robert Wise et Metropolis de Fritz Lang. Deux influences qui se rejoignent assez bien dans le look final de ce policier-robot, à la stature certes métallique et désincarnée à l’image du robot Gort, mais aussi empreinte d’une certaine humanité qui surgit par intermittences, comme celle qui agitait parfois le clone androïde de Maria. Il y avait déjà chez Fritz Lang cette vision d’un corps mécanique manipulé par une entité castratrice (l’entreprise capitaliste rejoint ici le régime totalitaire sous bien des aspects) qui, au bout de compte, ne vaut pas mieux que les criminels (on aura vite fait de deviner que les deux collaborent en profitant allégrement du système).
    [...]

    le film de Paul Verhoeven : non seulement son efficacité lui fait prendre de très belles rides au fil des années, mais c’est encore plus flippant aujourd’hui de constater à quel point ce futur corporatiste est devenu notre présent.

  • Refugee, volunteer, prisoner: #Sarah_Mardini and Europe’s hardening line on migration

    Early last August, Sarah Mardini sat on a balcony on the Greek island of Lesvos. As the sun started to fade, a summer breeze rose off the Aegean Sea. She leaned back in her chair and relaxed, while the Turkish coastline, only 16 kilometres away, formed a silhouette behind her.

    Three years before, Mardini had arrived on this island from Syria – a dramatic journey that made international headlines. Now she was volunteering her time helping other refugees. She didn’t know it yet, but in a few weeks that work would land her in prison.

    Mardini had crossed the narrow stretch of water from Turkey in August 2015, landing on Lesvos after fleeing her home in Damascus to escape the Syrian civil war. On the way, she almost drowned when the engine of the inflatable dinghy she was travelling in broke down.

    More than 800,000 people followed a similar route from the Turkish coast to the Greek Islands that year. Almost 800 of them are now dead or missing.

    As the boat Mardini was in pitched and spun, she slipped overboard and struggled to hold it steady in the violent waves. Her sister, Yusra, three years younger, soon joined. Both girls were swimmers, and their act of heroism likely saved the 18 other people on board. They eventually made it to Germany and received asylum. Yusra went on to compete in the 2016 Olympics for the first ever Refugee Olympic Team. Sarah, held back from swimming by an injury, returned to Lesvos to help other refugees.

    On the balcony, Mardini, 23, was enjoying a rare moment of respite from long days spent working in the squalid Moria refugee camp. For the first time in a long time, she was looking forward to the future. After years spent between Lesvos and Berlin, she had decided to return to her university studies in Germany.

    But when she went to the airport to leave, shortly after The New Humanitarian visited her, Mardini was arrested. Along with several other volunteers from Emergency Response Centre International, or ERCI, the Greek non-profit where she volunteered, Mardini was charged with belonging to a criminal organisation, people smuggling, money laundering, and espionage.

    According to watchdog groups, the case against Mardini is not an isolated incident. Amnesty International says it is part of a broader trend of European governments taking a harder line on immigration and using anti-smuggling laws to de-legitimise humanitarian assistance to refugees and migrants.

    Far-right Italian Deputy Prime Minister Matteo Salvini recently pushed through legislation that ends humanitarian protection for migrants and asylum seekers, while Italy and Greece have ramped up pressure on maritime search and rescue NGOs, forcing them to shutter operations. At the end of March, the EU ended naval patrols in the Mediterranean that had saved the lives of thousands of migrants.

    In 2016, five other international volunteers were arrested on Lesvos on similar charges to Mardini. They were eventually acquitted, but dozens of other cases across Europe fit a similar pattern: from Denmark to France, people have been arrested, charged, and sometimes successfully prosecuted under anti-smuggling regulations based on actions they took to assist migrants.

    Late last month, Salam Kamal-Aldeen, a Danish national who founded the rescue non-governmental organisation Team Humanity, filed an application with the European Court of Human Rights, challenging what he says is a Greek crackdown on lifesaving activities.

    According to Maria Serrano, senior campaigner on migration at Amnesty International, collectively the cases have done tremendous damage in terms of public perception of humanitarian work in Europe. “The atmosphere… is very hostile for anyone that is trying to help, and this [has a] chilling effect on other people that want to help,” she said.

    As for the case against Mardini and the other ERCI volunteers, Human Rights Watch concluded that the accusations are baseless. “It seems like a bad joke, and a scary one as well because of what the implications are for humanitarian activists and NGOs just trying to save people’s lives,” said Bill Van Esveld, who researched the case for HRW.

    While the Lesvos prosecutor could not be reached for comment, the Greek police said in a statement after Mardini’s arrest that she and other aid workers were “active in the systematic facilitation of illegal entrance of foreigners” – a violation of the country’s Migration Code.

    Mardini spent 108 days in pre-trial detention before being released on bail at the beginning of December. The case against her is still open. Her lawyer expects news on what will happen next in June or July. If convicted, Mardini could be sentenced to up to 25 years in prison.

    “It seems like a bad joke, and a scary one as well because of what the implications are for humanitarian activists and NGOs just trying to save people’s lives.”

