• Bernard Benhamou : « La surveillance de masse est devenue le modèle économique de l’Internet »
    http://www.lepoint.fr/technologie/bernard-benhamou-la-surveillance-de-masse-est-devenue-le-modele-economique-d

    Après l’affaire Facebook-Cambridge Analytica, le spécialiste appelle à une nouvelle génération de technologies de protection de la vie privée. Bernard Benhamou est secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique, un institut privé qui a vocation à réfléchir aux enjeux européens de souveraineté numérique et, plus largement, aux questions de régulations et de relations internationales dans ce domaine. Le Point.fr : Pourquoi le fait que l’entreprise Cambridge Analytica ait utilisé les données (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #thisisyourdigitallife #manipulation #électeurs #marketing #BigData #prédictif #profiling #biométrie #génétique #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD) (...)

    ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_ ##GAFAM

  • Le Sénat américain relance la #déréglementation bancaire
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160318/le-senat-americain-relance-la-dereglementation-bancaire

    Dix ans après le début de la crise financière de 2008, un texte a été adopté qui remet en cause une grande partie de la #réglementation bancaire. « Il y a un sérieux risque de recréer les conditions qui ont conduit à la dernière crise financière », s’alarme l’ancien responsable du Trésor américain.

    #International #Economie #banques #Donald_Trump #Finances #loi_Dodd-Frank #regulation #Wall_Street

  • Facebook n’entend pas renoncer aux données personnelles de WhatsApp malgré le RGPD
    https://www.numerama.com/politique/335979-facebook-nentend-pas-renoncer-aux-donnees-personnelles-de-whatsapp-

    Alors que le Règlement général sur la protection des données sera bientôt appliqué en Europe, Facebook n’entend pas faire une croix sur les données personnelles des utilisateurs de WhatsApp. Mais le réseau social cherche une solution sans sortir des clous de la nouvelle règlementation. WhatsApp va provisoirement renoncer au partage d’informations personnelles avec Facebook, sa maison-mère, le temps pour les deux entreprises de trouver un moyen de continuer tout en étant dans les clous du Règlement (...)

    #Facebook #données #BigData #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD) #G29 #ICO (...)

    ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_ ##WhatsApp

  • WhatsApp will not share user data with Facebook until it complies with GDPR, ICO closes investigation
    https://techcrunch.com/2018/03/14/whatsapp-will-not-share-user-data-with-facebook-until-it-complies-with-g

    Facebook, its popular messaging app WhatsApp, and the UK’s Information Commissioner’s Office (ICO) have reached a truce in their long-running investigation over how Facebook and WhatsApp share user data. The ICO today announced that it has closed its investigation and concluded that WhatsApp and Facebook, in fact, cannot and do not share user data for anything other than basic data processing. The two most significant upshots of this : WhatsApp (and Facebook) will not be fined ; and the ICO (...)

    #Facebook #WhatsApp #données #BigData #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD) #G29 (...)

    ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_ ##ICO

  • Amazon Partnership with British Police Alarms Privacy Advocates
    https://theintercept.com/2018/03/09/amazon-echo-alexa-uk-police

    Police in Lancashire, a county in northwest England, have rolled out a program to broadcast crime updates, photos of wanted and missing people, and safety notifications to Amazon Echo owners. Since February, the free app has been available to those using Alexa, a cloud-based voice assistant hooked up to the Echo smart speaker. The first of its kind in the U.K., the program was developed by the police force’s innovations manager in a partnership with Amazon developers. The program marks the (...)

    #Apple #GCHQ #Microsoft #Samsung #NSA #Amazon #Alexa #Echo #Barbie #Look #Home #Kinect #Siri #écoutes #surveillance #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD) #EPIC (...)

    ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_ ##FTC

  • Appel d’elles | Le « MeToo » de la migration féminine oubliée des médias
    https://asile.ch/2018/03/08/appel-delles-metoo-de-migration-feminine-oubliee-medias

    Lancé le 7 mars 2017, l’Appel d’elles a recueilli plus de 6900 signatures dans toute la Suisse en faveur de la protection des femmes et des enfants qui y demandent l’asile. Ces signatures ont été remises aujourd’hui à la Chancellerie fédérale à Berne dans le cadre d’une action collective. Nous publions ici le texte du […]

  • Fact-checking. La réponse fallacieuse des autorités à l’Appel Dublin
    https://asile.ch/2018/03/07/fact-checking-reponse-fallacieuse-autorites-a-lappel-dublin

    Le 20 novembre 2017, les signataires de l’Appel de Dublin ont demandé au Conseil fédéral d’appliquer davantage la clause de souveraineté, prévue par les accords de Dublin III, qui permet de renoncer à des renvois pour des motifs humanitaires et de compassion. L’Appel dénonçait une application mécanique des renvois Dublin, séparant des familles ou compromettant […]

  • Endométriose : « C’est une fois qu’on est diagnostiquée que les emmerdes commencent » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/07/endometriose-c-est-une-fois-qu-on-est-diagnostiquee-que-les-emmerdes-comm

    La journaliste Anne Steiger raconte dans un ouvrage sa vie avec cette maladie, qui toucherait une femme sur dix.

    Le titre est inspiré par une métaphore de sa coiffeuse Nathalie, la première à avoir posé des mots sur sa douleur. Dans Une araignée dans mon ventre, qui paraît aux éditions Autrement ce mercredi (1), la journaliste Anne Steiger revient sur son expérience de l’endométriose, une maladie qui se caractérise par la présence de cellules d’origine utérine en dehors de l’utérus et qui concernerait entre 2 et 4 millions de femmes en France, selon les associations.
    Principalement en raison de la banalisation des douleurs liées aux règles, le diagnostic de cette pathologie chronique, parfois asymptomatique, parfois handicapante, prend en moyenne sept à dix ans. Anne Steiger raconte dans son ouvrage, à mi-chemin entre l’autobiographie médicale et l’enquête journalistique, les années d’errance médicale qui ont suivi le sien : consultations médicales hasardeuses, traitements inefficaces, effets secondaires lourds (dépression, infertilité)… La journaliste dit vouloir « donner des pistes de réflexion à celles qui, comme [elle], se sentent dépassées par la maladie, assommées par les douleurs et négligées par les médecins qu’elles consultent » et appelle à une meilleure prise en charge des malades une fois le diagnostic établi. Interview.

