• #Islamophobie ou #prolophobie ?, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, février 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/BREVILLE/52625
    Très bonne réflexion. J’avais déjà noté l’étrange consensus autour du mépris du cassos

    Fréquemment attaqués par les médias et les dirigeants politiques, les étrangers et les Français musulmans ont peu d’armes pour se défendre dans l’arène publique, ce qui permet au discours raciste de fonctionner à plein régime. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les Roms, groupe le plus dépourvu de ressources pour s’opposer aux discours stigmatisants, font l’objet d’attaques plus rudes encore, depuis M. Jean-Marie Le Pen, qui juge leur « présence odorante et urticante », jusqu’à M. Manuel Valls, selon lequel « les Roms ne peuvent pas s’insérer en France, dans leur majorité » et ont donc « vocation à rentrer chez eux ».

    • quant aux roms et gens du voyage : la chronique du prétoire en pqr risque de couter cher aux malins qui voulaient rendre les poules volées : dab , ferrailles , bagnoles et engins , bijoux etc ; d’une autre manière que devient une cause juste quand elle ne l’est plus

    • L’idée que les populations arabe et noire posent un problème inédit dans l’histoire de l’#immigration a progressivement gagné l’ensemble du spectre politique. Elle divise même la #gauche radicale, dont certains courants postulent la singularité des immigrés « postcoloniaux » et de la manière dont ils seraient perçus par les « Blancs ». « Le traitement des populations issues de la colonisation prolonge, sans s’y réduire, la politique coloniale », indique l’appel des Indigènes de la République lancé en 2005. « C’est bien en tant qu’Arabes, que Noirs ou que musulmans que les populations issues des anciennes colonies sont discriminées et stigmatisées (11) », estime Sadri Khiari, l’un des fondateurs du mouvement. Selon lui, la « violence spécifique dont les Noirs et les Arabes sont l’objet ou qu’ils portent dans leur mémoire en tant que descendants de colonisés et émigrés-immigrés (...) détermine des revendications qui n’appartiennent qu’à eux, comme celles relatives aux discriminations raciales, au respect de leurs parents, à l’abrogation de la double peine ou, pour les musulmans, au droit d’avoir des lieux de prière dignes et de porter le voile. En réalité, même lorsque leurs exigences sont identiques à celles de leurs voisins blancs, eh bien elles sont différentes (12) ».

      Ce discours, qui contribue à mettre en #concurrence_des_causes_légitimes (celle des #classes_populaires « blanches » et celle des « #minorités ») en privilégiant ce qui les sépare au détriment de ce qui les rapproche, s’appuie sur un postulat discutable : si les Noirs et les Arabes sont discriminés, est-ce essentiellement en fonction de leur couleur de peau ou bien en tant que #pauvres ? L’exemple des « contrôles au faciès », à l’origine de fréquents affrontements entre jeunes et policiers, éclaire la problématique. En 2007-2008, deux sociologues ont suivi discrètement des patrouilles de police aux abords des stations de métro Gare-du-Nord et Châtelet - Les Halles, à Paris (13). Passant au crible cinq cent vingt-cinq contrôles, ils constatent que les personnes identifiées comme « noires » ou « arabes » ont respectivement 6 et 7,8 fois plus de risque d’être contrôlées que les Blancs. Mais une autre variable s’avère tout aussi déterminante : l’apparence vestimentaire. Les personnes vêtues d’une « tenue jeune », en particulier celles qui arboraient un « look hip-hop », présentent 11, fois plus de risque d’être contrôlées que celles portant une « tenue de ville » ou « décontractée ». Autrement dit, un « Blanc » avec un survêtement et une casquette — la panoplie de la jeunesse populaire de banlieue — est plus exposé à la répression policière qu’un « Noir » portant un costume et une cravate.

