• Les « bavures » militaires.
    Sur l’e-monde.fr je découvre que les militaires bavent comme les flics. L’accroche de l’article dit que cette bavure est en fait une erreur qui causa 11morts.

    Les militaires des forces « Barkhane » et « Sabre » auraient tué, par erreur fin octobre, onze soldats maliens otages des djihadistes.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/11/07/soupcon-de-bavure-de-l-armee-francaise-au-mali_5211279_3212.html#xIpe1uWF580

    Dire « Soupçon de bavure de l’armée française au Mali »
    on pense a un accident plus alors que Ca a plutot l’aire d’être une technique de stratégie militaire qui a fait le choix de laisser 11 otages maliens etre tués.

    Le vocabulaire policier pour l’armée me fait pensé que si d’un côté les flics sont militarisés, ce vocabulaire montre une intention symétrique de la part de l’armée.

    #bavures #eupheme #vocabulaire #langage

  • #Loi_travail, #APL, #logement, #santé : un gouvernement de combat contre les travailleurs
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/loi-travail-apl-logement-sante-un-gouvernement-de-combat-contre-les-
    Éditorial de #LO du 6 novembre 2017

    Pour faire des économies, le gouvernement veut réduire les APL qui, selon lui, coûtent trop cher à l’État. « 18,5 milliards d’euros d’APL, c’est la moitié du budget de la défense nationale », a déclaré l’un de ses ministres. Mais le gouvernement n’a pas décidé pour autant de diminuer le budget de l’armée, ni les commandes qui profitent aux industriels de l’armement. Il va réduire le financement du logement social et les aides qui permettent à des millions de personnes de payer leur loyer !

    Annoncée cet été et devenue effective depuis le 1er octobre, la baisse de cinq euros de l’APL a touché les milieux populaires et de nombreux étudiants dont le logement représente plus de la moitié de leur budget mensuel.

    En diminution de près de 10 %, le budget du logement qui vient d’être voté prévoit une nouvelle réduction des APL pouvant aller jusqu’à 60 euros. Le gouvernement prétend qu’elle serait limitée cette fois aux locataires des HLM et qu’elle serait compensée par une baisse des loyers imposée aux organismes HLM. « Pour les locataires, il n’y aura aucun effet, aucun impact », a assuré le Premier ministre #Édouard_Philippe. C’est un mensonge ! Avec cette mesure, le gouvernement diminue fortement le financement du logement social de 1,7 milliard d’euros.

    Des organismes #HLM seront contraints de réduire la construction de nouveaux logements alors que leur nombre actuel ne permet déjà pas de répondre aux besoins. Les budgets consacrés à l’entretien des cités HLM seront réduits et les conditions de vie de tous les locataires se dégraderont. Dès 2018, plus d’une centaine d’organismes sociaux seront en déficit, tel l’office HLM du Havre, ville dont le Premier ministre était maire.

    Enfin, le gouvernement a annoncé son intention de modifier le mode de calcul des APL à partir du 1er janvier 2019. Il en attendrait plus d’un milliard d’euros d’économies supplémentaires. Quel qu’en soit le montant, ces économies seront réalisées aux dépens des travailleurs, des chômeurs et des retraités aux revenus les plus modestes.

    Dans le même temps, le gouvernement a décidé le report de la généralisation du tiers-payant alors que les tarifs de certaines consultations médicales ont augmenté depuis le 1er novembre. Tant pis pour ceux qui, faute d’avoir les moyens de faire l’avance des frais, renonceront à se soigner !

    En fait, #Macron organise le siphonage par tous les bouts des finances publiques en faveur du patronat, surtout celui des grandes entreprises, et des plus riches. Pour eux, les cadeaux se chiffrent en milliards : baisse de l’impôt sur la fortune, sur les revenus financiers, sur les sociétés… Et à cela s’ajoute les ordonnances sur le #Code_du_travail qui vont permettre au patronat d’accroître encore ses profits en aggravant l’#exploitation des travailleurs.

    Contraint par le Conseil constitutionnel de rembourser une taxe sur les dividendes décidée en 2012 sous Hollande, le gouvernement vient de décider d’instaurer une surtaxe exceptionnelle sur les résultats des 320 plus grandes entreprises du pays. Le #Medef a protesté : « C’est une injustice totale », a déclaré l’un de ses représentants. Parmi ces entreprises figurent les groupes du #CAC40 qui ont réalisé plus de 50 milliards de bénéfices sur les six premiers mois de l’année ! Le patronat pleure la bouche pleine !

    Ceux qui contrôlent ces entreprises sont des bourgeois en chair et en os, les Dassault, Peugeot, Arnault et bien d’autres qui constituent une classe sociale. C’est pour permettre à cette minorité de s’enrichir toujours plus que Macron et ses ministres mènent une guerre sociale contre l’ensemble des travailleurs.

    Le 16 novembre, la CGT, FO, Solidaires, la FSU, plusieurs organisations étudiantes et lycéennes appellent à une journée de grève et de manifestations. Saisissons-nous de cette occasion pour montrer notre opposition à la politique gouvernementale et patronale.

    Les travailleurs créent toutes les richesses de cette société. Ils n’ont pas à accepter d’être sacrifiés pour le profit d’une minorité de bourgeois parasites.

  • +20% pour les salaires des conseillers ministériels qui passent à 8 SMIC mensuels ! - INITIATIVE COMMUNISTE
    https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/20-salaires-conseillers-ministeriels-passent-a-8-smic-mensuel/?ct=t(RSS_EMAIL_CAMPAIGN)

    D’après Macron et Philippe, la France serait en faillite et c’est pour cela qu’ils coupent dans les APL, augmentent les impôts des travailleurs réduisent les prestations de sécurité sociale, se préparent à tailler dans les indemnités chômage et baissent les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités. Chacun se souvient d’Édouard Philippe, premier ministre larmoyant sur TF1 sur un État dont les caisses seraient vides.

    Prendre aux pauvres rapporte beaucoup plus que de taxer les riches car les premiers sont beaucoup plus nombreux. Et en plus, ils ont du mal à s’organiser pour se défendre ...

    #guerre_aux_pauvres

  • La laïcité à géométrie variable ! Macron chanoine du pape !
    Le chanoine de Latran Macron confond laïcité et oecuménisme
    https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-chanoine-de-latran-macron-confond-laicite-et-oecumenisme

    En acceptant officiellement le titre de chanoine de Latran, Emmanuel Macron rompt avec la neutralité religieuse que devrait s’imposer le président de la République française.

    Dans son édition du 2 novembre, le journal La Croix révélait que, par une lettre au chapitre de la basilique Saint-Jean-de-Latran, M. Macron acceptait officiellement son titre de « premier et unique chanoine honoraire » de cette basilique romaine cathédrale du pape, et qu’il a bien l’intention d’aller en prendre rapidement possession à Rome.

