person:paul jorion

  • Blog de Paul Jorion » L’ATTENTISME N’A PAS PAYÉ
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=28264

    On touche ici aux ressorts profonds de la nature humaine : cette conviction du plus crétin d’entre nous, qu’il est bien plus malin que tout le monde. L’entièreté de notre pseudo-science économique est fondée sur cette prémisse. L’édifice tout entier a été conçu et sponsorisé au fil des siècles par des individus convaincus d’être bien plus malins que les autres : « Le vainqueur est « rationnel », disaient-ils, le vaincu aurait mieux fait de l’être. Tant pis pour lui. »

  • [ITW] « Internet, c’est la démocratie directe » | Fabien Benoit
    http://owni.fr/2011/08/23/internet-democratie-paul-jorion-anonymous-wikileaks

    Wikileaks a provoqué un séisme dans le monde de l’information. Marqué un tournant. Celui de l’ouverture d’une #guerre civile numérique. Paul Jorion explique pourquoi les gouvernements l’ont déjà perdue face à Internet et aux nouvelles formes de mobilisation.

    #Libertés_Numériques #Pouvoirs #anonymous #états-unis #HBGary #paul_jorion #wikileaks

  • la crise des classes moyennes et le délabrement de leurs conditions de production comme acteurs du spectacle de la marchandise, par Jean-Luce Morlie

    Tandis qu’une fraction du décile supérieur des #classes moyennes saute dans l’illusion du TGV de l’hyper-classe, les déciles inférieurs sont, les uns après les autres, déclassés. Selon les particularités de son groupe, chacun constate, pour lui–même ou pour son voisin, que ses stratégies d’ascension sont périmées et que, même à courir davantage, lui-même et ses enfants ne feront que descendre. Le capitalisme a produit les classes moyennes comme machines à consommer et à rêver : en les détruisant, il s’unifie. Les classes moyennes savent que le rêve est brisé, elles devinent la tricherie, mais ne perçoivent pas encore qui la met en scène. A l’Est comme à l’Ouest, le spectacle fut construit par la volonté délibérée d’occulter les rapports de classes réels. A l’Ouest, à côté des propriétaires, des entrepreneurs et des prolétaires vint s’ajouter pour la répartition du surplus une classe sociale invisible articulée autour d’un nouveau rapport social, celui de la redistribution (welfare). La redistribution fut utilisée comme variable d’ajustement au « besoin de #consommation » exigé par la reproduction du capital. Cette forme tranquillisante de dispositif anti-émeute instituait une forme nouvelle de #servitude volontaire. Depuis cinquante ans pour le moins, notre passivité, jusque dans la dénonciation superficielle du « trop de spectacle », nous rend assurément complice de cette gestion que pourtant nous savons mortifère. Le « flower power », le « new age », le « néopaganisme » et maintenant la « sobriété volontaire » préparent au changement du style d’animation. Voici le temps où les tireurs de ficelles sont forcés de modifier les attaches : le pouvoir d’achat c’est fini, aspirons aux relations. Aussi, pour le bref instant d’une situation qu’il s’agit de saisir ici sur ce blog historique, les tireurs de ficelles se montrent à leurs marionnettes.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=25517
    Blog de Paul Jorion »

  • Blog de Paul Jorion » L’INDUSTRIE ÉLECTRO-PERNICIEUSE, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=25393

    Enfin, le démantèlement de la centrale, c’est à dire de quatre réacteurs – trois coriums étant vraisemblablement répandus sur la semelle de leurs enceintes de confinement respectives (une situation jamais rencontrée) – va imposer de concevoir et mettre au point des solutions techniques robotisées n’existant pas à ce jour. Les travaux pourraient durer dix ou quinze ans selon les premières estimations, imposant de stocker des masses colossales de matériaux hautement contaminés.

    Une nouvelle fois, l’humanité est entrée brutalement en zone interdite à #Fukushima, qui plus que jamais mérite son nom de catastrophe rampante.