      Evidemment, la frontière entre ces variables n’est pas étanche. La jeunesse d’origine immigrée est nettement surreprésentée dans la population affichant un « look hip-hop ». Les discriminations raciales s’ajoutent aux inégalités sociales pour les renforcer, rendant ces deux problèmes indissociables. Le choix d’insister sur tel ou tel critère — la couleur de peau ou l’appartenance aux classes populaires — est à la fois politique et stratégique. Il participe de la définition des fractures de la société française. Souligner la composante sociale des inégalités permet de combattre l’idée que les populations d’origine maghrébine et africaine constitueraient un problème spécifique, totalement distinct des précédentes vagues migratoires et des classes populaires dans leur ensemble.

  • Cinq salariés d’Air France placés en #garde_à_vue, une semaine après les violences
    http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/10/12/quatre-arrestations-apres-les-violences-a-air-france_4787442_1656994.html

    Cinq #salariés d’Air France ont été arrêtés lundi 12 octobre à leur domicile par les #policiers de la police de l’air et des frontières (PAF), ont rapporté des sources policières et judiciaires(...). Ces personnes auraient été formellement identifiées sur les images #vidéo comme étant les principales responsables des #violences commises une semaine plus tôt sur des vigiles et deux cadres d’Air France, en marge du comité central d’entreprise (CCE).

    Les salariés qui ont été placés en garde à vue, sont des #personnels_au_sol qui travaillent dans la branche cargo d’#Air_France ou à Air France Industries, notamment comme #magasiniers.

    Bon, un classique, grâce à l’action de #prolos, le syndicat des pilotes a pu reprendre la négo avec le patron... Pour l’instant tout allait bien, mais là... Autre classique, le socialisme #anti-ouvrier à la Clémenceau. Ils annoncent leur « référendum » du W-E, vont faire les marchés pour les régionales, pas sûr que la force tranquille soit avec eux....

    #socialisme_mis_à_nu

    • MEDEF-Parti Socialiste : vers la fusion (communiqué du PS à propos des arrestations de salariés d’Air France)
      http://quadruppani.blogspot.fr/2015/10/medef-parti-socialiste-vers-la-fusion.html

      Ce jour, à l’aube, comme dans n’importe quelle affaire de terrorisme, la Police de l’Air et des frontières a procédé à l’arrestation à domicile de salariés d’Air France soupçonnés d’avoir participé à l’arrachage de deux chemises et à la maltraitance d’un vigile. Le gouvernement français se flatte de démontrer ainsi une fermeté à l’égard de la colère populaire dont le seul équivalent ne pourrait être trouvé qu’en 1947, quand le ministre socialiste Jules Moch mata les grèves des mineurs avec l’aide du 11e Choc et des CRS qu’il venait de créer. Ainsi renouons-nous fièrement avec une tradition de traitement des mouvements sociaux inaugurée au lendemain de la 1ere guerre mondiale par les socialistes Noske et Scheideman. Quand les « Conti » saccageaient la sous-préfecture de Compiègne, même Sarkozy n’avait pas osé envoyer ses policiers cueillir les éventuels leaders chez eux au petit matin. Aujourd’hui, notre gouvernement socialiste sait se montrer tel qu’il a toujours été : faible avec les forts et fort avec les faibles. Le refus du laxisme à l’égard des agitateurs n’interdit pas le discernement, ainsi que le prouve notre infini indulgence envers les milices de la FNSEA.
      C’est le moment pour nous, Parti socialiste et gouvernement réunis, de lancer un appel solennel au Medef. Au vu de la bonne volonté que notre gouvernement n’a cessé de vous manifester en accumulant des lois de régression sociale, et devant le risque électoral qui approche, nous souhaitons que soit enfin officialisé à un niveau institutionnel le phénomène bien connu de circulation permanente entre nos cadres et les vôtres. Une fusion complète entre nos deux organisations permettrait, en plus de fournir des points de chute pour les élus désavoués, de montrer au monde que la France, enfin, innove.
      Pour le bureau national du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis*

      * formé comme Jospin par l’OCI, diplômé par plagiat et multicondamné dans des affaires de corruption, M. Cambadélis est donc particulièrement bien placé pour incarner notre attachement à la légalité.

