• Dans les usines d’Alsace, la gauche peine à exister face à l’extrême droite
    https://www.rue89strasbourg.com/usines-alsace-nouveau-front-populaire-rn-312018

    (...)

    Mais la bonne humeur s’efface dès que l’on évoque le #racisme dans l’usine et les bons scores du #Rassemblement_national chez les ouvriers : « Dans mon atelier, à la fonderie, ils te disent ouvertement qu’ils vont voter Rassemblement national », commence André avec un rictus :

    « Dans le temps c’était différent. Les gens qui votaient pour Jean-Marie #Le_Pen avaient honte. Même s’il y avait déjà des #électeurs d’#extrême_droite parmi les #ouvriers, ils n’en parlaient pas ouvertement. »

    (...)

    A ton avis, est-ce qu’il faut mettre le visage de MLP sur les tracts LFI pour ne pas avoir honte de les distribuer, debout, en Picardie, ou en Alsace ?

  • Les territoires et l’environnement au prisme du #Rassemblement_national : simplismes nationalistes
    https://metropolitiques.eu/Les-territoires-et-l-environnement-au-prisme-du-Rassemblement-nation

    Quel est le socle idéologique à partir duquel le Rassemblement national aborde les enjeux territoriaux et environnementaux ? Dans un court entretien, Cécile Alduy montre que les solutions qu’il propose ont pour principal ressort la mise en opposition des populations qui composent la diversité des territoires urbains et ruraux, la question migratoire étant obsessionnellement convoquée comme facteur explicatif. Entretien réalisé par Nadine Roudil. Comment le Rassemblement national parle-t-il de la #Entretiens

    / Rassemblement national, #Front_national, #territoire, #environnement, #discours, extrême (...)

    #extrême_droite
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_alduy.pdf

  • Une #culture pétrifiée ?
    https://metropolitiques.eu/Une-culture-petrifiee.html

    Existe-t-il une politique culturelle du #Rassemblement_national ? En l’absence d’un programme cohérent et explicite à ce sujet, l’expérience des collectivités locales dirigées par ce parti laisse entrevoir ce que la politisation des questions culturelles pourrait signifier, à l’échelle nationale cette fois. En 2020, la direction du festival d’Avignon avait menacé de quitter la ville si celle-ci venait à être dirigée par un élu du Rassemblement national (RN). Difficile de savoir dans quelle mesure cette #Débats

    / #subventions, #arts, #extrême_droite, culture, Rassemblement national, #patrimoine, #théâtre

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_glas-picaud.pdf

  • Discriminer, défendre les privilégiés, punir les pauvres : le programme du RN en matière de #logement
    https://metropolitiques.eu/Discriminer-defendre-les-privilegies-punir-les-pauvres-le-programme-

    Que penser du programme du #Rassemblement_national en matière de logement, alors que le secteur est en pleine crise ? La rédaction de Métropolitiques montre ici que, loin de garantir un accès au logement aux plus fragiles, les mesures du parti d’extrême droite accentueraient fortement les inégalités produites par les politiques néolibérales des gouvernements précédents. Alors que la thématique du logement était relativement secondaire dans les programmes du #Front_national, le Rassemblement national (RN) #Débats

    / logement, #extrême_droite, #élections, Rassemblement national, Front national, #vote

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/redaction-logement.pdf

  • #L’arc_républicain : une mise au point - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2024/07/01/larc-republicain-une-mise-au-point

    Seule la #gauche_sociale est fidèle à l’#idée_républicaine parce qu’elle veut la liberté et l’accès à une éducation de qualité pour tous et pas seulement pour quelques-uns. Ce n’est que lorsque de tels objectifs sont poursuivis que l’on peut dire, comme #Rousseau, que « l’intérêt public gouverne » et que « la chose publique est quelque chose ». Et c’est justement parce que notre société cesse tous les jours d’être la « chose de tous » (#res_publica) pour devenir celle de quelques-uns que beaucoup de ses membres rejettent l’idée même d’#égalité comme n’étant qu’une hypocrisie.

    Et enfin, il semble qu’aujourd’hui, pour obtenir son brevet de #républicanisme, il soit requis de proclamer haut et fort que l’on combat avec fermeté toute forme – non pas de racisme et d’exclusion – mais d’antisémitisme.

    Pourquoi cette exigence est-elle formulée avec une telle insistance ? Tout ce débat relève d’un chantage ignoble : soit vous soutenez inconditionnellement l’État d’Israël soit vous êtes antisémite. Quel rapport avec l’idée républicaine ? On a du mal à le comprendre. On peut être, comme le sont les républicains, indéfectiblement opposé à toute discrimination, à toute persécution, à tout rejet en raison de la religion, du genre, de l’ethnie, et être en même temps opposé à tout projet de colonisation du territoire d’un peuple par un autre peuple.

    Non seulement c’est possible mais cela semble logique et il ne manque pas de grandes voix juives à l’avoir dit avec force. On ne peut que s’étonner de voir des gens qui n’ont pas de mots assez durs pour condamner le nationalisme, le communautarisme, la définition ethnique de la nation, défendre bec et ongles un État qui revendique au contraire cette forme d’autodéfinition. Et on peut s’étonner aussi d’entendre des gens qui – ce n’est pas le cas du #Rassemblement_national – font, pour certains, preuve de contrition en reconnaissant que l’aventure coloniale était en profonde contradiction avec l’idée républicaine, proclamer haut et fort que ceux qui dénoncent la forme contemporaine de cet aventurisme ne sont pas républicains.

    Qui a dit qu’un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre ? Quiconque approuve aujourd’hui cette oppression ou accepte de fermer les yeux sur elle devrait réfléchir à cette maxime.

  • Allez,

    J’ai pas trop l’habitude de faire ce type de messages, mais il y a des moments où il faut utiliser tous les moyens à notre disposition pour convaincre nos proches.

    ça donnera peut-être envie à certain de faire de même, chacun avec ses mots, sa façon d’être, sa personnalité.

    La meilleure solution contre l’extrême droite
    https://www.youtube.com/watch?v=H3F-aQEpZgU

    #nouveau_front_populaire #extreme_droite #rassemblement_national

  • #migrations : l’extrême droite est l’ennemie des faits
    https://metropolitiques.eu/Migrations-l-extreme-droite-est-l-ennemie-des-faits.html

    Alors que l’extrême droite tente d’imposer l’idée d’une submersion migratoire menaçant l’identité française, la géographe Camille Schmoll propose d’en revenir aux faits. Faisant la synthèse de recherches en études migratoires, elle rappelle que l’immigration ne menace ni la sécurité, ni l’identité, ni la cohésion territoriale du pays. Si les questions de migration occupent le centre du débat #politique depuis de nombreuses années, peu de domaines révèlent un tel écart entre les discours et les propositions #Débats

    / migrations, #immigration, #extrême_droite, #Rassemblement_national, #Front_national, #élections, #vote, politique, (...)

    #identité

    • Politique économique : le Nouveau Front populaire dessine un #changement_de_cap

      Le programme du Nouveau Front populaire, présenté le 14 juin, indique une direction de politique économique claire : il s’agit de reprendre le chemin d’une #politique_sociale et d’investissement (public et privé), articulée à une #politique_fiscale qui vise à (re)remplir les caisses et à instaurer davantage de #justice_fiscale. C’est une #réorientation marquée par rapport à la politique actuelle.

      Est-ce que les #mesures sont crédibles ? Oui, les pistes de #financement aussi. Est-ce que tout pourra être mis en œuvre et selon quel calendrier ? On verra bien. Dans tous les cas, la situation économique est incertaine et ce, quel que soit le gouvernement qui sera nommé.

      La bonne question n’est pas celle du « #sérieux » – la politique actuelle à maints égards n’est pas sérieuse, ni socialement, ni économiquement, ni budgétairement – mais de savoir quel cap de politique économique nous choisissons pour faire face aux incertitudes et répondre aux questions écologiques et sociales qui se posent. Car oui, il y a le choix.

      Le débat sur le #réalisme est à côté du sujet

      On pourrait résumer le programme du NFP ainsi : suspendre l’application des réformes antisociales, redonner du pouvoir d’achat aux ménages, renforcer les #services_publics, récupérer de l’argent sur le #patrimoine, et générer en retour des #effets_économiques vertueux.

      Cette politique tourne le dos à celle mise en œuvre depuis 2017 dont l’orientation principale, revendiquée par Bruno Le Maire, est la baisse des prélèvements obligatoires et l’horizon la réduction du rôle de la #protection_sociale et des services publics. Cette politique menée à un rythme rapide, comme une fuite en avant, une recherche vaine d’un retour de la #croissance, ne récolte qu’une baisse de la #productivité.

      Une large partie des critiques sur le sérieux du programme du NFP provient de commentateurs pour qui le seul débat économique valable est de savoir s’il faut d’abord définancer les retraites, l’école, les deux en même temps, ou si on n’ajouterait pas encore un peu de baisse de prélèvements sur les entreprises, pour la route.

      Et lorsque ces réformes sont évaluées scientifiquement, qu’on en démontre le #coût_social ou le peu d’#efficacité_économique, le plus souvent ces personnes haussent les épaules et passent à la suivante. Evidemment, une autre politique économique est possible.

      Des mesures sociales tout à fait à portée de main

      Si on considère les principales mesures proposées par le Nouveau Front populaire, elles apparaissent tout à fait envisageables. Elles sont sans doute d’ailleurs un peu plus modérées que celles du programme de la Nupes en 2022, pour tenir compte de la dégradation depuis des comptes publics.

      Pour ne prendre que quelques mesures sur les sujets que je connais le mieux : suspendre la réforme des #retraites de 2023 pour revenir à 62 ans immédiatement est faisable, d’autant que la réforme a à peine commencé d’être appliquée. Cela représente environ 0,8 point de PIB en 2032 pour le système de retraite et c’est en grande partie financé par la hausse prévue des cotisations de 0,6 point pour les employeurs et 0,6 point pour les salariés, selon un chiffrage réalisé d’après le simulateur du COR.

      Il est prudent de ne pas s’engager trop avant sur le droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, même s’il apparaît évident que pour certaines personnes et certains métiers pénibles qui ne sont aujourd’hui quasiment pas reconnus, la baisse de l’âge de départ devrait être appliquée rapidement.

      Annuler les réformes de l’#assurance_chômage est également très facilement réalisable, la précédente n’étant même pas encore complètement montée en charge et la prochaine n’étant pas encore appliquée.

      Revaloriser le #point_d’indice de la fonction publique de 10 % est un #choix_budgétaire non négligeable dont il s’agit de mesurer l’ampleur, à hauteur de 0,8 point de PIB, selon certaines estimations. Cette priorité constitue bien une partie de la réponse aux graves difficultés de recrutement que connaissent actuellement les services publics.

      C’est particulièrement vrai pour les deux plus importants que sont la santé et l’éducation, dont les concours ne font plus, du tout, le plein. Cela sera sans doute plus utile pour l’avenir que la baisse de la fiscalité pour les ménages les plus aisés.

      L’indexation des salaires, elle, existe sous une certaine forme chez nos voisins Belges, qui ne s’en plaignent pas, et cela mériterait qu’on s’y penche pour en affiner les caractéristiques techniques.

      Aller plus loin sur les recettes

      Côté recettes, là aussi les pistes sont claires : récupérer des moyens sur les patrimoines des millionnaires et milliardaires par le retour à un impôt sur la fortune et l’instauration d’un impôt élevé sur les très hautes #successions. Il est également urgent de revenir sur certaines #niches_fiscales ayant peu d’effet positif et très coûteuses.

      C’est peut-être de ce côté-là d’ailleurs que le programme mériterait d’être approfondi. Un passage en revue systématique de la politique fiscale depuis 2017 pourrait donner des pistes de financement utiles. En effet, depuis cette date, les baisses de prélèvements obligatoires décidées par les différents gouvernements s’élèvent à près de 70 milliards d’euros par an.

      Ces 70 milliards ont eu deux contreparties : une baisse (ou un ralentissement du financement) des protections collectives (retraite, chômage, services publics), mais également un creusement du #déficit_public. Selon l’OFCE, de l’ordre de 40 milliards d’euros de baisse de recettes n’ont jamais été compensés depuis sept ans. Alors que le déficit s’est élevé à 5,5 % du PIB en 2023, ces mesures non compensées représentent environ 1,4 point de PIB, ce qui n’est budgétairement pas très « sérieux ».

