• L’anthropologue #Didier_Fassin sur #Gaza : « La non-reconnaissance de la qualité d’êtres humains à ceux qu’on veut éliminer est le prélude aux pires violences »

    Le sociologue s’alarme, dans une tribune au « Monde », que l’Union européenne n’invoque pas, dans le cadre du conflit israélo-palestinien, la « responsabilité de protéger » votée par l’Assemblée des Nations unies, et qu’elle pratique le deux poids deux mesures dans ses relations internationales.

    L’incursion sanglante du #Hamas en #Israël a produit dans le pays un #choc sans précédent et a suscité des réactions d’horreur dans les sociétés occidentales. Les #représailles en cours à Gaza, d’autant plus violentes que le gouvernement israélien est tenu responsable par la population pour avoir favorisé l’essor du Hamas afin d’affaiblir le #Fatah [le parti politique du président palestinien, Mahmoud Abbas] et pour avoir négligé les enjeux de sécurité au profit d’une impopulaire réforme visant à faire reculer la démocratie, ne génèrent pas de semblables sentiments de la part des chancelleries occidentales, comme si le droit de se défendre impliquait un droit illimité à se venger. Certaines #victimes méritent-elles plus que d’autres la #compassion ? Faut-il considérer comme une nouvelle norme le ratio des tués côté palestinien et côté israélien de la guerre de 2014 à Gaza : 32 fois plus de morts, 228 fois plus parmi les civils et 548 fois plus parmi les enfants ?

    Lorsque le président français, #Emmanuel_Macron, a prononcé son allocution télévisée, le 12 octobre, on comptait 1 400 victimes parmi les Gazaouis, dont 447 enfants. Il a justement déploré la mort « de nourrissons, d’enfants, de femmes, d’hommes » israéliens, et dit « partager le chagrin d’Israël », mais n’a pas eu un mot pour les nourrissons, les enfants, les femmes et les hommes palestiniens tués et pour le deuil de leurs proches. Il a déclaré apporter son « soutien à la réponse légitime » d’Israël, tout en ajoutant que ce devait être en « préservant les populations civiles », formule purement rhétorique alors que #Tsahal avait déversé en six jours 6 000 bombes, presque autant que ne l’avaient fait les Etats-Unis en une année au plus fort de l’intervention en Afghanistan.

    La directrice exécutive de Jewish Voice for Peace a lancé un vibrant « #plaidoyer_juif », appelant à « se dresser contre l’acte de #génocide d’Israël ». Couper l’#eau, l’#électricité et le #gaz, interrompre l’approvisionnement en #nourriture et envoyer des missiles sur les marchés où les habitants tentent de se ravitailler, bombarder des ambulances et des hôpitaux déjà privés de tout ce qui leur permet de fonctionner, tuer des médecins et leur famille : la conjonction du siège total, des frappes aériennes et bientôt des troupes au sol condamne à mort un très grand nombre de #civils – par les #armes, la #faim et la #soif, le défaut de #soins aux malades et aux blessés.

    Des #crimes commis, on ne saura rien

    L’ordre donné au million d’habitants de la ville de Gaza de partir vers le sud va, selon le porte-parole des Nations unies, « provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices ». Ailleurs dans le monde, lorsque éclatent des conflits meurtriers, les populations menacées fuient vers un pays voisin. Pour les Gazaouis, il n’y a pas d’issue, et l’armée israélienne bombarde les écoles des Nations unies où certains trouvent refuge. Ailleurs dans le monde, dans de telles situations, les organisations non gouvernementales apportent une assistance aux victimes. A Gaza, elles ne le peuvent plus. Mais des crimes commis, on ne saura rien. En coupant Internet, Israël prévient la diffusion d’images et de témoignages.

    Le ministre israélien de la défense, #Yoav_Gallant, a déclaré, le 9 octobre, que son pays combattait « des #animaux_humains » et qu’il « allait tout éliminer à Gaza ». En mars, son collègue des finances a, lui, affirmé qu’« il n’y a pas de Palestiniens, car il n’y a pas de peuple palestinien ».
    Du premier génocide du XXe siècle, celui des Herero, en 1904, mené par l’armée allemande en Afrique australe, qui, selon les estimations, a provoqué 100 000 morts de déshydratation et de dénutrition, au génocide des juifs d’Europe et à celui des Tutsi, la non-reconnaissance de la qualité d’êtres humains à ceux qu’on veut éliminer et leur assimilation à des #animaux a été le prélude aux pires #violences.

    Rhétorique guerrière

    Comme le dit en Israël la présidente de l’organisation de défense des droits de l’homme, B’Tselem, « Gaza risque d’être rayée de la carte, si la communauté internationale, en particulier les Etats-Unis et l’Europe, ne fait pas stopper – au lieu de laisser faire, voire d’encourager – les crimes de guerre qu’induit l’intensité de la riposte israélienne ». Ce n’est pas la première fois qu’Israël mène une #guerre à Gaza, mais c’est la première fois qu’il le fait avec un gouvernement aussi fortement orienté à l’#extrême-droite qui nie aux Palestiniens leur humanité et leur existence.
    Il existe une « responsabilité de protéger », votée en 2005 par l’Assemblée des Nations unies, obligeant les Etats à agir pour protéger une population « contre les génocides, les crimes de guerre, les nettoyages ethniques et les crimes contre l’humanité ». Cet engagement a été utilisé dans une dizaine de situations, presque toujours en Afrique. Que l’Union européenne ne l’invoque pas aujourd’hui, mais qu’au contraire la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, se rende, sans mandat, en Israël, pour y reprendre la #rhétorique_guerrière du gouvernement, montre combien le deux poids deux mesures régit les relations internationales.
    Quant à la #France, alors que se fait pressante l’urgence à agir, non seulement le gouvernement apporte son appui sans failles à l’#opération_punitive en cours, mais il interdit les #manifestations en faveur du peuple palestinien et pour une #paix juste et durable en Palestine. « Rien ne peut justifier le #terrorisme », affirmait avec raison le chef de l’Etat. Mais faut-il justifier les crimes de guerre et les #massacres_de_masse commis en #rétorsion contre les populations civiles ? S’agit-il une fois de plus de rappeler au monde que toutes les vies n’ont pas la même valeur et que certaines peuvent être éliminées sans conséquence ?

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/18/l-anthropologue-didier-fassin-sur-gaza-la-non-reconnaissance-de-la-qualite-d

    #à_lire #7_octobre_2023

    • Le spectre d’un génocide à Gaza

      L’annihilation du Hamas, que la plupart des experts jugent irréaliste, se traduit de fait par un massacre des civils gazaouis, ce que la Première ministre française appelle une « catastrophe humanitaire », mais dans lequel un nombre croissant d’organisations et d’analystes voient le spectre d’un génocide.

      Au début de l’année 1904, dans ce qui était alors le protectorat allemand du Sud-Ouest africain, les Hereros se rebellent contre les colons, tuant plus d’une centaine d’entre eux dans une attaque surprise.

      Au cours des deux décennies précédentes, ce peuple d’éleveurs a vu son territoire se réduire à mesure que de nouvelles colonies s’installent, s’emparant des meilleures terres et entravant la transhumance des troupeaux. Les colons traitent les Hereros comme des animaux, les réduisent à une forme d’esclavage et se saisissent de leurs biens. Le projet des autorités est de créer dans ce qui est aujourd’hui la Namibie une « Allemagne africaine » où les peuples autochtones seraient parqués dans des réserves.

