• #Communes_Alzheimer_Admis – Un #guide pour vous inspirer

    Le guide d’inspiration décrit une sélection de projets belges et étrangers dans des villes et des communes qui ont décidé de devenir #Alzheimer_admis. Comment ont-ils vu le jour ? Comment passer de l’idée au projet ? Quels sont les outils et les actions ? Quels enseignements peut-on en tirer ?

    En encourageant les personnes atteintes d’une maladie de type Alzheimer et leurs proches à continuer à jouer un rôle dans leur #communauté_locale et à participer à la #vie_publique, on crée un environnement plus accueillant pour ces personnes ce qui contribuera à améliorer leur #qualité_de_vie et se révèlera bénéfique pour la société tout entière.

    https://www.kbs-frb.be/fr/Virtual-Library/2011/295136
    #alzheimer #villes #personnes_âgées #Belgique

    via @suske

  • On n’a pas signalé ces deux captations d’interventions d’Aude Vidal sur son livre sur Égologie, dont une très longue par @latelierpaysan ici présent !

    Aude VIDAL - ÉGOLOGIE : écologie, individualisme et course au bonheur
    https://www.youtube.com/watch?v=ouEdpD9w5x0

    L’Atelier paysan s’attaque à l’autonomie technique des paysan-nes en leur proposant une alternative concrète : les former à autoconstruire leur matériel agricole.
    Est-ce suffisant pour enrayer l’industrie de la machine, qui impose de remplacer les paysan- nes par des robots, des drones, des capteurs informatiques ?
    Quelles sont les conséquences de ces « solutions technologiques » pour les communautés paysannes, pour l’environnement, pour le modèle alimentaire ?

    Aude Vidal nous parle ici des « alternatives », dans la suite de son ouvrage Egologie : les
    expérimentations écologistes sont-elles le laboratoire d’innovations sociales plus
    respectueuses de l’être humain et de son milieu ? ou accompagnent-elle un recul sur soi et ce sur quoi il est encore possible d’avoir prise dans un contexte de dépossession démocratique et économique ?

    Une belle manière pour l’Atelier paysan de questionner la limite des alternatives : l’expansion de pratiques alternatives peut-elle provoquer de la transformation sociale ? Les pratiques sociales parviennent-elles à infléchir les rapports sociaux ?
    A l’Atelier paysan, dont l’activité centrale est de proposer des alternatives concrètes et immédiates aux paysannes et paysans, nous pensons que non. Nous avons l’intuition qu’il nous faut dans le même temps tenter d’exercer un rapport de force avec les dominants (pour nous l’industrie de la machine et la techno-science).

    Et une autre plus récente :
    https://www.youtube.com/watch?v=lxqPsK2mkAY

    #Aude_Vidal #écologie #politique #écologie_politique #individualisme #libéralisme #bien-être #développement_personnel

    • Égologie. Écologie, individualisme et course au bonheur

      #Développement_personnel, habitats groupés, jardins partagés... : face au désastre capitaliste, l’écologie se présente comme une réponse globale et positive, un changement de rapport au monde appuyé par des gestes au quotidien. Comme dans la fable du colibri, « chacun fait sa part ».
      Mais en considérant la société comme un agrégat d’individus, et le changement social comme une somme de gestes individuels, cette vision de l’écologie ne succombe-t-elle pas à la logique libérale dominante, signant le triomphe de l’individualisme ?

      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/egologie.html

      #livre

      #souveraineté_alimentaire #liberté_individuelle #alternatives #Nicolas_Marquis #capitalisme #jardins_partagés #classes_sociales #jardinage #justice_environnementale #dépolitisation #égologie

    • Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel

      Des ouvrages qui prétendent nous aider dans notre développement personnel, à « être nous-mêmes » ou à « bien communiquer », et des individus qui déclarent que ces lectures ont « changé leur vie » : voilà la source de l’étonnement dont ce livre est le résultat. Comment comprendre ce phénomène ? Comment est-il possible que tant de personnes puissent trouver du sens au monde si particulier du « développement personnel », au point d’en ressentir des effets concrets ?

      Nicolas Marquis prend au sérieux cette expérience de lecture, en cherchant à comprendre ce qui se passe très concrètement entre un lecteur qui veut que quelque chose change dans son existence et un ouvrage qui prétend l’aider en lui parlant de ce qu’il vit personnellement. En procédant à la première enquête sur les lecteurs, il montre en quoi le développement personnel est l’une des institutions les plus frappantes des sociétés individualistes : son succès permet de comprendre les façons dont nous donnons, au quotidien, du sens à notre existence.


      https://www.cairn.info/du-bien-etre-au-marche-du-malaise--9782130628262.htm

    • Le Syndrome du bien-être

      Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du #syndrome_du_bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
      Ils montrent dans ce livre comment la recherche du #bien-être_optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de #mal-être et participe du #repli_sur_soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l’appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes... Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d’exister.
      Résolument à contre-courant, ce livre démonte avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.

      https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/le-syndrome-du-bien-etre

      #André_Spicer
      #Carl_Cederström

    • Rigolez, vous êtes exploité

      « Vous êtes éreinté ? Votre activité professionnelle vous plonge dans la #dépression ? Vous songez à mettre fin à vos jours ? Nous avons la solution : ri-go-lez ! » Voilà en substance le message de la direction des #ressources_humaines (DRH) du centre hospitalier universitaire (CHU) de Toulouse au personnel de l’établissement. La solution arrive à point nommé, car la situation menaçait de devenir dramatique…

      Un peu comme France Télécom hier ou la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) aujourd’hui, le #CHU toulousain est confronté à une recrudescence de #suicides de salariés. Le rapport d’un cabinet de conseil établi en 2016 est formel : les quatre personnes ayant mis fin à leurs jours en quelques semaines la même année (dont une dans les locaux du CHU) l’ont fait à cause de leurs #conditions_de_travail. L’année suivante, dans un des 26 000 documents internes révélés par la presse (1), une infirmière en gynécologie décrit ainsi son quotidien : « Mise en danger de la vie des patientes, mauvaise prise en charge de la douleur, dégradation de l’image des patientes (patientes laissées plusieurs minutes souillées de vomis) (…) mauvaise prise en charge psychologique (annonce de cancer faite récemment, pas le temps de discuter). (…) Une équipe épuisée physiquement (même pas cinq minutes de pause entre 13 h 30 et 23 heures) et moralement (sentiment de travail mal fait et de mettre en danger la vie des patients). »

      Les choses n’ont guère progressé depuis. En février 2019, un patient meurt d’une crise cardiaque dans le sas des urgences. L’infirmier de garde cette nuit-là, en poste depuis 10 heures du matin, avait la charge de plus de quinze patients. Il n’a pas eu le temps de faire les gestes de premiers secours (2). Début mai 2019, rebelote au service de soins intensifs digestifs, en pleine restructuration, où un problème informatique a mené à la mort d’un patient.

      Depuis 2015, une soixantaine de préavis de grève ont été envoyés à la direction par les syndicats. Au moins quatorze grèves ont eu lieu (cinq rien qu’en 2019), sans compter les quelque vingt mobilisations collectives, la douzaine d’actions d’envergure et les chorégraphies parodiques de soignants vues six millions de fois sur les réseaux sociaux. « À l’hôpital des enfants, le nombre d’arrêts-maladie des quatre premiers mois de 2019 est de 20 % supérieur à celui de la même période en 2018, nous explique Mme Sandra C., vingt ans d’hôpital public à son actif, dont dix-sept à l’hôpital des enfants de Toulouse. Nous avons l’impression d’être traités comme des numéros par une direction dont le seul but est de faire appliquer les réductions de coûts et la baisse du personnel. Nous avons besoin d’au moins six cents embauches dans tout le CHU, et vite. »

      Embaucher ? Impossible !, rétorque la direction, largement convertie au lean management, le « management sans gras », une doctrine d’optimisation du rendement élaborée par les ingénieurs japonais du groupe Toyota après la seconde guerre mondiale et peaufinée ensuite dans les éprouvettes néolibérales du Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’objectif ? Faire produire plus avec moins de gens, quitte à pousser les équipes à bout.

      Des conditions de travail déplorables, des contraintes de rentabilité qui interdisent d’améliorer le sort du personnel, des salariés qui préfèrent mettre fin à leurs jours plutôt que d’endurer leur activité professionnelle ? Il fallait réagir. C’est chose faite grâce à une initiative de la DRH : des séances de rigologie, cette « approche globale permettant une harmonie entre le corps, l’esprit et les émotions », comme on peut le lire dans le « Plan d’actions 2018 pour la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail » du pôle hôpital des enfants du CHU de Toulouse.

      Yoga du rire, méditation de pleine conscience, techniques variées de relaxation et de respiration, sophrologie ludique… la rigologie vise à « cultiver les sentiments positifs et sa joie de vivre ». Sur la page d’accueil du site de l’École internationale du rire (« Bonheur, joie de vivre, créativité »), l’internaute tombe sur la photographie d’un groupe de salariés hilares faisant le symbole de la victoire. S’ils sont heureux, suggère l’image, c’est qu’ils ont tous décroché leur diplôme de « rigologue » à la suite d’une formation de sept jours en psychologie positive, yoga du rire et autres techniques de « libération des émotions », facturée 1 400 euros. Un rigologue estampillé École du rire, le leader du marché, se fera rémunérer entre 1 000 et 3 000 euros la journée. Il pourra éventuellement devenir chief happiness officer, ces responsables du service bonheur dont les entreprises du CAC 40 raffolent (3).

      La souffrance au travail est devenue un marché, et le service public apparaît comme un nouveau terrain de jeu du développement personnel. Ainsi des policiers confrontés à une vague de suicides (vingt-huit en 2019), auxquels le directeur général de la police nationale a envoyé, fin mai, une circulaire incitant les encadrants à favoriser « les moments de convivialité et de partage » comme les barbecues, les sorties sportives ou les pique-niques en famille (4). Ainsi des agents de la SNCF, une entreprise qui compte depuis le début de l’année 2019 un suicide de salarié par semaine. La direction lilloise de la société ferroviaire en pleine restructuration a fait appel au cabinet Great Place to Work (« super endroit pour travailler »), qui lui a conseillé de… distribuer des bonbons aux agents en souffrance, de mettre en place des goûters-surprises ou encore des ateliers de maquillage (5).

      « Au départ, nous explique Mme Corinne Cosseron, directrice de l’École internationale du rire et importatrice du concept de rigologie en France, je me suis formée pour plaisanter, comme un gag, au yoga du rire, une technique mise au point par un médecin indien, qui s’est rendu compte que ses patients joyeux guérissaient mieux que les sinistres. Le rire permet de libérer des hormones euphorisantes qui luttent contre la douleur », explique cette ancienne psychanalyste qui évoque les endorphines (« un antidouleur naturel qui agit comme une morphine naturelle »), la sérotonine (« la molécule du bonheur »), la dopamine (celle de la motivation) ou encore l’ocytocine (« l’hormone de l’amour »). « C’est un grand shoot gratuit. Beaucoup de grandes entreprises ont commencé à faire appel à nous (SNCF, Total, Suez, Royal Canin, Danone, etc.), car le rire répare point par point tout ce que les effets du stress détruisent. Non seulement le salarié va aller mieux (il ne va pas se suicider, il n’ira pas voir chez le concurrent), mais, en plus, l’entreprise va gagner en productivité. Donc c’est du gagnant-gagnant. »

      Novateur, le CHU de Toulouse a vu se mettre en place des séances de « libération émotionnelle » et de « lâcher-prise » dans le service des soins palliatifs dès 2017. Dans le cadre de ses propositions d’actions 2018-2019 pour prévenir les risques psychosociaux et pour la qualité de vie au travail, la DRH propose désormais d’élargir son offre à d’autres unités sous tension, comme l’hôpital des enfants, où, au mois de mars dernier, deux grèves ont éclaté pour protester contre le projet de réduction du nombre de lits et d’intensification du travail des soignants.

      On soumet ce projet de lâcher-prise à M. Florent Fabre, 31 ans, infirmier au service des urgences psychiatriques. Sa première réaction est de laisser éclater un long rire, générant probablement un apport non négligeable en bêta-endorphines — ce qui lui permet de dire avec une voix parfaitement détendue : « C’est grotesque et indécent. » Pour ce soignant, qui a participé à la lutte victorieuse des salariés de son service, lesquels ont arraché deux postes supplémentaires d’infirmier à l’issue de deux mois de grève durant le printemps 2019, « le niveau du mépris social affiché par la direction du CHU ainsi que par les cadres régionaux de l’agence régionale de santé est totalement aberrant. Dès lors qu’il s’agit d’entendre qu’il y a un vrai manque de soignants, le dialogue se rompt. La santé des agents hospitaliers est le moindre de leurs soucis ». Contactée, la direction du CHU a refusé de répondre à cet appel à embaucher, qu’elle qualifie de « théories de la CGT [Confédération générale du travail] ». « On assume totalement ce document de proposition de rigologie », nous a précisé le directeur de la communication avant de nous raccrocher au nez. On ne rigole plus.