    L’ouvrage mêle à la fois récit à la première personne et enquête. Pourquoi ce choix ?
    Au début, le livre ne devait être qu’un témoignage, mais j’ai compris que je ne pouvais pas me limiter à ça, car plus je creusais et plus je découvrais des choses sur la maladie qui me heurtaient en tant que femme et en tant que malade. J’ai rencontré pas mal de femmes qui, dès lors qu’elles entraient dans un parcours de soins, allaient plus mal, entraient dans un cercle vicieux de douleurs, de médicaments qui ne soignent pas, de chirurgies mal faites… C’est là que je me suis dit que quelque chose clochait. Cela s’est donc transformé en enquête un peu malgré moi, même si l’idée est d’abord de raconter mon histoire, sans faire de mon cas une généralité et sans affoler les femmes.

    Vous insistez régulièrement dans l’ouvrage sur cette volonté de pas alimenter la « machine à faire peur », pourquoi ?
    C’est quelque chose que le corps médical a pu reprocher à des blogueuses ou à des journalistes, de se focaliser sur des cas graves, alors qu’ils ne représentent que 10 à 25% des malades. Cela fait quand même un paquet de femmes qui souffrent en silence. Mon but n’est évidemment pas d’inquiéter celles qui ne souffrent pas beaucoup ou pas du tout. Cette maladie n’est pas un calvaire pour toutes les femmes, heureusement. Mais souvent, celles qui souffrent beaucoup ne se retrouvent pas non plus souvent dans les campagnes d’affichage qui présentent l’endométriose comme de simples douleurs de règles, alors que la maladie peut être très handicapante. Celles qui ont été opérées dix fois mais ne sont toujours pas soulagées se rendent compte qu’il y a un problème, et pour l’instant on n’a pas grand-chose à leur proposer.

    Est-ce qu’il existe une forme de sexisme ou de paternalisme de la part de certains médecins qui ne prennent pas au sérieux la douleur des femmes ?
    Je ne sais pas si on peut parler de sexisme car une majorité de gynécologues sont des femmes, mais c’est vrai que beaucoup de patientes le vivent comme ça. Il suffit de lire le Livre noir de la gynécologie [sur les maltraitances gynécologiques] pour se rendre compte que ce n’est pas rare. Et les endométriosiques sont particulièrement touchées, car statistiquement, elles consultent plus. L’endométriose condense beaucoup de choses, c’est une maladie qui cristallise beaucoup de fantasmes.

    On le voit aussi avec la psychologisation, le fait de dire aux malades que « c’est dans la tête ». C’est un discours qui est encore très présent sur les réseaux sociaux, certaines femmes vont par exemple expliquer que l’endométriose est arrivée après la mort de leur mère… Moi-même, j’étais persuadée que mon endométriose était due à une IVG pas assumée, car j’ai été diagnostiquée juste après. Je savais que c’était une maladie réelle, qui était dans mon corps, mais pour moi, elle était arrivée à cause de ça… Donner du sens à sa maladie à titre personnel, pourquoi pas. Mais le fait que le discours médical utilise ce type d’arguments, c’est problématique et cela a des conséquences. Mary Lou Ballweg, qui a cofondé l’Endometriosis association aux Etats-Unis, explique bien que c’est à cause de cette psychologisation que l’on a un retard énorme sur la recherche médicale sur beaucoup de maladies féminines.

    Vous évoquez dans l’ouvrage un projet de dépistage à grande échelle de l’endométriose via une simple prise de sang. Comment envisagez-vous cette perspective ?
    L’idée qu’on puisse détecter l’endométriose de cette façon est selon moi très inquiétante. Des laboratoires privés y travaillent d’arrache-pied et c’est ce qui se profile. On pourra potentiellement dire à une adolescente de 13 ans qu’elle a une endométriose et la mettre sous pilule, alors que si ça se trouve, elle ne souffrira jamais. Pouvoir mettre 175 millions de femmes dans le monde sous traitement à vie – et encore, c’est une fourchette basse qui ne prend pas en compte les asymptomatiques que l’on estime porteuses sans le savoir – représente une manne financière énorme pour les laboratoires. Pour les femmes qui sont touchées sur les ovaires et les trompes, ce type de dépistage peut être utile, car la maladie a un impact sur la fertilité et il faut pouvoir agir vite. Mais un diagnostic précoce n’a pas toujours d’intérêt. Moi, tant que l’endométriose ne me faisait pas souffrir, je préférais ne pas savoir.

    Qu’auriez-vous fait différemment dans votre parcours de soins si vous aviez été mieux renseignée sur la maladie dès le début ?
    C’est difficile à dire, car j’ai commencé à vraiment souffrir quand j’ai commencé à prendre des traitements et à être opérée. Si demain je rencontre une fille de 25 ans qui a de l’endométriose, je lui dirai d’aller voir les bons médecins. Ils sont surchargés, ils sont très peu nombreux en France, mais ils existent. Les hyperspécialistes, qui savent pratiquer une chirurgie qui est complexe et coûteuse, on peut les compter sur les doigts d’une main. Ils n’opèrent que ça et connaissent la maladie par cœur. Souvent, ces médecins ont touché la maladie de près, sont arrivés à l’endométriose car leur femme ou leur sœur étaient malades. On sent qu’ils veulent changer les choses. C’est le cas en Suisse du professeur Marc Possover par exemple. J’aurais aussi aimé être mieux informée des effets secondaires des médicaments, dont ne parlent pas les associations. Je suis sûre que je n’ai pas pu avoir d’enfant à cause des traitements et j’aurais aimé qu’on me le dise.

    Qu’est-ce qu’a changé selon vous la récente médiatisation de la maladie ? Dans l’ouvrage, vous vous montrez assez critique vis-à-vis de « l’endomania »…
    Qu’on sensibilise, c’est très bien. La maladie est sortie de l’ombre, elle n’est plus taboue. Mais on en parle mal. Le problème, c’est ce qu’on fait une fois qu’on est diagnostiquée. Quel médicament prendre, quel chirurgien aller voir… Les femmes qui ne savent pas pourquoi elles souffrent et qui mettent enfin un nom sur la maladie se disent « ouf ». Mais c’est là que les emmerdes commencent ! Ces femmes veulent être soulagées, mais cinq médecins en France ne peuvent pas toutes les opérer, donc on les opère mal. Aujourd’hui, certaines opérations, dites de « shaving » ne font que renforcer la maladie. J’ai rencontré des femmes qui avaient été opérées cinq, dix, quinze voire 27 fois…

    Les médecins sont aussi unanimes sur le fait que les médicaments ne soignent pas l’endométriose. Ils mettent un pansement sur la douleur mais la maladie peut continuer d’évoluer. La seule chose à faire c’est de se renseigner : sur sa maladie, sur le corps médical et les spécialistes, sur les médicaments. Il faut être une malade hyper-informée.
    (1) Une araignée dans le ventre : mon combat contre l’endométriose d’Anne Steiger, éditions Autrement, 248 pages
    Juliette Deborde

    Par contre dire que le fait que les gynécologues soient des femmes fait qu’elles ne peuvent pas relayer le sexisme systémique, c’est avoir une méconnaissance du fonctionnement des systèmes d’oppression.

