person:rené naba

  • L’« œil borgne sur la Syrie », nombril du Monde - René Naba
    http://www.madaniya.info/2016/04/05/l-oeil-borgne-sur-la-syrie-nombril-du-monde

    Sa lointaine et éphémère successeure, Nathalie Nougayrède, fera du journal de Beuve Mery un amplificateur multiplex des thèses atlantistes du pouvoir socialiste, nichant dans ses colonnes, comme autant de meurtrières, de faux nez de l’administration française, exerçant une sorte de police de la pensée dans la digne tradition des régimes totalitaires.

    Dans ce dispositif, une place particulière sera occupée par le blog du clandestin de l’administration Pierre Vladimir Glasman, ancien résident à Damas, perçu dans les milieux progressistes arabes de Beyrouth comme un chiffreur de l’ambassade et désigné sous le sobriquet « Al Kazzaz ». Sous le pseudonyme d’Ignace Leverrier, toujours ce besoin de clandestinité, il animera dès le début de la guerre de Syrie un blog « Un œil borgne sur la Syrie », qui se vivra comme le prescripteur d’opinion du Monde.

    […]

    Le Journal le Monde s’est ainsi particulièrement singularisé dans la couverture de Syrie par une vision hémiplégique du cours de la guerre. Il se distinguera en qualifiant d’autorité, arbitrairement, un opposant historique au régime baasiste, Haytham Manna, de « pro-assad », sans la moindre justification.

    (Je référence surtout pour le fun, parce que ça ne contient rien de nouveau si on connait un peu les admirations et les détestations - réjouissantes – de Naba.)

  • Syrie : Riad Hijab, un bouffon du roi - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2016/04/01/syrie-riad-hijab-bouffon-roi

    Férocement, René Naba exécute quelques experts sur la #Syrie...

    Les bédouins pétrodollarisés, c’est bien connu, dans leur art ancestral du marchandage, sont passés maîtres. Prix d’ami, la nuitée au « Président Wilson » a été facturée à 750 francs suisses, majorée d’un supplément forfait nourriture de 300 francs par jour, soit la journée à 1.000 FS par négociateur. Sans compter les frais annexes des nombreuses et onéreuses prestations annexes (affectation de salles de réunion et de salon pour les conférences de presse), les limousines pour le déplacement de ces augustes personnes et leur protection rapprochée.

    Soit pour un séjour d’une semaine, une note de 1,6 millions de FS. De quoi faire bombance et compenser avantageusement le dénuement de millions de Syriens dispersés à travers le monde du fait de leur cupidité et de leur inconsistance intellectuelle et morale.

    Foin de transparence : Fastes et apparats en apparence mais coups bas en coulisses et bagarre de chiffonniers : Le Qatar, ombre falote de la Turquie, boudant la conférence, l’Arabe saoudite a mis à contribution les Émirats Arabes Unis pour s’acquitter de la quote-part du Qatar.

    La révolution syrienne ne souffre pas d’intendance, mais d’incompétence. La révolution syrienne passera dans les annales comme l’unique révolution au Monde faite en costume cravates et cartes de crédits, sous parrainage royal. Et les pétromonarchies comme les plus gros donateurs de la destruction de la Syrie, un « pays du champ de bataille », de la dispersion de sa population et la mise en coupe réglée du pays sous l’autorité djihadiste.
    Le surréalisme journalistique du graphomane du quotidien Libération

    La vassalisation de la pensée journalistique est telle que nul au sein de la corporation des plumitifs n’a fait part de son étonnement que le choix d’une délégation devant négocier l’avenir de la Syrie ait été confiée à un des principaux belligérants, par ailleurs le plus rétrograde protagoniste du conflit.

    Ils s’emploieront au contraire à valoriser le choix du chef des négociateurs.

    Ainsi un graphomane de la presse française, en quête désespérée d’une posture d’oracle, mais nullement inspiré, gratifiera le bouffon du Roi du qualificatif de « leader de taille pour l’opposition syrienne ». Prudent toutefois, il s’abstiendra de préciser la dimension de la taille : XXXXXXL ou sss, extra-large ou very very very small, de dimension planétaire ou minus vulgum pecus. ’Cf à ce propos, article de Jean-Pierre Perrin – 2 février 2016 : http://www.liberation.fr/planete/2016/02/02/riad-hijab-un-leader-de-taille-pour-l-opposition-syrienne_1430650)

    () Coutumier du fait, il se distinguera peu de temps auparavant par des divagations sur la disgrâce du chef des services de renseignements syriens, le général Ali Mamlouk, l’homme qui n’a cessé de sillonner le Moyen-Orient, en sa qualité d’émissaire de son président, Bachar Al Assad, à la rencontre des décideurs régionaux, que cela soit l’égyptien Abdel Fattah Sissi, ou le propre fils du Roi d’Arabie, le Prince Mohammad Ben Salmane, voire le sultan d’Oman, ainsi que l’un des maîtres du jeu, le russe Vladimir Poutine. (Cf à ce propos, article de Jean Pierre Perrin : http://www.liberation.fr/planete/2015/05/11/damas-la-chute-de-mamlouk-patron-des-services-secrets_1307029)

    (...) Dans le même registre, Jean Pierre Filiu, ancien scribe des affaires arabes au cabinet du premier ministre socialiste Lionel Jospin à Matignon (19997-2002), et columnist -calomniateur ?- actif au quotidien Libération. Cet ancien résident français à Damas, curieuse coïncidence, à l’instar des cerbères islamophilistes François Burqa Burgat et Ignace Leverrier (Le Monde) sera propulsé par le tandem socialiste François Hollande-Laurent Fabius au poste prestigieux d’enseignant à l’Institut des Études Politiques de Paris.

    En état de lévitation, il fera de la guerre de Syrie sa « Guerre d’Espagne », confondant hâtivement les combattants de la liberté des « brigades internationales » et les éradicateurs obscurantistes de la Légion islamique. Mourir pour l’idéal républicain faisait sens ; détruire Palmyre, un contre sens.

    Mieux, il saturera les ondes de ses sornettes. Des affirmations péremptoires qui valent leur pesant de claquettes de paso doble et de fandango.

    Ainsi dans l’émission 28 minutes Arte Lundi 29 Juin 2015, Jean Pierre Filiu lâche son oukaze : « Il ne faut pas dire État islamique, car cela équivaudrait à le reconnaître comme État », coupe-t-il rageusement ses interlocuteurs, dont Elizabeth Quin, la présentatrice de l’émission « 28 minutes Arte ».

