• De Calais à Saint-Pierre-des-Corps : « Je n’ai pas de contrôle sur ma vie »
    http://larotative.info/de-calais-a-saint-pierre-des-corps-1927.html

    A propos du centre d’accueil et d’orientation de Saint-Pierre-des-Corps, où sont accueillis 46 hommes en provenance de Calais.

    Ils sont arrivés de Calais le lundi 24 octobre. 46 hommes, essentiellement des Soudanais. Le foyer dans lequel ils ont été installés est situé en bordure de la voie de chemin de fer. Un hasard sans doute : le nom de l’avenue, Stalingrad, évoque la station du métro parisien où des centaines d’autres réfugiés survivent dans des campements de fortune [1].

    H., 27 ans, est passé par ces campements de La Chapelle et Stalingrad, à Paris, avant de rejoindre Calais. Avant cela, il y a eu la traversée de la Méditerranée, l’arrivée en Italie, le passage de la frontière à Vintimille. Puis quatre jours de marche pour rejoindre Cannes.

    « Pendant la journée, je me cachais pour éviter les contrôles de police ; je marchais la nuit. »

    Certains des hommes accueillis dans le CAO ont passé plus d’un an à Calais. « La vie était horrible là-bas ». Ils évoquent ceux qui ont réussi à rejoindre l’Angleterre, et ceux qui sont morts en essayant. Pour les Soudanais, vouloir passer de l’autre côté de la Manche est presque une évidence : l’anglais est l’une des langues officielles dans leur pays d’origine, et beaucoup ont de la famille installée là-bas. Mais aujourd’hui, la frontière leur apparaît comme complètement fermée [2].

    C’est l’entreprise Adoma qui gère le CAO de Saint-Pierre-des-Corps. Un vigile est présent jour et nuit, deux travailleurs sociaux sont là pour accompagner les résidents dans leurs démarches administratives. Un travailleur social pour 23 résidents, c’est mieux que ce qui était fixé par l’État, qui a prévu un ratio de 1 pour 30, et un budget de 25 euros par personne et par jour pour le fonctionnement de ces centres. Mais aux yeux de certaines structures d’hébergement qui ont refusé de participer au dispositif, le montant de cette dotation est insuffisante pour permettre un fonctionnement satisfaisant. Le blog Passeurs d’hospitalité, qui documente la situation à Calais, évoque « un système d’accueil au rabais pour les demandeur-se-s d’asile (...) le budget de fonctionnement alloué par l’État aux CAO est insuffisant pour assurer un accueil et un encadrement satisfaisant ».

    #migrations #calais #CAO #rezo

  • « La direction de La Poste s’est radicalisée »
    https://larotative.info/la-direction-de-la-poste-s-est-1898.html

    Fermetures de bureaux de poste, suppressions d’emplois, souffrance au travail… Au sein du groupe La Poste, les objectifs de rentabilité ont pris le pas sur les missions de service public, et la stratégie d’entreprise s’appuie sur l’intensification du travail. Entretien avec Laurent, postier en Indre-et-Loire, syndiqué à la CGT Fapt (fédération des activités postales et de télécommunications).

    La nouveauté à laquelle on assiste, c’est que ces fermetures/transformations de bureaux de poste atteignent la ville. Avant, c’était essentiellement les territoires ruraux qui étaient touchés. Mais aujourd’hui, la direction souhaite se concentrer sur les activités bancaires (La Banque Postale) et de téléphonie (La Poste Mobile [1]). Elle regroupe donc son activité au sein des « agences principales » comme celle de Tours Béranger, qui sont de plus en plus tournées vers le bancaire et la téléphonie. Les bureaux de poste annexes sont voués à la fermeture si leur activité bancaire ou téléphonie est jugée insuffisante au regard des critères de la boîte. C’est ça qui guide le maintien du réseau !

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH476/_1923_poste_centrale_rue_du__._agence_rol_btv1b53115995w-04faf.jpg?1476

    Les temps nécessaires pour réaliser les tournées sont calculés depuis le siège, sans tenir compte de la réalité du terrain. La Poste a calculé le temps nécessaire pour réaliser chaque opération, au dixième de seconde près, de la réexpédition d’un courrier à la remise d’une lettre recommandée. Mais les temps calculés ne tiennent pas compte des sens de circulation, de la hauteur des trottoirs, de l’âge de l’usager auquel le facteur doit faire signer le recommandé, ou même de l’âge du facteur. Pour les plus âgés des facteurs, les fins de carrière sont difficiles ; même chez les jeunes, on observe des inaptitudes liées au travail, tant le travail s’est intensifié.

    Les pratiques dont tu témoignes, et les nombreux cas de suicides de postiers dont les médias se sont faits l’écho, font penser à la situation qui a existé chez France Telecom, avec la mise en place d’un management pensé pour « casser » les agents.

    Tout à fait. Nous sommes confrontés à une situation semblable. Et les cas de suicides qui sont médiatisés, avec un lien clair entre la situation de travail et le passage à l’acte, occultent les tentatives de suicides ou les suicides d’agents pour lesquels le lien avec le travail est moins évident à établir [4]. De plus, la souffrance au travail ne se réduit pas à la question des suicides. Et le climat social est tellement délétère à La Poste que cette souffrance, physique ou mentale, est la réalité quotidienne de nombreux postiers.