    Le complexe électro-#nucléaire japonais a été mis à nu, dans ses impréparations et ses imprévoyances comme dans ses connivences et son opacité structurelle. L’opérateur de la centrale a été soupçonné de mensonges ou omissions, pratique naturelle dans cette industrie, mais le pire à bien y réfléchir est qu’il n’a peut-être même pas pu ou su analyser des événements qui le dépassaient. Les structures d’alerte n’ont pas fonctionné, celles de contrôle et de décision de l’administration se sont révélées étroitement liées à l’opérateur privé.

    Fukushima n’est pas seulement une tragédie japonaise : en dépit de ses singularités, ses leçons sont universelles. La première d’entre elle est que le jeu n’en vaut pas la chandelle, pour qui s’arrête un bref instant pour y penser au vu de ce qui est en train de se passer.

  • Les Paradis fiscaux en 7 vers illustres (Oh, to blog in London !)
    http://bloginlondon.wordpress.com/2011/06/12/les-paradis-fiscaux-en-7-vers-illustres

    Les bibliophiles avertis et les dissidents de l’ordre néo-libéral disposent désormais d’un nouvel ouvrage de référence à placer sur leurs rayons entre les écrits de Naomi Klein et de Paul Jorion. Il s’agit du dernier livre de Nicholas Shaxson, Treasure Islands (« Les îles au trésor »), paru en début d’année en Angleterre et qui, comme l’indique aimablement son sous-titre, permet de tout comprendre ou presque sur « les paradis fiscaux et les hommes qui volent le monde ».

  • LE SUJET N’EST PLUS TABOU !

    En fait, tout se passe comme si cette expression commode représentait à un moment précis du débat un « élément de langage » dont l’utilité (un peu magique) permettait de faire sauter en douceur les verrous pour permettre à des idées autrement plus abruptes d’émerger et de parader sans scrupules dans le débat. Une sorte de pastille menthol du langage, légèrement analgésique qui préparerait le terrain, le rendant plus meuble.

    Si cette expression me semble moderne, au delà du fait qu’elle fleurit un peu partout en ce printemps, c’est aussi parce que je pense que nous assistons subrepticement à un certain nombre de renoncements qui en disent long sur les mutations actuelles de notre société. Et cela se retrouve également dans ces expressions en vogue.

    , par Vincent Migeat
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=24304
    Blog de Paul Jorion »

  • Blog de Paul Jorion » OPTION FINANCIÈRE DU TRAVAIL ET DU SALAIRE : RESTAURER LA LIBERTÉ DU TRAVAIL, par Pierre Sarton du Jonchay
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=24229

    Le contrat de #travail souffre de la même déformation cognitive que le contrat financier : confusion entre l’objet et le sujet, entre la réalité matérielle, sa conceptualisation et la finalité des sujets. La confusion se concrétise dans la monnaie qui dans une matérialité unique paraît absorber toutes les dimensions du travail et de la finance. La déformation cognitive s’exprime dans l’incapacité où la monnaie nous a amenés de différencier la finalité de la matérialité : une fois attribué un prix en monnaie à quelque chose, nous tendons à croire que ce quelque chose contient les finalités que nous poursuivons. Nous enfermons nos finalités sans limite dans la matérialité monétaire qui peut tout recouvrir. Comme l’ #argent ne fait pas le bonheur, il est tout simplement devenu le bonheur.

    Si la monnaie est remise à sa place comme outil de conceptualisation de la valeur dans les limites de la matière, le salaire, comme le crédit, s’analysent tout autrement. Le salaire est déjà la mesure de la valeur du travail distinct de son sujet. Historiquement, le salaire apparaît quand l’homme devient le sujet de son travail, quand le travail devient un objet conceptuel distinct de son sujet, quand il devient concevable de posséder le travail sans posséder son sujet, quand l’homme peut travailler sans être un esclave. Avec le salaire, l’homme peut acquérir la valeur de son travail auprès d’un autre sans se vendre lui-même. Le salaire est le crédit du travail entre l’employeur et le travailleur : le travailleur n’est plus légalement la propriété de l’employeur.

