• Invitation à la célébration du vingt-cinquième anniversaire
    du soulèvement zapatiste et à une rencontre de réseaux

    EZLN, SCI Galeano, SCI Moisés

    https://lavoiedujaguar.net/Invitation-a-la-celebration-du-vingt-cinquieme-anniversaire-du-soule

    Une pancarte avertit :

    « Vous êtes en territoire zapatiste. Ici le peuple gouverne et le gouvernement obéit. »

    Et vous vous demandez :

    Qu’est-ce qui maintient ces gens en vie, s’ils ont eu et ont toujours tout contre eux ? Ne sont-ils pas les éternels perdants, ceux qui gisent pendant que d’autres érigent leurs gouvernements, leurs musées, leurs statues, leurs « triomphes historiques » ? Ne sont-ils pas les sinistrés de toutes les catastrophes, la chair à canon de toutes les révolutions entreprises pour « les sauver » d’eux-mêmes ? Ne sont-ils pas les étrangers de la terre qui les a vus naître ? L’objet de moqueries, du mépris, des aumônes, des charités, des programmes de gouvernement, des projets « durables », des directives, des proclamations et des programmes révolutionnaires ? Ne sont-ils pas les irrémédiables analphabètes, ceux qu’il faut éduquer, diriger, ordonner, commander, assujettir, soumettre, dominer, c-i-v-i-l-i-s-e-r ? (...)

    #Mexique #Chiapas #EZLN #anniversaire #soulèvement_zapatiste #rencontre #réseaux

    • Leçons élémentaires d’économie politique :

      Un. Le capital ne sait pas lire, il ne tient pas compte des réseaux sociaux, de la presse, des enquêtes, des votes, des consultations, des vidéos, des programmes du gouvernement, des bonnes ou des mauvaises intentions, des leçons de morale, des lois, de la raison. Le capital ne sait qu’additionner, soustraire, multiplier, diviser, calculer des pourcentages, des taux d’intérêts, des probabilités.

      Deux. Le capital ne tient compte que des bénéfices, des plus grands et des plus rapides. Comme les prédateurs, le capital a bon odorat pour le sang et la destruction car ils signifient argent, beaucoup d’argent. La guerre est un business, le meilleur.

      Trois. Le capital a ses propres juges, policiers et exécutants. Dans le monde du mur, ces inquisiteurs s’appellent les “marchés”.

      Quatre. Les marchés sont les limiers du grand chasseur : le capital. Dans le monde du mur, le capital est dieu et les marchés sont ses apôtres. Ses ouailles sont les policiers, les armées, les prisons, les fosses communes, les limbes des disparitions forcées.

      Cinq. Le capital ne se domine pas, il ne s’éduque pas, il ne se réforme pas, il ne se soumet pas. On lui obéit... ou on le détruit.

      Six. CQFD, ce dont ce monde a besoin c’est d’hérétiques, de sorcières écarlates, de mages, d’enchanteresses. Grâce à la charge pesante de son péché originel, la rébellion, le mur sera détruit.

      Sept. Même une fois cela, il restera à faire ce qui s’ensuit : est-ce que, en tant que successeur, un autre mur se lèvera ? ou, est-ce qu’à sa place s’ouvriront les portes et les fenêtres, ces ponts dont le monde a besoin et qu’il mérite.

      Huhu et Marcos et Moisés qui cite Keny Arkana :)