    Return to Lesvos

    The arrest and pending trial are the latest in a series of events, starting with the beginning of the Syrian war in 2011, that have disrupted any sense of normalcy in Mardini’s life.

    Even after making it to Germany in 2015, Mardini never really settled in. She was 20 years old and in an unfamiliar city. The secure world she grew up in had been destroyed, and the future felt like a blank and confusing canvas. “I missed Syria and Damascus and just this warmness in everything,” she said.

    While wading through these emotions, Mardini received a Facebook message in 2016 from an ERCI volunteer. The swimming sisters from Syria who saved a boat full of refugees were an inspiration. Volunteers on Lesvos told their story to children on the island to give them hope for the future, the volunteer said, inviting Mardini to visit. “It totally touched my heart,” Mardini recalled. “Somebody saw me as a hope… and there is somebody asking for my help.”

    So Mardini flew back to Lesvos in August 2016. Just one year earlier she had nearly died trying to reach the island, before enduring a journey across the Balkans that involved hiding from police officers in forests, narrowly escaping being kidnapped, sneaking across tightly controlled borders, and spending a night in police custody in a barn. Now, all it took was a flight to retrace the route.

    Her first day on the island, Mardini was trained to help refugees disembark safely when their boats reached the shores. By nighttime, she was sitting on the beach watching for approaching vessels. It was past midnight, and the sea was calm. Lights from the Turkish coastline twinkled serenely across the water. After about half an hour, a walkie talkie crackled. The Greek Coast Guard had spotted a boat.

    Volunteers switched on the headlights of their cars, giving the refugees something to aim for. Thin lines of silver from the reflective strips on the refugees’ life jackets glinted in the darkness, and the rumble of a motor and chatter of voices drifted across the water. As the boat came into view, volunteers yelled: “You are in Greece. You are safe. Turn the engine off.”

    Mardini was in the water again, holding the boat steady, helping people disembark. When the rush of activity ended, a feeling of guilt washed over her. “I felt it was unfair that they were on a refugee boat and I’m a rescuer,” she said.

    But Mardini was hooked. She spent the next two weeks assisting with boat landings and teaching swimming lessons to the kids who idolised her and her sister. Even after returning to Germany, she couldn’t stop thinking about Lesvos. “I decided to come back for one month,” she said, “and I never left.”
    Moria camp

    The island became the centre of Mardini’s life. She put her studies at Bard College Berlin on hold to spend more time in Greece. “I found what I love,” she explained.

    Meanwhile, the situation on the Greek islands was changing. In 2017, just under 30,000 people crossed the Aegean Sea to Greece, compared to some 850,000 in 2015. There were fewer arrivals, but those who did come were spending more time in camps with dismal conditions.

    “You have people who are dying and living in a four-metre tent with seven relatives. They have limited access to water. Hygiene is zero. Privacy is zero. Security: zero. Children’s rights: zero. Human rights: zero… You feel useless. You feel very useless.”

    The volunteer response shifted accordingly, towards the camps, and when TNH visited Mardini she moved around the island with a sense of purpose and familiarity, joking with other volunteers and greeting refugees she knew from her work in the streets.

    Much of her time was spent as a translator for ERCI’s medical team in Moria. The camp, the main one on Lesvos, was built to accommodate around 3,000 people, but by 2018 housed close to 9,000. Streams of sewage ran between tents. People were forced to stand in line for hours for food. The wait to see a doctor could take months, and conditions were causing intense psychological strain. Self-harm and suicide attempts were increasing, especially among children, and sexual and gender-based violence were commonplace.

    Mardini was on the front lines. “What we do in Moria is fighting the fire,” she said. “You have people who are dying and living in a four-metre tent with seven relatives. They have limited access to water. Hygiene is zero. Privacy is zero. Security: zero. Children’s rights: zero. Human rights: zero… You feel useless. You feel very useless.”

    By then, Mardini had been on Lesvos almost continuously for nine months, and it was taking a toll. She seemed to be weighed down, slipping into long moments of silence. “I’m taking in. I’m taking in. I’m taking in. But it’s going to come out at some point,” she said.

    It was time for a break. Mardini had decided to return to Berlin at the end of the month to resume her studies and make an effort to invest in her life there. But she planned to remain connected to Lesvos. “I love this island… the sad thing is that it’s not nice for everybody. Others see it as just a jail.”
    Investigation and Arrest

    The airport on Lesvos is on the shoreline close to where Mardini helped with the boat landing her first night as a volunteer. On 21 August, when she went to check in for her flight to Berlin, she was surrounded by five Greek police officers. “They kind of circled around me, and they said that I should come with [them],” Mardini recalled.

    Mardini knew that the police on Lesvos had been investigating her and some of the other volunteers from ERCI, but at first she still didn’t realise what was happening. Seven months earlier, in February 2018, she was briefly detained with a volunteer named Sean Binder, a German national. They had been driving one of ERCI’s 4X4s when police stopped them, searched the vehicle, and found Greek military license plates hidden under the civilian plates.

