• Many Academics Are Eager to Publish in Worthless Journals - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/10/30/science/predatory-journals-academics.html

    Call it a classic case of supply meeting demand.

    Universities, colleges, even community colleges insist that faculty publish scholarly research, and the more papers the better. Academics and the schools they teach at rely on these publications to bolster their reputations, and with an oversupply of Ph.D.’s vying for jobs, careers hang in the balance.

    Competition is fierce to get published in leading journals. But what about the overworked professors at less prestigious schools and community colleges, without big grants and state-of-the-art labs? How do they get ahead?

    As it turns out, many of their articles are appearing in “journals” that will publish almost anything, for fees that can range into the hundreds of dollars per paper. These publications often are called predatory journals, on the assumption that well-meaning academics are duped into working with them — tricked by flattering emails from the journals inviting them to submit a paper or fooled by a name that sounded like a journal they knew.

    But it’s increasingly clear that many academics know exactly what they’re getting into, which explains why these journals have proliferated despite wide criticism. The relationship is less predator and prey, some experts say, than a new and ugly symbiosis.

    Recently a group of researchers who invented a fake academic: Anna O. Szust. The name in Polish means fraudster. Dr. Szust applied to legitimate and predatory journals asking to be an editor. She supplied a résumé in which her publications and degrees were total fabrications, as were the names of the publishers of the books she said she had contributed to.

    The legitimate journals rejected her application immediately. But 48 out of 360 questionable journals made her an editor. Four made her editor in chief. One journal sent her an email saying, “It’s our pleasure to add your name as our editor in chief for the journal with no responsibilities.”

    The lead author of the Dr. Fraud sting operation, Katarzyna Pisanski, a psychologist at the University of Sussex in England, said the question of what motivates people to publish in such journals “is a touchy subject.”

    “If you were tricked by spam email you might not want to admit it, and if you did it wittingly to increase your publication counts you might also not want to admit it,” she said in an email.

    #Publications_scientifiques #Open_access #Fraude_scientifique

  • affordance.info : Open Access Week 2017. On s’en bat (malheureusement encore) les couilles.
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/10/open-access-week-2017.html
    http://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef01b8d2b7b29d970c-600wi

    La saine colère d’Olivier Ertzscheid

    Mais le combat que nous avons à mener aujourd’hui est - à mon sens en tout cas - beaucoup plus urgent et fondamental : il faut que les résultats de la recherche publique, tous les résultats de toutes les recherches publiques, soient accessibles publiquement, intégralement, immédiatement et définitivement en dehors de tout cadre marchand. Point. Barre. Il faut que plus jamais, vous m’entendez bien, plus jamais une université publique ne soit obligée de débourser le moindre centime pour accéder à des résultats de la recherche publique**.

    Par ailleurs et pour autant qu’elle vous intéresse, voilà ma résolution pour cette semaine de l’Open Access : à compter de ce jour et chaque fois que j’entendrai un collègue se plaindre (à raison) de la baisse du budget, du manque de moyen et autres gémissements de nature pécuniaire concernant les conditions d’exercice de son métier, je lui demanderai poliment si l’ensemble de ses publications scientifiques sont déposées en accès ouvert. S’il me répond que non, je lui demanderai alors tout aussi poliment mais fermement de fermer sa bouche.

    Avant de lui expliquer une dernière fois quelle somme astronomique pourrait revenir dans le giron des universités et de la recherche publique si chacun, à commencer par lui, faisait simplement son travail, son vrai travail, son seul travail, le seul travail pour lequel il est payé par l’état : partager la connaissance qu’il produit pour qu’elle soit immédiatement, totalement et de manière pérenne, accessible pour ceux qui en ont besoin. C’est à dire l’ensemble des putains d’habitants de cette putain de charmante planète.

    #Olivier_Ertzscheid #Open_access #Publications_scientifiques #Accès_libre

  • German researchers resign from Elsevier journals in push for nationwide #open_access

    Five leading German scientists have resigned from their editorial positions at journals published by Elsevier, the latest step in a battle over open-access and subscription policies between the Dutch publishing giant and a consortium of German libraries, universities, and research institutes.

    http://www.sciencemag.org/news/2017/10/german-researchers-resign-elsevier-journals-push-nationwide-open-access

    #Elsevier #résistance #édition_scientifique #université #science #publications_scientifiques #Allemagne

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
    https://seenthis.net/messages/1036396

  • Quand un article sur les « bienfaits de la colonisation » fait imploser une revue scientifique | Slate.fr

    http://www.slate.fr/story/152360/article-bienfaits-colonisation-revue-scientifique

    Tout a commencé avec la publication par la revue universitaire Third World Quarterly, au début du mois de septembre, d’un article intitulé « The Case for Colonialism » (« Le bien-fondé du colonialisme »). L’auteur, Bruce Gilley, professeur de science politique à l’université de Portland, estime qu’il est « grand temps de réévaluer la signification péjorative » du mot « colonialisme » :

    « La notion selon laquelle le colonialisme est toujours et partout une mauvaise chose nécessite d’être repensée au regard du grave coût humain d’un siècle de régimes et politiques anticoloniaux. »

    Gilley estime que la pensée anticoloniale a surestimé les coûts et sous-estimé les bénéfices de la colonisation et a un peu vite écarté la légitimité politique des régimes coloniaux. Pour lui, les bases de cette pensée n’étaient pas scientifiques mais « politiques et idéologiques » : « Le but n’était pas l’exactitude historique mais un plaidoyer pour l’instant présent. » Il cite des exemples de pays qu’il juge détruits par la décolonisation, comme la Guinée-Bissau, et estime que « peut-être que les Belges devraient revenir » au Congo.

    #colonialisme

    • Quand Slate alimente le « Chomsky-bashing »

      Titre du paragraphe : « Soutien de Noam Chomsky »

      Emploi du l’expression « Certains défendent Bruce Gilley », alors qu’il s’agit d’une autre démarche car « défendre quelqu’un » supposerait qu’on adhère à ses idées ou son point de vue.

      Or un peu plus loin :

      Le cas le plus significatif, ici, est probablement celui du linguiste Noam Chomsky, membre du comité de rédaction de Third World Quarterly, qui a jugé que le retrait de l’article de Gilley était une option « dangereuse » et a estimé que les chercheurs devaient plutôt s’occuper de le réfuter.

      Mais là encore on commence par parler du « cas le plus significatif » (de quoi au juste) ce qui accrédite la thèse de départ, à savoir que Chomsky « défend » Gilley. Mais, ouf, le lecteur un peu fouineur apprend que Chomsky est contre le retrait de l’article et non pas pour les thèses qu’il défend, Chomsky s’en expliquant par le fait que l’article restant visible dans la publication, d’autres chercheurs auraient la possibilité de réfuter les thèses avancées par Gilley.

      Donc nous avons affaire à du mauvais journalisme et Jean-Marie Pottier, son auteur, fait preuve de suivisme et de conformisme intellectuel mais c’est sans doute ce qu’on attend de lui.

      Évidemment, ici ressurgit le spectre des thèses négationnistes de Faurisson auxquelles Chomsky aurait apporté son « soutien ».
      Voir ci-après une discussion sur un article de Wikipédia à propos de Robert Faurisson

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Robert_Faurisson

      En effet, toute autre interprétation est fallacieuse, Chomsky a été très clair sur ce point au cours de nombreuses conférences aux USA. En France. il y des émissions de Daniel Mermet sur ce sujet ainsi qu’un documentaire qui reprend cette polémique en l’éclaircissant. Chomsky précisa à propos de notre loi Gayssot « Staline et Hitler auraient été très heureux d’appuyer une telle loi ». Il indiqua également que si la liberté d’expression ne sert qu’à laisser s’exprimer des opinions favorables aux nôtres, elle ne sert pas à grand chose. Celle-ci n’a un sens que si des opinions que nous abhorrons peuvent avoir libre cours. Sa lettre en soutien au droit d’expression de Faurisson — et non pas à ses idées comme on semble le faire croire ici — ne disait pas autre chose.146.185.28.59 (discuter) 22 août 2014 à 18:27 (CEST)

    • J. Robinson explique ainsi que le calcul coûts/avantages de l’auteur revient à absoudre quelqu’un qui dirait « OK, j’ai tué ma femme, mais mon métier, c’est pompier » et ajoute que « construire des lignes électriques et ouvrir une école ne constitue pas un permis pour dépouiller et assassiner des gens ». Vijay Prashad, professeur au Trinity College (Connecticut) et un des membres démissionnaires du comité de rédaction de la revue, reproche lui à Gillay de s’inscrire dans un courant de « débrutalisation » de l’histoire coloniale très actif depuis une quinzaine d’années. Et, de manière plus actuelle, de refléter le climat politique :

      « Cet essai paraît à l’époque de Donald Trump, alors que le suprémacisme blanc est de retour et les cicatrices du colonialisme encore visibles. L’idée selon laquelle les penseurs progressistes, post-coloniaux et marxistes ont dénigré “l’histoire blanche” est un refrain constant des racistes. »

      Sinon, je connais bien la position de Chomsky sur la censure et il a toujours été très clair avec. https://blog.monolecte.fr/2015/05/06/pourquoi-la-liberte-dexpression-nest-pas-negociable

      D’ailleurs, le papier de Slate ne dit pas autre chose :

      Le cas le plus significatif, ici, est probablement celui du linguiste Noam Chomsky, membre du comité de rédaction de Third World Quarterly, qui a jugé que le retrait de l’article de Gilley était une option « dangereuse » et a estimé que les chercheurs devaient plutôt s’occuper de le réfuter

      .

