• Bangladesh : il y a dix ans, 1 138 morts pour le profit | LO
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/03/bangladesh-il-y-dix-ans-1-138-morts-pour-le-profit_645664.ht

    Le 24 avril 2013 l’immeuble du Rana Plaza, à Dacca, capitale du Bangladesh, s’effondrait, emportant les 4 000 ouvriers, principalement des ouvrières, qui y travaillaient. On dénombra 1 138 morts et 2 500 blessés.

    Les étages supérieurs de l’immeuble, construits illégalement, étaient occupés par des ateliers de confection. Des milliers d’ouvrières, courbées sur leur machine à coudre, y fabriquaient des vêtements pour de grandes marques occidentales ou japonaises. Non seulement le bâtiment n’était absolument pas prévu pour un usage industriel, mais l’alimentation électrique dépendait de générateurs installés sur les toits, dont les vibrations se transmettaient à tout l’immeuble. La veille du drame, les travailleurs avaient signalé des fissures dans les murs et alerté les services municipaux. Les responsables des ateliers de confection avaient contraint sous menace de licenciement les ouvrières à prendre leur poste, car les firmes clientes comme Benetton, Zara, Primark, Walmart, Auchan, Carrefour et les autres attendaient leurs marchandises et leurs bénéfices.

    La catastrophe entraîna une cascade de réactions. Tout d’abord les travailleurs de Dacca descendirent dans la rue en masse et, devant leur révolte, le gouvernement bengalais se hâta d’édicter une loi sur la sécurité des usines. Dix ans après, l’administration affirme que de nombreuses entreprises ont été mises aux normes. Les travailleurs, eux, manifestant une nouvelle fois pour ce sombre anniversaire, affirment que rien n’a changé, ni les salaires, ni les conditions de travail dans les milliers d’entreprises du textile qui emploient 4,4 millions d’ouvriers et qui produisent 80 % des exportations du Bangladesh. Et d’ajouter qu’aucune condamnation n’a été prononcée après la catastrophe, pas même à l’encontre des individus qui ont contraint les #ouvrières à entrer dans le Rana Plaza ce 24 avril 2013.

    Sous la pression de l’opinion publique, certains géants occidentaux du textile et du commerce ont fini par signer divers codes de bonne conduite. Ils y promettent monts et merveilles, contrôle des salaires et des conditions de travail, interdiction du travail des enfants et une industrie moins polluante. En France, qui importe pour 1 milliard d’euros de textile bengalais chaque année, une loi a été votée en 2017 exigeant des entreprises qu’elles contrôlent les conditions de travail de leurs #sous-traitants, y compris au bout du monde.

    On ne peut que douter de ces résolutions. D’une part, parce que les ouvrières de Dacca disent, elles, que tout continue comme avant. D’autre part, parce que les coûts de fabrication du textile au #Bangladesh sont sans cesse tirés vers le bas. Les capitalistes occidentaux exigent, et obtiennent pour l’instant, d’être livrés toujours plus vite en payant toujours moins cher. Et ils menacent, dans le cas contraire, de trouver des ouvriers sous d’autres cieux, en Éthiopie par exemple, où le salaire mensuel est encore trois fois moindre qu’à Dacca.

    Cette avidité, ces mensonges et la servilité des administrations ne promettent pas seulement de nouvelles catastrophes. Elles préparent aussi de nouvelles révoltes, par lesquelles les ouvrières de Dacca vengeront leurs sœurs du #Rana_Plaza et bien d’autres.

    #exploitation #classe_ouvrière #capitalisme

  • France travail ! France privatise !
    https://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1245-france-travail-france-privatise

    Askis, Catalys, Solerys, Tingari… en tant que chômeurs ou chômeuse, vous avez peut-être déjà eu affaires à elles. « Elles », ce sont ces boîtes privées qui rien qu’en 2021 ont touché plus de 300 millions d’euros pour « accompagner » les personnes privées d’emploi à coup de prestations fumeuses auprès d’un public autonome, qui, avec ou sans « elles », auraient retrouvé un taf. Dans le Nord, Tingari, ex-Ingeus1, sort du lot. Cette entreprise est particulièrement agressive pour faire du chiffre.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Pollution aux particules fines : comment la RATP met en danger la santé des travailleurs et des usagers - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/Pollution-aux-particules-fines-comment-la-RATP-met-en-danger-la-san

    Dans le métro, ses quais, ses couloirs, l’air est chargé en particules fines. En cause : la #pollution du trafic routier qui s’engouffre dans les tunnels, les systèmes de freinage des trains, ou encore les outils utilisés pour les travaux de maintenance, qui fonctionnent au diesel. Conséquence : cinq millions d’usagers respirent quotidiennement des niveaux élevés de #particules_fines, et une surmortalité chez certains travailleurs, plus exposés que les passagers. Les poseurs de voie, souvent des #sous-traitants, sont les plus touchés. La #RATP, parfaitement au courant de la situation, ne semble pas pressée d’agir, malgré les mises en garde de différentes autorités sanitaires et des syndicats.