    Si l’on peut se féliciter que la situation soit de nouveau médiatisée, il faut bien comprendre que ça n’est pas d’aujourd’hui. La mission Kaspar, conduite en 2012, faisait déjà suite à de nombreux cas graves, dont le suicide d’un cadre en charge de la communication du groupe – ce suicide a depuis été reconnu comme accident du travail [5]. On a alors tenté de nous faire croire que des mesures seraient mises en place, notamment sur le dialogue social, mais dans les faits rien n’a changé : les réorganisations entraînant des suppressions de postes et une intensification du travail ont continué.

    Si je parle de radicalisation, c’est parce qu’auparavant, même si on pouvait connaître des formes de management très dures au niveau local – comme à Amboise ou à Tours-Marceau –, il y avait des pratiques beaucoup plus édulcorées au niveau du siège. Aujourd’hui, la direction ne veut plus rien entendre et passe en force sur tous les dossiers. Cette radicalisation au niveau managérial explique la situation de souffrance dans l’entreprise, et s’exprime notamment par une forte répression syndicale. Seule la lutte collective pourra nous sortir de tout ça.

    #laposte #souffrance_au_travail #intensification #rezo

  • Exploitation 2.0 : quand des patrons font passer leurs employés pour des travailleurs indépendants
    https://rebellyon.info/Exploitation-2-0-quand-des-patrons-font-16945

    À l’image d’Uber, de Deliveroo ou de Take Eat Easy, les entreprises qui n’emploient plus leurs personnels mais les font travailler comme auto-entrepreneurs se multiplient. Alors qu’elles entretiennent avec ces travailleurs des liens de subordination, elles les précarisent en se débarrassant de leurs devoirs d’employeur (cotisations, congés payés, chômage, couverture maladie, etc.).

    Après l’enquête sur la start-up lyonnaise Shoops et ses démarcheurs et démarcheuses sous statut d’auto-entrepreneur, des membres du collectif d’entraide à la rédaction ont voulu cerner un peu mieux les enjeux de ces situations nouvelles avec la sociologue #Sarah_Abdelnour, l’une des rares à avoir étudié ce sujet.

    Le salariat déguisé tel que vous le décrivez apparaît-il avec le statut d’auto-entrepreneurs ?

    L’auto-entrepreneuriat n’a pas créé les très petites activités informelles, à la marge du travail salarié. Mais toutes les personnes devenues auto-entrepreneurs que j’ai rencontrées étaient auparavant salariées ou au chômage. Ce ne sont pas des gens qui sont passés de bricolages informels vers l’auto-entrepreneuriat et qui auraient mis en forme quelque chose qui existait déjà. Il y a aussi des personnes qui sont en sortie d’études, qui commencent par là. Mais les personnes qu’elles remplacent étaient en CDD.

    La création du statut d’auto-entrepreneur a clairement entraîné quelque chose de nouveau. Les entreprises qui font aujourd’hui travailler des personnes sous ce statut utilisaient auparavant des contrats en CDD ou CDI. Le plus flou qu’elles pouvaient faire, c’était le stage, ou alors le travail au noir. L’auto-entreprenariat a créé une nouvelle manière de se désengager pour les employeurs. Pour eux, c’est un outil économique et assez pratique pour faire bosser les gens sans gérer l’emploi, sans embaucher, sans payer de cotisations.

    #salariat_déguisé #uberisation

  • Centre de Pontourny : « On peut faire le pari de la rencontre »
    http://larotative.info/beaumont-en-veron-on-peut-faire-le-1854.html

    Entretien avec un éducateur du centre de Pontourny qui, après avoir accueilli des mineurs étrangers isolés pour le compte de l’ASE de Paris, accueille désormais des jeunes majeurs "radicalisés". Un discours qui change du ton anxiogène qu’on veut plaquer sur ce phénomène.

    Ce qui s’est passé avec la fermeture du CEFP de Pontourny est proprement scandaleux. Les besoins en termes d’accueil et de prise en charge des mineurs étrangers isolés sont là : à Calais, il y aurait 700 mineurs étrangers en attente de solution ! Et dans le même temps, on ferme les établissements spécialisés. Dans la loi française, un mineur étranger isolé est considéré comme un mineur en danger, et doit normalement être pris en charge dans le cadre de la protection de l’enfance. Mais l’État et les départements ont toujours recours à des tests osseux complètement obsolètes pour échapper à leurs obligations de prise en charge.

    Les jeunes qui vont arriver à Beaumont-en-Véron ne savent pas ce qu’ils vont y trouver. On fait le pari d’une rencontre. Ils sont engagés dans un processus mortifère ; nous, notre pari, c’est de faire en sorte qu’ils rencontrent une autre structure, d’autres personnes qui pourront peut-être les orienter, les engager dans une autre voie. Tout est à construire, mais en tant qu’éducateur, je n’ai pas le sentiment que cela soit très différent des missions que l’on peut mener auprès d’autres jeunes en manque de repères.