    • Une chemise blanche, comme celles déchirées des deux cadres d’Air France il y a une semaine, a été accrochée par les manifestants, sur laquelle on pouvait lire : « La prochaine, c’est la tienne. »
      Comité d’accueil pour Macron venu défendre « l’investissement humain »à Figeac
      http://www.lepoint.fr/politique/lot-comite-d-accueil-pour-macron-venu-defendre-l-investissement-humain-12-10

      « Six de nos camarades sont en garde à vue », a déploré un responsable syndical en référence aux interpellations et aux convocations de la police lundi matin après les violences spectaculaires du comité central d’entreprise (CCE) de la compagnie à Roissy, consacré à un plan de restructuration de 2.900 emplois. (...)

      « Aujourd’hui, la priorité, elle va au dialogue. Elle est à la capacité à se remettre autour de la table », a répondu M. Macron, interrogé sur les derniers développements judiciaires à Air France. (...)

      Le ministre a également inauguré à Bagnac-sur-Cèle la première #Maison_de_service_au_public (Assurance maladie, Carsat, GrDF, MSA, Pole Emploi, CAF...) dans un #bureau_de_poste.
      D’ici 2016, La Poste doit en installer 500 sur les 1.000 prévues en France. Début de l’année 2015, 363 maisons de ce type fonctionnaient.

  • Le remède, c’est la pauvreté
    http://dormirajamais.org/parise

    Cette fois je ne répondrai pas ad personam, je parlerai à tous, en particulier cependant à ces lecteurs qui m’ont âprement reproché deux de mes phrases : « Les pauvres ont toujours raison », écrite il y a quelques mois, et cette autre : « le remède c’est la pauvreté. Revenir en arrière ? Oui, revenir en arrière. » écrite dans mon dernier article. [Article paru sur le Corriere della Sera le 30 juin 1974, repris dans l’anthologie Dobbiamo disobbedire, Adelphi 2013.] Source : Corriere della Sera via Dormira jamais

    • La #consommation_ostentatoire de camelote plus ou moins luxueuse a lassé bien du monde en se banalisant, y compris des #riches dont certains se débarrassent au maximum d’objets dont l’accumulation est considérée comme vulgaire et dégradante, et qui choisissent avec soin des objets peu nombreux et durables. Sur cet axe, divers commerces prolifèrent niches par niches, cible par cible, on peut louer partout où on veut aller plutôt que de s’embarrasser d’une iou de plusieurs propriétés, aimer le « vintage », les chaines hifi et leurs vynils sont remplacées par des disques durs branchées sur des enceintes audiophiles haut de gamme qu’on ne confondra pas avec de grosses colonnes encombrantes, passer à la tablette pour mettre fin à une accumulation de livres, créer des marques pour friqués qui s’appellent « clochard ». Tout pour ne pas ressembler aux « nouveaux riches » comme aux #prolos voire aux #racailles (qui ont bouffé l’image de Lacoste, quelle tristesse), devenir imperceptibles aussi (pas de logo, pas de frime, etc), (pas tout à fait) comme disait l’autre, ce qui ne gâte rien en termes de sécurité (il y’a plein de pauvres, faut pas être lisible, ça peut craindre).
      Ces jeux d’allure rendent pour partie inopérationnelle une efficace sociologie spontanée dont chacun savait faire preuve sans même passer par une quelconque intellection, la saisie instantanée, un simple regard, enregistrant la posture, le type de chaussures, avant toute parole.

      On vend aussi beaucoup aux cadres sup sup, des échappées hors de la trépidante vie mondaine impliquée par leur travail (retraites en monastères, sports dit extrêmes).

      Et pendant ce temps, la #dépense et la dilapidation peuvent rester des instants de joie collective, y compris du fait de n’en avoir rationnellement pas les moyens.

