person:stewart

  • Sur la trace des derniers Néandertaliens: une empreinte de pas dans les dunes côtières du Pléistocène inférieur de Gibraltar.

    La revue internationale Quaternary Science Reviews a publié un travail commencé il y a plus de dix ans, lorsque les premières dates utilisant la méthode OSL ont été obtenues. C’est alors que les premières traces d’empreintes laissées par les vertébrés ont été retrouvées. Au cours des années suivantes, l’effondrement naturel successif du sable a révélé d’autres matériaux et a permis une étude détaillée incluant de nouvelles dates.

    Les nappes de sable dans les dunes rampantes au-dessus de la baie Catalan sont un vestige de la dernière glaciation, alors que le niveau de la mer était à 120 mètres au-dessous du niveau actuel et que se dressait un vaste champ de dunes s’étendant vers l’est depuis la base du Rocher. Les empreintes identifiées correspondent à des espèces dont on sait qu’elles ont habité Gibraltar à partir de matériaux fossiles. Les empreintes identifiées correspondent au red deer, à l’ibex, l’aurochs, le leopard et l’élephant. En outre, les scientifiques ont trouvé l’empreinte d’un jeune homme (de 106 à 126 cm de hauteur), probablement de Neandertal, qui date d’environ 29 000 ans. Cela coïnciderait avec les dates tardives de Néandertal de la grotte de Gorham.

    S’il était confirmé que ce serait Neandertal, ces dunes ne deviendraient que le deuxième site au monde d’empreintes de pas attribuées à ces humains, l’autre étant la grotte de Vartop en Roumanie. Ces découvertes confèrent une importance internationale supplémentaire au patrimoine du pléistocène de Gibraltar, déclaré valeur de patrimoine mondial en 2016.

    Following the last Neanderthals: Mammal tracks in Late Pleistocene coastal dunes of Gibraltar (S Iberian Peninsula) - ScienceDirect


    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0277379118308722

    Fernando Muñiz, Luis M. Cáceres, Joaquín Rodríguez-Vidal, Carlos Neto de Carvalho, João Belo, Clive Finlayson, Geraldine Finlayson, Stewart Finlayson, Tatiana Izquierdo, Manuel Abad, Francisco J. Jiménez-Espejo, Saiko Sugisaki, Paula Gómez, Francisco Ruiz. Following the last Neanderthals: Mammal tracks in Late Pleistocene coastal dunes of Gibraltar (S Iberian Peninsula). Quaternary Science Reviews, 2019;

    DOI: 10.1016/j.quascirev.2019.01.013

    #Paléolithique #Néandertal #29000BP #emprunte #Europe #Gibraltar

  • The Heavy-Hitting #utah #tech Summit
    https://hackernoon.com/the-heavy-hitting-utah-tech-summit-da6e57277b90?source=rss----3a8144eabf

    Stewart Butterfield, Steve Young and Mitt Romney were among the speakers.“Avatar.” “Man of Steel.” “The Avengers.”Jarom Sidwell worked on digital visuals for each of those blockbusters and others.But he was far — far — from the only biggie to speak at the Silicon Slopes Summit 2018 in Salt Lake City, “the largest tech event in Utah history,” SS Executive Director Clint Betts said.Among others, the summit saw Ryan Smith, the CEO of Qualtrics, whose clients (numbering more than 8,500) include Microsoft, Healthcare.gov, CBS, Yahoo!, and The Washington Post; Todd Pedersen, Vivint CEO; Omar Johnson, former Beats by Dre chief marketing officer; Dave Elkington, InsideSales.com founder; Josh James, Domo CEO; Aaron Skonnard, Pluralsight CEO; and Jim Swartz and David Fialkow, investors in documentaries, (...)

    #technology #community-board #politics

  • Tech Golden Boy: Stewart Butterfield
    https://hackernoon.com/tech-golden-boy-stewart-butterfield-794d11c4e083?source=rss----3a8144eab

    Canadian-born entrepreneur and his backstory — a timeline of events before #slack’s IPO announcement.Slack — you have maybe heard of it. It’s heralded as an “email killer” and has changed the way employees communicate in the workplace. Behind it is Canadian serial-entrepreneur Stewart Butterfield, a British Colombia native with an unlikely origin story.45 years ago, little Dharma Jeremy Butterfield was born in a commune out of a small fishing town called Lund in BC. His parents were hippies, and for the first three years of his life, he lived in a log cabin in the backwoods with no running water. In a U-turn fashion, his parents moved the family to Victoria and young Dharma found himself in a bustling metropolis at age 5. His parents gifted the toddler a computer which was rare at the time as if (...)

    #slack-ipo #stewart-butterfield #startup #tech-golden-boy

  • « La Silicon Valley nous montre à quoi ressemble le capitalisme déchaîné »
    https://usbeketrica.com/article/silicon-valley-capitalisme-dechaine

    A l’invitation de Fred Turner, professeur de Stanford qui a étudié - avec Aux sources de l’utopie numérique : de la contre culture à la cyberculture, Stewart Brand, un homme d’influence, C&F Editions, 2012) - la filiation entre les hippies et le rêve d’émancipation par la technologie, Mary Beth Meehan, s’est installée, en « résidence », à Menlo Park. Pendant cinq semaines, elle s’est présentée à des inconnus avec lesquels elle a passé plusieurs jours ou plusieurs heures, et le résultat, un livre de photographies et de témoignages percutant, Visages de la Silicon Valley, est paru le 9 novembre aux éditions C&F. Nous avons rencontré la photographe lors de son passage à Paris.

    #Silicon_Valley #Mary_Beth_Meehan

  • Bonjour,

    Comme vous l’avez peut-être appris, John Perry Barlow est décédé le 7 février des suites de ses problèmes cardiaques. Personnage flamboyant, auteur de la "Déclaration d’indépendance du cyberespace" (8 février 1996, hasard des dates), Barlow occupe une place à part dans la "mythologie" de l’internet. Bien que l’on puisse contester ses idées et son approche libertarienne, il faut lui reconnaître une plume, un style, une énergie hors du commun, qui a marqué très largement les discours sur l’internet et le cyberespace.