      Il est important d’expliquer en quoi le postulat du bonhomme sur les bienfait du colonialisme est biaisé, donc d’en débattre et d’en démontrer les mécanismes, un peu comme il est contreproductif de punir un gosse sans lui expliquer pourquoi.

      Bien sûr, Lordon répliquerait que le problème de fond, c’est qu’il ne faut que quelques secondes pour balancer une idée-slogan fausse qui claque et qui marque les esprits, mais qu’il faut souvent bien plus d’une heure pour argumenter et démonter cette idée fausse. Or dans notre contexte médiatique de l’instantanéité et de l’éphémère, il n’y a plus de place pour les temps longs de la réflexion, juste pour les slogans…
      #médias #censure #liberté_d'espression

    • Bien sûr, Lordon répliquerait que le problème de fond, c’est qu’il ne faut que quelques secondes pour balancer une idée-slogan fausse qui claque et qui marque les esprits, mais qu’il faut souvent bien plus d’une heure pour argumenter et démonter cette idée fausse.

      Rapidité et paresse intellectuelle sont deux problèmes qui minent la crédibilité des médias.
      Ce n’est pas en cachant les malades de la peste que l’on éradiquera la maladie. Mais là, je ne fais que paraphraser ce que dis sur ton blog à propos des blattes ...

    • Reclaiming value from academic labor: commentary by the Editors of Human Geography (2017-11-07)

      There have long been discussions about the need for an alternative publishing model for academic research. This has been made clear by the September 2017 scandal involving #Third_World_Quarterly. The editor’s deeply problematic decision to publish an essay arguing in favor of colonialism was likely meant as click-bate to drive clicks and citations. But we should not lose sight of the fact that this latest scandal is only one recent manifestation of a long-simmering problem that has periodically commanded significant attention in the academic literature, blogs, email lists, conference sessions, and the popular press. As a direct result, over the last decade or more, new journals have been created that specifically endeavor to offer routes around corporate/capitalist academic publishing, and several existing journals have removed themselves from this profit-driven ecosystem. In this commentary, the editorial team of the journal Human Geography weighs in on what we see as the nature of the problem, what we are doing in response, what our successes have been, and what challenges remain.

      https://fennia.journal.fi/forthcoming/article/66683/27159
      #université #recherche #édition_scientifique #publications_scientifiques

  • Roland Gori : « La démocratie dans la recherche n’est pas pour demain » | Sciences Critiques
    https://sciences-critiques.fr/roland-gori-la-democratie-de-la-recherche-nest-pas-pour-demain

    Interview de Roland Gori

    Du coup, les publications scientifiques sont inévitablement soumises à l’obsolescence programmée. Les revues ne sont plus des lieux de communication et de partage des chercheurs, mais les indispensables vitrines qui font d’un laboratoire ou d’un enseignant une personnalité de marque. Du coup, les revues scientifiques ne sont plus faites pour être lues mais simplement permettent de publier des articles short and dirty, moyens comme un autre d’accroitre son facteur H ou M. Donc, on publie beaucoup, non pas parce qu’on a quelque chose à dire, mais parce qu’il faut rester connectés. C’est le Facebook des communautés scientifiques contrôlé par des censeurs dont la censure ne porte pas sur le contenu des messages mais sur les conditions de production et d’accès. Un jour viendra où les futures générations n’auront que mépris pour ces fabriques de servitude volontaire que sont devenues nos institutions.

    Certains critères d’évaluation ont des affinités électives avec le langage des maîtres du monde, et leur utilité sociale et politique − au sens de Pierre Bourdieu − prévaut sur la pertinence épistémologique. Il est évident qu’une évaluation quantitative et formelle se révèle davantage adaptée aux disciplines scientifiques qu’aux humanités. Ce type d’évaluation sera favorisé par le néolibéralisme, puisqu’il invite à une civilisation des mœurs et une conception du monde où tout est numérisé, transformé en marchandise, soumis à la concurrence et à la vitesse. Encore que, nombreux sont les scientifiques qui se plaignent de cette manière de penser la valeur et de censurer leur production. 3

    De la même manière, s’il convient de favoriser le partage et la confrontation internationale des travaux de recherche, il est absurde de le faire sur la base du globish qui est devenu l’esperanto du monde des affaires comme de celui de l’université. L’anglo-américain devient le « cheval de Troie » d’une manière de penser le monde qui se révèle hégémonique et partisane de l’utilitarisme anglo-américain. C’est à chaque communauté scientifique de décider des critères les mieux adaptés à ses objets et à ses méthodes. Face à la globalisation de la recherche, réalisée avec le même logiciel que la globalisation marchande, il faut réhabiliter le local. Local n’est pas un gros mot. C’est le mot du concret, du singulier, de l’histoire et du vivant.

    et la conclusion :

    Il faut abattre les classements type Shanghai comme on a pris la Bastille.

    #Publications_scientifiques #Evaluation #Recherche

    • En attendant, on a osé... :) (mais avec quelques réserves tout de même).

      Les 500 universités les plus importantes au monde - Philippe Rekacewicz et Philippe Rivière - Visionscarto
      https://visionscarto.net/les-500-universites-les-plus-importantes

      Un mot de méthodologie. Dès sa conception, cette carte a suscité une discussion : fondée sur le classement de Shanghaï, elle ne critique pas frontalement cet indicateur mais le reprend comme une « donnée de base ». Mais comme tout classement — qu’on parle de vins, de santé ou d’enseignement — Shanghaï est extrêmement problématique. Peut-on dire d’une université qui ne peut s’enorgueillir ni de Prix Nobel ni de résultats publiés dans les revues scientifiques majeures, mais dispense un enseignement de qualité à des dizaines de milliers d’étudiant·e·s, qu’elle n’est pas « importante » ? De plus, Shanghaï a des effets aberrants. La raison : plus les établissements sont petits, et indépendamment de la qualité de leur production, moins ils ont de chances d’être cotés. On observe donc dans certains pays des regroupements d’établissements qui semblent dictés par le désir de progresser non pas tant dans la qualité de l’enseignement et de la recherche que dans ce classement.

      Cela étant dit, le problème du choix des données est courant en cartographie. La notion même de croissance économique, par exemple, est fondamentalement viciée ; néanmoins, et malgré ses défauts, elle permet de dessiner une carte de la richesse relative des nations. Il nous semble ainsi que, sans accorder trop de crédit aux détails du classement de Shanghaï, les agrégats par pays reflètent un paysage académique mondial fortement inégalitaire, dominé par les États-Unis et l’Europe, où l’Asie progresse à grands pas et où l’ancien bloc de l’Est, puissance académique importante jusqu’à la chute du mur de Berlin, n’est toujours pas parvenu à se reconstruire.

      Un meilleur titre pour cette carte eût certainement été « Les 500 universités les mieux classées par … » Nous conservons cependant le titre sous lequel cette carte a été publiée dans L’État du Monde.

  •  » Le marché extraordinairement lucratif de la publication scientifique est-il mauvais pour la science ? Par Stephen Buranyi
    http://www.les-crises.fr/le-marche-extraordinairement-lucratif-de-la-publication-scientifique-est-

    Même les scientifiques qui luttent pour une réforme n’ont souvent pas conscience des origines du système : comment, durant les années prospères après la Seconde Guerre mondiale, des entrepreneurs construisirent leurs fortunes en soustrayant l’édition des mains des scientifiques, développant ainsi l’industrie à une échelle inimaginable auparavant. Et nul n’a été plus créatif et ingénieux que Robert Maxwell qui a fait des revues scientifiques une spectaculaire machine à faire de l’argent permettant ainsi son ascension dans la société britannique. Maxwell deviendra un membre du Parlement, un baron de la presse défiant Rupert Murdoch, et une des figures les plus célèbres de la société britannique. Mais sa véritable importance était bien plus grande que ce que la majorité d’entre nous ne réalise. Aussi improbable que cela puisse paraître, peu de personnes durant le siècle dernier ont contribué davantage à la façon dont la science est traitée aujourd’hui que Maxwell.