    Voilà donc le président de la République qui renoue avec les mauvaises habitudes qui veulent que le chef de l’Etat se pare également du manteau du religieux. C’est une mauvaise façon de faire et plus encore un détournement de la laïcité au bénéfice d’une lecture régressive qui y substitue l’œcuménisme communautariste...

  • L’Assemblée vote des coupes claires dans les aides au logement
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2017/11/03/l-assemblee-vote-des-coupes-claires-dans-les-aides-au-logement_5209455_16534

    L’Assemblée nationale a adopté, dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 novembre, en première lecture, le budget du ministère de la cohésion des territoires qui fait chuter de 1,7 milliard d’euros les financements alloués aux aides au logement (APL) dès l’an prochain.

    Parmi les grands perdants du projet de loi de finances pour 2018, le budget de ce ministère qui regroupe les politiques du logement, de l’aménagement des territoires et de la ville, va chuter de 9,8 %, pour passer de 18,3 milliards d’euros en 2017 à 16,5 milliards en 2018.

    #logement #apl #guerre_aux_pauvres

  • Réforme de l’assurance‑chômage, en politique aussi il peut y avoir violation du contrat psychologique
    http://theconversation.com/reforme-de-lassurance-chomage-en-politique-aussi-il-peut-y-avoir-vi

    Le président Macron a choisi de diriger la France comme on dirige une entreprise. La méthode a séduit. Les promesses de campagne en matière …

  • Augmentation des rémunérations en cabinets ministériels : « Choquant », selon Dosière - Le Point
    http://www.lepoint.fr/politique/augmentation-des-remunerations-en-cabinets-ministeriels-choquant-selon-dosie

    « La rémunération moyenne brute (primes comprises) des 232 membres des cabinets ministériels s’élève à 9.186 euros mensuels soit +20,5 % par rapport au gouvernement Valls », a constaté l’ancien parlementaire socialiste, s’appuyant sur un document annexé au projet de budget pour 2018 et publié par Bercy.

  • Santé. L’obligation du tiers payant généralisé sera supprimée au 30 novembre
    https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/assemblee-nationale/l-obligation-du-tiers-payant-generalise-sera-supprime-au-30-novembre-53

    L’Assemblée nationale a voté dans la nuit de vendredi à samedi la suppression de l’obligation de généraliser le tiers payant au 30 novembre, et la remise prochaine d’un rapport, malgré les critiques de la gauche qui craint une disparition pure et simple.

    Peu après, les députés ont achevé l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécu, à l’issue de quatre journées de débats dont une dernière de plus de 15 heures au total. L’ensemble du projet de loi fera l’objet d’un vote solennel mardi.

    Au sujet de ce dernier amendement clé du gouvernement qui a été adopté, la ministre de la Santé a dit souhaiter « changer de méthode » : « il s’agit d’abord de mettre en place les outils » en vue d’un tiers payant « généralisable » mais pas « obligatoire », selon Agnès Buzyn.

    Les socialistes, qui avaient voté cette dispense d’avance de frais au 30 novembre dans le cadre de la loi Santé de Marisol Touraine, ont vivement protesté. C’était « vraiment un progrès social » et « il y a de temps en temps des mesures qui nécessitent du courage », a lancé Joël Aviragnet (Nouvelle Gauche).

    L’Insoumis Adrien Quatennens a déploré la disparition d’ « un des très rares acquis sociaux du quinquennat Hollande » et évoqué « un amendement clientéliste » à l’égard des médecins qui en nombre ne voulaient pas du tiers payant généralisé, synonyme selon eux de lourdeurs administratives.

    « À l’heure de la télémédecine, c’est d’une simplicité biblique » pourtant, a ironisé le communiste Pierre Dharréville, après le vote d’autres mesures dites « d’innovation » dans le cadre de ce projet de budget.

  • La baisse de l’allocation versée aux parents de jeunes enfants votée à l’Assemblée
    http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/la-baisse-de-l-allocation-versee-aux-parents-de-jeunes-enfants-vo

    Les inquiétudes sur la politique familiale ont continué à se faire entendre ce vendredi 27 octobre à l’Assemblée, autour d’une mesure qui va provoquer une baisse de l’allocation versée aux parents de jeunes enfants. Un article du projet de budget de la Sécurité sociale prévoit, pour les enfants nés ou adoptés à partir du 1er avril 2018, de ramener les conditions de ressources et montants de l’allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) versée aux parents d’enfants de moins de trois ans, actuellement de 184 euros/mois, au niveau du complément familial, soit 169 euros.

  • #Enseignement Supérieur : des reculs sans précédents, un combat à préparer
    http://www.revolutionpermanente.fr/Reformes-de-l-Enseignement-Superieur-des-reculs-sans-precedents

    Toutes les annonces faites pour le gouvernement sont des reculs sociaux pour les étudiants, au service d’une #université qui est de plus en plus taillée sur mesure pour les besoins du patronat et qui cherche à exclure de plus en plus les classes populaires des universités. Depuis des années, le gouvernement a bien installé les conditions de la #destruction d’une université qui se voulait « ouverte à tous » (dans les textes au moins), en réduisant les budgets des universités tandis que le nombre d’étudiants augmentait inexorablement : entre 2009 et 2017, alors que le nombre d’étudiants a augmenté de 235 000, les budgets se sont réduits de 660 millions d’euros. La dégradation des conditions d’études s’est accentuée avec les lois LRU et Fioraso. Evidemment, face au manque de moyens et de places, le gouvernement a instauré le pire des systèmes, le tirage au sort. Ce tirage au sort, qui a empêché cette année 3 000 étudiants bacheliers d’entrer dans l’enseignement supérieur, est agité par le gouvernement comme un prétexte pour imposer une sélection à l’université, et détruire l’accès à l’enseignement supérieur. Frédérique Vidal l’a ainsi présenté : « on veut passer du supérieur pour tous à la réussite dans le supérieur pour chacun », ou comment expliquer qu’on veut arrêter de faire des études un droit, et qu’on doit ériger la #concurrence en devoir.

  • Anne Hidalgo supprime les colonies de vacances des enfants des personnels pour financer les JO !
    http://www.revolutionpermanente.fr/Anne-Hidalgo-supprime-les-colonies-de-vacances-des-enfants-des-

    l’équipe d’Anne Hidalgo cherche désespérément de l’argent frais pour financer ses futurs Jeux Olympiques de 2024… Et c’est sans doute pourquoi elle a dû recourir à cette manœuvre qui lui permet de ponctionner deux millions d’euros, jusque-là réservés pour des mômes qui ne peuvent pas partir en vacances.