    #endométriose #santé #femmes #industrie_pharmaceutique #règles #paternalisme #sexisme

    • (Au delà de l’article, je découvre, ce que je ne savais pas, que le strass est issu avant tout, de deux mecs gays… Quand cette activité, pour ne pas dire ce fléau, touche immensément plus les femmes, et a des conséquences avant tout sur les femmes, y compris toutes celles qui n’en sont pas comme déjà expliqué plusieurs fois par ici.)

      (Aussi ce commentaire effarant d’une connaissance de l’auteur, apparemment aussi gay, où on voit vraiment la haine parfois entre les différents mouvements qui s’opposent : « Cette loi est un desastre mais elle a finalement atteint son but réel :

      1°) Penaliser des hommes.
      2°) Engraisser les assoc comme le nid qui l’avait portée via les stages de re-éducation à la crédibilité scientifique plus que douteuse.

      Mais pour continuer a contenter les assoc et les femino-misandres il faut imperativement que la prostitution perdure, et qu’elle s’exerce dans les pires conditions possibles pour satisfaire aux schémas des Lesbos-misandres. »)

    • Il y a pourtant bien deux points ouvrez les guillemets, ce qui signifie que c’est une citation. Une citation de quoi ? Je le dis juste avant les deux points, une citation d’un commentaire de l’article, suffit d’aller voir, tu le retrouveras dessous, comme tous les commentaires. Je n’arrive pas à faire de lien direct dessus.

      Commentaire que je décris donc comme effarant. Il semblerait de ce que je comprends, que ce soit un gay qui crache sur les lesbo-misandres anti-prostitution.

    • C’est fantastique cette maniere de faire porter les actes des prostitueurs aux feministes abolitionnistes. Des mecs qui exigent des pénétrations sans capotes il y en a lorsque le proxénétisme est légal. Ici pas c’est les feministes qui sont pointés du doigts êt absolument pas ces hommes qui utilisent leur pouvoir economique pour donner le sida aux prostituees êt à leurs compagnes (en Angleterre 62% des prostitueurs sont en couple) En Allemagne seul 4% des prostitué.es sont déclarées ca veut dire que 96% des prostituees sont à la mercie des clients, proxos qui multiplient les pubs pour de la prostitution sans capotes.
      #misogynie #proxenetisme #culture_du_viol #feminicide #domination_masculine

    • Pas plus tard qu’hier matin, j’ai une connaissance qui m’explique, sans lien avec cet article, que la loi de pénalisation des clients est hypocrite : « on autorise la prostitution, mais on interdit aux clients d’aller les voir, c’est absurde ».

      Bon, là, ce que l’on voit, c’est qu’il y a toujours autant de personnes qui ont besoin de la prostitution pour survivre, et qu’il y a moins de clients... Mécaniquement, l’offre devrait décroitre, dans la mesure où il n’y a plus de marché. Ce qui n’empêche pas que les clients qui restent, et qui étaient déjà là avant, sont les plus accros et les plus au fait de ce qu’est ce rapport d’argent et de pouvoir.

      Le VIH n’a pas eu besoin d’attendre la pénalisation des clients pour se propager.

    • Le Strass dit pas que c’est un viol. Il dit pas que ces hommes qui profitent de la loi libéral de l’offre et de la demande sont des violeurs. Lè strass a des moyens médiatique, il les utilisent pour combattre les feministes pas pour combattre les violeur-contamineurs de prostituees. Ces hommes qui violent les prostituees Lè strass pourrait menacer de publié leurs noms et leur photos pour les empêcher de nuire, lè strass pourrait menacer de porter pleinte contre ces violeurs. Mais non lè strass il veux pas que les viols sans capotes des prostituees s’arrêtent, il veut la légalisation du proxenetisme. En Allemagne ou le proxenetisme est legal, le sexe sans capotes est un produit d’appel très prisé des bordels.

    • Je pense souvent au commerce d’organe par rapport à la prostitution. La plus part des gens pourraient vendre un rein, leur sang, leurs gamètes sans que ca les tuent. J’ai pas de reproches à faire à des gens qui voudraient vendre un de leur rein, leur sang ou leurs gamètes. Par contre j’ai un problème avec celles et ceux qui achetent des reins, du sang et des gamètes et aussi un problème avec celleux qui veulent organisé ces commerces. Les organes, le sang, les gamètes ca se donne parce que leur vente implique trafique et exploitation dans la très large majorité des cas. Comme je suis privilégiée je pourrait vendre mes organes, mon sang et mes gamètes probablement dans de bonnes conditions, mais je sais que lorsque ces conditions ne sont pas réunis ce commerce prive des personnes vulnérables (mineurs, sans papiers, personnes racisées, en situation de handicape, trans, intersexe, victimes revictimisées, toxico, jeunes rejetés par leurs familles...) de leur intégrité physique et psychique. Je sais que cette comparaison a des limites, comme toute comparaison mais je trouve qu’elle permet de bien voire la différence entre les personnes qui vendent et celles qui l’achètent et favorisent le commerce des personnes.
      Par rapport à la prostitution on est quant même face à un commerce dans lequel les acheteurs exigent le droit de transmettre des MST et parfois avec une grossesse forcée à d’autres personnes contre de l’argent.

    • Le sujet de l’article ce n’est pas de savoir ce qu’on pense de la prostitution mais de mettre en valeur ce qui arrive une fois de plus à cause des lois répressives. La loi est présentée comme un moyen « d’aider les prostitué·e·s » et elle a pour effet de les mettre encore plus en danger, de les obliger à avoir des conduites à risque pour leur intégrité physique, d’accentuer les risques de contracter des I.S.T. Il est toujours important de rappeler qu’on ne sort jamais les gens en situation d’aliénation (pour ceux et celles qui sont dans ce cas de figure) en les réprimant ou en les précarisant encore plus. Ça semble évident mais toutes les lois concernant la prostitution ont toujours ce schéma.

    • Il y a moins de clients, car les clients sont pénalisés, mais les prostitué·e·s conservent le droit de se prostituer. Par contre, il y a moins de clients, donc excédent d’offre de prostitution... Loi de l’offre et de la demande, les prix baissent. C’est là qu’on pourrait argumenter « en supprimant les clients, on précarise la prostitution ». Ok. Ça tient debout. Par contre, dire qu’on réprime la prostitution, je vois pas. La loi sur le racolage, qui est une vraie saloperie sans nom, pour le coup vraiment hypocrite, est encore appliquée ?
      Y-a plus qu’à changer de métier.
      Les alternatives ne sont pas réjouissantes, mais elles sont pour un certain nombre de raisons plus... euh... moins... euh... moins traumatisantes, à priori.