    Peut-être que ces jeunes ne seront pas vraiment volontaires, qu’ils viendront là poussés par leur famille, ou pour éviter d’autres mesures. Mais c’est un levier comme un autre, et dans nos boulots on voit souvent des gens intégrer des dispositifs par défaut, ou un peu par contrainte. Ce qui peut faire changer les choses, pour la population que l’on va accueillir comme avec d’autres, c’est la rencontre. On peut faire ce pari-là.

    Je ne sais pas si c’est bien l’idée des gens qui ont pensé ce projet-là, mais c’est ce qui me fait penser qu’il y a des possibles. Nous faisons face à une population en errance, que les rabatteurs islamistes parviennent très bien à toucher, en exploitant leurs difficultés. Peut-être pouvons nous, nous aussi, les toucher à notre façon, pour les inviter à pencher du côté de la vie. Il faut y croire. Nous aussi, nous avons des choses à proposer. J’espère qu’on ne nous demandera pas d’adopter une approche comportementaliste [3], avec une logique de contre-embrigadement ou de lavage de cerveau. Dans de telles conditions, je ne pourrais pas rester. Je crois à la possibilité d’offrir à ces jeunes le choix d’une autre voie, dans le cadre d’une rencontre humaine.

    #migration #enfance #radicalisation #éducation #rezo

  • EHPAD de La Membrolle : « Il n’est question que de chiffres, jamais d’humain »

    https://larotative.info/ehpad-de-la-membrolle-il-n-est-1822.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH525/arton1822-95afd-bc002.jpg?1473273249

    Les salariées des EHPAD de La Membrolle et Semblançay, dans le nord de l’agglomération de Tours, sont en lutte depuis la fin du mois de mai. Le point de départ, ça a été le traitement des contractuelles. Depuis, les aides soignantes et ASH ne cessent de dénoncer des conditions de travail incompatibles avec la qualité des soins et la dignité des résidents. Une situation qu’on observe dans de nombreux autres établissements du département.

    La direction prétend vouloir faire de la qualité, mais ce n’est pas possible avec un personnel non-qualifié et en nombre insuffisant. En négociation, la direction se montre très méprisante. Il n’est question que de chiffres, jamais d’humain : les résidents sont un « prix de journée », nous sommes un « ratio ». Cela génère de la souffrance parmi les salariées, ce qui peut se traduire par de nouveaux arrêts de travail, et nous entraîne dans un cercle vicieux.

    On a des conditions de travail extrêmement dégradées, alors que nous intervenons auprès d’une population très âgée. Aujourd’hui, les gens arrivent très tard en maison de retraite, souvent avec des pathologies multiples, ce qui induit une grosse dépendance.

    Récemment, en raison de nombreux arrêts, nous n’avons pas été en mesure de donner des douches à certains résidents pendant toute la semaine. Et apparemment, cela n’effraie personne. Alors que ça pose un vrai problème de dignité de la personne. Heureusement, beaucoup de familles de résidents nous soutiennent : elles voient bien que nous souffrons… Souvent, faute de personnels, le ménage ne peut pas être fait, les toilettes des résidents sont réalisées à la va-vite. Pourtant, on nous en demande toujours plus. Certaines salariées se mettent à pleurer quand elles apprennent qu’une collègue est en arrêt. Tout le monde vient travailler à reculons. Même si c’est un métier qu’on a choisi, il n’y a plus d’engouement.

    #soins #vieillesse #care #grève #rezo

  • Après Nice, les gesticulations sécuritaires du préfet d’Indre-et-Loire
    http://larotative.info/apres-nice-les-gesticulations-1793.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH511/arton1793-34100-b0204.jpg?1469876878

    Le préfet Louis Le Franc semble avoir rendossé son uniforme d’officier. Le 29 juillet, il a commandé une petite troupe de journalistes aux avants-postes du front, place Plumereau, pour admirer la poignée de militaires censés « renforcer la sécurité » sur le territoire. Quelques jours avant, il déléguait aux patrons du coin une partie de la surveillance des populations.

    (...)Apparemment, les patrouilles de flics armés de fusil d’assaut G36 — comme on a pu en voir à l’occasion de la foire à l’ail et au basilic le 26 juillet — ne suffisent pas à protéger la population. Mais on comprend mal comment un effectif de seulement 70 soldats supplémentaires pourra « renforcer la sécurité » dans un territoire de 6 000 km² comptant 600 000 habitants. Les milliers de bidasses déployées dans les villes de France depuis des années (dans le cadre de Vigipirate, puis de Sentinelle), n’ont pas empêché les précédents attentats.

