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  • Autour de Notre-Dame, un silence de plomb
    https://www.liberation.fr/debats/2019/05/03/autour-de-notre-dame-un-silence-de-plomb_1724519

    L’image a tétanisé le monde : le 15 avril, la flèche embrasée de Notre-Dame, phare emblématique du patrimoine mondial, s’effondre. L’émotion internationale suscitée par ce dramatique incendie contraste avec le voile pudique qui est tombé sur ses possibles effets sanitaires. Si l’on s’est réjoui que le drame n’ait pas coûté une vie humaine, ce serait aller bien vite en besogne que de dire que le danger a disparu : les quelque 400 tonnes de #plomb contenues dans la toiture et dans la flèche de la cathédrale, comme les vernis et peintures servant à sa décoration, se sont volatilisées en d’immenses volutes jaunes chargées de particules toxiques. Dès le lendemain, Airparif attestait l’absence de #pollution de l’#air par le plomb… tout en précisant ne pas avoir les moyens ni le mandat d’effectuer des mesures spécifiques et locales. Pas de thermomètre, pas de fièvre. Voilà le public rassuré.

    Il y a là, pourtant, une invisibilisation du risque, que n’ont pas manqué de dénoncer plusieurs associations environnementales, telles Robin des Bois et l’Association des familles victimes du saturnisme (AFVS), forçant les autorités à sortir de leur réserve. Le 29 avril, après deux semaines d’un silence officiel assourdissant, la Préfecture de police de Paris a publié un discret communiqué de presse destiné aux riverains de la cathédrale, leur conseillant de procéder au ménage de leurs locaux « à l’aide de lingettes humides » et de s’adresser à leur médecin traitant « en cas de doute ». Réaction bien tardive, indications bien vagues et prévention bien négligente pour un risque toxique dont le périmètre géographique n’est pas non plus défini. Comment et quoi nettoyer ? Chaque boule à neige de la cathédrale sur les étagères des échoppes touristiques, chaque moulure des appartements voisins, chaque chaise des terrasses de café qui bordent le monument détruit ? Qui peut faire ce travail ? Faut-il porter un masque, des gants, un équipement particulier, faut-il faire appel à des personnels spécialisés ? Si le ménage a été fait sans précautions particulières dès le lendemain de l’incendie, que faire et quels sont les symptômes alarmants de l’intoxication saturnine, dont on ne prononce pas le nom ?
    Opacité du discours officiel

    Sur ce qui s’apparente à une nécessaire dépollution qui ne dit pas son nom, l’opacité du discours officiel est flagrante, enrobant le risque d’un halo coupable ; rien sur le danger avéré que représentent les poussières de plomb et les opérations de nettoyage pour les femmes enceintes et les jeunes enfants, particulièrement sensibles aux ravages du poison ; rien non plus sur le devenir du square Jean-XXIII, fermé « par raison de sécurité » selon le site de la mairie de Paris, alors que le square René-Viviani, au pied de Saint-Julien-le-Pauvre, à moins de 100 mètres à vol d’oiseau, voit les bambins s’égayer joyeusement, les mains dans le sable. Or, pas plus que le nuage radioactif de Tchernobyl ne s’est arrêté aux frontières vosgiennes, les retombées chargées de plomb n’ont été limitées à l’ile de la Cité.

    A l’évidence, ces deux semaines de silence ne sont que le dernier épisode en date de la longue histoire de l’invisibilité de la pollution au plomb. Car ce métal familier, utilisé depuis des siècles pour de nombreux usages (canalisations, outils, jouets, maquillage et, surtout, peintures et revêtements), est pourtant un incontestable poison pour la santé humaine, responsable du saturnisme qui atteint le système nerveux, le rein, le cerveau et dégrade l’état général jusqu’à parfois entraîner la mort. Pendant deux siècles, on a peint tous les immeubles avec la fameuse céruse, pigment de plomb qui a fait des ravages parmi les ouvriers qui le fabriquaient et ceux qui l’appliquaient.
    Consentement à l’empoisonnement

    Tous voyaient l’hécatombe. Et pourtant, une puissante entreprise d’accommodement au risque a permis le maintien de ces pratiques pendant des décennies, tolérant la présence du plomb toxique dans notre environnement de travail et de vie. Malgré l’existence de substituts inoffensifs, en dépit de mobilisations médicales, syndicales et politiques intermittentes, la société dans son ensemble a durablement consenti à l’empoisonnement par ce toxique invisible omniprésent dans nos villes. Ultime et dramatique ricochet de cette intoxication, la maladie frappe depuis la fin du XXe siècle des milliers d’enfants vivant dans des immeubles insalubres dont les peintures dégradées mettent au jour le poison sous-jacent. Malgré l’amélioration de la prévention, le plomb présent dans les logements provoque encore troubles de la croissance et retards psychomoteurs irréversibles.