      Au passage, merci @mad_meg pour la mise en mots de tout cela.

    • @ninachani ok, il y a l’aspect hypocrite non seulement des lois qui évitent les vrais questions, aux vraies personnes :
      – quels sont les moyens pour éviter l’entrée en prostitution
      – comment faciliter la sortie
      parce que c’est un problème social et pas seulement une histoire de viol contre de l’argent ou d’un commerce quelconque
      Plus le marché du travail se dérégularise plus la pauvreté s’étend avec en corolaire la prostitution

      mais tout de même, tu ne vois pas l’hypocrisie du strass, qui fait ici la démonstration de ses moyens médiatiques pour légitimer la prostitution en donnant en pature les féministes abolitionnistes. On sait que le strass est #réglementariste,
      https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9glementarisme
      et c’est difficile d’entendre autre chose que sa volonté de légaliser la prostitution et d’en faire un métier ordinaire quand il n’a comme argument que de pointer la soit disant responsabilité de telle ou telle association abolitionniste.

      Ce serait pas mal d’avancer une bonne fois sur cette question pour se consacrer à un changement social. Et merci aussi @mad_meg pour tes mots et les chiffres que tu donnes qui sont clairs. Un peu marre des systèmes idéologiques qui imposent la violence comme un choix de vie.

    • @ninachani Je suis d’accord pour dire que les moyens n’ont pas été mis pour aidé les prostitué·es à quitter ce milieu. Je proposerais bien un impôt de 15% des revenus, prélévés chez tous les hommes pour financé l’aide à la sortie de la prostitution et d’autres choses profitables aux femmes, mais c’est pas moi qui décide.

      Plutôt que de taper sans cesse sur les féministes abolitionnistes, le Strass devrait appeler ses aficionados les prostitueurs pour qu’ils pallient aux lacunes gouvernementales. Les prostitueurs sont riches, ils ont les moyens pour acheter de la prostitution. Si les fonds manquent pour aider à sortir de la prostitution, c’est qu’il y a de nombreuses personnes candidates à la sortie de ce milieu dans lequel « on » demande des pénétrations sans préservatifs. Le Strass pourrait au moins faire que les prostitueurs qui demandent des pénétrations sans préservatifs aient des problèmes. Il s’agit de tentative d’homicide, faut le faire savoir aux prostitueurs, que le Strass leur dise. Mais non, toute l’énergie, le fric, le réseau, du Strass est utilisé à faire taire des féministes et soutenir un lobby qui est à l’intersection du pire du capitalisme, du sexisme et du racisme.

      Si c’est légal la prostitution, ca changera quoi pour les prostituées illégales, les sans papiers, victimes de violences sexuelles par leur mec-mac, les mineurs et toutes les personnes trafiquées ? C’est pas parce que la prostitution est légale que la prostitution illégale disparaît, au contraire, c’est un appel d’air comme on l’a vu en Allemagne. Nous faire croire qu’en France la légalisation sera moins nocive qu’en Allemagne j’y croie pas une seconde, les français sont encore plus misogynes que les allemands. Le légalisation ca fait les affaires des proxenètes.

  • AIDA 2017 Update: Challenging access and strict Dublin procedures in France and Switzerland*

    The updated AIDA reports on Switzerland and France document the latest developments on access to the territory for those in need of protection, the asylum procedure, the Dublin system, reception conditions, detention and content of protection.

    France registered 100,412 asylum seekers with the Office for Protection of Refugees and Stateless Persons (OFPRA) in 2017, in addition to 41,500 asylum seekers placed under Dublin procedure. The situation of registration of asylum applications at the “single desks” of French Prefectures remains dire. In most areas, the Prefectures have been unable to register claims within the 3 working day deadline set by the law. To restore the 3-day time limit, the Minister of Interior published a Circular on 12 January 2018 which plans to increase the staff in Prefectures and OFII and to reorganise services.

    Switzerland, where the number of asylum seekers dropped to 18,088 last year, is proceeding with a restructuring of its asylum procedure which will enter into force in 2019. Ahead of this reform, State Secretariat for Migration (SEM) has confirmed the implementation of another pilot phase of the accelerated procedure in the federal centres of Boudry and Chevrilles.

    The two countries are among the main operators of the Dublin Regulation in Europe. France initiated 41,500 Dublin procedures to transfer people to other European countries, in addition to over 100,000 asylum seekers received throughout 2017. Switzerland issued 8,370 outgoing Dublin requests – “take charge” requests almost exclusively based on the documentation and entry criteria and “take back” requests – and implemented 2,297 transfers. The majority of procedures and transfers concerned Italy, followed by Germany and France.

    While authorities have taken strict measures to implement more transfers, courts have intervened to uphold legal safeguards in the operation of the Dublin system, particularly in relation to detention of asylum seekers awaiting a transfer. Following the Al Chodor ruling of the Court of Justice of the European Union, the French Court of Cassation ruled that the detention of asylum seekers under the Dublin procedure is illegal due to the absence of legally defined criteria for a “significant risk of absconding”. In practice, however, even before the adoption of a new law defining those criteria, some Prefectures continued to order detention of asylum seekers under a Dublin procedure. For its part, the Swiss Federal Court ruled that the order of administrative detention pronounced by the canton of Zoug against an Afghan family whose three young children were simultaneously subject to a placement in a foster care, constituted a violation of the right to family life. In its judgment of 28 April 2017, the Federal Court recalled that such a measure is only admissible as an ultima ratio and after a thorough examination of other less coercive measures.

    https://www.ecre.org/aida-2017-update-challenging-access-and-strict-dublin-procedures-in-france-and
    #asile #migrations #réfugiés #Dublin #règlement_dublin #France #Suisse #comparaison
    Le #modèle_suisse se diffuse en France... sic
    ping @isskein

    • Ben non, je sais pas faire…

      Je ne suis pas satisfait du graphique proposé par swissinfo. En effet, les flux sont bizarres, j’irais jusqu’à dire qu’ils ne correspondent à rien…

      En effet, l’origine et la destination des flux sont les mêmes entités, or il y a un seul élément représentant lesdites entités (les pays). Pour chaque couple de pays, il y a DEUX flux, dans un sens et dans l’autre. Le graphique proposé n’en retient qu’un (ici les reconduits). De ce fait, le flux d’un pays à l’autre change de taille en cours de route pour passer de l’effectif reconduit par l’un à l’effectif reconduit par l’autre, ce qui lui enlève toute signification « physique ». Un intérêt de ce choix est que l’on peut ainsi lire (assez) facilement la répartition des pays destinataires pour un pays origine.