      La révolte des Hereros est vécue comme un déshonneur à Berlin et l’empereur envoie un corps expéditionnaire avec pour objectif de les éradiquer. Son commandant annonce en effet qu’il va « annihiler » la nation herero, récompensant la capture des « chefs », mais n’épargnant « ni les femmes ni les enfants ». Si l’extermination n’est techniquement pas possible, ajoute-t-il, il faudra forcer les Hereros à quitter le pays, et « ce n’est qu’une fois ce nettoyage accompli que quelque chose de nouveau pourra émerger ».

      Dans les mois qui suivent, nombre de Hereros sans armes sont capturés et exécutés par les militaires, mais la plupart sont repoussés dans le désert où ils meurent de déshydratation et d’inanition, les puits ayant été empoisonnés. Selon l’état-major militaire, « le blocus impitoyable des zones désertiques paracheva l’œuvre d’élimination ». On estime que seuls 15 000 des 80 000 Hereros ont survécu. Ils sont mis au travail forcé dans des « camps de concentration » où beaucoup perdent la vie.

      Le massacre des Hereros, qualifié par les Allemands de « guerre raciale » est le premier génocide du XXe siècle, considéré par certains historiens comme la matrice de la Shoah quatre décennies plus tard. Dans Les Origines du totalitarisme, la philosophe Hannah Arendt elle-même a établi un lien entre l’entreprise coloniale et les pratiques génocidaires.

      Comparaison n’est pas raison, mais il y a de préoccupantes similitudes entre ce qui s’est joué dans le Sud-Ouest africain et ce qui se joue aujourd’hui à Gaza. Des décennies d’une colonisation qui réduit les territoires palestiniens à une multiplicité d’enclaves toujours plus petites où les habitants sont agressés, les champs d’olivier détruits, les déplacements restreints, les humiliations quotidiennes.

      Une déshumanisation qui conduisait il y a dix ans le futur ministre adjoint à la Défense à dire que les Palestiniens sont « comme des animaux ». Une négation de leur existence même par le ministre des Finances pour qui « il n’y a pas de Palestiniens car il n’y a pas de peuple palestinien », comme il l’affirmait au début de l’année. Un droit de tuer les Palestiniens qui, pour l’actuel ministre de la Sécurité nationale, fait du colon qui a assassiné vingt-neuf d’entre eux priant au tombeau des Patriarches à Hébron un héros. Le projet, pour certains, d’un « grand Israël », dont l’ancien président est lui-même partisan.

      Pendant les six premiers jours de l’intervention israélienne, 6 000 bombes ont été lâchées sur Gaza, presque autant que les États-Unis et ses alliés en ont utilisé en Afghanistan en une année entière

      Dans ce contexte, les attaques palestiniennes contre des Israéliens se sont produites au fil des ans, culminant dans l’incursion meurtrière du Hamas en territoire israélien le 7 octobre faisant 1 400 victimes civiles et militaires et aboutissant à la capture de plus de 200 otages, ce que le représentant permanent d’Israël aux Nations unies a qualifié de « crime de guerre ». La réponse du gouvernement, accusé de n’avoir pas su prévenir l’agression, s’est voulue à la mesure du traumatisme provoqué dans le pays. L’objectif est « l’annihilation du Hamas ».

      Pendant les trois premières semaines de la guerre à Gaza, les représailles ont pris deux formes. D’une part, infrastructures civiles et populations civiles ont fait l’objet d’un bombardement massif, causant 7 703 morts, dont 3 595 enfants, 1 863 femmes et 397 personnes âgées, et endommageant 183 000 unités résidentielles et 221 écoles, à la date du 28 octobre. Pendant les six premiers jours de l’intervention israélienne, 6 000 bombes ont été lâchées sur Gaza, presque autant que les États-Unis et ses alliés en ont utilisé en Afghanistan en une année entière, au plus fort de l’invasion du pays.

      Pour les plus de 20 000 blessés, dont un tiers d’enfants, ce sont des mutilations, des brûlures, des handicaps avec lesquels il leur faudra vivre. Et pour tous les survivants, ce sont les traumatismes d’avoir vécu sous les bombes, assisté aux destructions des maisons, vu des corps déchiquetés, perdu des proches, une étude britannique montrant que plus de la moitié des adolescents souffrent de stress post-traumatique.

      D’autre part, un siège total a été imposé, avec blocus de l’électricité, du carburant, de la nourriture et des médicaments, tandis que la plupart des stations de pompage ne fonctionnent plus, ne permettant plus l’accès à l’eau potable, politique que le ministre de la Défense justifie en déclarant : « Nous combattons des animaux et nous agissons comme tel ». Dans ces conditions, le tiers des hôpitaux ont dû interrompre leur activité, les chirurgiens opèrent parfois sans anesthésie, les habitants boivent une eau saumâtre, les pénuries alimentaires se font sentir, avec un risque important de décès des personnes les plus vulnérables, à commencer par les enfants.

      Dans le même temps, en Cisjordanie, plus d’une centaine de Palestiniens ont été tués par des colons et des militaires, tandis que plus de 500 éleveurs bédouins ont été chassés de leurs terres et de leur maison, « nettoyage ethnique » que dénoncent des associations de droits humains israéliennes. Croire que cette répression féroce permettra de garantir la sécurité à laquelle les Israéliens ont droit est une illusion dont les 75 dernières années ont fait la preuve.

      L’annihilation du Hamas, que la plupart des experts jugent irréaliste, se traduit de fait par un massacre des civils gazaouis, ce que la Première ministre française appelle une « catastrophe humanitaire », mais dans lequel un nombre croissant d’organisations et d’analystes voient le spectre d’un génocide.

      L’organisation états-unienne Jewish Voice for Peace implore « toutes les personnes de conscience d’arrêter le génocide imminent des Palestiniens ». Une déclaration signée par 880 universitaires du monde entier « alerte sur un potentiel génocide à Gaza ». Neuf Rapporteurs spéciaux des Nations unies en charge des droits humains, des personnes déplacées, de la lutte contre le racisme et les discriminations, l’accès à l’eau et à la nourriture parlent d’un « risque de génocide du peuple palestinien ». Pour la Directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen Orient et l’Afrique du nord, « la situation dans la bande de Gaza entache de plus en plus notre conscience collective ». Quant au Secrétaire général des Nations unies, il affirme : « Nous sommes à un moment de vérité. L’histoire nous jugera ».

      Alors que la plupart des gouvernements occidentaux continuent de dire « le droit d’Israël à se défendre » sans y mettre de réserves autres que rhétoriques et sans même imaginer un droit semblable pour les Palestiniens, il y a en effet une responsabilité historique à prévenir ce qui pourrait devenir le premier génocide du XXIe siècle. Si celui des Hereros s’était produit dans le silence du désert du Kalahari, la tragédie de Gaza se déroule sous les yeux du monde entier.

      https://aoc.media/opinion/2023/10/31/le-spectre-dun-genocide-a-gaza

    • Cette réponse sur AOC est d’une mauvaise foi affligeante. Ils se piquent de faire du droit international, et ne se rendent pas compte que leurs conclusions vont à l’encontre de ce qui est déclamé par les instances multilatérales internationales depuis des dizaines d’années.

