person:nicolas beau

  • Comment Djouhri manœuvre la presse pour étouffer l’affaire libyenne - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/141116/comment-djouhri-manoeuvre-la-presse-pour-etouffer-l-affaire-libyenne?ongle

    Au cours de l’enquête financière, la police a aussi retrouvé un virement de 250 000 euros envoyé le 29 mars 2010 au groupe du site d’investigation #Bakchich par l’avocat Mohammed Aref, pour le compte d’Alexandre Djouhri. Les apports de fonds de l’intermédiaire au journal avaient été révélés en septembre 2011 par Pierre Péan dans un livre consacré à Djouhri, mais ils étaient à l’époque contestés par le directeur de Bakchich, Nicolas Beau, un ancien journaliste du Canard enchaîné.

    Dans un livre paru le mois dernier (Les Beurgeois de la République, Seuil), le journaliste reconnaît finalement l’épisode. L’entrée au capital de Bakchich, pour un total de 400 000 euros, a été scellée lors d’une rencontre organisée par Bernard Squarcini, patron des services de renseignement intérieur sous Sarkozy, à l’hôtel Bristol avec l’intermédiaire, raconte-t-il. « L’accord fut conclu au troisième verre de Bordeaux », précise-t-il, sans regrets apparents. Ces fonds facilitent il est vrai la relance du titre – et le lancement d’une nouvelle formule en mars 2010 – jusqu’à son dépôt de bilan en janvier 2011. Mais ils permettent surtout à Djouhri de ne plus retrouver son nom dans le journal qui avait jusqu’alors publié à son sujet plusieurs articles offensifs, et très documentés.

    Bien trouvé, le nom du journal.

  • Pourquoi le système politique algérien ne se réformera jamais ?
    La première partie évoquait l’inculture des dirigeants (avec des généraux dont le niveau, comme le plus haut gradé du pays, Ahmed Gaïd Salah, est primaire), la mentalité élitiste (paradoxalement compte tenu du niveau bas), et la corruption massive.
    Extraits de la deuxième partie.

    http://analysedz.blogspot.com/2016/04/pourquoi-le-regime-algerien-est.html

    4. La hiérarchie militaire
    Même dans l’armée, ce qu’on appelle les « jeunes officiers » sont fascinés par des supérieurs richissimes et omnipotents, dont certains devenus mythiques à leurs yeux. Chacun des généraux analphabètes fonde une dynastie. Les « jeunes officiers » ne rêvent que de les remplacer avec toujours les privilèges auto-octroyés, l’inculture et l’anti-démocratie. C’est pourquoi l’exemple portugais (c’est-à-dire les capitaines démocrates révolutionnaires) ne sera pas réédité en Algérie. Ahmed Rouadjia écrit : « La jeune génération d’officiers plus instruits et mieux formés que leurs aînés dans les grandes écoles soviétiques, occidentales et nationales, après l’indépendance, s’est trouvée complètement inféodée, bridée puis maintenue en laisse par la gérontocratie de militaires hauts gradés, comme le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, et d’autres généraux du même acabit. Usés jusqu’à la corde par le pouvoir, gangrenés par la corruption, contaminés par le goût de la licence et de la luxure, certains officiers hauts gradés ont une conception d’autant plus étroite et étriquée du monde qu’ils n’ont pas d’autres projets grandioses que ceux de dépouiller l’État de ses prérogatives régaliennes en vidant le trésor public à la faveur de l’économie rentière. » Loin de répugner les jeunes, ils les fascinent. Il n’y aura jamais de militaire sauveur en Algérie.

    5. Le soutien de l’Occident
    Le soutien effectif et officiel de l’Occident, tout particulièrement les États-Unis et la France, au système politique algérien est un élément fondamental. S’agissant de la France, elle n’a plus le choix, l’État français étant le complice d’abord volontaire du système politique algérien. Rappelant l’impunité de l’assassinat de l’opposant algérien Ali André Mécili à Paris début avril 1987.
    La droite française comme la gauche, mais surtout la gauche, sont totalement corrompues depuis 1962 (voir Nicolas Beau, Paris, capitale arabe, éd. du Seuil) à tel point que seule l’extrême-droite française est hostile au système politique algérien — mais cette hostilité de l’extrême-droite est celle envers toute l’Algérie, peuple et histoire.
    Par son acceptation de la division internationale du travail, par la dévastation des forces productives intérieure, le régime algérien arrange les Américains qui ne demanderaient pas mieux, sauf peut-être Chakib Khelil comme président...