      Selon la même logique, revenir sur le #CICE et le #pacte_de_responsabilité, mis en place sous François Hollande, ou sur la baisse de la #cotisation_sur_la_valeur_ajoutée des entreprises (#CVAE) plus récente, pourrait donner davantage de marge de manœuvre. Certes, ce n’est pas parce que ces mesures fiscales étaient contestables, qu’on peut les supprimer toutes, et d’un coup : les entreprises, même si elles n’en avaient pas besoin, s’y sont accoutumées. Mais il y a de la marge pour commencer tout de suite, et récupérer des montants conséquents.

      C’est pour cela qu’une revue paraît opportune afin de savoir jusqu’où et à quel rythme on peut remonter la pente dévalée au cours des dernières années. De manière intéressante, certains amendements aux dernières lois de finances de la majorité présidentielle, le rapport Bozio-Wasmer en cours de rédaction, ou encore la Cour des comptes, esquissent déjà des pistes en ce sens.

      N’esquivons pas le débat démocratique sur la politique à mener

      Ce qui serait « sérieux », et démocratique, c’est que les médias d’information utilisent le temps de cette élection pour mettre en perspective les #visions de politiques économiques alternatives des trois pôles : la baisse des prélèvements et des dépenses sociales de LREM, espérant faire revenir de la croissance, sa version amplifiée par le RN assortie d’une politique économique xénophobe motivée par des orientations racistes, et le changement de cap proposé par le Nouveau Front populaire qui fait le pari d’une réorientation écologique et sociale, appuyée par la fiscalité et dans une perspective keynésienne.

      Si le Nouveau Front populaire gagne, il aura alors à sa disposition tous les moyens de l’Etat pour calibrer, orchestrer, séquencer les mesures de son programme, et proposer des décisions à arbitrer. La feuille de route est suffisamment explicite pour que cela démarre vite, l’administration sait faire. Un programme est là pour définir un cap, le début du chemin et un horizon. En l’espèce, celui du NFP trace des perspectives sans ambiguïtés et enthousiasmantes.

      https://www.alternatives-economiques.fr/michael-zemmour/politique-economique-nouveau-front-populaire-dessine-un-changement-de-cap/00111532
      #crédibilité

  • Contre le fascisme
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#fascisme

    En cette période où la mémoire semble faire défaut, des auteurs et des éditeurs mettent exceptionnellement à disposition des ouvrages (epub ou pdf) pour ne pas dire plus tard (trop tard !) « Je ne savais pas » : Le Pen et la torture. Alger, 1957, de Fabrice Riceputi (Le Passager clandestin) ; Tenir la rue. L’autodéfense socialiste, 1929-1938, de Matthias Bouchenot (Libertalia) ; Dix questions sur l’antifascisme, du collectif La Horde (Libertalia).

    #antifascisme #anarchisme #édition #libertaire #RassemblementNational #LePen #fascisme

  • Macron, en marche vers l’#extrême_droite ?
    https://www.youtube.com/watch?v=G43ZVd7wN60

    En 2017, puis en 2022, Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle face à Marine Le Pen. Mais sa fascination pour l’extrême-droite et sa complaisance vis-à-vis d’empires médiatiques qui propagent la xénophobie contribuent à « booster » le Rassemblement national. Au second tour de la présidentielle de 2022, Marine Le Pen recueillait 41,8% des voix. Un record. Et le résultat d’une politique. Depuis 2017, interdictions de manifestations, arrestations arbitraires et surveillance généralisée sont utilisés par l’exécutif pour mater des révoltes populaires contre des politiques libérales imposées sans concertation, et considérées comme « anti pauvres ».
    Demain, l’Etat de droit et la devise républicaine « Liberté, égalité, fraternité » ne seront ils plus qu’un lointain souvenir ? Durant quatre mois, Thierry Vincent et Daphné Deschamps ont interviewé d’anciens macronistes déçus par la dérive autoritaire du président et des figures conservatrices et d’extrême-droite qui se réjouissent qu’Emmanuel Macron leur prépare un « boulevard » pour 2027.
    À quelques semaines des élections européennes, enquête au coeur d’une France en marche vers l’extrême droite.

    #Macron #Emmanuel_Macron #ni_de_droite_ni_de_gauche #de_droite_et_de_gauche #monarchisme #action_française #en_marche #jeanne_d'arc #Puy_du_Fou #11_novembre_2018 #Maréchal_Pétain #Pétain #décivilisation #Renaud_Camus #autoritarisme #macronisme #islamo-gauchisme #front_national (#FN) #arc_républicain #Jean-Michel_Blanquer #Amélie_de_Montchalin #front_républicain #Rassemblement_national (#RN) #Patrick_Vignal #intersectionnalité #gauche_radicale #extrême_gauche #France_insoumise #tenue_vestimentaire #habits #retraite #xénophobie #racisme #Elisabeth_Borne #Valeurs_Actuelles #migrations #connivence #symbole #Bruno_Roger-Petit #Bolloré #Vincent_Bolloré #médias #groupe_Bolloré #François_Coty #punaises_de_lit #bouc_émissaire #Pascal_Praud #grand_remplacement #Pap_Ndiaye #Rima_Abdul_Malak #Rachida_Dati #Cyril_Hanouna #Geoffroy_Lejeune #Journal_du_Dimanche (#JDD) #Gérald_Darmanin #conservatisme #homophobie #homosexualité #violences_policières #loi_immigration #préférence_nationale

  • Européennes : les propositions irréalistes et illégales du #RN sur l’immigration

    Le #Rassemblement_national peine à expliquer comment il compte mettre en place la « #double_frontière » que promet #Jordan_Bardella dans son programme. La proposition est à la fois irréaliste et contraire au droit international.

    LaLa formule est rodée, répétée à longueur d’interview, martelée à chaque meeting. Pour lutter contre ce que le Rassemblement national (RN) qualifie de « submersion migratoire » qui menacerait « nos valeurs de civilisation », sa tête de liste, Jordan Bardella, avance une solution : une « double frontière », aux niveaux européen et français. Une proposition qui tient en trois lignes dans le programme officiel du parti et n’était pas davantage développée dans le projet qui accompagnait la première candidature de son président aux européennes de 2019.

    Impossible à appliquer, elle supposerait surtout la remise en cause par la France de nombreux traités internationaux et l’isolement diplomatique, économique et politique du pays vis-à-vis de ses partenaires européens.

    Jordan Bardella, qui reprend régulièrement à son compte la thèse complotiste et raciste du « grand remplacement », affirmait encore le 6 avril au Journal du dimanche que « le projet de la Commission européenne, c’est la submersion de l’Europe et le remplacement d’une partie de la population européenne par une population venue du Sud ». Revendiquant de faire du scrutin européen un « référendum sur l’immigration », la tête de liste propose « le refoulement systématique des bateaux de migrants qui arrivent sur les côtes européennes », comme il le répétait encore récemment sur le plateau de TF1.

    « Le refoulement est la violation flagrante du droit international des droits humains », prévient Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public à l’université Jean-Moulin-Lyon 3, avant de lister les normes et traités que cette proposition remet en question : « La Convention de Genève relative au statut des réfugiés dispose explicitement le principe de non-refoulement, comme la Charte des droits fondamentaux de l’UE. De manière indirecte, en interdisant les traitements inhumains et dégradants, le Pacte international des droits civils et politiques et la Convention européenne des droits de l’homme [CEDH] prohibent aussi les refoulements. L’interdiction est claire : il est impératif de ne pas renvoyer des individus vers des pays où ils risqueraient d’endurer de tels traitements. »

    « Ça voudrait dire, concrètement, prendre les personnes, pour les ramener dans une zone internationale, pour que les gens se noient ?, s’indigne de son côté Anna Sibley, chargée d’études au Groupe d’information et de soutien des immigré·es (Gisti). C’est ça qu’il se passe en pratique. Quand il y a des refoulements, car il y en a, même si c’est illégal. Les gens se noient ou sont renvoyés vers des États où ils risquent la torture ou l’esclavage. »
    Plusieurs conventions internationales à dénoncer

    Troisième sur la liste du RN, porte-parole de la campagne et ancien patron de l’agence européenne de garde-frontières Frontex, Fabrice Leggeri assure à Mediapart – après avoir dénoncé « les discours politiques des ONG promigrants et de la Commission » – que « les personnes qui font l’objet d’un sauvetage maritime seront mises en sécurité et raccompagnées vers le port sûr le plus proche, le plus souvent situé hors de l’Union européenne, sur les côtes d’où sont parties ces personnes ».

    Pour mettre en place le premier volet de cette « double frontière » vendue par le RN, « il faudrait que les États dénoncent la Convention de Genève, le Pacte international des droits civils et politiques et la Convention européenne des droits de l’homme, et qu’ils modifient la Charte des droits fondamentaux de l’UE, ce qui supposerait une unanimité et une ratification par chacun des États », analyse Marie-Laure Basilien-Gainche.

    Pendant des années, Marine Le Pen et le RN prônaient justement la sortie de la CEDH, qualifiée de « camisole », avant de faire demi-tour sur la question pendant la campagne présidentielle de 2022.

    Fabrice Leggeri réclame lui aussi de refouler systématiquement les bateaux d’exilé·es qui arrivent sur les côtes européennes. Responsable de l’agence Frontex de 2015 à 2022, il est visé par une plainte pour complicité de crime contre l’humanité et complicité de crime de torture, pour avoir participé au refoulement d’embarcations de migrant·es.

    Deux associations, la Ligue des droits de l’homme (LDH) et Utopia 56, l’accusent d’avoir soit couvert, soit facilité ces pratiques illégales, contraires au droit international, avec l’objectif affiché de faire obstacle, « quel qu’en soit le prix », à l’entrée de personnes migrantes au sein de l’UE. « L’exécution de cette politique s’est faite au détriment du respect des droits fondamentaux des migrants, que Fabrice Leggeri a délibérément ignoré », peut-on lire dans leur plainte.

    L’ex-patron de Frontex dénonce pour sa part une « plainte fantasque » et une « opération de communication politique destinée à [lui] nuire et à nuire au RN », tout en affirmant que « certaines ONG voulaient contraindre Frontex à les assister pour faciliter le travail des passeurs » et tenteraient de « criminaliser le travail des garde-frontières ».
    Jordan « à peu près » Bardella

    Le deuxième volet du programme de Jordan Bardella sur les migrations n’est pas plus clair. Le président du RN revendique, en plus du refoulement systématique des migrant·es aux frontières de l’UE, « la restriction de la libre circulation de l’espace Schengen aux seuls ressortissants des pays membres ». Une proposition ancienne du parti d’extrême droite, qui se heurte là encore à de nombreuses règles juridiques.

    « Si l’optique est de restaurer un contrôle strict des frontières intérieures de l’Union européenne, deux voies sont envisageables : la sortie de l’UE ou l’abandon par l’UE de l’esprit de Schengen, ce qui supposerait une réforme des traités qui exige l’unanimité des États membres et sa ratification dans tous les États membres », détaille Marie-Laure Basilien-Gainche.

    En débat face à Gabriel Attal, Jordan Bardella a été bien en peine de détailler sa proposition, finissant par admettre qu’il comptait « renforcer les contrôles aléatoires » aux frontières françaises, sans s’aventurer sur l’impossibilité de faire adopter par l’ensemble des pays européens une telle renégociation des traités.

    Sur le plateau de Public Sénat, le 29 mai, la tête de liste du RN a assuré s’en remettre « au flair du policier » pour mener ces contrôles aléatoires, avant de reconnaître que la mise en place de cette proposition ne pouvait pas se décider au Parlement européen, malgré sa présence dans le programme européen de son parti : « Évidemment, aller contrôler nos frontières, ça se fera demain avec le ministère de l’intérieur quand nous serons à la tête de l’État », a-t-il balayé.

    Auprès de Mediapart, Fabrice Leggeri émet aussi l’hypothèse de rétablir pour les étrangers non citoyens de l’UE une « déclaration d’entrée sur le territoire » associée à un QR code, tout en assurant que « le dispositif ne pénaliserait pas la circulation des Français et les citoyens de l’UE » et que son efficacité reposerait « sur la sévérité des sanctions contre les contrevenants et la possibilité élevée de contrôles aléatoires ».