      « Mais, s’agace Mme Maguy Mettais, la pharmacienne chargée de la prévention des risques psychosociaux, avez-vous déjà testé la rigologie ? Ça serait peut-être intéressant que vous essayiez une séance, non ? C’est génial, vous verrez. » Adeptes du journalisme total, nous acceptons la proposition. « Alors, vous mettez les mains droit devant vous et vous expirez en faisant “chah” ! On le fait ensemble ? C’est parti ! Après on met les bras sur le côté et on fait “chou” ! Et un dernier, les bras levés vers le ciel et on va faire un grand “chiii” sur le temps d’expiration. » Docile, nous nous exécutons, pour la bonne cause. « Au final, ce qui est rigolo, c’est que ça fait chah-chou-chi… Comme si ça faisait “salsifis” [elle éclate de rire]. Voilà, j’avais envie de vous le faire découvrir, ça peut être bien avant d’écrire votre article. »

      https://www.monde-diplomatique.fr/2019/07/BRYGO/60014

      #rire #thérapie_du_rire

      –—

      Pour rappel, les #formations dédiées au personnel de l’#Université_Grenoble_Alpes :
      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)
      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)
      https://seenthis.net/messages/882135

      #QVT #qualité_de_vie_au_travail

    • La démocratie aux champs. Du jardin d’Éden aux jardins partagés, comment l’agriculture cultive les valeurs

      On a l’habitude de penser que la démocratie moderne vient des Lumières, de l’usine, du commerce, de la ville. Opposé au citadin et même au citoyen, le paysan serait au mieux primitif et proche de la nature, au pire arriéré et réactionnaire.
      À l’opposé de cette vision, ce livre examine ce qui, dans les relations entre les cultivateurs et la terre cultivée, favorise l’essor des valeurs démocratiques et la formation de la citoyenneté. Défi le alors sous nos yeux un cortège étonnant d’expériences agricoles, les unes antiques, les autres actuelles ; du jardin d’Éden qu’Adam doit « cultiver » et aussi « garder » à la « petite république » que fut la ferme pour Jefferson ; des chambrées et foyers médiévaux au lopin de terre russe ; du jardin ouvrier au jardin thérapeutique ; des « guérillas vertes » aux jardins partagés australiens.
      Cultiver la terre n’est pas un travail comme un autre. Ce n’est pas suer, souffrir ni arracher, arraisonner. C’est dialoguer, être attentif, prendre une initiative et écouter la réponse, anticiper, sachant qu’on ne peut calculer à coup sûr, et aussi participer, apprendre des autres, coopérer, partager. L’agriculture peut donc, sous certaines conditions, représenter une puissance de changement considérable et un véritable espoir pour l’écologie démocratique.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_democratie_aux_champs-9782359251012démocratiques

    • La #durabilité en pratique(s) : gestion et appropriation des #principes_durabilistes véhiculés par les #écoquartiers

      Dans cette contribution, il est question de la durabilité comme objet, dans sa dimension heuristique, en tant que moyen de compréhension voire d’explication des initiatives individuelles, collectives et politiques ainsi que des dynamiques. Il s’agit tout d’abord de se pencher sur la manière dont la durabilité est mobilisée et signifiée, aussi bien sur l’horizon du pensable qui l’accompagne que sur les « manières de faire » qu’elle véhicule, parmi des acteurs divers, pris dans des jeux d’échelles, d’intérêts et dans des engagements parfois contradictoires. Politiquement, la mise en œuvre de la durabilité se décline dans des contextes, pour des raisons et à des finalités diverses que peuvent être la transformation des comportements individuels, la modification de la législation et des cadres réglementaires nationaux et locaux, la redéfinition des stratégies communautaires, etc. Entre pratiques, éthique, fiscalité individuelle d’un côté et enjeux techniques, politiques et sociétaux de l’autre, ces multiples mobilisations de la durabilité rendent cette notion évasive, voire équivoque. Au-delà d’un recensement et d’une classification de cette multiplicité d’usage et de traduction « en pratiques » de la durabilité, c’est sur la base des multiples tensions qui caractérisent ces manières de voir, comprendre, mobiliser et opérationnaliser la durabilité que nous cherchons à venir éclairer les pratiques leurs implications mais aussi leurs conséquences. Pour ce faire nous nous appuyons sur les 37 entretiens (15 avec les concepteurs, 22 avec les habitants) réalisés lors d’une enquête menée en 2012 et 2013 sur l’écoquartier de Lyon Confluence dans le cadre de la thèse de doctorat de Matthieu Adam. Nous analysons les discours portant sur la durabilité. Ceux-ci ont toujours une portée normative et performative mais peuvent aussi être considérés en tant qu’embrayeur de sens permettant de saisir les modalités de réactions, passives (acceptation) et/ou actives (refus, adaptation, contre-proposition, etc.) face à cette quête de durabilité. En analysant les pratiques, les manières d’être, les attitudes ainsi que les représentations d’une part liées à l’injonction de durabilité et d’autre part à sa mise en pratique, nous mettrons au débat des éléments portant tant sur les décalages entre intentions et actions que sur les moyens utilisés pour tenter de les lever. De plus, en changeant de focale, l’analyse fine des discours permet de tirer des enseignements sur le développement durable en tant que valeur et idéologie dominante du projet urbain mais aussi en tant que modalités pratiques quotidiennes.

      https://books.openedition.org/cse/124

      #Georges-Henry_Laffont #Matthieu_Adam

  • Débat : #Classement_de_Shanghai, un palmarès pas très classe !

    Chaque été sort le 15 août la nouvelle mouture du « classement de Shanghai » – plus précisément le classement de l’Université Jiao Tong de Shanghai. Son but initial était de situer les universités chinoises par rapport à leurs homologues américaines. Il peut d’ailleurs « être considéré comme le symptôme du goût traditionnel de la civilisation chinoise pour l’#ordonnancement et la #classification ».

    Sorti des frontières chinoises depuis sa création en 2003, ce classement est devenu au fil des années un outil de #comparaison universel, non seulement des universités mais aussi des pays entre eux. Cependant, la communication qui l’entoure n’est-elle pas disproportionnée par rapport à sa qualité technique ?

    Une #méthodologie à questionner

    Notons d’abord que ce classement se concentre exclusivement sur l’activité de #recherche des établissements. Certaines disciplines, comme les #sciences_humaines_et_sociales, n’y sont pas prises en compte.

    L’activité d’#enseignement n’y est pas évaluée, pas plus que la #vie_étudiante, les #activités_culturelles ou l’insertion dans les territoires. Autant de dimensions qui sont pourtant essentielles pour un futur étudiant voulant juger de la « #qualité » d’une université. Globalement, ce classement favorise les universités qui sont fortes en #sciences_expérimentales, situées dans les pays où l’on parle l’#anglais.

    Sa méthodologie soulève aussi les critiques, sur le plan de la #bibliométrie, de ses #indicateurs, imparfaits et biaisés, de la difficulté d’homogénéiser les données entre plusieurs pays. C’est le #jugement_subjectif du fournisseur du classement qui détermine les indicateurs les plus importants, sans aucune justification théorique, et qui les impose de fait aux utilisateurs.

    Plus généralement, il est aberrant qu’un classement qui se base sur une seule note globale puisse refléter la #qualité d’une université, structure très complexe et diverse. C’est un peu comme s’il s’agissait de désigner la meilleure voiture du monde. Une Zoé est-elle une « meilleure » voiture qu’une Porsche ou une Kangoo ? Cela dépend bien sûr de l’usage du véhicule, du budget qu’on peut lui consacrer, et aussi de paramètres subjectifs (esthétique, « marque préférée » etc..). Alors pourquoi fait-on pour les universités ce qu’on ne se permettrait pas de faire pour l’automobile ?

    Une #perversité dans les usages

    Même faux, même biaisés, les classements ne poseraient pas un gros problème s’ils n’étaient pas devenus un #produit_de_consommation, une aubaine commerciale et même un dangereux outil de #management stratégique.

    Revenons sur les différentes catégories de « consommateurs » de classements. Au départ, les classements s’adressaient aux étudiants et à leurs familles, afin de les aider à effectuer leurs choix. C’était le cas du premier d’entre eux, celui de US News and World report en 1983, puis aujourd’hui du « classement de Shanghai ».

    https://twitter.com/FR_Conversation/status/1151738587047743489?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    On aboutit ainsi à des sortes de « Guides Michelin » des universités. Comparaison intéressante, car on sait que la légitimité du guide rouge a été fortement remise en cause, à la fois sur des questions de méthodologie (système ancien, flou, manque de transparence), mais aussi d’usage (pression accrue sur les bénéficiaires).

    Mais la comparaison s’arrête là : si je fais confiance à une mauvaise évaluation dans un guide gastronomique, je ferai, au pire, un mauvais repas. Si je n’utilise que les classements pour choisir mes études, je risque de faire un mauvais choix de vie !

    Autres usagers des classements, les #entreprises. Elles embauchent quelquefois plus un diplôme « bien classé » qu’une personne. Dans notre pays, cette tendance existe dans le privé mais aussi dans la fonction publique avec l’exception culturelle des « grands corps », où certaines écoles ont le monopole de certains emplois.

    Les universités elles-mêmes peuvent être tentées de les utiliser pour sélectionner un partenaire étranger. Mais elles peuvent, hélas, aussi construire une stratégie visant à progresser dans les classements, plutôt que se concentrer sur leurs objectifs fondamentaux : qualité des formations, compétitivité des recherches, services rendus à la société. On passe ainsi du classement comme simple « élément d’information et de contexte » à un « élément d’une stratégie ».

    Enfin, l’État a pu considérer la progression dans les classements comme objectif stratégique pour ses universités. De même, le risque existe de voir les classements pris en compte par des organismes de contrôle ou comme variables dans des algorithmes d’attribution de #ressources.

    Du commercial au politique

    Oui, le classement des universités « fait vendre ». Il s’insère dans la passion de la presse magazine pour les #palmarès en tous genres, et est devenu un des principaux marronniers de la presse estivale. L’analyse sémantique montre que c’est paradoxalement la #contre-performance des établissements français qui fait évènement (« les universités françaises piétinent », « les universités françaises restent en retrait »…).

    Comme un club de football, les principaux classements commercialisent aussi de lucratifs produits dérivés : consultance, publicités, congrès, salons, aides à la rédaction de candidatures…

    La manière dont les universités ou les gouvernements communiquent sur ces classements ne peut qu’augmenter ce véritable #cercle_vicieux qui transforme le classement d’un simple outil en un #objectif_stratégique. On ne devrait pas commenter la place de nos universités dans ces classements avec un vocabulaire sportif : les universités ne sont pas dans un championnat.

    Il existe malgré tout un effet positif à cette médiatisation, celui de voir le public s’intéresser à un succès académique. Mais alors, pourquoi aussi peu d’écho à d’autres réussites ? Ainsi, l’attribution à Martin Karplus, professeur à l’université de Strasbourg et à Harvard, du prix Nobel de chimie 2013, est passée quasiment inaperçue en France.

    L’appétence pour les classements ne reflèterait-elle qu’un manque d’information sur la science et l’université ? L’importance prise par les classements comme celui de Shanghai comblerait-elle un vide créé par des universités ne communiquant pas assez avec le grand public ?

    Évaluer, et non classer

    On pourrait dire que tout cela est un argument de « mauvais perdant » : moins bien on est classé, plus on critique les classements ! Or la LERU (League of European Research Universities), qui regroupe les universités européennes les mieux classées, a adopté une position très claire :

    "Les classements sont, au mieux, sans rapport avec les #valeurs de l’université ou, au pire, les saperont. Ils encouragent la convergence vers un modèle dominé par la recherche, réduisant la diversité du système et sapant le potentiel de contribution à la société par d’autres moyens (..) Cela pourrait conduire à une culture obsessionnelle de la #mesure et du #contrôle, et promouvoir l’idée d’« #universités-supermarchés »."

    Mais attention, questionner les classements, mettre en cause leur importance, discuter leur #fiabilité ne veut pas dire que les universités ne veulent pas être évaluées, puisque l’#évaluation est dans leur quotidien.

    Répétons-le, on ne peut pas résumer la diversité et la richesse de nos universités par des chiffres à la fiabilité contestée. Le but de l’université n’est pas de figurer dans les classements. Elle travaille à la réussite de ses étudiants, pour qu’ils approfondissent le plus loin possible leurs savoirs. Elle se consacre à une recherche à la fois désintéressée et tournée vers la société, toute la société. C’est à l’aune de ces objectifs fondamentaux que la qualité de l’université devrait être regardée, analysée, commentée, mais sans classer.

    https://theconversation.com/debat-classement-de-shanghai-un-palmares-pas-tres-classe-142444
    #Shangai #ranking #université #facs #classement #critique

    –—

    Je signalais ici l’entrée de l’#Université_Grenoble_Alpes dans les top 100 du classement :
    https://seenthis.net/messages/871918#message871920

  • Comment les microagressions instillent en #France un #racisme #inconscient, mais ravageur
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/20/comment-les-micro-agressions-instillent-en-france-un-racisme-inconscient-mai

    Relancé dans le sillage de la mort de George Floyd, aux Etats-Unis, et de l’affaire Adama Traoré, le débat français sur le racisme met en lumière la diversité des registres dans lesquels se manifestent les préjugés. A côté d’un noyau dur (violence, injure, incitation à la haine), réprimé par la loi, existe toute une gamme d’expressions plus diffuses, moins explicites et donc plus difficiles à cerner et à combattre, mais largement plus courantes. Les microagressions en question sont une manifestation de ce racisme implicite, voilé, souvent inconscient mais ravageur.

    Cette réalité n’est pas neuve. Décrite dès la fin des années 1960 aux Etats-Unis, elle a ensuite été largement documentée et analysée. Dénommée « racisme #systémique, #structurel ou #institutionnel, [elle] repose sur des modalités de discrimination qui n’ont pas besoin d’être portées par des individus explicitement racistes », rappelle le sociologue Michel Wieviorka, spécialiste du racisme et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, dans Pour une démocratie de combat.

    • « Vous venez de quel pays ? » « Tu dois aimer quand il fait chaud ! », « Comme vous parlez bien français ! » Ces petites #remarques_anodines se veulent souvent bienveillantes. En réalité, elles pétrifient les français d’origine africaine. Signe d’#ethnocentrisme_blanc, ignorance ou #racisme_euphémisé, ces expressions assénées « sans penser à mal » mais ressenties douloureusement sont partie intégrante d’une #expérience_de_vie que seules connaissent les personnes appartenant aux #minorités_visibles, mais qu’il n’est pas interdit aux autres de chercher à comprendre, voire à combattre.
      « Ce sont des microagressions, si petites que les auteurs ne les perçoivent jamais, mais qui blessent »
      « C’est comme le supplice de la goutte d’eau. Une fois, cela n’a rien de grave, mais un million de fois, c’est insupportable »
      #Paternalisme, #héritage_colonial, #assignation_à_identité… Les explications possibles dépassent le cadre d’un attrait pour la différence ou du simple quiproquo : elles relèvent d’une #essentialisation de la couleur de la peau, du soupçon d’#extranéité. « Etre français, c’est encore être blanc ; être non-blanc, c’est être d’ailleurs », analyse Pap Ndiaye. Ainsi, les microagressions révéleraient notre difficulté à « penser le fait d’être français indépendamment de la #couleur_de_la_peau ».
      Le débat français sur le racisme met en lumière la diversité des registres dans lesquels se manifestent les #préjugés. A côté d’un noyau dur (violence, injure, incitation à la haine), réprimé par la loi, existe toute une gamme d’expressions plus diffuses, moins explicites et donc plus difficiles à cerner et à combattre, mais largement plus courantes. Les microagressions en question sont une manifestation de ce #racisme_implicite, voilé, souvent inconscient mais ravageur.
      (...)
      Les critiques de cette prolifération de microagressions « à l’américaine » pointent non seulement l’aseptisation des rapports sociaux mais aussi la tendance à figer les individus dans des #identités, sans considération pour les multiples strates des personnalités. Est aussi mis en lumière l’imposition d’un schéma opposant des dominants involontaires à d’éternelles victimes. (...)
      La norme sociale rejette le racisme, constate Pap Ndiaye, en référence au sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme qui reflète un rejet massif des Français à l’égard des manifestations explicites d’hostilité ou de haine raciale. Il reste à sensibiliser l’opinion à l’imperceptible, au latéral, et aussi à l’éduquer : on ne demande pas d’emblée aux gens de quel pays ils viennent. » Mais ce travail de #sensibilisation a un préalable : reconnaître la réalité de #blessures_invisibles."

