• Appli StopCovid Danger
    https://www.ldh-france.org/appli-stopcovid-danger

    Argumentaire de la LDH concernant l’application StopCovid Bien que le parlement ait voté en faveur du déploiement de l’application StopCovid, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) continue à alerter sur les dangers pour la vie privée et les libertés que présente son utilisation. Sécurité, fiabilité, anonymat, inefficacité, discriminations, durée de conservation et effacement, consentement « faussé », acceptabilité d’une surveillance généralisée, tels sont les problèmes que pose StopCovid. Rappel du (...)

    #Apple #Google #algorithme #Android #Bluetooth #smartphone #StopCovid #iOS #anonymat #contactTracing #technologisme #consentement #BigData #COVID-19 #santé #surveillance (...)

    ##santé ##LDH-France

  • Histoire d’O ... à l’Assemblée

    Notre secrétaire d’Etat en charge du numérique est un suricate sentinelle protégeant le groupe

    Non ?

    https://youtu.be/0YO6QkZ11Cs

    En même temps, je comprends qu’il assure ses arrières qd il tente laborieusement de défendre Stop-Covid :

    « Ces garanties posées, ce serait mentir que d’affirmer que Stop-Covid échapperait en quelque sorte à la règle qui veut que le risque zéro n’existe pas. »

    Whaoû ! C’est de la punchline de ouf ou pas ?

    On dirait qd même qu’il se demande juste d’où ça va tomber ...

    #stop-covid #coronavirus #Libertés_publiques #J'ai-vu-de-la-lumière-je-suis-entré

  • Antonio Casilli, professeur de sociologie à Telecom Paris
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-instant-m/l-instant-m-30-mai-2020

    Ce samedi, Sonia Devillers reçoit Antonio Casilli, professeur de sociologie à Telecom Paris et auteur notamment de « En attendant les robots » paru aux éditions du Seuil en 2019.

    #Amazon #algorithme #Bluetooth #smartphone #StopCovid #technologisme #COVID-19 #GigEconomy #santé #BigData #travail

    ##santé

  • L’équipe de développement de l’application #StopCovid recrute des « hackers de prime ».

    Des hackers seront payés 2 000 € par faille trouvée sur StopCovid : à quoi sert un tel programme ? - Cyberguerre
    https://cyberguerre.numerama.com/5301-des-hackers-seront-payes-2-000-e-par-faille-trouvee-sur-s

    Pour affiner la sécurité de son application de contact tracing, l’équipe du projet StopCovid va lancer un bug bounty sur la plateforme YesWeHack. Une vingtaine de hackers européens triés sur le volet par la plateforme va décortiquer l’application à la recherche de failles à partir du 27 mai, puis le programme sera ouvert au public le 2 juin.

    Très attendu par les chercheurs en cybersécurité, le programme de bug bounty sur StopCovid a ouvert à 19h15 le 27 mai. Initialement annoncé à 14h, il aura finalement attendu le vote positif de l’Assemblée pour être lancé, comme l’a relevé le journaliste Clément Pouré.

    Dans un premier temps, la chasse à la prime est ouverte à 21 hackers européens triés sur le volet par YesWeHack, la plateforme française en charge du programme. Ils auront plusieurs jours pour créer des démonstrations de hack qui nuiraient à l’application, dont ils estimeront la gravité.

    Ensuite, le personnel de la plateforme de bug bounty se chargera d’attribuer à ces démonstrations un score de criticité, le CVSS, en accord ou non avec les hackers. Plus le score sera élevé, plus les hackers empocheront un chèque important. « L’application StopCovid étant développée à titre gracieux, c’est YesWeHack qui paiera les primes des hackers. Ces dernières s’élèveront à 2 000 euros pour les failles les plus critiques », précise le leader européen dans un communiqué.

    YesWeHack : on en parle ici (interview d’un de ses fondateurs) : https://www.globalsecuritymag.fr/Guillaume-Vassault-Houliere,20200207,95476.html

  • Nadim Kobeissi : Why StopCOVID Fails as a Privacy-Preserving Design
    https://nadim.computer/posts/2020-05-27-stopcovid.html

    This analysis is written in collaboration with Anne Weine and Benjamin Lipp. France’s StopCOVID application will be considered for nation-wide deployment today by French lawmakers, having recently obtained an opinion from the French Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), which contained only light-handed criticism and suggestions for the application’s transparency measures. This has been falsely cited by the ROBERT/StopCOVID developers as constituting some kind of (...)