    L’auteur de science-fiction cyberpunk Bruce Sterling décrit Barlow en 1992 comme « un pur extraterrestre de la pratique des réseaux informatiques. Il avait une écriture de poète, concise et imagée. Il avait également la perspicacité d’un journaliste, ainsi qu’un esprit loufoque et le sens profond de l’autodérision. Enfin, il était tout simplement doué d’un charme personnel phénoménal. »

    Il est donc tout naturel que John Perry Barlow, et notamment son texte « La déclaration d’indépendance du cyberespace », ait été commenté par les auteur·e·s de C&F éditions. Quelques extraits ci-dessous.

    Olivier Ertzscheid : "L’appétit des géants : pouvoir des algorithmes, ambitions des plateformes"
    https://cfeditions.com/geants

    danah boyd : "C’est compliqué : les vies numériques des adolescents"
    https://cfeditions.com/boyd

    Fred Turner : "Aux sources de l’utopie numérique : de la contre-culture à la cyberculture, Stewart Brand un homme d’influence"
    https://cfeditions.com/utopieNumerique

    Olivier Ertzscheid

    L’auteur de « L’appétit des géants » lui a rendu un hommage très particulier et significatif dans les colonnes de Libération du 9 février. Il propose de ré-écrire la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » en version 2018... non plus en s’adressant aux tenants du monde industriel, comme le faisait Barlow en 1996, mais aux géants du monde numérique qui emprisonnent l’énergie des internautes dans leurs systèmes de contrôle et leurs espace privés.

    Extrait :

    « Plateformes aux tons pastels et aux logos colorés, vous géants fatigués aux CGU d’airain et aux algorithmes d’acier, je viens du temps des internets d’avant, où nous n’avions pas de "comptes" mais des pages, où chacun pouvait disposer d’une adresse et n’était pas contraint d’habiter par habitude et par lassitude sous le même grand F bleu qui orne votre jardin fermé, et de vivre dans cette fausse proximité que vous nous avez tant vanté et qui est d’abord une toxique promiscuité.

    Au nom du présent que vous avez institué, je vous demande à vous qui êtes désormais le passé, de nous laisser tranquilles. Vous n’êtes plus les bienvenus parmi nous. Vous avez trop de souveraineté pour que celle-ci ne soit pas enfin questionnée et abolie. »

    On peut retrouver le texte complet et l’introduction/hommage sur Libération (http://www.liberation.fr/debats/2018/02/09/une-nouvelle-declaration-d-independance-du-cyberespace_1628377) et sur le blog Affordance (http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2018/02/nouvelle-declaration-independance-cyberespace-hommage-john-perry )

    danah boyd :

    C’est dans la « Déclaration d’indépendance du cyberespace » que John Perry Barlow utilisa le premier la notion de " digital natives ". Jeune geekette à l’époque de ce texte, danah boyd est resté frappée par la verve de Barlow... mais montre elle aussi combien les dynamiques ont changé, et combien cette notion de "digital natives" est devenu la tarte à la crème des spécialiste du marketing, mais ne représente rien pour les jeunes, ni pour les sociologues.

    extrait :

    « Des manifestes, à l’image de la "Déclaration d’indépendance du cyberespace" de John Perry Barlow en 1996, me parlaient profondément. Barlow disait alors devant les leaders économiques réunis au forum de Davos que la nouvelle « maison de l’Esprit » permettait des « identités sans corps ». J’étais fière d’être une de ces enfants dont il parlait, et qui se vivait comme « native » de cette nouvelle civilisation.

    Vingt ans après, les dynamiques de l’identité en ligne s’avèrent très largement différentes de ce que les premiers adeptes de l’internet avaient imaginé. Même si les jeux en ligne et les mondes virtuels sont populaires parmi certains groupes de jeunes, il existe une différence culturelle majeure entre les sites qui permettent d’endosser un rôle et les médias sociaux, largement plus fréquentés, qui tendent à encourager une atmosphère beaucoup moins fictionnelle. Même si les pseudonymes sont fréquents dans ces environnements, le type de travail de l’identité qui se déroule dans les médias sociaux tels Facebook est très différent de celui que Turkle avait imaginé au départ. De nombreux adolescents aujourd’hui vont en ligne pour socialiser avec des amis qu’ils connaissent dans le monde physique, et ils se définissent eux-mêmes dans des contextes en ligne qui interagissent fortement avec des communautés sociales non-médiées. Ces pratiques, qui encouragent une plus grande continuité entre les mondes en ligne et hors ligne des adolescents, étaient bien moins fréquentes quand j’étais jeune. »

    et

    « La notion de digital natives a des racines politiques, principalement issues du techno-idéalisme américain. Dans sa volonté de contraindre l’élite globale à reconnaître l’importance de la société numérique émergente, John Perry Barlow, un poète reconnu, par ailleurs cyberlibertarien notoire, a forgé ce concept pour diviser le monde entre « eux » et « nous ». Barlow, connu pour avoir été le parolier du groupe The Grateful Dead, savait facilement trouver des mots provocants pour exprimer ses opinions politiques. Ce manifeste lançait un défi explicite aux « gouvernements du monde industriel ». En plaçant ceux qui « venaient du cyberespace » en opposition au monde du passé, il organisait l’affrontement des « natifs » et des « immigrants ».

    Barlow n’était certainement pas le premier à suggérer que les jeunes sont, en raison de leur date de naissance, intimement partie prenante de ce paysage numérique émergent. Mais son langage poétique a mis en relief les craintes implicites d’une fracture générationnelle qui accompagnerait les technologies. En écrivant sa déclaration, il voulait susciter des réactions… et il y est parvenu. Mais beaucoup ont pris sa métaphore au premier degré. Il était fréquent de voir des discours publics mettre en avant l’idée que les « natifs » auraient des pouvoirs et des compétences techniques particulières. L’idée sous-jacente de ces lectures de Barlow est que les adultes doivent craindre ces jeunes qui auraient hérité d’un savoir à leur naissance. »

    Fred Turner

    C’est bien entendu l’historien de l’internet Fred Turner qui offre dans son livre « Aux sources de l’utopie numérique » les hommages comme les critiques les plus soutenues de l’oeuvre et de l’approche de John Perry Barlow.