      Personnellement, les fachos qui s’ignorent et qui prennent leur plume pour te faire comprendre que tu n’es pas assez adulte pour comprendre la complexité du monde, ils commencent à me chauffer les oreilles. La tolérance c’est bien, mais le déni c’est pire. Et là, cette forme de déni, elle est factuelle. Elle n’est pas capillotractée comme lorsqu’on étudie les différentes formes d’un mot pour en déduire un supposé racisme pervers et masqué.

    • La réponse dans AOC mais fait vraiment penser à la sailli de Macron sur les violences policières : « dans un État de droit il est inadmissible de parler de violences policières » : autrement dit ce ne sont pas les violences elles-mêmes, concrète, prouvées, qui sont à condamner, mais c’est le fait d’en parler, de mettre des mots pour les décrire.

      Là c’est pareil, l’État israélien fait littéralement ces actions là : tuerie de masse par bombes sur civils, destruction des moyens de subsistance en brulant les champs (d’oliviers et autres), et en coupant tout accès à l’eau (base de la vie quand on est pas mort sous les bombes) ; ce qui correspond bien factuellement au même genre de stratégie militaire d’annihilation des Héréros par les allemands. Mais ce qui est à condamner c’est le fait de le décrire parce que ça serait antisémite, et non pas les actions elles-mêmes.

      Parce que l’accusation d’empoisonnement est un classique de l’antisémitisme depuis le moyen âge, alors si concrètement une armée et des colons de culture juive bloquent l’accès à la subsistance terre et eau, ça n’existe pas et il ne faut pas en parler.

      (Et c’est le même principe que de s’interdire de dire que le Hamas est un mouvement d’extrême droite, avec une politique autoritaire et ultra réactionnaire, et qu’ils promeuvent des crimes de guerre, parce qu’ils se battent contre l’État qui les colonise. Il fut un temps où beaucoup de mouvements de libération, de lutte contre le colonialisme et ou les impérialismes, faisaient attention aux vies civiles, comme le rappelait Joseph Andras il me semble.)

      #campisme clairement ("mon camp", « notre camp », ne peut pas faire ça, puisque c’est les méchants qui nous accusaient faussement de faire ça…)

    • To keep the lights on in Gaza City’s largest hospital, Wissam AbuJarad, an anesthetist, said staff were collecting gas from dwindling stocks in the area to maintain a steady supply to their generators.

      “If we run out of fuel, then we will lose all of the patients in the ICU, the babies in the incubators, and the patients who need surgery,” AbuJarad said.

      He said that some staff had been reduced to drinking from IV solution bags because Israel had cut off water supplies to the enclave.

      https://www.washingtonpost.com/world/2023/10/16/israel-gaza-hamas-border-ceasefire

    • The shutoff of clean water is of particularly grave concern. When people no longer have access to clean, treated water, they will drink water from whatever source there is, including seawater. These sources may be contaminated with sewage, chemicals, and other contaminants, which can lead to water-borne illnesses like cholera and dysentery; outbreaks of such diseases would strain the medical system in Gaza. These diseases also require rapid rehydration, and without a source of water, they can quickly become deadly. Clean water is also necessary for providing proper medical care to people—for one thing, you can’t wash your hands without it. Water is a key component in many medical procedures, such as dialysis for kidney patients. When clean water is no longer available, medical practitioners have to spend crucial moments looking for water in a time when time can barely be spared. Meanwhile, the blockade prevents medical supplies from entering Gaza, and Médecins Sans Frontières has reported that hospitals have run out of painkillers. As people are gravely injured and arrive at the hospital with open wounds, if hospitals are lacking proper medical equipment to stabilize them and prevent infection, many people will die preventable deaths.

      https://www.thenation.com/article/world/gaza-public-health-ceasefire
      #eau #water

  • Dans les #Pyrénées, l’autre « porte de l’enfer » des migrants

    De plus en plus de personnes migrantes tentent de franchir la frontière franco-espagnole. Pour éviter les contrôles dans les transports et sur les routes, certains passent dans un #tunnel_ferroviaire, au péril de leur vie.

    Un dédale de #rails s’enfonce dans la #montagne. Depuis les quais de la gare, l’entrée du #tunnel_des_Balitres ressemble à deux grandes bouches sombres. Ce long boyau long de 1 064 mètres relie #Cerbère (#Pyrénées-Orientales), en France, à #Portbou, en Espagne. Sur le ballast gisent des brosses à dents, des vieux tee-shirts, des serviettes de toilettes ou des papiers administratifs déchirés. Ces #objets, signes du passage de personnes migrantes, sont ramassés par #David_Cerdan, cheminot qui s’occupe la maintenance des infrastructures. Cela fait plusieurs mois que ce syndicaliste CGT alerte la #SNCF sur la présence des migrants dans le tunnel et sur les risques qu’ils encourent. « J’ai prévenu la direction, mais nos conseils n’ont pas été écoutés. Ils ont préféré mettre des #barbelés partout. Cela empêche les gens de sortir du tunnel et ils se trouvent ainsi pris au #piège. C’est vraiment dangereux pour leur vie », explique David Cerdan.

    La ville-frontière de Cerbère a toujours été un point de passage migratoire, mais depuis quelques mois, le nombre de traversées a largement augmenté. Selon les chiffres de la préfecture des Pyrénées-Orientales, près de 12 865 étrangers en situation irrégulière ont été refoulés à la frontière franco-espagnole en 2021. Un chiffre en progression de 29,2 %. Et beaucoup préfèrent aujourd’hui passer par le tunnel, pour éviter les contrôles policiers sur les routes.

    Sous un pont soutenant la voie ferrée, David Cerdan s’accroupit et pointe des traces de sang séché : « Quand je suis venu avec des journalistes espagnols il y a deux jours, le sang était encore frais. Je suis sûr que c’est un jeune qui a voulu sauter et qui a été blessé par les barbelés ». Un peu plus haut, il marque une pause et regarde une dalle d’où suinte un mince filet d’eau. « Le robinet qui était ici vient d’être enlevé. Je suis dégoûté car cela permettait aux gens d’avoir un peu d’#eau avant d’arriver en ville. Ils ont toujours très #soif après de si longues heures de marche. »

    « Porte de l’enfer » et mise à pied

    Il grimpe ensuite sur le petit talus donnant directement sur le tunnel, où des barbelés ont été ajoutés au-dessus du #grillage. « Je ne vous dis pas que je n’ai pas envie d’aller chercher une pince pour couper ces saloperies », glisse-t-il. Pourtant, le cheminot doit rester sur ses gardes car son apparition dans un reportage de France 3 lui a valu des remontrances de sa hiérarchie. « J’avais parlé de cet endroit comme de la #porte_de_l’enfer. J’ai écopé d’une mise à pied avec sursis d’une journée. Mais le directeur de l’établissement m’a glissé qu’il comprenait et respectait mes engagements. »

    Cerbère est un petit village de 1 300 habitants accroché aux contreforts des Pyrénées catalanes, bordant une mer cristalline. Un village-frontière depuis toujours lieu de passage de personnes migrantes. Leur présence était jusqu’à présent tolérée. Mais depuis quelques mois, la grogne monte. Dans le jardin d’une maison qui jouxte l’entrée du tunnel des Balitres, deux maçons espagnols empilent des #parpaings. Le propriétaire du pavillon, un retraité qui vit ici depuis six ans, a décidé de surélever le mur qui le sépare de la gare et d’installer des barbelés. Il a souvent aperçu des personnes migrantes se faufiler dans son jardin et s’enfuir dans la montagne.