    "Le pacte asile et immigration s’est nourri des positions de l’extrême droite." (Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public)

    Sur la nécessité de réformer les traités pour mettre en place de telles mesures, le porte-parole de la campagne du RN affirme qu’il « n’est pas nécessaire de réformer les traités pour instaurer ces mesures » avant de s’en remettre à une future révision de la Constitution française – leur marotte sur le sujet – qui permettrait à la France de s’affranchir des traités européens.

    Sur cette proposition, Jordan Bardella peut compter sur le soutien de Reconquête et du parti Les Républicains (LR). François-Xavier Bellamy, tête de liste de LR, appelle dans son projet à « rétablir les contrôles aux frontières intérieures » de l’UE. Il y a cinq ans, Laurent Wauquiez, alors président du parti, présentait le programme européen de ce dernier en affirmant que « redonner un avenir à notre civilisation, c’est ne plus subir l’immigration de masse », avant de défendre la nécessité d’« établir une double frontière : une frontière européenne, défendue en commun, et une frontière nationale, chaque pays gardant la possibilité d’arrêter les migrants comme à Menton ».

    Du côté de Reconquête, la troisième de liste Sarah Knafo a publié une vidéo pour déplorer que « le rétablissement des frontières a[it] pu sembler impraticable » à l’issue du débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella. Elle veut d’ailleurs aller plus loin, en proposant carrément un projet de « triple frontière », « un plan qui peut se mettre en œuvre facilement », selon elle.

    « Ces gens défendent un modèle de société de repli sur soi complètement déconnecté de la réalité. Les migrations sont un fait, pas un problème. Il faut déconstruire tout ça, affirme Anna Sibley du Gisti. Le fait de débattre de la maîtrise de l’immigration, c’est une conception terriblement éloignée de la réalité de terrain. »

    Pour Marie-Laure Basilien-Gainche, l’adoption au Parlement européen des différents volets du pacte asile et immigration a marqué un tournant peu de temps avant la campagne : « Le pacte introduit une politique très restrictive, une politique de fermeture drastique et de contrôle majeur aux frontières extérieures de l’Union. Les instruments qui le composent se sont nourris des positions de l’extrême droite. Ont ainsi été intégrées en droit de l’UE des idées radicales – notamment de restriction du droit d’asile – qui sont énoncées par les partis d’extrême droite. »

    À Strasbourg, Jordan Bardella et les autres eurodéputé·es RN ont voté contre les textes du pacte, qualifié de « pacte de submersion » par le président du parti.

    Jeudi soir, les principales têtes de liste se retrouveront sur le plateau de CNews pour un nouveau débat – sans Raphaël Glucksmann et Marie Toussaint, qui boycottent le rendez-vous. Dans la bande d’annonce de la soirée, le journaliste d’Europe 1 Pierre de Vilno annonce la couleur, reprenant sans hésiter les éléments de langage de l’extrême droite : « Comment la France peut-elle contrôler ses frontières dans une Europe submergée par les flux migratoires ? »

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/300524/europeennes-les-propositions-irrealistes-et-illegales-du-rn-sur-l-immigrat

    #frontière_sud-alpine #France #frontières #migrations #réfugiés

  • Der Untermensch
    https://archive.org


    Kein „Uber“ ohne „Unter“. Ein direkter Link zu diesem Machwerk verbietet sich von selbst, aber die Quelle ist von Bedeutung, denn eine Auseinandersetzung mit der elitären und menschenverachtenden Ideologie der Ubers unserer Epoche und den alten Nazis steht noch aus.

    Es heißt nun viel lesen, vergleichen, analysieren und dabei falsche, voreilige und zu kurz gedachte Schlussfolgerungen umschiffen.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Der_Untermensch

    Der Untermensch ist eine Schrift des SS-Hauptamtes beim Reichsführer SS von 1942 mit zahlreichen Auflagen bis 1943

    Das Buch enthält verschiedene Textbeiträge sowie zahlreiche Fotografien von Juden, und Angehörigen östlicher Völker in grob entstellender Form.

    Beteiligt waren die Autoren und Fotografen Friedrich Franz Bauer, Georg Ebert, Helga Glassner, Max Göllner, Erna Hehmke, Walter Hege, Heinrich Hoffmann, Lieselotte Kattwinkel, Erna Lendvai-Dircksen, Hans Retzlaff, Risch-Lau, Charlotte Rohrbach, Hans Saebens, Jutta Selle, Ilse Steinhoff, Hans Tschira, Paula Wehr und Anna Winterer.

    Die Schrift war angeblich sogar unter den Nationalsozialisten umstritten und wurde nach kurzer Zeit zurückgezogen.

    Wenn ich mich nicht täusche, sind wir Fahrerinnen und Fahrer die Untermenschen der Ubers, gerade noch gut genug um ausgebeutet und dann entsorgt zu werden.

    #Uber #Ideologie #Ayn_Rand #Objektivismus #Rassismus

  • #Frontex, comment sont gardées les frontières de l’Union européenne ?

    L’ancien directeur #Fabrice_Leggeri a annoncé rejoindre la liste du #Rassemblement_national pour les élections européennes. L’occasion de se demander quel est le #mandat de Frontex, et quel droit régule cette agence chargée de contrôler les frontières européennes.

    Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex, l’agence européenne chargée d’assister les États membres dans la gestion et le contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen, rallie le Rassemblement national ainsi que la liste de Jordan Bardella pour les #élections_européennes de juin prochain. L’occasion de revenir sur les attributions de Frontex.

    L’obligation d’assistance

    Créée en 2004, Frontex fête ses vingt ans cette année. Deux décennies, au cours desquelles l’agence chargée d’assister les États membres dans la gestion et le contrôle de leurs frontières, a démultiplié tant ses effectifs que son budget et s’est progressivement imposée au cœur du débat migratoire européen. Ludivine Richefeu, maîtresse de conférences en droit privé et sciences criminelles à l’université de Cergy-Pontoise, met en avant les exigences humanitaires et d’#assistance auxquelles l’organisation est soumise par le droit européen et international. “Frontex est une agence qui peut intervenir en amont, avant que les migrants soient dans le territoire européen, en apportant un soutien logistique et opérationnel aux États tiers. Par exemple en #Algérie, au #Maroc ou en #Tunisie en ce qui concerne les flux migratoires traversant les côtes maghrébines. Concrètement, le soutien se traduit par l’envoi de personnel Frontex, de #personnel_détaché des États membres ou encore de matériel. Lorsqu’une embarcation entre dans les eaux territoriales, le droit contraint l’agence à lui porter secours et à la rattacher à un port sûr. S’il y a des mineurs non accompagnés ou des femmes enceintes parmi les passagers, ils doivent obligatoirement être pris en charge. Juridiquement, le statut de réfugié est déclaratoire et n’est pas soumis à l’approbation des États membres. La personne est d’abord réfugiée en elle-même. Le #droit_international oblige les États à la prendre en charge pour ensuite examiner sa demande afin de la protéger des persécutions qu’elle risque ou subit dans son pays.”

    Une agence sous le feu des critiques

    Fabrice Leggeri, l’ancien directeur de Frontex entre 2015 et 2022 qui vient de rejoindre la liste du Rassemblement national pour les élections européennes, avait démissionné de son poste notamment à la suite d’accusations de refoulement illégaux de migrants. Ludivine Richefeu nous détaille cette pratique aussi appelée le "pushback" et ses origines. “Le refoulement a lieu lorsqu’une embarcation pénètre dans les eaux territoriales d’un État membre et qu’elle en est repoussée sans que les situations des passagers soient examinées et que l’assistance qui leur est due soit apportée. Des sources journalistiques et des rapports de l’#Office_Européen_Antifraude (#OLAF), nous détaillent ces pratiques. Concrètement, lorsque que l’embarcation est détectée, Frontex envoie les coordonnées aux équipes d’intervention des États membres qui repoussent le navire sous sa supervision. Pour ce faire, les équipes recourent à des menaces, à des formes coercitives et même parfois à l’usage d’armes.”

    Ces pratiques illégales s’inscrivent notamment dans l’élargissement des compétences de l’agence ces dernières années, rappelle la chercheuse. “Grâce à plusieurs règlements adoptés entre 2016 et 2019, Frontex a maintenant un rôle fondamental en matière de lutte contre la criminalité transfrontière et la migration irrégulière est intégrée à cet objectif de criminalité.”

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-question-du-jour/frontex-comment-sont-gardees-les-frontieres-de-l-union-europeenne-135792
    #frontières #migrations #réfugiés #audio #podcast #externalisation #contrôles_frontaliers #push-backs #refoulements

  • Elections européennes : Fabrice Leggeri, ex-directeur de Frontex, rejoint la liste du #Rassemblement_national

    L’ancien responsable de l’agence européenne chargée du contrôle des frontières avait démissionné en 2022, visé par une enquête disciplinaire de l’Office européen de lutte antifraude. « Nous sommes déterminés à combattre la #submersion_migratoire », a déclaré M. Leggeri au « Journal du Dimanche ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/elections-europeennes-fabrice-leggeri-ex-directeur-de-frontex-rejoint-la-lis

    #élections_européennes #Leggeri #Fabrice_Leggeri #Frontex #extrême_droite #RN

  • Comment « détruire » une manifestation contre l’extrême-droite (d’après une certaine gauche allemande) ? En manifestant en même temps contre le #génocide de #Gaza

    Rashad Alhindi ralhindi.bsky.social sur X : "Der Antipalästinensische #Rassismus geht auf den „antirassistischen“ Demos gegen #Faschismus und #FCKAFD weiter, diesmal aus #Mannheim. *die WEIßE Frau am Ende zu den MIGRANT:INNEN: „Ihr macht UNSEREN Protest kaputt.“ https://t.co/ZCEg4JDTM3" / X
    https://twitter.com/RashadAlhindi/status/1753196374387028432

  • #Mahadi_Youssef, 29.10.2023 : #Briançon : un corps retrouvé dans la #Durance

    Alors que les CRS effectuaient un secours en paroi ce dimanche matin, dans le secteur du #pont_d’Asfeld, à Briançon, ils ont été contactés pour un corps retrouvé dans la Durance.

    Un corps a été repêché ce dimanche 29 octobre au matin, dans la Durance, à Briançon, selon nos confrères de BFM DICI. Une information confirmée par une source proche du dossier.

    Une première alerte a été donnée par un témoin qui entendait des cris provenant d’une barre rocheuse en rive droite, au fond du parc de la Schappe, vers 8 heures. Les sapeurs-pompiers de Briançon se sont rendus en premier sur les lieux. Un homme, une personne migrante, était embarré. L’accès était difficile. Les pompiers ont donc fait appel aux secouristes en montagne. Une équipe de CRS de Briançon a effectué le sauvetage en paroi à bord de l’hélicoptère de la section aérienne de gendarmerie. L’homme a vraisemblablement passé une partie de la nuit, bloqué ici. Il a été transporté au centre hospitalier des Escartons. Son pronostic vital n’était pas engagé.

    Les sapeurs-pompiers ont ensuite mené une reconnaissance le long de la berge afin de vérifier si d’autres personnes étaient en danger. Des passants ont alors alerté les secours après avoir découvert un corps dans la Durance, vers l’entrée du parc de la Schappe. Ce dernier a été fermé pendant plusieurs heures, le temps de l’intervention.

    Une enquête a été ouverte afin de connaître les circonstances du décès et identifier la victime. Elle est confiée au commissariat de police de Briançon. Les enquêteurs cherchent notamment à déterminer s’il existe un lien entre les deux personnes, si elles se connaissaient, si elles sont venues ensemble, ou non.

    https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2023/10/29/briancon-un-corps-retrouve-dans-la-durance

    #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #morts_aux_frontières #Hautes-Alpes #mourir_aux_frontières #frontières #Italie #France #Briançonnais

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière des Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/800822

    lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
    https://seenthis.net/messages/758646

    • Briançon : le corps sans vie d’un homme retrouvé dans la Durance

      Les secours étaient en train de porter secours à un migrant, quand ils ont aperçu ce corps en contrebas des lieux. Une enquête est en cours pour tenter d’identifier la victime.

      Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé dans la matinée de ce dimanche 29 octobre dans la Durance à Briançon, à proximité du parc de la Schappe, a appris BFM DICI.

      La CRS des Alpes a d’abord été appelée pour secourir un homme en difficulté au-dessus du parc sur une barre rocheuse près du pont d’Asfeld. L’individu a été héliporté sans difficulté et immédiatement transporté vers le centre hospitalier de Briançon pour des soins. Selon les premières constations, il s’agit d’un migrant.

      Une enquête ouverte

      C’est lors de cette intervention qu’un corps a été aperçu en contrebas des lieux.

      « Impossible à cette heure de savoir si les deux personnes étaient ensemble et si la victime retrouvée décédée est un migrant », avance, prudente, une source qui suit ce dossier de près.

      Une enquête judiciaire est ouverte pour tenter d’identifier la victime et de préciser les circonstances de sa mort.

      Le mercredi 4 octobre dernier, un homme avait déjà été secouru par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon dans ce même secteur par hélitreuillage.

      Le samedi 14 octobre, c’est le corps sans vie d’un migrant qui avait été repêché cette fois-ci dans la Cerveyrette avant le pont Baldy. L’autopsie avait confirmé la noyade de la victime.

      https://www.bfmtv.com/bfm-dici/briancon-le-corps-sans-vie-d-un-homme-retrouve-dans-la-durance_AN-20231029025

    • Une traque meurtrière raciste de la police cette nuit, #rassemblement ce soir

      Dans la nuit du 28 au 29 octobre, la police a traqué un groupe de 4 personnes parti de Clavière vers 13h. Après une course poursuite, 2 d’entre eux ont été arrêtés en possession des deux seuls téléphones du groupe, tandis que les 2 autres se sont retrouvés seuls et perdus dans la montagne, traqués par la police.
      Après s’être cachés pendant des heures, ils ont fini par rejoindre le chemin près du pont d’Asfeld aux alentours de 1h du matin, où ils sont tombés de la falaise. L’un s’est noyé dans la rivière devant les yeux de son ami qui est resté accroché à un rocher jusqu’à l’intervention des secours vers 8h du matin.

      A Briançon, rassemblement ce soir lundi 30 octobre au Champ de mars à 17h.

      16h06. 🏔️ Personne ne doit mourir à la frontière ! Rassemblement ce soir à 19h30 place Guichard pour ne pas laisser tomber dans l’oubli tous ces meurtres racistes et dénoncer les politiques assassines de l’Europe forteresse

      🏔️Personne ne doit mourir à la frontière !
      ⚠️Rassemblement spontané- non déclaré ce soir 19h30 - place Guichard
      ❌ L’Etat néocolonial et raciste, armé de sa police aux frontières a encore traqué et poussé à la mort 1 jeune exilé, qui a été retrouvé noyé dans la Durance, comme Blessing Mathew avant lui.
      🏔️Le 14 octobre dernier, un autre exilé était retrouvé sans vie, comme des dizaines depuis 2018.
      ❌ Ni oubli Ni pardon !
      🕯️Retrouvons-nous avec pancartes/bougies/lampes frontales ce soir, pour ne pas laisser tomber dans l’oubli tous ces meurtres racistes et pour dénoncer les politiques assasines de l’Europe Forteresse.
      🔥Feu aux frontières !

      20h06. Ni oubli ni pardon. Pour cet homme, pour Blessing Mathew et tous les autres.

      20h20. Et mur par mur, et pierre par pierre, nous détruirons les centres de rétention. Feu aux frontières, feu à Frontex, feu à l’Europe forteresse.

      https://rebellyon.info/Briancon-Une-traque-meurtriere-raciste-de-25317
      #traque

    • Communiqué de Presse de Tous Migrants du 31 Octobre 2023

      Dans la nuit du 28 au 29 octobre, aux portes de Briançon, un homme a chuté d’une barre rocheuse dans la Durance où son corps sera retrouvé au matin. Une seconde personne qui l’accompagnait a été secourue, après avoir crié au secours pendant des heures.

      Comme nous le dénonçons inlassablement depuis 7 années, le passage de la frontière représente un risque mortel pour les personnes exilées en raison de la militarisation de la frontière au mépris de leur dignité et de leurs droits.
      ­
      ­ ­ ­

      Malgré toutes nos alertes publiques, nos rapports documentant les atteintes aux droits, nos signalements au procureur, nos actions en justice, malgré également plusieurs victoires judiciaires dont la récente décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 21 septembre confirmant l’illégalité des pratiques du gouvernement français en matière de contrôle et d’enfermement des personnes en migration aux frontières intérieures, la situation ne fait qu’empirer.

      Par exemple, la semaine dernière, une personne est tombée dans la Clarée, poursuivie par des policiers, après s’être cachée dans le col de l’Echelle, avoir vu ses compagnons de route arrêtés, dont une femme enceinte de 8 mois, et s’être perdue en haute-vallée vers les chalets de Laval. Cette personne a été repêché in extremis et emmené à l’hôpital par ces mêmes policiers.

      Après l’aide apportée aux régimes autoritaires des pays périphériques, et au rôle dévolu à l’agence européenne Frontex, militariser la frontière, utiliser la montagne en énième obstacle pour empêcher les personnes exilées d’arriver en France constituent une violence d’Etat. Ce ne sont pas des « migrants » sans âme ni existence, ce ne sont pas des individus « indésirables », ce ne sont pas des êtes « nuisibles » que notre pays rejette, mais des personnes, comme vous et nous, qui ont dû fuir leur pays. Ce sont des survivants.

      Le 28 octobre c’est Yusef qui perdait la vie. Depuis le 14 octobre il y a quelque part une famille qui attend avec anxiété des nouvelles de leur fils, frère, père, retrouvé noyé dans la Cerveyrette et toujours pas identifié. Le 7 août c’est Moussa qui est retrouvé mort à 2200 m d’altitude. Auparavant sept autres personnes ont péri dans nos montagnes : Blessing, Mamadi, Mohamed, Tamimou, Mohamed Ali, Fathallah, Ullah.

      Depuis la mise en place de cette politique illégale, illégitime, discriminatoire, démagogique, dangereuse et barbare, les souffrances et les morts s’additionnent, mais le gouvernement persiste et militarise toujours plus la frontière, pour un coût astronomique bien plus élevé que celui nécessaire à un accueil digne et respectueux du droit. La loi dite « Darmanin » en examen à partir du 6 novembre prévoit de durcir encore plus les conditions d’accueil, si ce mot a encore un sens au regard des conditions indignes infligées aux personnes exilées.

      Au nom de quoi ?

      Au nom de qui ?

      Nous ne sommes qu’en milieu d’automne, la neige est déjà présente en altitude et des températures négatives la nuit à Briançon sont annoncées.

      Nous appelons les autorités à respecter les droits fondamentaux, les forces de l’ordre à respecter la loi, et l’ensemble des citoyens à ne pas se laisser berner par les discours mensongers propagés au plus haut sommet de l’Etat.

      Nous appelons toutes les personnes révoltées comme nous, qui ne se résignent pas à considérer ces accidents comme une fatalité, à rejoindre les équipes de maraudes, à contacter les organisations solidaires de leur choix pour les renforcer, à dire haut et fort à nos côtés : Stop à la déshumanisation des personnes exilées, stop au racisme. Chaque vie compte. All lives matter.

      Un accueil digne est possible, une société plus équitable est nécessaire, et nous la construirons contre la haine, le racisme et la xénophobie.

    • Cronaca di un’altra morte annunciata. La frontiera continua ad uccidere.

      È una guerra contro ragazzi che hanno la colpa di cercare una terra in cui abitare e di aspirare a una vita dignitosa.

      Nella notte tra il 27 e 28 0ttobre 2023 un gruppo di 4 persone in cammino è stato intercettato dalla polizia, dopo che erano partiti nella notte da Claviere in direzione di Briançon. Dopo un primo tentativo di fuga, 2 sono stati fermati e gli altri 2 si sono ritrovati soli e privi di orientamento nella montagna, senza i telefoni. Dopo essersi nascosti hanno vagato per la montagna ritrovando la direzione solamente verso l’una del mattino del 29 ottobre 2023, costeggiando una falaise ormai prossima a Briançon. Youssef non ce l’ha fatta ed è precipitato per decine di metri e il suo corpo è stato ritrovato vicino al ponte Asfeld all’entrata della città. Il suo amico è rimasto tutta la notte aggrappato alla roccia, fino all’intervento del soccorso che lo ha riscattato verso le 11 del mattino.

      Il 14 ottobre un’altra persona in fuga era morta di frontiera, di cui però alla data attuale non conosciamo l’identità. Si è invisibili nella vita e poi anche nella morte. Il 7 di agosto altra vittima e in maggio 9 persone in cammino, salvate dal soccorso in quota, denunciano la presenza di un cadavere di cui descrivono nei particolari l’abito. Poi nessun riscontro se non la cortina di silenzio che accompagna queste morti

      Lo ripetiamo con rabbia e dolore: non è la montagna che uccide ma il sistema di frontiera; i morti nel Mediterraneo, a Cutro, a Pylos, nel Maghreb, in Libia e Tunisia, a Ventimiglia e sulle Alpi sono il risultato di una stessa pianificata politica dell’orrore.

      La militarizzazione della frontiera, la sospensione di Schengen, la caccia all’uomo di giorno e di notte da parte della Polizia di Frontiera, della Gendarmerie e dei militari di sentinella non fermano i flussi, ma producono morte. Le persone sono sempre più costrette a scegliere vie impervie e in quota mettendo a rischio la propria vita, oggi e ancor di più nei prossimi mesi con la neve e le temperature rigide.

      Denunciamo le responsabilità di questo disumano sistema sicuritario di frontiera, che semina morte in ogni dove.

      Denunciamo il trattamento sempre più violento della polizia in frontiera.

      Chiediamo che cessino le prassi illegali che non permettono alle persone di chiedere asilo e che cessino i respingimenti collettivi.

      Chiediamo che vengano rispettati i diritti e l’incolumità di uomini, donne e bambini.

      https://onborders.altervista.org/cronaca-di-unaltra-morte-annunciata-la-frontiera-continua-ad-u

    • Le corps découvert dans la Durance a été identifié comme étant celui d’un jeune Tchadien

      Son corps avait été découvert dans la Durance à Briançon le 29 octobre dernier. Le jeune homme, mort noyé dans la rivière après une chute depuis des falaises, a été formellement identifié comme étant #Yusef, un Tchadien âgé d’une trentaine d’années.

      https://www.ledauphine.com/societe/2023/11/28/le-corps-decouvert-dans-la-durance-a-ete-identifie-comme-etant-celui-d-u

  • In Kreuzberg liegen jetzt die ersten Stolpersteine für Schwarze NS-Opfer
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/in-kreuzberg-wurden-die-ersten-stolpersteine-fuer-schwarze-ns-opfer

    Vor der Alten Jakobstraße 134 liegen nun diese fünf Stolpersteine für die Familie Boholle. Photo : Emmanuele Contini

    Plan / Openstreetmap
    https://www.openstreetmap.org/node/2468915167

    9.10.2023 von Elizabeth Rushton - Das Verfahren zur Verlegung neuer Stolpersteine ist für den Künstler Gunter Demnig inzwischen Routine: Die Messingsteine werden behutsam in das Straßenpflaster eingefügt, sodass ihre golden glänzenden Oberflächen und die Geschichten der Opfer des Nationalsozialismus vor den Häusern, in denen diese einst lebten, zum Vorschein kommen. Mehr als 1000 solcher Steine befinden sich auf den Bürgersteigen in Berlin-Kreuzberg, mehr als 96.000 gibt es in ganz Europa.