    Car il faut savoir que la grande majorité des personnels de la Ville de Paris est composée de ce que l’on appelle des agents de catégorie B et C, lesquels ne roulent pas vraiment sur l’or… Beaucoup d’entre eux habitent d’ailleurs en grande banlieue faute de pouvoir se loger dans la Capitale. Et bien sûr, comme une majorité de Français, ils ne partent pas non plus en vacances. Reste alors « la colo » pour les enfants ou les centres de séjour pour famille. Mais ça c’était avant, du temps de « l’ancrage social » de la municipalité parisienne.

  • Pour la Toussaint, la France bascule dans l’état d’urgence permanent - Page 1 | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/011117/pour-la-toussaint-la-france-bascule-dans-letat-durgence-permanent?onglet=f

    Tiens ! les Deschiens sont de retour (Bonne nouvelle)

    Le mercredi 1er novembre 2017 restera une date historique pour le droit français : le jour où la France est entrée dans un état d’urgence permanent, instauré par la loi antiterroriste que le Parlement a adoptée le 18 octobre dernier. Conscient de l’importance du moment, le président de la République Emmanuel Macron l’a d’ailleurs voulu solennel et symbolique.

  • LOI n° 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la #sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (1)
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=F2A4A5ADFCD2EEDB3EB247225D28DD78.tplgfr40s
    #loi #France #terrorisme #anti-terrorisme #sécurité_intérieur

    Modification du #code_schengen :

    « Dans un rayon maximal de dix kilomètres autour des ports et aéroports constituant des points de passage frontaliers au sens de l’article 2 du règlement (UE) 2016/399 du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2016 concernant un code de l’Union relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes (code frontières Schengen), désignés par arrêté en raison de l’importance de leur fréquentation et de leur vulnérabilité, l’identité de toute personne peut être contrôlée, pour la recherche et la prévention des infractions liées à la criminalité transfrontalière, selon les modalités prévues au premier alinéa du présent article, en vue de vérifier le respect des obligations de détention, de port et de présentation des titres et documents prévus par la loi. L’arrêté mentionné à la première phrase du présent alinéa fixe le rayon autour du point de passage frontalier dans la limite duquel les contrôles peuvent être effectués. Lorsqu’il existe une section autoroutière commençant dans la zone mentionnée à la même première phrase et que le premier péage autoroutier se situe au-delà des limites de cette zone, le contrôle peut en outre avoir lieu jusqu’à ce premier péage sur les aires de stationnement ainsi que sur le lieu de ce péage et les aires de stationnement attenantes. Les péages concernés par cette disposition sont désignés par arrêté. Le fait que le contrôle d’identité révèle une infraction autre que celle de non-respect des obligations susmentionnées ne constitue pas une cause de nullité des procédures incidentes. Pour l’application du présent alinéa, le contrôle des obligations de détention, de port et de présentation des titres et documents prévus par la loi ne peut être pratiqué que pour une durée n’excédant pas douze heures consécutives dans un même lieu et ne peut consister en un contrôle systématique des personnes présentes ou circulant dans les zones mentionnées au présent alinéa. »

    #contrôles_frontaliers #contrôles_systématiques #Schengen (fin de -) #contrôles_systématiques_aux_frontières

  • « Le Néant et le politique » Critique de l’avènement Macron
    Un essai d’Harold Bernat
    https://www.lechappee.org/le-neant-et-le-politique

    On ne compte déjà plus les révélations sur les coulisses de l’avènement d’Emmanuel Macron. Certains voient dans son élection une preuve de la toute-puissance des médias, d’autres, un putsch démocratique orchestré par le monde de la finance. Dans tous les cas, il faudrait s’enquérir de ce que l’on nous cache. Notre réflexion est aux antipodes de la démarche de ces enquêteurs du spectacle.
    En effet, une des raisons pour lesquelles nous peinons à exercer notre esprit critique, aujourd’hui plus qu’hier, tient à ce que nous refusons de voir ce qui est sous nos yeux. Dans un univers de simulation, les simulacres se précèdent eux-mêmes. Ils ne représentent plus rien, mais font force de loi. Notre attention se perd dans un labyrinthe de signes. Ce qu’ils montrent est à ce point irréel que nous cherchons en vain derrière eux une réalité plus consistante.
    Mais derrière, il n’y a rien. Tout est là, étalé au grand jour. Cette transparence rend les nouvelles stratégies de pouvoir d’autant plus inquiétantes. Macron se fond dans le discours qui s’adresse à lui, prend la forme du réceptacle. Il n’est pas brillant, il est plastique. Il apprend de ses erreurs, se corrige, affine en « se confrontant au réel ». Comme un logiciel, il intègre, classe et change de niveau. À côté des anciennes formes symboliques de représentation politique, cette stratégie du vide nous fait entrer dans un univers de simulation binaire, algorithmique, dont Emmanuel Macron est, en France, le premier 0. C’est à ce titre, et à ce titre seulement, qu’il mérite d’être pensé.

    • PRESSE

      " De discours officiels en commentaires médiatiques, on célèbre l’évanouissement de la politique. Sans qu’on entende beaucoup de refus critiques de cette éviction. Sans que les philosophes se bousculent pour en dénoncer les dangers et en démonter les subterfuges. C’est pourquoi il est intéressant de lire l’essai, atypique et corrosif, d’Harold Bernat. Cet agrégé de philosophie n’aime pas du tout les artifices innombrables qui s’efforcent de nous faire croire que le monde est définitivement lisse, l’histoire désormais uniforme, la pensée aussi apaisée que la société, à jamais stabilisée. Au contraire, il est convaincu que tenter de réduire ainsi à néant tout ce qui est négatif revient à tuer à la fois l’histoire, l’humain et la politique. Car cette dernière consiste en affrontements permanents sur le sens – celui de la vie collective, de l’histoire commune et de l’avenir à construire. Alors le philosophe proteste, pourfend, démonte. Sa cible affichée : Emmanuel Macron, considéré comme symptôme ultime de la néantisation des conflits. [...] Ce livre caustique irritera sans doute. Mais pas nécessairement pour les motifs les plus essentiels. Car son objet principal n’est ni la personne du président, ni les mesure qu’il propose, ni même le mouvement qu’il a fondé. C’est avant tout la défense et illustration de la nécessité vitale d’une pensée critique ."

      Roger-Pol Droit - Le Monde des Livres

      " Dans l’avalanche de bouquins consacrés à Macron, le livre d’Harold Bernat va faire tache. Le titre déjà décoiffe : Le Néant et le politique, critique de l’avènement Macron, aux éditions L’Echappée. Il ne s’agit pas de ressasser les mêmes éternelles anecdotes qui ont fait vendre et continuent de le faire la presse people et les magazines, mais de construire une critique philosophique de ce moment de l’histoire de nos sociétés dites démocratiques qui a vu accéder Macron à la Présidence de la République ."