    « Avant, je leur donnais parfois un peu d’eau, c’était normal. Mais depuis une année environ, il y en a vraiment beaucoup », raconte le vieux monsieur, qui préfère ne pas donner son nom. Cet afflux a freiné ses velléités humanitaires. « S’ils venaient de pays en guerre, ça irait. Mais ce n’est pas le cas. Alors je n’ai pas trop envie de les aider. Car ils disent aux policiers qu’ils viennent ici pour faire du trafic de drogue et travailler au noir. »

    Sur la place principale, la boulangerie fait office de bar du quartier pendant la saison hivernale. Installé au mini-comptoir avec une bière, François Franck, un autre cheminot, nous raconte que des jeunes migrants auraient essayé de voler son scooter. « Un jour, mes collègues ont reconnu mon scooter que trois gaillards essayaient d’embarquer dans un train. Ils ont appelé la PAF [police aux frontières] et ils m’ont dit que c’étaient des migrants. »

    « On n’a pas de solution ici »

    Derrière sa caisse enregistreuse, la boulangère opine : « Avant ils ne faisaient que passer, mais à présent ils entrent dans les maisons vides. Et hier, ils ont cassé notre seul distributeur bancaire. » Elle précise toutefois qu’elle ne craint pas pour sa sécurité car « ces pauvres jeunes, parfois ils n’ont même pas de bagages. Ils ne sont pas virulents et ne cherchent pas les affrontements. On voudrait les aider, mais il faudrait déjà commencer par trouver du travail aux Français. On n’a pas de solution ici. Ils ne font qu’attendre le train, se faire refouler et attendre le suivant. »

    Ces #refoulements à la frontière, aussi appelés #push-backs, sont fréquents et peuvent durer longtemps. Un funeste jeu de ping-pong humain. « Si les migrants n’ont pas de papiers, les policiers espagnols les renvoient en France. Et lorsqu’ils arrivent en France, les policiers français les renvoient en Espagne. Cela peut durer ainsi pendant trois ou quatre jours. Jusqu’au moment où il n’y aura plus de contrôles et qu’ils arriveront à passer », explique un contrôleur SNCF rencontré à bord du TER à Cerbère. Il désigne deux jeunes hommes assis au fond du wagon. « Tenez, eux, ce sont des migrants, vous pouvez aller leur causer. »

    « Je veux partir aujourd’hui car il y a trop de racisme en France »

    L’un des deux parle français et s’appelle Oussama. Il connaît bien le tunnel des Balitres qu’il a déjà traversé à pied, faute d’argent pour prendre le train. « Je suis arrivé en France depuis l’Algérie en 2012 après la mort de mes frères, raconte-t-il. Ma mère vivait à Toulouse, alors je l’ai rejointe. Mais aujourd’hui je veux partir car il y a trop de racisme en France. Et trop de violence dans le quartier de ma mère à Toulouse. »

    Son ami et lui voudraient se rendre à Barcelone, en Espagne, pour trouver du travail. Mais lors de leur dernière tentative, à peine arrivés à la gare espagnole de Portbou, les deux compagnons ont été interpellés par la police espagnole qui leur a demandé leurs papiers. Oussama a sorti sa carte d’identité française mais son ami n’avait rien sur lui — ses papiers étaient restés à Barcelone, disait-il. Il fut alors embarqué pour un contrôle d’identité, et Oussama resta sur le quai à l’attendre. Quand ils se retrouveront, les deux amis retenteront leur chance.

    Pour éviter les contrôles à la gare, certains préfèrent passer par la montagne. Au #coll_dels_Belitres, à quelques mètres de l’ancien poste-frontière abandonné, un jeune homme se tient sur le bord de la route, côté espagnol. Vêtu d’une légère doudoune noire, d’un jean brut et de baskets, on l’imagine plutôt sortir d’un bar branché que de plusieurs semaines d’errance à travers l’Espagne. Il vient du Maroc et désire rejoindre Paris ou Toulouse. Il hésite à franchir la frontière par crainte de tomber dans les griffes de la police. Soudain, une voiture de gendarmerie fait irruption sur route, se garant au-dessus du virage, sans voir le jeune homme qui s’éloigne dans la montagne.

    Lorsqu’on repasse quelques minutes plus tard, il fait nuit et le jeune migrant a disparu, laissant derrière lui des papiers déchirés au sol. Des preuves d’un double #refoulement à l’entrée du territoire les jours précédents. Aura-t-il passé la nuit dans la montagne ? Trouvé un abri avant de pouvoir poursuivre son chemin ? Ces questions resteront sans réponse.

    Mais Cerbère n’est pas la glaciale Briançon, où les personnes migrantes meurent de froid en franchissant les cols enneigés. Dans les Pyrénées catalanes, la neige est rare en bord de mer et on peut envisager d’y passer une fraîche nuit sans forcément risquer sa vie. Cerbère n’est pas non plus la pluvieuse et médiatique Calais avec ses dizaines d’associations qui aident celles et ceux qui espèrent passer en Angleterre. Ici, il n’existe aucun collectif d’aide aux migrants avant Perpignan, située à 50 kilomètres.

    « Nous ne sommes pas organisés comme du côté des Alpes et nous ne sommes pas en mesure de le faire pour l’instant, faute de forces militantes », dit Josie Boucher, de l’#association_de_solidarité_avec_tous_les_immigrés (#ASTI). S’il y a bien eu quelques réunions avec la mairie et d’autres associations de Perpignan, c’est avant tout pour dénoncer la militarisation de la frontière.

    Commission rogatoire permanente

    « En ce moment, on croise plein de voitures de forces de l’ordre, ce qui est étonnant en plein hiver car il n’y a personne. Il y a aussi des barrages de police réguliers car ils savent que des gens se font prendre sur la route », raconte Camille Rosa, cofondatrice d’une cantine solidaire à Perpignan. « On a acheté avec des copains un petit terrain vers Cerbère. Un jour, des gendarmes sont venus fouiller notre camion alors que mes enfants faisaient la sieste à l’intérieur. J’ai tenté de m’interposer, mais ils m’ont dit que sur la #zone_frontalière, ils avaient une #commission_rogatoire_permanente », poursuit-elle.

    En novembre 2020, Emmanuel Macron a annoncé le renforcement du dispositif de contrôle à la frontière franco-espagnole. Les #effectifs sont ainsi passés de 2 400 à 4 800 policiers. Une politique répressive qui semble encore insuffisante pour Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national s’est rendue début janvier à la frontière, notamment à Cerbère, pour dénoncer les « pompes aspirantes » de l’immigration et présenter son programme électoral xénophobe. Elle compte notamment faire de l’entrée et du séjour illégaux un délit, pour obliger les fonctionnaires à dénoncer les étrangers concernés et « poursuivre les associations complices ».