    (...) Au cours de cette même réunion, le préfet a mis en garde les patrons présents :

    « Regardez vos personnels (...) Si vous avez un doute partagez-le... Si il y a un comportement suspect, signalez-le ... Le pire serait l’attentisme. »

    Et au micro de France Bleu Touraine, il ajoutait :

    « Parmi [les] personnels, il y a des possibilités de failles. Des personnels qui pourraient ne pas être sûrs. Confier à des personnels en charge de la sécurité une mission si eux-mêmes ne sont pas sûrs... ça ne va pas. Alors je leur ai demandé d’avoir un regard aussi sur ces personnels. »

    De là à penser que le préfet encourage la discrimination à l’embauche et au travail, il n’y a qu’un pas. Car sur quels critères les patrons sont-ils censés s’appuyer pour estimer que des salariés ou des candidats à l’embauche ne seraient « pas sûrs » ? Devront-ils signaler une barbe trop longue ? Un patronyme douteux ? Une pratique religieuse trop visible ? Des propos « pas Charlie » ? Une jupe trop longue ?

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH469/terrasse-bf531.jpg?1470047742

    #discrimination #étatdurgence #rezo

  • Opération « Dégooglisons » à #Nevers les 24/25/26 juin

    Mi-avril, les services de la ville de Nevers, dans le cadre de leur Année du Numérique, ont pris contact avec nous pour nous proposer d’animer, avec Nevers Libre (le tout récent GULL local) un événement d’envergure autour de la thématique de la décentralisation d’internet. On y parlera donc essentiellement de la concentration des pouvoirs des #GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), mais aussi auto-hébergement, biens communs, et bien évidemment logiciels libres !

    #framablog #framasoft #Libre #free #ateliers #barcamp #conferences #degooglisons #evenements #rezotic

    Originally posted at : http://framablog.org/2016/06/13/operation-degooglisons-a-nevers-24-25-26-juin

  • Les salarié.es de la raffinerie de Feyzin en grève illimitée : pas de blocage mais une production à l’arrêt total
    https://rebellyon.info/Les-salarie-es-de-la-raffinerie-de-Feyzin-16491

    Alors que Manuel Valls annonce fièrement qu’il serait prêt à ordonner aux forces de l’ordre de « faire lever les blocages des ports et raffineries », la réalité, c’est qu’à Feyzin, comme dans les 6 autres raffineries à l’arrêt, il n’y a pas de blocage des sites mais bien une grève quasi générale et illimitée. Pour mieux comprendre la situation, des contributeurs de Rebellyon sont allés à la rencontre des salariés grévistes de Feyzin ce lundi.

    #toctoc #rezo (mais ça a pas l’air de marcher)

  • Les flics grognent, la presse lyonnaise les caresse
    https://rebellyon.info/Les-policiers-veulent-taper-davantage-et-16459

    Toute les médias lyonnais ont fait leurs gros titres jeudi matin sur le petit rassemblement des policiers mercredi à Lyon qui appelait à « plus de fermeté » afin de lutter contre la « haine anti-flics ». Des articles qui brossent dans le sens du poil une profession qui a démontré un acharnement sans précédent à péter des bouches depuis deux mois.

    Il n’est pas commun qu’une manifestation d’une centaine de personnes attire autant de journalistes. Et ce n’est apparemment pas le nombre qui fait la qualité du traitement, loin de là, comme on a pu le voir avec la manifestation « pro-fermeté » (dans la bouche d’un flic, on vous laisse comprendre ce que ça signifie) du petit rassemblement policier à Lyon ce mercredi 18 mai. Une manif prévue pour faire un contre-feux face à la colère de plus en plus partagée concernant la violence dont sont victimes les manifestant·es contre la Loi Travail. Violences qui s’ajoutent aux exactions quotidiennes, depuis des années, dans les quartiers populaires. Mais voilà, quelques drapeaux, une Marseillaise, des petites phrases sur les supposés casseurs, et hop, la presse lyonnaise soutient les syndicats policiers.

    Ainsi, dans toutes les colonnes, les policiers ont pu s’épancher sur la supposée « haine anti-flics » (terme lancé par Alliance et repris en titre de 20 Minutes à France 3). Ils n’ont jamais reçu de contradiction sérieuse ou dû répondre à des questions gênantes. Motivés, on a pris le temps de lire tous ces très mauvais articles, du Progrès à Rue89Lyon. Voilà donc quelques interrogations absentes de ces papiers auxquelles on aurait aimé des réponses, dans un contexte de montée de l’extrême droite et d’une répression jamais vue contre un mouvement social.

  • Pourquoi l’autonomie d’un mouvement passe par l’abandon de tous rapports avec les flics
    https://larotative.info/pourquoi-l-autonomie-d-un-1534.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH504/arton1534-d492c-03932.jpg?1461747953

    Il y a quelques années Victor Serge écrivait « Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression ». Aujourd’hui, v’là qu’on badine avec la renifle... et on va même jusqu’à flatter quelques pognes ! Avec bonne humeur, je vous prie ! C’est sûr, vous me direz, il y a beaucoup moins de révolutionnaires à Tours aujourd’hui qu’en Russie à l’époque, c’est certain, mais le bon bougre doit tout de même bien se retourner dans la tombe, hein !

    Faudrait pas oublier une chose, les camaros, la machine à étrangler toutes nos saines révoltes, ça s’appelle un flic. C’est pas l’seul, vous m’direz, sûr ! mais c’est le premier à nous tomber sur l’rable quand on sort. Attention donc !