    L’abolition morale de l’ #esclavage objectivise le problème de la valeur du travail. Entre le producteur de travail et l’employeur de travail, qui ne sont pas nécessairement distincts, se pose la question de la variabilité de la valeur du travail d’un sujet dans le temps. L’objet travail n’est pas une fin en soi. Sa finalité est de répondre au besoin du sujet ; du sujet du travail et du sujet acheteur de l’objet du travail. Ces besoins varient dans le temps et il en va donc de même de la valeur du travail qui les satisfait. La question est inévitablement posée de répartir la variabilité de la valeur travail entre le sujet du travail et le sujet de l’objet du travail. C’est ici que se distinguent et se différencient l’employeur et le salarié dans un régime de liberté de travailler et de la valeur libre du travail.

  • QUAND LE BÂTIMENT VA… TOUT VA ?

    En effet, on a pu observer que la conclusion de l’étude du CAS portait en grande partie sur l’hypothèse que les nouveaux entrants payaient le ‘prix’ d’un rapport de force social plus que défavorable pour eux par rapport aux ‘propriétaires’ car le ‘ticket d’entrée’ pour devenir propriétaire devient de plus en plus élevé.

    Ce faisant, le nombre de participant se restreignant, c’est tout le système de #Ponzi qui s’est développé depuis 2000 qui est en passe de s’effondrer : le dernier entré éteindra la lumière, pour éviter de voir le trou profond dans les fondations et y choir.

    Entre-temps, les plus avisés seront déjà ‘dehors’.

    La formation du prix, y compris donc de l’#immobilier en France, tel que la décrit Paul Jorion nous permet, autrement que par la loi de l’offre et de la demande, de bien appréhender ce qui se noue dans ce type d’échanges : des rapports de forces sociaux et non uniquement des échanges de biens.

    , par zébu
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=23918
    Blog de Paul Jorion »
    #bulle

  • Jorion : « Le capitalisme est à l’agonie » | Mobilisations, luttes et solidarités
    http://www.actuchomage.org/2011031814772/Mobilisations-luttes-et-solidarites/jorion-lle-capitalisme-est-a-lagonier.html

    Le capitalisme est-il vraiment à l’agonie ? Les capitalistes, en tout cas, se portent bien...

    Paul Jorion : Au début des années 1930, aussi, la Bourse allait soudain beaucoup mieux. C’est un effet de surface. On a déplacé des sommes énormes des États vers les banques. Ce n’est donc pas un miracle si elles vont mieux. Mais rien n’a changé. La concentration de patrimoine est encore pire en 2011 qu’en 2008. Les banques continuent de créer de nouveaux produits dérivés, le high frequency trading se porte mieux que jamais. Le système en arrière plan est aussi fragile que juste avant la crise. On le voit aujourd’hui avec la crise de la dette des États en Europe, qui est loin d’être réglée.

    Le capitalisme a déjà connu des crises, qu’il a su surmonter...

    Oui. Dans les années 1930, c’est Keynes qui a sauvé le capitalisme en mettant la priorité sur le plein emploi, seule antidote à la déflation et à la surproduction. La Chine peut encore miser sur cela. Mais dans les pays développés, l’informatisation et la hausse de la productivité sont telles qu’il n’y a tout simplement pas assez de travail pour tout le monde. On parle aux Etats-Unis du « new normal » en matière de chômage. On n’aura plus jamais des taux de chômage en dessous de 5%. Et pourtant, on a encore besoin de l’emploi pour tirer des revenus pour vivre...

  • Blog de Paul Jorion » COMBIEN DE TEMPS AVANT L’ATTERRISSAGE FORCÉ ?, par Eric Verhaeghe (*)
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=20719

    En un mot, il venait de résumer le mal de notre époque. D’un côté, des citoyens mal informés qu’on berce d’illusions et de mensonges sur la sortie de crise, en répétant à l’envi qu’avec un peu d’austérité, tout ira bien. De l’autre côté, des initiés qui savent que tout cela ne sont que fariboles, mais qui les propagent fidèlement pour gagner du temps. Jamais dans l’histoire, sauf dans les périodes décadentes des grands empires, la cécité et la somnolence n’auront autant occupé le pouvoir et la pensée.