    Doch als Gunter Demnig sich am Sonntagmorgen mit seinem vertrauten Werkzeug vor dem Haus Alte Jakobstraße 134 über fünf neue Stolpersteine beugte, war diese Verlegung anders als alle anderen im Bezirk zuvor: Damit wurden die ersten Stolpersteine in Kreuzberg für Schwarze Opfer des NS-Regimes verlegt. In dem Haus wohnte Joseph Bohinge Boholle, der 1880 in Kamerun geboren wurde und im Rahmen der Berliner Kolonialausstellung nach Berlin kam, zusammen mit seiner Frau Stefanie. Joseph und Stefanie brachten drei Kinder zur Welt – Josefa Luise, Rudolf Bohinge und Paul Artur. Im Jahr 1939 wurde der Enkel Peter, der Sohn Josefas und des niederländischen Varieté-Artisten Cornelis van der Want, geboren.

    Nachdem 1943 ein Bombenangriff der Alliierten das Familienhaus in der Alten Jakobstraße zerstört hatte, zogen Josefa, Cornelis, Peter und Stefanie nach Bromberg (heute das polnische Bydgoszcz). Ende 1944 wurden allerdings die drei Erwachsenen verhaftet. Stefanie Boholle kam entweder im Gestapo-Gefängnis in Bromberg oder im KZ Stutthof ums Leben. Josefa, ihre Brüder Paul und Rudolf sowie ihr Mann Cornelis und ihr Sohn Peter überlebten den Nationalsozialismus – Josefa wurde aber während ihrer Gefangenschaft zwangssterilisiert und starb 1955 an den chronischen Erkrankungen infolge ihrer Zeit im Konzentrationslager.


    Frank Boholle (M.) verfolgt mit seiner Familie die Stolpersteinverlegung für ihre Vorfahren. Photo : Emmanuele Contini

    Vor Nachbarn, Aktivisten und Kommunalpolitikern wie Bezirksbürgermeisterin Clara Herrmann (Grüne) sprach Frank Boholle, der Urenkel von Joseph und Stefanie, bei der Zeremonie am Sonntag von einer „großen Ehre“ für seine Familie. „Jetzt werden unsere nachfolgenden Generationen immer einen Ort haben, wo wir dieser Geschichte gedenken können“, sagte er. Er bedankte sich insbesondere bei dem Historiker Robbie Aitken, der nach der Verlegung eine Biografie der Familie Boholle vorlas, sowie bei Christian Kopp vom Verein Berlin Postkolonial, auf dessen Initiative die Verlegung erfolgt war.

    In ihrem Redebeitrag begrüßte Simone Dede Ayivi von der Initiative Schwarze Menschen in Deutschland den Schritt, der einen oft vergessenen Aspekt der NS-Geschichte näher beleuchtet. „Um die Verfolgungsgeschichte des Nationalsozialismus komplett zu erzählen, müssen alle betroffenen Gruppen miteinbezogen werden – und da sind wir noch lange nicht fertig“, sagte sie; es gebe noch große Wissenslücken zu füllen. Eine Erfahrung, die auch die Familie Boholle während der Vorbereitung auf die Stolpersteinverlegung gemacht hat. „Unsere Familiengeschichte bestand lange Zeit aus vielen Puzzlestücken“, sagte Frank Boholle. „Erst jetzt konnten wir sie zusammensetzen und die Lücken füllen.“


    https://de.m.wikipedia.org/wiki/N%C3%BCrnberger_Gesetze

    Siehe auch https://seenthis.net/messages/927660

    Berliner Kolonialausstellung 1896
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Berliner_Kolonialausstellung

    Kolonien des deutschen Kaiserreichs
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Deutsche_Kolonien

    #Deutschland #Kamerun #Berlin #Kreuzberg #Alte-Jakobstraße #Geschichte #Kolonialismus #Rassismus #Nazis

  • Lire Poulantzas pour comprendre l’autoritarisme néolibéral et les extrêmes droites

    https://www.contretemps.eu/poulantzas-fascisme-autoritarisme-neoliberalisme-extreme-droite

    Nicos Poulantzas a développé une interprétation originale du fascisme, en tant que possibilité inhérente à l’ensemble des États capitalistes dans des conditions de crise. Ses travaux peuvent nous aider à comprendre le danger que représentent les extrêmes droites contemporaines mais aussi les tendances autoritaires au coeur de l’extrême centre néolibéral (dont le macronisme est une incarnation évidente).

    *

    Nicos Poulantzas fait partie de ces marxistes qui ont tenté de penser le fascisme comme un défi à la fois théorique et stratégique. Ses écrits sur le fascisme n’étaient pas simplement motivés par des considérations théoriques, ils répondaient également à des exigences politiques urgentes. Leur objectif est non seulement d’analyser le processus qui a conduit au fascisme, mais aussi à distinguer le fascisme en tant que régime des autres formes d’ « État d’exception ».

    Poulantzas a rejeté l’approche libérale qui présentait le fascisme comme une anomalie dans l’histoire du capitalisme et qui ne nous disait rien sur ce système en général. Mais il a également contesté le déterminisme économique des marxistes qui décrivaient les régimes fascistes comme une fonction nécessaire du développement capitaliste pendant l’entre-deux-guerres. Selon Poulantzas, le potentiel fasciste existait dans les États capitalistes, mais la réalisation de ce potentiel dépendait de l’issue des luttes de classe.

    Avec la montée des mouvements politiques d’extrême droite en Europe, aux États-Unis et ailleurs, la question de savoir si ces mouvements vont répéter l’expérience du fascisme de l’entre-deux-guerres, en tout ou en partie, est largement débattue. Poulantzas peut constituer un point de référence important pour ces débats. Son avertissement selon lequel les démocraties capitalistes s’orientent vers une sorte d’« étatisme autoritaire », qui préserve les formes de régime libéral-démocratique tout en piétinant les libertés civiles, semble particulièrement pertinent à la lumière des tendances contemporaines.

    https://seenthis.net/messages/1011707#message1011718

  • Gericht: Berliner Mohrenstraße darf umbenannt werden
    https://www.berliner-zeitung.de/news/gericht-urteilt-ueber-umbenennung-der-berliner-mohrenstrasse-li.366

    Und wieder kriegen wir eine ins unmerkbare umbenannte Straße verpasst. Aus der Mohrenstraße hätte eine Amostraße werden können. Nun sollen die Mohren doch zum
    Anton-Wilhelm-Amo-Straßen-Sprachmonster erhoben werden. So be it , heute merkt sich sowieso niemand mehr Namen von Stadtorten. Geokoordinaten herrschen hinter PR-Verballhornungen fürs gemeine Volk. Heil Amo, Ami go home, oder so.

    6.7.2023 von Anja Reich - Am Ende der Verhandlung über die Mohrenstraße, kurz vor der Urteilsverkündung, sieht es für einen Moment so aus, als würde das Bezirksamt doch einlenken, auf die Gegner der Umbenennung zugehen. Gerade hatten sie ihre Argumente vorgetragen, sich beschwert, nie von den Politikern in ihrem Bezirk angehört worden zu sein, und ihnen vorgeworfen, immer nur die Umbenennungsaktivisten zu unterstützen. Sogar ein Büro werde ihnen bezahlt, ein Büro, das immer leer steht!

    Ein starker Vorwurf, findet der Richter. „Der Bezirk sponsort die Umbenennungsräume?“, fragt er den juristischen Vertreter vom Bezirksamt Mitte. „Können Sie dazu etwas sagen?“

    Nein, sagt der Justiziar. Mehr sagt er nicht. Aber dann wendet er sich doch noch an die Männer auf der anderen Seite des Ganges, die Kläger, und sagt in versöhnlichem Ton, er werde „den Wunsch nach mehr Dialog mitnehmen“ und dafür sorgen, „dass das, was ich heute gehört habe, an der richtigen Stelle ankommt“.

    Er hat kaum zu Ende gesprochen, da ruft einer der Kläger: „Heißt das, das Verfahren wird ausgesetzt, bis die Bezirksverordnetenversammlung die Sache neu bewertet?“ Nein, sagt der Justiziar, so sei das nicht gemeint gewesen.

    „Dann ist das also für uns gelaufen“, stellt der Kläger fest, empört, resigniert. Und fügt hinzu: Egal was man sage, es helfe ja doch nichts.

    So ist sie, die Stimmung im Berliner Verwaltungsgericht, als hier am Donnerstag die 1. Kammer unter Vorsitz von Richter Wilfried Peters darüber verhandelt, ob die Mohrenstraße in Berlin-Mitte umbenannt werden darf oder nicht. Und damit einen drei Jahre währenden Streit um Kolonialismus, Rassismus und Willkür von Bezirkspolitikern beendet.
    Mohrenstraße: Sechs Anwohner hatten geklagt

    Im Jahr 2020 hatte die Bezirksverordnetenversammlung die Umbenennung auf Antrag von Grünen und SPD beschlossen. In der Begründung hieß es: „Nach heutigem Demokratieverständnis ist der bestehende rassistische Kern des Namens belastend und schadet dem internationalen Ansehen Berlins.“

    Sechs Anwohner hatten dagegen geklagt, darunter der Historiker Götz Aly, der Bücher über den Nationalsozialismus und über den deutschen Kolonialismus geschrieben hat. Er finde durchaus, dass an den deutschen Kolonialismus in kritischer Weise erinnert werden solle, erklärte er. Aber der Beschluss zur Umbenennung der Mohrenstraße sei „überstürzt und wenig begründet“. Seinen Widerspruch habe das Bezirksamt nicht inhaltlich geprüft, sondern ein standardisiertes Ablehnungsschreiben verschickt.

    Es ist heiß und stickig im Gerichtssaal in Moabit, vorne links sitzen die Kläger, sechs Männer mit schütteren Haaren und dunklen Anzügen. Rechts hat das Bezirksamt Mitte Platz genommen, zwei Männer aus der Rechtsabteilung. Vorne das Gericht, vier Männer, eine Frau. Unter den Zuschauern sieht die Geschlechterverteilung ähnlich aus. Und schnell ist klar: Die Männer sind gegen die Umbenennung, die Frauen dafür. Götz Aly formuliert es so: „Die eine Gruppe ist zivilgesellschaftlich, die andere sind alte weiße Männer.“

    Aly kennt sich aus mit Straßennamen und Berliner Stadtgeschichte. Seine Klagebegründung klingt wie ein historischer Vortrag. Umbenennungen, sagt er, hätten immer etwas Totalitäres. Er erinnert an den Nationalsozialismus, die DDR, die Nachwendezeit, sagt, dass es ihm schon einmal gelungen sei, einen Namen zu retten, den von Nikolai Bersarin, des ersten sowjetischen Stadtkommandanten von Berlin nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs. Viele Namen, vor allem in Mitte, erinnerten an eine andere Zeit: Zimmerstraße, Hugenottenstraße, Hirtenstraße, Jüdenstraße. Und nein, die Taubenstraße habe nichts mit Vögeln zu tun, sondern mit Menschen, die nichts hören. Und keiner käme auf die Idee, den Gendarmenmarkt in „Platz der Bundespolizei“ umzubenennen, nur weil das zeitgemäßer sei.
    Historiker Götz Aly warnt vor Spaltung der Gesellschaft

    Der Richter hört lächelnd zu, er scheint es zu genießen, den Vortrag, Alys leise ironische Art, die Argumente seiner Gegner auseinanderzunehmen. Aktivisten, die sich in Vereinen versammelt haben, die Decolonize Berlin, Afrika-Rat Berlin Brandenburg e.V. oder Amo Kollektiv Berlin heißen und sogar Alys türkische Familiengeschichte recherchiert haben.

    Leider falsch, wie der Historiker dem Gericht nun mitteilt. Als Beweis hat er seinen Stammbaum mitgebracht, hält ihn hoch, erklärt, dass Mohren im 17. Jahrhundert, als die Straße ihren Namen bekam, sogar mehr Ansehen genossen und zu Hofe besser bezahlt worden wären als Türken. Natürlich habe es Sklaverei gegeben, natürlich bestreite er nicht, wie schlimm das gewesen sei, aber wenn das Bezirksamt inhaltlich argumentiere, tue er das auch.

    Er warnt davor, sich auf „das geänderte Demokratieverständnis einer Gesellschaft“ zu berufen, weil sich das sehr schnell ändern könne. Und vor der Spaltung der Gesellschaft warnt er auch, gerade komme da etwas ins Rutschen, sagt der Historiker. Spätestens jetzt ist klar: Es geht im Gericht um die Frage, ob eine Straße in Berlin-Mitte umbenannt werden darf, aber es könnte auch um die Wärmepumpe oder die LNG-Terminals auf Rügen gehen. Darum, dass Menschen sich ausgeschlossen fühlen, wenn sie das Gefühl haben, Beschlüsse werden über ihre Köpfe hinweg gefällt.