    « Tout militant devrait se considérer en permanence comme filé ; et ne jamais cesser de prendre par principe les précautions voulues pour empêcher la filature. » V. Serge

    Tenez, l’autre jour, en plein cortège, il y avait nos copains de la Brigade d’Intervention sur la Voie Publique, la BIVP de son p’tit nom, de chouette types ces rossards, vraiment, et vas-y que ça sourit par devant et que ça te repasse par derrière. Sans aller très loin, y’a qu’à se souvenir, 2006, CPE et Cie, qui faisaient rapports sur rapports et dénonciations sur dénonciations ? Grâce à qui les copains ont été logé, agrippé et sapé ? Eh bien ? Nos contre-coups, tiens ! Et, pardi ! Les mêmes qui descendaient la rue avec nous ces dernières manifs. Quand on pense qu’il y a encore des bourriques pour leur serrer la paluche et les saluer comme Monsieur-tout-l’monde... En attendant, c’est au garde-à-vous qu’ils nous font le coup de Jarnac – Et fiers comme Artaban nos en-bourgeois !

    C’est déjà assez qu’ils s’infiltrent dans nos cortèges pour qu’en plus on vienne leur tenir la chandelle !

    « Devant les policiers et les juges, ne jamais oublier qu’ils sont les domestiques, préposés aux plus viles besognes, des riches (…) En principe : ne rien dire. » V. Serge

    La question, c’est à partir de quand les aminches ont-ils commencé à croire qu’être bonne poire avec nos amis les roussins était sinon nécessaire au moins normal ?… Fichtre ! ce sont les mêmes vaches qui viennent nous gazer et nous matraquer à tous les coins de rue ! Et encore, ça c’est dans leurs bons jours !

    #police #répression #rezo

  • Paroles d’élèves de Doisneau, lycée de Vaulx-en-Velin mobilisé contre la #LoiTravail
    https://rebellyon.info/On-a-l-impression-qu-on-est-plus-16139

    Depuis une semaine le lycée Doisneau (Vaux-en-Velin) est quotidiennement bloqué par les lycéens en lutte contre la loi travail. Une semaine de lutte, de manifestation, de répression, d’arrestations (28 déjà !). Est-ce parce qu’il s’agit d’un quartier populaire loin du centre ? La répression policière y est particulièrement violente et le mutisme de la presse à ce sujet est impressionnant. Paroles de lycéen.ne.s en lutte, déterminés à ne pas s’arrêter là.

    (…)

    On a eu beaucoup d’arrestations du coup, 24 depuis le début de la semaine et on a envoyé un appel à soutien. Le plus grave c’était le lundi : 13 arrestations en une matinée. Ce qui nous dérange avec les arrestations, c’est qu’on sait bien que c’est parce qu’on est à Vaulx-en-Velin qu’il y en a autant. Dans d’autres lycées, il y en a eu beaucoup moins alors qu’il y a eu des blocus aussi. Ça a été très violent envers les jeunes, on a vu des insultes racistes et des menaces aussi quand les gens se faisaient fouiller. Quand on regarde qui se fait interpeller, on se rend compte que c’est que des personnes d’origine maghrébine.

    On veut le retrait de la loi travail. Je me suis renseigné dessus et j’ai trouvé cette loi très déshumanisante. On a l’impression qu’on est plus que des chiffres pour le gouvernement, qu’on a aucune autre valeur. Les gouvernants essayent de faire passer des lois qui favorisent la précarité, la misère, le chômage et c’est ce qu’on connaîtra au quotidien. On peut pas s’en sortir dans un monde comme ça. Heureusement, on est pas bêtes, on a compris cette loi et donc on manifeste contre. J’aimerais bien participer au mouvement Nuit Debout, mais c’est tard.

    #rezo peut-être ?

  • Portraits de manifestant·es à #Lyon contre la #LoiTravail
    https://rebellyon.info/Qui-etait-dans-la-rue-contre-la-loi-16062
    Pierre, Christiane, Alice, Yaya… quelques un·es des dizaines de milliers de personnes qui se sont mobilisées le 31 mars à Lyon. Autant d’histoires de précarité et d’envies de tout changer.

    Je m’appelle Christiane, j’ai 62 ans, je suis retraitée, j’étais manipulatrice en radiologie. Je suis là parce qu’on est face à une attaque jamais vue contre le code du travail et les droits des salariés. Il faut absolument qu’on arrive à ce que ce projet de loi retourne d’où il vient, c’est-à-dire au panier. On est en train de remettre en cause la hiérarchie des normes qui fait qu’un accord d’entreprise serait supérieur aux conventions collectives, supérieur à la branche, supérieur au code du travail. Alors que le code du travail, c’est un socle auquel on ne peut pas déroger. L’autre chose, c’est que le code du travail a été créé avec un principe de faveur des salariés qui ne sont pas égaux aux patrons, ce principe n’est pas négociable.