    #Apple #Google #Android #Bluetooth #smartphone #StopCovid #iOS #anonymat #contactTracing #technologisme #consentement #BigData #COVID-19 #santé (...)

    ##santé ##CNIL

  • #Actu_Coronavirus – 27 mai
    https://www.les-crises.fr/actu-coronavirus-27-mai

    Ce fil d’actualités comprend des informations provenant de trois sources : Les Lives #Covid-19 du Figaro, de 20 minutes et le compte Twitter @Conflits_FR. 27 mai 19h30 L’Assemblée vote pour le déploiement de l’application #StopCovid à 338 voix contre 215. Elle devrait être disponible dès ce week-end. (Assemblée Nationale) #COVID19 #deconfinementjour17 17h38Lire la suite

    #Revue_de_Presse #SRAS-2 #Revue_de_Presse,_Actu_Coronavirus,_Covid-19,_SRAS-2

  • Les travailleurs palestiniens sont les plus durement touchés par la pandémie
    Par Riya Al’sanah et Rafeef Ziadah | Traduction : MUV pour l’Agence Media Palestine | Jacobinmag.com
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/05/27/les-travailleurs-palestiniens-sont-les-plus-durement-touches-pa

    (...) La diminution du nombre de travailleurs palestiniens a porté un coup dur au secteur israélien de la construction. Fin avril, seuls 15 à 17 000 ouvriers palestiniens restaient sur les chantiers, ce qui a entraîné l’arrêt des travaux sur 9 000 des 22 000 chantiers en activité.

    Les pertes financières israéliennes, couplées à l’incapacité de l’AP à soutenir ces travailleurs, ont conduit les deux parties à conclure un accord permettant à 67 000 ouvriers, principalement dans la construction, de retourner en Israël et dans ses colonies illégales en Cisjordanie. Cet accord était soumis à la condition qu’ils ne rentrent pas chez eux entre le moment de leur entrée le 3 mai et la fin du Ramadan.

    L’accord restreint la circulation des travailleurs et confie à des entrepreneurs israéliens le soin de surveiller leur localisation. Profitant pleinement de la situation, Israël a étendu l’utilisation d’une application pour téléphone portable appelée Al-Monasiq (« Le Coordinateur »), qui donne à l’armée israélienne l’accès à l’emplacement d’une personne, au micro et à la caméra de son téléphone, ainsi qu’à toutes ses données stockées.

    Bien qu’en théorie il ne soit pas obligatoire d’utiliser l’application, en pratique les travailleurs n’ont guère le choix, car elle est devenue le principal outil utilisé pour demander des permis et vérifier leur validité. (...)

    #stopcovid #traçage

  • Trop Top !
    La République Téléphonique
    https://shows.acast.com/archives-time-to-blast/episodes/la-republique-telephonique
    https://dts.podtrac.com/redirect.mp3/feeds.acast.com/public/streams/5abdfaacdd30d7a452caa948/episodes/5ecd370e74017b0c8fd5dd6a.mp3

    Podcast : croyances en tout genre, religions, startupisme et église du très saint capitalisme. On parle du fascisme en marche, de #stopcovid de #brunodemande et de révolution prolétarienne.

    C’est la République Inaltérable !

  • Testée grandeur nature par une soixantaine de militaires, l’application #StopCovid est prête et jugée suffisamment efficace
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/testee-grandeur-nature-par-une-soixantaine-de-militaires-l-application-

    StopCovid détecte, selon ces tests, près de 80% des personnes qui restent autour de vous dans un rayon d’un mètre et pendant plus de quinze minutes.

    Je ne suis pas matheux mais si l’appli ne fonctionne qu’à 80% ce n’est plus 60% des français qui devraient l’adopter pour qu’elle soit efficace, mais bien plus. Non ?