      On peut évidemment faire le graphique « dans l’autre sens », en représentant les requérants reçus par les pays. Mais pour garder l’interprétation « physique » des flux, il faut dédoubler les pays (et les flux). Deux solutions, soit :
      • en laissant un côté « origine » et un côté « destination » (ce sont les exemples fournis par @fil et @odilon)
      • en utilisant une double couronne, avec p. ex. les pays « origine » sur la couronne extérieure et les pays « destination » sur la couronne intérieure (pas sûr que ça rende le graphique plus lisible, d’ailleurs…)

      Je ne sais pas faire cette deuxième version qu’il me semble pourtant avoir déjà vue dans un graphique, ici (peut-être) ou ailleurs.

    • J’imagine qu’il serait aussi possible de faire le même graphique proposé par swissinfo avec les transferts nets ?
      Mais c’est pas tout à fait la même chose... car en faisant une soustraction, en enlève l’effet « migrerrance de masse »... car ce n’est que le solde qui est affiché.
      En tout cas, cette visualisation est assez parlante pour moi, on voit quand même la grande proportions de renvois faits par la Suisse et l’Allemagne. Et on voit le rôle que joue la suisse dans les renvois vers l’Italie.
      Mais peut-être parce que je connais assez bien les statistiques Dublin...

  • Pour un vrai droit d’asile en Europe | Passeurs d’hospitalités
    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2018/02/13/pour-un-vrai-droit-dasile-en-europe
    #droit_d’asile #dublinés

    « Depuis mai 2017, la nouvelle majorité présidentielle a défini les axes de la politique d’accueil de la France à l’égard des réfugiés.

    Malgré des promesses et l’affichage de mesures pour l’accueil (ouverture de nombreux centres d’hébergement, promesse d’accélérer la procédure d’asile..), la politique menée par la France n’est pas à la hauteur. Cet affichage se double d’une politique de répression très dure à Calais, de poursuite des sans-papiers dans les centres d’hébergement d’urgence, et d’une politique d’expulsion massive de ses demandeurs d’asile grâce aux rouages du règlement Dublin III.

    Les collectifs, associations et citoyens solidaires, atterrés de ce double discours et dénonçant avec force le règlement Dublin, appellent à un changement radical de politique. »

    http://www.stopdublin.fr
    @cdb_77

  • En 2017, un tiers des demandeurs d’asile placés sous procédure Dublin

    Les premières données statistiques sur la demande d’asile publiées le 16 janvier 2018, font apparaître plusieurs évolutions significatives. Il s’agit de données provisoires, les chiffres consolidés étant diffusés au printemps dans les rapports d’activité de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) et de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

    Le ministère de l’Intérieur indique qu’un total de 100 412 demandes a été enregistré par l’OFPRA, soit une hausse de 17% par rapport à 2016. Les demandes de réexamens (7 582) sont relativement stables (+4%) tandis que les premières demandes (73 689) connaissent une hausse importante (+15%) tout comme le nombre de mineurs accompagnants (19 141 / +33%) rattachés aux dossiers de leurs parents. Le record de premières demandes établi en 2016 (63 935) est donc dépassé : jamais la France n’a enregistré autant de demandes d’asile.

    Les principaux pays d’origine des premières demandes enregistrées à l’OFPRA sont l’Albanie (7 630, +29%), l’Afghanistan (5 987, +6%), Haïti (4 934, stable), le Soudan (-24%) et la Guinée (+62%). La Côte d’Ivoire connait la hausse la plus significative parmi les principaux pays d’origine : le nombre de demandes, qui avait déjà fortement augmenté entre 2015 et 2016 (+48%), progresse de 111% (3 243).

    http://www.forumrefugies.org/s-informer/actualites/en-2017-un-tiers-des-demandeurs-d-asile-places-sous-procedure-dublin
    #statistiques #chiffres #Dublin #Règlement_dublin #asile #migrations #réfugiés #France #2017
    cc @isskein

    • Push for transfers at any cost – the Dublin system in 2017 : AIDA Comparative Report

      The 2017 Dublin Update, published by the Asylum Information Database, releases figures for 18 European countries revealing an increase in transfers in the aftermath of European Union and domestic political commitments for a stricter enforcement of the Dublin system.

      Germany continues to spearhead the Dublin system with a record-high 64,267 outgoing requests to other countries. France issued 41,500 requests, Austria 10,490 and Greece 9,784. With the exception of Greece, the majority of countries make marginal use of the family unity provisions (0.4% of requests in Slovenia, 1.5% in Switzerland, 4.1% in the United Kingdom) and the humanitarian clause of the Dublin Regulation (0% in Spain and the United Kingdom, 0.1% in Slovenia, 0.2% in Hungary and 0.9% in Romania). Most states overwhelmingly rely on the irregular entry criterion and applications previously made by asylum seekers in other countries.

      The number of transfers implemented in 2017 was 7,102 for Germany, 4,268 for Greece, 4,201 for Sweden and 3,760 for Austria. While the “transfer rate” of effective outgoing transfers to outgoing requests was 43.6% in Greece and 35.8% in Austria, Germany’s rate was only 11%, thereby indicating that the vast majority of Dublin procedures do not result in a transfer.

      The costs of this policy are palpable. Beyond pointing to an excessive and often unreasonable use of administrative and financial resources on the part of asylum authorities, the continued push for more Dublin transfers has translated into an expansion of abusive practices and deterioration of procedural safeguards in some countries. Asylum seekers are given transfer decisions before being able to lodge their asylum applications or to bring forward vulnerabilities or family links under a new procedure applied by Italy in its north-eastern region bordering Slovenia and Austria. In France, people are increasingly placed in detention during the weekend to be effectively deprived of the possibility to access legal assistance and challenge their transfer in France.

      Finally, the Dublin Update illustrates the widely disparate approaches taken by European states with regard to the safety of countries such as Hungary, Bulgaria and Greece.

      “The presumptions of mutual trust and equivalent standards have never held throughout the life of the Dublin system. Yet, to date, many governments continue to apply the Dublin Regulation even in the face of strong evidence of substandard asylum systems and reception conditions. These tactics at best subject asylum seekers to unduly long Dublin procedures never leading to a transfer; at worst, they send them to countries where their human rights are in jeopardy”, says Minos Mouzourakis, Senior AIDA Coordinator at ECRE.

      https://www.ecre.org/push-for-transfers-at-any-cost-the-dublin-system-in-2017

      Voici quelques données :


      –-> Bizarre ce tableau pour la #France... où il semblerait, en regardant ce tableau, qu’en 2017, aucun « outgoing transfert » ait été effectué...


      http://www.asylumineurope.org/sites/default/files/aida_2017update_dublin.pdf
      #Europe #rapport

      In France, people are increasingly placed in detention during the weekend to be effectively deprived of the possibility to access legal assistance and challenge their transfer in France.