    Extraits :

    « Barlow rappelait à ses lecteurs « Je vis à barlow@eff.org. C’est là où j’habite. C’est ma maison. Si vous voulez me parler, c’est le seul endroit où vous êtes sûrs de me trouver, à moins que vous ne soyez déjà en face de moi – physiquement. Il est impossible de savoir où je suis. Depuis avril, je ne suis pas resté plus de six jours dans un même lieu. » Dyson et Barlow s’étaient transformés en paquets d’informations, au sens métaphorique, naviguant de conseils d’administration en conférence et agences de presse. Leur perception de l’espace s’était disloquée et s’ils avaient toujours le sentiment d’avoir un foyer, ce dernier était devenu distribué, collant parfaitement à leur idée d’avoir une maison sur la toile.

    De prime abord, la représentation du monde en système d’information telle que le conçoit Kelly s’inscrit fortement dans la pensée d’une époque, celle des années quatre-vingt-dix. Une analogie entre réseaux d’entreprises et écosystèmes naturels sous-tend cette représentation. Une analogie qui imprègne la vision, commune à Barlow et Dyson, d’un monde libéré de sa bureaucratie et guéri de sa schizophrénie grâce à l’internet. Mais à y regarder de plus près, elle pose également une énigme historique. L’idée selon laquelle le monde matériel peut être comparé à un système d’information et modélisé par ordinateur ne date pas de l’internet, mais apparaît bien plus tôt, durant la Seconde Guerre mondiale, dans et autour des laboratoires de recherche financés par l’État, notamment le Radiation Laboratory du MIT. Ces laboratoires ont orienté le développement de l’informatique aux États-Unis.
    [...]
    En 1990, la technologie et les méthodes de management caractérisant le WELL, en sus des réseaux qui s’étaient regroupés autour du système et des organisations proches du Whole Earth, servirent de références pour redefinir le cyberespace lui-même. Cette année-là, John Perry Barlow, expert en informatique, fut unanimement désigné comme la première personne à avoir accolé le mot cyberespace à ce qui n’était encore que le croisement entre les télécommunications et les réseaux informatiques. Puisant largement dans son expérience du WELL, il décrivait ce nouveau cyberespace structuré autour de réseaux informatiques comme une « frontière électronique ». Ce faisant, il bousculait la représentation autrefois dystopienne d’une informatique interconnectée en un espace imaginé pour que les individus puissent se recréer et construire leurs communautés dans les termes provenant des idéaux néo-communalistes. À l’instar des territoires ruraux des années soixante, le cyberespace de Barlow demeurerait au-delà de tout contrôle gouvernemental. Et tout comme un happening ou un Acid Test, il fournirait le décor et les outils au travers desquels les individus entretiendraient des liens intimes et désincarnés entre eux. En invoquant l’image de la frontière électronique, Barlow métamorphosait les normes locales du WELL, notamment son éthique communautarienne dérivée du Whole Earth, son allégeance à une forme de gouvernance non hiérarchique et sa rhétorique cybernétique, en une métaphore universelle de l’informatique en réseau. Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, l’image du cyberespace telle que dessinée par Barlow était sans nul doute devenue l’emblème le plus populaire non seulement des formes émergentes de communication via réseaux informatiques, mais également des formes horizontales d’organisation sociale ou encore des modèles dérégulés de transactions économiques.
    [...]

    Durant l’été 90, Barlow se rendit dans les bureaux du VPL Research de Jaron Lanier et endossa une paire de visiophones et de gants de données VPL. Il publia dans Mondo la description suivante de son expérience : « Soudain, je n’ai plus de corps. Tout ce qui reste du fatras vieillissant qui constitue la plupart du temps mon enveloppe corporelle, c’est une main auréolée d’or qui flotte devant moi telle la dague de Macbeth. Je pointe un doigt vers l’étagère de livres accrochée au mur du bureau et la parcours lentement de haut en bas sur toute sa hauteur... Dans cet environnement palpitant d’inconnu, j’ai été réduit à un seul point de vue. Le sujet “moi” bée intégralement dans un abîme de questions brûlantes. Un véritable Dysneyland pour épistémologues. » Barlow aurait très bien pu décrire là un trip sous acide. Malgré toutes les technologies numériques impliquées, l’expérience dont Barlow fait le récit appartient autant aux années soixante qu’aux années quatre-vingt-dix. Et au cas où le lecteur n’aurait pas percuté, Barlow cite Lanier : « Je pense que c’est le truc le plus incroyable depuis notre virée sur la lune » .

    Barlow qui s’était converti plutôt tardivement à la puissance des technologies numériques, était cependant un vieux briscard du mysticisme et du LSD. Fils de propriétaires de ranch dans le Wyoming, il avait été élevé dans un esprit Mormon, attaché au Parti Républicain. Il n’avait pas été autorisé à regarder la télévision avant l’âge de 11 ans et lorsqu’il le put, il regarda essentiellement des programmes de télévangélistes. À 14 ans, il fut envoyé dans une école catholique et, ironie du sort, c’est à ce moment-là qu’il commença à perdre la foi. À la n des années soixante, alors qu’il fréquentait l’Université de Wesleyan dans le Connecticut, il prit régulièrement part aux activités du groupe de Timothy Leary situé à Millbrook, dans l’État de New York. Sa foi refit surface à l’issue de son premier voyage sous acide. « Le sentiment qu’il y avait quelque chose de sacré dans l’univers m’animait de nouveau », raconta-t-il plus tard. Mais cette présence sacrée ne pouvait être contenue dans un dogme en particulier. Barlow se tourna plutôt vers les inclinations mystiques de Pierre Teilhard de Chardin, prêtre catholique dont il avait découvert les œuvres lorsqu’il était à l’université, et de Gregory Bateson, dont il avait lu Steps to an Ecology of Mind au début des années soixante-dix.
    [...]