    6. Les crimes de la décennie 1990
    Les décideurs coupables d’effroyables crimes (et leurs clientèles) durant la décennie 1990 feront absolument tout pour dissuader leurs « camarades » moins impliqués, si tant est que l’idée démocratique effleure l’esprit de ceux-ci. En effet, pour les coupables, même fuir à l’étranger est impensable depuis le Printemps arabe. L’Algérie — et l’Algérie dans le statuquo — est leur otage.
    (...)

    7. La rente pétrolière
    In fine, la rente des hydrocarbures qui permet de financier tout ce merdier.
    (...)

    #Algérie #France #USA #extrême-droite #gauche #Pétrole #crime #Occident #Bouteflika

  • "Le Roi prédateur", de Catherine Graciet et Eric Laurent
    LE MONDE | 29.02.2012 | Par Isabelle Mandraud
    http://www.lemonde.fr/livres/article/2012/02/29/le-roi-predateur-de-catherine-graciet-et-eric-laurent_1649783_3260.html

    On cherchera en vain quelques lignes sur la vision politique de Mohammed VI, ce que pense le palais du « printemps arabe » ou le bilan que le roi tire des réformes qu’il a lui-même initiées, telle la nouvelle Constitution approuvée par référendum, pour parer à toute contestation. Rien de ce côté-là. Sur le commerce, le business, en revanche, en veux-tu en voilà.

    Page après page, les auteurs décrivent un souverain allié de la France devenu « le premier banquier, le premier assureur, le premier agriculteur » de son pays, et un homme d’affaires de premier plan dans « l’agroalimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie, les télécoms »... Un roi « Midas », écrivent-ils, classé au 7e rang en 2009 des monarques les plus riches par le magazine américain Forbes, et dont la fortune aurait doublé en cinq ans. Celui qui s’était vu attribuer l’étiquette de « roi des pauvres » lorsqu’il succéda à son père, Hassan II, en 1999, n’a plus rien à voir avec le roi des affaires dont il est question ici.

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    Deux journalistes français arrêtés à Paris, soupçonnés de chantage contre le roi du Maroc
    AFP / 27 août 2015 20h00
    http://www.romandie.com/news/Deux-journalistes-francais-arretes-a-Paris-soupconnes-de-chantage-contre-le-roi-du-_RP/624829.rom

    Paris - Deux journalistes français ont été arrêtés jeudi à Paris, soupçonnés d’avoir fait chanter le royaume du Maroc en demandant 3 millions d’euros pour ne pas publier un livre contenant des informations compromettantes, a-t-on appris de source judiciaire.

    Les journalistes, Eric Laurent et Catherine Graciet, ont été interpellés après un rendez-vous avec un représentant du Maroc où ils ont reçu de l’argent, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP, confirmant des propos de l’un des avocats de Rabat, Me Eric Dupond-Moretti, sur la radio RTL.

    Il y a eu remise et acceptation d’une somme d’argent, a indiqué cette source.

    Les deux journalistes, qui ont déjà écrit sur le Maroc, ont été placés en garde à vue à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) dans le cadre d’une information judiciaire ouverte mercredi pour tentative d’extorsion de fonds et tentative de chantage, a précisé la source judiciaire.

    #Mohammed_VI

    • France : le journaliste Éric Laurent arrêté pour tentative d’extorsion de fonds au roi du Maroc
      27 août 2015
      http://www.jeuneafrique.com/260243/politique/france-deux-auteurs-arretes-tentative-dextorsion-de-fonds-roi-maroc

      Les deux auteurs « ont fait du chantage au roi, à un chef d’État en fonction. Du jamais vu, c’est d’une audace folle ! », s’est exclamé l’avocat du roi. « On ne sait pas encore quels sont les mobiles, mais ils ont du être instrumentalisés, peut être par un groupe terroriste », a ajouté Éric Dupont-Moretti.

      Le dossier est désormais entre les mains de la justice française. Les deux prévenus sont désormais entendus par la police.