    L’émission était consacrée au premier anniversaire de la proclamation du califat : « Il faut se contenter de le désigner du terme Daech », lâche-t-il sentencieusement.

    Un gros éclat de rire a agité la sphère des locuteurs arabophones aux quatre coins de la planète à l’écoute de l’émission qui a relevé aussitôt cette incongruité en ce que le deux premiers syllabes de Daech, D et A pour « Ad Dawla Al Islamiya fil Irak wa Bilad Al Cham » DA… le D (Dawla) signifie très précisément en arabe « État » et A « Islamique ».

    Le maître de la sociologie du Moyen Orient à Sciences po s’imagine-t-il que seule la reconnaissance en langue française vaut valeur juridique ? Avec des sornettes pareilles, le pseudo universitaire va droit dans le mur en klaxonnant, en se tirant même une balle dans le crâne dans un bel éclat de rire.

    À tous égards, le chemin de Damas initiatique de l’ancien souffre douleur du cabinet socialiste de Lionel Jospin aura été un voyage traumatique, dont les séquelles se reflètent encore de nos jours dans les circonvolutions de sa pensée. Et ceci pourrait expliquer cela et le pire est à venir.

    • Un coup d’Etat a été planifié par les services secrets des pays des « Amis de la Syrie » et organisé en marge d’une réunion officielle de ce groupe à Tunis en février 2012, selon C. Angeli dans le Canard enchaîné du 29.02.12, et ceci afin de « dégommer Bachar » :


      Selon J.L. Izambert dans « 56 » ce plan de coup d’Etat s’est concrétisé avec l’attentat du 18 juillet 2012 qui tua plusieurs personnalités au coeur de l’appareil sécuritaire syrien (Turkmani, Rajha, Chaoukat,...). Couplé avec des combats dans la ville même de Damas - qui ont eu lieu - cet attentat aurait dû tuer Assad et, selon J.L. Izambert, permettre à Ryad Hijab de prendre le pouvoir et d’assurer un gouvernement de transition, selon les voeux des commanditaires.
      Même si sa thèse n’est pas sourcée elle est plausible.
      D’une part c’est juste après cet attentat (2 semaines) que Ryad Hijab s’est enfui de Syrie et alors que certains membre de sa famille se trouvaient déjà en Jordanie depuis quelques jours. D’autre part 2 membres de la famille d’Assad ont été touchés par cet attentat (beau-frère Chaoukat tué et cousin maternel Hafez Makhlouf blessé) ce qui, en l’absence d’indices sérieux, écarte la thèse du complot intérieur reprise dans certains médias. Enfin après l’attentat et la fuite de Hijab, les puissances qui cherchaient à renverser Assad ont fait savoir publiquement et à plusieurs reprises en 2012 et 2013 qu’elles accepteraient un abandon de fonction d’Assad au profit du vice-président ("sunnite") Farouk al-Chareh dans un gouvernement de transition :
      https://fr.sputniknews.com/international/20121008196261573

      Extrait en question du bouquin d’Izambert
      https://books.google.fr/books?id=q6YQCwAAQBAJ&pg=PT128&lpg=PT128&dq=attentat+18+juillet+2012&so

      Voir aussi :
      Le Figaro 06.08.2012 :
      http://www.lefigaro.fr/international/2012/08/06/01003-20120806ARTFIG00463-le-premier-ministre-syrien-fait-defection.php

      Mauvaise journée pour le régime syrien. Lundi, le premier ministre a fait défection et une bombe a frappé le siège de la radiotélévision d’État, en plein cœur de Damas. Le premier ministre, Riad Hijab, est passé en Jordanie dans la nuit de dimanche à lundi, confirmant sa défection dans un communiqué lu par un porte-parole : « J’annonce aujourd’hui que j’abandonne ce régime terroriste et criminel et que je rejoins les rangs de la révolution pour la liberté et la dignité. J’annonce aujourd’hui que je suis un soldat de la sainte révolution. » Il a, par ailleurs, accusé le pouvoir de « génocide ».

  • Laurent Fabius : De la pôle position à la voiture balai, une incarnation caricaturale de la diplomatie française - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2016/02/10/5762

    Dans le dossier #Fabius, l’étrillement en règle de l’ex ministre des AE, par René Nabaa, dans le style toujours un peu spécial de cet auteur...

    On y trouve plein de choses, et notamment cette perle que, personnellement, j’ignorais :

    Quiconque aura aperçu le spectacle offert par la délégation française à la reprise des travaux de Vienne 2, le 14 novembre, le lendemain des attentats de Paris-Bataclan, aura mesuré en même temps que le désastre subi par la France, l’accablement de ses décideurs. La tête entre les deux mains, les regards baissés, Laurent Fabius et son adjoint pour les affaires de Syrie, Bruno Delaye, ne mouflaient mot pendant toute la durée de la séance. Ils ne relèveront la tête que pour recevoir les condoléances compatissantes des autres délégations dans une transposition symbolique et anticipée de l’oraison funèbre de la diplomatie française, le prélude au dégagement de son chef.

    Sur Bruno Delaye, ex-chef de la cellule africaine de l’Elysée, très impliqué dans les massacres au Rwanda, voir http://www.humanite.fr/node/465575 et http://www.cobaye.in/Touche-pas-a-mon-pote-Bruno

    #syrie #rwanda #fabius

    • L’article de Libé omet d’évoquer la loi qui a permis la condamnation… (contrairement à The Intercept, Haaretz ou… Times of Israel). C’est bien pratique, puisque cela permet aux propagandistes sionistes de présenter une loi qu’ils ont eux-mêmes rédigée comme étant un grand principe général et intemporel des valeurs démocratiques.

      Anti-Israel Activism Criminalized in the Land of Charlie Hebdo and “Free Speech”
      https://theintercept.com/2015/10/27/criminalization-of-anti-israel-activism-escalates-this-time-in-the-lan

      As Haaretz detailed in that February article, the “Lellouche law” held up by Rubinfeld is “named for the Jewish parliamentarian [in France] who introduced it in 2003,” and “the law is among the world’s most potent legislative tools to fight the growing Boycott, Divestment and Sanctions movement, or BDS, and has catapulted France to the forefront of efforts to counter the movement through legal means.” Prior to this latest criminal case, there have been “approximately 20 anti-Israel activists who have been convicted under France’s so-called Lellouche law.”

      French high court : BDS activists guilty of discrimination
      http://www.timesofisrael.com/french-high-court-bds-activists-guilty-of-discrimination

      In France, several dozen promoters of a boycott against Israel — including through the Boycott, Sanctions and Divestment Movement, or BDS —- have been convicted of inciting hate or discrimination. In addition to the law on the press, some activists have been convicted based on the Lellouche law, passed in 2003, which extends anti-racism laws to the targeting of specific nations for discriminatory treatment.