      #rétention #détention_administrative

      La #Suisse est en train de perdre son titre de #champion_des_renvois_Dublin (sic)
      #efficacité (sic)

    • On me répond que les statistiques de transferts Dublin pour la France ne sont pas disponibles... du coup, pourquoi ne pas le mentionner plus clairement sur le tableau au lieu de laisser croire que la France n’a transféré aucun dubliné ?

    • Petite précision d’une amie sur les dublinés à #Grenoble :

      Je dirais plutôt que la catégorie n’est pas renseignée comme s’ils n’avaient pas les chiffres.
      A Grenoble, on estime à 20% environ les transferts effectifs ; c’est à dire 20% de personnes en Dublin sont arrêtées, ensuite elles sont systématiquement transférées. Il n’y a plus de libération du CRA sans expulsion. Et ça tient au fait qu’ils entrent au CRA apres 18h et en sont embarqués vers 6h du matin.

    • How do Member States Return Unwanted Migrants? The Strategic (non‐)use of ‘Europe’ during the Migration Crisis

      This article analyzes how Member States have used the opportunities and avoided the constraints of the EU’s multilevel governance architecture to return unwanted migrants. Drawing on sociological approaches to the EU and a broad understanding of return policies, we investigate the ways in which the northern Member States, notably Germany and Austria, have increasingly relied upon the EU’s operational and financial resources to achieve their goal of pursuing a bold return policy. A key ‘usage’ of Europe has been the pooling of political and financial power to externalize and informalize its return policy. At the same time, the northern Member States’ deliberate – yet widely under‐researched – ‘non‐use’ of Europe, such as using and maximizing national leeway, has been an equally important strategy to reduce migratory pressure and achieve higher return rates.


      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/jcms.12621

  • Endométriose, une maladie méconnue
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-lundi-15-janvier-2018


    Qu’est-ce que l’endométriose ? Quels sont les traitements adaptés à l’endométriose ? Quelles sont les pistes de recherches scientifiques pour mieux comprendre cette pathologie ? L’endométriose est-elle encore un tabou ?

    Super émission sur l’endométriose, la recherche, les causes du manque de financement, l’information, les perspectives…
    #santé #femmes #endométriose #règles #infertilité #douleurs #recherche

  • Switzerland : Landmark ruling on the right of appeal against Dublin transfers brings court in line with CJEU*

    In a landmark ruling released on 12 January 2018, the FAC approved the appeal of an Iraqi family whose asylum application in Switzerland had been dismissed on the grounds that they had previously filed an application for asylum in Germany. The State Secretariat for Migration (SEM) had concluded that Germany was the State responsible for processing the application after receiving confirmation of acceptance from the German authorities. The family had lodged a complaint against this decision on the grounds that SEM had missed the three-month deadline for submitting a take-charge request to the German authorities making the SEM responsible for the examination of the family’s asylum requests.

    https://www.ecre.org/switzerland-landmark-ruling-on-the-right-of-appeal-against-dublin-transfers-br
    #jurisprudence #Dublin #asile #migrations #réfugiés #Règlement_dublin #renvois_dublin #Cour_de_justice_de_l'Union_européenne #CJUE #Suisse

    Ici pour lire le communiqué de presse du tribunal administratif fédéral suisse :
    https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwi2qf6O-erY

  • Migrants : l’irrationnel au pouvoir ? | Par Karen Akoka et Camille Schmoll
    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/18/migrants-l-irrationnel-au-pouvoir_1623475

    Car loin de résoudre des problèmes fantasmés, les mesures, que chaque nouvelle majorité s’est empressée de prendre, n’ont cessé d’en fabriquer de plus aigus. Les situations d’irrégularité et de précarité qui feraient des migrant.e.s des « fardeaux » sont précisément produites par nos politiques migratoires : la quasi-absence de canaux légaux de #migration (pourtant préconisés par les organismes internationaux les plus consensuels) oblige les migrant.e.s à dépenser des sommes considérables pour emprunter des voies illégales. La vulnérabilité financière mais aussi physique et psychique produite par notre choix de verrouiller les frontières est ensuite redoublée par d’autres pièces de nos réglementations : en obligeant les migrant.e.s à demeurer dans le premier pays d’entrée de l’UE, le règlement de Dublin les prive de leurs réseaux familiaux et communautaires, souvent situés dans d’autres pays européens et si précieux à leur insertion. A l’arrivée, nos lois sur l’accès au séjour et au travail les maintiennent, ou les font basculer, dans des situations de clandestinité et de dépendance. Enfin, ces lois contribuent paradoxalement à rendre les migrations irréversibles : la précarité administrative des migrant.e.s les pousse souvent à renoncer à leurs projets de retour au pays par peur qu’ils ne soient définitifs. Les enquêtes montrent que c’est l’absence de « papiers » qui empêche ces retours. Nos politiques migratoires fabriquent bien ce contre quoi elles prétendent lutter.

    • Je mets ici le texte complet :

      Très loin du renouveau proclamé depuis l’élection du président Macron, la politique migratoire du gouvernement Philippe se place dans une triste #continuité avec celles qui l’ont précédée tout en franchissant de nouvelles lignes rouges qui auraient relevé de l’inimaginable il y a encore quelques années. Si, en 1996, la France s’émouvait de l’irruption de policiers dans une église pour déloger les grévistes migrant.e.s, que de pas franchis depuis : accès à l’#eau et distributions de #nourriture empêchés, tentes tailladées, familles traquées jusque dans les centres d’hébergement d’urgence en violation du principe fondamental de l’#inconditionnalité_du_secours.

      La #loi_sur_l’immigration que le gouvernement prépare marque l’emballement de ce processus répressif en proposant d’allonger les délais de #rétention administrative, de généraliser les #assignations_à_résidence, d’augmenter les #expulsions et de durcir l’application du règlement de #Dublin, de restreindre les conditions d’accès à certains titres de séjour, ou de supprimer la garantie d’un recours suspensif pour certain.e.s demandeur.e.s d’asile. Au-delà de leur apparente diversité, ces mesures reposent sur une seule et même idée de la migration comme « #problème ».