      D’après l’avocat du royaume, « il n’y a rien à dire » sur le livre en question. Il ne comporterait aucune révélation fracassante.

    • Deux journalistes français soupçonnés d’avoir fait chanter le roi du Maroc
      Le Monde.fr avec AFP | Mis à jour le 28.08.2015 à 10h39 | Par Matthieu Suc et Charlotte Bozonnet
      http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/27/deux-journalistes-francais-interpelles-pour-avoir-tente-d-extorquer-de-l-arg

      (...) Joint par téléphone jeudi soir, l’avocat de Catherine Graciet, Me Eric Moutet, invoque le respect de la présomption d’innocence : « Nous n’avons pour le moment que très peu d’éléments sur le dossier mais tout cela sent le coup monté. » Contactés, le ministère de l’intérieur et la police judiciaire parisienne ne souhaitent faire aucun commentaire sur cette affaire hautement sensible. Et le parquet de Paris n’a pas pu être joint vendredi matin.

      Incrédulité

      La nouvelle de l’arrestation a provoqué l’incrédulité dans l’entourage des journalistes. Ils ont coécrit en 2012 une enquête accusatrice sur le roi du Maroc. Intitulé Le Roi prédateur. Main basse sur le Maroc, le livre dénonçait un système de prédation économique exercée par le monarque et son entourage. Les éditions du Seuil ont confirmé jeudi à l’AFP qu’Eric Laurent et Catherine Graciet avaient un nouveau projet de livre sur le Maroc « pour une sortie en janvier-février ».

      « Je vois Catherine régulièrement et je savais qu’elle avait ce projet de livre. Quand on la connaît, ça paraît sidérant. C’est une journaliste indépendante, rigoureuse », souligne le journaliste Nicolas Beau, qui a coécrit plusieurs livres avec elle, dont La régente de Carthage : main basse sur la Tunisie en 2009 sur Leïla Trabelsi, l’épouse de l’ex-président tunisien Ben Ali. Même incompréhension au Maroc. « Nous nous sommes connus dans les années 2002-2003 au Journal hebdomadaire. Nous sommes sous le choc, et jusqu’à ce que l’on en sache plus, c’est la présomption d’innocence qui s’applique », souligne le journaliste marocain Omar Brouksy.

      Eric Laurent a lui aussi déjà écrit sur le Maroc, signant en 1993 un livre d’entretien avec l’ancien roi Hassan II, père de Mohammed VI (La mémoire d’un roi). Il est l’auteur de plusieurs livres d’enquête : Aux banques les milliards, à nous la crise, qui doit sortir le 9 septembre, La face cachée du pétrole (Plon, 2006), Bush, l’Iran et la bombe (Plon).

      Paris et Rabat ont connu une brouille diplomatique de plusieurs mois à cause d’une enquête menée à Paris sur des accusations de tortures au Maroc contre le patron du contre-espionnage (DGST) Abdellatif Hammouchi. La réconciliation a été permise notamment grâce à une nouvelle convention d’entraide judiciaire, qui a suscité l’inquiétude des organisations de défense des droits de l’Homme.

    • Les journalistes se disent victimes d’un piège
      http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/qui-sont-les-journalistes-qui-ont-tente-de-faire-chanter-le-roi-du-maroc-7779532

      Les deux journalistes ne reconnaissent pas la tentative d’extorsion de fonds. Interrogés séparément, ils estiment qu’ils sont tombés dans un piège et qu’ils sont victimes d’une machination montée par le Maroc. L’avocat de la journaliste, Maître Moutet, parle de « coup monté ». Reste que l’enquête ouverte mi-août par le parquet de Paris après la plainte du Maroc, apparaît accablante : surveillances policières, photographies, enregistrements... jusqu’à ce rendez-vous dans un restaurant parisien.

    • Des enregistrements semblent confirmer le chantage de deux journalistes envers le roi du Maroc
      Le Monde.fr avec AFP | 30.08.2015
      http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/30/des-enregistrements-semblent-confirmer-le-chantage-de-deux-journalistes-enve

      Les journalistes « piégés » selon leur avocat

      Selon une source proche du dossier, Eric Laurent a reconnu durant sa garde à vue, entamée jeudi soir, avoir formulé une offre de 3, puis 2 millions d’euros au Maroc pour le renoncement de la publication de leur livre.