    #xyzaeiou #publication_scientifique

  • « #Publish_or_perish », quand la science met les chercheurs sous pression

    Les journaux scientifiques et leur système de #publications influencent lourdement la #recherche. Les chercheurs sont incités à produire, pas à avoir raison. Premier volet de notre série consacrée aux cinq plaies de la recherche

    https://www.letemps.ch/sciences/2017/09/19/publish-or-perish-science-met-chercheurs-pression
    #édition_scientifique #science #université #publications_scientifique

    cc @reka

  • Dans les « business schools », le mercato des enseignants-chercheurs
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/09/12/le-mercato-des-enseignants-chercheurs-dans-les-business-schools_5184301_4401

    Comment exister sur la scène mondiale ? Une question qui taraude les business schools à la française. L’une des solutions : ­publier le plus possible dans des revues très cotées, faisant autorité dans le monde économique ­ (Harvard Business Review, Journal of ­Finance…). Car plus les professeurs affiliés à une école publient, plus celle-ci est poussée en haut des classements, qui font de la ­recherche un critère d’excellence. Plus il lui sera également aisé ­d’obtenir les accréditations ­internationales des « agences de notation » – comme l’AACSB, Equis, AMBA –, qui certifient la qualité des formations.

    #paywall #education #recherche #publications

  • Les tricheurs de la science La Presse CA - Marie-Claude Malboeuf - 12 Septembre 2017
    http://www.lapresse.ca/actualites/enquetes/201709/12/01-5132442-les-tricheurs-de-la-science.php

    Ils devraient être des modèles de rigueur. Ils ont plutôt truqué leurs résultats, détourné des fonds, menti ou volé des écrits. Depuis cinq ans, près d’une centaine de scientifiques canadiens ont été punis pour malhonnêteté, révèlent des données obtenues par La Presse. Et ils sont de plus en plus nombreux à se faire prendre.

    De plus en plus de tricheurs démasqués
    Dans chaque bureau de l’hôpital d’Ottawa, les révélations du Dr Paul Hébert déclenchaient un séisme. Le spécialiste des soins intensifs était lui-même sidéré. Et enragé par ce que la responsable de son programme de recherche venait de découvrir.
    « Une professionnelle de la santé fraudait, elle fabriquait des données de recherche ! », confie le chercheur, aujourd’hui chef du département de médecine au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et auteur de travaux qui ont transformé la pratique de la transfusion sanguine.

    Dans le cadre de l’étude qu’il faisait à l’époque, l’employée tricheuse devait absolument prélever le sang de patients à des moments précis pour qu’on mesure l’effet d’un traitement. Mais au lieu de remplir sa mission le samedi, comme il le fallait, elle ne s’est jamais présentée à l’hôpital. De retour le lundi, elle a recueilli le sang en douce et écrit la mauvaise date sur les fioles, en espérant brouiller les pistes. Mais ses collègues surveillaient le réfrigérateur.

    « On l’a congédiée, mais à l’hôpital, la crise a duré des semaines. Elle a failli ruiner l’étude », explique le Dr Hébert.
    Quinze ans plus tard, il se souvient de tout. Entre deux nuits d’insomnie, il a alerté les organisations concernées et repris la collecte de données auprès de 40 patients. Une somme de travail colossale, qui s’est étendue sur un an et lui a coûté 100 000 $.
    L’étude a ainsi pu être publiée dans une revue prestigieuse. Mais cela n’empêche pas le spécialiste de frémir en pensant à ce qui aurait pu se produire. « Découvrir la fraude seulement après la publication, ç’aurait été un désastre... »

    Il n’en avait encore jamais parlé publiquement.
    Des désastres, le médecin sait bien que d’autres universités en connaissent, y compris au Canada, où est survenu l’un des pires scandales.

    Du fond de l’Université Memorial, à Terre-Neuve-et-Labrador, le chercheur Ranjit Chandra est devenu une vedette mondiale en publiant des études sur des multivitamines miracles et d’autres au sujet de 700 bébés n’ayant finalement jamais existé. Il les inventait et recopiait des séries de chiffres d’une étude à l’autre.

    L’université a enterré l’affaire pendant 12 ans, ignorant de nombreux dénonciateurs et laissant son professeur empocher une fortune - jusqu’à ce qu’il quitte le Canada en douce, en 2002.
    À la même époque, le chercheur James Xu est entré dans un laboratoire albertain en pleine nuit pour ajouter une substance dans les éprouvettes, afin que les expériences de son équipe semblent concluantes.

    Plus de fraudeurs démasqués
    Combien de délinquants sévissent encore au Canada ? Ces cinq dernières années, les universités du pays ont transmis aux autorités fédérales des rapports d’enquête concernant 192 chercheurs, dont 83 ont été jugés malhonnêtes, révèlent de nouvelles données obtenues par La Presse. Leur analyse montre que le nombre de chercheurs sanctionnés annuellement a augmenté de 54 % au cours de cette période.

    Treize d’entre eux avaient fabriqué, falsifié ou détruit des données. Les autres avaient menti dans leurs demandes de subvention, détourné des fonds publics, plagié ou bâclé leur travail (détails ci-contre).

    Peu de cas rendus publics
    À Toronto, Sophie Jamal a berné une très prestigieuse revue médicale. L’endocrinologue avait altéré sa base de données pour faire croire que le fait d’appliquer un onguent avait fait augmenter la densité osseuse de ses patientes à risque d’ostéoporose. Elle a donc perdu son emploi l’an dernier, et perdu à jamais le droit de demander des subventions fédérales.

    En 2013, les Américains ont révélé qu’un pathologiste prometteur de l’Université Western Ontario (Hao Wang) avait faussement rapporté avoir réussi une greffe de rein sur deux singes.
    La même année, l’Université McGill a obtenu gain de cause contre l’un de ses chercheurs les plus connus - et les plus subventionnés -, Avi Chaudhuri. Le professeur de psychologie avait menti au sujet de 14 voyages en Inde, prétendant s’y rendre pour faire ses recherches, alors qu’il y faisait plutôt rouler une entreprise lui appartenant. Il a été congédié.

    De leurs propres aveux, plusieurs scientifiques ne se font jamais prendre. Environ 2% des chercheurs sondés lors d’enquêtes scientifiques admettent avoir déjà falsifié ou fabriqué des données. Et 9% avouent avoir déjà adopté d’autres pratiques discutables.
    Les scientifiques détestent parler de ces dérives en public, par crainte que la population n’oublie que 90 % d’entre eux sont rigoureux et honnêtes, et ne condamne injustement la science dans son ensemble.
    En privé, par contre, « il y a un besoin criant de se défouler, vous n’avez pas idée ! », constate le professeur Bryn Williams-Jones, qui dirige les programmes de bioéthique à l’UdeM et collabore à une enquête internationale lancée par son ancienne étudiante, Élise Smith.
    Le sondage portait sur la signature des études savantes, mais les participants en avaient long à dénoncer. « Ils nous parlent d’abus, de manipulations de données, de harcèlement, de conflit d’intérêts... énumère le bioéthicien. Leurs témoignages font déjà 300 pages ! »

    Influence mortelle
    « Le manque d’intégrité, c’est hyper dangereux ; les décideurs se basent sur des données scientifiques de toutes sortes dans leur travail », prévient le professeur Williams-Jones.
    En santé, il suffit d’un seul délinquant pour causer « d’immenses dégâts », car des millions de médecins se fient aux études pour traiter leurs patients, précise le Dr Hébert.

    « La recherche clinique frauduleuse ou mal menée peut tuer. »
    Des chercheurs ont accusé deux scientifiques européens d’avoir eu ce genre d’influence mortelle. Le premier (l’anesthésiste Joachim Boldt) prônait l’emploi d’un soluté controversé pour réanimer les patients en insuffisance circulatoire. Le second (le cardiologue Don Poldermans), celui de bêtabloquants lors d’opérations à haut risque. Ces deux pratiques tuaient probablement beaucoup plus de gens qu’elles n’en sauvaient, a-t-on compris trop tard - après avoir découvert, il y a quelques années, que chacun des deux hommes avait publié des données fictives ayant brouillé les cartes.

