#rojinfo

    • Il s’agit simplement de dire qu’amalgamer djihadistes, salafistes et islamistes est une aberration sans nom et confine, osons le mot, à la médiocrité d’analyse voire à la manipulation éhontée.

      Et à ce moment précis de la lecture de l’article, nous eussions aimé en savoir davantage. Mais ce n’est (sûrement) qu’une question de temps ...

    • Oui on en saura pas plus de Marwen Belkaid ! Pourquoi ne pas dire tout simplement et malheureusement que les démocrates laïques de gauche se sont fait voler leur révolution par des fondamentalistes, salafistes, et djihadistes avérés (source Robert Fisk, Caroline Galactéros ...) @sombre
      Triste dérive des religions et des dictatures...

    • Donc, critiqué en 280 caractères par la meute sur Twitter, El Khal est coupable de ne pas avoir la subtilité et la complexité, dans son intervention télévisée, d’un article du Monde diplomatique ou d’un « écrivain » façon Camus. La question du format se pose tout de même un petit peu, non ? (Et c’est d’ailleurs pour cela que je ne suis jamais les news à la télé.)

    • Là où réside le problème est précisément dans le fait de renvoyer dos à dos une armée soutenue par la Russie et l’Iran à des groupes rebelles hétérogènes (allant des djihadistes à l’Armée Syrienne Libre, nous y reviendrons) alors même que l’artillerie ne saurait être la même entre les multiples camps.

    • Mais par contre quand Marwen Belkaid dit :

      Je crois qu’il nous faut, sur ce sujet comme sur bien d’autres, parvenir à ne pas sombrer dans le manichéisme ambiant tout en refusant le simplisme. Voilà quel est notre chemin de crête.

      nous sommes évidemment tou·tes d’accord
      Et donc Belkaid n’a d’autres choix que de renvoyer dos à dos la presse « aux ordres » et Le Média. Désolé @marielle mais je ne pense pas que tout ce qui se lit ou se visionne dans Le Média soit parole d’évangile (si je puis m’exprimer ainsi). Donc tenir une ligne éditoriale en s’inscrivant en faux contre tout ce qui se dit dans les médias « mainstream » ne va pas vraiment apporter du grain à moudre à celles et ceux qui essaient de faire une opinion sur la question syrienne et proche-orientale en général (D’autre part, je pense ne pas être le seul à soupçonner depuis le départ l’enfumage systématique de cette presse servile que tu dénonces à propos du conflit en Syrie. Je n’avais pas attendu que Le Média me le dise. Donc les pudeurs de vierge effarouchée de El Khal)

      Pour ma part, je ne me suis jamais permis d’apporter une quelconque contribution aux discussions qui ont lieu ici sur la Syrie vu que j’ai beaucoup de mal à me faire une opinion par rapport à une problématique d’une grande complexité (désolé d’insister).
      Je ne peux que m’émouvoir (comme chacun·e de nous) des souffrances des habitant·es désarmé·es pris·es en tenaille dans les combats entre factions belligérantes.
      Ma remarque de tout à l’heure était somme toute assez « innocente » vu que je ne connais pas les différences qui existent dans les différentes tendances de l’Islam politique. Et je suis resté sur ma faim, voilà.

      Ce qu’il faut retenir de l’article (je pense) serait plutôt ça :

      Dans son discours de Suède, Albert Camus définit le rôle de l’écrivain en ces mots : « Le rôle de l’écrivain, du même coup, ne se sépare pas de devoirs difficiles. Par définition, il ne peut se mettre aujourd’hui au service de ceux qui font l’histoire : il est au service de ceux qui la subissent. […] Aucun de nous n’est assez grand pour une pareille vocation. Mais dans toutes les circonstances de sa vie, obscur ou provisoirement célèbre, jeté dans les fers de la tyrannie ou libre pour un temps de s’exprimer, l’écrivain peut retrouver le sentiment d’une communauté vivante qui le justifiera, à la seule condition qu’il accepte, autant qu’il peut, les deux charges qui font la grandeur de son métier : le service de la vérité et celui de la liberté. Puisque sa vocation est de réunir le plus grand nombre d’hommes possible, elle ne peut s’accommoder du mensonge et de la servitude qui, là où ils règnent, font proliférer les solitudes. Quelles que soient nos infirmités personnelles, la noblesse de notre métier s’enracinera toujours dans deux engagements difficiles à maintenir : le refus de mentir sur ce que l’on sait et la résistance à l’oppression ». Je crois personnellement que ces mots s’appliquent pleinement au journaliste – Camus l’était. Il est plus que temps de les faire nôtres.

      ... plutôt que de dire que les confrères « d’en face » font de la merde.