    #économie #menteur #cynisme #civilisation #crise

  • Blog de Paul Jorion » Manifeste pour une refonte de la législation sur les sociétés, par Valérie Bugault
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=17210

    Une personne morale peut-elle exister indépendamment des éléments qui la font vivre, c’est-à-dire qui lui permettent de remplir son objet social ? D’ailleurs, est-on légalement bien sûr de ce qu’est « la vie d’une personne morale » ? En bonne logique, la notion de vie et de mort d’une personne morale ne devrait pas varier en fonction des questions posées ou des impôts applicables. Quels sont les limites légales des droits et devoirs de chaque entité composant l’entreprise quels sont les recours de chaque entité entre eux ?

    #droit #loi #entreprise #capitalisme #économie #politique #for:rezo.net #for:twitter

  • Blog de Paul Jorion » Archives du blog » L’actualité de la crise : une histoire qui s’achève, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=14598

    Sur proposition de l’administration Obama, le Sénat vient d’accorder in extremis 26,1 milliards de dollars d’aide budgétaire aux Etats américains – dont nombre d’entre eux sont au bord de la faillite – en attendant que les membres de la Chambre des représentants interrompent d’urgence leurs vacances pour entériner cette décision. Il s’agit d’assurer la rentrée scolaire prochaine en donnant aux Etats les moyens de payer 100.000 enseignants, de financer Medicaid (l’aide médicale aux défavorisés) et de sauver les emplois des pompiers et des policiers.

    #for:rezo.net #for:arnaud.bihellesnouvellesnews.fr #for:twitter

  • Blog de Paul Jorion » Archives du blog » L’actualité de la crise : le pari stupide de la rigueur, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=10159

    Si la crise grecque a mis en évidence une chose, c’est que l’effet domino (on dit systémique maintenant) est susceptible de fonctionner en Europe, non pas selon un seul mécanisme mais avec la combinaison de deux : une brutale et incontrôlable hausse des taux obligataires atteignant un nouveau pays – la liste des pré-sélectionnés est connue – les banques pouvant ensuite vite répandre le mal, comme le cas de la Grèce le montre en ce moment. Car les grandes banques européennes sont gavées d’obligations d’Etats, et un plan global de restructuration de la dette qui interviendrait à la faveur de la crise d’un pays européen, avec réduction de peine à la clé, pourrait générer en retour un rude choc pour certaines. Confirmation du fait que les secousses successives de la crise – dégonflement brutal puis très lent de la dette privée, gonflement irrésistible de la dette publique – influent l’une sur l’autre, ce qui n’arrange rien.

    #économie #dette #crise #Europe #analyse #for:twitter

  • Blog de Paul Jorion » Archives du blog » Vers les monnaies libres : une alternative décentralisée au système monétaire capitaliste, par zoupic
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=8811

    De la même façon que de nombreux blogs ont permis d’apporter de la fraicheur dans l’horizon des médias, les monnaies complémentaires sont en train d’éclore comme autant d’alternatives locales décentralisées pour permettre les échanges au fur et à mesure que la panne sèche s’annonce. Déjà 4000 monnaies complémentaires fonctionnent dans le monde et sont autant d’expériences d’autres systèmes d’échanges et de mesure des richesses. De nombreuses monnaies locales permettent de stimuler les échanges régionaux et de protéger la fuite des capitaux vers les vortex captateurs que représentent les pompes capitalistes sous toutes leurs formes. En France le sujet connaît de plus en plus de succès avec des initiatives comme en Ardèche ou à Villeneuve sur Lot avec les abeilles, le SOL ou encore le RES en Belgique.