    Depuis le 15 avril, contrastant avec l’enthousiasme des levées de fonds, flotte autour de Notre-Dame une chappe de silence. Les pompiers qui ont courageusement défendu la cathédrale perchés au-dessus du brasier, les riverains et les commerçants du quartier dont les locaux ont été empoussiérés, les ouvriers qui vont déblayer les gravats et démonter la gigantesque cage métallique de l’échafaudage central tordu par la chaleur, ceux qui travailleront à la reconstruction du monument, doivent être informés et protégés contre le poison, selon une procédure transparente et publique.

    Pressés par l’impatience de voir Notre-Dame reconstruite, ne laissons pas, une fois de plus, occulter les dangers du poison par un silence de plomb.

  • Oise : un policier suspecté d’avoir forcé un migrant à « lécher ses chaussures » _ Vincent Gautronneau - 6 décembre 2018 - Le Parisien
    http://m.leparisien.fr/amp/oise-60/oise-un-policier-suspecte-d-avoir-force-un-migrant-a-lecher-ses-chaussu

    Un fonctionnaire de la PAF de Beauvais est sous le coup d’une enquête de l’IGPN. Il aurait forcé un migrant placé en rétention administrative à des actes humiliants.
    Il s’agit d’une affaire extrêmement sensible. Selon nos informations, un policier de la police aux frontières (PAF) de Beauvais est sous le coup de deux enquêtes : une disciplinaire, et une judiciaire. « Une enquête préliminaire est ouverte pour violences volontaires par un dépositaire de l’autorité publique », confirme le procureur de la République, Florent Boura. L’inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie.

    Les faits dénoncés par un autre policier
    Un gardien de la paix expérimenté est en effet suspecté de s’être livré, le 14 novembre dernier, à des actes graves à l’encontre d’un migrant, un Guinéen interpellé et placé en rétention administrative. Durant celle-ci, dans les locaux du commissariat de Beauvais, cet homme « qui n’avait rien d’un délinquant insultant », selon un proche du dossier, aurait notamment été forcé de se mettre à genoux et de « lécher les chaussures du policier ». Rapidement après les faits, il s’en est ému auprès d’un autre fonctionnaire de la PAF.

    Ce dernier a alors fait remonter les allégations du Guinéen à sa hiérarchie. Qui a immédiatement averti l’IGPN ainsi que le procureur. « Dans le quart d’heure, la victime était auditionnée, son témoignage a été pris très au sérieux », souligne un agent, inquiet de voir l’institution, où travaillent plus 80 fonctionnaires, salie.

    Les chaussures du policier suspecté ont été saisies
    Preuve du sérieux de l’enquête, les chaussures du policier incriminé « ont été saisies pour subir des prélèvements ADN », confirme le procureur. Durant sa première audition, le mis en cause aurait reconnu les faits. Avant de revenir sur ses aveux a posteriori. Le gardien de la paix est, depuis, en arrêt maladie.

    L’enquête suscite en tout cas de l’émotion au sein de la police. « Ces faits, s’ils sont confirmés, sont scandaleux, souligne un gradé. Il a totalement pété les plombs et n’a plus sa place dans la police. Mais il faut aussi remarquer que le signalement est venu de policiers, ce qui prouve que les brebis galeuses, quand il y en a, sont dénoncées. » En 2017, la PAF de Beauvais avait traité près de 1 000 dossiers d’immigration illégale dans l’Oise. La PAF n’a pas souhaité faire de commentaire.