    Des jeunes sont également morts après avoir attrapé la rougeole, parce que leurs parents avaient lu que les faire vacciner risquait de les rendre autistes. Dans sa pseudo-étude portant sur 12 enfants, l’ex-médecin britannique Andrew Wafefield avait pourtant déformé le contenu de chaque dossier médical, sans exception. Et caché le fait qu’un avocat lui avait versé plus de 700 000 $ après lui avoir commandé l’étude pour justifier le dépôt de poursuites judiciaires contre les fabricants de vaccins.

    Des millions gaspillés
    Chaque année, les scientifiques malhonnêtes privent la société de millions de dollars. « En fraudant, tu gaspilles tes propres fonds de recherche et tu amènes plein d’autres scientifiques à suivre de fausses pistes avec les leurs, dénonce le Dr Hébert. Ça mobilise des ressources rares en pure perte, alors qu’elles auraient pu permettre de vrais progrès. »

    Les agences canadiennes tentent de réduire les dégâts en exigeant que les délinquants remboursent les fonds mal utilisés. En cinq ans et demi, elles ont ainsi récupéré près de 0,9 million, soit 80 % des sommes réclamées (et l’équivalent de 0,038 % de leur budget annuel de 2,38 milliards).

    Quarante-deux chercheurs se sont par ailleurs retrouvés sur une « liste noire » qui les empêchent de recevoir des subventions - dont sept pour toujours.

    D’année en année, le nombre de délinquants sanctionnés augmente. « On accepte maintenant de recevoir les allégations anonymes, précise Susan Zimmerman, directrice du Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche, qui assiste les agences subventionnaires. On essaie de faciliter les choses pour encourager les gens à parler. »

    Cas de plagiat, de falsification ou de fabrication sanctionnés de 2012 à 2017
    • 39 par le Secrétariat pour le conduite responsable de la recherche (Canada) :
    • 92 par la National Science Foundation (EU)
    • 54 par l’Office for Research Intergrity (EU)

    Un premier bilan détaillé
    Dès qu’un scientifique soutenu par des fonds fédéraux est soupçonné d’inconduite, les universités sont tenues d’alerter le Groupe et le Secrétariat pour la conduite responsable de la recherche. Elles doivent ensuite leur transmettre leurs rapports d’enquête. C’est la règle depuis décembre 2011, les trois agences subventionnaires fédérales s’étant alors dotées d’une politique commune - une innovation notamment motivée par le scandale survenu à l’Université Memorial. Le Secrétariat aide les agences à faire appliquer les règles et compile les statistiques rapportées dans ce reportage. C’est la toute première fois qu’il livre un bilan détaillé des manquements et des sanctions enregistrées depuis sa création. L’an dernier, les trois agences fédérales ont soutenu 36 000 chercheurs.

    Pourquoi frauder ?
    Qu’est-ce qui pousse des scientifiques - censés chercher la vérité - à frauder ? Voici ce qu’ont répondu les principaux intéressés.
    La compétition féroce

    « Dans la position académique que j’occupais, ton estime de toi dépend des subventions obtenues. [...] J’étais sur un tapis roulant et je ne pouvais pas descendre », a déclaré le chercheur en obésité Eric Poehlman lors de son procès criminel couvert par le New York Times.
    Sans fonds, un chercheur ne peut ni faire rouler son labo, ni publier, ni être promu. « Et comme les athlètes qui se dopent, certains pensent qu’ils ne peuvent pas réussir sans tricher », analyse l’éthicien Bryn Williams-Jones, de l’Université de Montréal.

    « Trop de structures encouragent les comportements nocifs. Des taux de réussite de 12 % lors des demandes de subvention, ça crée une compétition hallucinante, qui favorise les manquements. »

    La vanité
    « Ce sont la vanité et l’autoglorification qui l’ont motivé. C’était un expert mondial, qui voyageait en première classe pour donner des conférences à travers le monde. » L’éditeur scientifique Steven Shafer a expliqué de cette façon pourquoi l’anesthésiste allemand Joachim Boldt, a pu publier 94 études frauduleuses.

    Besoin de pouvoir, d’admiration, arrogance... Dans les sphères hautement compétitives, ces traits narcissiques sont fréquents, d’après la diplômée en psychologie légale Cristy McGoff, que le site RetractionWatch a interrogée au sujet des cas gérés dans son université américaine. « Se percevoir comme étant respecté et omniscient peut amener quelqu’un à pousser le bouchon. »

    La maladie
    « Certains de ses comportements étaient si illogiques et outrageux qu’il est évident qu’il n’était pas capable de penser rationnellement à l’époque. »

    D’après son avocat, c’est la maladie qui a poussé Scott Reuben à frauder. Des épisodes de manie lui ont permis d’abattre un travail insensé, jusqu’à ce qu’il ne parvienne plus à remplir ses engagements et commence à avoir recours à son imagination.
    Avide d’attention et devenu inconscient des risques, l’anesthésiste a prétendu avoir enrôlé 200 patients ayant subi un remplacement du genou, alors que son hôpital effectuait très peu d’opérations du genre.
    À l’époque du procès, il avait tout perdu - sa femme, son permis de médecin, sa fortune - et emménagé chez ses parents.

    La pente glissante
    « Il a commencé à tricher un peu, et la tromperie est devenue totalement incontrôlée. » Voici comment le chercheur norvégien Jon Sudbø a fini par inventer 908 patients, selon ce qu’a déclaré son avocat à l’époque.

    « Le premier pas sur le chemin de la fraude est probablement franchi en raison d’une peur égoïste », explique la psychologue Jennifer Crocker dans la revue Nature. Tout commence par la crainte d’être mal vu ou « de ne pas obtenir le poste, la subvention ou le prix convoités ». Mais le chercheur se sent mal d’avoir triché et rationalise son geste pour se revaloriser, ce qui rend le prochain pas facile à franchir.

    L’obsession des résultats
    « Il vaut mieux publier des résultats positifs pour [sa] carrière. C’est de ça qu’il s’agit : gravir les échelons. » Le lanceur d’alarme Peter Wilmshurst a raconté au quotidien Der Spiegel que ses confrères peu scrupuleux ne se font pas prier pour faire des cachettes. 

    « De nos jours, les journaux et les organismes subventionnaires veulent des résultats positifs », observe le professeur Vincent Larivière, qui détient la Chaire sur les transformations de la communication savante.

    « Certains chercheurs vont donc prendre quelques libertés pour obtenir des résultats plus frappants, afin de publier plus facilement dans des journaux mieux cotés et d’être plus cités. C’est bien plus répandu que la fraude. »

    L’insécurité extrême
    Le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel, doyen de sa faculté, a inventé les résultats d’innombrables expériences jamais faites. Dans le récit autobiographique de sa chute, publié en 2012, il raconte combien la difficulté d’être publié l’angoissait et évoque son insécurité extrême. « Marquer des points te fait applaudir et un pointage élevé te fait applaudir très fort. Et les forts applaudissements sont formidables, parce qu’ils noient tes doutes au sujet de la valeur de ce que tu fais et de qui tu es. » « Comme un alcoolique ou un héroïnomane, j’ai commencé à utiliser ma dépendance pour tout régler : mauvais résultats, longue périodes sans trouver un effet ou sans publier. »

    L’argent
    « L’argent est un incitatif très fort, c’est la nature humaine... » Selon l’éthicien Bryn Williams-Jones, l’appât du gain a vraisemblablement motivé plusieurs fraudes scientifiques.

    Au Canada, Ranjit Chandra a inventé ses travaux au sujet de vitamines de sa fabrication, censées repousser la démence. D’après la preuve déposée lors de sa poursuite en diffamation contre CBC, il espérait réaliser des ventes de 125 millions.

    Après avoir fui en Inde en 2002, l’allergologue est revenu pratiquer la médecine dans la grande région de Toronto. La police a affirmé l’an dernier qu’il en a profité pour frauder la régie de l’assurance maladie ontarienne, avant de repartir en Inde.

    Les justiciers de la science
    Excédés de voir leur réputation ternie, des scientifiques s’efforcent de démasquer leurs confrères malhonnêtes et de nettoyer la littérature savante. Voici leurs méthodes - si efficaces qu’elles font exploser le nombre d’études discréditées et rayées de la carte.

    Mauvais menteurs
    Des invraisemblances grossières provoquent parfois la chute de stars de la recherche. Le Norvégien Jon Sudbø avait attribué la même date de naissance à 250 des 908 cancéreux qu’il avait inventés. Et il a prétendu les avoir trouvés dans une base de données qui n’existait pas encore.
    Le Canadien Ranjit Chandra a, quant à lui, attribué des scores cognitifs si faibles à ses sujets (censément normaux, mais fictifs) qu’ils semblaient atteints d’un retard mental.