      Et l’article du Haaretz dédié à l’amendement Lellouche de février 2014 : BDS a Hate Crime ? In France, Legal Vigilance Punishes anti-Israel Activists
      http://www.haaretz.com/jewish/1.574361

      Trichine, 54, is one of approximately 20 anti-Israel activists who have been convicted under France’s so-called Lellouche law. Named for the Jewish parliamentarian who introduced it in 2003, the law is among the world’s most potent legislative tools to fight the growing Boycott, Divestment and Sanctions movement, or BDS, and has catapulted France to the forefront of efforts to counter the movement through legal means.

      Portrait de Pierre Lellouche par René Naba en 2011 : Pierre Lellouche, de l’atlantisme au service du sionisme
      http://oumma.com/Pierre-Lellouche-de-l-atlantisme

  • Yémen / Arabie Saoudite : Arabie saoudite versus Al Qaida 1/2 – René Naba
    http://www.madaniya.info/2015/05/01/yemen-arabie-saoudite-arabie-saoudite-versus-al-qaida-1-2

    Contrairement aux assertions de la presse occidentale, qui soutenait inconsidérément que Salmane bénéficie d’une « réputation de probité » et d’un « grand respect » (1) au sein de la famille royale, le nouveau roi est en fait âprement contesté, notamment par la branche Al Shammar, en raison de son obstruction, en tandem avec le Prince Saoud Al Faysal, ministre des Affaires étrangères, à la politique de libéralisation du Royaume menée par son prédécesseur Abdallah.

    Propriétaire d’un important groupe de presse « Research and Marketing ltd », l’homme a orchestré pendant plus de trente ans, à travers la totalité des 15 périodiques de son empire médiatique les campagnes de collecte de fonds au profit des « arabes afghans », les ancêtres des djihadistes salafistes, tant en Afghanistan, qu’en Bosnie-Herzégovine, qu’en Tchétchénie, qu’au début du printemps arabe contre la Syrie.

    […]

    À journées faites, sur de pleines pages, As Chark Al Awsat mentionnait, dans la pure tradition de l’économie ostentatoire, les contributions des donateurs dans un style qui incitait à l’émulation. Des annonces reprises, au diapason, par les autres publications du groupe : Arab News, Al Majalla, Urdu News, Arrajol, et Al Iqtissadiyah.

    Salmane diluera sa participation dans ce holding, à la mi 2014, dans une démarche symbolique destinée à prendre ses distances avec les collecteurs de fonds des djihadistes au moment où ses anciens compagnons de route faisaient mauvaise presse dans les pays occidentaux par leurs abus, alors que la santé du Roi chancelante lui laissait entrevoir les portes du pouvoir.

    Gouverneur de Ryad pendant 50 ans, il a fait office de ministre occulte de l’information du Royaume, protecteur de tous les prédicateurs salafistes venus cherchés refuge au royaume, en même temps qu’un mécène de la presse arabe. Les fastes et frasques de ses fréquents séjours parisien à sa résidence de l’Avenue Foch, de même que les prodigalités dont les journalistes libanais ont largement bénéficié en témoignent tout comme les conditions scabreuses de l’acquisition de la radio parisienne « Radio Orient », par le publiciste libanais Raghid Chama’a, avant de tomber dans l’escarcelle du milliardaire libano saoudien, Rafic Hariri. Chargé de régler les querelles domestiques au sein de la famille royale, Salmane a siégé au Conseil de famille qui a ordonné la décapitation des « Roméo et Juliette d’Arabie », en 1987. (2)

  • Le djihadisme sous-produit de la mondialisation
    Par René Naba | le 16. February 2015

    http://oumma.com/219823/djihadisme-produit-de-mondialisation

    L’avènement d’un néo-islamisme pro-américain en guise de substitut à la démocratie, loin de répudier ces pratiques, n’a fait que les empirer en ce que le premier geste des nouveaux maîtres de Tripoli libérés par l’Otan, aura été, non de lancer un grand chantier de travaux publics et de relance de la société civile pour réhabiliter le pays sinistré par quarante ans de dictature, mais de destituer la statue de Gamal Abdel Nasser, la bête noire de l’Occident, l’artisan de la première nationalisation réussie du tiers- monde, la nationalisation du canal de Suez.

    Fait symptomatique de cet état de fait est la production dans le champ intellectuel qui confine le monde arabe à un désert culturel.

    Le patrimoine intellectuel arabe renferme quatre millions de manuscrits, infiniment plus que les soixante mille manuscrits grecs ou les quarante mille manuscrits latins, mais bon nombre d’entre eux ne sont ni étudiés, ni publiés, alors qu’une telle richesse bibliographique alimenterait des générations de chercheurs et de penseurs.

    Les Arabes constituent 5% de la population mondiale, mais ne publient qu’un 1% de livres, les ouvrages religieux représentant 17 % de la production littéraire contre 5% dans le reste du monde, et, en raison de la censure, un best-seller arabe ne dépasse pas les cinq mille exemplaires.

    Pis, moins de dix mille ouvrages étrangers ont été traduits vers l’arabe au cours du dernier millénaire, soit en moyenne mille ouvrages par siècle.

    « Des individualités brillantes se distinguent dans les pays d’émigration et l’excellence arabe s’exerce dans la diaspora et dans la langue de l’exil, mais il n’existe aucune vraie participation des pays arabes aux grandes aventures de l’esprit » soutient l’universitaire franco-tunisien Abdel Wahab Meddeb, déplorant que les Arabes recourent au copiage servile dans la fabrication des produits technologiques, sans chercher à remonter aux concepts et aux spéculations techniques.

    ...
    Dans le monde arabe, particulièrement la zone du Golfe, le système éducatif repose sur le principe statique de la mémorisation, de la déclamation ou de la scansion, bannissant de l’enseignement la docimologie (la science qui apprécie les différents moyens de contrôle des connaissances), le génie kinesthésique (la capacité de se mouvoir d’une manière autonome et de maîtriser l’espace), les capacités parapsychiques (l’intuition et l’intelligence émotionnelle), l’agilité verbale et la logique mathématique.
    ...
    Dans le monde arabe, du fait du conflit avec Israël, il s’est produit un phénomène de captation, l’État-nation se posant en incarnation de l’identité collective, puis, par réduction successive, par un phénomène de diglossie, ce fut au tour du parti unique puis du clan d’en être l’incarnation, avant de finir par être incarné par une personne.
    ...
    A l’exception du Sultan Qabous d’Oman, la constellation des pétromonarchies du Golfe présente ainsi l’audacieuse configuration d’avoir été gouvernée tout au long du XX me siècle et les premières décennies du XXI siècle par une brochette de dirigeants tous formatés dans le même moule du code tribal.
    ...
    Le Djihad a ainsi pris une dimension planétaire conforme à la dimension d‘une économie mondialisée par substitution des pétromonarchies aux caïds de la drogue dans le financement de la contre révolution mondiale. Dans la décennie 1990 -2000, comme dans la décennie 2010 pour contrer le printemps arabe.