    Au début du mois de juin, peu de temps après avoir lu le récit de Barlow sur le WELL, dans un geste qui est depuis entré dans la légende de la cyberculture, Kapor qui se trouvait à proximité de Pinedale, Wyoming, à bord de son jet privé, appela Barlow depuis son avion et lui demanda s’il pouvait faire halte chez lui. Ils s’étaient rencontrés auparavant tant socialement que professionnellement (Barlow avait interviewé Kapor pour le compte d’un magazine informatique) mais ne se connaissaient pas vraiment pour autant. Cet après-midi-là, assis dans la cuisine de Barlow, ils échangèrent sur les différentes opérations répressives menées alors par le gouvernement. Ils décidèrent ensemble de créer une organisation nommée la Computer Liberty Foundation. [...]
    La première et la plus influente des métaphores auxquelles se référait Barlow fut celle de la « frontière électronique ». Kapor et Barlow, tous deux maîtres incontestés de la mise en réseau, obtinrent rapidement une couverture médiatique pour leur nouvelle organisation ainsi que des propositions de financement en provenance de Steve Wozniak, cofon- dateur d’Apple, et de John Gilmore de Sun Microsystems. Ils initièrent une conférence sur le WELL et recrutèrent Stewart Brand pour étoffer le conseil d’administration de la fondation
    [...]

    Tous ceux qui étaient présents au dîner s’accordèrent sur l’idée que l’informatique en réseau était selon les propres termes de Barlow « d’authentiques confins ». « J’ai proposé Electronic Frontier Foundation durant le repas », se souvint Barlow, « et tout le monde semblait trouver ça bien. »

    En dépit de leur orientation libertarienne, les plumes d’Esther Dyson, de John Perry Barlow et de Kevin Kelly exhalaient un parfum de nostalgie d’un monde égalitaire. Pour ces auteurs, et pour ceux que leurs écrits auront guidé, l’internet public des premiers temps semblait préfigurer et aider à faire naître un monde dans lequel chaque individu pourrait agir dans son propre intérêt et dans le même temps produire une sphère sociale unifiée, un monde dans lequel nous serions « tous un ». Cette sphère ne serait pas gouvernée par les décisions de politiques agonistiques, mais s’en détournerait pour suivre le chemin de la prise de pouvoir individuelle assistée par les technologies et l’établissement d’agoras en pair à pair. Pour les prophètes de l’internet, comme pour celles et ceux qui s’en retournèrent à la terre quelque trente ans plus tôt, c’était le gouvernement, imaginé en colosse bureaucratique écrasant, qui menaçait de détruire l’individu ; l’information, la technologie et le marché représentaient alors le salut. »

    La boucle est bouclée. Du Barlow prestidigitateur du discours de l’internet à la situation de concentration et de dépendance actuelle de l’internet à une poignée de géants, il était temps de faire revivre des utopies positives pour que l’internet redevienne ce compagnon de la liberté et de l’action collective. Ce qu’Olivier Ertzscheid a tenté de faire dans son hommage/pastiche de la « Déclaration d’indépendance du cyberespace - V2.0 »

    Bonnes lectures à vous.

    Hervé Le Crosnier

    #John_Perry_Barlow #Fred_Turner #danah_boyd #Olivier_Ertzscheid #C&F_éditions

  • Comme son nom l’indique Wu Ming est un collectif d’écrivains italiens. Considérant leur travail plus important que leur visage, ils utilisèrent d’abord le blaze du footballeur anglo-jamaïcain Luther Blisset (causerie avec leur camarade Stewart Home dans le n°7 de Chéribibi) pour signer un premier roman en 1999 : Q (publié en 2001 au Seuil sous le titre L’Oeil de Carafa ). S’ensuivent plusieurs romans collectifs signés cette fois Wu Ming, ce qui, en mandarin, « signifie anonyme » (signature usuelle des tracts dissidents chinois), mais aussi, selon la prononciation, « 5 noms » .
    Car les Wu Ming sont cinq (4 aujourd’hui), par ailleurs auteurs de romans individuels signés, dans ce cas, 1, 2, 3, 4 ou 5. Hum, ça a l’air compliqué mais en fait c’est simple : une bande de ritals pondent ensemble ou séparément de super romans mélant histoire, politique, polar et aventures palpitantes qui se dégustent comme du bon vin italien, capiche ?

    #Wu_Ming #Chéribibi #collectif #Nabat
    Causerie avec les dossards 1 & 5 dans le CHERIBIBI n°8
    http://www.cheribibi.net/les-numeros/sommaire-numero-8
    https://www.wumingfoundation.com/italiano/biographie.htm#Q
    https://seenthis.net/messages/622000#message622174
    https://editions-metailie.com/livre/new-thing
    https://www.youtube.com/watch?v=55cNDClJQzs


    « Être skinhead fait sens, revendiquer une identité ouvrière, exactement parce qu’ils nous disent qu’il n’y a plus de sens à faire ça. Il faut se remettre à parler en terme de classes, de conflit, ça a du sens. Sinon nous enrageons...et nous sommes foutus ! »

  • Le « manuel pour la civilisation » peut-il devenir numérique ?
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/le-manuel-pour-la-civilisation-peut-il-devenir-numerique

    Nous avons déjà présenté dans nos colonnes le « manuel pour la civilisation », un projet lancé par Stewart Brand et sa Fondation du « Long Now » : l’idée est de constituer une bibliographie d’ouvrages fondamentaux qui permettraient éventuellement de sauvegarder le savoir humain indispensable et donc de « redémarrer » une civilisation sur de bonnes (...)

    #A_lire_ailleurs #Débats #humanités_numériques

  • Comment les hippies et la drogue ont façonné internet | NOVAPLANET
    http://www.novaplanet.com/novamag/74879/comment-les-hippies-et-la-drogue-ont-faconne-internet

    Tournés vers l’individu, l’esprit, l’émancipation, la créativité, les hippies vont rapidement s’approprier la technologie, grâce à des personnes qui font le lien entre ces communautés et la recherche informatique. Parmi les Merry Pranksters, il y a notamment Stewart Brand, qui amène, selon la biographie écrite par Fred Turner, le LSD dans les laboratoires de recherche informatique du Stanford Research Institute, mais aussi introduire la micro-informatique chez les hippies et l’associer étroitement à la consommation de LSD.