    #économie #penser #innovaction #monnaie #libre #partage #for:twitter

  • Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : immobilisme et inquiétude, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=5123

    Nous sommes au beau milieu de la tempête, quand le vent est tombé et que l’on ne sait pas ce qui va s’en suivre. Rentrant la tête dans les épaules, craignant de nouveaux coups, espérant un peu lâchement qu’ils vont tomber sur le voisin. Comme quand on ne croit plus à grand chose de ce qu’ils nous disent, mais que l’on préfère le garder pour soi, pensant que la révolte serait vaine et qu’il faut mieux serrer les dents à défaut de se serrer les coudes. Tout en se demandant où cela va bien pouvoir nous mener.

    #économie #crise #analyse #for:twitter

  • Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : Une reprise qui s’annonce mal, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=4800

    Deux grands dangers sont devant nous, a-t-il expliqué : l’inflation, qui devrait repartir brusquement au début de l’année prochaine, si rien n’est fait à temps, plongeant alors les marchés à long terme « dans un marais », ainsi que le « très dangereux » niveau atteint par la dette publique, auquel « nous devons faire face immédiatement ». Voilà le programme vendu aux investisseurs, dans lequel la lutte contre le chômage, qui implique de laisser à leur niveau bas actuel les taux de la Fed pour favoriser la relance économique (selon la doctrine en vigueur), ainsi qu’un nouveau plan de relance financé sur fonds publics (pour l’instant écarté par Barack Obama), passent résolument à la trappe. Est-ce cela que Janet Yellen, présidente de la Réserve Fédérale de San Francisco, a reconnu pour s’en inquiéter, en déclarant que la Fed allait avoir une tâche difficile dans les années à venir, tiraillée entre les dangers simultanés d’une forte déflation et d’une inflation incontrôlée, la recherche

    #finance #économie #international #crise #chômage #for:rezo.net #for:twitter

  • Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : Les oligarques montent en puissance, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=3818

    Leur cause paraît entendue. Au sortir de cette crise, si toutefois aucune rechute n’intervient, un petit nombre de méga-banques va disposer d’une force de frappe financière colossale et d’une influence politique allant de pair. La concentration bancaire qui est en cours est une donnée majeure du paysage financier de demain. Ce monde plus resserré essaye de progressivement sortir ses pieds de la glaise, sachant que cela va prendre du temps, mais qu’il a le champ libre pour y parvenir et en sortir encore plus fort qu’avant la crise. C’est tout du moins ainsi qu’il voit les choses et s’y emploie.

    #banques #finance #capitalisme #économie #crise

  • Blog de Paul Jorion » La fin du libéralisme alimentaire ?, par Adrien Montefusco, agriculteur
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=3436

    Dans le contexte économique que nous vivons et que probablement nous allons vivre, la question de l’indépendance alimentaire et même de l’accès à l’alimentation mérite d’être posée. Pas seulement dans les pays du Tiers Monde, mais aussi dans les pays développés, le cap des 1 milliard d’hommes souffrant de la faim sur Terre sera passé en 2010. La faillite du système capitaliste et financier nous obligera à revoir l’économie agricole, de la production au commerce des marchandises. Par ailleurs, au-delà du défi alimentaire que devra relever l’agriculture, elle devra s’investir davantage dans le secteur de la production énergétique, ce qui ne manquera pas de perturber d’autant les marchés des produits alimentaires.

    #alimentation #mondialisation #crise

  • Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise : L’acte II, par François Leclerc
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=2916

    Pire, il commence à se dire qu’un deuxième épisode de la crise financière pourrait prochainement intervenir, qui toucherait cette fois-ci plus fortement l’Europe, alors qu’en Espagne, en Grande-Bretagne et même en RFA l’économie se délite pans par pans et que la récession s’amplifie. « C’est une pluie de désherbant qui s’est abattue sur les germes de la reprise », a déclaré à l’AFP de Londres, Manoj Ladwa, courtier chez ETX Capital, après une flambée boursière sans lendemain. Et, pendant ce temps-là, les politiques continuent de se raccrocher aux faibles signaux avant-coureurs des lueurs d’une possible et prochaine éclaircie, dépassant les sommets du ridicule et frisant bientôt ceux du pathétique. Ne voulant reconnaître que les nouvelles leur permettant de justifier leurs atermoiements, ignorant les autres, car elles leur commanderaient d’accomplir des actes qu’ils ne veulent pas assumer.