  • France : Indignité nationale - René Naba
    http://www.madaniya.info/2015/02/02/france-indignite-nationale

    La France se trouve en porte à faux vis à vis de ses djihadistes qui sont théoriquement ses alliés objectifs. Des mercenaires de leur guerre de Syrie, commis pour le « sale boulot » pour le compte de l’alliance atlantique et de pétromonarchies du Golfe. Un alibi occidental dans une guerre de prédation économique de la Syrie et de guerre de substitution à l’Iran au point que le combat contre le pouvoir syrien a été encouragé par la propagande officielle française.

    Pour mémoire : Le congrès de lancement de l’opposition syrienne off shore s’est tenu à Paris en juillet 2011, sous le parrainage de Bernard Henry Lévy, Bernard Kouchner et Laurent Fabius, l’ancien et le nouveau ministre des Affaires étrangères, en présence de représentants des Frères musulmans de Syrie, la matrice d’Al Qaida et de Jabhat An Nosra, et les présidents successifs de cette opposition mercenaire du Qatar ont été reçus à l’Elysée au plus haut niveau de l’état, alors qu’une structure de la DGSE, les services secrets français, était déployée au Nord-Liban, proche de la ville sunnite de Hama (Syrie), pour faire office de plateforme de ravitaillement et d’encadrement des opposants syriens sous férule de la confrérie, sans compter la campagne de mobilisation médiatique orchestrée par les sous traitants de l’administration française nichée dans des meurtrières au sein de la presse de référence et opérant en sniper, à l’instar de Pierre Vladimir Glassman, alias Ignace Leverrier (connu en arabe sous le sobriquet d’Al kazzaz), animateur au sein du journal Le Monde du blog Un œil borgne sur la Syrie.

    Si l’engagement djihadiste en Syrie a épargné aux Occidentaux le péril d’une intervention aléatoire, l’effet boomerang s’est révélé catastrophique sur eux. Des journalistes français pris en otage par les alliés de la France, sous gardiennage de djihadistes français, le meilleur allié de la France, le Qatar, sinistre, via Ansar Eddine, le Mali, un pays relevant du pré carré français en Afrique ; deux faits qui ont révélé la duplicité de la France plaçant le pouvoir dans une situation intenable devant son opinion, rendant surtout caduc son discours moralisateur.

    Encourager le pyromane sur une nappe inflammable, ne préjuge en rien de la maîtrise de l’incendie, ni de la prévention des dégâts. C’est le propre de l’apprenti sorcier. Ou du pompier pyromane. Chauffer à blanc des esprits fragiles, sans prévoir les conséquences, est le propre de la démagogie.

    • Je ne sais pas si je suis exactement dans le sujet, mais voici ce qu’on m’envoie sur ma liste BDS France ; ESt-ce qu’on peut vérifier ? :
      « Au cours du journal télévisé de 13h00, du 24 janvier 2015, sur France 2, un reportage faisait état de la situation de l’imprimerie qui fut le dernier refuge des frères Kouachi. Les dégâts occasionnés à la suite du déclenchement des feux, mettant fin à la fuite des deux terroristes islamistes, auraient été chiffrés à 100 000 euros.
      Pour une remise en état des lieux, ces fonds manquent. L’imprimerie est à l’arrêt, le personnel au chômage et la population a lancé un appel aux dons qui se traduit par un millier d’euros…
      Je suis abasourdi et révolté par cette information. Une entreprise française subit une double peine et mendie de quoi reprendre le travail, tandis que Charlie Hebdo récolte des millions d’euros des Français… et, surtout, ce journal, qui était, initialement, en faillite, a reçu immédiatement un million d’euros de l’Etat, avec un accompagnement médiatique indécent.
      Je demande que ce journal, qui n’est pas le mien, reverse à l’imprimerie 100 000 euros de la somme reçue de l’Etat, soit 10%.... Dans ces 100 000 euros, venus des impôts des contribuables français, il y aura ma part… Qu’un semblant de morale ou de justice apparaisse, enfin, dans notre société qui marche sur la tête, mais qui excelle en communication… »

  • Interview exclusive de Noam Chomsky à madaniya.info par René Naba
    http://www.madaniya.info/2014/12/01/interview-exclusive-de-noam-chomsky-madaniya-info-par-rene-naba

    Noam Chomsky : […] Prenez pas exemple l’Arabie Saoudite. Les États unis sont leur plus proche allié. Pour le royaume, participer à la coalition anti ISIS, s’apparenterait au conte d’« Alice au pays des merveilles ». L’Arabie est le principal fondateur de ce groupement. Que signifie pour elle de faire partie de cette coalition ?

    D’autre part, l’Iran, qui devrait combattre ISIS, n’est pas autorisé à le faire. Le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, dont le chef Abdallah Oceylan est emprisonné en Turquie), qui mène probablement la bataille, est attaqué à la fois par les Etats Unis et la Turquie. Tout cela est quelque peu surréaliste

  • Éditorial : Du racisme institutionnel en France – René Naba
    http://www.madaniya.info/2014/11/01/editorial-du-racisme-institutionnel-en-france

    Les Français de confession musulmane, au delà les musulmans de France, ont fait l’objet d’une sommation à l’occasion des décapitations des otages occidentaux de Da’ech et de leurs alliés du Maghreb, symptomatique des phobies françaises en ce qu’elle a occulté le rôle des bailleurs de fonds des djihadistes takfriristes, le duo wahabbite, Arabie saoudite et Qatar. Et exonéré les pays occidentaux de leur responsabilité dans leur soutien résolu au djihadisme tant en Libye qu’en Syrie depuis quatre ans, au mépris de leurs valeurs affichées, et réduit leurs compatriotes à leur condition musulmane.

    Après, c’est du René Naba, ça part un peu dans tous les sens, et il y a à boire et à manger. Mais ce paragraphe dit l’essentiel.