    Ce n’est pas en précarisant davantage ceux qui ont un travail qu’on va créer des emplois. Mon fils est précaire, il est en CDD renouvelable tous les mois depuis un an. Quand on veut faire sa vie, prendre un logement, c’est très compliqué. C’est bien que le monde du travail comme la jeunesse se mobilise contre ce monde précarisé, ça fait chaud au cœur.

    cc #rezo

  • A Pôle Emploi, des services civiques sous-payés et non-formés pour accueillir les chômeurs
    http://larotative.info/a-pole-emploi-des-services-1471.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L650xH300/service_civique-70221.png?1459262102

    Depuis plusieurs mois, des centaines de jeunes sont apparus dans les agences Pole Emploi pour aider les chômeurs et chômeuses à utiliser les outils numériques. Si le discours officiel évoque un engagement volontaire au service de l’intérêt général, la réalité dont témoignent les jeunes est bien différente.

    Affublés de gilets bleus, Marion, Ethan et Loïc sont en première ligne face aux chômeurs. Depuis plusieurs mois, ils réalisent un service civique au sein de Pôle Emploi en Indre-et-Loire. Sur le papier, chacun d’entre eux est venu « vivre de nouvelles expériences, acquérir de nouvelles compétences, augmenter sa confiance en lui et s’ouvrir à d’autres horizons », dans le cadre d’un « engagement volontaire au service de l’intérêt général ». Dans les faits, le recours à des services civiques au sein de Pôle Emploi soulève de nombreuses critiques, et les volontaires ne sont pas les derniers à s’en plaindre. Le mot « exploitation » revient souvent. Certains parlent d’une « main d’œuvre gratuite » utilisée abusivement.

    L’après-midi, il arrive à Loïc d’animer des ateliers d’écriture de CV. Comme c’est le cas pour de nombreuses tâches que les volontaires sont amenés à effectuer, il n’a pas été formé. Il explique sa frustration : « On n’est pas censés le faire : on est accompagnateurs, pas animateurs ». Depuis que les agences sont fermées l’après-midi, sauf pour les chômeurs ayant rendez-vous avec leur conseiller, il doit aussi ouvrir la porte de l’agence. Au passage, il doit refuser l’entrée à celles et ceux qui n’ont pas de rendez-vous mais sont passés faire une photocopie, ou dans l’espoir d’obtenir un renseignement. C’est donc lui qui se fait engueuler par les demandeurs d’emploi laissés à la porte par la nouvelle organisation des agences.

    En janvier, François Hollande annonçait une augmentation du nombre de jeunes qui devraient être amenés à réaliser un service civique, avec un objectif de 350 000 volontaires par an en 2018. L’objectif 2016 s’élève à 110 000 volontaires, et le patron de Pôle Emploi annonçait en juillet 2015 dans L’Opinion que 2 000 services civiques seraient « embauchés » (sic). Marc, qui travaille régulièrement au contact de volontaires en service civique, est très critique de cette politique :

    « Il y a des objectifs complètement hallucinants en ce qui concerne le nombre de jeunes qui doivent faire un service civique. Le gouvernement cherche à en placer un maximum à travers de grands programmes nationaux, comme Pôle Emploi, la CAF, l’Education Nationale... C’est fait à la va-vite, sans préparation, sans explication de ce qu’est le service civique. Ce dispositif peut être intéressant, mais là ils inversent le mécanisme : on n’est pas face à des besoins qui émergent d’associations ou de structures locales, mais face à des objectifs nationaux qui s’imposent. »

    Concernant les services civiques à Pôle Emploi, il explique :

    « Ce dispositif s’inscrit dans le contexte d’une casse du service public de l’emploi : on confie à des jeunes non qualifiés des missions qui relèvent normalement d’agents formés. Le fait de mettre des jeunes non formés face à des demandeurs d’emploi qui peuvent être en souffrance ou en difficulté, ça n’est pas une réponse satisfaisante. »

    Pour recruter des services civiques, Pôle Emploi peut même recourir au chantage. C’est ce à quoi Marion affirme avoir été confrontée. Inscrite à Pôle Emploi depuis un an, elle ne s’était encore jamais vu proposer d’offre de boulot. Quand la proposition de faire un service civique lui est parvenue, elle n’a pas pu dire non : son conseiller lui a indiqué que si elle refusait, la formation qu’elle avait démarrée ne serait pas financée. Et tant pis pour le caractère « volontaire » du service civique.

    #service_civique #pole_emploi #chômage #jeunesse #rezo

  • Procès de Farida Belghoul : « cette histoire est symptomatique des attaques qui visent l’école publique »

    http://larotative.info/proces-de-farida-belghoul-cette-1346.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH524/arton1346-4a9ee-e1e66.jpg?1458657428

    Le 24 mars, Farida Belghoul passera en procès à Tours pour complicité de diffamation, dans le cadre de l’affaire qui avait vue une enseignante de Joué-lès-Tours faussement accusée d’organiser des attouchements entre élèves. Celle qui est à l’origine des « journées de retrait de l’école » (JRE) visant à dénoncer l’enseignement de la théorie du genre à l’école avait appuyé les fausses accusations d’une de ses militantes. Entretien avec SUD Education 37, qui a soutenu l’institutrice au moment des faits.