    En 1995, ce penseur de la contre-culture américaine, devenu un cowboy nomade, écrivait dans Time magazine un article intitulé “Nous devons tout aux hippies” dans lequel il déclarait : “Oubliez les manifestations contre la guerre, Woodstock et les cheveux longs. Le véritable héritage des années 1960, c’est la révolution informatique.” Et c’est le moins qu’on puisse dire.

    #Histoire_internet #Fred_Turner #LSD #C&Féditions

  • From Historical Cartography to Mapping the World in the 21st Century - San Francisco Bay Events

    http://franciscobay.events/san-francisco-from-historical-cartography-to-mapping-the/99711

    Re-imagine the globe and cultural exchange through the lens of the Ricci and Verbiest maps.

    Hear about the history of cartography and contemporary issues related to mapping, with a focus on the latest technological innovations pioneered by Google and NASA. Join Dr. Laura Hostetler, EDS-Stewart Chair at USF’s Ricci Institute, as she delves into the complex geopolitical controversies surrounding territorial mapping. Dr. Ralph Ehrenberg, Head of the Geography and Map Division of the Library of Congress, will speak on its important collection of East Asian maps, including the Verbiest map featured in the exhibition. Former NASA administrator Stephen Sandford and Google Geospatial Programs coordinator Ed Parsons will provide insight into the technologies that power the mapping processes of the 21st century and describe the evolution, over centuries, of the way we view the world.

    This is a perfect pairing with our spring show, “China at the Center: Rare Ricci and Verbiest Maps.” See it before it closes, May 8.

    #géopoliique #Cartographie #san_francisco #taz_atlas

  • Contre l’effondrement (6/7) : quel avenir pour la fusion nucléaire ?
    http://www.internetactu.net/2016/03/08/contre-leffondrement-67-quel-avenir-pour-la-fusion-nucleaire

    De toutes les sources d’énergie future potentielles, reste la plus sulfureuse ou plutôt la plus radioactive, de toutes : le nucléaire. Sur ce point il est à noter que nos auteurs “optimistes” souvent cités dans ce dossier, Ramez Naam et Stewart Brand, se se montrent plutôt favorables à l’usage de l’énergie nucléaire, rejoignant ainsi un écologiste célèbre, James Lovelock, le père…

    #écologie #énergie #transitions

  • Are Maps Killing Your Vote ? | ? Stewart Berry

    https://www.linkedin.com/pulse/maps-killing-your-vote-stewart-berry

    Every ten years, in a process that profoundly impacts American politics, the legislative districts are redrawn to determine who votes where. But because of a practice called gerrymandering “we, the people” are not necessarily deciding who represents us.

    #états-unis#cartographie #sémiologie #élections

  • Fondation Cartier pour l’art contemporain

    http://fondation.cartier.com/#/fr/art-contemporain/26/expositions/2416/exit-au-palais-de-tokyo/2418/presentation

    Signalé par @alaingresh que je remercie

    EXIT
    25 novembre 2015 - 10 janvier 2016
    Sur une idée de Paul Virilio, une cartographie dynamique créée par Diller Scofidio + Renfro, Mark Hansen, Laura Kurgan et Ben Rubin, en collaboration avec Stewart Smith et Robert Gerard Pietrusko.
    Présentée par la Fondation Cartier au Palais de Tokyo, en écho à la Cop21, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.

  • Effet nocebo : le patient qui en savait trop - Le Temps
    http://www.letemps.ch/societe/2015/10/15/effet-nocebo-patient-savait

    Effet nocebo : le patient qui en savait trop

    Le jumeau maléfique de l’effet placebo fait des ravages, selon l’essayiste états-unien Stewart Justman, pourfendeur du diagnostic qui rend malade

    Comme les héros des feuilletons télévisés, l’effet placebo a un jumeau maléfique : il s’appelle « nocebo ». Le placebo, rappelons-le, est ce phénomène troublant qui veut qu’un bonbon lambda avalé en croyant prendre un médicament authentique peut apporter les mêmes bienfaits que le vrai remède, grâce à la suggestion. Le nocebo fonctionne sur le même mécanisme, mais avec l’effet inverse : il fait du mal. Dites-moi que j’ai ingurgité une denrée avariée, mes boyaux se tordront.

    Magique ? Pas vraiment : le cerveau ayant pour tâche de gérer les fonctions du corps, il n’est pas étonnant que l’information qu’il absorbe infléchisse le processus. Dans The Nocebo Effect*, Stewart Justman, essayiste états-unien partageant son œuvre entre l’histoire de la littérature et la médecine (avec des passerelles fréquentes entre les deux), évoque les ravages du nocebo dans des territoires médicaux aussi différents que l’anorexie, le syndrome de fatigue chronique, la dépression, le trouble dissociatif de l’identité, l’hyperactivité, les cancers du sein et de la prostate.

    #big_pharma #placebo #nocebo

  • L’Université de la Singularité s’installe en France
    http://www.webcontentspinning.com/luniversite-de-la-singularite-sinstalle-en-france-nous-sommes-sa

    Le représentant français de l’Université de la Singularité (US), Zak Allal, a fait savoir qu’elle ouvrirait prochainement une antenne en France. L’annonce n’est pas neutre, quelques semaines après avoir organisé à Paris, via son représentant suédois, la première « implant party » lors du festival Futur en Seine.

    Cette organisation est donc passée à l’offensive sur le territoire européen. Issue de la tradition cybernéticienne (von Neumann et von Foerster entre autre), le prédicat de la Singularité américaine repose sur la croyance théologique en un progrès exponentiel des techniques. Ce dernier, dans la tradition des futurologues, conduirait l’humanité à un stade de surhumanité, « super intelligence », imposant une rupture non seulement anthropologique (d’ordre mondial) mais une véritable évolution de l’espèce. Un stade de « post-humanité » en somme.

    [...]

    Ray Kurzweil est plus connu que Peter Diamondis, l’autre co-fondateur de l’US. Pour avoir un aperçu rhétorique, il suffit de le chercher sur TED. Ces conférences sont à la mode et sont utilisées outre-atlantique comme des organes de propagande technologiste. Tous les nano-prophètes et les techno-messies y défilent pour façonner une opinion crédule en mal d’émotions technologiques (Sergei Brin, Larry Page, Nicolas Negroponte, Ray Kurzweil, Kevin Kelly, Stewart Brand, Jeff Bezos, Peter Thiel, Patri Friedman, etc.).