      L’avocat de Catherine Graciet, Me Eric Moutet, a confirmé vendredi soir l’existence d’un « deal financier », dans un « contexte très troublant ». « Le royaume marocain a des comptes évidents à solder avec Catherine Graciet, et un nouveau livre sur l’entourage du roi est en préparation au moment où le deal financier se met en place », a-t-il déclaré à l’AFP. Pour lui, « c’est précisément l’avocat mandaté par le roi qui piège les journalistes par des enregistrements sauvages ». « Il y a dans cette affaire une logique de stratagème qui s’est mise en place », a-t-il jugé et « l’instruction devra déterminer le rôle de chacun ».

      L’avocat d’Eric Laurent, William Bourdon, qui a également reconnu auprès de l’AFP l’existence d’un « accord financier », a réfuté tout chantage ou extorsion de fonds, dénonçant un « traquenard » et une « manipulation » des autorités marocaines.

    • " une tentation, pas un chantage », la version d’Éric Laurent
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/08/30/eric-laurent-et-le-roi-du-maroc-c-est-une-tentation-pas-un-chantage_4740788_

      on voit très bien dans les procès-verbaux tirés des enregistrements : il n’y a aucune demande de ma part. Il y a encore moins de menace de chantage. Nulle part. A un moment donné, il me dit : « On pourrait peut-être envisager une rémunération, une transaction, en contrepartie d’un retrait écrit ». C’est lui qui m’amène à cette idée. A aucun moment il n’y a dans ces enregistrements une volonté de ma part de faire chanter le roi du Maroc à travers un de ses avocats. Puis ses questions vont porter sur un autre problème, celui des sources. Il va insister tout au long des réunions suivantes pour que nous livrions nos sources. Bien sûr, nous refusons. (...)
      [Puis, avant une 2e rencontre] Je me suis dis après tout, pourquoi pas, passons à autre chose. Je veux bien prendre des risques mais j’étais vraiment dans un état psychologique où je n’avais pas l’énergie nécessaire pour aller jusqu’au bout. Je vous l’ai dit, ce sujet m’effrayait. Et j’ai d’autres centres d’intérêt. Déstabiliser un régime à travers un ouvrage dans un contexte géopolitique très particulier [on n’a pas envie, quelles que soient les réserves que l’on peut avoir sur la monarchie, que s’instaure une république islamique, dit-il peu avant], cela ne me paraissait pas une bonne idée. Mon interlocuteur est arrivé au bon moment. Il a su exploiter cela. Puis il m’a piégé. Vous pouvez ne pas le croire, mais c’est lui qui m’a piégé.

    • Tout au long de ces entretiens, votre co-auteure était au courant des termes de ces discussions ?

      Elle était au courant. Je la tenais informée de tout, après chaque rencontre. Elle ne peut pas prétendre [le contraire]…

      La défense de Catherine Graciet est de dire que c’est vous qui avez tout organisé...

      C’est bien dommage, parce que c’est faux. Je veux bien avoir organisé des choses. Si j’avais tout organisé, il faudrait de sa part un total aveuglement – pour ne pas dire plus – pour rédiger le texte de l’accord et le signer. Et moi, j’aurais été le meilleur des amis de lui proposer la moitié après avoir tout organisé seul.

    • Catherine Graciet : « Je suis tombée dans un piège »
      La journaliste Catherine Graciet, mise en examen pour chantage et extorsion de fonds dans l’affaire l’opposant, avec son confrère Eric Laurent, au roi du Maroc, se confie pour la première fois.
      Propos recueillis par Pascale Égré | 31 Août 2015
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/catherine-graciet-je-suis-tombee-dans-un-piege-31-08-2015-5048739.php

      Comment cela se déroule-t-il ?
      C’est très décousu, cela dure des heures. Au début, j’évoque certaines des révélations du livre, il ne dément pas. Puis il réitère clairement sa proposition. Il s’absente parfois pendant une demi-heure en nous disant qu’il doit parler à son client. Il dit que, comme on n’a pas les documents, ce n’est plus que 1,5 M€. Il repart, revient, nous pousse à la négociation. Moi, je me sens perdue. Tout s’embrouille. Deux voix parlent dans ma tête : l’ange et le démon. Et je ne sais plus ce que je fais. Je ne pense pas à laisser tomber le bouquin ; en même temps je me dis que, si j’accepte cette somme, ça va changer ma vie...