      #microagressions #racisme_ordinaire #racisme_inconscient

      #racisme_systémique #racisme_structurel #racisme_institutionnel #bienveillance

      ping @isskein @karine4

    • Et le résultat : #minority_fatigue.

      Le coût mental du racisme – Binge Audio
      https://www.binge.audio/le-cout-mental-du-racisme

      Stress, anxiété, dépression… Les propos et actes racistes éprouvés au quotidien ont des conséquences sur la qualité de vie et la santé mentale. En quoi le racisme peut-il être un facteur aggravant des problèmes psychologiques ? Quelles sont les barrières culturelles et de classe qui limitent l’accès aux divans pour les personnes racisé·e·s ? En quoi un stéréotype, même s’il est positif, est toujours violent ?

      Grace Ly et Rokhaya Diallo reçoivent Racky Ka, psychologue et docteure en psychologie sociale, qui a pour patientèle des femmes noires entre 20 et 50 ans, majoritairement en situation de burn-out lié à du racisme sur leur lieu de travail.

  • #Villes et alimentation en période de #pandémie : expériences françaises

    La #crise_sanitaire a durement touché le monde entier, notamment la France, et a conduit à adapter les modes de #consommation, de #production et d’#approvisionnement pour faire face à cette situation inédite. Fermeture des marchés, des commerces, des restaurants et des cantines, pénurie de main d’œuvre dans la production agricole… Les acteurs du secteur ont dû s’adapter à un contexte évolutif pour garantir la #sécurité_alimentaire du pays. Malgré toutes ces difficultés, le système alimentaire français a tenu.

    Comment garantir la #sécurité et la #qualité de l’#approvisionnement_alimentaire pour tous en période de crise sanitaire ? Quels dispositifs ont été mis en place dans les villes françaises pour répondre à une situation inédite d’urgence ? Quels enseignements retenir de ces deux mois de confinement ? Quelle place les villes ont-elles vocation à occuper dans la redéfinition des #stratégies_alimentaires_territoriales en cours ?

    France urbaine, en partenariat avec les associations RESOLIS et Terres en villes, a mené une vaste #enquête intitulée « Villes et alimentation en période de pandémie : expériences françaises », dont résulte le #recensement des #dispositifs mis en place dans 30 grandes villes et agglomérations, permettant l’analyse des nombreux rôles joués par les villes, en partenariat avec les acteurs locaux, lors des deux mois de confinement.

    L’enquête et son analyse sont construites autour de quatre grands thèmes (#circuits_courts, distribution, #solidarité, #communication), dont voici les quatre principaux enseignements :

    - L’action menée dans l’#urgence ne doit pas contredire les besoins durables de #transition et de #résilience du système alimentaire ;
    – La réussite d’une action urbaine dans le domaine alimentaire nécessite un mouvement et une #organisation_collective, à savoir une « Alliance des territoires » et une synergie entre acteurs du système alimentaire ;
    – Des évolutions majeures sont en cours dans les modes agro-écologiques de #production_agricole, dans des mutations liées au numériques et dans les #comportements_alimentaires ;
    – La #mobilisation_citoyenne est nécessaire aux grandes #transformations du système alimentaire pour que celles-ci soient réussies et démocratiques.

    Qu’il s’agisse de réagir dans l’urgence ou d’agir dans la durée pour rendre les systèmes alimentaires plus résilients, plus solidaire et accélérer la #transition_alimentaire, les villes souhaitent collaborer ensemble, avec les différents acteurs du système alimentaire, d’autres territoires et apporter leurs contributions aux agendas nationaux et européens, à l’instar des stratégies « De la ferme à la fourchette » et « Biodiversité 2030 » de la Commission européenne, dévoilées le 20 mai dernier.

    https://franceurbaine.org/publications/villes-et-alimentation-en-periode-de-pandemie-experiences-francaises
    #rapport #France #alimentation #covid-19 #coronavirus #système_alimentaire #confinement #résilience #urban_matter

    Pour télécharger le rapport :
    https://franceurbaine.org/sites/franceurbaine.org/files/documents/franceurbaine_org/villes_alimentation_pandemie_26mai.pdf

  • Covid-19 : des masques « grand public » pour cacher la pénurie | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030520/covid-19-des-masques-grand-public-pour-cacher-la-penurie

    Faute de masques chirurgicaux, le gouvernement a créé en deux mois une filière de masques anti-postillons en tissu. La France est le premier pays européen à expérimenter massivement ces modèles ni certifiés, ni normés et scientifiquement mal connus.

    Fini les discours sur la prétendue inutilité du masque. Comme l’a indiqué mardi le premier ministre Édouard Philippe lors de l’annonce de son plan de déconfinement, les masques seront obligatoires dans les transports et fortement recommandés dans l’espace public.

    Mais, faute de disposer de masques chirurgicaux en nombre suffisant, une grande partie de la population devra se contenter de masques en tissu lavables et réutilisables, des masques baptisés « grand public », dont l’exécutif a fait la promotion toute la semaine. Les Français pourront en acheter à partir de lundi chez les buralistes ou dans les grandes surfaces, pour des prix variant de 2 à plus de 10 euros.

    « Progressivement, nous parviendrons à une situation classique où tous les Français pourront, sans risque de pénurie, se procurer des masques “grand public” dans tous les commerces », a déclaré mardi Édouard Philippe. « Grâce à la mobilisation de tous, il y aura donc assez de masques dans le pays pour faire face au 11 mai » , a-t-il promis.

    Vu le manque de masques chirurgicaux et le fiasco de l’approvisionnement des soignants (lire ici), le gouvernement a dû trouver une alternative dans l’urgence. Résultat : la France est le seul pays d’Europe qui a misé sur l’équipement massif en masques en tissu.

    En moins de deux mois, l’État et ses partenaires ont réussi à créer, fabriquer et labelliser le premier modèle du genre destiné à une production industrielle. L’exécutif a mobilisé 242 entreprises textiles françaises, qui ont déjà produit 41 millions de masques en trois semaines. Mais aussi les couturières et couturiers amateurs, invités à participer à l’effort de guerre.

    Toutefois ce pari pose question. L’État a défini des critères de qualité, afin que les masques filtrent 70 à 90 % des particules. Mais il a lancé sur le marché, sans disposer de recul expérimental, des masques qui ne correspondent à aucune norme et certification officielle. Ils sont d’ailleurs interdits chez les soignants, vu les incertitudes scientifiques sur leur efficacité.

    Le recours aux masques en tissu pose aussi un problème d’inégalité en matière de protection contre le Covid-19. La #grande_distribution vient en effet d’annoncer la mise en vente progressive de centaines de millions de masques chirurgicaux (lire ici). Avec d’un côté les Français qui pourront en acheter, et les autres qui devront se contenter du tissu.

    Efficacité enjolivée et incertitudes scientifiques

    La communication de l’exécutif au sujet des performances des modèles « grand public » est pour le moins contradictoire. D’un côté, les autorités rappellent, à raison, que ce masque n’est pas à lui seul un rempart face au virus, et qu’il n’est qu’un complément de la distanciation sociale et des gestes barrières.

    De l’autre, plusieurs membres du gouvernement n’ont pas hésité à enjoliver leur efficacité. « Les masques grand public nous paraissent […] garantir la sécurité sanitaire de ceux qui en disposent » , a indiqué le premier ministre Édouard Philippe lors de sa conférence de presse du 19 avril.

    « Ce masque, il offre une capacité de filtration de l’ordre de 90 %, c’est-à-dire qu’il a quasiment la même filtration qu’un masque destiné aux soignants » , ajoutait quatre jours plus tard sur France 2 le ministre de la santé Olivier Véran, en montrant un exemplaire aux téléspectateurs. « Ce sont des masques pour protéger, pour participer à la protection des gens. »

    Pourtant, les masques « grand public » n’apportent pas de garantie de protection individuelle à ceux qui les portent, contrairement à ceux destinés aux soignants : les FPP2 (les masques de protection, les plus performants, conçus pour empêcher d’inhaler le virus) et les chirurgicaux (conçus pour empêcher leur porteur de contaminer les autres, mais qui protègent des gouttelettes et postillons).

    « Ces masques n’ont pas été soumis à l’ensemble des tests d’efficacité prescrits par les normes en vigueur » , explique l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), en rappelant que « le peu d’études scientifiques sur les performances de filtration des masques en tissu montrent une efficacité de filtration inférieure à celle des masques chirurgicaux » .

    La seule étude randomisée comparant leur efficacité à celle des masques chirurgicaux, portant sur 1 600 membres du personnel de 14 hôpitaux vietnamiens pendant le Sras, a été publiée dans le British Medical Journal en 2015. Elle concluait que « la pénétration des masques en tissu par des particules était de près de 97 % et [pour] les masques médicaux de 44 % ».

    « La rétention d’humidité, la réutilisation des masques en tissu et une mauvaise filtration peuvent entraîner un risque accru d’infection, signalait la célèbre revue. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour éclairer l’utilisation généralisée des masques en tissu à l’échelle mondiale. »


    Des travailleurs prennent le train en gare du Nord, le 28 avril. © Thomas COEX / AFP

    Tous les médecins interrogés s’accordent à dire que le dispositif ne convient pas en milieu hospitalier. À la mi-mars, la pénurie de chirurgicaux était telle que certains soignants ont commencé à s’équiper en masques en tissu après avoir lancé des appels locaux auxquels des industriels du textile ont répondu. Certains hôpitaux ont même passé des commandes.

    Pour stopper le mouvement, la Société française des sciences de la stérilisation (SF2S) et la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) ont publié le 21 mars une recommandation déconseillant formellement l’usage de masques en tissu comme « solutions palliatives pour couvrir les besoins des soignants et des usagers des établissements » . « Il n’existe pas de preuve scientifique de l’efficacité des masques en tissu », insiste cet avis.

    Interrogé par Mediapart, le ministère de la santé répond que la note du 21 mars s’inscrit dans le contexte de l’équipement de certains soignants en masques en tissu qui n’étaient « pas testés » , et qu’elle ne concerne que leur usage médical.

    Le ministère s’est contenté d’indiquer que l’usage des masques « grand public » a été validé par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), mais n’a pas souhaité nous dire sur quelle base scientifique.

    Les autorités précisent que ces masques constituent seulement un « moyen de réduction du risque complémentaire » aux gestes barrières, offrant une « protection » dans les situations de la vie quotidienne, qui n’ont rien à voir avec « ce que rencontre un soignant dans un service de réanimation ».

    « C’est adapté au risque de transmission dans la population » , considère lui aussi le professeur Didier Lepelletier, qui a cosigné la note du 21 mars en tant président du conseil scientifique de la SF2H, et qui copréside le groupe Covid-19 du Haut Conseil de la santé publique (HCSP). « C’est moins bien qu’un masque chirurgical et bien sûr moins bien qu’un masque FFP2, mais le masque grand public est une mesure complémentaire – après la distance physique, l’hygiène des mains et les gestes barrières » , précise-t-il.

    Une stratégie de protection collective

    Si les masques en tissu ne protègent qu’imparfaitement les individus, le gouvernement, ainsi que les experts interrogés par Mediapart, estiment qu’ils peuvent assurer une protection collective. Son port « par le plus grand nombre a pour objectif de freiner la contamination » , car les masques « permettent de bloquer en grande partie l’expulsion de gouttelettes contaminantes » , indique le ministère de la santé à Mediapart.

    « L’important c’est le double port par les gens [émetteur des postillons et récepteur – ndlr] », explique la docteur Dominique Abiteboul, conseillère médicale au Groupe d’études et de recherches sur l’exposition des soignants (GERES). « Si par exemple dans un supermarché tout le monde en porte, et que les gens ne font pas n’importe quoi avec leurs masques bien sûr, cela va faire en sorte que beaucoup moins de gouttelettes vont être émises à la parole dans l’environnement, et en complément de la distanciation sociale, c’est quand même un net plus » , considère-t-elle.

    « Le sujet c’est que tous les Français doivent porter un masque pour que collectivement on se protège. Vous vous souvenez de la campagne contre le sida, “Ça ne passera pas par moi”, là, c’est pareil : je ne serai pas un transmetteur du virus, donc je mets un masque » , ajoute Jacques-Hervé Lévy, le directeur général de l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), associé au projet du gouvernement.

    Cette stratégie s’appuie sur deux études scientifiques publiées en 2009 et 2013, dans le contexte de la pandémie de grippe A H1N1. Elles montrent que des masques en tissu artisanaux, même fabriqués avec de simples tee-shirts, sont certes moins performants que ceux des soignants, mais parviennent tout de même à filtrer une part significative des particules, et contribuent donc à limiter la propagation du virus.

    Conclusion de l’étude de 2013, réalisée par des chercheurs de l’université de Cambridge : les masques en tissu faits maison « doivent seulement être considérés en dernier recours pour prévenir la transmission de gouttelettes par les individus infectés, mais ce serait mieux que pas de protection » .

    Un projet monté tardivement et dans l’urgence

    Justement, début mars, le gouvernement n’avait rien à proposer aux Français. Le retard pris depuis la fin janvier et le fiasco dans l’approvisionnement étaient tels que l’État ne parvenait même pas à fournir correctement les hôpitaux en masques chirurgicaux et FFP2 (lire nos enquêtes ici et là).

    D’où l’idée d’essayer de produire en urgence des masques en tissu, avec la meilleure qualité possible. « Le lancement s’est fait très précocement, et sans aucune base » , rappelle le Dr Lambert, président de la SF2S.

    Le 6 mars, soit un mois et demi après avoir diagnostiqué la pénurie, Bercy commence à sonder des industriels du textile. Pour la technique, le gouvernement appelle l’armée à la rescousse. La mission échoit au laboratoire de la Direction générale de l’armement (DGA) de Vert-le-Petit (Essonne), spécialisé dans la « défense nucléaire, radiologique, biologique et chimique » . Son expertise se déduit de son intitulé : il vérifie et met au point les masques de protection des forces armées.

    Le 16 mars, la DGA publie une « lettre aux industriels » signée par l’ingénieur général de l’armement Raymond Levet, détaillant le « cahier des charges » et la « procédure de test » . L’objectif est dans un premier temps très ambitieux : il s’agit de « confectionner des masques susceptibles de remplacer les FFP2 dans certains de leurs emplois » . Ce afin de « fournir aux autorités des solutions de repli » , précise la lettre.

    L’ingénieur général prend soin de rappeler qu’il s’agit d’une démarche purement expérimentale : « Il appartiendra à chaque client utilisateur des masques de vérifier l’adéquation avec les risques contre lesquels il cherche à protéger ses personnels. DGA Maîtrise NRBC […] ne constitue pas un organisme agréé pour la normalisation, et ne peut procéder à des homologations civiles. »

    Deux jours plus tard, Bercy demande à plusieurs organismes professionnels, dont l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et le Comité stratégique de filière (CSF) mode et luxe de structurer la mobilisation de la filière.