    #santé #travail

  • Luxe italien : les coulisses peu reluisantes de la sous-traitance chinoise Nephew - 10 juin 2018 Le Grand Soir _
    https://www.legrandsoir.info/luxe-italien-les-coulisses-peu-reluisantes-de-la-sous-traitance-chinoi

    Pour faire face à la demande, les marques de luxe italiennes sont nombreuses à recourir à des #sous-traitants #chinois installés dans la péninsule. Gucci ou Prada entretiennent ainsi des dizaines d’#ateliers-clandestins, où des milliers de #forçats chinois travaillent dans des conditions inhumaines.

    Quoi de plus tendance que d’arborer le dernier sac à main monogrammé #Gucci ou la dernière pièce de prêt-à-porter signée #Prada ? Des créations exclusives, floquées du label « Made in Italy », gage de qualité et d’authenticité s’il en est – en théorie, du moins. Depuis plusieurs années, certaines griffes de luxe italiennes, confrontées comme l’ensemble des marques du secteur à l’explosion de la demande, ont massivement recours à la #sous-traitance. Et à une main d’oeuvre chinoise bon marché, que celle-ci travaille dans les ateliers de l’Empire du Milieu ou dans la péninsule italienne.


    La ville de #Prato, épicentre de la sous-traitance chinoise en Italie
    Pendant longtemps, il suffisait aux marques de #luxe de designer leurs produits à #Florence ou #Milan afin de bénéficier du fameux label « Made in Italy ». Et ce, tout en faisant confectionner ces mêmes produits en Europe de l’Est ou en Chine. Mais depuis 2010, une loi proposée par Santo #Versace impose qu’au moins deux étapes de fabrication des produits – sacs, vêtements, accessoires, etc. – soient effectuées en Italie. Une avancée qui n’a pas freiné certaines griffes transalpines dans leur course au profit.

    Si les produits de luxe italiens ne peuvent plus être confectionnés en Chine, pourquoi ne pas faire venir les ouvriers Chinois en Italie ? Dans la ville #toscane de Prato, au sud de Florence, l’implantation chinoise remonte aux années 1990. Longtemps spécialisés dans la « fast fashion », les Chinois de Prato – majoritairement originaires de la province de Wenzhou – se distinguent de leurs compatriotes restés au pays par leur stupéfiante réactivité aux commandes de textiles et, bien entendu, par l’absence de délais de transport : il faut plusieurs mois pour acheminer un conteneur depuis les côtes chinoises.

    La « China Town » de Prato est la plus importante en Europe après celle de Paris. Et pour cause : en 2015, on estimait le nombre de Chinois officiellement installés dans la ville à plus de 16 000. Mais c’était sans compter sur les dizaines de milliers de travailleurs clandestins – les autorités parlent de 20 000 à 35 000 ouvriers non déclarés –, qui vivent et travaillent dans des conditions souvent inhumaines. Soit près d’un quart de la population de Prato, où les tensions avec les habitants se font chaque jour plus vives.

    Les désastreuses conséquences sociales de la sous-traitance
    Les reporters et autorités de contrôle envoyés sur place témoignent, tous, des conditions déplorables dans lesquelles se débattent ces forçats de la #mondialisation : ouvriers travaillant seize heures par jour et sept jours sur sept dans des entrepôts insalubres – en 2013, sept ouvriers chinois avaient trouvé la mort lors de l’incendie de leur atelier clandestin –, dormant et cuisinant sur place, dont les passeports sont confisqués par des passeurs jusqu’au remboursement de leur voyage (de 20 000 à 30 000 euros). Un calvaire que l’ancien maire de Prato, Roberto Cenni, n’hésitait pas à qualifier de « nouvel esclavage ».

    Le président de la chambre de commerce locale, Luca Giusti, dénonçait quant à lui une « concurrence déloyale, en raison du non-respect des règles, (un) coût social élevé (et) une dégradation des conditions de travail et de vie de la société en règle générale ». Evoquant même ceux qui, « la nuit, se débarrassent de leurs déchets dans la rue ou dans les containers de leurs voisins ». Et si le vivre-ensemble à Prato se dégrade, les marques de luxe en portent la responsabilité.