  • Abderrahmane Sissako, une imposture mauritanienne, Nicolas Beau, mondafrique.com -
    http://mondafrique.com/lire/societe/2015/02/20/abderrahmane-sissako-une-imposture-mauritanienne

    Toujours paré d’une chemise blanche immaculée et largement ouverte, ce BHL des dunes n’est cinéaste qu’à ses heures perdues. Ce qui le nourrit ces dernières années, ce sont ses fonctions de conseiller « culturel » attitré du président Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef d’État mauritanien qui a imposé à son peuple une médiocre #dictature de sous-préfecture, en faisant main basse sur les richesses de son pays. (...) L’alliance de Sissako avec le pouvoir mauritanien est d’autant plus choquante que ce cinéaste a réalisé un très bon film dans sa — courte — vie de cinéaste, à savoir « #Bamako », un Scud efficace contre les biens mal acquis par les dictatures africaines. (...) Si le président Aziz a tenu à promouvoir son ami Sissako, le BHL des dunes, c’est parce qu’au départ le cinéaste voulait réaliser un film sur l’#esclavage, resté autorisé en #Mauritanie jusqu’en 1981 et réprimé pénalement seulement en 2007 ! Et encore, la loi est-elle à peine appliquée. Voici en effet le venin qui mine la société mauritanienne en profondeur. Chacun sait que les descendants d’esclaves qui se mobilisent actuellement massivement pourraient bien faire vaciller ce régime militaire. Pas question que Sissako tourne sur un pareil sujet. Le deal était ainsi parfaitement clair : « nous t’aiderons, lui a expliqué le président Aziz, si tu parles des méchants djihadistes qui inquiètent tant nos amis occidentaux. Mais l’esclavage doit rester tabou ».

    #Timbuktu #salafistes #clichés #cinéma

  • mondafrique.com - Abderrahmane Sissako, une imposture mauritanienne

    http://www.mondafrique.com/lire/societe/2015/02/20/abderrahmane-sissako-une-imposture-mauritanienne

    Un portrait très méchant d’Abderrahmane Sissako, vraiment rès méchant. Mais qui reconnait « Bamako » comme étant un très bon film.

    Abderrahmane Sissako, une imposture mauritanienne
    societe - Par Nicolas Beau - Publié le 20 Fév, 2015

    Encensé pour « Timbuktu », lauréat de sept Césars 2015 vendredi, Abderrahmane Sissako, cinéaste amnésique, est l’ami des dictateurs et le « conseiller culturel » du président mauritanien Aziz.
    abderrahmane-sissako-une-imposture-mauritanienne

    Sans même entrer dans les qualités supposées d’un film juste ennuyeux, bourré de clichés et qui donne du drame malien des images léchées et sans contextualisation, il faut rappeler qui est vraiment l’auteur de l’œuvre, Abderrahmane Sissako. Toujours paré d’une chemise blanche immaculée et largement ouverte, ce BHL des dunes n’est cinéaste qu’à ses heures perdues. Ce qui le nourrit ces dernières années, ce sont ses fonctions de conseiller « culturel » attitré du président Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef d’État mauritanien qui a imposé à son peuple une médiocre dictature de sous-préfecture, en faisant main basse sur les richesses de son pays.