    #Californie #Cybernétique #France #Humanité #Numérique #Singularity_University #Singularité_technologique #Technologie #Zak_Allal #États-Unis

  • Au royaume des travaillera pauvres, la faim malgré la reprise
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/07/malgre-la-reprise-economique-le-royaume-uni-touche-par-la-faim_4609782_3214.

    ... Robert Clarck n’en mène pas large. C’est la deuxième fois qu’il se rend dans la food bank de son quartier (...) pour se procurer de la nourriture. Cet ancien conducteur de bus londonien de 60 ans a arrêté de #travailler il y a quatre ans : à l’époque, il devait s’occuper de son épouse, gravement malade , qui est morte à l’été 2013. Puis il a rencontré lui-même de sérieux problèmes de #santé.

    Aujourd’hui guéri d’un cancer mais souffrant tellement du dos et du pied qu’il peine à se déplacer, l’homme vit quasiment sans le sou. Il reçoit 40 livres (environ 55 euros) d’#allocations par semaine, garde parfois des enfants après l’école pour 15 livres (environ 21 euros) hebdomadaires et se fait surtout aider par ses deux filles qui habitent non loin. « Il y a des erreurs dans le calcul de mes allocations, plaide-t-il. En attendant que les autorités les corrigent, je suis obligé de venir ici. »

    « Sans revenus du jour au lendemain »

    M. Clarck n’est pas le seul dans ce cas, loin de là. « Quand les gens tombent malades, perdent leur emploi ou subissent de quelque manière que ce soit une baisse d’activité, l’#administration met un délai ahurissant à prendre en compte le #changement de #situation »(...). Entre-temps, « beaucoup se retrouvent sans revenus du jour au lendemain et ont des difficultés pour se nourrir ».

    L’aide alimentaire d’urgence fournie par les organisations caritatives prévoit de la nourriture pour trois jours : des pâtes ou du riz, des conserves de viande et de légumes, des céréales, du lait, du thé et du sucre. En théorie, les bénéficiaires ne peuvent en profiter que trois fois en six mois, en échange d’un bon établi par un #travailleur_social ou un médecin et après un #entretien_personnalisé destiné à accompagner la personne dans la réalisation des démarches administratives qu’elle doit réaliser. En réalité, « face aux situations de détresse, on est parfois plus flexibles » (...)

    Dans le quartier de la gare de #Waterloo, à quelques kilomètres de là, une autre food bank reçoit des victimes urbaines de la faim. La plupart de ceux qui y viennent travaillent, mais ne gagnent pas assez pour vivre correctement. Ce jour-là verra passer Jenna [les prénoms ont été modifiés] qui se débat pour faire #vivre, sur son maigre #salaire, son jeune fils handicapé et elle. Patrick, lui, a bénéficié de l’aide prodiguée par la banque alimentaire il y a six mois, et revient donner des coups de main. Ce jeune homme qui travaille dans la #grande_distribution a signé un « #contrat_zéro_heure », qui impose une #flexibilité extrême au salarié : l’entreprise décide du nombre d’heures que doit travailler le salarié, et seules les heures effectuées sont rémunérées. Certains mois, Patrick n’a rien touché. Alors la banque alimentaire est devenue une nécessité.

    Au moins 2 millions de Britanniques mal nourris

    Ces exemples ne sont ni des cas isolés ni des erreurs statistiques. L’association caritative chrétienne Trussel Trust a fait les comptes : au Royaume-Uni, le nombre de personnes s’étant tournées vers son réseau pour obtenir de la nourriture d’urgence est passé de 61 648 entre 2010 et 2011 à 913 138 entre 2013 et 2014, soit un nombre multiplié par 15 en trois ans. Et encore, souligne-t-on à l’association, cette donnée, aussi élevée soit-elle, ne reflète qu’une partie de la réalité.

    Aux 420 établissements gérés par l’association, il faut en effet ajouter au moins autant de banques alimentaires indépendantes, mais aussi compter les personnes vivant dans des endroits où une telle aide n’existe pas ou encore celles qui ne se rendent pas en ces lieux par peur du regard d’autrui . En 2013, l’ONG Oxfam estimait que 2 millions de Britanniques étaient mal nourris, et qu’un #parent sur six se privait de nourriture pour mieux subvenir aux besoins de sa famille. Aucune région n’est épargnée, pas même la riche ville de Londres, qui compte à elle seule quelque 90 banques alimentaires.

    Mais pourquoi le Royaume-Uni se tord-il ainsi de faim ? Comment ce pays qui affiche une insolente #reprise économique dans une Europe n’en finissant pas d’être affectée par la crise peut-il porter en son sein des habitants qui ont de plus en plus de mal à se nourrir ?

    Fin 2013, un rapport sur la faim et l’insécurité alimentaire au Royaume-Uni, mené par des parlementaires de tous bords, a mis en lumière la forte augmentation des prix des denrées alimentaires et du fioul domestique, à un rythme plus rapide que celui de la hausse des salaires et que celui de l’inflation.

    Une politique « punitive » dirigée « contre les pauvres »

    Mais l’invraisemblable augmentation de la pauvreté outre-Manche depuis quelques mois trouve aussi ses origines dans le « #Welfare_Reform_Act 2012 », la réforme d’ampleur de la protection sociale initiée par le gouvernement conservateur de David Cameron. Le journaliste et économiste Stewart Lansley, coauteur d’un essai intitulé Breadline Britain : the Rise of Mass Poverty (« La Grande-Bretagne sous le seuil de pauvreté : la montée de la pauvreté de masse ») évoque une politique « punitive » dirigée « contre les pauvres, et non contre la pauvreté » :

    « D’abord, le #montant de certaines allocations a été considérablement réduit. Ensuite, et surtout, le gouvernement a introduit un régime de #sanctions en 2013 : dans les faits, cela signifie que des chômeurs se voient refuser le versement d’allocations si leur jobcentre [équivalent britannique de Pôle emploi] estime qu’ils ne cherchent pas suffisamment de travail. »
    L’application de cette réforme a été faite « de façon très injuste », insiste l’auteur, qui cite l’exemple de personnes temporairement radiées du système d’allocations pour ne pas s’être rendues à un rendez-vous du jobcentre pour cause… d’entretien d’embauche. Les effets de ce régime sont considérables : selon les calculs de M. Lansley, un million de personnes ont déjà été victimes d’interruptions du versement de leurs allocations – des sanctions qui durent au minimum quatre semaines et peuvent aller jusqu’à trois ans.