    When Mardini was arrested at the airport, Binder turned himself in too, and the police released a statement saying they were investigating 30 people – six Greeks and 24 foreigners – for involvement in “organised migrant trafficking rings”. Two Greek nationals, including ERCI’s founder, were also arrested at the time.

    While it is still not clear what the plates were doing on the vehicle, according Van Esveld from HRW, “it does seem clear… neither Sarah or Sean had any idea that these plates were [there]”.

    The felony charges against Mardini and Binder were ultimately unconnected to the plates, and HRW’s Van Esveld said the police work appears to either have been appallingly shoddy or done in bad faith. HRW took the unusual step of commenting on the ongoing case because it appeared authorities were “literally just [taking] a humanitarian activity and labelling it as a crime”, he added.
    Detention

    After two weeks in a cell on Lesvos, Mardini was sent to a prison in Athens. On the ferry ride to the mainland, her hands were shackled. That’s when it sank in: “Ok, it’s official,” she thought. “They’re transferring me to jail.”

    In prison, Mardini was locked in a cell with eight other women from 8pm to 8am. During the day, she would go to Greek classes and art classes, drink coffee with other prisoners, and watch the news.

    She was able to make phone calls, and her mother, who was also granted asylum in Germany, came to visit a number of times. “The first time we saw each other we just broke down in tears,” Mardini recalled. It had been months since they’d seen each other, and now they could only speak for 20 minutes, separated by a plastic barrier.

    Most of the time, Mardini just read, finishing more than 40 books, including Nelson Mandela’s autobiography, which helped her come to terms with her situation. “I decided this is my life right now, and I need to get something out of it,” she explained. “I just accepted what’s going on.”

    People can be held in pre-trial detention for up to 18 months in Greece. But at the beginning of December, a judge accepted Mardini’s lawyer’s request for bail. Binder was released the same day.
    Lingering fear

    On Lesvos, where everyone in the volunteer community knows each other, the case came as a shock. “People started to be... scared,” said Claudia Drost, a 23-year-old from the Netherlands and close friend of Mardini’s who started volunteering on the island in 2016. “There was a feeling of fear that if the police… put [Mardini] in prison, they can put anyone in prison.”

    “We are standing [up] for what we are doing because we are saving people and we are helping people.”

    That feeling was heightened by the knowledge that humanitarians across Europe were being charged with crimes for helping refugees and migrants.

    During the height of the migration crisis in Europe, between the fall of 2015 and winter 2016, some 300 people were arrested in Denmark on charges related to helping refugees. In August 2016, French farmer Cédric Herrou was arrested for helping migrants and asylum seekers cross the French-Italian border. In October 2017, 12 people were charged with facilitating illegal migration in Belgium for letting asylum seekers stay in their homes and use their cellphones. And last June, the captain of a search and rescue boat belonging to the German NGO Mission Lifeline was arrested in Malta and charged with operating the vessel without proper registration or license.

    Drost said that after Mardini was released the fear faded a bit, but still lingers. There is also a sense of defiance. “We are standing [up] for what we are doing because we are saving people and we are helping people,” Drost said.

    As for Mardini, the charges have forced her to disengage from humanitarian work on Lesvos, at least until the case is over. She is back in Berlin and has started university again. “I think because I’m not in Lesvos anymore I’m just finding it very good to be here,” she said. “I’m kind of in a stable moment just to reflect about my life and what I want to do.”

    But she also knows the stability could very well be fleeting. With the prospect of more time in prison hanging over her, the future is still a blank canvas. People often ask if she is optimistic about the case. “No,” she said. “In the first place, they put me in… jail.”

    https://www.thenewhumanitarian.org/feature/2019/05/02/refugee-volunteer-prisoner-sarah-mardini-and-europe-s-hardening-
    #criminalisation #délit_de_solidarité #asile #migrations #solidarité #réfugiés #Grèce #Lesbos #Moria #camps_de_réfugiés #Europe

    Avec une frise chronologique:

    ping @reka

    • Demand the charges against Sarah and Seán are dropped

      In Greece, you can go to jail for trying to save a life. It happened to Seán Binder, 25, and Sarah Mardini, 24, when they helped to spot refugee boats in distress. They risk facing up to 25 years in prison.

      Sarah and Seán met when they volunteered together as trained rescue workers in Lesvos, Greece. Sarah is a refugee from Syria. Her journey to Europe made international news - she and her sister saved 18 people by dragging their drowning boat to safety. Seán Binder is a son of a Vietnamese refugee. They couldn’t watch refugees drown and do nothing.

      Their humanitarian work saved lives, but like many others across Europe, they are being criminalised for helping refugees. The pair risk facing up to 25 years in prison on ‘people smuggling’ charges. They already spent more than 100 days in prison before being released on bail in December 2018.

      “Humanitarian work isn’t criminal, nor is it heroic. Helping others should be normal. The real people who are suffering and dying are those already fleeing persecution." Seán Binder

      Criminalising humanitarian workers and abandoning refugees at sea won’t stop refugees crossing the sea, but it will cause many more deaths.