    Les premiers industriels et artisans envoient leurs assemblages de tissus ou leurs prototypes de masques à la DGA, qui les teste selon deux critères : le taux de filtration des particules d’une taille de 3 microns, et le fait qu’on puisse respirer correctement à travers. Ce qui permet à la DGA de constituer une base de données des matières des plus performantes, mise à la disposition des industriels.

    Le laboratoire de Vert-le-Petit a également testé certains modèles sur une tête artificielle mobile capable de simuler les mouvements du visage, et dotée « d’une peau artificielle en silicone reproduisant la texture et l’élasticité d’une peau de visage humain » , et d’ « un poumon artificiel pour simuler la respiration humaine » .

    Le 24 mars, l’ANSM valide le projet, mais en le révisant à la baisse. Il ne s’agit plus de produire des alternatives aux FFP2, mais des versions dégradées des masques chirurgicaux, « exclusivement réservés à des usages non sanitaires ».

    L’agence décide de créer deux catégories de « masques alternatifs en tissu » . Ceux destinés « aux professionnels en contact avec le public » (caissières, policiers, etc.), conçus pour filtrer plus de 90 % des particules (contre 95 à 98 % pour les chirurgicaux), et ceux destinés au reste de la population, offrant un taux de filtration d’au moins 70 %.

    La « norme » qui n’existe pas

    Trois jours plus tard, le 27 mars, l’Association française de normalisation (Afnor), publie un guide de fabrication. Téléchargé à ce jour plus de 1,1 million de fois, il est censé permettre à n’importe qui, les entreprises comme les particuliers, de confectionner le masque qui filtre à 70 %. Le document donne des références de tissu validées par les tests de la DGA, et fournit deux « patrons » de masques.

    Mais il s’agit d’une simple « spécification » , qui « ne peut être en aucun cas assimilée à une norme française » , souligne l’Afnor. Et pour cause : saisi en urgence par le gouvernement, l’organisme a dû consulter 150 experts et boucler le document en à peine plus d’une semaine. « Une norme, ça demande plutôt un an de travail » , a précisé le directeur général de l’Afnor, Olivier Peyrat lors d’une réunion avec les industriels.

    Aucun contrôle n’est prévu pour les particuliers. « Nous ne pouvons pas mettre un laboratoire derrière chaque couturier » , a justifié la secrétaire d’État à l’économie Agnès Pannier-Runacher, qui pilote le dossier. Pour les entreprises, il n’y a, comme le précise l’Afnor, pas d’évaluation obligatoire de la conformité : la qualité relève de la « responsabilité du fabricant » , qui est « autorisé » à faire des tests.

    Jean-Marie Iotti, ancien référent de l’IRNS auprès du ministère de la santé pendant les épidémies SRAS et H1N1, et référent « masques » dans la cellule Bachelot à l’époque, se dit particulièrement « gêné » par le document de l’Afnor.

    « Attention, on ne peut pas faire tout et n’importe quoi », indique à Mediapart cet ingénieur, qui, à l’Afnor, a justement présidé la commission de normalisation des appareils de protection respiratoire. « Ce document n’a rien d’une norme. Il ne sert d’ailleurs pas à grand-chose, si ce n’est à apporter un support pour fabriquer des “masques barrières” dont on ne sait toujours pas ce qu’ils sont. Au moment de H1N1, on n’aurait jamais édité un document comme ça » , cingle-t-il.

    « Les masques médicaux sont certifiés, contrôlés sur leur niveau de filtration mais aussi avec des prélèvements pour s’assurer qu’il n’y a pas de microbes , s’agace Éric Bensimhon, PDG du fournisseur de matériel médical Ylea. Les masques barrières ont été faits à la va-vite, juste pour répondre à une demande urgente. C’est un geste politique. Le gouvernement aurait pu doter la population en masques chirurgicaux mais, pour cela, il fallait s’y prendre plus tôt, et cela aurait coûté beaucoup plus cher. »


    Dans le Tarn-et-Garonne, des bénévoles du Secours populaire reçoivent des masques testés par la DGA. © Patricia HUCHOT-BOISSIER
    / Hans Lucas / AFP [et rien que les voir ici on sait que c’est moins bien ajusté que nombre de masques confectionnés dans des ateliers autogérés, ndc]

    Cela n’empêche pas le gouvernement de clamer, à tort, qu’il a créé une « norme ». « Ces masques répondent à des normes parce qu’on sait qu’ils garantissent un niveau d’efficacité intéressant », déclarait le ministre de la santé Olivier Véran le 19 avril en conférence de presse.

    Présent à ses côtés, le premier ministre Édouard Philippe est allé encore plus loin : « Les masques grand public nous paraissent, après étude, après certification, après normalisation, être à même de garantir la sécurité sanitaire de ceux qui en disposent. » [de la sécurité des autres]

    Interrogé par Mediapart, le ministère de la santé reconnaît qu’il n’y a pas de « norme » (en créer une prendrait « plusieurs mois » ), ni « à proprement parler, de certification » . Mais souligne que des mesures ont été prises pour s’assurer de la « conformité » des masques avec les « spécifications de l’État » .

    Faute de temps pour créer une norme officielle, le gouvernement s’est en effet lancé en urgence vers une démarche de labellisation.

    Le cadre légal est une simple « note d’information » interministérielle publiée le 29 mars. Signée par Bercy, les directeurs généraux de la santé et du travail, elle crée une nouvelle catégorie de masques « à usage non sanitaire » , de catégorie 1 (90 % de filtration) et 2 (70 %).

    Les fabricants qui souhaitent s’en prévaloir doivent respecter la spécification Afnor, effectuer un test du port du masque pendant quatre heures, et faire tester les performances selon le protocole de la DGA.

    Cette dernière obligation* a été allégée le 20 avril par le ministère de l’économie. Afin « d’accélérer la mise en production des masques » , il est désormais facultatif de faire tester le prototype en laboratoire, à condition qu’il ait été confectionné avec un ensemble de matières validé par la DGA. Dès lors qu’un matériau a déjà été testé, « il n’est pas utile de le tester une nouvelle fois » , nous a répondu le ministère de la santé.

    Pour soulager la DGA, les demandes de tests sont désormais centralisées par l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), qui en réalise une partie lui-même. Les essais peuvent également être réalisés par des laboratoires privés, notamment pour les masques importés.

    Les limites du « label » du gouvernement

    Au bout du compte, que valent les masques conformes à la « note » du gouvernement ? « Si le masque est bien fait et bien porté, la catégorie 1, qui filtre à 90 % des particules, un taux assez proche des chirurgicaux, c’est beaucoup mieux que de ne rien avoir. Quant à ceux qui filtrent à 70 %, ce n’est pas si mal, mais il faut que tout le monde en porte pour que cela soit efficace » , répond un expert ayant requis l’anonymat au vu des « incertitudes » scientifiques sur le sujet.

    Les tests de filtration de la DGA ne sont pas réalisés avec des agents pathogènes, mais sont néanmoins sérieux. « La DGA a utilisé un aérosol de chlorure de sodium, ce qui est déjà représentatif, puisqu’on cherche à mesurer des particules de trois micromètres » , explique le Dr Christophe Lambert, président de la SF2S.

    Cette taille de 3 microns est celle recommandée « par la Société française d’hygiène hospitalière dans le cadre de la protection […] contre les postillons émis lors d’une conversation » , précise le ministère de la santé.

    En revanche, aucun test n’est effectué pour évaluer le comportement du masque dans un univers humide. Or, « les masques non tissés (chirurgicaux, FFP2, FFP3) sont hydrophobes, c’est-à-dire que l’humidité va ruisseler à l’intérieur du masque » , explique l’ingénieur Jean-Marie Iotti. « Le tissu est, lui, hydrophile, l’humidité reste dans le tissu, et le masque va s’en imprégner par capillarité. Le masque devient rapidement malsain, un nid à microbes. »

    Le ministère de la santé reconnaît que « l’humidité peut en effet altérer les fonctions de filtration d’un masque, en particulier pour la filtration de l’air expiré. C’est pour cela que le port du masque est limité à quatre heures afin qu’il reste suffisamment sec » . Sur quelle base scientifique ? Le ministère répond que ce délai a été « préconisé » par l’ANSM, sans plus de détails. Contactée, l’agence du médicament n’a pas répondu.

    Si les résultats des tests, publiés sur le site de la Direction générale des entreprises (DGE), permettent de se faire une idée de la filtration des différents modèles, l’ergonomie et la portabilité peuvent varier en fonction des modèles.

    Or, les experts interrogés par Mediapart soulignent l’importance de la forme et du bon ajustement du masque. « Cela ne sert à rien d’avoir une magnifique barrière filtrante si le masque ne joint pas ou n’épouse pas la forme du visage , explique le Dr Lambert, de la SF2S. Lorsque vous inhalez, tout ce qui rentre par le pourtour du masque ne fera pas l’objet d’une filtration. Inutile d’avoir 95 % de barrière filtrante, si vous avez un taux de fuite de 80 %. À la fin, vous filtrez 95 % des 20 % qui passent par la barrière filtrante du masque. »

    Dans la « note » du gouvernement, le « test porté pendant 4 heures » , qui doit valider ce point clé, n’a pas à être réalisé en laboratoire, et peut donc être fait par le fabricant lui-même.

    Jacques-Hervé Lévy, directeur général de l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), répond que cette « auto-certification » est « une procédure classique » en matière d’équipements de protection. « C’est un test d’ergonomie pour vérifier l’ajustement et le fait que le masque reste en place quand vous tournez la tête sèchement, que les industriels peuvent faire eux-mêmes. La DGA et l’IFTH ont publié des protocoles pour les guider » , ajoute-t-il.

    Le résultat peut toutefois se révéler étonnant. Comme lorsque, ce 17 avril, des salariés d’un opérateur du Marché d’intérêt national (MIN) de Nantes-Métropole découvrent les masques qui leur sont livrés. Sur une vidéo du site Nantes révoltée, dépubliée depuis, on les voit déplier de grands tissus. « Bonne nouvelle : les masques commandés par le gouvernement arrivent enfin !, note le site. Mauvaise nouvelle : ce sont des draps qu’il faut découper à la main… »

    Le fabricant, Les Tissages de Charlieu, revendique aujourd’hui une production de 250 000 masques par jour. Vu l’importance de l’ajustement du masque, est-ce vraiment approprié de les vendre en kit ? L’entreprise répond qu’elle a proposé « des masques à découper » pour répondre dans l’urgence à « la situation de pénurie, immédiate et massive ».

    La DGA avait rendu un rapport favorable sur ces masques qui présentaient « des performances en filtration et en perméabilité compatibles pour un usage de type masque chirurgical » . Mais le laboratoire de l’armée avançait « trois pistes d’amélioration pour le design » : _« améliorer l’adaptation au niveau des joues », « améliorer la résistance de l’élastique », et « ajouter une barrette métallique au niveau du nez » – l’entreprise préconisait un simple trombone…


    Extraits de la notice explicative de présentation des masques des Tissages de Charlieu. © DR

    L’entreprise Les Tissages de Charlieu indique qu’elle a, depuis, procédé aux améliorations suggérées par la DGA avec un nouveau modèle, notamment l’adaptation au niveau des joues, et que la barrette est désormais fournie. Mais ses masques ont une nouvelle fois été critiqués par leurs usagers, au CHU de Toulouse, qui en a acheté 50 000 unités pour les personnels non soignants, jusqu’alors dotés de masques chirurgicaux, comme l’a révélé Mediacités.

    Le Comité d’hygiène et de sécurité de l’hôpital a demandé leur « retrait » et le retour aux masques médicaux. Une procédure d’alerte a été déposée. La CGT a dénoncé des masques « low cost » et « d’une qualité médiocre » : « Ils s’effilochent, ont des élastiques cassants et ne sont pas adaptés à beaucoup de formes de visages. Du coup, ils risquent par un geste de la mâchoire de découvrir le menton ou le nez de l’agent qui le porte. On nous signale aussi qu’ils engendrent des irritations et saignements derrière les oreilles au bout de plusieurs heures. »

    « Ils sont petits et on est obligé d’adapter le système de fixation. Mais ils sont tout à fait conformes, et bien entendu, ils ne sont pas fournis au personnel soignant, ni aux agents qui interviennent dans les services Covid », répond le porte-parole du CHU. Le fabricant répond qu’il a « agrandi »_ ses masques depuis. 

    Casse-tête sur les étiquettes

    Pour tenter de limiter les problèmes et apporter plus de clarté aux consommateurs, le gouvernement a modifié sa « note » sur les « masques à usage non sanitaires » , rebaptisés pour l’occasion « masques grand public » , ce mardi 28 avril. Pile le jour de l’annonce du plan de déconfinement par Édouard Philippe devant l’Assemblée nationale.

    Il y a deux grandes nouveautés. Les fabricants qui respectent les spécifications peuvent désormais apposer un logo officiel avec la mention « filtration garantie » , ainsi que le nombre de lavages possibles sans dégrader les performances. Et les entreprises doivent, pour en bénéficier, obtenir l’accord préalable de Bercy, après examen des rapports d’essais.

    La secrétaire d’État #Agnès_Pannier-Runacher a par ailleurs demandé à la direction générale de la concurrence et des fraudes (DGCCRF), qui n’était jusqu’ici pas dans la boucle, de lui faire des « propositions » afin d’effectuer des contrôles a posteriori.


    © agnesrunacher

    Mais ce logo ne sera pas disponible sur les masques fabriqués et livrés avant le 28 avril.

    C’est le cas de ceux achetés par la ville de Nice, où le maire Christian Estrosi a lancé une vaste distribution gratuite de masques en tissu à la population. Les notices d’utilisation (voir ici), signées du slogan « # ILoveNice », ont de quoi étonner. Elles indiquent que le produit est « conforme aux normes validées par la Direction générale de l’armement » , alors qu’il n’y a pas de norme (seulement une spécification) et que la DGA n’en est pas responsable.

    On ne trouve nulle trace sur la notice de la catégorie du masque et de son taux de filtration (70 % ou 90 %). Il s’agit de produits de catégorie 2 à 70 %, nous a répondu la mairie.

    Enfin, à rebours des consignes officielles, qui préconisent un port de 4 heures maximum, la notice des masques niçois indique qu’ils peuvent être « portés entre 4 h et 6 h par jour » . « Ce sont les recommandations des fournisseurs » , se défausse la collectivité.

    La demande est telle que les 242 fabricants français ne peuvent pas suivre. Ils ont 70 millions de masques commandés, alors qu’ils n’en fabriquent à l’heure actuelle qu’un peu plus de 3 millions par jour. « On ne répond qu’à 10 % de la demande, c’est monstrueux » , confie l’un d’entre eux.