    Malgré cette atmosphère délétère, certains ressentent toujours de la compassion pour les personnes migrantes, comme Jeanne Camo, 90 ans, native de Cerbère. On la rencontre sur la place du village, devant le stand unique d’un mini marché proposant quelques fruits et légumes locaux. La vieille dame tient un discours bien différent de celui des habitants rencontrés jusqu’à présent : « Ces pauvres migrants sont à plaindre, vraiment. Ils ne sont pas partis de chez eux par plaisir mais plutôt parce que la France envoie des armes dans leurs pays, qu’ils sont ensuite obligés de fuir, raconte-t-elle avec son accent catalan chantant. Je suis indignée de voir comment on les traite. On dit qu’il y a des voyous parmi eux, mais c’est comme partout. Et après tout, eux aussi ce sont des êtres humains. »

    https://reporterre.net/Entre-France-et-Espagne-l-autre-traversee-perilleuse-des-migrants

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    Dans l’article, ce témoignage :

    « Avant, je leur donnais parfois un peu d’eau, c’était normal. Mais depuis une année environ, il y en a vraiment beaucoup », raconte le vieux monsieur, qui préfère ne pas donner son nom. Cet afflux a freiné ses velléités humanitaires. « S’ils venaient de pays en guerre, ça irait. Mais ce n’est pas le cas. Alors je n’ai pas trop envie de les aider. Car ils disent aux policiers qu’ils viennent ici pour faire du trafic de drogue et travailler au noir. »

    –-> #tri #bon_réfugié #mauvais_migrant

    #migrations #asile #réfugiés #France #Espagne #frontières #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers
    #chiffres #statistiques #2021

  • Syrie : La Turquie prive « Hassaké » d’eau ... Le Croissant rouge lance un appel pour sauver 1,5 million de personnes - Jean-René Belliard analyse le Proche-Orient
    http://jrbelliard.blog.tdg.ch/archive/2020/08/22/syrie-la-turquie-prive-hassake-d-eau-le-croissant-rouge-lanc-308

    Le Croissant-Rouge arabe syrien a adressé un appel humanitaire à toutes les parties pour sauver plus d’un million et demi de civils de la province syrienne de Hassaké de la soif du fait que la Turquie a coupé l’eau de la province.

    Le Croissant-Rouge arabe syrien a affirmé dans un communiqué : « Les dures conditions humanitaires dans lesquelles plus d’un million de civils sont forcés de vivre dans le gouvernorat de Hassaké en raison de l’occupation turque et de ses mercenaires coupant l’eau du gouvernorat sont contraires au droit international humanitaire, en plus d’empêcher les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien d’y accéder en toute sécurité.

    Dans sa déclaration, l’organisation a souligné qu’elle était toujours prête à faire face aux répercussions du crime de coupure d’eau, notant qu’elle avait élaboré un plan d’urgence pour sécuriser de toute urgence l’eau pour la population du gouvernorat.

    Le communiqué indique que les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont prêtes à commencer les travaux de maintenance complète de la station d’Alouk dès que l’accès et la maintenance en toute sécurité des lignes électriques et leur connexion entre les puits d’Alouk et la station d’eau seront garantis, en plus des travaux de restauration à l’intérieur.

    Cela fait dix jours (en réalité des mois) que ça dure, mais on ne peut pas dire que l’opinion internationale soit bouleversée... Au passage, de l’eau, en été, dans cette région, ce n’est pas un luxe...

    #eau #syrie #turquie

  • A l’encontre » Maroc. Au sud, le « Hirak de la #soif », les condamnations pleuvent
    http://alencontre.org/afrique/maroc/maroc-au-sud-le-hirak-de-la-soif-les-condamnations-pleuvent.html

    A l’origine de cette pénurie, un déficit pluviométrique combiné à la #surexploitation des nappes phréatiques par l’#agriculture, principalement « la culture de la pastèque qui consomme énormément d’eau », affirme M. Akchbabe. Les protestataires accusent le ministère de l’agriculture d’avoir encouragé cette culture qui « profite aux grands agriculteurs au détriment des habitants ».

    L’Office national de l’eau potable (ONEP) est également critiqué pour sa « passivité » dans la gestion de la crise. « Zagora n’est pas la seule région à pâtir du manque d’#eau », prévient Abdelmalek Ihazrir, universitaire et auteur d’une thèse sur la politique hydraulique marocaine. « C’est le cas aussi pour le Moyen-Atlas, Rhamna, le Rif (…), la raréfaction des #pluies pousse à une surexploitation des nappes phréatiques dans tout le pays », dit-il. « Il faut une nouvelle politique plus rationnelle et des méthodes alternatives », préconise cet expert.

  • The price of water: South Sudan’s capital goes thirsty as costs soar

    But the eight-year-old’s death – and that of three other boys – could have been easily prevented, had it not been for the price of drinking water in South Sudan’s capital Juba – costing a third of a family’s monthly income.

    https://www.reuters.com/article/us-southsudan-water/the-price-of-water-south-sudans-capital-goes-thirsty-as-costs-soar-idUSKCN1
    #eau #eau_potable #soif #Soudan_du_Sud #Juba #prix #coût

  • J’ai vu hier ce super #film #documentaire

    #La_nave_dolce de #Daniele_Vicari

    L’8 agosto 1991 una nave albanese, carica di ventimila persone, giunge nel porto di Bari. Si chiama Vlora. A chi la guarda avvicinarsi appare come un formicaio brulicante, un groviglio indistinto di corpi aggrappati gli uni agli altri.
    Le operazioni di attracco sono difficili, qualcuno si butta in mare per raggiungere la terraferma a nuoto, molti urlano in coro «Italia, Italia» facendo il segno di vittoria con le dita.

    https://www.youtube.com/watch?v=RIDOMHym7p4


    cc @albertocampiphoto @wizo

    #Albanie #migrations #Adriatique #Italie #navire #Vlora #Durazzo #Brindisi #port #communisme #retour #renvoi #expulsion #dictature #mur_de_Berlin #frontières #Bari #TV #télévision #imaginaire #révolution #liberté #rêve #Cossiga #Operazione_albanesi #eau #soif #stade #histoire #camp #police #violences_policières #rébellion #renvoi_forcé #criminalisation

    • Il grande sbarco

      Tra il 6 e 7 marzo del 1991, esattamente 25 anni fa, tutto accadde invece all’improvviso, cogliendo la stampa impreparata. A Brindisi, una città di 90mila abitanti, giunsero in poche ore 25mila profughi albanesi. Superarono l’Adriatico a bordo di mercantili e pescherecci, in quello che fu il primo, grande esodo via mare dell’epoca in cui viviamo. Il principio dell’odierno peregrinare di popoli nel “mare di mezzo”.


      http://www.rsi.ch/rete-due/programmi/cultura/laser/Il-grande-sbarco-6976463.html

    • La leggenda della Vlora

      Oggi, quasi trent’anni fa, sbarcò a Bari la Vlora, una nave mercantile a bordo della quale c’erano ventimila albanesi. Quella vicenda è stata sempre raccontata come la grande testimonianza di un esodo e di un’accoglienza. L’esodo degli albanesi, che mentre la dittatura che avevano sopportato e odiato per decenni collassava, emigravano in massa cercando la libertà altrove: l’Italia, il sogno occidentale, la voglia di riscattarsi socialmente ed economicamente. L’accoglienza degli italiani, che seppero aprirsi a quella gente e integrarla nel corso degli anni.