      Solidarity is not a crime. Call on the Greek authorities to:

      Drop the charges against Sarah Mardini and Seán Binder
      Publicly acknowledge the legitimacy of humanitarian work which supports refugee and migrant rights

      https://www.amnesty.org/en/get-involved/write-for-rights/?viewCampaign=48221

  • Minimalisme vs Jazz vs Fluxus vs (sound) art
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/minimalisme-vs-jazz-vs-fluxus-vs-art

    There is of course a connection between Minimalisme vs Jazz vs Fluxus vs (sound) art :

    Terry Riley (with Chet Baker) : Music For The Gift (part V) (Music For The Gift - Cortical Foundation - 2000)

    Steve Reich : It’s Gonna Rain (part I and II) (Live / Electric Music - Columbia Masterworks - 1968)

    Joseph Beuys & Henning Christiansen : Op. 50 Requiem Of Art (Aus «Celtic») Fluxorum Organum II (Schottische Symphonie / Requiem Of Art - Edition Schellman - 1973)

    Bill Fontana : Landscape Sculpture With Fog Horns. Installation Version, 1981 (Landscape Sculpture With Fog Horns - KQED-FM - 1982)

    Steve Roden / In Between Noise : The Radio (The Radio - Sonoris - 1999)

    La Monte Young / Marian Zazeela : 23 VIII 64 2:50:45 - 3:11 AM The Volga Delta ( 31 VII 69 10:26 - 10:49 PM / 23 VIII 64 (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/minimalisme-vs-jazz-vs-fluxus-vs-art_06625__1.mp3

  • Impact cosmique majeur il y a 12 800 ans
    Les preuves géologiques et paléontologiques découvertes dans le sud du Chili appuient la théorie selon laquelle un impact cosmique majeur s’est produit il y a environ 12 800 ans.

    Lorsque James Kennett, professeur émérite de géologie à l’Université de Santa Barbara, et ses collègues ont entrepris il y a plusieurs années d’examiner les signes d’un impact cosmique majeur survenu vers la fin du Pléistocène, ils ignoraient l’ampleur de l’effet climatique projeté.

    « C’est beaucoup plus extrême que ce que je pensais quand j’ai commencé ce travail », a noté Kennett. « Plus le travail a été fait, plus il semble être extrême. »

    Il parle de l’hypothèse du « Younger Dryas Impact », qui postule qu’une comète fragmentée s’est écrasée sur la Terre il y a près de 12 800 ans, provoquant des changements climatiques rapides, des extinctions de mégafaune, une diminution soudaine de la population humaine et des changements culturels ainsi que des incendies de forêt étendus. L’hypothèse suggère un mécanisme possible de déclenchement des changements brusques du climat à cette époque, en particulier un refroidissement rapide de l’hémisphère Nord, appelé Younger Dryas , au milieu d’une tendance générale au réchauffement naturel et à la fonte des inlandsis, mise en évidence par des changements dans les fossiles. et record de sédiments.

    Controversée dès le moment où elle a été proposée, cette hypothèse continue encore à être contestée par ceux qui préfèrent attribuer le renversement final du Pléistocène à des causes terrestres. Mais Kennett et ses fidèles piliers de l’hypothèse d’impact du Younger Dryas Boundary (YDB) ont récemment reçu un élan important : la découverte d’un très jeune cratère d’impact de 31 km de large sous la calotte glaciaire du Groenland. ils croient peut-être être l’un des nombreux fragments de comètes qui ont touché la Terre au début du Younger Dryas .

    Maintenant, dans un article publié dans la revue Nature Scientific Reports, Kennett et ses collègues, dirigés par le paléontologue chilien Mario Pino, présentent une nouvelle preuve d’un impact cosmique, cette fois très au sud de l’équateur, qui conduirait probablement à la combustion de biomasse, au changement climatique et extinctions de mégafaunales il y a près de 13 000 ans.

    « Nous avons identifié la couche YDB aux hautes latitudes de l’hémisphère sud, à près de 41 degrés au sud, près de la pointe de l’Amérique du Sud », a déclaré Kennett. Il s’agit d’une extension majeure de l’événement de la BDY. "La grande majorité des preuves à ce jour, at-il ajouté, a été retrouvée dans l’hémisphère Nord.

    Selon Kennett, cette découverte a débuté il y a plusieurs années lorsqu’un groupe de scientifiques chiliens étudiant les couches de sédiments d’un site paléontologique et archéologique du Quaternaire bien connu, Pilauco Bajo, a reconnu les changements connus pour être associés à un événement d’impact de la YDB. Ils comprenaient une couche de « tapis noir », vieille de 12 800 ans, qui coïncidait avec la disparition des fossiles de mégafaune du Pléistocène sud-américain, un changement brusque de la végétation régionale et une disparition des artefacts humains.

    « Parce que la séquence de ces événements ressemblait à ce qui avait déjà été décrit dans les documents de YDB pour l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest, le groupe a décidé d’analyser les mandataires liés aux impacts à la recherche de la couche YDB », a déclaré Kennett. Cela a donné la présence de sphérules microscopiques interprétées comme ayant été formées par fusion en raison des températures extrêmement élevées associées aux chocs. La couche contenant ces sphérules présente également des concentrations maximales en platine et en or, et des particules de fer natif que l’on trouve rarement dans la nature.