    D’autres ont recyclé des séries de chiffres d’une étude à l’autre (dont Chandra et le professeur de psychologie néerlandais Diederik Stapel). Ou rapporté avoir réalisé un sondage en science politique si complexe (l’étudiant américain Michael LaCour) qu’un autre étudiant désireux de reproduire l’expérience a découvert que cela nécessitait un budget insensé.

    Anonymat
    L’union fait apparemment la force. Depuis 2012, les scientifiques dénoncent les lacunes d’études suspectes sur le site PubPeer, qui leur permet d’échanger avec des confrères du monde entier et, surtout, de le faire de façon anonyme. Cette révolution a délié les langues et généré des commentaires au sujet de 22 000 études.
    Après avoir perdu son emploi, un chercheur du Michigan s’est vainement adressé aux tribunaux pour savoir qui avait attaqué ses travaux, disant avoir été diffamé.

    L’anonymat est essentiel, affirme en entrevue le fondateur de PubPeer, Brandon Stell, chercheur au CNRS à Paris. « Bien des scientifiques craignent de s’attirer des représailles s’ils critiquent [ouvertement leurs collègues]. »

    Fausses images
    La popularité de logiciels comme PhotoShop facilite la manipulation d’images - une supercherie qui fausse 4 % des études, d’après les évaluations les plus récentes.

    « Des chercheurs réutilisent par exemple la photo d’une expérience faite sur un type de cellules, afin de prétendre qu’elle a fonctionné aussi sur un autre type de cellules », explique au téléphone le journaliste scientifique Ivan Oransky, fondateur site RetractionWatch.
    L’ex-étoile montante Anil Potti a même recyclé de vieux scans de poumons pour illustrer les supposés effets de son traitement expérimental contre le cancer.

    « Certaines personnes utilisent des logiciels, mais d’autres le font à l’oeil. Elles ont le genre de cerveau qui n’oublie pas les images », constate le fondateur de PubPeer, où les images truquées sont activement dénoncées.

    Robots policiers
    Comment repérer les leurres subtils au milieu d’un déluge de données ? Un nouveau logiciel identifie les distributions statistiques qui avaient des chances infimes de se produire sans tricher. Après l’avoir mis au point, l’anesthésiste John Carlisle a écrit cet été que des douzaines d’études cliniques publiées dans des revues prestigieuses étaient douteuses.

    Depuis un an, un robot informatique baptisé « StatCheck » permet par ailleurs de déceler les erreurs de calcul. Il a ainsi remis en question 50 000 études en psychologie sur PubPeer. Mais ses réprimandes publiques ont été dénoncées, car elles humilient aussi les responsables d’erreurs de bonne foi.

    Poids des mots
    D’autres chercheurs se sont demandé si leurs confrères malhonnêtes écrivaient différemment lorsqu’ils mentaient. D’après leur analyse, la lecture des études biomédicales frauduleuses est plus ardue, car elles sont plus vagues, plus techniques et contiennent plus de références, mais moins de quantitatifs.

    Dans ses études fictives, le professeur de psychologie Diederik Stapel utilisait pour sa part moins d’adjectifs, mais plus de superlatifs et d’amplificateurs (comme « profondément » ou « extrêmement ») que dans ses études authentiques.

    Justiciers solitaires
    En Europe, le cardiologue britannique Peter Wilmshurst a dénoncé une vingtaine de scientifiques malhonnêtes et survécu aux poursuites engagées pour le faire taire. Avant lui, plusieurs personnes avaient fermé les yeux.

    En Chine, le diplômé en biochimie Shimin Fang a attaqué des centaines de délinquants sur son site News Threads. Ce qui lui a valu 10 poursuites, une agression au marteau et un prix de l’organisme Sense about Science. Le gouvernement chinois a censuré son site en 2014.

    Aux États-Unis, le chercheur Paul Brookes a dû fermer science-fraud.org en 2013, après six mois d’activités, durant lesquels il avait dénoncé 275 études - convaincu que le faire en privé ne donnerait guère de résultats.

    Déluge d’études discréditées
    Tous ces efforts ont eu un remarquable effet, provoquant le retrait de milliers d’études discréditées. L’an dernier, 972 articles erronés ou frauduleux ont été rétractés après publication. « En 2000, 30 fois moins d’études avaient connu le même sort », indique en entrevue le journaliste scientifique Ivan Oransky.

    Depuis 2010, son site RetractionWatch fait la lumière sur ces événements en insistant sur les cas de fraude et de plagiat, qui sont trois fois plus nombreux que les cas d’erreurs et semblent augmenter.
    À lui seul, l’anesthésiste japonais Yoshitaka Fujii a vu 183 de ses études être rétractées : un record. Le rapport d’enquête qui le concerne conclut qu’il fonctionnait « comme s’il rédigeait un roman »

    #Etudes (fictives) #Experts #recherche #medecine (non limitatif) #Triche #résultat (culture du) #Publications scientifiques #fraude #compétition

  • Major German Universities Cancel Elsevier Contracts

    These institutions join around 60 others that hope to put increasing pressure on the publishing giant in ongoing negotiations for a new nationwide licensing agreement.


    http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/49906/title/Major-German-Universities-Cancel-Elsevier-Contracts
    #résistance #Elsevier #université #Allemagne #éditions_scientifiques #publications_scientifiques

    • The Internet Made Information Free: Now It Has Come For Academic Research

      A new study out earlier this month suggests that the world’s largest “pirate” archive of academic literature, #Sci-Hub, may hold as much as 68.9% of the 81.6 million scholarly publications captured in Crossref’s DOI database. Put another way, more than two-thirds of the world’s major contemporary research output is now available completely for free, despite a vast fraction of it being ordinarily paywalled away from public (and even scholarly) access. What does this latest glimpse into the world of copyright tell us about the future of academic publishing and open access?

      https://www.forbes.com/sites/kalevleetaru/2017/07/31/the-internet-made-information-free-now-it-has-come-for-academic-research/#6a103d774640

    • Information concernant les accès aux revues scientifiques de l’éditeur Springer

      Mesdames, Messieurs, chers collègues,

      Nous souhaitons vous informer que l’#Université_Grenoble_Alpes et #Grenoble_INP ne seront plus abonnés aux revues électroniques de l’éditeur Springer en 2018.

      Après plus d’un an d’une très difficile négociation, menée dans le cadre du consortium #Couperin qui regroupe plus de 250 établissements d’enseignement supérieur, de recherche et de santé, la discussion a abouti à une impasse : alors que le consortium a réclamé une baisse significative des tarifs, l’éditeur a persisté à exiger une hausse, certes modérée (pas plus d’1% par an), mais qui ne prend pas en compte la situation financière des établissements français, le coût abusif et en constante augmentation des abonnements scientifiques, la baisse des consultations et la part croissante de l’open access dans ses publications. Démontrant une conception purement quantitative de ses produits, sans en apporter une évaluation qualitative sérieuse, l’éditeur a négligé la part que représentent les publications en accès libre (désormais près du dixième des articles publiés), dont la mise en ligne est déjà financée par les APC (Article processing charges, frais de publication des articles, réglés généralement par les laboratoires). Dans ce cas de figure, les chercheurs grenoblois paient, chez Springer, deux fois l’accès à ces publications : par l’abonnement institutionnel et par le paiement des APC.

      En accord avec la négociation menée par Couperin, les présidences de l’Université Grenoble Alpes et de Grenoble INP refusent les conditions tarifaires proposées par Springer. Cette position est à replacer dans la perspective des augmentations inacceptables des années précédentes qui nous ont mis dans une situation économique intenable sur le long terme.

      Le CNRS et l’INSERM, qui sont sur la même position que les universités, verront également leurs accès coupés.

      Faute d’accord, Springer a indiqué qu’il couperait l’accès à ces contenus, pour la France et nos établissements grenoblois, à compter du 1er avril 2018.

      Cette interruption des accès peut cependant être nuancée. D’une part les archives de ces revues jusqu’au 31 décembre 2017 resteront accessibles via la plateforme Istex. Les liens pour y accéder depuis la bibliothèque numérique seront mis à jour prochainement. D’autre part, les publications postérieures au 1er janvier 2018 peuvent être obtenues par l’intermédiaire du service de prêt entre bibliothèques ( https://bibliotheques.univ-grenoble-alpes.fr/services/faire-venir-un-document-peb-) aux conditions habituelles.

      Vous trouverez en pièce jointe la liste des revues concernées par cette coupure des accès.

      Le service des collections numériques du SID (bu-docelec@univ-grenoble-alpes.fr ) reste à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.

      Pour la suite, la négociation continuera avec Springer. La position de grande fermeté adoptée par les établissements d’enseignement supérieur et les organismes de recherche facilitera la position de nos négociateurs au plan national.