    Am Ende seines Vortrags sagt Götz Aly, ob die Umbenennung justiziabel sei, sei ihm egal. Wichtig sei, dass sie nach demokratischen Prinzipien erfolge. Da ahnt er wohl bereits, dass seine Klage kaum Chancen haben wird. Der Vorsitzende Richter hatte „aus Fairness gegenüber den Beteiligten“ gleich zu Beginn der Verhandlung auf das „eingeschränkte Handeln des Gerichts“ hingewiesen. Der Grund: eine „einheitliche Rechtsprechung nicht nur in Berlin“, das „weite Ermessen der Kommune, in unserem Fall des Bezirksamts Mitte“. Es klang, als entschuldige er sich bei Götz Aly und seinen Mitstreitern dafür, dass er ihnen nicht weiterhelfen kann.

    Sätze wie aus einem Kafka-Roman

    Immer wieder spricht der Richter vom „staatsbürgerlichen Dialog“, betont, wie wichtig der sei. „Für uns ist aber nur maßgeblich, ob hier eine willkürliche Benennung erfolgt ist, außerhalb jeder sachlichen Erwägung und völlig unvertretbar.“ Bei allem Für und Wider „dränge sich das nicht auf“. Es sei nicht abwegig zu sagen, die sprachliche Wahrnehmung habe sich geändert. „Es gibt eben keine Sarotti-Mohren und Negerküsse mehr.“

    Der Vertreter des Bezirksamts erklärt, die Prinzipien der repräsentativen Demokratie seien alle eingehalten worden, gibt später aber zu, sich mit dem Widerspruch der Anwohner gar nicht auseinandergesetzt zu haben. Wegen Personalmangels. Er sagt: „Das in den Verwaltungsvorgang aufzunehmen, kann die Verwaltung nicht leisten, weil die Verwaltung zu knapp besetzt ist, deshalb haben wir uns in der Verwaltung auf das Wesentliche konzentriert.“ Sätze, die auch in einem Kafka-Roman stehen könnten.

    Ein Kläger liest eine E-Mail des Bezirksamts vor als Beweis für die „willkürliche Behandlung“ der Anwohner und fragt, wo das denn alles hinführen solle. „Eines Tages ist die Friedrichstraße weg, weil Friedrich nicht unser demokratisch gewählter Fürst war.“ Ein anderer weist darauf hin, dass er Mitglied der deutsch-arabischen Gesellschaft sei, und behauptet: „Keiner von denen, die den Namen ändern wollen, wohnen auch dort.“ Zustimmendes Gemurmel. Nur hinten in der letzten Reihe sagt eine Frau leise: „Doch.“

    Die Frau heißt Regina Römhold und erzählt in der Pause, dass sie am Institut für Europäische Ethnologie arbeitet, das sich in der Mohrenstraße Nummer 40 befindet. Eine Adresse, an der sie nicht länger ihre Studenten und internationalen Gäste empfangen möchte. Deshalb hat sie eine Initiative zur Umbenennung der Mohrenstraße gegründet und öffentliche Stadtrundgänge organisiert. Sie arbeite viel mit Südafrikanern zusammen, sagt sie. „Die wundern sich schon, wenn sie nach Deutschland kommen und diesen Namen aus der Sklaverei hier vorfinden.“ Götz Aly habe ein gutes Buch über koloniale Raubkunst geschrieben. Sein Festhalten am alten Berliner Geschichtsbild verstehe sie nicht.

    Aber Aly scheint selbst nicht mehr so richtig von seiner Klage überzeugt zu sein und kündigt an, bei Ablehnung nicht unbedingt in Berufung gehen zu wollen. „Ich möchte mich nicht in eine Sache verbeißen, mich jahrelang damit beschäftigen. Das kann ich meinen Mitklägern nicht versprechen.“

    Dann wird das Urteil gesprochen, die Klage – wie erwartet – abgelehnt, eine Berufung nicht zugelassen. Götz Aly sagt, das sei „in Ordnung so“. Er akzeptiere die Entscheidung des Gerichts, das Verfahren sei fair abgelaufen, der Richter habe seine Sache gut gemacht. Die Anhörung, die es nie gab im Bezirk, hier habe sie endlich stattgefunden. Er werde sich nun bald neue Visitenkarten drucken lassen. Auf denen steht: Anton-Wilhelm-Amo-Straße, der Name des ersten Gelehrten afrikanischer Herkunft an einer preußischen Universität.

    #Berlin #Mitte #Mohrenstraße #Anton-Wilhelm-Amo-Straße #Politik #Geschichte #Kultur #Rassismus #Straßenumbenennung

  • Und Meyer sieht mich freundlich an – Wikipedia
    https://de.wikipedia.org/wiki/Und_Meyer_sieht_mich_freundlich_an

    In den Roaring Twenties und danach gin es in Berliner Kneipen hart zu. Humor war alles, was sich weit jenseits heutiger Wokeness bewegte. Lieder über legendäre „Schlachten“ der Unter- und Nachtwelt wurden von Bier und Schnapsbrüdern fröhlich mitgegrölt. Vergessen Sie #Berlin_Alexanderplatz. Die Realiät war härter als der gute Doktor Döblin es seinen Lesern zumuten wollte. Ab jetzt folgen schwere Straftaten. Was tut man nicht, um sich zu amüsieren.

    Los geht unser Zug durch die Nacht mit Suff und Ehebruch.

    https://www.youtube.com/watch?v=ZqdsVDkCG3s


    https://de.wikipedia.org/wiki/Und_Meyer_sieht_mich_freundlich_an

    Und Meyer sieht mich freundlich an ist ein Couplet aus dem Jahre 1901. Von Kurt Tucholsky wurde es als das „klassische“ Berliner Couplet bezeichnet.

    Die Musik stammt von dem Wiener Operetten-Komponisten Leo Fall, der damals Hauskomponist des Berliner Kabaretts „Die bösen Buben“ war.

    Dessen Gründer, Rudolf Bernauer, schrieb den Text, in dem ein junger Mann in der Kneipe mit der hübschen und offenbar vernachlässigten Ehefrau eines reichen Industriellen anbändelt, der daneben sitzt und ihn dabei – anscheinend nichts ahnend – freundlich ansieht. Dies bleibt auch bei den sich hieraus ergebenden Schäferstündchen so – nur hängt der gehörnte Ehemann Meyer dabei als gemaltes Porträt an der Wand.

    https://www.youtube.com/watch?v=cPNVb96EqMM

    Die Erstinterpretation stammt von dem Wiener Komiker und Operettensänger Joseph Giampietro. Eine frühe Plattenaufnahme wurde von Robert Koppel gesungen. Aus den 1970er Jahren stammen Versionen von Entertainer Peter Frankenfeld (1975) und Schlagersänger Graham Bonney.

    Schon damals scherte man sich einen feuchten Kehricht um alles, was heute noch verboten ist.
    Mord und Totschlag. Ein hoch auf alle Messerstecher !

    Licht aus, Messer raus! (Otto Kermbach, Alexander Fleßburg; 1931)
    https://www.youtube.com/watch?v=g-YUaszw4gs

    (#393) GEORGE GROSZ | Licht aus, Messer raus! (Light Out, Knife Out!)
    https://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2019/impressionist-modern-art-day-n10148/lot.393.html

    Licht aus, Messer raus! (Light Out, Knife Out!)Signed Grosz and dated(lower left); signed Grosz, Watercolor and pen and ink on paper, Executed in 1920.

    Wir schalten jetzt mal nen Gang runter und begnügen uns mit Beleidigung und übler Nachrede.

    Pump mir dein Gesicht, ich will die Großmama erschrecken Odeon Tanz Orchester mit Robert Koppel
    https://www.youtube.com/watch?v=ltWmoDCh-j4

    Und zu guter Letzt eine Prise aggressiver Rassismusfür alle in fröhlicher Schnapslaune. Sowas ging damals runter wie Butter. Wir wissen, was draus wurde und was davor war.

    Der Neger hat sein Kind gebissen / Odeon-Tanz-Orchester mit Refraingesang
    https://www.youtube.com/watch?v=8YwaUQktiBI

    Der Deutsche Schhellackplatten- und Grammophonforum e.V. kennt den Text des Machwerks und noch viele andere Zumutungen für den guten Geschmack.
    https://grammophon-platten.de/page.php?338

    Gassenhauer des Jahres 1926

    Der Neger hat sein Kind gebissen

    Refrain
    Der Neger hat sein Kind gebissen - o-o-ho,
    warum nur tat er uns nicht küssen - o-o-ho!
    Denn wenn man nennt zehn Weiber sein,
    wollen auch geküsst sie sein,
    wollen auch geküsst sie sein.

    Im dunkelsten Landes düsterstem Urwald liegt Jumbo, der Neger, ermattet vom Streit.
    Die Frauen des Negers schimpften und zankten, weil Jumbo verletzt ihre Eitelkeit.
    Er hatte zehn Schöne gefreit nach dem Brauch, doch liebt er ein anderes Mägdelein auch -
    die küßt er stets heimlich und küßt sie so wild -
    bis rot ihr das Blut aus der Lippe quillt;
    das haben die Weiber des Jumbo geseh´n und wütend schreien nun alle zehn:

    Der Neger hat sein Kind gebissen - o-o-ho,
    warum nur tat er uns nicht küssen - o-o-ho!
    Denn wenn man nennt zehn Weiber sein,
    wollen auch geküsst sie sein,
    wollen auch geküsst sie sein.

    Das tut richtig weh. Fast so wie dieser Bericht über den Zustand der Deutschen Bahn heute (9.6.2023).
    https://www.youtube.com/watch?v=jTDtoVql4hc

    It’s not easy having a good time.
    https://www.youtube.com/watch?v=6eo-zQrLxtE


    Sagt der Mann, nachdem er sich Kannibalismus, Entführung und Vergewaltigung allerlei biologischer und konstruierter Geschlechter hingegeben hat. Wo er Recht hat hat er Recht.

    #Berlin #Kultur #Musik #Geschichte #Eisenbahn #Rassismus #Gewalt

  • View of street showing segregated taxi cab sign
    https://digitalcollections.nypl.org/items/9e8d39a4-cf9b-7f26-e040-e00a18066977

    Date Created 1935 - 1965
    Division Schomburg Center for Research in Black Culture, Photographs and Prints Division
    Image ID 2015165
    Permalink https://digitalcollections.nypl.org/items/9e8d39a4-cf9b-7f26-e040-e00a18066977

    Rights Statement
    The copyright and related rights status of this item has been reviewed by The New York Public Library, but we were unable to make a conclusive determination as to the copyright status of the item. You are free to use this Item in any way that is permitted by the copyright and related rights legislation that applies to your use.

    #Rassismus #USA #Taxi

  • #Violences, #interpellations_abusives... : le retour d’un #maintien_de_l’ordre qui sème le chaos

    Alors que le recours au 49-3 a entraîné une multiplication des rassemblements et actions spontanés partout en France, le #dispositif_policier a renoué avec ses travers : #interpellations_massives et mal fondées, violences gratuites, #mépris des libertés fondamentales.

    Les #manifestations unitaires, intersyndicales et globalement pacifiques qui ont rythmé les deux derniers mois ont fait long feu. Elles n’ont ni fait capoter la réforme des retraites, ni infléchi ses modalités. Les responsables syndicaux comme les simples manifestants ont eu beau mettre en garde l’exécutif contre les conséquences de sa sourde oreille – un risque d’exaspération populaire, de « radicalisation » du mouvement et de violences –, il n’a rien fait de cet avertissement.

    Le 49-3 dont personne ne voulait a bien eu lieu, jeudi 16 mars. Depuis, les #rassemblements_spontanés, #blocages, actions coup de poing et #cortèges_sauvages fleurissent partout en France. Comme toujours en pareil cas, des #forces_de_l’ordre sûres de leur légitimité et sujettes à une légère panique mettent un point d’honneur à endiguer tout ce qui déborde du cadre. Lundi 20 mars, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé « une augmentation de la #répression des manifestants qui n’est pas justifiée ».