    #mali #tombouctou

  • Intéressante vidéo de l’entretien du journaliste Nicolas Beau , sur Oumma.com, à l’occasion de la parution de son livre sur la Tunisie post-Ben Ali et de la visite controversée de BHL en Tunisie :
    http://oummatv.tv/revelations-sur-le-voyage-controverse-de-bhl-en-tunisie
    Beau, tout en soulignant que l’on assiste à une réelle transition, y rapporte un fait déjà souligné par certains (dont Mezri Haddad, même si les conclusions diffèrent) qui est que le départ précipité de Ben Ali en 2011, dans le contexte d’une contestation dans la rue, et qui a entraîné la chute de son régime, a été manigancée par des cercles proches de Ben Ali en accord avec les Américains qui cherchaient une solution de rechange aux régimes vermoulus de Tunis et du Caire et misaient déjà depuis quelques temps pour cela sur les Frères musulmans comme solution de rechange – damant au passage le pion aux Français.
    Par ailleurs Beau rappelle que lors de la récente visite de BHL en Tunisie, qui a fait scandale dans ce pays - celui-ci a notamment rencontré le chef frériste d’En-Nahda, Ghannouchi, et des islamistes libyens dont notamment Abdelhakim Belhadj. Notons que Belahdj est l’ex-chef du GICL libyen, branche d’al-Qaïda en Libye. Devenu ensuite l’homme de main du Qatar lors de la chute de Kadhafi et organisateur avec son second al-Harati des premières filiales jihadistes libyennes vers la Syrie, chef d’importantes brigades islamistes en Libye, il se serait maintenant rapproché d’Erdogan et des Américains. Les évènements sont détaillés dans un article du même N. Beau sur le site Mondafrique :
    http://www.mondafrique.com/lire/decryptages/2014/11/01/bhl-expulse-de-tunisie-pour-trouble-a-lordre-public

    Nous voici au coeur des réseaux entre une partie de l’administration américaine, les Frères Musulmans en Tunisie et en Libye et des hommes d’affaires véreux qui arrosent tout ce petit monde. BHL devait assister, le dimanche 2 novembre, à une conférence sur la Libye organisée à Hammamet, la plus grande ville touristique de Tunisie, par un certain Masmoudi, le représentant du mouvement ides islamistes tunisiens, Ennhadha, aux Etats Unis et le président de l’association Islam et Démocratie. [...]
    Lors de la résunion d’Hammamet du 2 novembre, BHL devait notamment rencontrer Adelhakim Belhadj, le chef des Frères Musulmans libyens et l’homme du Qatar, dont le plus fidèle allié à Tunis s’appelle...Chafik Jerraya. Que du beau monde ! Le plus surprenant est que Belhadj est interdit de séjour officiellement en Tunisie. Le ministère tunisien de l’Intérieur refuse de lui accorder le moindre visa et s’il rentre tout de même en territoire tunisien, notamment pour se faire soigner, c’est avec l’appui des dirigeants d’Ennahdha...mais illégalement. Comment Belhadj peut-il dans ces circonstances assister à une conférence officielle à Hammamet ? Y rencontrer des personnalités tellles que BHL ? Et bénéficier du soutien des dirigeants d’Ennahdha organisateurs de cette réunion ? [...]
    Personnalité sans mandat officiel ni rang institutionnel, Belhadj est aujourd’hui l’un des personnages les plus puissants du pays. Autrefois honni et traqué, il est aujourd’hui incontournable. Après avoir été financé et soutenu par le Qatar à la veille de la révolution, il multiplie depuis les déplacements à l’étranger pour consolider sa position de force à l’intérieur du pays et laisse entendre qu’il s’est éloigné de Doha, qui est soupçonné de financer l’Etat islamique.
    Très proche du président turc Recep Tayyip Erdogan et des islamistes de Tunisie, notamment de Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, l’ami Belhadj a surtout ses entrées à Washington. Mais ce fin politique sait ne pas être prisonnier de ses alliances.

  • En 2013, la curieuse émergence de la dénonciation du “Qatar bashing”

    Je te rappelle qu’il y a un an, il était de bon ton de dénoncer le Qatar bashing. Burgat, BHL, Ennasri, Eric Besson… et un train de suiveurs.

    Petite documentation sur un « élément de langage » bien délimité dans le temps.

    François Burgat, 10 février 2013 :
    https://www.facebook.com/francois.burgat/posts/10200099779569578

    Au-delà de ce nouvel épisode, ce sont les enjeux cachés du “Qatar Bashing”, essentiels dans la conjoncture de la douloureuse crise syrienne et des transitions tunisienne et égyptienne qu’il est vital de prendre le temps de décrypter. La campagne de rumeurs lancée depuis Damas et Tunis est relayée dans toutes les autres capitales, pas seulement arabes d’ailleurs, où se mobilisent non point les forces exigeant une “nouvelle révolution” mais celles, plus obscures et sans doute bien plus puissantes, qui s’agitent au service d’une véritable contre révolution.