  • Call to Action: STOP FUNDING VIOLENCE NOW!

    https://transbalkanskasolidarnost.home.blog/stop-funding-violence-now

    May 27 – 29, 2020

    Transbalkan Solidarity invites you to participate in a 48-hour return-the-bullets-back protest campaign directed at the European Union and its decision-making bodies (the European Parliament, the European Council, the European Commission and the Council of the European Union), which are accountable for funding acts of systematic violence that amount to crimes against humanity.

    Why do we need to take action?

    Through the Internal Security Fund (ISF) allocated to Member States’ national programmes for law enforcement cooperation and the management of the union’s external borders, and the Pre-Accession Assistance (IPA) cross-border collaboration programmes for non-member states, European Union is responsible for committing acts of violence against peoples that are residing, settling in or migrating to Europe by land or sea.

    Acts of violence occurring daily in more or less all the current camps, police stations, courtrooms, deportation centers, prisons and border areas in Europe:

    are not isolated or sporadic events but are a part of a wide systematic practice tolerated and condoned by our governments and the European Parliament,
    are funded by public funds,
    are a stable source of profit for privately-owned companies and shareholders,
    are reinforcing the arms industry, arms trade, and war economy,
    are direct degradation of the international humanitarian and human rights law, and subsequently the derogation of the right to asylum.
    Dehumanisation, deportations, extrajudicial punishments, kidnappings and forced disappearances, imprisonment, enslavement, human trafficking, torture, rape, political repression, racial discrimination and other human rights abuses experienced by people that reached Europe as migrants and refugees are a part of a widespread and systematic practice enforced by governmental policies and are conducted by law enforcement agencies, police and military forces, private security services, criminal groups, vigilante groups, judicial systems and other governmental bodies in Europe.

    Therefore, Transbalkan Solidarity holds the European Union’s decision-making bodies together with the Member States’ and non-member states’ governments accountable for:

    every bullet fired,
    every baton injury, every dog bite wound, every painful stitch,
    every drowning in the sea and rivers, every lack of rescue, every ban of docking,
    every tragic death, every disappearance, every family separation, every pushback, every human trauma caused by hunger, thirst, humiliation, and pain,
    every illegalisation and criminalisation of human existence,
    every criminalisation of activism and solidarity,
    all the acts of violence committed in the name of racial bias and xenophobic prejudice,
    all the acts of violence committed in the name of territory governance and border management,
    all the acts of violence committed in the name of profit!
    How to participate in the campaign?

    return the bullet that killed hope back (photo attached) to the European Commission at
    Secretariat-General, Ursula von der Leyen (president):

    ec-president-vdl@ec.europa.eu

    Migration and Home Affairs, Ylva Johansson (commissioner):

    cab-johansson-contact@ec.europa.eu

    Neighbourhood and Enlargement, Olivér Várhelyi (commissioner):

    cab-varhelyi-contact@ec.europa.eu

    If you are concerned about your privacy, open a new email address.

    share the bullet that killed hope (photo attached) on your social media with hashtags
    #stopfundingviolence, #thisbulletkilledhope, #protestcampaign, #transbalkansolidarity, #europeancommission #eu

    distribute this call to action among your comrades and in your community
    return and/or share a bullet that killed hope anytime between May 27 – 29, 2020
    Take action now! Return the bullet that killed hope back to those who are funding it!

    Transbalkan Solidarity

    _

    Why do we organize this protest campaign?

    “They were just following orders” is the most common justification of violence we get, known as the Nuremberg Defense. But we are asking back: Whose orders? Whose funds?

    Who ordered the acts of violence against the kids in Bogovađa in Serbia this May, the violence against the people under protection in Obrenovac camp in Serbia and the beatings and the application of tear gas indoors in Krnjača camp in Serbia this April? Who gave orders for the urgent acquisition of razor wire for enclosing the camps in Serbia or fencing off the Porin camp in Zagreb in Croatia? Who ordered the use of lethal force of private security personnel and the consequent death of Ahmed from Kurdistan in camp Ušivak in Hadžići in Bosnia and Herzegovina in early May? Who ordered the forced transfers from camp to camp in Bosnia and Serbia? Who ordered the state-administered burning of personal possessions in Velika Kladuša in Bosnia and Herzegovina? Who ordered the access restrictions to prevent entry into the Bosnia camps that led to the tragic death of Ahmed from Morocco in Miral camp near Velika Kladuša? Who gave orders for random beatings in Miral camp this May, or regular cruelty of Croatian police and countless pushbacks, dog attacks, and injuries to the people? Who gave the order to stamp people on the move with the red cross sprayed on their heads and bodies? Who gave and funded those orders? Who ordered firearms shots at people on the move on multiple occasions, including children? Who ordered to let the dogs out? Who?