      Ce discours sur la pauvreté rejoins celui de Pasolini contre l’#embourgeoisement des prolos. Aujourd’hui, il peut prendre effet chez une partie des hauts revenus à patrimoine (pour bien faire comprendre que le pouvoir est anonyme, soyons le), comme chez nombre assistés et autres smicards pour qui la fièvre acheteuse comme les besoins élémentaires sont inassumables.
      Aucune pauvreté n’est acceptable sans que puisse lui correspondre une pratique positive du #luxe.

      #Goffredo_Parise #littérature #obsolescence_de_l'accumulation ?

    • « Pratique positive du luxe », je veux dire par là qu’il est hors de question de laisser le luxe aux bourgeois, au capital. Le luxe n’implique pas l’accaparement et Marie Antoinette avait raison :) : pas seulement du pain, aussi de la brioche. Luxe pour tous, ou pour personne. On nous a bassiné avec la supériorité morale de la pauvreté pour mieux nous faire attendre le paradis.

      C’est très concret. Par ex. lors d’autoréductions négociées dans des supermarchés, les responsables de mags râlent toujours qu’il y’a ait autre chose que des pâtes et des couches culottes. Faut parfois planquer les bons fromages, le whisky ou les pinards pas pourris. Potlacher, c’est un luxe. On nous fait comprendre que « ça se mérite ». Moi pas comprendre.

      Sinon, bien d’accord pour dire qu’"on" est empêtré dans la conso. Sans doute aurais-je du mieux trier les exemples d’écarts qui se cherchent, du côté des bourgeois pour s’en dépêtrer.

    • Oui, son texte paradoxal nous dit qu’une certaine pauvreté peut être riche, sensible. Les moines le montraient eux aussi, pendant que l’église amassait des biens. Une des vulgates actuelles est que la richesse « intérieure », l’authenticité ne peut pas tolérer l’amassement (voir le sens péjoratif courant du mot « matérialiste »). Point de vue qui, j’essayais de le dire, peut orienter les gavés dans le trop plein (à la recherche d’un art de vivre) comme les pauvres, dans le trop plein de fausse richesse, ou dans le manque de richesse. Mais il y a manifestement là trop de morale et d’esthétique, trop de phénomènes variés et de différences sociales solides pour conclure quoi que ce soit, manque une ou des enquêtes sur les pratiques.

    • Pas besoin d’un yacht, voilà le genre de produit à 2000 boules qui se banalisent pour le chez soi : "L’équipement audio vidéo tout-en-un : serveur de stockage et lecteur multimedia HD. Disque dur de 2 à 4 To en RAID 5 - Rip CD, DVD, Blu-ray - Diffusion multiroom et partage en réseau - Compatible tuner TNT HD"ajouter un ampli bien cher et des enceintes itou, et on gagne en simplicité et dépouillement. En option une consultations Feng shui à domicile (vous savez là où les toubibs vont plus, et là où déboulent les contrôles Caf) sont pas à négliger

  • Prolos et écolos, entendez-vous !
    http://reporterre.net/Prolos-et-ecolos-entendez-vous

    Les écolos ? Des « hippies ».
    Les cégétistes ? Des « stals ».
    C’est à Gardanne qu’on découvre cette bonne entente : des militants de Sos-forêts manifestent contre une centrale à bois, et contre la CGT de la boîte. Qui, elle, se frite avec la CGT-forêt du coin…

    Mais à Nantes également, les patrons du bâtiment mobilisent leurs salariés dans la rue, avec des pancartes « Oui à l’aéroport », contre les zadistes. En face, la CGT locale se divise : un dirigeant se prononce « pour tous les projets porteurs de développement économique et d’emplois » - tandis que se forme, en Loire-Atlantique, un « collectif CGT des opposants à Notre-Dame-des-Landes ».

    C’est le grand clivage, ces temps-ci, à gauche.