    Nabil Ennasri, 14 février 2013
    http://qatar.blog.lemonde.fr/2013/02/14/intox-autour-du-qatar-de-quoi-le-qatar-bashing-est-il-le-nom

    Mais ce n’est certainement pas sur ce terrain et avec ces nobles motivations que se mobilisent aujourd’hui les plus bruyants des adversaires du Qatar et de sa chaîne de télévision. Sur ce registre, trois niveaux de critiques radicales se chevauchent et, en se conjuguant, dressent les contours d’un Qatar-bashing qu’il est important – et utile pour tous – d’identifier et de dénoncer.

    Jaham Al-Kuwari, ambassadeur du Qatar en France, 24 mars 2013
    http://www.lejdd.fr/Chroniques/Invite-du-JDD/Jaham-Al-Kuwari-pourquoi-ce-Qatar-bashing-598152

    C’est pour toutes ces raisons que le Qatar vit comme une profonde injustice cette forme de Qatar bashing qui sévit en France. Nous pensons que la France et le Qatar ont tout à gagner en s’associant dans des projets communs, tant culturels qu’industriels. En revanche, le dénigrement constant et intrinsèquement malveillant fait obstacle à une coopération sereine et productive.

    Georges Malbrunot, 20 avril 2013
    http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/04/on-se-presse-pour-travailler-s.html

    Aux Etats-Unis, Doha ne connaît donc pas le même « Qatar bashing » qu’en France, même si l’annonce récente du lancement d’une chaîne en français attire déjà les candidats dans l’Hexagone.

    Nabil Ennasri interviewé par Pascal Boniface, 7 mai 2013
    http://www.iris-france.org/informez-vous/blog_pascal_boniface_article.php?numero=229

    C’est un peu ce qui se passe aujourd’hui : si vous êtes jeune, musulman, chercheur sur le Qatar et militant associatif engagé pour redresser la condition des minorités et qu’en plus, vous avez le malheur de ne pas céder aux sirènes faciles du « Qatar-bashing », vous êtes ipso-facto considéré comme suspect et complaisant.

    Georges Malbrunot, 14/05/2013
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/05/14/01016-20130514ARTFIG00403-psg-un-probleme-franco-francais-vu-du-qatar.php

    L’incident du Trocadéro ne va probablement pas refroidir le tropisme profrançais des membres de la famille régnante à Doha, même si eux aussi sont agacés par le « Qatar bashing » développé par une certaine presse qui suspecte l’émirat de vouloir tout à la fois islamiser les banlieues et racheter la France.

    Pascal Boniface, 31 mai 2013
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/879656-le-qatar-bashing-une-strategie-marketing-payante.html

    Alors que Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget se livrent à des attaques personnelles et calomnieuses contre moi, je m’en tiendrai aux faits et donc à ce qui est écrit dans leur livre.

    Dans leur conclusion, ils disent que « Le vilain petit Qatar » ne relève pas du « Qatar bashing », qui serait selon eux un concept inventé par des communicants. Leur livre est pourtant un déluge de critiques sur le Qatar, auquel aucun mérite, ni circonstance atténuante n’est accordé.

    François Burgat, 9 juin 2013
    http://lequotidienalgerie.org/2013/06/09/oumma-com-un-site-sous-influence

    Oumma.com n’hésite pas à adopter sur ce terrain la tonalité de la presse tunisienne d’opposition. Il a adopté, avec une même absence de nuance, les Qatar et Al-Jazira bashings les plus virulents, Tarek Ramadan demeurant « naturellement » l’une de ses cibles privilégiées. […] Sur la crise syrienne cette fois, Oumma.com a adopté le discours insidieux (dont, il est vrai, Alger n’a pas l’exclusivité) qui consiste à confessionnaliser la révolte populaire pour mieux la discréditer.

    « L’Elysée », 22 juin 2013
    http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-qatar-le-pays-qui-fait-rever-les-chefs-d-etat-22-06-2013-2919183.php

    Pour Hollande, l’émir, qui a déjà été reçu en août dernier à l’Elysée, est un partenaire à choyer. « Il ne peut pas y avoir de doute sur la nature de la relation que nous entretenons », explique un diplomate de haut rang. L’Elysée voit ainsi d’un mauvais œil le « Qatar bashing » s’installer en France.