      La Vlora viene raccontata così: una leggenda, una testimonianza, una buona storia. Ma si tende il più delle volte a sottacere il fatto che quelle migliaia di persone furono condotte nello stadio di Bari, e sfamate e dissetate con pacchi calati da elicotteri, rinfrescati non sotto una doccia, ma con gli idranti. Non basta: molte di loro furono rimandate indietro. Accoglienza: ma dove?

      Eppure, in quel 1991, anno in cui l’Adriatico fu laboratorio di migrazioni di massa via mare, in un certo senso anticipando il Mediterraneo di oggi, una storia di vera accoglienza ci fu. Maturò a Brindisi, dove tra il 6 e il 7 di marzo, dunque mesi prima dell’episodio della Vlora, giunsero più di ventimila cittadini del Paese delle aquile. Arrivarono a bordo di mercantili, pescherecci e altre imbarcazioni. Il primo grande sbarco di albanesi. E non furono collocati in un grande campo di calcio. Li ospitarono in casa i brindisini, superando timori, spiazzamento, disorientamento (nel 2016 realizzai un radio doc su questa esperienza incredibile: https://www.rsi.ch/rete-due/programmi/cultura/laser/Il-grande-sbarco-6976463.html).

      Questa storia non è mai sbocciata nel racconto della stampa sull’esodo albanese del ‘91. La Vlora ne è il simbolo. Quella è l’immagine possente di quell’anno. Strano, ma a fino a un certo punto. In questa nostra società un’immagine conta più di mille parole: anche quando non è l’immagine esatta.

      https://www.matteotacconi.com/blog/2019/8/8/la-leggenda-della-vlora

    • A bordo della Vlora

      Trent’anni fa l’arrivo della nave dall’Albania che per molti simboleggia l’inizio dell’era delle migrazioni in Italia. Abbiamo chiesto a Christian Elia che cosa ha significato questo evento per la città di Bari, per il nostro paese e per chi dall’altra sponda del canale di Otranto guardava all’Italia. In questa ultima puntata ci riporta le voci dei protagonisti che sulla Vlora ci salirino.

      In fondo, l’8 agosto 1991, il viaggio della nave Vlora fu un ritorno in Italia. Perché il mercantile, all’inizio degli anni Sessanta, era stata costruita nei Cantieri Navali Riuniti di Ancona. Varata con il nome di Ilice, era stata commissionata dalla Società Ligure di Armamento di Genova, e poi venduta, nel 1961, alla Societè actionnaire sino-albanaise de la navigation maritime Chalship di Durazzo, ribattezzata Vlora (Valona) e battente bandiera albanese. Ma nessuno lo ricordava, come se fosse l’ennesimo atto di un rapporto stretto e rimosso che caratterizza le relazioni tra Italia e Albania.

      Al timone, stremato, il comandante Halim Milaqi. Secondo la sua ricostruzione di quei giorni, il 7 agosto 1991 – di ritorno da Cuba carica di zucchero di canna, da cui il soprannome di ‘nave dolce’ – durante le operazioni di sbarco del carico nel porto di Durazzo, venne assalita da una folla di circa 20 mila persone che costrinsero il comandante a salpare per l’Italia.

      “La Vlora era ancorata al molo 5, stavamo scaricando lo zucchero cubano, fuori dal porto vidi un gran movimento: non passò molto tempo prima che la gente sfondasse i cancelli del porto. La nave si riempiva, non potevo fare manovra, decisi di allontanarmi dalla banchina…ma usando le cime riuscivano ad arrampicarsi, anche quelle che gli lanciavano i primi che erano saliti!”.

      Così racconta, nello splendido documentario Anija – La nave, di Roland Sejko, forse il più bel prodotto di un racconto collettivo che esista sulla vicenda. In una successiva intervista per l’edizione barese della Repubblica, Milaqi raccontò che alcune delle persone a bordo erano armate e lo avevano costretto a partire contro la sua volontà. La versione si contraddice un po’ con il passato, ma la memoria è liquida come il mare, e a volte inganna o si modifica con i sentimenti e gli anni. “Io sono rimasto con la Vlora nel porto di Bari per 45 giorni quell’agosto, poi l’ho riportata con il mio equipaggio in Albania e ho continuato a fare trasporto merci fino al dicembre del ’94 – conclude Milaqi – La nave ha fatto altri viaggi nel ’95 ma poi ho ne perso le tracce”. L’ultimo viaggio avvenne il 17 agosto 1996, quando arrivò ad Aliaga, in Turchia, per essere demolita presso il bacino Bereket Ithalat Ihracat.

      Chi quelle tracce non le ha perse mai sono le decine di migliaia di persone a bordo. Alcune sono diventate famose, come il ballerino Kledi Kadiu, che nel documentario La nave dolce di Daniele Vicari, dedicato all’evento, dirà: “Solo a pensarci ho ancora sete; finii per bere acqua salata e andai fuori di testa perché la sete aumentò”. Aveva sedici anni. “Ero in spiaggia, una manciata di secondi, non c’è stato neanche il tempo di pensare. Con quattro amici, abbiamo visto la nave, era un po’ più grossa delle altre, hanno detto che partiva per l’Italia. Un po’ anche solo per andare a vedere cosa accadeva…cosa c’era dall’altra parte…senza rendersi bene conto di quello a cui si sarebbe andati incontro”, racconta Kledi. Oppure il calciatore Edgar Cani, che sbarcò dalla Vlora che aveva a un anno e 17 giorni, con i genitori. Anni dopo, in una convulsa lotta per la promozione in serie A, proprio lui, con la maglia del Bari, segna una storica doppietta al Novara trascinando la squadra ai play-off, chiudendo un romantico cerchio della vita. Oppure come Eva Meksi, che seguì il marito, ricordando come si arrampicò sulla fune e affrontò il viaggio senza dormire, senza bere, senza mangiare, ed oggi è stata candidata alle ultime elezioni per il Comune di Bari.

      Con loro, però, c’erano anche tante persone comuni. In questi giorni, su vari gruppi della diaspora albanese su Facebook, si sono rincorse storie, ricordi. Uno di questi gruppi è ScopriAlbania, che ha pubblicato nei giorni scorsi una foto che ritrae un ragazzino appeso a una cima della nave Vlora, mentre si cala in acqua, come fecero molti estenuati dall’attesa delle operazioni di sbarco dopo un viaggio massacrante. Nel commento alla foto, è scritto: “Quel ragazzo sono io, quella fune era per me la fune della vita, aggrappato al mio futuro migliore, e come alpinisti che scalano Everest, e per me lo era. E ora vivo nella bella Toscana, nelle colline più belle del mondo quelle di Siena”. I ricordi sono tanti, come le storie che sono diventate vite.

      Questa idea dell’improvvisazione, della decisione all’ultimo momento, ritorna in molte delle testimonianze del tempo. E lo confermano le immagini, della partenza e dell’arrivo, che ritraggono persone in ciabatte, costumi da bagno, pantaloncini. Un testimone, con un accento barese nel parlare italiano, sempre nel film di Vicari, non ha dubbi: “Hanno detto che il porto era aperto, ma quando sono arrivato io c’erano ancora dei militari. Ma la folla premeva e alla fine hanno buttato via i fucili e sono venuti con noi”.