      Très cordialement,

      Patrick Lévy, Président de l’Université Grenoble Alpes
      Pierre Benech, Administrateur général de Grenoble INP

      #Grenoble

  • Is the staggeringly profitable #business of scientific publishing bad for #science? | Science | The Guardian
    https://www.theguardian.com/science/2017/jun/27/profitable-business-scientific-publishing-bad-for-science

    The core of Elsevier’s operation is in scientific journals, the weekly or monthly publications in which scientists share their results. Despite the narrow audience, scientific publishing is a remarkably big business. With total global revenues of more than £19bn, it weighs in somewhere between the recording and the film industries in size, but it is far more profitable. In 2010, Elsevier’s scientific publishing arm reported profits of £724m on just over £2bn in revenue. It was a 36% margin – higher than Apple, Google, or Amazon posted that year.

    [...]

    It is difficult to overstate how much power a journal editor now had to shape a scientist’s career and the direction of science itself. “Young people tell me all the time, ‘If I don’t publish in CNS [a common acronym for Cell/Nature/Science, the most prestigious journals in biology], I won’t get a job,” says Schekman. He compared the pursuit of high-impact #publications to an incentive system as rotten as banking bonuses. “They have a very big #influence on where science goes,” he said.

    And so science became a strange co-production between scientists and journal editors, with the former increasingly pursuing discoveries that would impress the latter. These days, given a choice of projects, a scientist will almost always reject both the prosaic work of confirming or disproving past studies, and the decades-long pursuit of a risky “moonshot”, in favour of a middle ground: a topic that is popular with editors and likely to yield regular publications. “Academics are incentivised to produce research that caters to these demands,” said the biologist and Nobel laureate Sydney Brenner in a 2014 interview, calling the system “corrupt.”

    • #Robert_Maxwell #Reed-Elsevier #Elsevier #multinationales #business #Pergamon

      With total global revenues of more than £19bn, it weighs in somewhere between the recording and the film industries in size, but it is far more profitable. In 2010, Elsevier’s scientific publishing arm reported profits of £724m on just over £2bn in revenue. It was a 36% margin – higher than Apple, Google, or Amazon posted that year.

      #profit

      In order to make money, a traditional publisher – say, a magazine – first has to cover a multitude of costs: it pays writers for the articles; it employs editors to commission, shape and check the articles; and it pays to distribute the finished product to subscribers and retailers. All of this is expensive, and successful magazines typically make profits of around 12-15%.

      The way to make money from a scientific article looks very similar, except that scientific publishers manage to duck most of the actual costs. Scientists create work under their own direction – funded largely by governments – and give it to publishers for free; the publisher pays scientific editors who judge whether the work is worth publishing and check its grammar, but the bulk of the editorial burden – checking the scientific validity and evaluating the experiments, a process known as peer review – is done by working scientists on a volunteer basis. The publishers then sell the product back to government-funded institutional and university libraries, to be read by scientists – who, in a collective sense, created the product in the first place.

      A 2005 Deutsche Bank report referred to it as a “bizarre” “triple-pay” system, in which “the state funds most research, pays the salaries of most of those checking the quality of research, and then buys most of the published product”.

      Many scientists also believe that the publishing industry exerts too much influence over what scientists choose to study, which is ultimately bad for science itself. Journals prize new and spectacular results – after all, they are in the business of selling subscriptions – and scientists, knowing exactly what kind of work gets published, align their submissions accordingly. This produces a steady stream of papers, the importance of which is immediately apparent. But it also means that scientists do not have an accurate map of their field of inquiry. Researchers may end up inadvertently exploring dead ends that their fellow scientists have already run up against, solely because the information about previous failures has never been given space in the pages of the relevant scientific publications

      It is hard to believe that what is essentially a for-profit oligopoly functioning within an otherwise heavily regulated, government-funded enterprise can avoid extinction in the long run. But publishing has been deeply enmeshed in the science profession for decades. Today, every scientist knows that their career depends on being published, and professional success is especially determined by getting work into the most prestigious journals. The long, slow, nearly directionless work pursued by some of the most influential scientists of the 20th century is no longer a viable career option. Under today’s system, the father of genetic sequencing, Fred Sanger, who published very little in the two decades between his 1958 and 1980 Nobel prizes, may well have found himself out of a job.

      Improbable as it might sound, few people in the last century have done more to shape the way science is conducted today than Maxwell.

      Scientific articles are about unique discoveries: one article cannot substitute for another. If a serious new journal appeared, scientists would simply request that their university library subscribe to that one as well. If Maxwell was creating three times as many journals as his competition, he would make three times more money.

      “At the start of my career, nobody took much notice of where you published, and then everything changed in 1974 with Cell,” Randy Schekman, the Berkeley molecular biologist and Nobel prize winner, told me. #Cell (now owned by Elsevier) was a journal started by Massachusetts Institute of Technology (MIT) to showcase the newly ascendant field of molecular biology. It was edited by a young biologist named #Ben_Lewin, who approached his work with an intense, almost literary bent. Lewin prized long, rigorous papers that answered big questions – often representing years of research that would have yielded multiple papers in other venues – and, breaking with the idea that journals were passive instruments to communicate science, he rejected far more papers than he published.

      Suddenly, where you published became immensely important. Other editors took a similarly activist approach in the hopes of replicating Cell’s success. Publishers also adopted a metric called “#impact_factor,” invented in the 1960s by #Eugene_Garfield, a librarian and linguist, as a rough calculation of how often papers in a given journal are cited in other papers. For publishers, it became a way to rank and advertise the scientific reach of their products. The new-look journals, with their emphasis on big results, shot to the top of these new rankings, and scientists who published in “high-impact” journals were rewarded with jobs and funding. Almost overnight, a new currency of prestige had been created in the scientific world. (Garfield later referred to his creation as “like nuclear energy … a mixed blessing”.)

      And so science became a strange co-production between scientists and journal editors, with the former increasingly pursuing discoveries that would impress the latter. These days, given a choice of projects, a scientist will almost always reject both the prosaic work of confirming or disproving past studies, and the decades-long pursuit of a risky “moonshot”, in favour of a middle ground: a topic that is popular with editors and likely to yield regular publications. “Academics are incentivised to produce research that caters to these demands,” said the biologist and Nobel laureate Sydney Brenner in a 2014 interview, calling the system “corrupt.”

      As Maxwell had predicted, competition didn’t drive down prices. Between 1975 and 1985, the average price of a journal doubled. The New York Times reported that in 1984 it cost $2,500 to subscribe to the journal Brain Research; in 1988, it cost more than $5,000. That same year, Harvard Library overran its research journal budget by half a million dollars.

      Scientists occasionally questioned the fairness of this hugely profitable business to which they supplied their work for free, but it was university librarians who first realised the trap in the market Maxwell had created. The librarians used university funds to buy journals on behalf of scientists. Maxwell was well aware of this. “Scientists are not as price-conscious as other professionals, mainly because they are not spending their own money,” he told his publication Global Business in a 1988 interview. And since there was no way to swap one journal for another, cheaper one, the result was, Maxwell continued, “a perpetual financing machine”. Librarians were locked into a series of thousands of tiny monopolies. There were now more than a million scientific articles being published a year, and they had to buy all of them at whatever price the publishers wanted.

      With the purchase of Pergamon’s 400-strong catalogue, Elsevier now controlled more than 1,000 scientific journals, making it by far the largest scientific publisher in the world.

      At the time of the merger, Charkin, the former Macmillan CEO, recalls advising Pierre Vinken, the CEO of Elsevier, that Pergamon was a mature business, and that Elsevier had overpaid for it. But Vinken had no doubts, Charkin recalled: “He said, ‘You have no idea how profitable these journals are once you stop doing anything. When you’re building a journal, you spend time getting good editorial boards, you treat them well, you give them dinners. Then you market the thing and your salespeople go out there to sell subscriptions, which is slow and tough, and you try to make the journal as good as possible. That’s what happened at Pergamon. And then we buy it and we stop doing all that stuff and then the cash just pours out and you wouldn’t believe how wonderful it is.’ He was right and I was wrong.”

      By 1994, three years after acquiring Pergamon, Elsevier had raised its prices by 50%. Universities complained that their budgets were stretched to breaking point – the US-based Publishers Weekly reported librarians referring to a “doomsday machine” in their industry – and, for the first time, they began cancelling subscriptions to less popular journals.

      In 1998, Elsevier rolled out its plan for the internet age, which would come to be called “The Big Deal”. It offered electronic access to bundles of hundreds of journals at a time: a university would pay a set fee each year – according to a report based on freedom of information requests, Cornell University’s 2009 tab was just short of $2m – and any student or professor could download any journal they wanted through Elsevier’s website. Universities signed up en masse.