    « Parmi les sphérules les plus importantes figurent celles qui sont riches en chrome », a expliqué Kennett. Les sphérules du site Pilauco contiennent un taux inhabituel de chrome, élément non présent dans les sphérules à impact YDB de l’hémisphère Nord, mais en Amérique du Sud. « Il se trouve que les roches volcaniques du sud des Andes peuvent être riches en chrome, et ces roches ont fourni une source locale pour ce chrome », a-t-il ajouté. « Ainsi, les objets cométaires doivent avoir également frappé l’Amérique du Sud. »

    Kennett a noté que d’autres éléments de preuve, qui concordaient avec la documentation antérieure et actuelle de la région par les scientifiques chiliens, indiquaient une « très grande perturbation de l’environnement à environ 40 degrés de latitude sud ». Celles-ci comprenaient un événement de combustion de la biomasse important mis en évidence, entre autres, par du micro-charbon de bois et des signes de combustion dans des échantillons de pollen prélevés au niveau de la couche d’impact. « C’est de loin le plus grand événement de brûlure dans cette région que nous voyons dans cet enregistrement qui s’étend sur des milliers d’années », a déclaré Kennett. De plus, a-t-il poursuivi, l’incendie coïncidait avec le moment des principaux incendies liés à la BDY en Amérique du Nord et en Europe occidentale.

    Les couches sédimentaires de Pilauco contiennent un précieux récit de pollen et de graines qui montrent un changement de caractère de la végétation régionale, preuve d’un climat en mutation. Cependant, contrairement à l’hémisphère Nord, où les conditions sont devenues plus froides et plus humides au début du Dryas plus jeune, l’inverse s’est produit dans l’hémisphère Sud.

    « Les assemblages de plantes indiquent que la végétation est passée de conditions humides et froides à Pilauco à des conditions chaudes et sèches », a déclaré Kennett. Selon lui, les ceintures climatiques zonales atmosphériques se sont déplacées « comme une bascule », avec un mécanisme synergique, apportant le réchauffement de la planète.

    dans l’hémisphère nord alors même que l’hémisphère Nord a connu un refroidissement et une expansion de la glace de mer. Selon Kennett, la rapidité - dans quelques années - du changement climatique est mieux attribuée aux changements des systèmes atmosphériques liés aux impacts, plutôt qu’aux processus océaniques plus lents.

    Entre-temps, l’impact avec ses principaux effets sur l’environnement, y compris le brûlage, aurait contribué à l’extinction de la mégafaune locale du Pléistocène sud-américain - y compris des paresseux géants, des chats à dents de sabre, des mammouths et des gomphotheres semblables à des éléphants - ainsi que la fin de la culture semblable à la culture Clovis dans le nord, at-il ajouté. La quantité d’os, d’artefacts et de champignons associés à la mégafaune qui étaient relativement abondants dans le sol du site de Pilauco a décliné précipitamment au niveau de la couche d’impact, indiquant une perturbation locale majeure.

    La distance de ce site YDB récemment identifié - à environ 6 000 kilomètres du site bien étudié le plus proche d’Amérique du Sud - et sa corrélation avec les nombreux sites de l’hémisphère Nord « étend considérablement l’ampleur de l’impact de la YDB », a déclaré Kennett. Les preuves sédimentaires et paléo-végétatives recueillies sur le site de Pilauco sont conformes aux précédentes études séparées menées par des scientifiques chiliens, qui indiquent une brûlure généralisée et des changements climatiques soudains dans la région aux alentours du début de la YDB. Cette nouvelle étude renforce encore l’hypothèse selon laquelle un impact cosmique aurait déclenché les conditions atmosphériques et océaniques du Dryas plus jeune, a-t-il déclaré.

    « C’est une preuve supplémentaire que le début du climat du Dryas plus jeune est un événement mondial extrême, avec des conséquences majeures sur la vie animale et la vie humaine de l’époque », a déclaré Kennett. « Et cette section Pilauco est conforme à cela. »

    Sedimentary record from Patagonia, southern Chile supports cosmic-impact triggering of biomass burning, climate change, and megafaunal extinctions at 12.8 ka | Scientific Reports
    https://www.nature.com/articles/s41598-018-38089-y

    #Préhistoire #12800BP #Météorite #Climat

    Mario Pino, Ana M. Abarzúa, Giselle Astorga, Alejandra Martel-Cea, Nathalie Cossio-Montecinos, R. Ximena Navarro, Maria Paz Lira, Rafael Labarca, Malcolm A. LeCompte, Victor Adedeji, Christopher R. Moore, Ted E. Bunch, Charles Mooney, Wendy S. Wolbach, Allen West, James P. Kennett. Sedimentary record from Patagonia, southern Chile supports cosmic-impact triggering of biomass burning, climate change, and megafaunal extinctions at 12.8 ka. Scientific Reports, 2019; 9 (1) DOI: 10.1038/s41598-018-38089-y

