person:william blanc

  • Poitiers, le mythe martelé | Mathieu Léonard
    http://cqfd-journal.org/Poitiers-le-mythe-martele

    « Pour nier ce choc des civilisations, certains historiens ont limité la portée de la bataille remportée par Charles Martel », qui, comme on le sait, a bouté les Sarrazins hors du royaume des Francs en 732 à Poitiers. Voilà comment le comédien Lorànt Deutsch alimentait la thèse d’un conflit permanent entre Islam et Occident dans un de ses best-sellers pseudo-historiques. Pour William Blanc et Christophe Naudin, historiens et auteurs de l’ouvrage "Charles Martel et la bataille de Poitiers" (éditions Libertalia, 2015) la place de Poitiers dans le roman national n’est pas si franche que ça, mais, en revanche, son instrumentalisation politique est fâcheuse. Source : (...)

  • Lorànt Deutsch, Stéphane Bern, Patrick Buisson... la vision réac’ de l’histoire à la télé - Les Inrocks : magazine et actualité culturelle en continu
    http://www.lesinrocks.com/2013/04/12/medias/historiens-de-garde-perpetuent-vision-reactionnaire-notre-histoire-11382

    De Lorànt Deutsch à Dimitri Casali, de Franck Ferrand à Stéphane Bern, de Patrick Buisson à Jean Sévillia, le territoire du champ médiatique où se cristallise une vision réductrice de l’histoire s’est élargi, selon le diagnostic posé par William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin. Les “historiens de garde” sont des “militants réactionnaires au sens propre”, précise dans la préface Nicolas Offenstadt, auteur de L’Histoire bling bling – Le retour du national, en 2009 : “Parce qu’ils valorisent un passé idéalisé et fabriqué contre ce qui leur déplaît dans le présent ; mais aussi réactionnaires dans leur conception de l’histoire ; ils négligent tous les subtils progrès d’un champ de recherche qui n’a cessé de s’ouvrir.” Alors que la recherche s’ouvre à des perspectives décisives, l’histoire globale, connectée, décentrée, les figures qui font profession de servir la connaissance historique à la télé font tout l’inverse. Ils manipulent les téléspectateurs avec une vision étriquée, nationaliste, conservatrice, fantasmatique de l’histoire.

    Tous pratiquent le grand écart entre le roman national et l’histoire scientifique, entre la mythologie et l’esprit critique ; tous s’engagent contre “l’historiquement correct” qui prônerait une histoire multiculturelle et différentialiste, “contaminée par le paradigme des droits de l’homme” (Jean Sévillia). Un pur néonationalisme historique, en somme. Une même vision téléologique de l’histoire, rythmée par des grandes dates sacralisées visant à démontrer la continuité historique d’une France éternelle, se dégage de leurs propos.

    Prétendre “populariser” l’histoire reste pourtant un projet télévisuel vertueux. Et de ce point de vue, les succès publics de Deutsch, Ferrand et Bern pourraient former l’indice de leur pari réussi : le spectacle est assuré, au-delà de leurs artifices. C’est tout le problème que posent avec gravité les historiens critiques : comment résister aux dérives de l’histoire spectacle où la forme prime sur le fond, où la nostalgie d’un passé fantasmé occulte la complexité analytique ? Si quelques documentaristes ouvrent des contre-feux, comme l’attestait en janvier un colloque de l’Union syndicale de la production audiovisuelle, “Documentaire : Histoire, la nouvelle star”, l’impact de ces magazines reste dominant sur le grand public.

    Au fond, l’alternative n’est pas entre l’histoire populaire et l’histoire universitaire, mais plutôt entre l’histoire falsifiée, identitaire, rétrograde, et l’histoire complexe, interrogée, critique. Démasquer les impostures et les fausses évidences, défendre la démarche critique : une émission comme La Fabrique de l’histoire sur France Culture, des ouvrages éducatifs, comme L’Histoire de France sous la direction de Joël Cornette (Belin), Les Rendez-Vous de l’histoire à Blois, très populaires, le font par exemple très bien. La preuve que l’histoire peut accommoder rigueur de la recherche et aspirations du public, pour lequel l’histoire ne se réduit pas à la vie de château dont on pleure la dissolution dans les eaux décadentes de la modernité.