    Les entreprises et collectivités sont pressées par le calendrier, depuis l’annonce du déconfinement par Emmanuel Macron sans la moindre concertation. À Toulouse, le président de l’agglomération Jean-Louis Moudenc a commandé en urgence 800 000 masques en tissu en Chine, qui ne sont pas encore arrivés. « Nous devrions les avoir pour le 11 mai » , espère-t-on au siège de la collectivité.

    Même les administrations agissent en rangs désordonnés, sans soutien des ministères. Après n’avoir reçu que 200 masques chirurgicaux pour l’ensemble de son personnel (150 fonctionnaires et 50 magistrats), la cour d’appel de Cayenne a commandé de sa propre initiative, il y a deux semaines, un millier de masques lavables à une entreprise de métropole, qui a fait tester ses prototypes par la DGA.

    Les distributions ont commencé cette semaine, à raison de deux exemplaires seulement par fonctionnaire. Ces masques à l’apparence sommaire comportent une couture sagittale (sur la barrière filtrante du masque), alors même que l’ANSM et l’Afnor proscrivent formellement cette méthode de conception, qui crée des risques de fuites. « Ce n’est pas l’idéal mais chacun se débrouille, il n’y a rien d’autre pour le moment » , explique un fonctionnaire à Mediapart.

    Le problème des masques artisanaux

    Reste aussi, en parallèle, le cas des masques qui n’auront pas le logo officiel du gouvernement, fabriqués par des entreprises mais aussi par des réseaux de couturières et couturiers, et des amateurs.

    Preuve que l’exécutif compte sur ce dernier canal d’approvisionnement, Édouard Philippe lui-même a renouvelé, lors de son discours mardi, son appel « aux particuliers » qu’il a invités à « se confectionner eux-mêmes des masques » grâce au guide de l’Afnor. Les marchands de tissus viennent d’être autorisés à reprendre leur activité afin que « chacun se mobilise ».

    Un mail envoyé mi-avril par l’Afnor aux 500 000 personnes qui avaient téléchargé la spécification, incite même les particuliers à participer à la « plateforme solidaire » lancée par l’organisme. Le principe : produire, puis donner ou vendre à « prix coûtant » des masques pour des « salariés, des entreprises et des organismes publics » .

    Certes, l’Afnor, qui a refusé de nous répondre, fournit la méthode, des patrons, et des liens pour acheter des kits de matières testées par la DGA. Mais si la mobilisation des bénévoles était appréciable lors du pic de la pénurie, continuer à l’encourager pose question en matière de qualité, maintenant qu’il existe des masques industriels labellisés par l’État.

    Olivier Véran est d’ailleurs beaucoup moins enthousiaste que son premier ministre. Sur France 2, le 21 avril, il a mis en garde sur la confection artisanale de masques, « faits avec la meilleure bonne volonté » , mais qui « ne filtrent pas contre le Covid ».

    Son ministère confirme à Mediapart que « ce sont bien les masques labellisés qui sont à privilégier » . « En l’absence de masque industriel, le port de masques “artisanaux” peut avoir une certaine forme d’efficacité » , ajoute le ministère, qui conseille aux particuliers de suivre le guide de l’Afnor.

    Lavage à 60 °C et discipline de fer

    Pour les particuliers les plus modestes, la tentation est grande de confectionner soi-même ou de se tourner vers les circuits artisanaux. Le refus du gouvernement de plafonner les prix, officiellement pour de « ne pas freiner l’innovation » , fait aussi craindre un système à deux vitesses : des masques labellisés (vendus de 2 à plus de 10 euros l’unité) pour les foyers les mieux dotés, les plus rustiques pour les autres.

    Conscient du problème, Édouard Philippe a promis que l’État distribuerait gratuitement 5 millions de masques par semaine aux plus démunis. Une paille au regard des besoins.

    Comme le port est limité à 4 heures, la consommation, donc la facture, peut très vite monter. Il faut trois masques par jour pour un salarié qui se rend au travail. Et six en réalité si on veut éviter de les laver quotidiennement , mais seulement un jour sur deux.

    Éric Bensimhon, PDG du fournisseur de matériel médical Ylea, a fait expertiser la spécification Afnor (lire ici le résultat complet), et a notamment tiqué sur un point : le lavage du masque à 60 °C pendant trente minutes.

    La température de lavage a été déterminée sur la base d’une publication de chercheurs de l’Institut Pasteur, de septembre 2014, sur un autre coronavirus (le MERS-CoV) démontrant qu’une chaleur de 65 °C pendant 15 minutes ou de 56 °C pendant 30 minutes inactive complètement le virus. 

    Après de nouvelles études expérimentales, deux chercheurs de l’unité « environnement et risques infectieux » de l’Institut, India Leclercq et Christophe Batéjat, viennent d’obtenir des résultats similaires pour le SARS-CoV-2 (lire ici les résultats mis en ligne sur le site BioRxiv).

    La température de 60 °C est donc adaptée. Mais dans le guide de l’Afnor, le temps de lavage prête à confusion. « Il faut atteindre 60 °C pendant un plateau constant de 30 minutes. Il ne s’agit pas d’un cycle de 30 minutes en machine, qui n’assure pas 30 minutes de lavage à 60 °C » , explique une spécialiste en contrôle qualité de matériel médical.

    Cette experte a fait l’expérience chez elle : « Impossible de savoir sur ma machine, selon les programmes, pendant combien de temps le cycle tient à 60 °C. Les fabricants de machines pour particuliers communiquent rarement là-dessus. »

    Pour que les masques soient efficaces, les Français vont devoir appliquer une discipline de fer. Outre le bon cycle de lavage, un masque en tissu qu’on quitte doit être immédiatement isolé dans un sac en plastique fermé, jusqu’à son passage dans la machine. Il doit ensuite être repassé [aucun argument là dessus. la membrane du coronavirus va se reconstituer] .

    Il est également indispensable de le mettre en ne touchant que les élastiques, de bien l’ajuster et de ne plus y toucher. « Je vois plein de gens dans la rue qui le montent, qui le descendent, qui le mettent autour du cou, qui chez eux vont le poser dans un coin, qui le remettent. Or, si le masque il est souillé, ce n’est rien d’autre qu’une façon de s’inoculer le virus sur la bouche ou sur le nez » , rappelle la docteur Dominique Abiteboul, conseillère médicale du Groupe d’étude et de recherche sur l’exposition des soignants (GERES).

    Les pouvoirs publics vont désormais devoir lancer de grandes campagnes d’information sur le port du masque. Après avoir dépensé beaucoup pendant des semaines pour expliquer qu’ils ne servaient à rien.

    #gouvernement #industriels #commerçants #arnaques_multiples #prix #qualité #masques #crise_sanitaire

    • Il ya déjà des tabac qui vendent des masques à 8euros composés d’une seul épaisseur de tissu... On on encourage la production d’ersatz (bientôt labellisés) pour simuler le soin. Confinement ou pas, mieux vaut fabriquer ou choisir des masques artisanaux bien conçus et bien faits (tissus, ergonomie, filtre), ou aller voler en nombre ceux qui seront réalisés correctement pour ceux qui ont réellement des moyens (pas pour ceux qui disposeront 60 à 100 balles pour un lot minimal de masques ),car non seulement il n’y aura jamais assez de FFP2 pour tous (le chirurgical protège peu le porteur), en ville et à proximité de tous les lieux confinés (commerces, transports, travail etc), et que partout on risque de croiser des personnes sans masques, à masques pourris, mal mis, mais lavés, etc..

  • [PBG] Murmures de la Petite Île
    http://www.radiopanik.org/emissions/pbg/murmures-de-la-petite-ile

    Quels disques emmèneriez-vous sur une ile déserte ? Cette question, on la connait, c’est une évidence, un poncif.

    Mais pour les chercheurs, chercheuses, et journalistes de l’extrême qui composent l’équipe de PBG, rien n’est jamais acquis, tout se questionne, la réalité n’est qu’un voile, un prisme que nous déconstruisons pour mieux en illuminer les poutres et les colonnades dérobées, au style rococo.

    Et donc, des disques, sur une île déserte, cela nous interpelle…

    Avant tout, l’île déserte. Comment y arrive-t-on ? Est-ce par un accident soudain, alors que l’on flottait à la Panne, insouciant, la bière à la main sur notre bouée-matelas, emporté en un éclair par un courant rarissime mais fatidique ? Ou est-ce par choix délibéré, pour fuir les humains et leurs miasmes diaboliques ?

    Dans le premier cas, le (...)

    #talent_pur #son_impeccable #qualité_du_choix_musical #journalisme_de_haut_vol #pour_vous_chères_auditrices_et_auditeurs #talent_pur,son_impeccable,qualité_du_choix_musical,journalisme_de_haut_vol,pour_vous_chères_auditrices_et_auditeurs
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/pbg/murmures-de-la-petite-ile_08900__1.mp3

  • Comment réguler la #masse_salariale ? #IGF et #IGAENR préconisent d’agir sur la #structure_d’emploi et le #temps_de_travail

    Rapport concerné : rapport non publié de l’IGF et de l’IGAENR (inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche) consacré au « pilotage et [à] la maîtrise de la masse salariale des #universités », daté d’avril 2019.

    Quelles sont les marges de manœuvre des universités en matière de pilotage de leur masse salariale ?

    C’est à cette question qu’est consacrée une partie d’un rapport IGF/IGAENR d’avril 2019. Plutôt que les #gels_des_postes, la mission préconise de jouer sur la « structure d’emploi » : #repyramidage, modification de la structure des emplois (remplacer un #MCF par un #Prag) mais aussi « modification du rapport #contractuels/#titulaires » sont les trois leviers à actionner, le dernier ayant le mérite d’avoir un impact direct sur le #GVT. Elle invite aussi à « optimiser le #temps_de_travail des personnels ».

    Les IG constatent que « l’instrument le plus utilisé, notamment en cas de difficulté financière, est celui du recours au gel pour permettre un #retour_à_l’équilibre financier ». Une mesure à utiliser avec prudence, souligne pourtant la mission, car elle peut « se traduire par une dégradation à court terme de la qualité du service rendu » et avoir un aspect financier réduit du fait du recours aux #heures_complémentaires pour compenser. La mission précise toutefois que « le rapport économique pour un service complet est de un à cinq à l’avantage du recours aux heures complémentaires ».

    La mission préconise plutôt de jouer sur la « structure d’emploi », ce qui peut passer par une combinaison de trois mesures :

    – un repyramidage : par exemple remplacer deux emplois #Biatss de catégorie B par un emploi de catégorie A.
    – une modification de la structure des emplois : remplacer un professeur partant à la retraite par un maître de conférences ou un MCF par un Prag, par exemple.
    – une modification du rapport contractuels/titulaires. La mission souligne que « le recours aux contractuels peut permettre une meilleure adaptation des effectifs aux besoins » et que les universités « ont une plus grande maîtrise de leurs situations salariales et de carrière que pour les titulaires dans la mesure où c’est le conseil d’administration qui statue sur les dispositions qui leur sont applicables » (pas d’intervention du #CNU par exemple). Augmenter la proportion d’emplois contractuels dans une université « a pour conséquence de lui donner davantage de leviers pour piloter ses #ressources_humaines, sa masse salariale et son GVT », écrit la mission, qui appelle toutefois à « un certain nombre de précautions », notamment en termes de transformation des #CDD en #CDI. Elle pointe aussi que « le recours excessif à certaines formes de #contractualisation, telles que les #vacations, peut conduire à une dégradation de la #qualité_de_l’enseignement ».

    (…)

    L’autre #levier mis en avant par la mission pour réguler la masse salariale concerne en effet le pilotage du temps de travail, tant des Biatss que des enseignants. Elle reprend en ce sens les conclusions d’un rapport récent de la Cour des comptes sur le temps de travail des Biatss (https://www.ccomptes.fr/fr/publications/le-temps-de-travail-des-personnels-non-enseignants-de-lenseignement-superie), y voyant un important gisement d’emplois.

    Et projections à l’appui, la mission fait le même constat pour les enseignants : elle montre ainsi que si on alignait les #heures_d’enseignement par enseignant sur la médiane [des universités], cela conduirait à un gain de 529 ETP pour les établissements pluridisciplinaires avec santé et une perte de 115 ETP pour les autres établissements pluridisciplinaires. Si on alignait ce ratio sur le troisième quartile de la catégorie, les gains seraient de 3 019 ETP pour les pluridisciplinaires avec santé et de 414 ETP pour les autres pluridisciplinaires. « Ces chiffres montrent que les choix des établissements en matière de charge d’enseignement ont un impact significatif sur les effectifs enseignants et donc sur la masse salariale et justifient un #pilotage du temps de travail des enseignants », concluent les IG.

    Réguler l’offre de formation

    Autres mesures « à encourager » selon les IG, celles visant à « réguler l’#offre_de_formation » : plafonnement du quota horaire par étudiant et par formation, définition d’un nombre minimum d’étudiants pour ouvrir une formation, suppression des duplications de formations entre sites, mutualisation d’interventions entre parcours.

    https://www.aefinfo.fr/acces-depeche/621159
    #ESR #éducation_nationale #facs #université #BIATTS #BIATS

  • Inventaire de la précarité des enseignant·es et chercheur·es

    Désengagement de l’État, autonomie budgétaire des universités, financement de la recherche sur projet… Quelles conséquences pour les doctorant·es et les docteur·es sans poste ? À partir des 1021 réponses reçues à son questionnaire, Le Collectif des travailleur·es précaires de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) fait l’inventaire de la précarité des enseignant·es et chercheur·es sur la période 2014-2018.

    Quelles étaient les conditions d’#emploi et de #travail des doctorant·es et des docteur·es sans poste en 2018 ? Quelles sont les conséquences de la précarité sur la #qualité_de_vie et la #santé des personnels ? Les résultats de cet inventaire sont alarmants.

    A télécharger ici en pdf :
    https://precairesesr.fr/wp-content/uploads/Inventaire-de-la-pre%CC%81carit%C3%A9.pdf

    https://precairesesr.fr/2019/05/07/inventaire-de-la-precarite-des-enseignant%C2%B7es-et-chercheur%C2%B7es
    #ESR #précarité #université #enseignants #enseignants-chercheurs #facs #université #France

  • Le 20 décembre 2019, je reçois, par mail, ce message de "pub" d’une formation qui nous est proposée dans notre #université (#Université_Grenoble_Alpes) :

    L’#UGA nous informe de la mise en place à la formation #communication_assertive et bienveillante dans les relations professionnelles .

    Deux sessions au choix sont ouvertes :

    Soit les 29 & 30 juin 2020
    soit les 03 & 04 décembre 2020

    La date limite d’inscription est : j - 15 avant la date de la formation

    La formation est placée sous le thème " #efficacité professionnelle ".