    Engagements des travaillistes

    A quelques semaines d’élections législatives qui pourraient déboucher, le 7 mai, sur un changement de majorité, le sujet de la pauvreté au Royaume-Uni est revenu sur le devant de la scène.

    Le 26 mars, interrogé lors d’un débat télévisé sur le nombre de banques alimentaires dans son pays, M. Cameron a eu du mal à répondre, avant d’admettre que le recours à l’aide alimentaire avait augmenté depuis son arrivée au 10, Downing Street. S’ils restent au pouvoir, les tories entendent encore économiser 12 milliards de livres (16,4 milliards d’euros) en rabotant dans le régime de protection sociale. Les travaillistes, emmenés par Ed Miliband, se sont engagés quant à eux, en cas de victoire, à enrayer l’augmentation du nombre de banques alimentaires : ils promettent d’abolir le régime de sanctions, de réduire les retards de versements d’allocations, ou encore d’augmenter le salaire minimum.

    Des propositions qui n’attaquent le problème qu’à la marge, estime M. Lansley : « Avec les #travaillistes, le montant des allocations ne va pas être augmenté, et le #salaire_minimum ne sera pas beaucoup amélioré. » Et de pronostiquer : « La pauvreté va continuer de croître ces cinq prochaines années, lentement si les travaillistes l’emportent, rapidement si ce sont les conservateurs. »

    Epiceries sociales géantes

    Face à une situation qui pourrait durer, d’autres initiatives éclosent. En décembre, une #épicerie_sociale_géante, appelée Community Shop, s’est ouverte au sud-ouest de Londres. Deuxième du genre au Royaume-Uni – un premier magasin avait ouvert en 2013 à Goldthorpe, dans le nord de l’Angleterre – elle permet à ses membres d’acheter des produits jusqu’à 70 % moins cher que dans les supermarchés, sous certaines conditions : les personnes doivent habiter à proximité, bénéficier d’aides sociales et s’engager à suivre un « programme de développement professionnel personnalisé » qui doit les amener à gagner confiance en elles pour trouver un travail.

    « Nous ne sommes ni une banque alimentaire, ni une association caritative et nous donnons bien plus que de la nourriture », défend un de ses représentants, se lançant dans une démonstration contemporaine du proverbe « si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour, si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours ». Les 750 personnes qui fréquentent le magasin londonien reçoivent ainsi des conseils pour gérer leur budget et leurs dettes, apprennent à cuisiner sainement avec peu d’argent, et sont entraînées à passer des entretiens d’embauche .

    L’initiative se veut « plus positive » et « moins stigmatisante » que les food banks. Signe que la détresse alimentaire n’est pas en voie de résorption, 20 community shops de ce genre devraient ouvrir ces prochains mois dans tout le pays.

    #Blair_éxonéré #pouvoir_pastoral #soupes_populaires_modernisées

  • Spéculations sur l’Encyclopedia Galactica
    http://www.internetactu.net/2015/01/28/speculations-sur-lencyclopedia-galactica

    Oubliez le “manuel de la civilisation” de Stewart Brand : c’est une médiathèque municipale, tout au plus. L’effrayante “Singularité” et le remplacement de l’espèce humaine par des intelligences artificielles ? Un petit événement local sans conséquence, tout juste bon pour la rubrique de chiens écrasés. Parfois il faut savoir prendre un peu de hauteur, pas vrai ? L’un des thèmes les plus…

    #futur #histoire #imaginaire #prospective #Science-fiction #temps

  • L’information ne peut plus être libre (à propos d’un arrêt aberrant de la CJUE)
    http://scinfolex.com/2015/01/23/linformation-ne-peut-plus-etre-libre-a-propos-dun-arret-aberrant-de-la-cj

    « Information wants to be free » : c’est l’une des phrases les plus célèbres de la culture Internet lancée par Stewart Brand lors de la première Hacker’s Conference organisée en 1984 en Californie. Elle exprime l’idée que l’information sous forme numérique tend à circuler librement et c’est la nature même d’un réseau comme internet de favoriser cette libération. Le statut juridique de l’information est longtemps resté en phase avec l’esprit de cette phrase : l’information et les données ne pouvaient pas être saisies en tant que telles par la propriété intellectuelle. Elles étaient une des composantes primordiales du domaine public, dans lequel chacun était libre de puiser. L’information ne pouvait être « privatisée » que lorsqu’elle était mise en forme de manière originale pour créer une oeuvre de (...)

  • Préserver les logiciels… et la philosophie qui va avec
    http://www.internetactu.net/2014/12/04/preserver-les-logiciels-et-la-philosophie-qui-va-avec

    Une organisation futuriste tournée vers le passé. C’est bien ainsi qu’on pourrait définir la fondation du “Long Now”, fondée par Stewart Brand et Brian Eno, et dont nous avons déjà parlé dans nos colonnes. A côté du “manuel de la civilisation“, une encyclopédie de la #culture qui pourrait servir de réceptacle à la culture humaine en cas de catastrophe naturelle…

    #écriture #cognition #créativité

  • Flickr is about to sell off your Creative Commons photos | Dazed
    http://www.dazeddigital.com/photography/article/22757/1/flickr-is-about-to-sell-off-your-creative-commons-photos

    Even the guy who co-founded the company doesn’t think this is a good idea. Tech entrepreneur Stewart Butterfield left the company in 2008, but says that Yahoo-ordained plan is “a little shortsighted”. He added: “It’s hard to imagine the revenue from selling the prints will cover the cost of lost goodwill”.

    In short: just because you can do something, doesn’t mean you should. Flickr might be legally allowed to profit off its users’ creativity, but it might just blow up in their faces. So if you’ve got images on Flickr, now’s the time to check your licenses.