  • Quand l’histoire devient un champ de bataille | par William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin
    http://loveliveminimal.tumblr.com/post/154725364060/quand-lhistoire-devient-un-champ-de-bataille

    Des « ancêtres gaulois » de Nicolas Sarkozy jusqu’à la promotion du « récit national » qui doit, pour François Fillon (son ancien Premier ministre), remplacer les cours d’histoire, la rentrée scolaire 2016 a vu de nombreuses personnalités politiques françaises s’emparer de l’histoire. Le phénomène n’a rien de nouveau.

  • Quand l’histoire devient un champ de bataille | par William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin
    http://sms.hypotheses.org/8743

    Des « ancêtres gaulois » de Nicolas Sarkozy jusqu’à la promotion du « récit national » qui doit, pour François Fillon (son ancien Premier ministre), remplacer les cours d’histoire, la rentrée scolaire 2016 a vu de nombreuses personnalités politiques françaises s’emparer de l’histoire. Le phénomène n’a rien de nouveau. Source : Mondes Sociaux

  • Utilisation politique de l’histoire http://www.cnt-f.org/festival-cnt/event/utilisation-politique-de-lhistoire … avec William Blanc #FesivalCNT @LibertaliaLivre @syndicat_CNT @GoliardsLeSite
    https://twitter.com/frederic_simeon/status/741585614592704513

    Utilisation politique de l’histoire http://www.cnt-f.org/festival-cnt/event/utilisation-politique-de-lhistoire … avec William Blanc #FesivalCNT @LibertaliaLivre @syndicat_CNT @GoliardsLeSite

  • Jeanne d’Arc, objet de tous les fantasmes à l’extrême droite
    http://lahorde.samizdat.net/2016/03/28/jeanne-darc-objet-de-tous-les-fantasmes-a-lextreme-droite

    Sur le site du Monde, les historiens William Blanc et Christophe Naudin (coauteurs de Charles Martel et la bataille de Poitiers. De l’histoire au mythe identitaire aux éditions Libertalia) reviennent sur l’achat par Philippe de Villiers d’un anneau qui aurait appartenu à Jeanne d’Arc, et plus largement sur la récupération du mythe de la Pucelle par l’extrême droite. Le récent [&hellip

  • Charles Martel et la bataille de Poitiers : des flammes de l’enfer au triomphe à l’extrême-droite
    http://larotative.info/charles-martel-et-la-bataille-de-972.html

    A propos du livre Charles Martel et la bataille de Poitiers : de l’histoire au mythe identitaire, publié chez Libertalia.

    La bataille qui s’est déroulée en 732 (ou 733) entre les troupes franques de Charles Martel et l’armée arabo-berbère d’Abd al-Rahmân est devenu un outil de propagande pour l’extrême-droite européenne qui y voit un symbole de la résistance contre « l’invasion musulmane » (parfois qualifiée de « grand remplacement »). D’où l’intérêt du livre publié aux éditions #Libertalia intitulé Charles Martel et la bataille de Poitiers : de l’histoire au mythe identitaire . Les auteurs, William Blanc et Christophe Naudin, y étudient la manière dont s’est construit ce mythe.

    Replaçant la bataille dans un contexte historique large, l’ouvrage retrace le parcours des conquêtes islamiques, de Médine au Maghreb et à l’Espagne, ainsi que les rapports entre les différentes forces en présence. Battant en brèche l’idée d’une alliance de la chrétienté contre une invasion musulmane, les auteurs évoquent notamment les accords passés entre Sarrasins et « autochtones », en Aquitaine ou en Provence.