    Depuis jeudi, la majorité des 61 compagnies de #CRS sont missionnées sur le maintien de l’ordre, en particulier à #Paris, #Nantes, #Rennes, #Bordeaux, #Marseille, #Lyon et #Dijon. « Les missions qui relevaient du plan national de sécurité renforcée notamment à Calais ou à Marseille, pour lutter contre la drogue ou l’insécurité, sont passées aux oubliettes, explique un responsable syndical chargé des CRS au niveau national. La priorité pour Darmanin, c’est de sécuriser Paris et les sites institutionnels sensibles comme l’Élysée, et le mot d’ordre est de “disperser tout mouvement non déclaré”, donc illégal. »

    Ce policier n’a pas souhaité témoigner sous son identité. « La situation est difficile. Le jeudi, je manifeste contre cette réforme que je trouve violente, confie-t-il, et je vais continuer », dit-il avant d’ajouter au sujet du 49-3 : « Était-ce vraiment utile vu le déferlement de #colère que cela a provoqué ? »

    « On est à la veille d’une insurrection. J’ai peur qu’un de mes gars tue un manifestant », confie un commandant de compagnie de CRS à Mediapart. « J’espère que la motion passera et que la dissolution de l’Assemblée sera prononcée. On reviendrait ainsi à une gestion plus démocratique du pays. » Ce haut gradé qui dirige près de 70 hommes précise que ce sont les préfets qui transmettent les ordres du ministre.

    « Pour le moment, ceux que j’ai reçus en participant au maintien de l’ordre, dans deux villes importantes, restent relativement “républicains”. Mais il n’y a aucune garantie qu’un drame ne se produise pas », rappelant qu’un CRS a sorti un fusil HK G36 à Nantes, lors de la manifestation du 18 mars.

    « C’est évidemment dangereux et inquiétant que cela ne questionne pas davantage dans nos rangs. Cela montre que des policiers ne sont absolument pas résilients. C’est pour cela que le président s’amuse à un jeu très dangereux qui peut se terminer par un drame, que je redoute : le décès d’un manifestant. »

    « On a été entraînés pour la “percussion” »

    La semaine du 49-3, Mathieu* était, avec sa compagnie de CRS, à Châteaudun, près d’Orléans, pour un « #recyclage », c’est-à-dire une remise à niveau organisée chaque semestre. Le vendredi soir, ces CRS ont été « appelés en renfort pour intervenir dès lundi à Paris ». Pour la seule journée de lundi, plus de trente unités mobiles, CRS et escadrons de #gendarmerie, sont déployées à Paris, soit près de 2 000 fonctionnaires.

    « Depuis le 49-3, le maintien de l’ordre se durcit nettement face aux rassemblements spontanés. Nous avons d’ailleurs été formés durant notre semaine de recyclage à aller davantage au contact des “#nébuleuses”, des #black_blocs », explique-t-il. « On a été entraînés pour la “#percussion”, une technique plus offensive. Dès qu’on les repère, on n’attend pas, on intervient sur eux. »

    Mathieu ne cache pas son embarras sur le contexte actuel et la difficulté de « charger de simples manifestants, dont la cause est juste ». Après les sommations, « si les manifestants restent sur notre passage, il n’y a plus de distinction. Il peut y avoir des dommages collatéraux ».

    Malgré plus de vingt ans d’expérience dans le maintien de l’ordre, Mathieu appréhende cette semaine. « Ce n’est pas tant pour moi, qui suis formé et protégé, mais pour ceux qui manifestent. Sur les rassemblements sauvages à Paris, ça arrange la préfecture de faire appel aux #Brav-M [#Brigades_de_répression_de_l’action_violente_motorisée – ndlr]. Non seulement ils sont utilisés pour intervenir très vite en moto, ce qui peut être terrorisant, mais le préfet a une mainmise directe sur eux contrairement à nous CRS, où on a un commandant ou un capitaine qui relaie les ordres du commissaire sur le terrain et qui peut les adapter. »

    Les Brigades de répression des actions violentes motorisées, Mathieu les a vues à l’œuvre pendant les manifestations des « gilets jaunes ». « Ils mettent le bordel plus qu’autre chose. Ils matraquent dans tous les sens. Après ce sont des collègues parfois mais on n’a pas le même état d’esprit. Il y a pas mal de policiers passés par la BAC dans leur rang et formés à aller au contact, peu importe qui ils ont en face. C’est cela le danger. »

    À Paris, le retour de la BRAV-M

    Les dernières semaines ont marqué un glissement progressif dans l’attitude des forces de l’ordre à Paris. Le 20 janvier dernier, le préfet de police #Laurent_Nuñez revendiquait de tenir ses troupes à distance des cortèges : « Je ne veux pas qu’on nous accuse de faire dégénérer les manifestations. De la sorte, on ne nous voit pas. Ça évite que les militants ultras qui cherchent à en découdre avec les forces de l’ordre ne viennent au contact. En contrepartie, je demande à nos effectifs d’être extrêmement réactifs. Dès la moindre dégradation, ils doivent intervenir. À chaque fois, nous intervenons puis nous nous retirons. »

    À la préfecture de police, certains contestaient ce choix. Les BRAV-M se seraient notamment plaintes de ne plus aller au contact, regrettant l’époque de Didier Lallement. Certaines manifestations ont toutefois été marquées par de violentes charges. Dès le 19 janvier, un jeune photographe grièvement blessé lors d’une charge policière a dû être amputé d’un testicule.

    Depuis deux semaines, les témoignages et vidéos de violences policières se multiplient, de Paris à Rennes en passant par Nantes (où quatre étudiantes accusent des policiers de violences sexuelles lors d’une fouille), tandis que des centaines d’interpellations ont eu lieu. Des journalistes dénoncent aussi diverses atteintes à la liberté de la presse (entrave à leur travail, coups, bris de matériel).

    Selon une source interne à la préfecture de police de Paris, le « #durcissement » du maintien de l’ordre serait lié à « la montée en gamme des violences » de certains manifestants jusqu’ici « inconnus », qui « se radicalisent depuis le début du mouvement » et surtout « depuis le #49-3 ». Le fait que ces manifestants deviennent plus mobiles justifierait un recours accru aux compagnies d’intervention et aux policiers motorisés de la BRAV-M. 

    Mises en place au début des gilets jaunes, fin 2018, et relativement discrète depuis le début du mouvement contre les retraites, la BRAV-M a réinvesti les rues de Paris. Depuis vendredi soir, les images de ces binômes de policiers à moto – souvent comparés aux « #voltigeurs » dissous après la mort de Malik Oussekine en 1986 – matraquant à tout-va, sans raison apparente et sans distinction les manifestants, circulent sur les réseaux sociaux.

    De son côté, la source préfectorale précédemment citée met en avant les six policiers blessés samedi, « dont deux ont reçu un pavé sur la tête », sans s’exprimer sur les violences imputées aux policiers.

    Des #gardes_à_vue sans suites

    À Paris, dès l’annonce du 49-3, la place de la Concorde s’est remplie de manifestants. Le préfet de police de Paris a bien tenté d’interdire ce rassemblement, déposé à l’avance par Solidaires, mais le tribunal administratif lui a donné tort.

    À l’issue de ces quelques heures sur la place, 292 personnes ont été arrêtées à Paris (sur 310 en France). Ces interpellations, mal motivées, ont cependant débouché sur un résultat judiciaire ridicule : seules neuf personnes ont été déférées devant la justice, et encore, pour « des avertissements probatoires solennels, des classements sous condition ou encore une contribution citoyenne », écrit BFMTV. Soit les sanctions les plus basses possibles.

    64 personnes ont encore été interpellées vendredi soir à Paris, dont 58 libérées sans aucune charge au bout de quelques heures. Dans certains cas, cela a duré un peu plus longtemps. Dans une séquence filmée par le correspondant de l’agence de presse turc Anadolu, une jeune femme se débat et essaie d’expliquer qu’elle « n’a rien fait ». La scène a lieu aux environs de 21 h 45, place de la Concorde.

    « Je respire pas, s’époumone une jeune femme au visage cramoisi.

    -- Laisse-toi faire, tu respires ! », lui rétorque le policier qui l’étrangle.

    Celle qui est aussi violemment interpellée, Chloé Gence, est développeuse web du Média. Mais comme le précisera dans un communiqué son employeur, elle a l’habitude de couvrir certaines manifestations et mouvements sociaux. Selon Le Média, Chloé était en train de « capter des images » avec d’autres journalistes, vendredi soir, quand elle a été « arrêtée de manière très brutale par les forces de l’ordre ».

    Chloé Gence est ensuite conduite en garde à vue. Malgré l’assistance d’un avocat et « les preuves qu’elle couvrait bien la manifestation pour Le Média », sa garde à vue est prolongée. Dimanche, #Chloé_Gence finit par sortir du commissariat, libre, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elle. Au bout de 40 heures…

    Un autre journaliste, #Paul_Ricaud, a subi le même sort que Chloé. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a dénoncé samedi, dans un communiqué, ces nouvelles atteintes à la liberté de la presse. Le syndicat regrette qu’après une période durant laquelle « les relations entre forces de l’ordre et journalistes paraissaient s’être apaisées », cela ne soit plus le cas depuis le 7 mars. « Nous voyons, à nouveau, des tensions comme sous l’ère Lallement, déplore le SNJ. Les forces de l’ordre semblent désormais vouloir réprimer durement le mouvement d’opposition à la réforme. »

    Depuis samedi, il est de nouveau interdit de manifester place de la Concorde. Ce nouvel arrêté préfectoral (qui n’a toutefois pas été publié) a entraîné une dissémination des rassemblements parisiens vers d’autres lieux. Samedi soir, 169 interpellations ont eu lieu en France, dont 122 à Paris (principalement dans le XIIIe arrondissement et place de la Concorde), donnant lieu à 118 gardes à vue (dont douze mineurs). Sollicité pour connaître les suites judiciaires détaillées des interpellations du weekend, le parquet de Paris n’a pas donné suite. Depuis, la préfecture a pris un nouvel arrêté que nous publions ici.

    Ces arrestations massives, donnant lieu à un maigre résultat judiciaire, rappellent les interpellations « préventives » assumées par le parquet de Paris lors du mouvement des gilets jaunes, en 2018-2019. À l’époque, le procureur Rémy Heitz (désormais procureur général) assumait ses objectifs dans une note interne : empêcher les gardés à vue de « retourner grossir les rangs des fauteurs de troubles », quitte à les priver illégalement de liberté plus longtemps que nécessaire.

    Dans un communiqué diffusé lundi 20 mars, le Syndicat de la magistrature (classé à gauche) rappelle que « l’autorité judiciaire n’est pas au service de la répression du mouvement social », condamne « toutes les violences policières illégales » et déplore une « utilisation dévoyée de la garde à vue qui illustre les dérives du maintien de l’ordre, qui détourne l’appareil judiciaire pour le mettre entièrement à son service ».

    « #Nasses », #charges et « #intimidation »

    De son côté, le Syndicat des avocats de France dénonce une « réaction une fois de plus démesurée et particulièrement violente » face aux mouvements spontanés, citant notamment l’utilisation de la technique de la « nasse », « jugée illégale par le Conseil d’État ».

    Cette #technique_policière, consistant à encercler et retenir un groupe de manifestants sans leur laisser d’issue, avait été largement utilisée pendant les mouvements contre la loi « travail » (2016), des gilets jaunes (2018-2019), contre la loi « sécurité globale » et la précédente réforme des retraites (2019-2020). En juin 2021, le Conseil d’État avait annulé les dispositions sur la « nasse » dans le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) mis au point par Gérald Darmanin un an plus tôt. Il considérait que cette technique était « susceptible d’affecter significativement la liberté de manifester et de porter atteinte à la liberté d’aller et venir » lorsqu’elle ne laisse pas d’échappatoire.

    Le Syndicat des avocats de France s’inquiète également de #charges_sans_sommation, de #coups_de_matraques aléatoires et d’une « intimidation des manifestant·es ». Il appelle le ministère de l’intérieur à « mettre un terme immédiatement à cette escalade de la violence » et les magistrats à « faire preuve d’indépendance et de responsabilité » devant les affaires qui leur sont confiées par la police.