      Patrick Rodel - Mediapart
      https://blogs.mediapart.fr/les-economistes-atterres/blog/011017/macronisme-l-uberisation-de-la-protection-sociale-et-l-etat-platefor

      " Si par hasard, vous considérez le macronisme comme une épidémie brutale qui a contaminé le pays à une vitesse supersonique, alors lisez ce livre, c’est l’antidote le plus puissant que j’ai trouvé. Harold Bernat, agrégé de philosophie, qui a déjà épinglé le monde moderne (et même Michel Onfray), démonte le système Macron, avec des outils de précision, des exemples et la parole d’autres penseurs avant lui (Baudrillard, Bourdieu, Clouscard, Castoriadis, Michea…). Ce livre de dé-construction d’un système, explique toute la méthode Macron : parfaite, illusoire, mimétique, spectaculaire…et vide !"

      Jean Rouzaud - Nova
      http://www.nova.fr/demacronisation-la-politique-mirage
      " Agrégé de philosophie, Harold Bernat livre une charge féroce et méthodique contre « le scénario Ricœur » ayant permis de construire l’image d’un présidentiable hors du commun disciple d’un grand philosophe. Parfois savant, s’appuyant notamment sur les travaux de Jean Baudrillard, Max Weber, Cornelius Castoriadis, il assume aussi sans détours ses accents pamphlétaires. Pour notre plus grande jubilation !"

      Michel Gairaud - Le Ravi

  • Immigration : l’accès à l’allocation aux demandeurs d’asile et au RSA sera révisé en Guyane (Macron)
    http://www.boursorama.com/actualites/immigration-l-acces-a-l-allocation-aux-demandeurs-d-asile-et-au-rsa-sera

    Pour dissuader l’immigration en Guyane, l’Etat va réduire à deux mois le versement de l’allocation versée aux demandeurs d’asile et conditionner à 15 ans de résidence sur le territoire l’accès au RSA, qui sera « démonétisé », a annoncé vendredi Emmanuel Macron à Cayenne

  • Budget 2018 : les 100 contribuables les plus riches vont récupérer 1,5 million d’euros par an
    Ilan Caro, France Info, le 26 octobre 2017
    http://www.francetvinfo.fr/economie/budget/budget-2018-les-100-contribuables-les-plus-riches-vont-recuperer-1-5-mi

    la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la fortune immobilière (IFI) et la mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) vont faire gagner en moyenne 1,5 million d’euros à chacun des 100 contribuables français les plus aisés.

    #milliardaires #impôts #ISF #fortune #enrichissement des #riches
    #réformes_antisociales du #gouvernement_Macron
    #Emmanuel_Macron #EnMarcheVersLeFN

  • Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes : « On va vers la déshumanisation de l’hôpital » - 25/10/2017 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2017/10/25/2672395-patrick-pelloux-president-association-medecins-urgentistes-va-vers

    C’est dramatique. Le projet de loi de financement de sécurité sociale (PLFSS) fait l’unanimité contre. Très sincèrement, nous ne voyons pas où nous allons encore pouvoir faire des économies, c’est impossible ! Impossible déjà à l’hôpital, de prendre un rendez-vous dans des délais raisonnables, c’est très compliqué pour un IRM, et pour une consultation e spécialiste. Le projet qui vise clairement à supprimer l’emploi, parce que la masse salariale coûte le plus cher, est complètement contradictoire avec les exigences des métiers du secteur sociomédical qui a besoin de personnels pour bien rendre les services attendus. Tout ce qui peut l’être a déjà été fait lors des 15 dernières années.

  • Le gouvernement affaiblit la lutte contre la #pollution en pompant le budget des Agences de l’eau
    https://reporterre.net/Le-gouvernement-affaiblit-la-lutte-contre-la-pollution-en-pompant-le-bud

    C’est un naufrage silencieux qui se joue dans les coulisses du budget 2018. Le projet de loi de finances, examiné en ce moment même par le Parlement, prévoit une ponction d’une ampleur sans précédent du budget des agences de l’eau. Syndicats du personnel et associations environnementales estiment que les six structures vont perdre un quart de leurs moyens. « C’est un nouveau coup dur qui va mettre à mal la politique de l’eau en France sacrifiée sur l’autel des arbitrages budgétaires », déploraient les présidents des sept comités de bassin dans une lettre publiée mi-septembre.

    Pour bien comprendre les dessous de cette saignée, il faut se pencher sur le fonctionnement particulier de ces agences créées en 1964. « Chaque agence fonctionne comme une mutuelle, nous explique Jacques Pulou, membre de France nature environnement et vice-président du comité de bassin Rhône-Méditerranée. Ceux qui polluent — industriels, agriculteurs, usagers — payent une redevance qui va dans une caisse commune et qui sert à financer des actions et des politiques de dépollution et de préservation des milieux. » C’est ce qu’on appelle le principe du pollueur-payeur.

    Cette année, l’État a donc décidé de puiser dans cette caisse afin de doter d’autres politiques environnementales en mal de financements. 37 millions d’euros pour l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, 65 millions d’euros pour les Parcs nationaux et 195 millions pour la jeune Agence française de la biodiversité. Dans son dossier de presse, le ministère de la Transition écologique justifie cette mesure par « un objectif de maîtrise des dépenses publiques ». Autrement dit, on déshabille Pierre pour habiller Paul !

    #eaux #communs #fiscalité_affectée

  • La tension monte autour de France Télévisions
    http://abonnes.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/10/26/la-tension-monte-autour-de-france-televisions_5206205_3236.html

    La pression sur #France_Télévisions augmente : mercredi 25 octobre, devant la commission des affaires culturelles du Sénat, la ministre de la #culture Françoise Nyssen a plaidé pour une « réforme de fond » de l’audiovisuel public, proposant trois « axes de transformation » : le périmètre des entreprises #publiques du secteur, leur financement et leur gouvernance.

    Cette volonté générale était connue, mais la ministre a davantage poussé les feux du changement. France Télévisions doit s’adapter à ce nouvel horizon, alors qu’elle est encore en train de déterminer quels postes elle va réduire pour réaliser les 50 millions d’euros d’#économies exigées par le gouvernement par rapport à son budget 2018.