    Si Charles Martel a bien battu les troupes d’Abd al-Rahmân entre Tours et Poitiers – les anglo-saxons parlent plutôt de la « bataille de Tours » (battle of Tours) que de la bataille de Poitiers –, l’événement n’a pas eu la portée que certains voudraient lui prêter. Ce n’est pas le choc de civilisations que croit y voire Samuel Huntington. Les Sarrasins ne repasseront les Pyrénées qu’en 759, après la prise de Narbonne, et ce conflit n’empêchera pas le fils de Charles Martel, Pépin le Bref, de développer des relations avec Sulaymân, qui contrôle Barcelone et Gérone, mais aussi avec le califat abbasside basé à Bagdad.

    « Les pouvoirs, franc, omeyyade ou simplement locaux (gouverneurs en sécession dans les Pyrénées d’un côté, Provençaux de l’autre) n’ont pas hésité à nouer des relations commerciales, diplomatiques, voire des alliances, où le facteur religieux n’a que peu d’importance. Le conflit n’était pas permanent. Évidemment, d’un côté comme de l’autre, victoire comme défaite étaient vues comme des signes de la volonté de Dieu. Mais l’affrontement n’a pas été une guerre sainte (...). Difficile, dès lors, de considérer la bataille de Poitiers comme l’une des étapes majeures d’un affrontement séculaire, de toute façon fantasmé, entre Islam et chrétienté. »

    Après l’évocation de la bataille, les auteurs retracent la mémoire de l’événement à travers les siècles. Loin d’être considéré comme un héros, Charles Martel a pendant longtemps été vu par les sources ecclésiastiques comme un tyran ayant pillé les biens de l’Église pour les distribuer à ses soldats. Un extrait d’un manuscrit reproduit dans le livre le représente d’ailleurs brûlant dans les flammes de l’enfer. L’image de Charles Martel comme sauveur de la chrétienté en prend un sacré coup.

  • Un skateur fait du longboard sur la Peugeot 208 [Pub 2015]
    http://www.buzzwebzine.fr/skateur-longboard-peugeot-208-pub-2015

    Pour le lancement de la nouvelle Peugeot 208 2015, la marque française dévoile un magnifique film dans lequel le champion de longboard Decio Lourenco skate sur le toit de la voiture. Le film publicitaire 2015 de la nouvelle Peugeot 208 Produite par William Blanc de Cream et réalisée par John Israel, cette vidéo est une allégorie du plaisir de [...] Cet article Un skateur fait du longboard sur la Peugeot 208 [Pub 2015] est apparu en premier sur Buzz Webzine.

  • Rennes : enregistrement du débat « Historiens de garde » (conférence de William Blanc)
    http://lahorde.samizdat.net/2014/04/27/rennes-enregistrement-du-debat-historiens-de-garde-conference-de-w

    Le 25 avril 2014, le Collectif Antifasciste Rennais organisait une conférence en présence de William Blanc, autour de l’ouvrage rédigé en compagnie de Christophe Naudin et Aurore Chéry, « Les historiens de garde : de Lorànt Deutsch à Patrick Buisson, la résurgence du roman national ». Elle est donc dorénavant écoutable en ligne. Pour mémoire, vous trouverez ci-dessous la [&hellip

    #Initiatives_antifas #histoire #nationalisme

  • Malheurs actuels de l’histoire : Valeurs actuelles et le roman national - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article4230.html

    Nous publions ci-dessous, en tribune [1] et avec l’autorisation de ses auteurs, un article de Christophe Naudin et William Blanc paru sur le site qu’ils animent, Les historiens de garde. (Acrimed)
    Après le numéro hors-série de L’Express qui en appelait à un « roman de l’Hexagone », c’est au tour du magazine Valeurs actuelles de s’intéresser à l’histoire de France, et plus spécialement à l’histoire enseignée. Comment celle-ci est-elle vue par un journal mêlant valeurs réactionnaires et apologie du néolibéralisme économique ?