      Cela fait pourtant plusieurs décennies que les chercheurs spécialisés sur les migrations, toutes disciplines scientifiques confondues, montrent que cette vision est largement erronée. Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas eu d’augmentation drastique des migrations durant les dernières décennies. Les flux en valeur absolue ont augmenté mais le nombre relatif de migrant.e.s par rapport à la population mondiale stagne à 3 % et est le même qu’au début du XXe siècle. Dans l’Union européenne, après le pic de 2015, qui n’a par ailleurs pas concerné la France, le nombre des arrivées à déjà chuté. Sans compter les « sorties » jamais intégrées aux analyses statistiques et pourtant loin d’être négligeables. Et si la demande d’asile a connu, en France, une augmentation récente, elle est loin d’être démesurée au regard d’autres périodes historiques. Au final, la mal nommée « #crise_migratoire » européenne est bien plus une crise institutionnelle, une crise de la solidarité et de l’hospitalité, qu’une crise des flux. Car ce qui est inédit dans la période actuelle c’est bien plus l’accentuation des dispositifs répressifs que l’augmentation de la proportion des arrivées.

      La menace que représenteraient les migrant.e.s pour le #marché_du_travail est tout autant exagérée. Une abondance de travaux montre depuis longtemps que la migration constitue un apport à la fois économique et démographique dans le contexte des sociétés européennes vieillissantes, où de nombreux emplois sont délaissés par les nationaux. Les économistes répètent qu’il n’y a pas de corrélation avérée entre #immigration et #chômage car le marché du travail n’est pas un gâteau à taille fixe et indépendante du nombre de convives. En Europe, les migrant.e.s ne coûtent pas plus qu’ils/elles ne contribuent aux finances publiques, auxquelles ils/elles participent davantage que les nationaux, du fait de la structure par âge de leur population.

      Imaginons un instant une France sans migrant.e.s. L’image est vertigineuse tant leur place est importante dans nos existences et les secteurs vitaux de nos économies : auprès de nos familles, dans les domaines de la santé, de la recherche, de l’industrie, de la construction, des services aux personnes, etc. Et parce qu’en fait, les migrant.e.s, c’est nous : un.e Français.e sur quatre a au moins un.e parent.e ou un.e grand-parent immigré.e.

      En tant que chercheur.e.s, nous sommes stupéfait.e.s de voir les responsables politiques successifs asséner des contre-vérités, puis jeter de l’huile sur le feu. Car loin de résoudre des problèmes fantasmés, les mesures, que chaque nouvelle majorité s’est empressée de prendre, n’ont cessé d’en fabriquer de plus aigus. Les situations d’irrégularité et de #précarité qui feraient des migrant.e.s des « fardeaux » sont précisément produites par nos politiques migratoires : la quasi-absence de canaux légaux de migration (pourtant préconisés par les organismes internationaux les plus consensuels) oblige les migrant.e.s à dépenser des sommes considérables pour emprunter des voies illégales. La #vulnérabilité financière mais aussi physique et psychique produite par notre choix de verrouiller les frontières est ensuite redoublée par d’autres pièces de nos réglementations : en obligeant les migrant.e.s à demeurer dans le premier pays d’entrée de l’UE, le règlement de Dublin les prive de leurs réseaux familiaux et communautaires, souvent situés dans d’autres pays européens et si précieux à leur insertion. A l’arrivée, nos lois sur l’accès au séjour et au travail les maintiennent, ou les font basculer, dans des situations de clandestinité et de dépendance. Enfin, ces lois contribuent paradoxalement à rendre les migrations irréversibles : la précarité administrative des migrant.e.s les pousse souvent à renoncer à leurs projets de retour au pays par peur qu’ils ne soient définitifs. Les enquêtes montrent que c’est l’absence de « papiers » qui empêche ces retours. Nos politiques migratoires fabriquent bien ce contre quoi elles prétendent lutter.

      Les migrant.e.s ne sont pas « la misère du monde ». Comme ses prédécesseurs, le gouvernement signe aujourd’hui les conditions d’un échec programmé, autant en termes de pertes sociales, économiques et humaines, que d’inefficacité au regard de ses propres objectifs.

      Imaginons une autre politique migratoire. Une politique migratoire enfin réaliste. Elle est possible, même sans les millions utilisés pour la rétention et l’expulsion des migrant.e.s, le verrouillage hautement technologique des frontières, le financement de patrouilles de police et de CRS, les sommes versées aux régimes autoritaires de tous bords pour qu’ils retiennent, reprennent ou enferment leurs migrant.e.s. Une politique d’#accueil digne de ce nom, fondée sur l’enrichissement mutuel et le respect de la #dignité de l’autre, coûterait certainement moins cher que la politique restrictive et destructrice que le gouvernement a choisi de renforcer encore un peu plus aujourd’hui. Quelle est donc sa rationalité : ignorance ou électoralisme ?

      #Karen_Akoka #Camille_Schmoll #France #répression #asile #migrations #réfugiés #détention_administrative #renvois #Règlement_Dublin #3_pourcent #crise_Des_réfugiés #invasion #afflux #économie #travail #fermeture_des_frontières #migrations_circulaires #réalisme

  • Excellent article sur la prise de décision (au début de l’article) mais aussi la communication interne, les processus, et le retour d’expérience, et les mille et unes façons via lesquelles l’organisation encourage ou décourage la communication interne.

    Après l’avoir lu, on comprend pourquoi des trucs déconnent.

    https://www.scienceshumaines.com/les-derives-de-l-intelligence-collective_fr_33072.html

    #décisions #réunions #retEx #communication_interne #processus #règles

    • La punition appauvrit également l’interprétation du fait de l’identification du coupable qui conduit à s’arrêter à une seule cause, alors que les dysfonctionnements sont toujours systémiques. Ainsi, la punition limite la connaissance de la réalité complexe et empêche les retours d’expérience permettant de ne pas reproduire les erreurs.
      Cela est si vrai que dans les secteurs où des vies humaines sont en jeu – l’aéronautique, y compris militaire, le nucléaire civil et militaire, la médecine hospitalière –, les instances responsables ont décrété non-punissables les erreurs non intentionnelles. La connaissance de l’erreur y est plus importante que la sanction, qui a pour effet de rendre muets.


  • #Bâtiments_résidentiels collectifs neufs : la #dérogation à la #RT_2012 reconduite jusqu’en 2020
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250280328088

    Un arrêté interministériel publié le 24 décembre prolonge encore de deux ans, jusqu’au 31 décembre 2019, la dérogation dont bénéficie le #logement_collectif neuf dans la #règlementation_thermique (RT) 2012. […] Les acteurs des #énergies_renouvelables et de la maîtrise de l’énergie (Cler, AFPG, Enerplan, SER, Effinergie, Gesec, Isolons la terre) se sont quant à eux fermement opposés à la publication de cet arrêté permettant au logement collectif neuf de bénéficier d’une dérogation de 15% de consommation énergétique annuelle supplémentaire par m2.