    Objectifs de la formation :

    A l’issue de la formation, les participants seront capables de :

    – Décoder leur comportement et celui des autres dans les relations professionnelles

    – Communiquer avec #tact et #diplomatie

    – Etablir des #attitudes_positives au quotidien

    – Développer des relations professionnelles harmonieuses et efficaces

    Programme :

    1. Prendre conscience de son comportement

    – Identifier les raisons de ne pas de comprendre

    – Comprendre l’image que l’on renvoie à ses interlocuteurs

    – Prendre conscience de l’image de sa communication écrite

    – Identifier son comportement dans les situations relationnelles

    2. Savoir dialoguer avec tact et souplesse

    – Pratiquer l’écoute active et savoir utiliser les 5 types de questions

    – Utiliser les 3 techniques de reformulation

    – Améliorer sa communication non verbale

    – Etre congruent entre son langage verbal et non-verbal

    – Ajuster sa communication à son interlocuteur

    – Choisir son vocabulaire pour communiquer avec précision et tact à l’écrit

    3. Savoir soutenir une position claire et diplomate

    – Etre assertif : utiliser la méthode DESC

    – Exprimer son avis sans juger l’autre

    – Formuler des critiques constructives

    – Faire face aux critiques

    – Formuler un refus sans provoquer de tension

    – Faire et accepter des compliments dans le monde professionnel

    Durée : 2 jours

    Public : Toute personne souhaitant optimiser sa communication afin d’améliorer ses relations professionnelles

    –--------

    Sur ce, je réponds à une collègue, en colère :

    Plus de moyens, moins de compétition, moins de darwinisme social résoudrait la moitié des problèmes sans formations à la communication bienveillante !

    –-> je fais évidemment allusion aux propos tenus par #Antoine_Petit (à la tête du #CNRS) qui a appelé à une loi « darwinienne » pour le financement de la #recherche. « Une loi ambitieuse, inégalitaire — oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies. »
    https://seenthis.net/messages/815560

    #formation #bienveillance #communication_bienveillante #travail #relations_professionnelles #inégalités #performance #compétition #attitude_positive #harmonie #hypocrisie #image #tact #souplesse #écoute_active #techniques_de_reformulation #communication #communication_non_verbale #langage_verbal #langage_non-verbal #vocabulaire #méthode_DESC #critiques_constructives

    • Et parallèlement à l’#Université d’#Amsterdam... la week of #work_stress !

      Message from the works council

      Dear all,

      The week of 11th of November is the week of work stress. It is the week where the university brings out its petting puppies, makes you bikeblend your smoothie, and has you beat a few djembe tunes to let go of your #stress. Some might argue that it is a nice gesture of the employer, but we of the FNV in the OR find it a slap in the face of the employee. It adds insult to injury.

      This waste of money again shows that the faculty is not taking work pressure seriously. We said it last year, and we said it again this year: “stop monkeying around and actually deal with the causes of work pressure”. Work pressure is not that difficult. There are either too many tasks for the number of people, or there are not enough people for the number of tasks. So the answers are also simple. If an organization is financially healthy, you hire more people. If the organization is financially unhealthy, you are stuck with reducing the tasks. There is no rocket science involved.

      Yet as you can see in this week of work stress, the faculty seems keen to responsiblize the individual for the work pressure he or she is experiencing. This leads to offers such as #time_management (we just received an email that there are two spots still available), #yoga, and #mindfulness. But these are just bandaids ("lapjes voor het bloeden" as the Dutch expression goes) that obscure the structural faults of the system. There are too many administration processes. There is too much institutional distrust that you are not doing your work correctly leading to for instance to ’#jaargesprekken' being moments where you defend yourself instead of discussing how you would like to grow as a professional. There are criteria for promotion that seem to change during the process. We have to accept budget cuts in our teaching programme while at the same time the faculty wants to start new programmes that make new claims on budget and staff.

      Recently, our support staff at EOSS was confronted with a report that was framed as research about the high work pressure they are experiencing. Yet it actually placed all the blame at the staff of EOSS and suggested their so-called inefficient work and non-conformance to instructions from management was the cause of their work pressure. Another signal that work pressure is not taking seriously by management and the individual employee is again responsibilized for his or her work’ stress’. The Works Council will keep pushing the Faculty and the UvA to make meaningful structural changes that address work pressure instead of blaming the victim. Namaste.

      XXXX (FNV Works Council Representative)

      Reçu via email d’une amie/collègue qui y travaille...

    • Et petit exemple d’#Angleterre (#UK):

      Universities have driven their workers into the ground. That’s why I’m striking

      Our eight days of action are in response to a marketised sector that has prioritised profit over the welfare of staff and students.

      Workers in higher education across the UK are on strike. One of the reasons we are striking is because of the poor conditions we face today – which were, in large part, decided by the 2010 election.

      Nearly a decade ago, the Tory and Lib Dem coalition government conspired to transform higher education, unleashing the forces of marketisation. The physical and emotional landscape of the university has fundamentally changed in the intervening years. The devastation wrought cannot be overstated. Contrary to justifications for reform by Tories and Lib Dems, the contemporary university is not sustainable, and reforms have reduced standards and entrenched inequality.

      In public discussion of the – shameful – tripling of student fees and mounting student debt, the changes to university funding that this brought about are often neglected. The 2010 coalition government replaced the old system of block grants with money paid per student per course, and lifted the cap on the number of student places available. Now, universities compete for funding by competing for students, with each other, and between their own departments.

      Most remarkably, this was done in the name of improving standards. It has left its scars on the physical landscape of universities, no longer able to fit in the number of students they have enrolled, and the springing up of new buildings, luxury accommodation and gyms all designed to attract prospective students. If the modern university has a soundtrack, it would be constant drilling for the construction of new, shiny buildings, temples to “student satisfaction”.

      Marketisation does not mean the immediate insertion of the profit motive into previously public goods. It means, at least in the first instance, making those public goods profitable. Students are in more and more debt, workers are paid less and less, while private companies and developers are given access to a potentially lucrative market.

      What does this mean for workers in higher education? They face a proliferation of perverse incentives: instead of research and teaching, lecturers are expected to take part in a perpetual recruitment drive. Instead of supporting students emotionally and academically, staff in student services, often facing cuts and “restructures”, are expected to act as the vanguard of “employability”.

      With more students, permanent staff are expected to take on more and more work. Temporary staff are expected to paper over structural gaps, providing a “flexible” workforce who are hired and fired in response to fluctuations in student numbers. Research shows that part-time staff and those on hourly rates are only paid for 55% of their work. Staff in general work, on average, the equivalent of two days unpaid per week. Given these low wages, many temporary staff are effectively paid less than the minimum wage.

      The expectations placed on staff cannot be met. It is not possible to produce the kind of work expected in the amount of time we are paid to do it. New methods of evaluation and student metrics create even more work, and overlook the key fact that asking students if they enjoyed a course reveals very little about whether that course was well-taught. Student services are stretched to breaking point, and instead of releasing the tension by, for example, increasing funding, services are instead outsourced, with trained counsellors replaced by generic “advisers” and, even, apps.

      When we say that the expectations on staff cannot be met, we mean that it is not possible to live under these conditions. There is nothing else left to squeeze. The doctrines of flexibility and precarity are in no way specific to higher education. They are paradigmatic of contemporary working practices. This means the struggle against precarity is not just a struggle for better conditions for academic workers – it is the insistence that a better life is possible for all of us. The disruption to teaching that comes from workers’ poor health, unnecessary pressure and precarity is much, much greater than the disruption caused by the cancellation of classes.

      Despite the deprivations of the picket line – early mornings, hours standing in the cold, lost pay – I have rarely seen colleagues so happy. The lifting of the neoliberal impulse to be constantly working, every interaction a chance for self-development, every minute a chance to get something done, has profound effects. Reclawing time from management’s extractive demands gives us a glimpse of how the university could be.

      The University and College Union dispute, which runs until next Wednesday, is about pay and pensions for some 43,000 members of the union, all working in academia. Even if we won on both counts, our futures, and the future of higher education, will not be secure without a fundamental rethink of the way in which universities are funded in the UK.

      We cannot afford to merely attempt to reform a marketised sector, based around fees. Almost 10 years on from the seismic higher education reforms of 2010, we face another general election. The only party now offering a rethink of fees and funding, rather than the shuffling of proverbial deckchairs, is Labour.

      We must not let students’ interests be pitted against workers. They are one and the same. So far during the strike, universities have bribed students to cross the picket line with gimmicks like free breakfast and free parking. They have attempted to ban solidarity action by students with a sustained campaign of misinformation, including the suggestion that joining picket lines is illegal and that students must cross them because they are members of NUS and not UCU. We are warned that students might feel anxious about the strike and that by picketing our workplaces we are letting them down.

      In these moments, management attempts to call upon a sense of duty we might feel towards our students. But as workers in higher education, we should not be content to merely provide a better version of the kind of education-as-commodity that management insists on.

      With our strike and the election, we have a chance to start fundamentally re-imagining the university. It’s the only thing that might save it.

      https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/nov/28/universities-workers-strike-marketised-sector-money-staff
      #grève

    • Et hop une autre offre de formation arrivée ce jour dans ma boîte mail :

      "Mieux vivre ses émotions dans les relations professionnelles"

      Public : Tout collaborateur qui souhaite mieux vivre ses émotions afin de favoriser ses relations professionnelles.

      C’est classé dans la rubrique « #efficacité professionnelle »

      Et voici un aperçu du contenu :

      #intelligence_émotionnelle #émotions #réactions_émotionnelles_parasites #dysfonctionnement #mots #visage #corps #couleurs #saveurs #musique #timbres_psychologiques #élastiques_émotionnels #alexitymie #vague_des_émotions #pensée_positive #mots_déclencheurs #respiration

    • 10.12.2021, nouveau message des services centraux de notre université (qui semble de plus en plus inspirée !!) :

      Programme de #pause_active destiné à l’encadrement

      A l’attention des personnels en situation d’encadrement (cadres administratifs et techniques, responsables pédagogiques, responsables scientifiques)

      Madame, Monsieur,

      Suite à une expérimentation menée au printemps dernier et dans le cadre de l’accord-cadre Qualité de Vie au Travail de l’UGA, le SUAPS et la Direction de l’environnement social (DGDRH-DES) vous proposent des séances de Pause Active en visioconférence.

      Ces temps courts, de 20/25 mns vous permettront de :

      Bien débuter la journée

      Apprendre à apprivoiser le stress, prévenir le stress chronique

      Lutter contre l’épuisement professionnel

      – *Prévenir les troubles musculo-squelettiques

      Être plus efficace et concentré

      Ils se déroulent les jeudis à 8h et 8h30, jusqu’au 9 décembre pour le 1er semestre

      Puis au 2nd semestre, à partir du 13 janvier

      Pas d’inscription préalable, juste une connexion !

      Comment se déroulent les séances ?

      Séance à 8h00 : #Sophrologie :

      Prendre conscience des différentes parties de son corps

      Se libérer des tensions physiques, mentales et émotionnelles

      Respirer, se poser, prendre un temps pour soi

      Activer les capacités utiles pour sa journée de travail

      –-

      Séance à 8h30 : Réveil musculaire en douceur :

      Étirements légers, respiration, focus sur l’ensemble du dos pour dénouer les tensions.

    • J’avais oublié d’ajouté cela sur ce fil :

      Arrive aujourd’hui, 21.10.2020, un message de mon #université (#Université_Grenoble_Alpes) qui nous invite à s’inscrire à une #formation...
      La formation s’intitule :
      Gestion du #stress pour les enseignant(e)s

      La troisième annonce en ce genre, les deux précédentes étaient des formations qui portaient sur :

      1. Gestion de #conflits (formation mise sous le thème « #efficacité_professionnelle »)

      2. Mieux vivre ses #émotions dans ses #relations_professionnelles (aussi mise sous le même thème : #efficacité_professionnelle)

      Comme dit ma collègue @mobileborders :
      « De la #responsabilisation_personnelle des #failles_structurelles... »

      https://seenthis.net/messages/882135

    • 07.01.2022... on commence une nouvelle année avec de nouvelles formations. Cette fois-ci c’est... le #co-développement !

      Formation Co-Développement Enseignants/Enseignants-chercheurs

      –-> le plus drôle dans tout ça, c’est la "#méthode_Payette_et_Champagne" (ou "paillettes et champagne" si vous préférez).

      « une méthode subtile et exigeante alors qu’elle paraît simple en apparence » dit A. Payette
      https://esprit-co-developpement.fr

      Pas trop bien réussi à en savoir plus après une brève recherche sur la toile (si il y a des motivé·es...)

      J’en ai fait un mini-tweet :

      https://twitter.com/CDB_77/status/1479350762329280514

    • Avril 2022... Dans notre institut, comme partout ailleurs dans les facs françaises (et au-delà), on souffre d’un déficit STRUCTUREL en personnel enseignant... Pour info, notre institut « tourne » avec environ 40% des heures d’enseignement qui sont données par du personnel précaire, dont des #vacataires... Outre ce problème STRUCTUREL, il y a aussi la difficulté à pouvoir embaucher lesdits vacataires... deux difficultés avant tout :
      – iels sont payé·es, à l’heure, en dessous du smic, donc iels préfèrent faire autre chose dans la vie...
      – iels ne peuvent être embauché·es que si iels ont un contrat par ailleurs (donc, chômeur·es, circulez, on ne peut pas vous donner du taf... qui est payé moins du smic, mais bon...)

      Résultat des courses : c’est une galère pas possible pour les responsables de formations à la fac de trouver des enseignant·es pour les cours présents dans la maquette...

      Donc : problème structurel...

      Or, voici ce que notre direction nous propose, une réunion pour discuter de cette problématique « vacataires » (très bien) :

      "Lors du dernier conseil d’UFR, la problématique des vacataires d’enseignement (recrutement, constitution des dossiers, paiement) a été abordée et il a été émis le souhait d’organiser un temps de travail à ce sujet.

      ... et voici la phrase suivante :

      Ce sujet faisant également écho à celui lié à la qualité de vie au travail, il semble primordial d’y travailler dessus de manière prioritaire."

      –-> le lien avec la fameuse #QVT... ce n’est pas un problème de QVT, c’est un problème de #politique_universitaire, bordel ! Non, on ne va pas résoudre cela avec des séances de sophrologie ou avec des pauses actives !