  • La #Bulgarie va prolonger son « #mur » anti-migrants de 130 km

    Sofia a décidé de prolonger de 130 kilomètres le « mur » anti-migrants, érigé le long de sa frontière avec la Turquie. Cette #clôture de séparation a pour but de stopper l’afflux de réfugiés, principalement syriens, fuyant la guerre civile.


    http://www.france24.com/fr/20141230-bulgarie-turquie-mur-anti-migrant-immigration-clandestine-syriens
    #prolongation #barrière_frontalière #migration #frontière #asile #réfugiés #Forteresse_Europe

  • Naturalisation/Droit des Etrangers : La demande de naturalisation et le #RSA ne font pas bon ménage...
    http://www.juritravail.com/Actualite/naturalisation/Id/174671

    En conséquence, en rejetant sa demande de naturalisation au motif qu’elle ne disposait pas de ressources suffisantes lui permettant d’acquérir une autonomie matérielle, le Ministre de l’Intérieur n’avait pas commis d’erreur manifeste d’appréciation alors même que la requérante avait effectué ses études en France et qu’elle recherchait activement un emploi.

    Bref, contrairement au baratin en vigueur, les #prolos ne sont pas des #citoyens.

    • @suske, la possibilité d’obtenir la naturalisation, ou le droit à l’adoption, ou le droit au logement, ..., sont étroitement corrélés aux ressources économiques.

      En outre, pour ce qui est du RSA, ça boucle encore plus fort, avec une dose de « préférence nationale » dans ce dispositif (dès le RMI socialiste de 1998) qui exige une durée de séjour légale préalable à l’accès à ce minimum.

    • Oui, @colporteur ... Je dois être plus prudent dans mon maniement du cynisme peut-être. En l’occurrence j’utilisais l’image du pou comme représentation de la sacro-sainte nationalité. Et il me dégoute de savoir que l’on traite de la sorte une personne. Que son parcours de formation et d’insertion soit local renforce l’abject. Mais c’est légal, super. C’est pas mieux par chez moi (B) hein. Si on supprimait les nationalités, ce serait peut-être plus simple que la pauvreté ?

  • Le gouvernement tente de réagir au séisme politique en baissant les impôts : c’est quoi cette logique ? On dit que ce sont les prolos qui ont voté massivement pour le FN et on baisse les impôts qu’ils ne paient pas, parce qu’ils sont trop pauvres ? Je ne vois vraiment pas le rapport avec la choucroute
    http://www.euractiv.fr/sections/elections-2014/le-gouvernement-tente-de-reagir-au-seisme-politique-302393

    De nouvelles baisses d’impôts doivent être décidées dès cette année parce que leur niveau est devenu « insupportable » pour les Français, a déclaré lundi Manuel Valls, au lendemain d’une déroute socialiste et du choc de la victoire du Front national aux élections européennes.

    • Tu vois la logique des gus, aussi.
      Donc, les partis de gouvernement prennent une tannée magistrale. Il parait que ce sont les #prolos et les jeunes qui ont voté le plus pour le FN. Oui, mais, en même temps, ce sont aussi qui se sont le plus abstenus.
      Admettons.

      Réponse du PS, qui a lâché depuis plusieurs années les prolos sous prétexte qu’ils votent mal : on va baisser les impôts !
      Logique !
      Comment se réconcilier avec les classes populaires qui naviguent autour du seuil de pauvreté et voient leurs droits sociaux fondre comme neige au soleil ? En baissant les impôts qu’ils sont trop pauvres pour payer !
      Ce qui implique qu’il va falloir compenser cette nouvelle perte de recettes par un nouveau coup de rabot... sur les prestations sociales des prolos.

      Ah ouais, là, on sent que le PS les a bien compris !
      http://seenthis.net/messages/83742

    • Si on accepte le terme de France néolibérale et que chaque action de ce gouvernement correspond à une logique politique alors Hollande ne fait que poursuivre son programme de déconstruction sociale et colle à son calendrier. Le Fn sert d’aubaine et le budget police ne devrait pas tropsouffrir.
      Inutile de dire que la réconciliation avec les classes populaires n’est toujours pas à l’ordre du jour et que le cadeau fiscal annonce de beaux lendemains.