      Those predicting Elsevier’s downfall had assumed scientists experimenting with sharing their work for free online could slowly outcompete Elsevier’s titles by replacing them one at a time. In response, Elsevier created a switch that fused Maxwell’s thousands of tiny monopolies into one so large that, like a basic resource – say water, or power – it was impossible for universities to do without. Pay, and the scientific lights stayed on, but refuse, and up to a quarter of the scientific literature would go dark at any one institution. It concentrated immense power in the hands of the largest publishers, and Elsevier’s profits began another steep rise that would lead them into the billions by the 2010s. In 2015, a Financial Times article anointed Elsevier “the business the internet could not kill”.

      Publishers are now wound so tightly around the various organs of the scientific body that no single effort has been able to dislodge them. In a 2015 report, an information scientist from the University of Montreal, Vincent Larivière, showed that Elsevier owned 24% of the scientific journal market, while Maxwell’s old partners Springer, and his crosstown rivals Wiley-Blackwell, controlled about another 12% each. These three companies accounted for half the market. (An Elsevier representative familiar with the report told me that by their own estimate they publish only 16% of the scientific literature.)

      Elsevier says its primary goal is to facilitate the work of scientists and other researchers. An Elsevier rep noted that the company received 1.5m article submissions last year, and published 420,000; 14 million scientists entrust Elsevier to publish their results, and 800,000 scientists donate their time to help them with editing and peer-review.

      In a sense, it is not any one publisher’s fault that the scientific world seems to bend to the industry’s gravitational pull. When governments including those of China and Mexico offer financial bonuses for publishing in high-impact journals, they are not responding to a demand by any specific publisher, but following the rewards of an enormously complex system that has to accommodate the utopian ideals of science with the commercial goals of the publishers that dominate it. (“We scientists have not given a lot of thought to the water we’re swimming in,” Neal Young told me.)

      Since the early 2000s, scientists have championed an alternative to subscription publishing called “open access”. This solves the difficulty of balancing scientific and commercial imperatives by simply removing the commercial element. In practice, this usually takes the form of online journals, to which scientists pay an upfront free to cover editing costs, which then ensure the work is available free to access for anyone in perpetuity. But despite the backing of some of the biggest funding agencies in the world, including the Gates Foundation and the Wellcome Trust, only about a quarter of scientific papers are made freely available at the time of their publication.

      The idea that scientific research should be freely available for anyone to use is a sharp departure, even a threat, to the current system – which relies on publishers’ ability to restrict access to the scientific literature in order to maintain its immense profitability. In recent years, the most radical opposition to the status quo has coalesced around a controversial website called Sci-Hub – a sort of Napster for science that allows anyone to download scientific papers for free. Its creator, Alexandra Elbakyan, a Kazhakstani, is in hiding, facing charges of hacking and copyright infringement in the US. Elsevier recently obtained a $15m injunction (the maximum allowable amount) against her.

      Elbakyan is an unabashed utopian. “Science should belong to scientists and not the publishers,” she told me in an email. In a letter to the court, she cited Article 27 of the UN’s Universal Declaration of Human Rights, asserting the right “to share in scientific advancement and its benefits”.

      Whatever the fate of Sci-Hub, it seems that frustration with the current system is growing. But history shows that betting against science publishers is a risky move. After all, back in 1988, Maxwell predicted that in the future there would only be a handful of immensely powerful publishing companies left, and that they would ply their trade in an electronic age with no printing costs, leading to almost “pure profit”. That sounds a lot like the world we live in now.

      https://www.theguardian.com/science/2017/jun/27/profitable-business-scientific-publishing-bad-for-science
      #Butterworths #Springer #Paul_Rosbaud #histoire #Genève #Pergamon #Oxford_United #Derby_County_FC #monopole #open_access #Sci-Hub #Alexandra_Elbakyan

    • Publish and be praised (article de 2003)

      It should be a public scandal that the results of publicly-funded scientific research are not available to members of the public who are interested in, or could benefit from, such access. Furthermore, many commercial publishers have exploited the effective monopoly they are given on the distribution rights to individual works and charge absurdly high rates for some of their titles, forcing libraries with limited budgets to cancel journal subscriptions and deny their researchers access to potentially critical information. The system is obsolete and broken and needs to change.

      https://www.theguardian.com/education/2003/oct/09/research.highereducation

  • Global publishing giant wins $15 million damages against researcher for sharing publicly-funded knowledge | Privacy Online News
    https://www.privateinternetaccess.com/blog/2017/06/global-publishing-giant-wins-15-million-damages-researcher-sh

    The court awarded $15 million damages to the scientific publisher on the basis of 100 articles published by #Elsevier that had been made available without permission on Sci-Hub and a similar site called LibGen. At the time of writing, Sci-Hub claims to hold 62 million scientific research papers – probably a majority of all those ever published – most of which are unauthorized copies. According to a report in the scientific journal Science last year, it is Elsevier which is most affected by #Sci-Hub’s activities:

    #libgen

  • Do not publish
    http://science.sciencemag.org/content/356/6340/800.full

    Biologists must urgently unlearn parts of their centuries-old publishing culture and rethink the benefits of publishing location data and habitat descriptions for rare and endangered species to avoid unwittingly contributing to further species declines. Restricting information entails some costs, but these must be weighed against the increasing harm of unrestricted information accessibility.

    #biodiversité #publications #braconnage

  • Comment Internet permet de réaliser la bibliothèque universelle, par Robert Darnton
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/comment-internet-permet-de-realiser-la-bibliotheque-universelle-par-robert-darnton/82770
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    L’accès aux connaissances en recul

    Cet idéal d’accès à la culture par les bibliothèques, qui dérive de Condorcet et Thomas Jefferson — pour lesquels les Républiques de France et d’Amérique dépendent de la République des Lettres — est aujourd’hui menacé, explique Robert Darnton.

    « L’accès aux connaissances se ferme de plus en plus souvent. Savez-vous le prix moyen d’un abonnement à un journal scientifique de chimie ? 4044 $ aujourd’hui, par an, contre 30 $ annuels en 1970. Cette hausse est quatre fois plus importante que l’inflation », précise l’historien, qui accuse les groupes éditoriaux Reed #Elsevier (RELX), #Wiley et #Springer de réaliser « des bénéfices énormes » sur les restrictions d’accès au savoir.

    « Ces maisons sont des sociétés par actions, qui fonctionnent dans une logique de rentabilité, tandis que les bibliothèques de recherche, qui donnent accès à ces revues scientifiques, voient leurs budgets réduits. » Cette situation voit un affrontement féroce entre les partisans du bien public, qui expliquent que l’impôt finançant la recherche publique justifie l’accès libre aux résultats de celle-ci, et les lobbys de l’édition, qui luttent contre l’entrée dans la législation du « Fair Access to Science and Technology Act » , aux États-Unis, qui garantirait l’accès gratuit aux articles scientifiques financés par l’argent public, 6 mois après leur publication.

    #publications
    #xyzaeiou

  • Medical school to examine whether professor published paper partly written by chemical company
    http://www.sciencemag.org/news/2017/03/medical-school-examine-whether-professor-published-paper-partly-written-

    Officials at a medical school in New York State say they will investigate a faculty member who, according to internal documents released last week by a federal court in California, put his name on a paper partially ghostwritten by employees at #Monsanto, the giant agricultural chemicals company based in St. Louis, Missouri.

    Officials at the New York Medical College (NYMC) in Valhalla, New York, had not heard of the ghostwriting allegation until they were contacted by ScienceInsider, says Jennifer Riekert, the college’s vice president of communications. “Now that we’re aware of this, we’re going to have to obtain the materials involved and learn all we can about this situation,” she says.

    At issue is a 2000 paper published in the journal Regulatory Toxicology and Pharmacology. It concluded that a review of studies of one of Monstano’s most successful products, the widely-used herbicide #Roundup, showed no evidence of harmful effects on people.

    #corruption #fraude

    • In one email, William Heydens, a Monsanto executive, weighed in on that option, suggesting Monsanto could cut costs by recruiting experts in some areas, but then “ghost write” parts of the paper. “An option would be to add Greim and Kier or Kirkland to have their names on the publication, but we would be keeping the cost down by us doing the writing and they would just sign their names so to speak. Recall this is how we handled Williams Kroes & Munro 2000,” Heydens wrote in an email.

      Cited 549 times (google scholar) and 220 times (Web of Science). More than other #glyphosate animal toxicity reviews

      https://twitter.com/Robin_Mesnage/status/844560916238815233

    • Mise à jour de l’article de ScienceMag :

      After a quick investigation, officials at a medical school in New York State say they have found “no evidence” that a faculty member violated the school’s prohibition against authoring a paper ghostwritten by others.