  • L’équation chiite dans la problématique du jeu des puissances régionales et internationales 2/2 - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2014/10/12/l-equation-chiite-dans-la-problematique-du-jeu-des-puissances-regionales-

    Un peu de tri à faire dans le texte que propose l’infatigable René Nabaa, mais des pépites aussi !

    ❝Deuxième vérité : Le Monde arabe est redevable à l’Iran d’un basculement stratégique qui a eu pour effet de neutraliser quelque peu les effets désastreux de la défaite arabe de juin 1967, en substituant un régime allié d’Israël, la dynastie Pahlévi, le meilleur allié musulman de l’état hébreu, par un régime islamique, qui a repris à son compte la position initiale arabe scellée par le sommet arabe de Khartoum (Août 1967) des « Trois NON » : Non à la reconnaissance, Non à la normalisation, Non à la négociation avec Israël. Il a ainsi offert à l’ensemble arabe une profondeur stratégique en le libérant de la tenaille israélo iranienne, qui l’enserrait dans une alliance de revers, compensant dans la foulée la mise à l’écart de l’Égypte du champ de bataille du fait de son traité de paix avec Israël. La Révolution Islamique en Iran a été proclamée le 9 Février 1979, un mois avant le traité de Washington entre Israël et l’Égypte, le 25 mars 1979.
    En retour, les Arabes, dans une démarche d’une rare ingratitude, vont mener contre l’Iran, déjà sous embargo, une guerre de dix ans, via l’Irak, éliminant au passage le chef charismatique de la communauté chiite libanaise, l’Imam Moussa Sadr (Libye 1978), combattant dans le même temps l’Union soviétique en Afghanistan, le principal pourvoyeur d’armes des pays du champ de bataille contre Israël.

    Troisième vérité : Le Monde arabe s’est lancé, au-delà de toute mesure, dans une politique d’équipements militaires, pendant un demi-siècle, payant rubis sur ongle de sommes colossales pour d’arsenal désuets, pour des livraisons subordonnées à des conditions politiques et militaires draconiennes, alors que, parallèlement, les États-Unis dotaient, gracieusement, Israël de son armement le plus sophistiqué.
    (...)
    À deux reprises au cours du dernier quart de siècle, les pays arabes ont participé à des guerres lointaines par complaisance à l’égard de leur allié américain, parfois au détriment des intérêts à long terme du Monde arabe, s’aliénant même un allié naturel, l’Iran, un voisin millénaire, dans la plus longue guerre conventionnelle de l’époque contemporaine, sans pour autant bénéficier de la considération de leur commanditaire américain.

    (...)

    En phase de puissance relative, l’Amérique saura-elle, à tout le moins protéger durablement ces relais régionaux, au moment où ses déboires en Irak, en Afghanistan et en Syrie la place sur la défensive, alors qu’en contrepoint, l’Iran, fort de sa maîtrise de la technologie nucléaire et des succès militaires de son allié libanais, le Hezbollah se pose en parfait contre-exemple de la servitude monarchique. Plus précisément, alors qu’elle se lance à la conquête de l’Asie pour y endiguer la Chine, l’Amérique pourra-t-elle protéger ses relais des turbulences internes attisées par les frasques monarchiques répétitives, en parfait décalage avec les dures conditions de la réalité quotidienne de la multitude de leurs concitoyens et qui gangrènent inexorablement les assises de leur pouvoir.
    (...)

  • Le Califat de Da’ech, prologue - Madaniya
    http://www.madaniya.info/2014/09/12/califat-daech-prologue

    Long et remarquable dossier, rédigé pour l’essentiel par Haytham Manna, sur Daesh via le site Madaniya. Seul reproche, il faut être très au fait du dossier proche-oriental pour profiter pleinement de cette lecture. A mon avis, le coup de pate du truculent René Nabaa n’arrange pas les choses...

    Notre conviction profonde est que ce phénomène [l’Etat islamique] ne saurait être combattu que par une campagne préalable de sensibilisation de l’opinion auprès des couches populaires de la société – un procédé qu’il importe de ne plus dénigrer –, en ce que ces couches populaires continuent de considérer que la victoire de Da’ech leur sera bénéfique parce qu’elle leur restituera cette liberté et ces droits dont ils étaient privés du fait de leur marginalisation et de l’oppression dont elles étaient victimes.
    La confrontation sur le triple plan politique, culturel et moral, constitue la pierre angulaire du combat contre Da’ech. L’option militaire n’a jamais réussi à éradiquer l’extrémisme. Chaque fois qu’il lui a été donné libre cours, la violence est devenu le dénominateur commun du répressif et du réprimé, de l’oppresseur et de l’opprimé. Indéniablement, le rôle des penseurs réformistes musulmans est, à cet égard, est d’une grande importance.

    • Mais comment expliquer qu’un réserviste de l’armée israélienne, ancien garde frontière de l’état hébreu, soit nommé conseiller du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, en 2006, en pleine guerre de destruction israélienne du Liban.
      Comment expliquer qu’un soldat israélien en opération de police contre Gaza, Gilad Shalit soit adopté comme otage français au prétexte de la présence d’aïeuls français dans sa lignée, et que cette protection diplomatique française soit refusée à un français de naissance, Salah Hammoury, un universitaire dont le grand tort est d’avoir une mère française, mais un papa palestinien. Une tare indélébile ?
      La nomination d’Arno Klarsfeld, juriste français et réserviste de l’armée israélienne, au poste de conseiller du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy sanctionne-t-elle la carence française dans le domaine des compétences ou relevait-elle d’une manœuvre électoraliste ?
      Le service militaire dans l’armée israélienne constitue-t-il désormais un passage obligé à des promotions politicologue-administratives en France ? Signe t-il dans l’ordre subliminal la collaboration entre les diverses composantes de l’ « axe du bien », telle qu’elle est préconisée par les néo-conservateurs américains et leurs relais français ? Un axe constitué, selon ses promoteurs, par les États-Unis, Israël, au-delà, la droite française, le judaïsme institutionnel français et sa roue dentée, le parti socialiste français, face à un « axe du mal » regroupant grosso modo le tiers monde arabo-musulman bariolé.

    • Read on my lips : Il ne faut pas transposer le conflit israélo palestinien en France, quand bien même il est transposé par les plus hautes autorités de l’état, surtout parce qu’il est transposé par les plus hautes autorités de l’état… pour des raisons électoralistes.