    Dans le cas de l’affaire de l’école Blotterie, Mme Hassan évoque deux enfants, dont un particulièrement traumatisé par les faits. Il s’agit d’un petit garçon, d’origine tchétchène. La famille ne maîtrise pas le français, et ce sont des interprètes des JRE qui s’occupent d’expliquer à la famille ce qui s’est produit. Ils utilisent des familles ayant une faible connaissance du fonctionnement des écoles françaises (arrivés depuis peu en France, leur petit garçon était, rappelons-le en petite section, sa toute première année dans le système scolaire). Dans ce cas de figure, on imagine assez aisément les stratagèmes mis en place pour inventer de toutes pièces des actes n’ayant pas eu lieu.

    La réelle intention des JRE est de viser, par l’intermédiaire d’une propagande de choc, l’égalité des sexes, la liberté de conscience, la laïcité et l’État de droit. Ce type de groupuscule regroupe des extrémistes de tout bord, et surfe sur les grands thèmes à la mode, les grandes angoisses populaires. Cela rappelle les techniques du FN face aux migrants « dangereux », ou celle des catholiques de l’Opus Dei face à l’avortement, entre autres exemples... Ce type de manipulation est assez fréquent dans le modus operandi de ce genre d’activisme, car cela s’avère payant médiatiquement...

    #genre #JRE #Belghoul #école

  • Thanks, Instagram : The Age of Organic Social Is Over - Shelly Palmer
    http://www.shellypalmer.com/2016/03/thanks-instagram-age-organic-social
    Pour lancer une nouvelle idée ou un nouveau produit il faudra désormais investir des sommes considérables.

    Instagram recently announced the inevitable – it will transition away from its pure, lovable, chronological feed to an algorithmically calculated feed.
    ...
    Instagram is widely considered to be the last of the big organic social media platforms. That’s important because in practice, a great Instagram post can (and will) go viral. After the algorithm, organically viral posts will still be possible, but not probable – unless you pay.

    Free social at scale is an endangered species (this is not news). But with the Instagram transition, it is more endangered than ever.

    There’s really no other way to think about it. After this transition, anyone who tells you that they can leverage organic social media for you is simply lying.

    See the Moments You Care About First - Instagram Blog
    http://blog.instagram.com/post/141107034797/160315-news

    To improve your experience, your feed will soon be ordered to show the moments we believe you will care about the most.

    The order of photos and videos in your feed will be based on the likelihood you’ll be interested in the content, your relationship with the person posting and the timeliness of the post. As we begin, we’re focusing on optimizing the order — all the posts will still be there, just in a different order.

    #commerce

  • Pour leur installation à Tours, les Assises internationales du Journalisme recrutent le fils du maire
    http://larotative.info/pour-leur-installation-a-tours-les-1432.html

    http://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L400xH415/arton1432-19adc-61ceb.jpg?1457623388

    C’est une belle aide que Serge Babary avait fait voter pour les Assises du Journalisme lors du conseil municipal du 6 juillet 2015 : 50 000 euros . Une jolie somme qui représente près de deux fois celle accordée en 2014 par la ville de Metz pour le même événement, et qui s’ajoute au soutien de la communauté d’agglo, du département et de la région. Les restrictions budgétaires municipales touchent pourtant bien des associations présentes au quotidien : en comparaison, le Planning familial 37 touchera ainsi 17 fois moins cette année.

    On peut se consoler en se disant que Journalisme & Citoyenneté, l’association parisienne organisatrice, a recruté local : on compte en effet au moins un Tourangeau parmi les trois salariés chargés de l’organisation présentés sur son site. Et pas n’importe lequel. C’est la lettre professionnelle PresseNews qui a en effet révélé en janvier que le fiston de Serge Babary avait été recruté pour six mois au sein de l’association.

    (...)

    « Tours, capitale du journalisme » ? La formule a été complaisamment reprise par La Nouvelle République. Mais la dernière fois qu’un média de la ville s’est illustré nationalement, c’est quand la NR a été condamnée pour harcèlement sexuel. Au quotidien, le journalisme qui s’y pratique se distingue surtout par sa connivence avec les notables, comme illustré ici, ou là, ou encore là. On peut d’ailleurs s’étonner qu’aucun média local n’ait songé à informer son public de l’embauche du fils du maire par les organisateurs des Assises. Une proposition de débat inédit pour les prochaines Assises ? Presse régionale et collusion avec les pouvoirs locaux.

    #journalisme #pqr #rezo

  • Fascinant récit de l’intérieur de la propagande gouvernementale sur l’Internet, par un ancien CM du gouvernement. Notez surtout la vision du monde par le gouvernement, entre bons citoyens qui RT ce qu’envoie le gouvernement et les mauvais, défenseurs des droits humains, fascistes et djihadistes.