    #migrants #migrant #police #France #violences_policières #violence

  • Dassault, cité dans les « Paradise Papers », rejoint la Fondation Interpol (Mediapart)
    https://www.wereport.fr/articles/dassault-cite-dans-les-paradise-papers-rejoint-la-fondation-interpol-mediap

    Le député de l’Oise Olivier Dassault, ex-président du conseil de surveillance du Groupe Dassault, vient d’être nommé membre de la Fondation Interpol. L’entreprise française est pourtant citée dans les « Paradise Papers » comme possible complice de fraude à la TVA. .fusion-button.button-1 .fusion-button-text, .fusion-button.button-1 i color:#787878 ;.fusion-button.button-1 border-width:0px ;border-color:#787878 ;.fusion-button.button-1 .fusion-button-icon-dividerborder-color:#787878 ;.fusion-button.button-1:hover .fusion-button-text, .fusion-button.button-1:hover i,.fusion-button.button-1:focus .fusion-button-text, .fusion-button.button-1:focus i,.fusion-button.button-1:active .fusion-button-text, .fusion-button.button-1:activecolor:#787878 ;.fusion-button.button-1:hover, .fusion-button.button-1:focus, (...)

  • Relation sexuelle à 11 ans : le parquet de Pontoise ne poursuit pas pour viol (Mediapart)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250917/relation-sexuelle-11-ans-le-parquet-de-pontoise-ne-poursuit-pas-pour-viol

    Dans le Val-d’Oise, une enfant de 11 ans a eu une relation sexuelle avec un inconnu de 28 ans. Elle l’a suivi, puis a subi l’acte sans protester, ce qui fait dire au parquet qu’elle était consentante. Mardi, l’homme sera jugé pour « atteinte sexuelle », et non pour viol. Une spécificité française.
    […]
    A contrario, pour qu’un viol (punissable de 15 ans de réclusion criminelle, 20 ans sur mineur) ou une agression sexuelle soient caractérisés juridiquement, il doit être démontré que la victime a subi une contrainte, une violence, une menace ou une surprise (art. 222-22 et 222-23 du Code pénal). Il n’existe dans le Code pénal aucune atténuation à ce principe lorsque la victime est un enfant. Depuis 2005, la Cour de cassation considère seulement que la contrainte est présumée pour les enfants en « très bas âge ».

    La loi du 8 février 2010 est seulement venue préciser que « la contrainte peut être physique ou morale. La contrainte morale peut désormais résulter de la différence d’âge existant entre une victime mineure et l’auteur des faits ».

    La plupart des législations occidentales ont pourtant adopté une « présomption irréfragable d’absence de consentement du mineur victime d’actes sexuels » : 14 ans en Allemagne, Belgique, Autriche ; 16 ans pour l’Angleterre et la Suisse, 12 ans en Espagne et aux États-Unis. À chaque fois, avant que cet âge soit atteint, il ne peut y avoir consentement.

    #viol #enfants #loi #justice #consentement

  • Relation sexuelle à 11 ans : le parquet de Pontoise ne poursuit pas pour viol
    25 septembre 2017 Par Michaël Hajdenberg
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250917/relation-sexuelle-11-ans-le-parquet-de-pontoise-ne-poursuit-pas-pour-viol?

    Dans le Val-d’Oise, une enfant de 11 ans a eu une relation sexuelle avec un inconnu de 28 ans. Elle l’a suivi, puis a subi l’acte sans protester, ce qui fait dire au parquet qu’elle était consentante. Mardi, l’homme sera jugé pour « atteinte sexuelle », et non pour viol. Une spécificité française.

  • Convoqué devant la CJR, Woerth « ne comprend pas le soupçon » sur l’hippodrome de Compiègne
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/10/18/convoque-devant-la-cjr-woerth-ne-comprend-pas-le-soupcon-sur-l-hippodrome-de

    L’ancien ministre UMP et député de l’Oise Eric Woerth, convoqué par la Cour de justice de la République (CJR) à propos de la cession en 2010 de l’hippodrome de Compiègne qu’il est soupçonné d’avoir bradé, a déclaré, vendredi 18 octobre, « ne vraiment pas comprendre le soupçon » pesant sur lui.
    Interrogé sur son audition la semaine prochaine par la commission d’instruction de la CJR, M. Woerth a déclaré, dans les couloirs de l’Assemblée : « Cela fait deux ans que j’attends, il y a une logique, mais je ne sais pas ce qu’ils veulent, je ne comprends vraiment pas le soupçon » sur la vente. La question est « toujours de savoir si l’on a respecté la loi, mais la loi, au fond, est-ce que ça se décide au ministère de l’agriculture ou est-ce ce que dit le ministère du budget ? », a-t-il ajouté, dénonçant « une sorte de parti pris » et « un lobbyisme de l’ONF [Office national des forêts] complètement fou ».

    #Woerth
    #hippodrome-de-Compiègne
    #mise-en-examen