  • René Naba, pris les doigts dans le pot de chocolat, exagère en traduisant :
    http://www.brookings.edu/research/papers/2014/05/19-syria-military-landscape-lister

    The anti-government insurgency currently involves approximately 100,000- 120,000 fighters—roughly 7,000-10,000 of whom are non-Syrian nationals—divided among over 1,000 distinct armed units. A majority of these factions are further organized into an assortment of coalitions, fronts, and temporary local alliances known as “military operations rooms.”

    par :
    http://www.renenaba.com/rapport-syrie-brookings-doha-center-report

    « De 100.000 à 120.00 djihadistes dont 7.000 à 10.000 étrangers, repartis en un millier de formations combattantes, selon une déclinaison reflétant les segments de la société (Politique, religieux, confessionnel, ethnique et tribal) opèrent au sein de PC commun, indique le rapport dont ci-joint des extraits de ce document de 50 pages.

    Le texte d’origine indique « fighters », il traduit « djihadistes ». Hum.

    Thomas Pierret intervient dans le forum à ce sujet, Naba explique :

    Deuxio : Le texte signale que le Front Islamique, la plus importante fédération, comporte 60.000 combattants. Avez vous jamais entendu un combattant d’un Front Islamique qui soit autre que djihadiste ??? Vous devez être sans doute le seul titulaire de doctorat en islamologie à penser que les combattants du Front islamique sont d’aimables plagistes du Club med. Et les partisans de Dahec ?, De paisibles horticulteurs de Portofino.? Et Jaych al islam ?, des infirmiers du service de réanimation ?
    Le rapport réitère que les Freres Musulmans étaient sans doute la formation la plus modérée dans cette constellation, c’est dire le niveau de bienveillance caritative de cette charmante compagnie. Le rapport mentionne que la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar ont poussé vers l’extrémisme……Tout concorde pour évoquer le djihadisme,………. non de joyeux vacanciers d’Acapulco.

    En revanche, le document de Brookings ne livre pas d’estimations sur le nombre de combattants d’Al Nusra et de l’EIIL, ni de l’Armée syrienne libre. Une autre page de Brookins reprend les chiffres dans un tableau, et du côté de l’opposition, en dehors de l’estimation du Front islamique, il n’y a pas de précisions :
    http://www.brookings.edu/blogs/brookings-now/posts/2014/05/a-glossary-of-forces-in-the-syrian-civil-war

    En mettant des estimations trouvées ailleurs bout à bout, je pense comme René Naba qu’on doit pouvoir arriver à des estimations de ce genre, mais stricto sensu, ce n’est pas ce qu’écrit le document cité. Je ne crois pas qu’on puisse dire que « même » Brookings affirmerait une telle chose.

    En revanche, sa façon de rentrer dans le lard des « islamophiles » (j’ai entendu des gens très bien reprendre cette expression ; attention, la renénabattitude se répand) est revigorante.

    • Vous prenez les gens pour des imbéciles : le texte arabe du rapport parle de 100.000-120.000 « muqatil », qui signifie « combattant » et non « jihadiste ». Il suffit de lire honnêtement le texte de Lister pour comprendre qu’il n’affirme nullement que tous ces rebelles sont des jihadistes puisqu’il réserve l’usage de ce label à Jabhat al-Nusra et à l’Etat Islamique.
      Pour le Front Islamique, vous m’excuserez de préférer la rigueur conceptuelle aux dichotomies idiotes en utilisant, pour catégoriser cette organisation, une typologie ne se limitant pas aux catégories « jihadistes » et « plagistes du Club Med ». Non, le Front Islamique n’est pas « jihadiste », même si certains de ses cadres sont issus de cette mouvance. Le « Mithaq al-Sharaf » récemment publié par le Front est aux antipodes de l’idéologie jihadiste.
      Je n’ai pas à « révéler » le rapport de Lister puisqu’il ne contient rien de nouveau par rapport à ce que je dis et écris depuis longtemps (à supposer bien sûr qu’on lise ce rapport et mes écrits avec un minimum d’honnêteté intellectuelle). Ce rapport est une bonne synthèse et analyse de la situation mais les informations supposément fracassantes qu’il contiendrait n’existent que dans votre imagination.
      Quand au reste de vos calomnies, je n’ai ni le temps ni la patience d’y répondre.

    • Oui, je sais bien que vous aimez la rigueur conceptuelle, mais même Michel Kilo, ce mois-ci, met explicitement tout ce petit monde dans le même sac qu’Al Nusra et l’EIIL, au rayon « islamistes violents » « alliés objectifs du régime » : Michel Kilo, l’ultime combat des laïques syriens.
      http://www.marianne.net/Michel-Kilo-l-ultime-combat-des-laiques-syriens_a238483.html

      La plupart des islamistes violents ont été relâchés six mois après le déclenchement de la révolution de leur prison de Sednaya. Abou Ahmed Djoulani, le chef du Front Al Nosra, Alouche, le chef du Front Islamiste, Abou Issa, le chef des Islamistes libres. Abou Anas Hachani, le chef de la sécurité de l’EIIL à Raqqa, était le chef des services politiques de Bachar dans cette même ville de Raqqa.

      Bref, quand ça arrange de dénoncer les extrémistes, on met Nusra, le Front islamique et l’EIIL dans le même sac (et on raconte que l’ASL combattrait à la fois contre le régime et contre les extrémistes), et quand ça arrange, on refait passer les alliés pratiques sur le terrain (Nusra, Front islamique…) du côté « islamistes modérés » (ce qui permet à Kilo, dans la même interview, d’annoncer qu’il n’y a que 20.000 extrémistes, pour 150.000 à 200.000 combattants de l’ASL – ce qui semble bien difficile si on ne refait pas passer les combattants du Front islamique du côté des « pas extrémistes »).

      Ce pinaillage sans fin dure depuis des années. Je me souviens très bien de Bab al-Hawa à la mi-2012 : les types agitaient le drapeau d’Al Qaeda, mais il fallait absolument rester précis et subtile, ne pas oublier qu’il y a des salafistes quiétistes, des jeunes qui admirent leur efficacité au combat, etc. Avec le Front al Nusra, c’est devenu grotesque : il passe d’un côté ou de l’autre de la ligne rouge en fonction des besoins. (Pour l’instant, le Front islamique est généralement présenté comme du bon côté, mais je me demande combien de temps ça va encore durer.)