    De nombreuses vidéos montrent aussi des membres des forces de l’ordre sans #numéro_d’identification sur leur uniforme (numéro #RIO), malgré son caractère obligatoire régulièrement rappelé par la hiérarchie.

    À Lille, le soir du 16 mars, la police a violemment chargé le cortège des Jeunes communistes faisant deux blessés graves parmi leur service d’ordre. L’un a eu des points de suture sur le crâne, le second, l’épaule fracturée. « On s’est retrouvés complètement séparés du cortège syndical, gazés devant et derrière, et finalement seuls dans les petites rues de Lille, explique Pierre Verquin, coordinateur départemental des Jeunes communistes, à Mediapart. On avait deux cents jeunes avec nous, on s’est fait charger à ce moment-là, alors que le cortège ne présentait aucun danger. Tout le monde s’est pris des coups. Les gens à l’arrière se sont pris d’énormes coups de matraque aussi. » La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a demandé au préfet du Nord « des explications sur les dérives brutales qui ont émaillé le maintien de l’ordre à Lille en cette soirée du 16 mars ».

    Le même jour, 14 personnes sont interpellées à Rennes pour des violences, des dégradations et des pillages dans le centre-ville. À la différence de Paris, la quasi-totalité fait l’objet de poursuites. Le lendemain, le ministre de l’intérieur annonce l’envoi à Rennes de la #CRS_8, une « #supercompagnie » créée en 2021 pour répondre en urgence à des « #violences_urbaines » sur n’importe quel point du territoire.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/200323/violences-interpellations-abusives-le-retour-d-un-maintien-de-l-ordre-qui-

    –---

    Les déclarations de deux policiers ont été ajoutées à cette métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier :
    https://seenthis.net/messages/723573

  • Prenons la Concorde – ACTA
    https://acta.zone/prenons-la-concorde

    À mi-mouvement un bilan s’impose : la stratégie intersyndicale est impuissante. Elle n’est ni à la hauteur de ses propres objectifs – le retrait de la loi – ni à celle de la situation – une inflation délirante dans un contexte de précarisation généralisée et de spirale autoritaire. 
    Les manifestations, les grèves et les blocages repartent de plus belle depuis jeudi. Et c’est de leur intensification et de leur combinaison quotidienne que dépend en grande partie l’issue de ce mouvement. Mais que nous manque-t-il ? Sans doute des lieux pour se rencontrer, éprouver une force collective, se sentir nombreux dans la durée. 
    Nous avons besoins de camps. Où être rejoignables. D’où se projeter ensemble, à l’assaut des quartiers bourgeois et des ports industriels, d’une Assemblée défaite et d’un sinistre Sénat, de locaux Renaissance comme des lycées ou des facs où la police empêche les blocus. Rejoindre les piquets de grève, envahir les gares et le périphérique, revenir discuter en assemblée. 
    À Paris, la Concorde est une évidence. Au cœur du Paris ennemi, en face de l’Assemblée, non loin du palais de l’Élysée, une place portait autrefois le nom de Révolution. Les têtes de rois y tombaient et on y inventait une autre vie. Et il y a dans chaque ville, d’autres places, d’autres lieux, qui peuvent servir de bases arrière au mouvement, occupées chaque jour et chaque nuit, non comme un endroit de repli, mais comme autant de places fortes, arrachées à l’ordre policier, d’où déferle sur la ville un peuple qui rêve encore d’une vie meilleure. 
    Prenons la Concorde, partons à l’assaut du monde.

  • Uber Drivers Say a ’Racist’ Algorithm Is Putting Them Out of Work | Time
    https://time.com/6104844/uber-facial-recognition-racist

    Uber drivers stage a protest outside the company’s London HQ during a 24-hour strike action demanding better rates per mile with no fixed rate trips, reduction in Uber’s commission to 15%, an end to the use of allegedly “racist” facial identification software and reinstatement of unfairly deactivated drivers on Oct. 6 2021 in London, England. Wiktor Szymanowicz—Barcroft Media/Getty Images

    By Eloise Barry / London
    October 12, 2021 6:24 PM EDT

    Abiodun Ogunyemi has been an Uber Eats delivery driver since February 2020. But since March he has been unable to work due to what a union supporting drivers claims is a racially-biased algorithm. Ogunyemi, who is Black, had submitted a photograph of himself to confirm his identity on the app, but when the software failed to recognize him, he was blocked from accessing his account for “improper use of the Uber application.”

    Ogunyemi is one of dozens of Uber drivers who have been prevented from working due to what they say is “racist” facial verification technology. Uber uses Microsoft Face API software on its app to verify drivers’ identification, asking drivers to submit new photos on a regular basis. According to trade union the Independent Workers’ Union of Great Britain (IWGB) and Uber drivers, the software has difficulty accurately recognizing people with darker skin tones.

    In 2018, a similar version of the Microsoft software was found to fail one in five darker-skinned female faces and one in 17 darker-skinned male faces. In London nine out of 10 private hire drivers identify as Black or Black British, Asian or Asian British, or mixed race, according to Transport for London data. This poses a potential issue for those who work for Uber.

    In an email to TIME, an Uber spokesperson said that its facial verification software is “designed to protect the safety and security of everyone who uses the Uber app by helping ensure the correct driver is behind the wheel.” A Microsoft spokesperson said in an emailed statement: “Microsoft is committed to testing and improving Face API, paying special attention to fairness and its accuracy across demographic groups. We also provide our customers with detailed guidance for getting the best results and tools that help them to assess fairness in their system.”

    ‘Racist’ algorithm

    Last week around 80 Uber drivers and protestors gathered outside the ride-hailing app’s London headquarters in Aldgate to waving placards reading “Scrap the racist algorithm” and “Stop unfair terminations,” to protest about the software’s role in disproportionately leading to terminations of drivers of color, among other concerns.

    Ogunyemi—who was unable to attend the protest because he is based in Manchester—has three children, and since March he says his wife has taken on full-time work to support the family. Even so, he has fallen into arrears on loan and mortgage payments, he says.


    Uber Eats delivery driver Abiodun Ogunyemi says his account was suspended after Uber’s facial recognition software failed to verify his photo. (Courtesy)

    The delivery driver, who until recently had a 96% customer rating, had run into difficulties with the automatic facial identification software before. Drivers are given the option of submitting their pictures to a computer or an Uber employee for review and Ogunyemi often had to wait for additional human verification after submitting his photos. When Uber rejected his picture in March, he says, the situation turned into “a nightmare.”

    After his appeal of Uber’s decision was rejected, Ogunyemi asked to speak to someone more senior, but his request was denied, he says. IWGB has since stepped in for Ogunyemi, sending evidence to Uber on his behalf. Last month, he received a message from Uber saying his account had been reactivated and that his photo had initially been rejected by a member of staff due to “human error.” Yet, when Ogunyemi tried to access his account, he was asked to upload another picture for verification. He immediately submitted a new photo, which was denied. His account remains blocked.

    “Every single day that I cannot work has a negative impact on my family,” he told TIME in a phone call. “My kids need to go to school, I need to give them pocket money. I need to pay for their bus pass.”

    Uber’s spokesperson said that its system “includes robust human review to make sure that this algorithm is not making decisions about someone’s livelihood in a vacuum, without oversight,” but did not address Ogunyemi’s case.

    Ogunyemi says he knows of five other drivers, all of whom are Black, who have had their accounts terminated because of issues with facial identification. IWGB says that 35 drivers have reported similar incidents to the union.

    Driver identity concerns

    Uber began using the problematic software after it was stripped of its license to operate in London in November 2019 amid safety concerns. Authorities found that more than 14,000 trips had been taken with 43 drivers who had used false identities. There were 45,000 Uber drivers licensed in London at the time. A year later, Uber won an appeal to have its license reinstated, but promised to root out unverified drivers by using regular facial identification procedures.

    Last week it was reported that an unnamed Black British Uber driver is taking the company to court alleging indirect race discrimination because the facial recognition software was preventing him from working. According to the driver’s claim, he submitted two photos of himself, which were rejected by the platform. The IWGB, which is supporting his claim alongside Black Lives Matter U.K., said his account was later deactivated and he received a message saying: “Our team conducted a thorough investigation and the decision to end the partnership has been made on a permanent basis.” The message also said that the matter was “not subject to further review.” The ADCU is also taking legal action against Uber over the dismissal of a driver and a courier due to the software failing to recognize them.

    In the U.S., a similar case was taken to a Missouri court in 2019, filed under civil rights law. The plaintiff, William Fambrough, claimed he was forced to lighten the photos he submitted for immediate verification, since he worked “late nights” for Uber and the software could not identify his face in “pitch darkness.” The company said the photos were fraudulent and his account was suspended. Fambrough’s claim was ultimately unsuccessful.

    According to Professor Toby Breckon, an engineer and computer scientist at Durham University, England, facial recognition software is designed for well-lit photos. He says that people with lighter skin tones tend to be more easily recognized by the software, even in badly-lit environments. The data on racial bias in Uber’s software is “particularly bad,” although there is currently no software without a racial bias, Breckon says. His team of researchers, who are working to reduce racial bias in facial recognition algorithms, has found that skin tone is not the only factor: the technology equally struggles to identify a variety of facial features and hair types.

    Read more: Artificial Intelligence Has a Problem With Gender and Racial Bias. Here’s How to Solve It
    https://time.com/5520558/artificial-intelligence-racial-gender-bias

    At the London protest, drivers expressed anger about the dismissal of their colleagues, which some believed was a symptom of systemic racism within the company. George Ibekwe, an Uber driver whose account was suspended after a customer complained that he had argued with another driver during the trip, told TIME that he believed racism was at play when his account was suspended without further investigation. Uber’s spokesperson did not comment on Ibekwe’s case.

    “I haven’t had any criminal record in my life,” he said. “It is totally devastating. It affects me personally, financially, and mentally.” Without an income, he says he has been forced to claim unemployment benefits.

    Another driver at the protest, who asked not to be named, claimed he was terminated after a customer complained he was “staring” at them. He said there was “no evidence, no investigation, and no interview” before his account was suspended.

    Uber’s spokesperson did not comment about these allegations when asked by TIME.

    Uber drivers’ rights

    Uber drivers have long fought against worsening pay (despite rising fares) due to higher service fees, and unsafe working conditions. In February, the British Supreme Court ruled that Uber drivers must be treated as workers, rather than self-employed, entitling them to earn a minimum wage and take paid vacation leave. The ruling was the culmination of a long-running legal battle over the company’s responsibility to its drivers. Similar efforts are underway in other countries around the world, including Spain, the Netherlands, and South Africa, while in California, legal wrangling over ride-sharing drivers’ rights is ongoing.

    According to Alex Marshall, president of IWGB, the U.K. Supreme Court ruling has opened the door to drivers suing Uber on the basis that the company has failed to protect them from discrimination. He says that since the tribunal alleging indirect race discrimination against a driver was launched, “Uber seem to be slightly on the backfoot.”

    “We’re sending off emails [about facial identification errors], and we’re hearing decisions getting overturned a lot quicker than in the past,” he says.

    The outcome of the upcoming court case may have major implications for Uber’s facial identification processes, and could set a precedent for use of the technology. “We’re seeing this movement growing,” Marshall says. “We’re seeing the power switch back to the drivers and we’re going to keep fighting.”

    Ogunyemi will be watching the other drivers’ tribunals closely and says he is considering whether to approach a lawyer himself. “It’s been six months since I’ve been out of work,” he says. “I have tried everything humanly possible to reason with Uber. I am not going to sit around any longer waiting for them.”

    https://dam-prod.media.mit.edu/x/2018/02/06/Gender%20Shades%20Intersectional%20Accuracy%20Disparities.pdf

    https://www.politico.eu/article/spain-approved-a-law-protecting-delivery-workers-heres-what-you-need-to-kno

    https://www.politico.eu/article/uber-drivers-are-employees-dutch-judge-ruled

    South African Uber drivers join global push for worker rights: lawyers
    https://www.reuters.com/article/us-uber-safrica-idUSKBN2AN0WA

    https://www.theguardian.com/technology/2021/aug/20/california-gig-worker-law-proposition-22-unconstitutional

    #Uber #Rassismus