    Le 17 octobre, alors que les syndicats de France Télévisions étaient en #grève, a eu lieu la première réunion du comité stratégique, l’instance du conseil d’administration de France Télévisions désignée pour réviser le budget. Selon nos informations, la direction a esquissé des pistes d’économies chiffrées : les charges hors salaires (renégociation des achats, des abonnements à la mesure d’audience Médiamétrie, des frais de diffusion…) pour environ 10 millions d’euros ; les émissions et les sports (renégociations de magazines ou jeux, réexamen des droits du tournoi de tennis de Roland Garros, de la coupe de la Ligue de football ou des Jeux olympiques…) pour 20 millions d’euros environ ; le cinéma pour environ 8 millions d’euros environ ; la création audiovisuelle (séries, téléfilms, dessins animés et documentaires) pour 12 millions d’euros environ, sachant que ce budget avait été augmenté de 20 millions d’euros pour atteindre 420 millions en 2018…
    Toutefois, les membres du comité stratégique ont estimé ne pas pouvoir valider à ce stade ces pistes. « Il y a un risque de cercle vicieux, avec une baisse de la qualité de nos antennes, une donc baisse des audiences, puis des ressources… », commente Marc Chauvelot, élu de la CGT, syndicat représenté au comité stratégique.
    Mme Nyssen veut préserver la création et le sport

    Pour la direction, la voie est très étroite : après avoir rappelé que le budget 2018 de France Télévisions restait supérieur à son budget 2016, la ministre de la culture a explicitement dit mercredi que l’entreprise devait « préserver » la création mais aussi les événements sportifs. Elle a suggéré des coupes dans « les frais de structure : technique, diffusion, frais généraux ».

    A ce bras de fer feutré s’ajoute la perspective de bouleversements à moyen terme. L’un d’eux est vu d’un bon œil par France Télévisions – la ministre veut engager en 2018 la réflexion sur la réforme de la redevance qui finance l’audiovisuel public. Les autres sont plus incertains : Mme Nyssen a choisi de « ne pas écarter » la piste de la fusion entre France Télévisions et #Radio_France, ardemment défendue par les sénateurs Jean-Pierre Leleux et André Gattolin. Jusqu’ici, le ministère avait pourtant laissé entendre qu’une « #BBC à la française » n’était pas à l’ordre du jour, préférant des synergies « par projets ».

    « Le gouvernement a demandé une intensification des coopérations sur l’offre culturelle, les réseaux locaux et les systèmes d’information, a expliqué la ministre mercredi. Il faudra ensuite dire s’il faut aller plus loin. Nous ne privilégions aucune issue. » Autre nouveauté : la ministre a suggéré d’« aligner » les dates des contrats d’objectifs et de moyens signés avec l’Etat, afin que celui de France Télévisions et celui de Radio France ne soient pas décalés, voire coïncident avec les dates des élections présidentielles. Elle a rappelé que le gouvernement voulait retirer au Conseil supérieur de l’audiovisuel la nomination des présidents d’audiovisuel public, pour la confier aux conseils d’administration des entreprises concernées. De quoi soulever quelques questions sur la fin des mandats de Delphine Ernotte et Matthieu Gallet, prévues en 2019 et 2020…
    « Un mammouth à dégraisser »

    Les réseaux régionaux de France 3 et France Bleu pourraient aussi proposer ensemble des « services en ligne » ou des « programmes communs multicanaux », a suggéré Mme Nyssen, en rappelant « qu’il y a déjà des échanges », dans l’immobilier par exemple. France Télévisions ou Radio France sont officiellement ouverts à ce type de synergies, qui rappelle leur offre d’information commune France Info. Mais en interne, on souligne que de tels projets ne dégagent pas d’économies à court terme. Une fusion supposerait par exemple d’aligner la convention des salariés de France Bleu sur celle de France 3.

    « Les contrats d’objectifs et de moyens ne devraient pas être alignés sur les alternances politiques », a lancé à la ministre le sénateur socialiste David Assouline, rappelant que le budget quinquennal signé avec l’Etat fin 2016 par France Télévisions prévoyait déjà des efforts, dont le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux (180 postes en 2018). « Avec l’équipe Macron, on sent une rupture de politique, regrette un membre de la majorité précédente. Certains sont imprégnés de la vieille culture qui voit dans l’audiovisuel public un mammouth à dégraisser. »

    L’idée d’une #privatisation de France 2 a même resurgi ces dernières semaines. Si cette idée n’est a priori pas retenue par le gouvernement, elle a ravivé en interne les craintes d’une fermeture de chaîne. Cette « rumeur » sert « allumer des contre-feux » en pleine discussion budgétaire, a dénoncé FO dans un communiqué. La ministre attend, elle, des propositions de la part des entreprises d’audiovisuel public à partir de « mi-novembre » et la réflexion sur l’avenir du secteur se poursuivra jusqu’à « début 2018 ».

  • Sécurité sociale : quelles sont les nouvelles attaques envisagées par le gouvernement ?
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2017/10/25/securite-sociale-nouvelles-attaques_97771.html

    Il s’agirait de diminuer le nombre de lits dans les hôpitaux. Encore, pourrait-on dire, car dans de nombreux hôpitaux, c’est une politique qui est déjà appliquée depuis plusieurs années, avec les conséquences désastreuses que l’on sait. Certains services sont surchargés ou fermés et le malade doit attendre pour se faire opérer ou partir dans un autre établissement hospitalier, situé parfois bien plus loin, notamment pour ceux qui résident en province.

    Il est question également d’augmenter le forfait hospitalier qui passerait de 18 à 20 euros par jour en chirurgie et en médecine. Une autre « piste » consisterait à diminuer les aides familiales, l’allocation de base pour la garde d’un enfant pourrait ainsi être amputée de 7,50 euros, voire de 15 euros, selon les cas, et certaines familles n’en bénéficieraient plus du tout. Ce sera un trou de plus dans le budget des classes populaires, sans compter que la réduction ou la suppression des aides à la garde d’enfants va entraver l’accès des femmes au travail. Il est aussi question de « lutter contre les fraudes » en particulier les « fraudes aux arrêts de travail ». Dans ce type de raisonnement, le déficit de la Sécurité sociale est dû aux personnes âgées qui vivent trop longtemps, aux gens qui se soignent trop, et aux travailleurs qui osent s’arrêter au lieu d’aller travailler quand ils sont malades.

    C’est peu dire que toutes ces mesures pénaliseront une fois de plus les classes populaires. Depuis trente ans, un plan sur deux pour « sauver la Sécurité sociale » aboutit à ce que la charge pèse de plus en plus sur les travailleurs, et de moins en moins sur les patrons. D’un côté les gouvernements qui se succèdent diminuent les dépenses de santé, dans un domaine où on ne devrait pas compter, et augmentent les cotisations des salariés. De l’autre, ils exonèrent les patrons de tout ou partie de leurs cotisations sociales.

    De plus, avec l’aggravation de la crise, les rentrées de cotisations de la #sécurité_sociale ne suivent pas les dépenses, parce qu’elles subissent le contrecoup de la montée du #chômage. Les patrons qui licencient afin d’accroître leurs profits sont aussi les responsables des difficultés de l’#assurance_maladie .