    En fait, ce n’est ni Flickr/Yahoo !, ni les usagers des licences CC qui sont en cause, mais les règles de politesse, les normes sociales qui valent autant dans la régulation que les formulations juridiques.

    Cela doit également faire réfléchir tous ceux qui estimaient que le contrat nc (non-commercial) des licences CC serait inutile... en fait, « ça dépend », et cette diversité des situations est ce qui caractérise au mieux les communs.

  • Peter Gabriel et S. Copeland, l’ancien batteur du groupe Police s’engagent pour Gaza | Oumma.com
    http://oumma.com/215206/peter-gabriel-s-copeland-l-ancien-batteur-groupe-poli

    le 9. novembre 2014 - 17:04

    Peter Gabriel, membre fondateur notamment du groupe Genesis, auteur de tubes mondiaux, et Stewart Copeland, ancien batteur du groupe mythique Police, ainsi que d’autres grandes stars du rock ont participé à la création d’ un album de musique intitulé "2 Unite All" dont les bénéfices iront à Gaza.
    (...)
    Sur le site "2 Unite All" Peter Gabriel, quant à lui a clairement affirmé sa solidarité avec la souffrance du peuple palestinien, en condamnant avec la plus grande force la politique coloniale d’Israël. Il a appelé à la création de deux Etats basés sur les frontières de 1967, en ajoutant " qu’il y a clairement un mouvement grandissant dans le monde entier prêts à prendre la parole, y compris le Parlement de mon propre pays. Je suis heureux d’être l’une de ces voix qui interpelle maintenant le gouvernement israélien : « Où est cette solution à deux état que vous avez prétendu soutenir ? » Et plus simplement, en disant : ’’ Assez ! "

  • On en a rêvé, les Anglais l’ont fait : un CD au profit du Palestine Children’s Relief Fund de Gaza avec des stars anglaises de la musique :
    http://www.2uniteall.com
    https://www.facebook.com/2UniteAll
    https://itunes.apple.com/album/2-unite-all/id935062995

    26 chansons par Peter Gabriel, Stewart Copeland (du groupe Police), Rick Allen (du groupe Def Leppard), Serj Tankian (du groupe System of a Down), Pearl Thompson (du groupe The Cure), Fox Lima (du groupe Enigma), Elijah Ray (du groupe Band of Light), Itai et Hagai Disraeli (du groupe israélien Maetar), les groupes Riddle the Sphinx et Ao Music, la chanteuse iranienne Sussan Deyhim, le producteur indien Ricky Kej, les chanteuses autochtones américaines Joanne, Leah et Diane Shenandoah, la chanteuse d’opéra américaine Sasha Cooke, la chanteuse de country américaine Beth Nielsen Chapman, le chanteur de country américain Gary Nicholson, les chanteuses américaines Charlee Brooks, Rickie Byars Beckwith et Seay, le oudiste jordanien Hani Naser, le fluttiste sud-africain Wouter Kellerman, la violoniste canadienne Lili Haydn, le violoniste américain Kenji Williams, les guitaristes américains David Arkenstone, Guru Ganesha, Fritz Heede et Ray Lynch, l’organiste américain Christoph Bull, le pianiste américain Gary Malkin...

    Bon, pour être honnête, ce sont principalement des reprises de morceaux déjà publiés ailleurs, ça a l’air plein de musiciens New Age et Christian Music et je sens que ça ne va pas être ma tasse de thé, mais j’espère quand même que ça va bien se vendre !

    #Palestine #Musique
    #Musique_et_politique #Peter_Gabriel

  • Un “manuel” pour (re)créer une civilisation
    http://www.internetactu.net/2014/04/08/un-manuel-pour-recreer-une-civilisation

    Nous avons à plusieurs reprises parlé de la Fondation du long maintenant (@longnow) dans les colonnes d’InternetActu.net (par exemple ici) et de l’un de ses projets phare, l’horloge du long maintenant. Rappelons que ce projet de Stewart Brand et Brian Eno consiste essentiellement à construire une horloge susceptible de sonner tous les millénaires, et ce afin de favoriser la réflexion…

    #économie_de_l'attention #biens_communs #culture_libre #do_it_yourself #imaginaire #littérature #prospective #Science-fiction

  • Political Prisoners in the USA | Alliance for Global Justice
    http://afgj.org/politicalprisonersusa

    – Leonard Peltier
    – Mumia Abu Jamal
    – Private Bradley (Chelsea) Manning
    Cuban 5: Gerardo Hernández, Rene Gonzalez, Antonio Guerrero, Ramon Labanino, Fernando Gonzalez
    – Guantanamo hunger strikers
    – Ricardo Palmera
    Black Panther Party, New Afrikan, and Black Liberation Army political prisoners : Russell Maroon Shoats, Jalil Muntaqim, Mutulu Shakur, Jamil Abdullah Al-Amin, SundiataAcoli
    – Veronza Bowers
    – Eddie Conway
    – Ed Poindexter
    – Mondo we Langa (David Rice)
    – Sekou Kambui
    – Herman Bell, Romaine ‘Chip’ Fitzgerald, Robert Seth Hayes, Kamau Sadiki
    – Attorney Lynne Stewart
    – Mohamed Yousry
    – Ahmed Abdel Sattar
    – Sami Al-Arian
    – Puerto Rican political prisoner Oscar Lopez Rivera
    – Avelino González Claudio
    The Angola 3
    – Shukri Abu-Baker
    – Ghassan Elashi
    – Mohammad El-Mezain,
    – Abdulrahman Odeh
    – Mufid Abdulqader
    – Dr. Aafia Siddiqui
    – Dr. Rafil Dhafir
    – Abdelhaleem Ashqar
    – Muhammad Salah
    – Jeremy Hammond
    – Barrett Brown
    – Patrice Lumumba Ford
    – The MOVE 8
    – Rev. Joy Powell
    – Sekou Odinga
    – Amina Ali
    – Hawo Hassan
    NATO 5: Brent Betterly, Jared Chase, Brian Church, Sebastian Senakiewicz, Mark Neiweem
    – Eric McDavid and Marie Mason

    (je ne sais pas ce que vaut cette liste de #prisonniers_politiques, voir les détails sur le site)