    There is no end to such horrible acts that were committed in the very short time of the Covid-19 lockdown? What fascists think and talk, the European Union’s decision-making bodies are funding and implementing, or is it the other way around? Such politics and crimes are shaping public opinion and encouraging hate speech, hate crimes, the recruitment of white supremacists and fascism. “Strike the scum, strike the animals,“ has become a normalized and widely accepted way of social commenting on every news of violence committed against the people on the move. It is those who are there to officially promote universal respect for human rights and fundamental freedoms in Europe who are committing these acts and should be held accountable.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Serbie #Bosnie-Herzégovine #Croatie

  • Dérogation au secret médical : quelle médecine voulons-nous ?
    https://www.liberation.fr/debats/2020/05/22/derogation-au-secret-medical-quelle-medecine-voulons-nous_1788929?xtor&#x

    Avec l’obligation de déclarer les cas positifs à la CPAM, la crise du Covid-19 abîme la relation de confiance entre médecin et patient. Il y a …

    • Je trouve l’ensemble terriblement mauvais. En gros : de la #moraline dans l’autre sens.

      A ce titre, en termes d’incidence létale, l’épidémie de sida des années 80-90 ne souffre aucune comparaison possible avec l’épidémie de Covid-19. Le mal était nettement plus dangereux, en l’absence de trithérapie, et il a fallu longtemps pour lutter contre les préjugés qui touchaient les victimes de cette maladie, à savoir des attaques en règles contre leurs mœurs et pratiques sexuelles.

      Je suis heureux qu’on ait déjà découvert un traitement contre Covid 19… Covid vient de tuer 30 000 personnes en quelques semaines en France, et on n’a que des estimations de ce que cela aurait donné sans mesures strictes pour limiter sa propagation (estimations généralement catastrophiques).

      Alors toute l’argumentation : « regardez, SIDA était bien pire mais on n’a pas rendu sa déclaration obligatoire par les médecins », déjà ça me semble foireux.

      Sans non plus parler des modes de transmission excessivement différents (on n’attrape pas le SIDA parce qu’on a passé quelques heures assis l’un à côté de l’autre dans un bureau). Je sais bien que ça a pu délirer dans les années 80 (notamment paranoïa homophone), mais quelqu’un de séropositif peut circuler dans la cité, aller au cinéma, prendre les transports en commun, etc. sans jamais contaminer personne. Ce qui n’est pas du tout le cas d’un porteur du coronavirus. C’est tout de même cet aspect qui rend totalement différente la réaction collective aux cas identifiés.

      Ce qui d’ailleurs permet de faire passer une telle énormité :

      Par conséquent, il n’était peut-être pas du ressort de la médecine de ville de participer à la qualification des états de certains, vis-à-vis du Covid-19 – ce n’est pas un dépistage de maladie au sens strict car être porteur de Covid-19 ne veut pas dire être malade.

      Autre difficulté : le SIDA est une maladie chronique quand on survit. Pas Covid. Au bout de quelques semaines, si tu n’es pas dans la petite minorité qui en est décédée, avoir eu Covid n’a aucun impact sur ta vie sociale, professionnelle, amoureuse… (au contraire : tu es peut-être même immunisée). Faire savoir, par le « piratage » ou je ne sais quelle méthode tarabiscotée, que quelqu’un a eu Covid, n’est pas stigmatisant.

      Sinon, parler d’« enquête de mœurs » alors qu’on vient de faire le parallèle avec le SIDA est dangereusement exagéré.

      Autre gros souci : tout le principe de l’article, dès le titre, consiste en la dénonciation d’un changement de paradigme dans la relation patient-médecin. Or les maladies à déclaration obligatoires, ça existe déjà. Je veux bien qu’on pose la question concernant Covid-19, pourquoi les autorités le font sans l’expliciter, qu’est-ce qui serait différent ici, mais pas prétendre qu’on serait en train de changer de modèle de société à cause de ce point précis.