    • Trêve de pinaillage et de subtilité donc ! Pourquoi s’embarrasser de catégories ennuyeuses ("jihadistes", « quietistes », « islamo-nationalistes ») quand on peut les ranger tous (al-Qaeda, Talibans, Da’esh, Front Islamique, Frères Musulmans, Hamas, Hezbollah) sous l’étiquette « fous de Dieu », par exemple ? Et puis pourquoi tenter de contextualiser le processus de radicalisation d’un jeune syrien d’Alep en 2012 ou d’un jeune libanais de Nabatiyye en 1982 quand on peut invoquer son essence culturelle ou la force intrinsèque de quelque obscure doctrine religieuse ?

  • Sous la Syrie, le Hezbollah. – En point de Mire – Actualité et Flashback
    http://www.renenaba.com/sous-la-syrie-le-hezbollah

    Sous la Syrie, le Hezbollah ; ou la lutte souterraine entre Bandar, le capo di capo de contre-révolution arabe, et Hassan Nasrallah, le « seigneur de la résistance ».
    René Naba | 08.09.13 | Paris

    « Il ne saurait y avoir de victoire politique possible sans une victoire culturelle préalable » (Antoine Gramsci).

    Légende : « De Gaza, un salut au seigneur de la résistance libanaise, Sayyed Hassan Nasrallah » (Journal libanais Al Akhbar 04.O9.13/

    Paris-Sous la Syrie, le Hezbollah. Tel est l’objectif sous-jacent de la stratégie saoudo américaine dans la nouvelle épreuve de force contre le pouvoir baasiste suscitée par la controverse sur l’usage des armes chimiques en Syrie. Cauchemar de l’Occident, bête noire des Saoudiens et des Israéliens, le Hezbollah fait l’objet d’une manœuvre d’étranglement visant à neutraliser la seule structure arabe à tenir tête tout à la fois aux Etats-Unis, à Israël et à la dynastie wahhabite.

    Le seul à constituer une menace directe pour Israël en ce qu’il est seul acteur arabe disposant d’une base opérationnelle limitrophe d’Israël, à l’exception de la Syrie, hors service du fait d’une guerre intestine, et du Hamas, en phase d’égarement révolutionnaire dans la foulée de son ralliement aux pétromonarchies du Golfe et l’installation de son quartier général à Doha (Qatar), à 30 km de la base américaine du Centcom.
    Des trois partenaires de l’axe de la contestation à l’hégémonie israélo-américaine (Iran, Syrie, Hezbollah), l’axe subliminale du mal dans la stratégie atlantiste, le 3me acteur présente le meilleur rendement en terme de rapport qualité prix, la meilleure rentabilité opérationnelle en terme d’efficacité en ce que l’Iran (80 millions d’habitants, puissance du seuil nucléaire et autonome géographiquement) constitue un aléa stratégique pour une attaque occidentale et la Syrie, un aléa politique, pour les multiples répercussions que l’effondrement du pouvoir d’état pourrait entrainer pour son environnement.

    #Syrie

    • Extraordinaire synthèse de René Naba !

      – La lutte sunnite/chiite est fondamentale
      – Bandar (issu d’une « copulation ancillaire ») face à Nasrallah le seigneur
      – ni l’un ni l’autre ne peuvent accepter de perdre
      – L’occident cherche une revanche à 82

  • Alors ça y est, tu as compris, maintenant, pourquoi les intellectuels libanais qui depuis des mois dénoncent les salafistes armés comme illégitimes et dangereux, ne sont pas automatiquement des suppôts de Bachar ?

    Ou c’est encore trop subtile pour toi et tu préfères continuer à prétendre que René Naba et Georges Corm sont de méchants baasistes ?

    • Ben alors Nidal, on se lâche ? Gardes-en sous le mied, car ce n’est que le début, hélas... As-tu noté au passage le silence assourdissant de nos médias ordinaires, au sens très fort de l’adjectif, qui n’en rate pas une en Syrie mais qui semblent totalement aveugles à l’assassinat d’une presque vingtaine de soldats de l’armée régulière libanaise (et au risque de voir le Liban, la région, partir dans un délire difficilement prévisible) ?...

  • La France et la réforme du droit de véto au Conseil de sécurité – René Naba
    http://www.renenaba.com/la-france-et-la-reforme-du-droit-de-veto-au-conseil-de-securite

    Qu’un pays repêché in extremis dans ses droits souverains, de surcroît ayant perdu la justification de ce droit, l’empire colonial, ait l’outrecuidance de suggérer la modification de l’usage du droit de veto dont il a été largement et abusivement bénéficiaire, sans s’interroger sur son propre comportement, sans que la presse nationale ne pose la question de la pertinence de cette proposition et le bien-fondé de l’opportunisme de son auteur dénote une grave altération de la fonction critique de la classe politico-médiatique.

    A l’analyse, la proposition de Laurent Fabius de reformer l’usage du droit de véto au Conseil de sécurité s’est révélée être ce que son auteur a voulu qu’elle soit : un bobard diplomatique pour enfumage médiatique.

    Alors Laurent Fabius, cherchez-vous par ce biais à priver la Russie de son droit de véto en faveur de la Syrie, et, par ricochet, priver Israël de son bouclier diplomatique américain ? Chiche, Monsieur le super-capé de la méritocratie française.

  • Syrie-Opposition : Un paravent Kurde à la tête de l’opposition off-shore 1/2 – René Naba
    http://www.renenaba.com/syrie-opposition-un-paravent-kurde-a-la-tete-de-lopposition-off-shore

    Curieux destin que celui des sunnites syriens, les familles Khaddam et Tlass, qui auront activement participé à la prédation de l’économie syrienne et qui pourraient se voir propulser au rôle de sauveur de la Syrie, du fait de leur appartenance sunnite. Exonérées de leurs turpitudes antérieures de leur seul fait sunnite, exclusivement du fait de cette appartenance sunnite et de leurs connexions saoudiennes, en dépit des nombreux griefs qui pèsent sur eux. Il en est de même du premier ministre fugitif Riad Hijab, dont la défection a valu son pesant d’or au Qatar, le principal financier de ses opérations de détachement des sunnites syriens du régime baasiste.

    Une communautarisation institutionnalisée et instrumentalisée par la France au Liban, reprise par les Occidentaux sur l’ensemble arabe en vue d’entraver l’avènement d’une société démocratique et laïque.

  • Lettre ouverte aux Djihadistes de tous les pays – René Naba
    http://www.renenaba.com/lettre-ouverte-aux-djihadistes-de-tous-les-pays

    En un an, trois pays arabes, dont deux de la rive africaine du Monde arabe, ont implosé, le Soudan amputé de sa zone méridionale pétrolifère, la Libye dépouillée de son pétrole désormais sous contrôle occidental et la Syrie désarticulée par une guerre intestine, alors que le Kurdistan irakien et le sud Soudan étaient simultanément promus au rang de plateformes opérationnelles israéliennes, le premier dans le bassin fluvial du Nil donnant accès à l’Egypte, le second dans la zone frontalière de l’Iran.