  • « La “flat tax” est une bombe à retardement pour les finances publiques », Gabriel Zucman
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/25/la-flat-tax-est-une-bombe-a-retardement-pour-les-finances-publiques_5205612_

    Le prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital, mesure phare du programme présidentiel d’Emmanuel Macron, va coûter beaucoup plus d’argent à Bercy que le 1,5 milliard d’euros budgétisés, sans doute de l’ordre de dix fois plus. Cette faille remet fondamentalement en cause l’équilibre comptable du projet de loi de finances, et fait basculer une réforme fiscale déjà injuste vers l’iniquité la plus totale. Voici pourquoi.

    Jusqu’à présent, la fiscalité française tentait, tant bien que mal, de maintenir une certaine neutralité entre l’imposition des dividendes et celle des salaires. Une telle neutralité est essentielle au bon fonctionnement de l’impôt. Car si les revenus du capital sont moins taxés, alors tous ceux qui sont à la fois salariés et actionnaires de leur entreprise — patrons, entrepreneurs, cadres dirigeants et indépendants — ont intérêt à percevoir le fruit de leur labeur sous forme de dividendes plutôt que de revenus salariaux, siphonnant ainsi les recettes de la Sécurité Sociale et de l’Etat.

    Prenons un exemple concret, celui de Marcel, patron d’une grosse PME dont il possède 100 % du capital, et qui fait face au taux marginal supérieur de l’impôt sur le revenu. Il a le choix entre se verser un salaire, soumis aux cotisations, prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu, ou à se payer sous forme de dividendes, soumis à l’impôt sur les sociétés — 25 % à l’issue du quinquennat — et à la « flat tax » Macron.

    Une faille similaire aux Etats-Unis

    Les réformes souhaitées par le nouveau pouvoir vont creuser un abîme entre ces deux options. Si Marcel choisit la voie « salaires », son taux marginal d’imposition sera, tout compris, de 65 % ; s’il choisit l’option « dividendes », il sera de 50 %. Soit une différence de 15 points, un écart considérable et sans précédent dans l’histoire de la fiscalité française.

    Faut-il s’en inquiéter ? Oui, car tous les éléments de preuve disponibles démontrent que les hauts revenus, bien conseillés par leurs gestionnaires de fortune et avocats fiscalistes, sont particulièrement sensibles à de tels écarts d’imposition.

    CETTE FAILLE REMET FONDAMENTALEMENT EN CAUSE L’ÉQUILIBRE COMPTABLE DU PROJET DE LOI DE FINANCES ET FAIT BASCULER UNE RÉFORME FISCALE DÉJÀ INJUSTE VERS L’INIQUITÉ LA PLUS TOTALE
    En 1993, la Finlande a adopté une réforme très similaire à celle aujourd’hui débattue au Parlement — impôt progressif pour les revenus du travail, « flat tax » pour les revenus du capital. Les résultats sont sans appel : la plupart de ceux qui l’ont pu ont basculé leurs revenus salariaux vers la nouvelle assiette plus avantageuse (« Income Shifting within a Dual Income Tax System : Evidence from the Finnish Tax Reform of 1993 », par Jukka Pirttilä et Håkan Selin, « The Scandinavian Journal of Economics », 2011).

    Les Etats-Unis ont une faille similaire — quoique d’ampleur beaucoup plus faible qu’en France, puisque l’écart de taux entre capital et travail n’y est que de 2,5 points (six fois moins qu’en France à l’issue du quinquennat Macron). Cet écart pourtant modéré donne lieu à des comportements d’optimisation fiscale massive.

    Des centaines de milliards de dollars déguisés en dividendes

    Une étude récente qui regarde à la loupe les millions de déclarations de revenus déposées par les hommes d’affaires outre-Atlantique montre ainsi que 54 % des dividendes que les patrons de PME, cadre dirigeants et indépendants se versent correspondent en fait à des revenus qui devraient être taxés comme du travail. Ce sont des centaines de milliards de dollars de salaires qui sont ainsi, chaque année, déguisés en dividendes dans le seul but de payer moins d’impôts (« Capitalists in the Twenty First Century », par Matthew Smith, Danny Yagan, Owen Zidar et Eric Zwick, juillet 2017, voir le lien PDF). Et cela même alors que cette manipulation est illégale, et que l’IRS, le fisc américain, n’est pas particulièrement réputé pour sa clémence ni pour son incompétence.

    En dépit de ces expériences internationales édifiantes, le projet de loi de finances fait l’hypothèse que la réforme Macron ne provoquera aucun comportement d’optimisation fiscale — d’où le faible coût budgété pour la « flat tax », 1,5 milliard seulement. Cette projection relève soit de l’incompétence pure et simple, soit de la volonté de tromper la représentation nationale et le pays.

    IL N’Y AUCUNE RAISON PERTINENTE POUR QU’À REVENU ÉGAL, LES DÉTENTEURS DE REVENUS DU PATRIMOINE PAYENT MOINS D’IMPÔT QUE LES SALARIÉS
    En réalité, si l’on fait des hypothèses prudentes, l’écart de 15 points entre taxation des salaires et des dividendes coûtera à terme 10 milliards par an. Si les Français qui le peuvent optimisent autant que leurs homologues américains, le manque à gagner pour la Sécurité sociale et le budget de l’Etat pourrait atteindre les dizaines de milliards d’euros chaque année. Un cadeau fiscal d’ampleur bien supérieure à la suppression de l’ISF, qui n’a été soumis à aucune discussion publique, qui n’est pas budgétée, et que les parlementaires de La République en marche ont déjà votée une première fois, comme un seul homme.

    #fiscalité #flat_tax #dividendes #finances_publiques #déficit_organisé #guerre_aux_pauvres

    • Flat tax : un budget insincère

      Dans une tribune du Monde, l’économiste Gabriel Zucman démontre de manière limpide que la « flat tax » coûtera au moins 10 milliards d’euros à l’Etat au lieu des 1,5 avancés. En cause, l’effet d’aubaine de ce bouclier du capital pour tous ceux qui, actuellement, complètent leur revenu en salaire ou honoraires.

      Dans ce cas, les cadeaux fiscaux totaux seraient de 16,5 milliards d’euros, soit plus que la baisse globale des dépenses publiques. Le projet de loi de finances 2018 est donc un budget insincère.

      Ce coût supplémentaire nous annonce en outre des baisses de dépenses publiques dans l’année à venir pour respecter la sacro-sainte règle d’or bruxelloise.

      Décidément, en enrichissant le capital, le gouvernement va appauvrir l’Etat et la nation.