  • Capitalocène, racisme environnemental et écoféminisme – Agitations
    https://agitationautonome.com/2019/04/07/capitalocene-racisme-environnemental-et-ecofeminisme

    « En dehors du fait que les méthodes d’exploitation ne correspondent pas au niveau de développement social, mais aux conditions accidentelles et fort inégales dans lesquelles les producteurs sont individuellement placés, nous assistons dans ces deux formes [petite et grande culture] à une exploitation gaspilleuse des ressources du sol au lieu d’une culture consciencieuse et rationnelle de la terre, propriété commune et éternelle, condition inaliénable de l’existence et de la reproduction de générations humaines qui se relaient ».
    Karl Marx, Le Capital, Volume II

    « Quand il pleut, quand il y a de faux nuages sur Paris, n’oubliez jamais que c’est la faute du gouvernement. La production industrielle aliénée fait la pluie. La révolution fait le beau temps ».
    Guy Debord, La Planète Malade

    Introduction

    Indéniablement, le désastre est en cours. Les îles Marshall sont progressivement inondées, certaines ont déjà disparu. Les réfugiés climatiques se multiplient, et sont des milliers à demander l’asile climatique : ils seront plusieurs centaines de millions d’ici 30 ans (à noter qu’à ce jour, le statut de « réfugié climatique » n’est pas reconnu juridiquement par les institutions supranationales). Les catastrophes naturelles s’intensifient, l’augmentation de la salinité des eaux menace nombre de terres agricoles, les feux de forêts paraissent dans certaines régions inarrêtables. Des métropoles et mégalopoles phares du capitalisme mondialisé sont menacées d’être invivables d’ici quelques décennies, notamment Miami, New-York, Rotterdam, Tokyo, Singapour ou encore Amsterdam.

    Il serait fastidieux de recenser tous les dégâts du réchauffement climatique, et là n’est pas notre sujet. Nombre de travaux ont déjà été réalisés1 sur ce qui apparaît aujourd’hui comme une menace monstrueuse et imminente : l’effondrement de toute civilisation humaine. Les théories catastrophistes ont désormais le vent en poupe, tout comme les thèses, articles et ouvrages de collapsologie. Le survivalisme devient progressivement un thème sociétal en vogue, surfant au gré des pseudo-solutions individualistes et techno-utopistes prônées par les tenants du capitalisme vert ou par les lobbys assurantiels du risque climatique. Le changement climatique est un marché lucratif.

    Depuis des décennies, l’ampleur du danger est étudiée par des institutions et chercheurs, pour la plupart occidentaux et régulièrement subventionnés par de grands groupes capitalistes. Les plus grandes fortunes mondiales se transforment en philanthropes sauveurs de l’humanité. En 2016, Bill Gates, à travers sa fondation et le fonds Breakthrough Energy Ventures, levait un milliard de dollars afin de développer des technologies de géo-ingénierie illuminées nécessitant l’exploitation de millions de prolétaires pour des résultats plus qu’incertains. Mark Zuckerberg (Facebook), Jeff Bezos (Amazon) ou Richard Branson (Virgin) furent parmi les principaux donateurs. D’autres multi-milliardaires explorent en hélicoptère les savanes africaines et indonésiennes afin de redorer leur image en comptant le nombre d’éléphants disparus chaque année : une façon comme une autre de faire campagne sans nécessité de serrer des mains.

    Les capitalistes profitent de la déqualification du prolétariat à l’ère du Toyotisme2 pour s’arroger toutes les compétences techniques et toutes les solutions au changement climatique : les travailleurs, aliénés, sont dépossédés de toute capacité d’intervention sur la production, entrainant la promotion d’une attitude individualiste et morale sur la crise en cours. Ainsi, les capitalistes font de la crise environnementale un problème « civilisationnel », un « enjeu nouveau pour nos démocraties », se pressent pour parler de « consensus » quant au danger qui nous guette. L’idéologie citoyenniste du « tous-ensemble » ou celle pseudo-radicale de l’éco-populisme sont incapables de mettre fin aux ambitions d’exploitation des ressources naturelles propres au système actuel, précisément parce que ce dernier ne peut fonctionner qu’en accumulant toujours plus de richesses. Ces idéologies s’indignent de l’inaction de l’État, incapable de remettre l’humanité sur de bons rails. Dès lors, l’ État est le nouvel interlocuteur privilégié des acteurs des Marches pour le Climat, marches très majoritairement métropolitaines, blanches et bourgeoises. De son côté, l’économie apparaît pour ces marcheurs, dans un système mondialisé, comme lointaine, sinon secondaire : elle est un « interlocuteur » absent.

    L’indignation citoyenniste est d’un moralisme exacerbé, si bien qu’on entend parler à longueur de temps d’alternatives institutionnelles. C’est l’homme qui est visé dans son individualité, abstraitement, et ce principalement à travers son mode de consommation. La production marchande passe à la trappe au profit du « consom’acteur », le genre humain est aussi bien le fauteur de trouble que le bouc-émissaire, l’universalisme bourgeois hors-sol des Lumières reprend ses droits. Une vision fictionnelle du système-monde l’emporte à l’heure où les sols sont presque partout déjà morts.

