Jean-Clet Martin : Deleuze, l’univers moléculaire
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Je profite de ce mouvement de chute pour dire contre les ânes sans humour que #Deleuze n’a jamais fait l’apologie de l’#individu, du jouisseur, de celui qui tient à son petit monde, qui tire les ficelles de son égoïsme, ne songeant qu’à soi, à ses petits plaisirs, à filer le coton de sa gloire. Il est plutôt celui qui porte le moi dans sa fêlure, celui qui se dépeuple hors de tout individualisme, qui fuit d’un mouvement d’horreur tous les individualistes pour #devenir_impersonnel, pour éprouver des dimensions qui sont #pré-individuelles. C’est là même le début de sa philosophie sur Hume, quand l’individu ne suffit plus à imposer ses règles au soleil dont les lois ne sont pas du tout celles du vouloir : un mouvement physique, une cinétique paradoxale qui pourrait bien cesser de se reproduire demain. Un astre qui, au lieu de se lever le lendemain, ne pourra que décevoir nos attentes. Cela se nomme #empirisme, empirisme et #subjectivité. Dès lors, le moi n’est plus une substance, mais succombe au principe d’incertitude, se risquant à un jeu qui appelle de nouvelles figures, de nouvelles postures pour arpenter des paysages inconnus.