    A l’instar de Gucci. La maison mère et principal pourvoyeur de bénéfices de l’empire #Kering, propriété de la famille française #Pinault, ferait tourner à Prato – comme d’autres marques – des ateliers exclusivement dédiés à ses produits, au premier rang desquels les fameux sacs monogrammés. Selon un propriétaire d’atelier, Gucci ne paierait qu’environ 10 euros le mètre de tissu, que la marque revendrait de dix à quinze fois plus cher.

    La sous-traitance passe aussi par des voies détournées, et peu reluisantes. Comme l’a révélé, en 2014 à la télévision, un artisan italien à qui Gucci avait passé une importante commande, la griffe le payait si peu – 24 euros le sac à main – que pour rentrer dans ses frais il a été contraint de faire appel à un atelier chinois, faisant travailler ses ouvriers 14 heures par jour. Si l’atelier a reçu la moitié des 24 euros payés par Gucci, les mêmes sacs, vendus dans les boutiques de l’enseigne, se sont écoulés entre 800 et 2 000 euros. Comble du cynisme, un inspecteur mandaté par Gucci aurait répondu à l’artisan italien que les conditions de travail des ouvriers étaient hors sujet.

    En dépit des efforts des autorités péninsulaires, le phénomène de la sous-traitance des produits de luxe italiens ne semble pas près de s’arrêter. Il aurait même tendance à s’aggraver : aujourd’hui, il n’est pas rare que les ateliers chinois, profitant du désespoir des nombreux migrants arrivés en Italie au cours des derniers mois, recourent à de la main d’oeuvre originaire du #Sénégal, du #Pakistan ou de #Syrie. Leurs conditions de travail sont tellement déplorables que plusieurs mouvements de protestation ont récemment agité Prato. Autant de souffrances qui, gageons-le, n’arriveront pas aux oreilles des élégantes milanaises essayant leur nouveau sac Gucci.

    Nephew

  • Capitalism’s new crisis: after Carillion, can the private sector ever be trusted? | Politics | The Guardian
    https://www.theguardian.com/politics/2018/jan/21/capitalism-new-crisis-can-private-sector-be-trusted-carillion-privatisa

    #Carillion, «l’entreprise qui gère le #Royaume-Uni», dépose le bilan - Le Temps
    https://www.letemps.ch/economie/2018/01/15/carillion-lentreprise-gere-royaumeuni-depose-bilan

    L’entreprise est l’un des plus gros #sous-traitants du gouvernement britannique, dans les écoles, les prisons ou encore les hôpitaux. Sa #faillite questionne ce modèle

    #politique #Royaume_uni #capitalisme #sous_traitance #argent_public #intérêt_privé #mafia

  • #Suicide à LIDL. Le récit du frère de Yannick Sansonetti sur son combat pour la #justice et la vérité
    http://www.revolutionpermanente.fr/Suicide-a-LIDL-Le-recit-du-frere-de-Yannick-Sansonetti-sur-son-

    « Les conditions de #travail de mon frère étaient souvent un sujet de discussion lorsque l’on se voyait ou lorsque l’on échangeait par téléphone. Il se plaignait régulièrement d’un changement de cap depuis l’arrivée d’une nouvelle direction, je crois début 2014. Il avait été heureux d’être pris par LIDL en 2008, du temps de l’ancienne direction alors qu’il travaillait pour l’un de ses #sous-traitants Il en parlait de manière positive. En 2014, lors d’un changement profond opéré au sein de la société LIDL, de nouvelles têtes sont arrivées avec de nouvelles méthodes. Il a vu les choses changer, les conditions de travail se dégrader.

    Il nous disait régulièrement n’avoir que deux bras et deux jambes, mais faire le travail de trois personnes. Sur d’autres entrepôts, sur le même poste que lui, ils étaient trois.

    Les audits étaient très réguliers et leur redondance était insupportable à ses yeux car à chaque fois, les reproches arrivaient derrière. Son travail était rendu très difficile par la vétusté des lieux : les infiltrations, inondations et incidents étaient récurrents. Un nouvel entrepôt devait voir le jour.