      Communiqué du groupe « La France Insoumise »

    • https://youtu.be/bRnFa0BP-T8

      Le 25 octobre 2017, en plein débat parlementaire sur le PLF et le PLFSS pour l’année 2018, les députés Ugo Bernalicis et François Ruffin demande à maintes reprises à Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics de s’expliquer sur la sincérité du budget compte tenu des révélations d’une tribune du monde de l’économiste Gabriel Zucman, selon lequel et selon des hypothèses prudentes, l’écart de 15 points entre taxation des salaires et des dividendes coûtera à terme 10 milliards par an. Ce débat parlementaire montre le mutisme du ministre Gérald Darmanin, qui se retrouve obliger de répondre qu’après un travail acharné des deux députés de la France insoumise. Référence de la tribune : le 25 octobre 2017, l’économiste Gabriel Zucman (Professeur d’économie à l’université de Berkeley en Californie) a publié une tribune dans le journal Le Monde (http://www.lemonde.fr/idees/article/2...) intitulée « La "flat tax" est une bombe à retardement pour les finances publiques », dans lequel il considère que le prélèvement forfaitaire unique de 30 % sur les revenus du capital, mesure phare du programme présidentiel de Macron, va coûter beaucoup plus cher que prévu. L’économiste considère que « cette projection relève soit de l’incompétence pure et simple, soit de la volonté de tromper la représentation nationale et le pays ».

  • Nicolas Hulot va-t-il avaler la nouvelle couleuvre du prolongement de la #licence du #glyphosate ?
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2017/10/nicolas-hulot-va-t-il-avaler-la.html

    Au printemps 2016, pour sortir de l’impasse et éviter un vide juridique, la Commission de Bruxelles avait temporairement prolongé de 18 mois la licence du glyphosate qui arrivait à expiration. Cette autorisation de prolongation s’achève fin décembre 2017 et le renouvellement de la licence fait l’objet d’un nouveau débat à Bruxelles… Depuis les années 2000, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dénoncer la nocivité du glyphosate sur l’environnement comme sur la santé. De l’Amérique latine à l’Europe, les preuves scientifiques pleuvent. En 2012, l’étude du professeur Gilles-Éric Séralini sur la toxicité à long-terme du Roundup fait grand bruit avant que le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui dépend de l’OMS, classe le glyphosate parmi les cancérogènes probables pour (...)

    #pesticides #tribunal

  • La nouvelle loi Travail enfonce les victimes de harcèlement sexuel
    https://reporterre.net/La-nouvelle-loi-Travail-enfonce-les-victimes-de-harcelement-sexuel

    Depuis le scandale Harvey Weinstein, les femmes victimes de harcèlement sexuel au travail témoignent de ce calvaire sur les réseaux sociaux. Mais entre la disparition des CHSCT, l’assouplissement des licenciements et le plafonnement des indemnités prud’homales, les ordonnances sur la loi travail vont les fragiliser davantage

    • #paywall alors :

      Pesticides « tueurs d’abeilles » : une nouvelle couleuvre majeure pour Nicolas Hulot ?
      Coralie Schaub, Libération, le 19 octobre 2017
      http://www.liberation.fr/france/2017/10/19/pesticides-tueurs-d-abeilles-une-nouvelle-couleuvre-majeure-pour-nicolas-

      Un nouveau pesticide neonicotinoïde, le sulfoxaflor, vient d’être autorisé en catimini en France, vidant leur interdiction de sa substance. Leur toxicité est pourtant en cause dans l’effondrement des populations d’insectes, et leurs effets nocifs sur la santé humaine inquiètent.

      C’est une nouvelle bombe dans le dossier décidément ultra-explosif des pesticides. Pendant que tous les projecteurs sont braqués sur le glyphosate, la très toxique substance active de l’herbicide Roundup de Monsanto qui doit être réautorisée (ou pas) dans l’Union Européenne, les industriels n’oublient pas d’avancer leurs pions sur les tout aussi toxiques néonicotinoïdes, une autre famille de pesticides dits « tueurs d’abeilles », et dont l’impact sur notre santé inquiète de plus en plus. Et ils viennent de remporter une victoire majeure, mettant dans l’embarras le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot.
      Interdiction des néonicotinoïdes « vidée de sa substance »

      L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement, et du travail (Anses), a en effet autorisé en septembre la mise sur le marché en France de deux pesticides (le Closer sur plusieurs fruits, légumes et plantes vertes, et le Transform sur des céréales à paille et sur le lin) contenant du sulfoxaflor, une molécule produite par l’entreprise américaine Dow AgroSciences. Or, mine de rien, ces deux autorisations « vident de sa substance l’interdiction des néonicotinoïdes » à partir du 1er septembre 2018 prévue par la loi sur la biodiversité de 2016 (un engagement que le candidat Macron avait pourtant promis de maintenir), s’alarment les apiculteurs de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Ces derniers ont découvert l’affaire mardi, au détour d’un rendez-vous à l’Anses pour faire le point sur cette interdiction.

      « C’est extrêmement grave, nous sommes révoltés, abasourdis, assommés », a lancé Gilles Lanio, le Président de l’Unaf, jeudi matin, lors d’une conférence de presse prévue de longue date pour alerter une énième fois sur une année catastrophique pour les abeilles (la récolte de miel en 2017 est à nouveau inférieure à 10 000 tonnes) et présenter un rapport très complet, détaillant comment les butineuses sont toujours largement exposées aux néonicotinoïdes, encouragés par le système agricole français.

      Et Gilles Lanio de s’expliquer : « A notre grande surprise, nous avons appris avant-hier qu’on va a priori arrêter l’usage des néonicotinoïdes, mais qu’on va les remplacer par un nouveau néonicotinoïde, le sulfoxaflor ! On nous dit : "C’est vrai, c’est un neurotoxique, il agit de la même façon, mais ça n’est pas un néonicotinoïde." C’est faux ! On se moque de nous, je n’en reviens pas. C’est scandaleux, honteux et irresponsable. Cela s’est fait en catimini, je ne sais pas qui a fait ce coup-là, mais c’est pas mal… »
      « Hautement toxique pour les abeilles »

      L’astuce est bien trouvée. Comme le fait Dow AgroSciences, il suffit de nier le fait que le sulfoxaflor est un néonicotinoïde, puisque ces derniers ont désormais mauvaise presse. Omniprésents dans l’environnement et dans le corps humain (leurs effets sur le développement du cerveau, en particulier des enfants, inquiètent notamment de plus en plus), ils sont aussi présents dans 75% des miels produits dans le monde. Et ce sont eux qui seraient les principaux responsables de l’effondrement de 80% en trente ans des populations d’insectes en Europe, comme le suggère une étude publiée mercredi dans la revue PLoS One.