      Quel che può ingannare, oggi, è quasi la ‘leggerezza’ del racconto e del ricordo. Come tutte le traversate di persone che non hanno niente da perdere, però, è stata drammatica anche quella della Vlora. “Ho un terribile ricordo. Venti ore di viaggio stretti uno sopra l’altro, come delle bestie. Ricordo la stanchezza, la fame e la sete. Ho visto tanti morire [anche se la vittima accertata ufficiale è solo una ndr] . Disperati che si sono accoltellati per un tozzo di pane e per una bottiglietta d’acqua”.

      Così ricorda Ali Margjeka, che era su quella nave, aveva 29 anni e in Albania aveva lasciato i genitori e i suoi quattro fratelli. Oggi vive a Bari, ha moglie, tre figli, un lavoro e un ricordo troppo pesante. “La scelta di portarci nello stadio in una giornata così calda fu sbagliata. La colpa fu del governo che non era attrezzato con campi di accoglienza. Ad un certo punto iniziarono a rimpatriare gente con l’inganno. Dicevano che li avrebbero spostati in un altro campo, invece li rispedivano in Albania. Io allora sono scappato. Siamo scappati dall’Albania perché c’era la dittatura, io sono salito su quella nave per cercare un futuro migliore. Avevamo poche informazioni, morivamo di fame e immaginavamo un’Italia grande, ricca e colta. Se in questa storia c’é qualcosa di dolce, sicuramente é la gente che ci accolse. Nonostante la situazione difficile i baresi si dimostrarono molto umani nei nostri confronti”.

      Una solidarietà che, nel tempo, ha pagato un prezzo salato alla fabbrica del terrore della politica e alla criminalizzazione dei migranti e alle speculazioni politiche sulla loro pelle. Un prezzo che, per anni, è stato quello di raccontare solo masse, senza volti e senza nome. Gli ‘albanesi’ erano un unicum, ma non era così. Su quella nave c’era di tutto: agenti di polizia e soldati come ex detenuti, uomini e donne, adulti e bambini, perseguitati dal regime ed ex privilegiati dello stesso. Una sola moltitudine, che anche al suo interno aveva delle differenze. Ardian Vehbiu, scrittore e giornalista albanese, era già in Italia quando arrivò la Vlora. Aveva un contratto all’Orientale di Napoli, faceva il lettore, era arrivato con una borsa di studio. Quando alcuni degli albanesi sbarcati in quei mesi vennero mandati in un campo profughi in Campania, venne chiamato come interprete.

      “Il mio libro che considero una lettera d’amore all’Italia è La Scoperta Dell’Albania: Gli albanesi secondo i mass media (Edizioni Paoline ndr),scritto con Rando Devole: due giovani albanesi nell’Italia che provava a spiegarsi il nostro arrivo”, racconta lo scrittore. “Io sono fortunato, appartenevo a una parte privilegiata della società albanese. Ero venuto, nel 1986, alla Sapienza di Roma come lettore di lingua, ma non mi passava neanche nella testa di restare, nonostante amassi l’Italia, che pure avevo scoperto essere molto diversa da quella che sognavo attraverso la Tv che guardavo in Albania. Temevo ritorsioni per la mia famiglia, non immaginavo che sarebbe finito tutto, pensavo solo che dopo la morte di Enver Hoxha ci sarebbero state aperture liberali. E anche quando tutto è esploso, nel 1990, io ero già in Italia, grazie a un lavoro che avevo trovato all’Orientale di Napoli. La rivoluzione albanese, la fuga di massa, mi ha raggiunto in Italia. Ho fatto il mediatore, a Capua, in un campo dove erano stati sistemati migliaia di albanesi. Ho scoperto così il mio paese, perché quelle persone venivano da contesti rurali che avevano patito tanto il regime, io no, ero diverso da loro e mi sentivo quasi in colpa. Allora decidemmo di provare a raccontarvi la complessità dell’Albania, con il nostro libro”.

      Gli anniversari si ammalano sempre di retorica, per loro natura; la memoria è una zona di confine scivolosa, ma quello che resta è un suggerimento su come guardare il presente. I volti e le storie di coloro che, passando per quell’esperienza traumatica, sono oggi felici e realizzati non deve cancellare il dolore che i progetti migratori portano con loro, ma sono una mappa per capire come la retorica dell’invasione si nutre anche del lavoro di racconto, che troppe volte rinuncia alla responsabilità della complessità, mettendo tutto sullo stesso piano. E da qui si deve ripartire, per altri viaggi e per altri porti, che oggi come ieri accoglieranno i migranti di oggi e di domani.

      https://openmigration.org/analisi/a-bordo-della-vlora

  • 7 Years Into Exile: How urban Syrian refugees, vulnerable Jordanians and other refugees in Jordan are being impacted by the Syria crisis

    Amman, 20 June 2017: An astounding 82 percent of Syrian refugees in Jordan are living below the poverty line, says a new study from CARE International. The report, “Seven Years into Exile”, underscores a trend in the regional refugee crisis, highlighting that Syrians in Jordan remain desperate for work, impacted by debt, and struggling with changing gender roles within families as more women seek employment.


    http://reliefweb.int/report/jordan/7-years-exile-how-urban-syrian-refugees-vulnerable-jordanians-and-other-r
    #Jordanie #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_Syriens #pauvreté #statistiques #chiffres

  • Over 14,000 Children Die After Colombian Gov’t Sells Indigenous Peoples’ Drinking Water To Western Mining Corporations – Carib Flame
    http://www.caribflame.com/2017/05/over-14000-children-die-after-colombian-govt-sells-indigenous-peoples-dr

    On Colombia’s arid Guajira Peninsula a quiet effort to eradicate the Wayuú people, Colombia’s largest indigenous group, has entered its sixth year. The Colombian government and Western mining corporations are complicit in this attempt to wipe the group off of Colombia’s map. Apparently President Trump does not care at all that these “beautiful babies” are dying from an easily preventable situation.

    Victims of a devastating, manufactured drought, the Wayuú are fighting for their very survival, as thousands of children die every year. The deaths of nearly 5,000 children due to thirst or malnutrition have been documented since 2011, though the Wayuú themselves claim that the figure tops 14,000, according to Mint Press News.

    The Colombian government, as well as the Western media, blame the drought on climate change and weather patterns like El Niño. What they have tried to avoid acknowledging is the 2011 construction of the Cercado Dam, which diverted the Ranchería River from its natural course. The government claimed that building the dam would improve the lives of everyone in the region by supplying nine towns with a second source of drinking water, employing 1,000 workers and providing irrigation for 18,500 hectares of farmland.

    But the Ranchería is the only river on the Guajira Peninsula, as well as the only source of drinking water for the Wayuú people. The consequences of the river’s disappearance have been catastrophic. Now, the Wayuú must walk more than three hours to draw drinking water from wells, with each person living off of less than 0.7 liters a day. What little water they do obtain is contaminated with bacteria and salt, which has caused severe diarrhea and cholera to run rampant among their quickly dwindling population.