      Deux liens :

      Le néolibéralisme remplit les prisons.
      « Le consensus de Washington sur la dérégulation économique et la réduction de la protection sociale a, de fait, été élargi pour englober le contrôle punitif de la criminalité sur un mode pornographique et managérial, la "main invisible" du marché appelant le "poing de fer" de l’Etat pénal. » Par Luc Peillon.
      http://www.liberation.fr/economie/2014/05/23/le-neoliberalisme-remplit-les-prisons_1025274

      Bon j’ai un peu honte du lien Libé quand même.

      Et back to the roots avec Loïc Wacquant :

      La fabrique de l’État néolibéral
      « Workfare », « Prisonfare » et insécurité sociale.
      http://civilisations.revues.org/2249

      J’espère que mon post est propre, je n’ai la moindre idée de comment faire.

  • Bon dieu, il a gagné :-( Flamby a réussi à faire du fn le 1er parti de France... Tu réponds Valls aux français après la claque aux municipales, ils te répondent fn. T"as compris maintenant ?

    Barre à gauche, à gauche toute, mais pas vers cette fausse gauche du PS, du FdG, des écolos ou des antifas qui a oubié le pauvre, l’ouvrier, le prolo. Barre à gauche mais vers la gauche du peuple, vers celle où tu vas à l’hosto sans un rond mais t’es soigné quand même, vers celle ou le service public devient la référence, vers celle qui ne vendra pas l’université française à coups de lru, vers celle où les Bové disparaissent car ils ont trahi l’écologie, vers celle où après avoir commandé tes médicaments dans une pharmacie tu te retrouves pas en slip.

    Y’a Cosse à la tv, c’est à te dégoûter de l’écologie... Plus bas, c’est pas possible, on peut que remonter maintenant, enfin j’espère...

    #gôôôche

    • Mmmouais.... Cela dit Copé mets lui aussi la montée du fn sur le dos de hollande, pour des raisons diamétralement opposées, à savoir que hollande n’est pas assez à droite. Apparemment, pas mal de pays se retrouvent avec une augmentation de leur nombre de députés « eurosceptiques » et une abstention assez forte. En fait, l’europe, la plupart des gens s’en foutent et une grosse partie de ceux qui restent est radicalement contre. Je ne suis pas sûr qu’il faille verser dans la rhétorique de le pen en consacrant le fn premier parti de france.

    • Salut @simon4
      Regarde ta télé actuellement, Placé et Cosse mettent aussi la montée du fn sur hollande, Mélanchon également lui colle la responsabilité de la débâcle et chacun pour les raisons qui lui vont bien… Je comprends pas trop où tu veux en venir avec Copé.

      la novlangue c’est bien, la clarté c’est mieux : le prolo ne vote plus pour le ps, le Fdg ou les écolos (ils ont les bobos pour ça). Le prolo vote fn, c’est comme ça. Il ne le fait pas par vice, mais uniquement parce qu’il n’a aucune réponse du côté de ceux qui se vantent de parler en son nom.

      Le peuple doit naturellement voter à gauche mais Valls, c’est le contraire de la gauche, hollande pareil. STOP au traité de libre échange avec ces fondus d’US, STOP au remboursement d’une dette véreuse qui a pour effet de fermer, les uns après les autres, TOUS les services publics afin d’enrichir encore et encore une minorité d’ordures, STOP à cette fausse gauche (antifas et consort) qui embrume le combat des classes populaires, STOP à la pravda (journalisme français d’aujourd’hui) servile et à la botte des puissants.

      Ça change, je sais mais c’est le discours de #gauche auquel je crois encore.

    • Ils s’en foutent des élections, des gens et de tout le bordel. Ils sont les laquais du #capitalisme, lequel n’a plus trop envie de composer avec la #démocratie et qui pousse à la roue depuis des années pour pousser les fascistes sur le devant de la scène. Pourquoi ? C’est très simple. Le #fascisme a toujours été le bras armé du capitalisme : il sert à faire peur au peuple pour qu’il ferme sa gueule et produise plus sans faire chier avec ses revendications.
      Et c’est tout.