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1491822-petitions-insultes-et-mp-de-djihadistes-j-ai-gere-les-rese

    #rézosocio #propagande #communication

  • Recommandations à @rezo
    Bonjour à tous.
    Il arrive que certains d’entre vous, lors de leur veille, aimeraient signaler au portail des copains des articles ou des sources qui gagneraient particulièrement à y être référencer.
    Certains utilisent @rezo pour pinguer, mais le soucis, c’est que ça ne renvoie qu’au membre qui a créé ce compte et pas à toutes les petites mains de l’ombre du prodigieux portail.

    Donc, la proposition serait de pinguer @rezo plutôt avec un tag, comme ça, tous les rezo⋅wo⋅men pourraient être alertés en s’abonnant au tag (et les autres pourraient en profiter aussi, en passant).

    Donc, je propose #rezo #ping #rezo_toc ou même #toctoc

    Et vous, vous en pensez quoi ?

    En fait, j’aime bien #toctoc, parce qu’il ne risque pas d’être relatif à autre chose (vous ne nous pinguerez pas par hasard ! )

  • D’abord merci @rezo et merci #seenthis
    Parce que aujourd’hui comme en janvier je me trouve écrasé, perdu par la masse insondable du monde médiatique atroce.
    En janvier, j’avais presque honte de le dire, mais j’avais été plus horrifié par le 11 que par le 7. J’avais mis un temps fou à trouver des textes qui m’aident à penser. Et c’est ici et sur Rezo que j’en avais trouvé. Alors merci.
    Ce week-end, c’est allé plus vite, dans ma tête.
    Bien sur ces attentats m’ont rendu extrêmement triste. Ils m’ont aussi mis en colère après ce truc qu’on appelle « la France ». En disant « la France » je ne parle surtout pas de l’ensemble de la population de nationalités françaises... Je parle de ce blason dégueulasse qu’on ressort à chaque fois qu’il faut faire oublier les saloperies d’un gouvernement.
    Je dis que ce week-end, c’est allé plus vite dans ma tête, parce que, du haut de ma grande naïveté de citoyen-qui-ne-regarde-pas-la-télé, je pensais qu’il serait évident que le peuple allait se soulever pour demander au gouvernement de retirer toutes ses troupes partout dans le monde. Je pensais qu’il serait évident pour tous et toutes que, si nous avons eu 150 morts vendredi, en Syrie ils en ont aussi 150, mais par jour. Je pensais que l’inefficacité de l’attitude de Bush après le 11 septembre était trop visible pour que le peuple français ne fasse pas le lien entre une politique impérialiste et néo-coloniale et les morts du 13.
    Je voudrai que ça gueule et que ça crie que ces 150 morts, que l’EI, que les milliers de morts en Méditerranée, c’est la faute de la guerre en Libye, de la guerre au Mali, des accords avec Bachar El Assad, et encore plus loin des rapports occidentaux avec l’Arabie Saoudite.

    Dites moi, ce n’est pas évident pour tout un chacun ça ?

    Il n’y a pas, même des germes, de ce grand mouvement de contestation si évident ? Je suis trop dans un petit milieu d’intellos d’extrême gauche ?

    Hier, je vais à la bibliothèque de Rennes, il y a un portique avec un vigile. La femme devant moi se fait fouiller. L’homme derrière moi se fera fouiller. Moi, j’ai une putain de beubar, même pas taillée, toute dégueulasse, j’ai un sac derrière moi, et j’ai un grand poncho qui recouvre mon fauteuil... Le vigile me dit : « Passez Monsieur »
    Je me tourne vers lui rouge de colère en lui demandant s’il a bien vu ma barbe et mon keffieh palestinien ? Il n’a même pas réagi.
    Outre la discrimination validiste, cet épisode dit explicitement que ce genre de contrôle est là pour les jeunes en jean et baskets, les arabes et les noirs...

    On fait quoi alors ?

    https://www.youtube.com/watch?v=irKQLXUJJ20

    • Dieses Video ist in Deutschland leider nicht verfügbar, da es Musik enthalten könnte, über deren Verwendung wir uns mit der GEMA bisher nicht einigen konnten.
      Das tut uns leid

      #f***

  • @fil, j’ai de nouveau plusieurs questions à propos de #seenthis :
    – Peut-on rechercher des personnes à suivre en fonction de thèmes. Par exemple, j’aimerai trouver des personnes qui utilisent fréquemment les thèmes #handicap #cinéma etc.
    – Seenthis a-t-il été créé en rapport direct avec #rezo ?
    – Aujourd’hui combien de personnes sont-elles inscrite sur seenthis ?

    Je vous remercie encore beaucoup d’avance. Si d’autres personnes veulent me répondre, bien sûr vous êtes les bienvenus.

  • @fil, permettez-moi de continuer mes questions qui sont plus en forme de demande de confirmation :
    En fait le site http://www.rezo.net c’est vous et quelques autre qui en assurez la rédaction et la ligne éditoriale n’est-ce pas ? Vous décidez qu’un article est légitime ou non d’être sur ce site.
    #seenthis si mon login remi1 ne me convient pas, comment le changer ?
    Je crois que ça va de mieux en mieux je vous remercie pour toutes ces infos, et bien sûr à toutes les personnes qui lisent ce billet, vous pouvez aussi me filer des infos.
    #fonctionnement #rezo #blog #login