      Mais :

      Inside the Academic Journal That Corporations Love
      https://psmag.com/inside-the-academic-journal-that-corporations-love-a1dbe48cca1c

      Regulatory Toxicology and Pharmacology is a vanity journal that publishes mercenary science created by polluters and producers of toxic chemicals to manufacture uncertainty about the #science underlying public-health and environmental protections.” says David Michaels, professor of environmental and occupational health at the George Washington University School of Public Health.

      [...] After reviewing the Roundup study published in 2000, Sass says it doesn’t appear to be “what we normally call ghostwriting.” The study’s acknowledgement section, which is hidden behind the journal’s paywall, clearly notes Monsanto’s heavy involvement in the study’s science.

      #publications

  • « De quoi Total est-elle la somme ? »
    http://survie.org/publications/article/de-quoi-total-est-elle-la-somme-5220

    Survie s’associe à la sortie aujourd’hui en librairies du livre « De quoi Total est-elle la somme ? Multinationales et perversion du droit » aux éditions Rue de l’échiquier. Il s’agit du dernier livre d’Alain Deneault, compagnon de longue date de Survie et déjà auteur de plusieurs livres remarqués ; « Noir Canada », « Paradis sous terre » ou « Médiocratie ». Via ce dernier livre, l’auteur dresse un tableau en douze chapitres des activités de Total à travers le monde et pose ainsi la question du pouvoir exercé (...)

    #Publications

  • Les coûts cachés du #libre_accès

    Chaque année, les universités suisses dépensent des millions de francs pour leurs abonnements à des revues scientifiques. L’alternative du libre accès y remédie, mais partiellement.

    En cause notamment : la facture salée pour les universités et hautes écoles, qui se montait à 70 millions de francs pour la seule année 2015 selon une récente étude.

    A Genève en 2015, l’université a ainsi payé plus de 1,3 million de francs à Elsevier, plus de 500 000 à Wiley et près de 300 000 à Springer. Dans la plupart des bibliothèques universitaires du pays, les chiffres sont du même acabit, voire bien plus élevés pour les plus grandes institutions comme l’université de Zurich – qui a payé près de 3,5 millions pour ces trois éditeurs en 2015 uniquement pour sa bibliothèque principale.

    http://www.lecourrier.ch/146655/les_couts_caches_du_libre_acces
    #édition_scientifique #business #université #recherche #science #publications_scientifiques #Springer #Elsevier #Wiley

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    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
    https://seenthis.net/messages/1036396

    • C’est quand même formidable de tordre les mots à ce point ! Le « libre accès » est tout sauf libre…

      > Le libre accès (« open access », OA) consiste à diffuser en ligne les versions numériques des articles scientifiques et des résultats de la recherche. Deux voies s’offrent aux universitaires, avec des variantes possibles pour chacune.

      > La « green road » signifie que l’article a été publié par un éditeur traditionnel, puis mis en ligne, parfois en respectant un certain délai qui permet d’écouler les versions imprimées.

      > La « gold road », modèle où les articles scientifiques, une fois publiés par les revues, sont immédiatement et gratuitement accessibles au public.

      > Les frais de publication ou « article processing charges » (APC) comprennent notamment les frais d’édition des articles (mise en page, ajout d’image et de graphiques, etc.). CO

      #vocabulaire #copyright_madness #recherche #Elsevier #édition

  • #Elsevier and the 25.2 Billion Dollar A Year Academic Publishing #Business

    Twenty years ago (December 18, 1995), Forbes predicted academic publisher Elsevier’s relevancy and life in the digital age to be short lived. In an article entitled “The internet’s first victim,” journalist John Hayes highlights the technological imperative coming toward the academic publisher’s profit margin with the growing internet culture and said, “Cost-cutting librarians and computer-literate professors are bypassing academic journals — bad news for Elsevier.” After publication of the article, investors seemed to heed Hayes’s rationale for Elsevier’s impeding demise. Elsevier stock fell 7% in two days to $26 a share.
    As the smoke settles twenty years later, one of the clear winners on this longitudinal timeline of innovation is the very firm that investors, journalists, and forecasters wrote off early as a casualty to digital evolution: Elsevier. Perhaps to the chagrin of many academics, the publisher has actually not been bruised nor battered. In fact, the publisher’s health is stronger than ever. As of 2015, the academic publishing market that Elsevier leads has an annual revenue of $25.2 billion. According to its 2013 financials Elsevier had a higher percentage of profit than Apple, Inc.


    https://medium.com/@jasonschmitt/can-t-disrupt-this-elsevier-and-the-25-2-billion-dollar-a-year-academic-publ
    #édition_scientifique #escroquerie #publications_scientifiques #science #recherche

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    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
    https://seenthis.net/messages/1036396

  • 70 ans de campagnes pour une Europe unie
    http://www.uef.fr/70-ans-de-campagnes-pour-une-europe-unie

    L’UEF a lancé, lors de son Congrès à Strasbourg en juin 2016, les célébrations du 70e anniversaire du mouvement. Un livret consacré à l’histoire du du fédéralisme européen fut distribué aux participants. Vous pouvez à présent consulter la version électronique et parcourir sept décennies d’idées fédéralistes, de campagnes et de manifestations ! Ce document a été traduit en français par des bénévoles de notre section et diffusé dans cette langue lors du colloque consacré aux 70 ans du mouvement à Paris le 3 (...)

    #Publications

    http://www.federalists.eu/fileadmin/files_uef/Pictures/Website_Animation/About_UEF/70th_Anniversary/UEF_Booklet_70_Years_of_Campaigns_for_a_United_and_Federal_Europe.pdf
    http://www.uef.fr/IMG/pdf/70-ans-campagne-europe-federale-uef_fr_v2.1.pdf?383/0166bd0853b52f14f419ab84ede6e58643fce212

  • Pour la démocratisation des Nations unies
    http://www.uef.fr/democratisation-Nations-unies

    La présente note a été réalisée dans le cadre de la 4° Semaine mondiale d’action pour un Parlement mondial, sur la base de l’ouvrage du fédéraliste canadien Dieter Heinrich, Un projet et une proposition pour la démocratisation des Nations unies. Ce texte, réédité depuis avec une préface de Andreas Bummel, coordinateur de la Campagne pour une Assemblée parlementaire des Nations unies, par le KDUN (Comité pour des Nations unies démocratiques) de Francfort a été le premier texte de la campagne mondiale pour (...)

    #Publications

    / Commission « fédéralisme mondial », #APNU

    #Commission_« fédéralisme_mondial »
    http://www.uef.fr/IMG/pdf/publication_copo2_dieterheinrich_v1.pdf?373/af86a0326949148d4a1fb76be6f2f52fc0a1a83e

  • Les villes de la science dans le monde

    http://mappemonde.mgm.fr/num44/articles/art14401.html

    L’organisation spatiale de la science contemporaine a été relativement peu étudiée dans son ensemble, au niveau mondial. Rares sont finalement les travaux qui dépassent les espaces nationaux : on décrit plus volontiers l’organisation spatiale de la recherche dans le cadre d’un état, par exemple les États-Unis (Nomaler et al., 2014). Et, quand l’ensemble du système scientifique mondial est analysé, c’est pour décrire les différences entre pays à partir de données agrégées au niveau national.

    Ceci est facilement compréhensible puisque les ensembles de données sur l’activité scientifique, les lieux et sites de recherche sont assez hétérogènes et difficilement comparables d’un pays à l’autre. La manière de dénombrer les chercheurs, de mesurer leur activité, de prendre en compte les financements, de tenir compte des caractéristiques institutionnelles de ce champ de l’activité humaine obligent à considérer les multiples différences entre états et contraignent beaucoup la comparaison. Des travaux relativement récents dépassent certes les cadres strictement nationaux (Hoekman et al, 2013 ; Comin, 2009), d’ailleurs souvent en prenant pour objets les instruments de financement européens qui donnent par construction une certaine cohérence à l’espace d’analyse, désormais dénommé l’Espace Européen de la Recherche (défini par exemple par le champ d’intervention de la Fondation Européenne de la Science/European Science Foundation).

  • Academics can change the world—if they stop talking only to their peers

    Research and creative thinking can change the world. This means that academics have enormous power. But, as academics Asit Biswas and Julian Kirchherr have warned, the overwhelming majority are not shaping today’s public debates.

    Instead, their work is largely sitting in academic journals that are read almost exclusively by their peers. Biswas and Kirchherr estimate that an average journal article is “read completely by no more than ten people.”

    http://qz.com/642892/academics-can-change-the-world-if-they-stop-talking-only-to-their-peers
    #publications #université #académie #journaux_scientifiques #édition_scientifique #débat_public