    • Je n’ai pas la télé pour pouvoir écouter ce que disent ces zozos. Ce que je veux dire avec Copé, c’est que le commentaire politique consiste souvent à exprimer l’opinion la plus avantageuse pour soi sans tenir compte de ce qui se passe, ce que fait copé, ce que font placé et melenchon. Chacun essaie de se placer du mieux qu’il peux dans ce jeu dégueulasse et ils tapent tous sur hollande qui est l’homme à abattre (c’est vrai qu’il l’a bien cherché). Je ne crois pas que le vote fn soit la réponse du peuple de gauche à la nomination de valls. Les prolos qui votent fn sont des cons même s’ils n’ont aucune réponse de ceux qui disent les représenter.
      Oui, hollande est le contraire de la gauche, mélenchon aussi et tous les autres, alors quand tu veux voter à gauche, tu fais comment ?
      De la même façon, si tu es contre l’europe et que tu ne veux pas voter fn, tu fais comment ?
      Les idées que tu exprime, butadaie, je les trouve simples et justes, mais où se trouve leur débouché politique ?

    • Ils servent à quoi, au fait, les euro-députés ?

      À avaliser ceci sûrement mais bon, on s’égare ...

      http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/25/mondial-bresil-new-fantasy-bordel-comme-les-autres-acceptera-leuro-

      Pour le patron du bordel visé, Marcos Gonçalves, la pique du sélectionneur de l’équipe de France est le coup de pub parfait. Son complexe de nuit n’héberge pas de prostituées mais il possède une dizaine de chambres pour que les filles puissent travailler. Tout en faisant visiter les bars et la salle de strip-tease, il répond à Deschamps :

      « Tous les Français sont les bienvenus ici, les joueurs comme les journalistes. Nous sommes un lieu de haut standing, nous avons de jolies filles et n’oubliez pas de dire que nous acceptons les euros ! Beaucoup d’euros.

    • Ce que je trouve épatant, c’est à quel point les partis de gauche génèrent un tel rejet. Ici autour de moi c’est « on sait pas pour qui voter, ça change rien ». Et quand tu creuses, ils n’ont jamais voté pour mieux que PS (ils n’ont donc jamais voté à gauche dans les 15 dernières années)... quand ce n’est pas à droite... Et quand tu causes de partis de gauche, ils t’émettent des théories violentes du genre « Mélanchon (avec le a, évidemment), il est comme Hollande et tous les autres ». Tu te demandes ce que le gars (ou la nana) a voulu dire. Est-ce que citer Victor Hugo, c’est considéré désormais comme une insulte ? Sans doute. Faut parler moderne. Comme Zalando y nous fait parler. Là, on ne pourra pas t’accuser d’être trop intello, donc, forcément, corrompu et dangereux (et continuer de faire élire des multirécidivistes comme à Levallois...).

      Je crois qu’on mérite collectivement d’être traité comme des gamins. Encore du martinet, des bonnets d’ânes et des coups de baguettes sur les doigts. Au moins, ça évite de devoir réfléchir.

    • Tu vois la logique des gus, aussi.
      Donc, les partis de gouvernement prennent une tannée magistrale. Il parait que ce sont les #prolos et les jeunes qui ont voté le plus pour le FN. Oui, mais, en même temps, ce sont aussi ceux qui se sont le plus abstenus.
      Admettons.

      Réponse du PS, qui a lâché depuis plusieurs années les prolos (http://seenthis.net/messages/83742) sous prétexte qu’ils votent mal : on va baisser les impôts !
      Logique !
      Comment se réconcilier avec les classes populaires qui naviguent autour du seuil de pauvreté et voient leurs droits sociaux fondre comme neige au soleil ? En baissant les impôts qu’ils sont trop pauvres pour payer !
      Ce qui implique qu’il va falloir compenser cette nouvelle perte de recettes par un nouveau coup de rabot... sur les prestations sociales des prolos.