    Contre cette lecture caricaturale de la crise en cours, nous effectuerons dans un premier temps une critique radicale du concept d’Anthropocène, en tant qu’il serait cause du réchauffement climatique, et nous lui préférerons le concept de Capitalocène. Dans un second temps, nous verrons comment le système capitaliste produit différentes formes de racisme environnemental. Enfin, nous verrons ce qu’une lecture écoféministe de la crise telle que celle de Maria Mies nous enseigne à propos des liens entre effondrement environnemental et domination masculine, le tout afin de comprendre comment les luttes actuelles (aux prises avec les contradictions du capital, de genre et avec la segmentation raciale du travail comme de l’espace) sont imbriquées et tendent à ralentir la crise.

    #capitalocène #écoféminisme

  • Ola Bini, développeur de protocoles de #cryptographie et proche de #Julian_Assange a été arrêté dans la foulé de l’arrestation de celui-ci. Collaborateur de #WikiLeaks [il] a été inculpé, samedi 13 avril, en Équateur pour attaque de systèmes informatiques. Il est soupçonné par le gouvernement d’avoir participé à des activités de déstabilisation du régime.
    http://www.rfi.fr/ameriques/20190414-equateur-wikileaks-assange-arrestation-cadre-ola-bini-patino-correa

    Bini a été placé en détention préventive et ses comptes bancaires ont été gelés. Lors d’une rencontre avec la presse étrangère jeudi, la ministre de l’Intérieur, Maria Paula Romo, avait dénoncé sans donner de noms la présence d’un activiste de Wikileaks et de deux hackers russes, soupconnés de participer à un plan de « déstabilisation » du président Lenin Moreno.

    Son GitHub : https://github.com/olabini

    Who Is Ola Bini ? Swedish Developer Who Visited Assange Arrested In Ecuador
    https://talkingpointsmemo.com/news/who-is-ola-bini-swedish-programmer-who-visited-assange-arrested-i

    On Saturday, prosecutors said they intend to charge Bini for hacking-related crimes and had him ordered detained for up to 90 days while they compile evidence.

    The 36-year-old was arrested Thursday at the airport in the Ecuadorian capital of Quito as he prepared to board a flight to Japan. The arrest came just hours after Assange was evicted from the Ecuadorian Embassy in London. Bini was carrying at least 30 electronic storage devices.

    Voir aussi :

    My boyfriend and extremely talented open source programmer, Ola Bini (@olabini ) is retained. He is a humble, amazing and curious person. I have worked with him in several projects. Please, #freeolabini
    https://twitter.com/claucece/status/1117569977563996160

    .@olabini Ola Bini is a software developer with whom I have worked for 4 years~ now. He is excellent in all of his work and it is a person that works creating privacy enhancing tools, even in the development of OTR. He is arrested right now. Please, help him #FreeOlaBini
    https://twitter.com/claucece/status/1116973839265738752

    URGENT UPDATE: 90 days of pre-trial detention of Swedish citizen @olabini. Political persecution of a friend of #Assange. Friendship is not a crime. Knowledge is not a crime. Expertise is not a crime.
    https://twitter.com/avilarenata/status/1116960285749927936

    • Site pour la campagne de soutien à #Ola_Bini : https://freeolabini.org/fr

      Notre collègue et ami, Ola Bini, a été arrêté en tant que prisonnier politique par le gouvernement équatorien et a besoin de votre aide. Montrez votre soutien en promouvant et en participant à ces actions :
      1- Signe la lettre de solidarité de la communauté technologique : https://freeolabini.org/fr/statement
      2- Suit le compte @FreeOlaBini (https://twitter.com/FreeOlaBini), utilise le hashtag #FreeOlaBini et visite le site web, freeolabini.org pour te tenir informé des actualités
      3- Si tu souhaites participer plus activement et soutenir cette campagne avec des actions ou idées plus spécifiques, envoie-nous un email à : support@freeolabini.org
      4- Rejoins notre bulletin d’actualités : https://freeolabini.org/fr/subscribe

    • Lettre de solidarité pour la libération de Ola Bini - Ola Bini est un développeur, pas un criminel : https://freeolabini.org/fr/statement

      En tant que technologues, développeurs de logiciels libres et open source, et en tant que personnes et organisations œuvrant pour la protection de la sécurité sur Internet, nous voulons dénoncer énergiquement la détention de Ola Bini. Ola Bini est un expert en matière de cybersécurité, consultant spécialiste de la protection de la vie privée sur Internet, il contribue au développement et à la défense de l’Open Source et il est défenseur des droits numériques. Nous considérons sa détention préventive comme arbitraire et comme une attaque contre toute notre communauté, et donc contre nous-mêmes.