    • « En termes d’émotions, là c’est moins évident : on parle de plus en plus de burnout, mais à la force physique s’est substituée une injonction à la force mentale, à prendre sur soi. Et si ça ne va pas, on va faire en sorte que les individus s’adaptent au monde du travail, mais on ne va jamais faire en sorte que le monde du travail s’adapte au #corps et à l’esprit des individus. On va donner des sièges ergonomiques, des ergosquelettes, on va créer des formations gestes et postures, on va embaucher des psychologues pour que les gens tiennent au travail, sans s’interroger sur ce qui initialement a causé ces souffrances. »

      https://www.frustrationmagazine.fr/entretien-rivoal

      #adaptation #résilience #force_mentale #émotions

      signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/969443

    • Le business du bonheur

      La psychologie positive, conceptualisée aux États-Unis à la fin des années 1990, s’est imposée en Europe par le biais du management d’entreprise. Enquête sur une discipline contestée, proche du développement personnel.

      https://www.arte.tv/fr/videos/099779-000-A/le-business-du-bonheur

      voir aussi le trailer sur twitter :
      https://twitter.com/ARTEfr/status/1567845341793320962

      signalé sur seenthis par @olivier_aubert :
      https://seenthis.net/messages/971462

  • Differential impact of endocrine therapy and chemotherapy on quality of life of breast cancer survivors: a prospective patient-reported outcomes analysis | Annals of Oncology | Oxford Academic
    https://academic.oup.com/annonc/advance-article-abstract/doi/10.1093/annonc/mdz298/5583691

    Published:08 October 2019

    Background

    In early breast cancer (BC), there has been a trend to escalate endocrine therapy (ET) and to de-escalate chemotherapy (CT). However, the impact of ET versus CT on the quality of life (QoL) of early BC patients is unknown. Here, we characterize the independent contribution of ET and CT on patient-reported outcomes (PROs) at 2 years after diagnosis.
    Patients and methods

    We prospectively collected PROs in 4262 eligible patients using the European Organization for Research and Treatment of Cancer QLQ-C30/BR23 questionnaires inside CANTO trial (NCT01993498). The primary outcome was the C30 summary score (C30-SumSc) at 2 years after diagnosis.
    Results

    From eligible patients, 37.2% were premenopausal and 62.8% postmenopausal; 81.9% received ET and 52.8% CT. In the overall cohort, QoL worsened by 2 years after diagnosis in multiple functions and symptoms; exceptions included emotional function and future perspective, which improved over time. ET (Pint = 0.004), but not CT (Pint = 0.924), had a persistent negative impact on the C30-SumSc. In addition, ET negatively impacted role and social function, pain, insomnia, systemic therapy side-effects, breast symptoms and further limited emotional function and future perspective recovery. Although CT had no impact on the C30-SumSc at 2-years it was associated with deteriorated physical and cognitive function, dyspnea, financial difficulties, body image and breast symptoms. We found a differential effect of treatment by menopausal status; in premenopausal patients, CT, despite only a non-significant trend for deteriorated C30-SumSc (Pint = 0.100), was more frequently associated with QoL domains deterioration than ET, whereas in postmenopausal patients, ET was more frequently associated with QoL deterioration, namely using the C30-SumSc (Pint = 0.004).
    Conclusion(s)

    QoL deterioration persisted at 2 years after diagnosis with different trajectories by treatment received. ET, but not CT, had a major detrimental impact on C30-SumSc, especially in postmenopausal women. These findings highlight the need to properly select patients for adjuvant ET escalation.

    #cancer_du_sein #hormonothérapie #traitement_endocrinien #qualité_de_vie #paywall

    • Un article sur les mauvais effets de l’hormonothérapie, suite à l’étude de L’Hôpital Gustave Roussy

      Cancer et ménopause : l’hormonothérapie dégrade plus la qualité de vie que la chimio
      https://www.ledauphine.com/magazine-sante/2019/10/28/cancer-et-menopause-l-hormonotherapie-degrade-plus-la-qualite-de-vie-que

      Cancer et ménopause : l’hormonothérapie dégrade plus la qualité de vie que la chimio
      Chez les femmes ménopausées, la qualité de vie est plus altérée sur le long terme par l’hormonothérapie que par la chimiothérapie.
      Chez les femmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein, l’hormonothérapie provoquerait plus d’effets indésirables que la chimiothérapie. Sur le long terme, le confort de vie au quotidien s’en trouverait altéré.

      L’hormonothérapie prévient efficacement (JE NOTE SIC) le risque de rechute des cancers du sein hormono-dépendants*. Mais cette stratégie thérapeutique impacterait durablement la qualité de vie des femmes ménopausées.

      Pour en savoir plus, l’équipe du Dr Inès Vaz-Luis, oncologue spécialiste du cancer du sein et chercheuse à Gustave-Roussy**, a suivi 4 262 femmes atteintes d’un cancer du sein. Leur qualité de vie a été évaluée lors du diagnostic, puis à 1 et 2 ans. « Le traitement de ces patientes était composé de chirurgie et pour certaines de chimiothérapie et/ou de radiothérapie », détaillent les scientifiques. Environ 75 à 80% d’entre elles étaient ensuite placées sous hormonothérapie pendant un minimum de 5 ans.

      l’hormonothérapie du #cancerdusein sur la qualité de vie des patientes, étudié grâce à une analyse de la cohorte CANTO portant sur plus de 4 200 patientes.

      Deux ans après le diagnostic…
      Globalement, la qualité de vie s’est dégradée chez toutes les patientes.

      Mais les séquelles ont pris plus d’ampleur chez les femmes sous hormonothérapie. Précisément, deux ans après le diagnostic, « l’hormonothérapie (…) a un impact plus long et plus délétère sur la qualité de vie notamment des femmes ménopausées ».

      L’impact de la chimio plus lourd chez les femmes non ménopausées
      A l’inverse, « l’impact de la chimiothérapie est plus important sur la qualité de vie des femmes non ménopausées, particulièrement sur la détérioration des #fonctions_cognitives ».

      La prévention est de mise alors que les recommandations internationales se basent sur une prescription de l’hormonothérapie pendant 5 à 10 ans . Objectif, repérer les profils à risque pour leur « proposer une prise en charge des symptômes les plus impactant, notamment ceux liés à la ménopause, les douleurs musculo-squelettiques, la dépression, la fatigue sévère, ou encore les dysfonctions cognitives, et d’y associer des soins de support comme l’exercice physique et les thérapies cognitivo-comportementales ».

      En fait on va encore te dire que c’est psychologique et qu’il faut jouer du zygomatique plus souvent ?

      *A eux seuls, les cancers hormono-dépendants représentent 75% des cancers du sein
      **Laboratoire « Identification de nouvelles cibles thérapeutiques en cancérologie » (Inserm/Université ParisSud/Gustave Roussy)

  • #Pollution_de_l'air : vers un nouvel #indice.
    https://www.banquedesterritoires.fr/conference-des-villes-nous-avons-plein-de-competences-mais-nous

    Après avoir mentionné la création de zones à faibles émissions (ZFE) dans 15 métropoles d’ici à 2020, la ministre de la Transition écologique a annoncé la création d’un nouvel indice de la #qualité de l’air. « J’ai décidé de suivre les recommandations du Conseil national de l’air et de réviser l’indice officiel de mesure de la qualité de l’air », a affirmé Élisabeth Borne. « Dans les prochaines semaines, nous publierons un arrêté fixant un nouveau mode de calcul, a-t-elle précisé. Il sera plus local, afin de répondre aux attentes sur la qualité de notre environnement en proximité. Surtout, ce nouvel indice prendra en compte les #particules_ fines, inférieures à 2,5 micromètres qui pénètrent plus facilement dans notre organisme et impactent notre santé. »

  • Sur le plancher des vaches (III)
    Liturgie et bréviaire

    Natalie

    https://lavoiedujaguar.net/Sur-le-plancher-des-vaches-III-Liturgie-et-breviaire

    Paris, le 10 septembre 2019
    Amis,

    Le « plancher des vaches II » s’annonçait comme indigeste, si vous l’avez lu, vous l’aurez sans aucun doute vérifié, de plus, sa lecture a pu être compliquée par son caractère en fait très synthétique : les « démarches » qui y sont décrites pourraient chacune nécessiter des pages et des pages d’explications. Par ailleurs, une infinité de préceptes existant dans le joyeux monde du travail ont tout simplement été laissés de côté.

    De quoi s’agissait-il donc dans ce « plancher des vaches » ? D’une part, de s’offrir le luxe de quelques détails sur des aspects particulièrement importants s’agissant du formatage des esprits (formation par objectifs et développement personnel, et « démarches qualité »), de mettre également l’accent sur des aspects généralement méconnus, « l’initiative pour le génome des matériaux », ou encore la mondialisation, par le biais du Pacte mondial, des labels développement durable. Ramené à une phrase, le « plancher des vaches II » décrivait un mouvement progressif de chosification du vivant. (...)

    #génome #ontologie #Bruno_Latour #Descartes #Catherine_Larère #technique #religion #Walter_Benjamin #capitalisme #projet #évaluation #certification #label #valeur #organisation #Christophe_Dejours #novlangue #Castoriadis #Thucydide #L’Oréal #contrôle #qualité #SNCF

  • « Le #classement_de_Shanghaï n’est pas fait pour mesurer la qualité des universités françaises »

    Pour le chercheur #Hugo_Harari-Kermadec, ce classement a surtout poussé la #France à faire des choix qui vont à l’encontre de « l’esprit de #service_public ».

    Le classement de Shanghaï des universités, dont la dernière édition est rendue publique jeudi 15 août, et les #politiques_d’excellence qui soutiennent cette #compétition entre établissements ont accentué la #polarisation de l’#enseignement_supérieur français, c’est-à-dire la logique de #distinction de quelques établissements au détriment des autres.

    Ces « champions » sont aussi ceux qui accueillent la population étudiante la plus favorisée socialement. C’est ce qu’explique Hugo Harari-Kermadec, maître de conférences en économie à l’Ecole normale supérieure (ENS) Paris-Saclay et spécialiste de l’enseignement supérieur. Il est l’auteur du livre Ce que Shanghaï a fait à l’université française, qui paraîtra en octobre aux éditions Le Bord de l’eau.

    Dans toutes les éditions du classement de Shanghaï, les établissements français sont plutôt mal classés. Est-ce le symptôme d’une mauvaise santé chronique des universités françaises ?

    C’est surtout le signe que ce classement n’est pas fait pour mesurer la qualité des universités françaises. Il a une importance considérable dans le débat public français, alors que ce n’est pas le cas aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, où les établissements universitaires sont pourtant très bien classés. Ni en Allemagne, où ils sont mal placés, pour des raisons similaires à la France. Des présidents de facultés allemandes refusent même de transmettre leurs informations au cabinet de conseil qui établit le classement.

    En France, le classement de Shanghaï a entraîné des #choix_politiques, comme des #regroupements_universitaires, parfois artificiels, mais pourtant sans grands effets sur la place des établissements dans ce palmarès.

    Les faibles #performances des facultés françaises dans le classement de Shanghaï ne sont pas, en soi, un signe de mauvaise santé. Ce qui ne veut pas dire qu’elles aillent bien. Elles manquent très sérieusement de moyens, surtout pour l’enseignement. Elles doivent en permanence s’adapter à un contexte réglementaire bouleversé depuis vingt ans, à une mise en concurrence pour obtenir des financements – pour la rénovation des campus ou pour les projets de recherche.
    L’excellence de la #recherche compte énormément dans ce classement. Comment peut-elle s’articuler, dans un contexte budgétaire contraint, avec la nécessité d’accueillir en licence un nombre croissant d’étudiants ?

    La politique du gouvernement est, sans l’assumer, de créer d’un côté des « #universités-licence » sans réelle recherche, et de l’autre, quelques très grandes universités de recherche, fusionnées avec des grandes écoles.

    Cette logique est manifeste au travers des projets #IDEX (#initiative_d’excellence), ces programmes de financement de pôles universitaires qui revendiquent une excellence visible depuis Shanghaï. Mettre en avant le classement de Shanghaï dans la communication gouvernementale permet de justifier les importants #financements attribués à certains établissements – près de 1 milliard d’euros pour l’université Paris-Saclay. En outre, cette politique dite d’excellence a relégué au second plan l’accueil des nouveaux étudiants nés avec le boom démographique du début des années 2000.

    Faire de la recherche et former le plus grand nombre, est-ce contradictoire ?

    Dans la mise en œuvre des politiques publiques « d’excellence » à laquelle nous assistons, oui. Cela ne devrait pas l’être, puisque le lien entre #enseignement et recherche est la caractéristique du système universitaire.

    Le #projet_Saclay a ainsi changé un nombre incalculable de fois pour arriver à un ensemble qui pourrait être classé par Shanghaï ; c’est-à-dire ressembler institutionnellement à une université anglo-saxonne. La nouvelle #université_Paris-Saclay, qui naîtra au 1er janvier 2020, sera un établissement avec des étudiants presque tous sélectionnés, focalisé sur le niveau master et le doctorat, et avec beaucoup plus de recherche et beaucoup moins d’enseignement que dans une université française traditionnelle.

    Quels sont les effets de cette course à l’excellence, et de cette compétition entre universités françaises ?

    Au sein du collectif de recherche Acides, avec Romain Avouac, nous avons montré que les universités françaises sont très polarisées suivant l’origine sociale des étudiants.

    A #Paris-Dauphine, on ne trouve pratiquement pas d’enfants des classes populaires. A l’inverse, certaines universités d’outre-mer ou des Hauts-de-France ont très peu d’enfants de cadres, alors qu’ils constituent 40 % de la population étudiante à l’université. Et, surprise, les universités à la population étudiante la plus aisée sont celles qui sont les mieux classées par Shanghaï, et qui reçoivent les financements IDEX.

    Les #financements des politiques publiques de « l’excellence » renforcent donc indirectement la #polarisation_sociale du #système_universitaire, en donnant plus de moyens pour l’éducation des étudiants favorisés. Finalement, adapter le système universitaire français au classement de Shanghaï, c’est lui faire adopter une logique de concurrence et de #rationalisation_économique, au détriment de l’esprit de service public et des missions académiques.

    Ces classements sont-ils regardés par les étudiants ?

    La sociologue Leïla Frouillou a montré en 2017 que les classements d’universités sont en réalité peu suivis par les étudiants. Même ceux de Dauphine, pourtant bien classée par Shanghaï, n’ont pas suivi le palmarès pour choisir leur établissement, comme l’ont montré dans leurs travaux les chercheurs Séverine Chauvel et Pierre Clément.

    Il en va autrement pour les étudiants en mobilité internationale, en particulier en provenance d’Asie. D’une part parce qu’ils ne connaissent pas les universités françaises, contrairement aux étudiants français qui suivent les conseils de leurs enseignants et de leurs parents, amis, familles. D’autre part, choisir une université bien classée est un argument de poids lorsqu’il s’agit d’obtenir un prêt étudiant pour financer le voyage, le coût de la vie et les frais d’inscription.

    https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/08/15/le-classement-de-shanghai-n-est-pas-fait-pour-mesurer-la-qualite-des-univers
    #université #qualité #science #ranking #excellence #classes_sociales

    • Tiens tiens... comme par hasard, l’#université_grenoble_alpes s’apprête à une nouvelle fusion (que nos dirigeants n’appellent pas fusion, mais quelque chose comme rapprochement, mais tant est...).