    Bien que nous ayons été convaincus depuis son décès que ses conditions de travail étaient la cause de son suicide, nous voulons savoir, qu’on nous explique. C’est la raison pour laquelle, depuis deux ans, nous faisons toutes les démarches possibles pour obtenir l’accès à certains éléments que la société LIDL ne souhaite pas nous communiquer. Cette volonté de justice et non de condamnation, s’est confirmée avec nos dépôts de plainte avec constitution de partie civile. Sans faire un déni de justice, car nous ne connaissons pas à ce jour le jugement qui sera rendu, nous pouvons toutefois avancer le fait que beaucoup d’éléments en notre possession renforcent notre conviction. »

  • C’est assez pratique le "sondage" chez Smart à Hambach : on mélange les voix des cadres et des ouvriers, one man = one vote, et on applique le choix de la majorité. 750 personnes. Résultat : 56% sont pour le retour à l’escla… aux 39h. 385 cadres fortement polarisés pour le "oui" (à 74%), et 367 ouvriers opposés, mais moins fortement (61% de "non").

    Ça fait beaucoup de cadres… Ah, mais c’est bête, on n’a pas pensé à faire voter les #sous-traitants. Or (source : l’Usine Nouvelle) « le site a eu sur l’emploi local un effet bénéfique, avec près de 1 500 emplois créés : 750 chez Smart et 750 chez ses sous-traitants. En effet, "Smartville" ne désigne pas seulement l’usine d’assemblage de la Smart ForTwo, elle inclut aussi ses principaux fournisseurs. »

    #travail #sondage #temps #bonneteau

    http://www.usinenouvelle.com/article/nouvelle-smart-fortwo-made-in-hambach-france.N288403
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/11/usine-smart-les-salaries-disent-oui-aux-39-heures-payees-37_1380559

  • Décision [provisoire ?] en faveur des salariés précaires aux Etats-Unis, Monde
    http://www.lesechos.fr/journal20150831/lec1_monde/021288031441-decision-choc-en-faveur-des-salaries-precaires-aux-etats-unis-

    Intérimaires et sous-traitants seront considérés comme des employés. Un coup de tonnerre pour de nombreuses entreprises.
    Qu’est-ce qu’un employé ? La question revêt une importance particulière aux Etats-Unis, où de plus en plus d’entreprises ont recours à des #intérimaires ou à des #sous-traitants pour conserver une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs effectifs.
    Le National Labor Relations Board (NLRB), l’agence chargée de traquer les pratiques illégales sur le marché du travail, vient de prendre une décision qui pourrait considérablement changer la donne pour de nombreuses grandes entreprises américaines. A commencer par Uber, dont le million de chauffeurs pourraient désormais être considérés comme des employés. Mais aussi pour les entreprises de restauration rapide ayant un important réseau de franchisés comme McDonald’s, par ailleurs dans le viseur du NLRB.
    L’agence se prononçait sur le cas d’une entreprise qui employait des sous-traitants pour son activité de recyclage. Elle a jugé que celle-ci en était le co-employeur, puisqu’elle les embauchait, les licenciait, fixait leurs salaires et leur temps de travail. A ses yeux, une entreprise employant un sous-traitant ou un intérimaire pourra donc être considérée comme son employeur même sans le superviser complètement. Une rupture par rapport à la doctrine prévalant depuis l’ère Reagan, selon laquelle l’entreprise devait exercer un contrôle « direct et immédiat » sur les salariés pour être considérée comme un employeur.
    Un « séisme »
    La décision a provoqué l’effet d’une bombe aux Etats-Unis, où, en 2014, près de 3 millions d’Américains travaillaient comme intérimaires (soit 2 % de la population active), contre 1,1 million en 1990. Les fédérations de franchisés se sont dites prêtes à aller jusqu’à la Cour suprême pour obtenir l’annulation de ce jugement qualifié de « séisme ». Quant aux organisations patronales, qui ont tenté jusqu’au bout d’infléchir la position du NLRB, elles estiment que le sujet est du ressort du Congrès, et continuent d’arguer qu’elles n’ont pas à négocier avec les salariés d’une franchise ou d’une société d’intérim, ni à être tenues responsables en cas d’abus.
    « Cette décision pourrait bien être la plus significative depuis trente-cinq ans », a déclaré l’avocat de l’American Chamber of Commerce, Marshall Babson, promettant un torrent de conflits sociaux et de réclamations au sein des entreprises. « Si la décision est maintenue, l’intérêt à avoir recours à des sous-traitants devient proche de zéro », a pour sa part déclaré Beth Milito, conseillère juridique pour la Fédération des PME.
    E. C., Les Echos

  • À La Poste, les sous-traitants aussi ont des droits | Bakchich
    http://www.bakchich.info/societe/2013/12/23/jugement-a-la-poste-les-sous-traitants-aussi-ont-des-droits-62986
    http://www.bakchich.info/sites/bakchich.info/files/u344/jjifihff_4.jpg

    La distribution des colis est assurée, au sein de La Poste, par une direction dédiée - Coliposte – qui est elle même divisée en cinq sous-directions opérationnelles territoriales (DOT). Mais elle est, pour une large part, sous traitée. Ainsi : la société DNC Transport, créée en 2009, était chargée, aux termes d’un contrat de sous-traitance signé le 6 avril 2010 (et qui a finalement été résilié en décembre 2012), d’assurer la livraison de certains colis dans la région parisienne.