    Bernard-Henri Lévy, 25 juillet 2013
    http://laregledujeu.org/bhl/2013/07/26/exception-culturelle-suite-le-qatar-et-le-cinema

    Je déteste, d’ailleurs, ce Qatar bashing qui, de l’incendie de l’hôtel Lambert au financement du terrorisme international, voit partout leur main diabolique.

    Sihem Souid : halte au Qatar bashing ! 14 août 2013
    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/sihem-souid/sihem-souid-halte-au-qatar-bashing-14-08-2013-1713930_421.php

    On les comprend. Se rendre au Qatar est une magnifique expérience. Femmes ou hommes, on s’y sent en sécurité. Pour les abonnés aux clichés, les dames se promènent sans tuteur et vêtues comme bon leur semble. Avec ou sans voile, colorées de mille facettes. Les rues sont sûres. Du point de vue de la sécurité, ça ne rigole pas au Qatar, la vidéosurveillance, adorée par nos politiques, notamment à l’UMP, y est une alliée appréciable. Les night-clubs sont accessibles grâce à un badge magnétique, impossible d’échapper à ses responsabilités en cas de mauvais comportements, bagarres ou autres faits.

    Eric Besson, 16 octobre 2013
    http://www.canalplus.fr/c-sport/cid954405-besson-et-la-mode-du-qatar-bashing.html

    Mais Besson ne veut pas non plus entrer dans une stigmatisation systématique du Qatar. "Si je nuance un peu, ce n’est pas le seul pays au monde où vous devez avoir réglé vos questions fiscales ou de travail, avant d’obtenir l’autorisation de quitter le territoire. Comme cela a été dit dans le reportage, on en parle particulièrement parce que c’est le Qatar et qu’il organisera la Coupe du monde, a-t-il conclu. Ce qui me gêne, c’est la mode du « Qatar-bashing » en France. Est-ce que le Qatar et le PSG font du bien au foot français ? Oui. Ça ne justifie pas des situations inacceptables."

    Maintenant que les Séoudiens ont décidé que le Qatar bashing c’est vachement tendance, si tu veux faire une carrière, il vaut mieux changer de disque.

    #mais_ça_peut_changer

  • A lire Papa Hollande au #Mali, chronique d’un fiasco annoncé
    http://survie.org/billets-d-afrique/2013/230-decembre-2013/article/a-lire-papa-hollande-au-mali-4585

    Le journaliste Nicolas Beau publie un nouveau livre consacré à l’opération Serval au Mali, intitulé Papa Hollande au Mali, chronique d’un fiasco annoncé. Si le livre ne présente pas vraiment de scoop (ceux qui ont lu le livre publié par Survie, qui n’est pas cité, n’apprendront pas grand-chose de neuf), il a le grand mérite de revenir sur quelques thèmes de la propagande qui a préparé et accompagné l’intervention au Mali. Il confirme que cette dernière était préméditée, et le rôle central qu’ont joué les (...)

    #230-_décembre_2013

    / Mali, #À_lire,_à_voir

  • As‘ad Abukhalil livre régulièrement des commentaires documentés et relativement longs sur des livres traitant du monde arabe. Pour le livre de Nicolas Beau et Jacques-Marie Bourget, Le Vilain petit Qatar, la mise à mort est… lapidaire.
    http://angryarab.blogspot.fr/2013/05/le-vilain-petit-qatar.html

    Let me say this: yes, Qatar is a leader of the Arab counter-revolution and heads with Saudi Arabia one of the most reactionary alliances in our contemporary history but the new French book, Le vilain petit: Qatar, is most silly and absurd in its theories about the Arab uprising. Let me just say that the authors subscribe to the theory of Gene Sharp, as the instigator of Arab uprising. When you read that, you know that the authors have nothing to say and are delusional.

  • Affaire DSK : l’inquiétant pouvoir des communicants | Nicolas Beau (Le Monde)
    http://www.lemonde.fr/dsk/article/2011/05/20/affaire-dsk-l-inquietant-pouvoir-des-communicants_1524821_1522571.html

    A la manœuvre, « la bande des quatre », ces communicants d’Euro-RSCG qui ont créé pour Strauss-Kahn une formidable ceinture de chasteté médiatique. Comparés à ces spin doctors, les Pierre Charon et autres Franck Louvrier, les hommes de Nicolas Sarkozy, font figure d’enfants de chœur.