      Pourtant, « plusieurs publications scientifiques établissent que le sulfoxaflor appartient bien à la famille des néonicotinoïdes », insiste l’UNAF. Dans un avis rendu en mai 2014, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui n’est pourtant pas connue pour être alarmiste (et c’est un euphémisme), a qualifié l’insecticide de « hautement toxique pour les abeilles ». Et en septembre 2015, une décision de justice américaine, annulant l’autorisation du sulfoxaflor à la demande d’apiculteurs et d’ONG, lui reconnaissait aussi l’appartenance à la famille des néonicotinoïdes.

      Gilles Lanio ne décolère pas : « On alerte l’Anses sur les dangers de cette molécule depuis 2015, ils nous ont dit : "Ne vous inquiétez pas, on ne va pas l’autoriser, et de toute façon on vous tiendra informés." On leur a reposé la question il y a quelques mois, tout allait pour le mieux. Et là, on apprend que l’affaire est passée en catimini. L’Anses avait aussi la possibilité de lancer une consultation du public sur le sujet, elle ne l’a pas fait. C’est scandaleux, triste, pitoyable. »

      L’Unaf s’inquiète aussi du fait que le sulfoxaflor soit mis sur le marché alors qu’aucune étude n’a été menée sur sa teneur dans les pollens et nectars des fleurs. Or, avance le syndicat d’apiculteurs, cette molécule a toutes les chances de s’y trouver, puisqu’elle est systémique, comme les autres néonicotinoïdes : une fois absorbée par la plante, elle circule jusque dans sa fleur. Comme elle a une longue persistance dans la plante, on pourrait même en retrouver des résidus dans les récoltes.
      « Double langage »

      « Plus de vingt ans après l’arrivée des néonicotinoïdes en France en 1994, on continue de les homologuer à la légère en disant : "On verra bien après !", s’insurge Henri Clément, le porte-parole de l’Unaf. On mettra ensuite dix ou quinze ans à retirer ces produits toxiques et pendant ce temps, chaque année, il y aura 300 000 à 400 000 colonies d’abeilles qui mourront, sans compter l’impact sur les eaux, les pollinisateurs, etc. »

      L’affaire est d’autant plus scandaleuse, selon lui, « qu’on est toujours dans le double langage. D’un côté le gouvernement dit : "On préserve l’environnement, les abeilles, on prend soin de la nature et de votre santé", et puis, par-derrière on poursuit cette politique d’agrochimie, avec tous les impacts qu’elle peut avoir sur le plan environnemental, de la santé etc. C’est inacceptable, pitoyable, pathétique et irresponsable, c’est un manque de courage des pouvoirs publics qui est lamentable, un manque de responsabilité vis-à-vis de l’avenir et des générations futures ».
      « En démocratie, ce ne sont pas les lobbys qui gouvernent »

      L’Unaf demande à obtenir les données sur lesquelles s’est basée l’Anses pour autoriser les produits Closer et Transform. Et demande à ce que le sulfoxaflor – ainsi qu’un autre « néonic » non encore autorisé, le flupyradifurone – « soient intégrés de toute urgence dans le projet de décret définissant les substances actives de la famille des néonicotinoïdes présentes dans les pesticides, afin que l’interdiction prévue dans la loi biodiversité couvre cette molécule ».

      Or, selon l’ancienne ministre de l’Ecologie de François Hollande et actuelle députée PS Delphine Batho, en pointe dans la lutte contre les néonicotinoïdes, ce projet de décret – dont la publication serait prévue dans les prochains jours, sans le sulfoxaflor – n’a tout simplement pas lieu d’être. « La loi sur la biodiversité dit que les produits à base de néonicotinoïdes seront interdits à partir de 2018, avec des dérogations possibles jusqu’au 1er juillet 2020, mais elle ne dit pas que le gouvernement doit prendre un décret pour dire quelles substances – ou molécules – entrant dans la composition de ces produits sont des néonicotonoïdes. Cette liste n’a pas de raison d’exister car la réglementation des substances est de la compétence européenne. Il s’agit d’un stratagème des firmes pour contourner la loi interdisant les néonicotinoïdes », explique-t-elle à Libération.

      Delphine Batho poursuit : « Cette affaire ne date pas de ce matin. Depuis des semaines, on savait que ce projet de décret est très sujet à caution, c’est une peau de banane destinée à ce qu’on ait des problèmes avec l’Europe. Et en plus, comme par hasard, le sulfoxaflor n’y figure pas. Je demande le retrait immédiat de l’autorisation de l’Anses des deux pesticides qui en contiennent. Nicolas Hulot doit réagir vivement et faire respecter la loi et l’esprit de la loi, car en démocratie, ce ne sont pas les lobbys qui gouvernent. »
      Embarras et couacs

      « Dès qu’on a appris l’autorisation de mise sur le marché de l’Anses, on a contacté le cabinet de Hulot, raconte Gilles Lannio. Ils sont franchement embarrassés, apparemment eux aussi se seraient fait surprendre. Je ne m’explique pas cela. On entend un président de la République qui dit : "Je veux mettre tout le monde en ordre, on évite les couacs." Si ça n’en est pas un…. On peut se demander aujourd’hui s’il y a un pilote dans l’avion sur ces sujets. »

      Au cabinet de Nicolas Hulot, on confirme que le ministre a bel et bien apposé sa signature sur le décret, aux côtés de ses collègues de l’Agriculture et de la Santé, ce texte « permettant de sécuriser l’interdiction des néonicotinoïdes, pour qu’elle soit opérationnelle au niveau européen ». Quant à l’autorisation des deux produits contenant du sulfoxaflor par l’Anses, le ministère de la Transition écologique « savait que c’était dans les tuyaux » : « Cela ne nous plaît pas du tout, donc on cherche des solutions ». Une réaction officielle est prévue ce vendredi.

      Fin juin, le premier « couac » gouvernemental, et premier bras de fer entre Nicolas Hulot et l’un de ses collègues, avait concerné… les néonicotinoïdes. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert avait dit vouloir revenir sur leur interdiction, aussitôt contredit par Nicolas Hulot. Le Premier ministre Edouard Philippe avait apparemment donné raison à ce dernier… tout en laissant la porte ouverte aux lobbys.

      « La question politique de fond, la voici : quel est le pouvoir du ministère de l’Environnement par rapport au ministère de l’Agriculture ? interroge Henri Clément. Depuis vingt-cinq ans, en règle générale, c’est toujours le ministère de l’Agriculture et sa cohorte de la FNSEA qui a le pouvoir sur toutes les décisions du monde agricole. Soyons clairs : dire l’inverse est une aberration. Nicolas Hulot est ministre d’Etat, on aimerait bien qu’il arrive à s’imposer face à Travert. » S’il ne le faisait pas, sur cette nouvelle affaire, ce ne serait pas une couleuvre, qu’il avalerait, mais un anaconda.