    Le 15 décembre 2012, un salarié de cette société, Seydou Bagaga, se noie en effectuant une livraison sur une péniche à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions du travail (CHSCT) de la DOT d’Ile-de-France, réuni un mois plus tard en séance extraordinaire, décide d’enquêter sur les circonstances de cet accident.

    Cela n’est pas du goût de la direction de La Poste, qui demande à la justice d’annuler cette délibération. Selon elle, en effet : le CHSCT n’est pas habilité à mener une telle enquête, car le défunt n’était pas un salarié du groupe, mais d’une entreprise sous-traitante. Elle estime par conséquent que l’intention réelle du comité est d’enquêter sur la sous-traitance au sein de Coliposte alors même qu’il ne dispose pour cela, de son point de vue, « d’aucune compétence » et que cette sous-traitance est, par ailleurs, « parfaitement licite »....

    #La-Poste
    #Sous-Traitants
    #Droits

  • Pourquoi l’#entreprise est bête ? - Mademoiselle Dusk
    http://mademoiselledusk.canalblog.com/archives/2013/10/20/28254619.html

    L’entreprise ne recrute que des temps partiel, des stagiaires, des intérimaires. C’est le #salariat, mais en mode « pay per use ». Ou bien des free- lance, c’est mode, surtout pour refaire le logo ou le site internet. Pour faire chic on appelle ça des « slashers », ce qui veut dire qu’ils sont graphistes le matin et diététiciens le soir. Ils sont surtout #crève-la-faim toute l’année.

    L’entreprise fait aussi appel à des #sous-traitants issus de SSII sinistres - des droopy grisâtres en chaussettes mickey - qui restent travailler tard quand le module SAP FICO qu’ils développent à grand peine buggue, à des consultants en process reengineering - des Siri sur pattes avec des boutons de manchettes- qui poussent du triangle sur des powerpoints usés jusqu’à la corde à force d’avoir retourné l’organisation dans tous les sens. Parfois les consultants oublient de changer la date dans le pied de page du powerpoint et on peut lire « Bossard Consultants 1997 ». Donc grosso modo on peut dire que toute la base de l’entreprise est constituée de gens qui ne connaissent pas le métier de l’entreprise, ni le secteur ou la filière dans laquelle elle évolue.

    L’entreprise adore conclure des alliances et des partenariats avec d’autres entreprises, comme ça elle fait croire au client qu’elle sait faire quelque chose alors que ce sont des start-ups ou des centres de recherche qui inventent des trucs pour elle. Après elle dit « c’est moi qui l’ai fait » comme Valérie Lemercier dans la pub pour une vielle quiche 80’s. En général elle a acheté le brevet, et les gars de la start up se sont sauvés au bout de 6 mois passés à bouffer du Deroxat pour réussir à venir bosser à la Défense. Ne reste plus qu’à trouver une nouvelle start up à acheter en regardant les annonces sur Le Bon Coin.

    Le middle management est composé des fils de cadre (les enfants du voisin du PDG en Bretagne) dont on a déjà parlé, qui ont passé trois ans à glander et baiser sur le plateau de Saclay.

    Quant au PDG lui-même il n’a qu’une compétence : lire des reportings sur excel et regarder si la bottom line est très bottom ou pas trop bottom ce mois-ci. Un petit programme développé en Inde lui fait apparaitre la case en rouge si c’est très bottom. En ce cas il lancera un grand programme (un mail) qui consiste à dire au middle management qu’il faut mettre un peu la pression sur les free-lance parce que franchement ces gens-là on en ramasse à la pelle, c’est des crève la faim quand même. Comme ça on refait le site web pour demain matin ou on change de nom et hop ! les clients croiront que maintenant on vend des choses qui servent à quelque chose. Si les free-lance n’arrivent pas à refaire le site en une nuit c’est que ce sont des fainéants puisque de toutes les façons on ne connait rien à leur métier et qu’on a un doute sur le fait qu’ils sachent faire quelque chose qui sert à quelque chose.