  • Hungary : Key Asylum Figures as of 1 December 2017


    https://www.helsinki.hu/wp-content/uploads/HHC-Hungary-asylum-figures-1-December-2017.pdf

    #hongrie #statistiques #asile #chiffres #migrations #réfugiés #Dublin #8_km_rule #frontières #refoulement #push-back

    La règle des 8 km dit :

    Recent legal amendments that entered into force on 5 July allow the Hungarian police to automatically push back asylum - seekers who are apprehended within 8 km (5 miles) of the Serbian - Hungarian or Croatian - Hungarian border to the external side of the border fence , without registering their data or allowing them to submit an asylum claim, in a summary procedure lacking the most basic procedural safeguards (e.g. access to an interpreter or legal assistance) .

    source : https://www.helsinki.hu/wp-content/uploads/HHC-info-update-push-backs-brutality-14-July-2016.pdf
    #8_kilomètres #8_km #zone_frontalière #règle_des_8_km

    Ce qui rappelle fortement ce qui a a été pensé à #Ceuta et #Melilla, en déclarant que l’espace entre les deux #barrières_frontalières n’était pas considéré territoire espagnol...

    Voir comment cela marche dans un texte de Nora Bernardi écrit par Vivre Ensemble :

    Pour légitimer la pratique des expulsions à chaud, clairement illégale, le gouvernement espagnol utilise le concept de « #frontière_opérationnelle » : d’après celui-ci, le territoire ibérique ne commencerait qu’à partir de la troisième barrière, de par un « déplacement libre et souverain de la ligne de frontière ». Les migrants interceptés dans l’espace entre deux barrières n’auraient par conséquent aucun droit, ne se trouvant pas encore en Espagne.

    https://asile.ch/chronique/espagne-zoom-sur-ceuta-et-melilla

    In response to the legal challenge, the Spanish government has argued that reaching or even crossing the three fences around Melilla’s nearly seven-mile border is not enough to claim asylum.

    Instead, Madrid has recently argued that the migrants must cross what it calls an “operational border” — set wherever the last line of police security stands.

    https://www.nytimes.com/2014/11/25/world/at-spanish-enclave-a-debate-over-what-makes-a-border.html

    The Spanish operational border concept

    Spanish authorities are guided by the “operational border concept” consolidated since 2005. Following this concept, the Aliens Act applies only once a third country national has crossed the last of the three fences successfully. While they remain in the land between the fences or climbing the third fence close to Spanish territory, they are considered as not being arrived in Spain, even if they are helped by Spanish agents to get off the third fence. Therefore, the migrants would not be under Spanish jurisdiction and Spanish legislation doesn’t apply. In relation with the ECtHR’s first decision in the case N.D and N.T on 7 July 2015 , Spain amended its Aliens Act in order to legalise the summary returns of those who irregularly cross the border at its enclaves of Ceuta and Melilla. The Act on the Protection of Public Security of 30 March 2015 actually established an additional 10th provision to the Aliens Act regulating the aforementioned summary returns (devoluciones en caliente) under the concept of “rejection at the border”, a provision currently examined by the Constitutional Court. This provision states the following:

    “1. Foreigners that are detected on the border line of the territorial demarcation of Ceuta or Melilla while trying to cross the border‘s contentive elements (fences) to irregularly cross the border, may be rejected in order to prevent their illegal entry into Spain.

    2. In any case, the rejection shall be carried out in accordance with international human rights law and international regime of protection binding for Spain

    3. Applications for international protection shall be formalised in the authorised places for that purpose and will be processed according to international protection obligations.”

    http://eumigrationlawblog.eu/a-cold-shower-for-spain-hot-returns-from-melilla-to-morocco-n-d-a

    #mobile_borders #frontières_mobiles

    • En Hongrie, les personnes migrantes et leurs soutiens, otages d’un contexte politique de plus en plus délétère

      À quelques mois des élections, le gouvernement hongrois de Viktor Orbán veut faire adopter une loi baptisée « Stop Soros » visant à asphyxier encore un peu plus les organisations de défense des droits humains qui viennent en aide aux personnes migrantes. La Hongrie a complètement fermé sa frontière avec son voisin serbe. Quelques centaines de personnes en demande d’asile sont détenues sur son territoire.

      https://www.lacimade.org/hongrie-migration-fev2018

    • Fiche pays Hongrie

      La Hongrie, pays membre de l’Union européenne et de l’espace Schengen, a connu de nombreuses évolutions ces dernières années quant au contexte politique national et au contexte migratoire.

      Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la République de Hongrie est proclamée (1946-1949). Elle devient une République populaire après la prise du pouvoir par les communistes. En 1956, le régime est fortement ébranlé par l’insurrection de Budapest, mais ne s’écroule pas, soutenu par les forces soviétiques. Les évènements de 1956 provoquent l’exode de 200 000 Hongrois.es vers les Etats de l’ouest de l’Europe et les Etats-Unis. Dès le début de l’année 1989, avant la chute du mur de Berlin, c’est en Hongrie qu’une brèche se forme entre les deux blocs puisque la frontière austro-hongroise est ouverte sans autorisations de visa de sortie le 1er janvier, puis les barbelés entre les deux Etats sont supprimés au mois de mai. Les événements se précipitent durant l’année 1989 et la République de Hongrie est proclamée le 23 octobre suivie par des élections libres en 1990 puis le départ des troupes soviétiques en 1991.

      En mars 1999, la Hongrie intègre l’OTAN. Elle devient membre de l’Union Européenne en 2004. Pour assurer son intégration dans l’espace Schengen concrétisé en 2007, la Hongrie renforce la surveillance de ses frontières extérieures, jusqu’alors poreuses, avec la Croatie, la Serbie et l’Ukraine.

      Après avoir été premier ministre une première fois de 1998 à 2002 et permis la victoire de son parti Fidesz aux élections législatives, le leader du mouvement, Viktor Orban est de nouveau nommé premier ministre en 2010, puis renouvelé en 2014. Ce leader nationaliste conservateur de droite et eurosceptique a impulsé, en 2012, la modification de la Constitution hongroise, largement décriée par l’opposition. Depuis, les dérives autoritaires du pouvoir ont pu être constatées dans le domaine des médias (presse muselée, fermeture de médias d’opposition etc.), du commerce (suspicion de corruption), et de la justice (pouvoir de la Cour constitutionnelle considérablement réduits). Les droits humains sont régulièrement bafoués : atteintes aux droits sociaux (mesures visant tout particulièrement la minorité Rrom sur l’obligation de travaux d’intérêts généraux pour des bénéficiaires des minimas sociaux, mesures interdisant l’espace public aux SDF), limitation des libertés individuelles (conception conservatrice de la famille, détention provisoire illimitée, État d’urgence décrété jusqu’en septembre 2017).

      En 2017, de nouvelles mesures législatives démontrent l’inadéquation de ces réformes avec les principes garantissant le respect des droits humains et la protection des libertés individuelles (...).

      http://www.migreurop.org/article2896.html