    #Histoire #radicalisation #droite

  • Les historiens de garde et le Roman National : 4 questions à William Blanc
    http://enenvor.fr/eeo_actu/5_questions_a/william_blanc.html

    Qu’appelez-vous les Historiens de garde ? Il s’agit d’un mouvement éditorial et médiatique qui vise à remettre au premier plan le roman national. Celui-ci peut être vu comme une forme de récit historique glorieux qui a pour seul but de créer l’adhésion d’une population. L’histoire ne serait ainsi qu’une machine à produire de la cohésion et du patriotisme, et ne serait plus une méthode de compréhension et d’analyse des sociétés passées. Selon les historiens de garde, remettre le roman national au goût du (...)

    • Pour ceux qui se demandent pourquoi aucun animateur ne le contredit

      Autre hypothèse : parce que la ligne éditoriale du service public de radiodiffusion est de conforter le patriotisme et que de toute façon, les animateurs recrutés seraient bien incapables de tenir tête à un idéologue ayant un peu bossé ses arguments.

      Vous étiez le faire-valoir, serviteur malgré vous de votre ennemi. Vous étiez le jouet d’une instrumentalisation nommée débat.

    • Maîtriser son propos ? C’est plutôt l’ignorance qui est à l’origine des opinions tranchées sur la vie des autres. C’est bien la sincérité des chiens de garde du capital et des fachistes qui fait de la lutte des classes une représentation puissante.

  • Mais qu’est-ce qu’on va faire de... Lorànt Deutsch par William Blanc
    http://cqfd-journal.org/Mais-qu-est-ce-qu-on-va-faire-de,517

    Lunettes sur le nez, sweet à capuche, sourire sympathique, le p’tit gars Lorànt Deutsch affiche le style cool du type sorti du ruisseau, flâneur amoureux de Paris, ville à laquelle il dédicace son Métronome – L’Histoire de France au rythme du métro parisien (Éditions Michel Lafon, 2009). Encensé par les médias, ce bouquin s’est écoulé à un million cinq cent mille exemplaires, et va être adapté en documentaire pour France 5.
    Sauf que ce Métronome donne un drôle de tempo. Pour le comédien, « l’histoire de notre pays s’est arrêtée en 1793, à la mort de Louis XVI. Cet événement a marqué la fin de notre civilisation, on a coupé la tête à nos racines. » Et il va de soi que « sans religion et sans foi, on se prive de quelque chose dont on va avoir besoin dans les années à venir. Il faut réintroduire la religion en France, il faut un concordat. » Aussi ce catho royaliste nous offre-t-il dans son guide historique une vision bien à lui du passé.

    Chez Lorànt Deutsch, l’histoire est marquée par les grands hommes. Pour les grandes femmes, on repassera ! Seule sainte Geneviève trouve grâce à ses yeux pendant que les autres, les Lutéciennes puis les Parisiennes, font du shopping (page 41). Une vision somme toute classique, développée tout au long des XIXe et XXe siècles, quand l’histoire était écrite pour célébrer les chefs de guerres, les rois, les saints…

    Quant au peuple, « violent, sanglant » (4e de couverture), il ne pense qu’à grogner et se soulever. À Lorànt de lui réserver un traitement tout deutschien. Alors qu’il consacre huit pages à saint Denis, treize à sainte Geneviève, quinze à Pépin le Bref, la Commune de Paris et ses vingt mille morts sont résumés en un seul petit paragraphe ! En quelques lignes, il n’est pas question d’expliquer pourquoi le peuple parisien s’est soulevé en 1871. Tout au plus l’acteur évoque-t-il une « fureur populaire » venue d’on ne sait où, et des soldats rompant les rangs parce que « fatigués, démoralisés, déboussolés » (page 353). Mais il est vrai que le peuple a toujours été un peu bourrin : lorsque Geneviève, animée d’une « foi parfaite » (page 86), lance un appel contre les Huns – « l’envahisseur asiatique » (page 89) –, « les plus excités des Parisiens parlent […] de [la] jeter dans un puits, manière radicale de la faire taire » (page 87).