      Après avoir fusionné les 3 universités de Grenoble en 2016 :

      Fusion des trois universités grenobloises : Université Joseph Fourier (Grenoble 1), Université Pierre-Mendès-France (Grenoble 2), Université Stendhal (Grenoble 3). La nouvelle université se dénomme désormais Université Grenoble Alpes. Elle a pour ambition d’être encore plus visible à l’international et ainsi d’attirer les meilleurs étudiants, enseignants et enseignants-chercheurs.

      https://www.univ-grenoble-alpes.fr/l-universite/decouvrir-l-uga/decouvrir-l-universite-grenoble-alpes-367937.kjspl-histoire-de-l-uga/l-histoire-de-l-uga-1105.kjsp

      ... l’Université Grenoble Alpes s’apprête à créer en janvier 2020 une nouvelle entité : l’#Université_intégrée :

      Vers une université intégrée

      Initiée en 2013 avec la mise en place d’une signature unique pour les publications scientifique, renforcée en 2014 par la mise en oeuvre des pôles de recherche puis en 2016 par la création de l’Université Grenoble Alpes et l’obtention de l’IDEX, la dynamique « Univ. Grenoble Alpes » vise à créer un grand site universitaire de rang mondial. A l’horizon 2020, un nouvel établissement rassemblant l’Université Grenoble Alpes, la Communauté Université Grenoble Alpes, Grenoble INP, Sciences Po Grenoble et l’École Nationale supérieure d’architecture de Grenoble devrait ainsi voir le jour.

      L’organisation et la gouvernance de cette université au statut juridique particulier font actuellement l’objet d’une concertation. Les groupes de concertation sont constitués de représentants des élus dans les conseils et de représentants des établissements.

      https://www.univ-grenoble-alpes.fr/l-universite/notre-strategie-politique-et-nos-grands-projets/vers-une-universite-integree/vers-une-universite-integree-369926.kjsp

      Une nouvelle structure qu’en réalité personne ne veut (la fusion de 2016 a déjà coûté beaucoup d’énergie à tout le monde, et surtout au personnel technique et administratif), mais que le président de l’UGA mène au galop... l’enjeu ? Evidemment, pouvoir accéder aux financements IDEX...

  • Sur le plancher des vaches (II)
    Bibles

    Natalie

    https://lavoiedujaguar.net/Sur-le-plancher-des-vaches-II-Bibles

    Paris, le 7 août 2019
    Amis,

    Vous en conviendrez aisément, la « technontologie » ne saurait débuter autrement qu’en définissant de quelles « bibles » elle s’inspire. La chose faite, il sera temps de s’intéresser aux « religions » y afférentes, pour en arriver finalement aux « croyances et cultes » (on envisage de conclure vraiment sur un chapitre « anecdotes »).

    Aujourd’hui, donc, il sera question des bibles. La description qui vous en est proposée est à la fois partielle, longue et indigeste. Ce pensum s’est toutefois révélé incontournable puisque c’est lui qui nous permettra de faire ultérieurement une analyse des ressorts de quelques moteurs à croyances, analyse qui ne saurait être qu’absolument passionnante.

    La « valorisation » de la démarche étant posée, nous allons pouvoir à présent « challenger » ces deux évidences :

    La culture professionnelle actuelle s’est mondialisée pas à pas, depuis les années 1980, en suivant le mouvement de fusion-acquisition-délocalisation des entreprises, lesquelles ont évolué, tant que faire se peut, vers la forme de multinationales.

    La culture professionnelle se transmet en particulier via la formation continue, laquelle s’est mise en place de façon structurée en Europe au cours des années 1970. (...)

    #culture_professionnelle #formation_continue #management #Dewey #Freinet #Piaget #process #pédagogie #développement_durable #entreprise #évaluation #qualité #contrôle #normes #Global_Compact #Nations_unies #génome #technologie

  • En #Europe, l’#emploi_précaire comme solution au #chômage

    En Europe, des chiffres du chômage encourageants... et une précarité omniprésente
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/21/la-precarite-en-toile-de-fond-de-la-campagne-des-europeennes_5465143_3210.ht

    ...derrière les chiffres encourageants du taux de chômage européen (6,4 % de la population active en mars 2019), au plus bas depuis 2000, selon Eurostat, d’importantes mutations sont à l’œuvre sur les marchés du travail. Et elles ont commencé bien avant la crise. « En Europe, comme dans les pays industrialisés, la #précarité se développe aux marges et la #qualité de certains #emplois se dégrade », explique Stefano Scarpetta, de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

  • Prague contre une « double qualité » des produits alimentaires au sein de l’ue 20 Mai 2019 - Le figaro
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/prague-contre-une-double-qualite-des-produits-alimentaires-au-sein-de-l-ue-

    Le gouvernement tchèque a annoncé aujourd’hui avoir adopté un projet d’amendement interdisant la vente de produits alimentaires de qualité moindre que ceux commercialisés sous le même nom en Europe de l’Ouest. « Notre objectif est d’assurer à nos consommateurs un traitement fair-play ainsi que la possibilité de choisir les produits ayant la même qualité que ceux qui sont vendus à l’ouest de nos frontières », a déclaré le ministre de l’Agriculture Miroslav Toman. Le problème régulièrement dénoncé aussi par d’autres pays d’Europe centrale et orientale concerne surtout les « grands groupes multinationaux », a affirmé Miroslav Toman devant la presse à l’issue du conseil des ministres, sans toutefois fournir des exemples concrets.

    « Le non-respect de la réglementation sera passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 50 millions de couronnes », soit 1,94 million d’euros, a précisé le ministre. Le texte qui fera prochainement l’objet d’un vote à la chambre basse a été adopté par le gouvernement du milliardaire populiste Andrej Babis à cinq jours des élections européennes, prévues en République tchèque vendredi et samedi. La dénonciation de différences de qualité de certains produits de marque commercialisés sous le même emballage fait partie de la campagne électorale du mouvement ANO du chef du gouvernement, qui fait figure de favori du scrutin, selon les sondages.

    « Il s’agit d’un sujet important non seulement à l’approche des élections européennes », a assuré Andrej Babis, qui est inculpé pour fraude présumée aux subventions européennes. La Hongrie et la Slovaquie ont déjà dénoncé dans le passé la commercialisation de produits d’une qualité inférieure dans certains « nouveaux » pays de l’UE, accusant par exemple Nutella d’être « moins crémeux », Coca-Cola « moins riche » ou le chocolat en poudre Nesquik de Nestlé moins « intense ».

    #concurrence mon oeil #ue #union_européenne #libre_circulation des produits de mauvaise #qualité, pour les #colonies #alimentation #inégalités #beurk

    • Pour rappel, afin de faire plus de bénéfices, et miroiter les promotions, les chaines de magasin importent parfois ce produits en France.
      Exemple, Leclerc et le koka kola. Et ce n’est pas un cas unique.

  • Collectif Hors-Normes, Victoire de Gabriel Dufils, 2019
    https://sniadecki.wordpress.com/2019/05/02/hors-normes-dufils

    La seule traçabilité qui vaille – mais il s’agit alors d’autre chose – c’est le rapport direct entre producteurs et mangeurs. Le reste n’est que mensonge publicitaire mis en scène par l’administration au service de l’industrie agro-alimentaire.

    […]

    Dans la situation de surcharge de travail imposée par le blocage administratif du troupeau de vaches, ce que la solidarité collective a également pu apporter c’est des coups de main sur la ferme.

    Avec ces pratiques, nous entendons reprendre les luttes paysannes là où elles se sont arrêtées quand tous les syndicats ont accepté de devenir des rouages d’une administration qui a toujours besoin de cautions pour poursuivre son travail d’élimination de la paysannerie et de promotion de la Qualité industrielle estampillée « bleu-blanc-rouge ».

    Quant à la traçabilité, l’affaire doit enfin être entendue : ce sont les industriels qui ont besoin de la régulation d’une administration pour fabriquer une confiance artificielle auprès des consommateurs et faire passer la merde industrielle pour des produits de haute Qualité.

    Pour notre part, nous n’avons pas à avoir honte de nos produits et notre plus belle reconnaissance provient de celles et ceux qui mangent nos produits et en redemandent.

    #agriculture #élevage #paysannerie #alimentation #qualité #technocratie #administration #critique_techno #traçabilité #Normandie

  • On #air #2
    http://www.radiopanik.org/emissions/panik-sur-la-ville/on-air-2

    En 2017, la rédaction de Radio Panik a reçu autour de la table du studio plusieurs acteurs-trices/citoyen.ne.s qui se mobilisent autour de la qualité de l’air à #bruxelles.

    Aujourd’hui, on se déplace au Pianofabriek (Rue du Fort 35 à Saint-Gilles) pour les États Généraux de l’Air de Bruxelles organisé par le #bral. On donnera la parole aux groupes citoyens #Hawa_Fi_Molem' et #Bruxselair sur leurs mobilisations et leurs préoccupations sur le sujet, ainsi qu’aux personnes présentes sur place durant cette journée.

    Passez-nous voir, ou écoutez la radio :)

    #qualité_de_l'air #bruxelles,air,bral,qualité_de_l’air,Hawa_Fi_Molem,Bruxselair
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/panik-sur-la-ville/on-air-2_06619__1.mp3

  • #28
    http://www.radiopanik.org/emissions/bruxelles-m-habite/-28-2

    Au menu de cette 28e édition :

    une chronique de Greg à la suite de la lecture d’un article d’un quotidien belge sur #néo 2 ; une audiodescription de la #ferme_urbaine de #neder-over-heembeek, réalisée par Alice et Arthur ; un reportage-balade au milieu des cultures de la compagnie Les Herbes de #bruxelles avec Christie, réalisé par Alice et Arthur ; un coup de téléphone avec Liévin pour parler des États Généraux de l’Air à Bruxelles organisé par le #bral.

    #air #heysel #qualité_de_l'air #plante_sauvage #les_herbes_de_bruxelles #bruxelles,air,heysel,bral,qualité_de_l’air,plante_sauvage,neder-over-heembeek,ferme_urbaine,les_herbes_de_bruxelles,néo
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/bruxelles-m-habite/-28-2_06610__1.mp3

  • Universities watchdog threatens fines over grade inflation

    Proportion of degrees that are first class rose from 16% to 27% in six years, OfS finds.

    The higher education watchdog has issued a stark warning to universities that they will be fined or even removed from the official register if they fail to tackle spiralling grade inflation at degree level.

    Research by the Office for Students reveals for the first time the scale of the problem, which is virtually sector-wide with 84% of universities seeing significant unexplained increases in the number of first-class degrees awarded.

    Overall, the proportion of first-class honours awards has risen from 16% of all degrees awarded in 2010/11 to 27% six years later, according to OfS analysis of results at 148 universities and higher education providers.

    At the University of Surrey the proportion of firsts has more than doubled, from 23% in 2010/11 to 50% in 2016/17, while at Bradford University it has almost tripled, from 10.6% to 30.9%.

    The OfS, which is the new regulator of the higher education sector in England, called on universities to take urgent action to address the problem and warned of severe sanctions if they failed to do so.

    Nicola Dandridge, the OfS chief executive, said: “This report shows starkly that there has been significant and unexplained grade inflation since 2010-11. This spiralling grade inflation risks undermining public confidence in our higher education system.”

    According to the OfS regulatory framework, one of the conditions of functioning as a university is that “qualifications awarded to students hold their value at the point of qualification and over time”. If a university is found to be in breach of the condition, it may be fined, suspended from the register or deregistered altogether.

    Ministers have become increasingly concerned about the growing proportion of firsts and upper-class second degrees being awarded at universities. According to the latest research, the proportion of firsts and 2:1s combined has increased from 67% in 2010/11 to 78% six years later.

    The education secretary, Damian Hinds, called on the OfS to crack down on institutions found to be inflating grades. “I sincerely hope today’s figures act as a wake-up call to the sector, especially those universities which are now exposed as having significant unexplained increases,” he said.

    “Institutions should be accountable for maintaining the value of the degrees they award. I am urging universities to tackle this serious issue and have asked the Office for Students to deal firmly with any institution found to be unreasonably inflating grades.”
    Guardian Today: the headlines, the analysis, the debate - sent direct to you
    Read more

    Increases in first-class degrees among students entering university with lower A-level results are particularly striking. Graduates who achieved the equivalent of two Cs and a D were almost three times more likely to graduate with first-class honours in 2016/7 compared with six years earlier.

    There is no parallel increase in degree attainment among graduates with top A-level results, and in the main it is the institutions with lower entry tariffs where the highest unexplained increases have been found.

    Universities have defended themselves in the past, saying the sector has changed significantly with more emphasis on the quality of teaching, alongside the fact that with higher tuition fees students are working harder to achieve higher grades.

    The OfS has used statistical modelling at the individual student level to try to account for factors that might influence attainment. It concludes that a significant element of the increases cannot be explained by changes to the graduate population and attainment and therefore remains cause for concern.

    Across the sector as a whole, the OfS found that 11.6 percentage points of the increase in first-class degrees awarded between 2010-11 and 2016-17 were unexplained, though in some universities the figure is much higher. At Surrey it is 27.3 percentage points; other universities where there are relatively high unexplained increases include Huddersfield, Greenwich, Coventry and Essex.

    Dandridge said it was crucial that degrees held their value over time. She said she recognised how hard students worked for their degrees and accepted that improved teaching, student support and pre-university qualifications could explain some of the increase in grades.

    “However, even accounting for prior attainment and student demographics, we still find significant unexplained grade inflation,” she said. “This analysis may make uncomfortable reading for some universities. It shows that individual and collective steps are needed to ensure that students can be confident that they will leave higher education with a qualification that is reliable, respected and helps ensure they are ready for life after graduation.”

    Alistair Jarvis, the chief executive of Universities UK, which represents 137 universities, said the sector was already taking steps to tackle grade inflation. “It is essential that the public has full confidence in the value of a degree,” he said.

    Of the 124 universities (84% of the sample) with significant unexplained increases in the number of first-class degrees, 77 showed a statistically significant unexplained increase relative to both the sector and their own level in 2010-11. A further 28 showed a statistically significant unexplained level of attainment above that of the sector level, and 19 showed a statistically significant unexplained increase relative to their own level in 2010-11.

    https://www.theguardian.com/education/2018/dec/19/universities-watchdog-threatens-fines-over-grade-inflation?CMP=Share_An
    #université #UK #Angleterre #effets_pervers #taxes_universitaires #frais_d'inscription #it_has_begun #qualité #chantage #statistiques #chiffres #éducation