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      Ola Bini est un expert en cybersécurité, consultant en protection des données personnelles dans le domaine de l’Open Source ainsi qu’un défenseur reconnu des droits numériques. Il est citoyen suédois et réside en Equateur avec un permis valable pour 6 ans. Il vit en Equateur parce que c’est un pays qu’il aime et dans lequel il a construit sa vie. Ola a été développeur toute sa vie, depuis l’âge de 8 ans. Son travail est prolifique : il a collaboré et collabore à une longue liste de projets, parmi lesquels (nous souhaitons souligner par l’importance de ses contributions) OTR version 4 et JRuby. Il est aussi membre du conseil qui mène le projet européen phare DECODE (avec le numéro de subvention 732546) sur la cryptographie avancée et la confidentialité de la vie privée dès la conception (privacy-by-design). La communauté considère sa détention comme un obstacle important et négatif aux projets avec lesquels il collabore.

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      Défendre le droit à la vie privée n’est pas un crime. Défendre le droit aux logiciels libres et ouverts n’est pas un crime. Ola consacre sa vie à la liberté de tous. Maintenant, c’est à notre tour de lutter pour la liberté d’Ola.
      Nous le voulons en sécurité, nous le voulons de retour parmi nous, nous le voulons libre !
      #FreeOlaBini
      S’il te plaît, ajoute ton organisation ou toi-même à cette déclaration de support en envoyant un courrier électronique à : signatures@freeolabini.org

    • Déclaration d’Ola Bini suite à son arrestation arbitraire depuis la prison de El Inca, en Équateur :
      https://freeolabini.org/fr/statement-from-ola

      Tout d’abord, je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. On m’a parlé de l’attention que cette affaire a suscité dans le monde entier et c’est quelque chose j’apprécie plus que ce que je ne sais exprimer avec mes paroles. À ma famille, mes amis, à tous ceux qui sont proches, je vous envoie tout mon amour. Je vous ai toujours dans mes pensées.

      Je crois fermement au droit à la vie privée. Sans vie privée, il n’y a pas d’agence et sans agence, nous sommes des esclaves. C’est pourquoi j’ai consacré ma vie à cette lutte. La surveillance est une menace pour nous tous. Ça doit s’arrêter.

      Les leaders du monde mènent une guerre contre le savoir. L’affaire contre moi est basée sur les livres que j’ai lus et sur la technologie dont je dispose. C’est un crime seulement depuis une pensée orwellienne. Nous ne pouvons pas laisser cela arriver. Le monde va fermer de plus en plus autour de nous jusqu’à ce qu’il ne nous reste plus rien. Si l’Équateur peut le faire, d’autres le peuvent aussi. Nous devons arrêter cela avant qu’il ne soit trop tard.

      J’ai confiance en qu’il sera évident que cette affaire ne peut pas être justifiée et va donc s’effondrer.

      Je ne peux pas m’empêcher de dire quelque chose sur le système pénal équatorien. Je suis détenu dans les meilleures conditions et pourtant c’est terrible. Une réforme sérieuse est nécessaire. Mes pensées vont à tous les prisonniers en Équateur.

      Ola Bini

      (j’ai l’impression que certains passages sont mal traduits...)

    • apparemment, l’original est en anglais (il n’y a pas actuellement de version suédoise).

      1. First, I want to thank all my supporters out there. I’ve been told about the attention this case is getting from all the world, and I appreciate it more than I can say. To my friends, family and nearest ones: all my love - you’re constantly in my thoughts.

      2. I believe strongly in the right to privacy. Without privacy, we can’t have agency, and without agency we are slaves. That’s why I have dedicated my life to this struggle. Surveillance is a threat to us all, we must stop it.

      3. The leaders of the world are waging a war against knowledge. The case against me is based on the books I’ve read and the technology I have. This is Orwellian - ThoughtCrime. We can’t let this happen. The world will close in closer and closer on us, until we have nothing left. If Ecuador can do this, so can others. We have to stop this idea now, before it’s too late.

      4. I’m confident it will be obvious that there’s no substance to this case, and that it will collapse into nothing.

      5. I can’t avoid saying a word about the Ecuadorian penal system. I’m being held under the best circumstances and it’s still despicable. There needs to be serious reform. My thoughts go out to all fellow inmates in Ecuador.

      Ola Bini

      Oui, il y a un gros problème de traduction sur agency, ici je pense au sens de possibilité d’agir, capacité d’agir.

      Et moins problématique pour le sens, sur le ThoughtCrime, " C’est un crime de pensée (au sens de la Police de la Pensée) orwellien(ne).

  • #Nicaragua : douze années de lutte sans relâche
    https://www.cetri.be/Nicaragua-douze-annees-de-lutte

    Sur #La_Première RTBF (JP 18h), interview par Wahoub Fayoumi de Maria Teresa Blandón, féministe nicaraguayenne qui a participé au mouvement de libération nationale aux cotés de Daniel Ortega dans les années 1970, mais qui s’est distanciée du parti au pouvoir en raison des dérives du régime. Elle était l’invitée du CETRI en Belgique ces derniers jours.

    #Le_Sud_en_mouvement

    / #Le_Sud_en_mouvement, #Audio, La Première, Nicaragua, #Répression, #Mouvement_de_femmes, #Genre, #Droits_de_l'homme, #Néolibéralisme, #Le_regard_du_CETRI