    […]

    Que le fer de lance du combat anti-syrien soit porté par le Qatar, celui-là même qui n’a jamais livré bataille pour la Palestine, qui n’a même engagé de guerre que contre les Arabes, -la Libye d’abord, la Syrie ensuite-, donne la mesure du dérèglement mental des pétromonarchies arabes. Que le fer de lance du combat anti malien soit ce même Qatar donne la mesure de sa fonction supplétive dans sa connivence pro atlantiste.

    Que le rôle de gendarme régional soit confié à la Turquie, le massacreur des Arméniens, l’équarisseur de la Syrie, l’allié du pouvoir colonial français en Algérie lors de la guerre d’indépendance et le persécuteur des Kurdes, l’héritier de l’Empire ottoman, donne la mesure de l’immoralité de la conscience politique du leadership occidental.

  • Le tribunal spécial sur le Liban : Une justice sous influence (René Naba)
    http://www.renenaba.com/le-tribunal-special-sur-le-liban-une-justice-sous-influence

    Du jamais vu dans les annales diplomatiques internationales : des démissions en cascade impliquant jusques y le président de l’institution, deux procureurs et un greffier, un fonctionnement émaillé de nombreuses irrégularités, un des enquêteurs soudoyé, des arrestations arbitraires sur la base de dépositions de faux témoins, des enquêteurs agents de la CIA. Le fonctionnement du Tribunal spécial sur le Liban chargé de juger les responsables de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, tourne à la farce au point d’apparaître comme une institution sous influence instrumentalisée à des fins politiques, sinistrant durablement la notion de Justice internationale. (...) Source : René Naba

  • René Naba récapitule les nombreux éléments contre le #TSL :
    Le tribunal spécial sur le Liban : Une justice sous influence. Je vous suggère vivement de lire ce document :
    http://www.renenaba.com/le-tribunal-special-sur-le-liban-une-justice-sous-influence

    Du jamais vu dans les annales diplomatiques internationales : des démissions en cascade impliquant jusques y le président de l’institution, deux procureurs et un greffier, un fonctionnement émaillé de nombreuses irrégularités, un des enquêteurs soudoyé, des arrestations arbitraires sur la base de dépositions de faux témoins, des enquêteurs agents de la CIA.

    Le fonctionnement du Tribunal spécial sur le Liban chargé de juger les responsables de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, tourne à la farce au point d’apparaître comme une institution sous influence instrumentalisée à des fins politiques, sinistrant durablement la notion de Justice internationale.

    Le TSL a rendu public son acte d’accusation le 30 juin 2011, le jour même où le nouveau gouvernement libanais présidé par Najib Mikati se réunissait pour approuver sa déclaration de politique générale, en prélude au vote de confiance au parlement Libanais.

    La singularité de ce tribunal d’exception, qui le frappe de suspicion, est qu’il est particulièrement soutenu par un pays, les Etats-Unis, qui n’a pas souscrit au traité de Rome portant création de la Cour Pénale Internationale, et, qu’il est, de surcroît, financé à parité par un pays, le Liban, pour une enquête menée à charge, exclusivement à charge contre une formation majeure de la coalition gouvernementale, au mépris des règles élémentaires du débat contradictoire ; un principe fondamental d’une bonne administration de la justice, au risque d’imploser le pays bailleur de fonds.

  • Saad Hariri, un héritier problématique, un dirigeant Off shore (René Naba)
    http://www.renenaba.com/saad-hariri-un-heritier-problematique-un-dirigeant-off-shore

    L’histoire des relations internationales abonde d’exemples de gouvernement en exil, de gouvernement provisoire ou de gouvernement transitoire, mais nulle part ailleurs qu’au Liban ne s’est pratiqué l’exercice au quotidien d’un gouvernement off shore. Un chef de gouvernement dument investi mais quasiment absent du siège de son pouvoir, n’y faisant escale qu’entre deux voyages, gérant à distance un pays pourtant considéré comme l’épicentre d’une zone névralgique. Le mérite en revient à Saad Hariri, l’héritier problématique de son père assassiné, Rafic Hariri, le milliardaire libano saoudien, dont la mandature gouvernementale constituera, c’est là son unique titre de gloire, une rare contribution à la science politique contemporaine. Le premier cas dans l’histoire d’un gouvernement par télécommande (...) Source : René Naba

  • Le 14 février, date anniversaire, René Naba dresse un portrait au lance-flamme de Saad Hariri : Saad Hariri, un héritier problématique, un dirigeant Off shore. Lecture très recommandée.
    http://www.renenaba.com/saad-hariri-un-heritier-problematique-un-dirigeant-off-shore

    L’histoire des relations internationales abonde d’exemples de gouvernement en exil, de gouvernement provisoire ou de gouvernement transitoire, mais nulle part ailleurs qu’au Liban ne s’est pratiqué l’exercice au quotidien d’un gouvernement off shore. Un chef de gouvernement dument investi mais quasiment absent du siège de son pouvoir, n’y faisant escale qu’entre deux voyages, gérant à distance un pays pourtant considéré comme l’épicentre d’une zone névralgique.

    Le mérite en revient à Saad Hariri, l’héritier problématique de son père assassiné, Rafic Hariri, le milliardaire libano saoudien, dont la mandature gouvernementale constituera, c’est là son unique titre de gloire, une rare contribution à la science politique contemporaine. Le premier cas dans l’histoire d’un gouvernement par télécommande (remote control), dans la double acception du terme, un gouvernement téléguidé par ses commanditaires saoudiens, dont il répercute les consignes par télécommande, depuis son lieu d’exil, à ses collaborateurs délocalisés au Liban.

    Premier ministre du Liban du 27 juin 2009 au 12 janvier 2011, en 548 jours de pouvoir l’homme aura passé 200 jours hors du pays, la moitié de sa mandature gouvernementale, de surcroît jamais un mois plein au Liban. Chargé de l’expédition des affaires courantes dans la foulée de sa démission forcée, en janvier 2011, il vaquera à ses propres affaires, désertant et le sérail et sa capitale, dont il est l’élu, faisant le siège du royaume saoudien pour assainir ses propres affaires sinistrées par ses propos inconsidérés à l’égard de ses bienfaiteurs saoudiens, révélés par WikiLeaks, ainsi que par sa gestion calamiteuse de son patrimoine qui le fera dégringoler au hit parade des fortunes mondiales.