      Ah ouais, là, on sent que le PS les a bien compris !

    • En Grèce dans une situation sociale et économique effroyable c’est Syriza qui arrive en tête.
      En France le NPA et LO à eux deux ne font pas 1%, le FdG a un score peu reluisant.
      Ce n’est pas seulement la crise et la trahison social-démocrate qui expliquent le vote d’extrême droite, il y a une dimension culturelle aussi. Charles Maurras a laissé des traces.

      Et ce qu’on oublie vite c’est que le vote FN est multiple, celui des riches du Sud-Est est sociologiquement très différent de celui des déclassés du Nord et du Nord-Est.

    • Le fond du problème c’est de se sentir persecuté par les impôts, plus que d’en payer. Payer des impôts sur le revenus quand tu as un salaire, même proche du smic, ça a toujours existé, pourquoi ça devient insupportable aujourd’hui ?
      Les libéraux nous ont vraiment bien « endoctrinés » (pour rester polis) pour qu’on arrive à nous faire croire que le problème de la population c’est pas la pauvreté, c’est pas le chômage, mais la « pression fiscale »..
      Le problème de cette société c’est pas un salaire à 1200€ (qui te rend matériellement plus à l’aise que n’importe quel bourgeois il y a 20 ans) c’est l’exaltation des inégalités et la fabrique des frustrations intrinsèques au capitalisme.
      Le problème de cette société c’est de flirter avec la pauvreté quand tu es à ce salaire, parce que toute la société, la pub, ton patron, ta téloche, ton proprio, ton supermarché te rappelle que tu es pauvre et que si t’as pas le dernier écran tactile tu n’es rien.
      Le problème enfin c’est de te sentir persecuté par tout ce qui est « social », qui touche aux mécanismes de solidarité, de te faire croire que tu te fais dépouiller par l’Etat et les pauvres alors que c’est les capitalistes et les riches qui récupèrent le plus ton argent. C’est cet enfumage permanent qui te convainc de taper sur les faibles plutôt que sur les forts, et qui fait aujourd’hui que le « chacun-sa-merde » et le « chacun-chez-soi » triomphe sur la guimauve européenne.

      Flanby est pas responsable, il est pas coupable, il a juste collaboré avec nos créanciers capitalistes qui ont fondu sur la France comme des actionnaires sur une entreprise en difficulté pour la dégraisser en se partageant le gateau.. Ce qui est triste, c’est qu’il a collaboré avec un zèle hallucinant. Il les couvre, il porte le chapeau. Ils doivent bien rigoler derrière quand même...

  • La vie d’Adèle : les prolos mangent des pâtes la bouche ouverte... - @grosse_fatigue cause toujours....
    http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article290

    Quelques exemples : les parents #prolos de la gentille adolescente mangent des nouilles la bouche ouverte, ils font du bruit. Elle-même bavouille un peu. Les pauvres, c’est pas poli, c’est un peu sale. Et puis : LES PAUVRES N’AIMENT PAS LES HUÎTRES.

    C’est mal les connaître. Mon père en raffolait et certains dimanches, j’en cachais une dans mon mouchoir pour mieux la déguster crotte de nez en famille. Ça prouve bien que je m’en souviens.

    Mais surtout, les pauvres ne sont pas sophistiqués. Ils ne comprennent rien à Egon Schiele. Ils ne comprennent rien au vin blanc non plus. En gros : ils aiment les choses concrètes. L’héroïne est un peu con : elle veut devenir institutrice alors que Léa Seydoux est la fille de bobos divorcés qui la laissent s’épanouir en peignant des croûtes pour les exposer un jour dans une galerie internationale à Dunkerque ou à Calais.... Léa Seydoux va jusqu’à traiter sa copine de « trainée » quand elle la trompe avec un mâle à bite. Drôle de vocabulaire. A nouveau, nos deux héroïnes sont filmées en très gros plans, avec de la morve surtout, parce que les enfants de prolos, même quand ça devient instituteur, ça reste sale.

    #distinction