    #crise #économie

  • Blog de Paul Jorion » Pour une approche apocalyptique de la crise, par Christophe Perrin
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=2739

    Nous sommes les témoins et les acteurs d’une crise civilisationnelle, une crise qui met avant tout en cause le paradigme hégémonique de notre civilisation : la rationalité comme unique grille de lecture de la réalité et comme unique moyen d’action autorisé quelle que soit la sphère d’activité. La prépondérance de l’économie dans la civilisation capitaliste mondialisée favorise les tendances à limiter le questionnement aux questions économiques. Cette focalisation est compréhensible, tant la mise en cause de nos fondements de civilisation peut sembler effrayante. C’est bien le sol qui se dérobe sous nos pieds. L’accepter c’est faire preuve de courage mais aussi d’humilité ; ces vertus ont malheureusement déserté notre monde post-moderne.

    #crise #économie

  • Blog de Paul Jorion » Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=2354

    Aujourd’hui en effet, la Federal Reserve Bank, la banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des Bons du Trésor (dette à long terme des États–Unis) en quantités considérables (pour un volant de 300 milliards de dollars), son budget atteignant désormais le chiffre impressionnant de 1,15 mille milliards de dollars. Pareil au serpent ouroboros dévorant sa propre queue, les États–Unis avaleront donc désormais leur propre dette, un processus désigné par l’euphémisme sympathique de « quantitative easing ». Pareille à celui qui tenterait de voler en se soulevant par les pieds, la nation américaine met fin au mythe qui voudrait que l’argent représente de la richesse : dorénavant la devise américaine représentera uniquement le prix du papier et de l’encre nécessaire pour imprimer de nouveaux billets. Elle se coupe aussi, incidemment, de la communauté internationale, mais baste !

    #finance #capitalisme #usa #argent

  • Blog de Paul Jorion » A paraître : Comment la vérité et la réalité furent inventées
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=1184

    L’ouvrage se veut une contribution à l’anthropologie des savoirs. J’y analyse la naissance des notions de « vérité » et de « réalité (objective) », notions qui nous semblent aller de soi, mais sont en réalité apparues à un moment précis de l’histoire de notre culture occidentale et sont totalement absentes du bagage conceptuel de certaines autres et de la culture chinoise traditionnelle en particulier. Les moments de leur émergence sont datés et relativement récents, mieux, leur apparition a donné lieu à des débats houleux et bien documentés entre partisans et adversaires de thèses antagonistes. La vérité est née dans la Grèce du IVe siècle avant Jésus-Christ, la réalité (objective), au XVIe siècle. L’une découle de l’autre : à partir du moment où s’est imposée l’idée d’une vérité, dire la vérité revenait à décrire la réalité telle qu’elle est.

    #livre

  • ContreInfo : : Comprendre la crise, par Paul Jorion 
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2216

    Cette dangerosité est connue et comprise depuis la crise des années trente. On avait alors décidé de mettre la bête en cage pour l’empêcher de nuire. Durant les trente glorieuses, le système du crédit, la circulation des capitaux, étaient largement encadrés par l’état. La « révolution libérale » a détricoté peu à peu toutes les règles, fait sauter tous les garde-fous. Non seulement l’animal allait jouir d’une liberté retrouvée, mais il allait également bénéficier d’un régime hautement calorique : l’accroissement des inégalités et la masse des capitaux circulants. Un niveau de chômage élevé et persistant - désormais considéré comme naturel ou frictionnel - la menace des délocalisations, la concurrence des pays à bas salaires ont eu pour effet de limer les griffes d’une grande majorité des salariés désormais privés de leur propre capacité de « nuire », c’est-à-dire de défendre leurs intérêts et de préserver l’équilibre indispensable entre les forces sociales. Dans le même temps, l’affaib

    #finance #international #inégalités