    #Colombie #sécheresse #climat #extraction #malnutrition #soif #eau #mort

  • « En 2016, la #pauvreté aura tué des dizaines de millions de personnes » : le constat terrifiant de Jean Ziegler - Le Vent Se Lève
    http://lvsl.fr/2016-pauvrete-aura-tue-dizaines-de-millions-de-personnes-constat-terrifiant-de-

    Les conséquences sociales de cet ordre mondial dominé par ces grandes puissances économiques glacent le sang : selon un rapport de la FAO, ce sont 58 millions de personnes qui sont mortes en 2015 à cause de la #faim, de la #soif ou de #maladies que l’on pourrait facilement soigner… Et ce, alors que les ressources mondiales et la technologie contemporaine permettraient que plus une seule personne sur terre ne meure de faim, de soif ou de maladies guérissables. « Un enfant qui meurt de faim meurt assassiné », conclut Jean Ziegler.
    Comment ce #capitalisme impitoyable s’est-il imposé ? Comment le rêve des fondateurs de l’ONU, celui d’un monde basé sur le droit et l’égalité des nations, a-t-il pu être brisé avec autant de #violence ?

    L’#impérialisme, bras armé du capitalisme mondialisé

    Selon Jean Ziegler ce capitalisme s’appuie sur l’interventionnisme des nations les plus puissantes de la planète, en particulier celui des Etats-Unis d’Amérique. Il cite Thomas Friedman, conseiller de Madeleine Albright, ambassadrice aux Nations Unies sous Bill Clinton : « Pour que la mondialisation fonctionne, l’Amérique ne doit pas craindre d’agir comme la superpuissance invisible qu’elle est en réalité. La main invisible du marché ne fonctionnera jamais sans poing visible ». Derrière l’Empire, le Capital.

    • C’est bien, j’ai du respect pour Ziegler et ses positions, mais il devrait de temps en temps lire et travailler de manière un peu plus méthodique pour éviter d’enfoncer des ports ouvertes (j’ai fait le même constat pour Jean-Christophe Victor concernant son interview un peu creuse de Libération en Décembre).

      en 2014, il hurlait au scandale des morts en méditerranée pour lesquels aucune statistiques n’existait et que personne ne s’en occupait (et qu’en gros il était le premier à dénoncer le truc)... ALors que plusieurs ONG dont United à Amsterdam ne faisait que ça toute la journée depuis le début des années 2000, en s’appuyant sur un réseau de 150 assoss sur le pourtour méditerranéen qui envoyaient les infos. Par ailleurs, Olivier Clochard de Migreurop a été le premier à cartographier ces morts en mer Méditerranée, en 1999.

      Donc la pauvreté qui tue, peut-être faut-il remonter aux années 1970 pour lire dans la littérature de l’époque les même constats. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut plus en parler, au contraire, mais il n’est pas interdit de citer et prendre en compte le travail des précurseurs (et éventuellement de leur rendre un hommage mérité) pour rebondir dessus, compléter leur travail etc...

      Juste une mise au point.

  • Au #Cameroun, des milliers de #réfugiés assoiffés dans le camp de #Minawao (3/4)

    Le bidon d’#eau est beaucoup trop grand pour elle. Mais Anatou, une gamine chétive d’à peine 4 ans, tient à le porter sur la tête malgré les mises en garde de sa mère. « Elle a soif, comme nous tous ici », soupire Miriam Adam, dans un anglais mêlé de haoussa, l’une des langues du nord du Cameroun, en regardant sa fille aller dans tous les sens, déséquilibrée par sa charge trop lourde. « Trouver de l’eau ici est difficile », ajoute la mère en se saisissant elle aussi d’un bidon de 20 litres.

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/01/au-cameroun-des-milliers-de-refugies-assoiffes-dans-le-camp-de-minawao-3-4_4
    #camp_de_réfugiés #asile #migrations #soif

  • Ecologistes : suicide mode d’emploi ! - Politis
    http://www.politis.fr/Ecologistes-suicide-mode-d-emploi,24761.html

    Que ce gouvernement s’accroche désespérément au modèle de l’agriculture productiviste breton, qu’il accepte l’augmentation des pollutions au nitrate et aux produits phytosanitaires, que la loi agricole française en préparation pour janvier ne soit que le copier-coller de la PAC pour satisfaire le président céréalier de la FNSEA, que l’Agence de la biodiversité ne soit toujours qu’un vœu pieux, que les chasseurs fassent la loi dans les campagnes, que l’usage des pesticides ne recule pas, que le diesel reste favorisé par la fiscalité, que l’écotaxe soit remise aux calendes grecques, que le mitage du territoire se poursuive, qu’il soit toujours aussi compliqué d’installer des éoliennes et des panneaux voltaïques ou de chauffage solaire, que les loups et les ours soient toujours impunément pourchassés, que les parcs nationaux soient livrés aux pouvoirs des élus territoriaux qui rêvent d’en faire des parcs de loisirs, que des braconniers flinguent impunément des rapaces, que soit remis à plus tard l’abaissement de la vitesse routière…tout cela devrait inciter les Verts encore réunis dans un parti, à consacrer leurs forces à agir plutôt qu’a parler des stratégies politiciennes dont ils sont les seuls à connaitre les arcanes.

    • à relier à cet article de reporterre http://www.reporterre.net/spip.php?article5046 et à tous ceux de la série « à quoi EELV sert-il ? »
      voir également http://www.reporterre.net/spip.php?article5086 « Le lent suicide d’Europe-Ecologie Les Verts »

      le PS (parti « socialiste ») est caractérisé par deux traits fondamentaux :
      – il ne raisonne qu’en termes de rapports de force et a à peu près abandonné tout idéal politique, ne fonctionnant plus qu’en machine à capter le pouvoir ;
      – il n’a absolument pas intégré la question écologique, et considère les écologistes soit comme des gêneurs, soit comme des vassaux.

      Aujourd’hui, les partisans du maintien au gouvernement d’EELV avancent deux arguments :
      – il faut rester jusqu’à la loi sur la transition énergétique qui sera préparée à l’automne prochain ;
      – si l’on part, on affaiblit encore le PS, ce qui favorisera l’extrême-droite.

      En ce qui concerne la transition énergétique, ce qui s’est passé depuis plus d’un an autour du nucléaire comme la façon dont s’est déroulé le débat sur la transition énergétique devrait suffire à dessiller les yeux des plus naïfs. Mais il semble que l’amour du pouvoir rende aveugle.

      Quant à la menace de l’extrême-droite, si elle est réelle, elle découle essentiellement de la trahison du PS à l’égard des classes populaires, trahison à laquelle s’associe de fait EELV. Rien ne sert de reculer pour mieux sauter : la continuation de cette politique médiocre ne peut qu’accentuer le désaveu croissant des électeurs envers les gouvernants.

      #EELV #écologie #environnement #gouvernement #contre-productivité

    • L’alliance avec le PS était une énorme connerie dès le départ. Mieux vaut un contre-pouvoir fort qui pèse sur les débats et dans les décisions que participer au pouvoir sans exister. C’est exactement ce qu’à fait ici le maire PS qui règne sur la ville avec une alliance dite « rassemblement de la gauche ».
      #soif_de_pouvoir

  • Coca-Cola Equips Vending Machines With Kinects, Lets You Dance For Free Cokes | Singularity Hub
    http://singularityhub.com/2012/10/09/coca-cola-equips-vending-machines-with-kinects-lets-you-dance-for-fr

    Advertising shticks have come a long way, especially for companies like Coca-Cola. In an effort to retain its position as the number 1 global brand, the company has recently equipped vending machines with webcams and Microsoft Kinect sensors.

    The goal? To get you to shake your booty, shout and cheer, and show as much passion as possible for free Cokes.

    http://www.youtube.com/watch?v=DgtijpUNKGo&feature=youtu.be

    #publicité