    • Oui les maladies (infectieuses) à déclaration obligatoire existent et aucun médecin n’a remis en cause le principe, je crois que c’est plutôt les nouveautés sur lesquelles cet article n’insiste peut-être pas assez... Je ne les connais pas bien mais il y a entre autres la rémunération à la pièce des médecins pour ces #données_personnelles, l’appli #StopCovid. On va aller creuser très loin sur des personnes ciblées parce qu’on n’a pas les moyens de faire des tests massifs ?

    • aucun médecin n’a remis en cause le principe

      Mais c’est très exactement le fondement de ce billet (par un médecin psychiatre) : exiger des médecins de communiquer les résultats des tests positifs est ici clairement présenté comme un changement de paradigme intolérable (trahison de la relation patient-médecin).

      Sur la rémunération à la pièce, certes. Mais considérer tout de même que si tu imposes un boulot à quelqu’un sans le payer, ça va aussi faire un scandale.

      Et encore une fois : ces considérations partent du principe que le traçage des contacts, dans la cas d’une maladie qui n’est ni sexuelle, ni chronique, serait par principe d’un coût exorbitant pour les individus (comme la séropositivité), et cela sans même considérer le rapport à une nombre de morts énorme, ou au choix d’euthanasier les vieux.

    • J’ai lu des médecins qui rappellent qu’on n’a pas besoin d’inventer de nouveaux process parce qu’ils ont déjà l’obligation de déclarer les maladies infectieuses et que ça ne leur pose pas de problème. Ce qui leur pose problème, c’est la nouveauté du dispositif.

  • Coronavirus : en Europe, les applis de traçage divisent les Etats et ne convainquent pas les habitants
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/05/14/coronavirus-en-europe-les-applis-de-tracage-divisent-les-etats-et-ne-convain

    Si la plupart des pays ont opté pour une technologie Bluetooth, le clivage concernant le choix de l’architecture globale – centralisée ou pas – fait craindre une incompatibilité entre les différentes applications. Utiliser une application mobile pour enrayer un virus : l’idée n’existait pas il y a quelques mois à peine mais elle a fait, à la faveur de la pandémie de Covid-19, le tour de l’Europe. Aujourd’hui, rares sont les pays du continent qui n’ont pas étudié la possibilité de lancer une application (...)

    #Apple #Google #algorithme #Bluetooth #smartphone #StopCovid #GPS #anonymat #contactTracing #géolocalisation #technologisme #consentement #métadonnées #BigData #COVID-19 #santé (...)

    ##santé ##surveillance

  • Appli StopCovid, drone, bracelet électronique, vers une surveillance de masse ?
    https://www.youtube.com/watch?v=szpHNSIUYdI

    Avec la crise sanitaire que nous vivons, les stratégies sécuritaires et les moyens de surveillance se développent. Malgré la volonté affichée de lutter contre l’épidémie de COVID-19, ces dispositifs menacent nos libertés individuelles. StreetPress vous explique pourquoi dans cette vidéo.

    #algorithme #bracelet #Bluetooth #drone #smartphone #StopCovid #biopolitique #contactTracing #géolocalisation #technologisme #métadonnées #BigData #COVID-19 #santé #surveillance

    ##santé

  • Dans les eaux troubles du numérique
    https://zintv.org/dans-les-eaux-troubles-du-numerique

    Depuis ses débuts, Inter­net s’est déve­lop­pé en paral­lèle et avec des tech­niques de contrôle, de sur­veillance et de répres­sion, dont les consé­quences sont de plus en plus visibles durant cette période de coro­na­vi­rus. Premier lieu commun : Internet est entré dans les mœurs. Consulter ses mails, partager des fichiers, obtenir une information en ligne font aujourd’hui — pour une écrasante majorité d’entre nous — partie des gestes du quotidien. Deuxième lieu commun : Internet ouvre un monde de possibilités. (...)

    #Alibaba #Apple #Google #Intel #Microsoft #Orange #Tencent #Tesla #Xiaomi #Airbnb #Amazon #Facebook #Netflix #Uber #algorithme #Bluetooth #drone #smartphone #StopCovid #activisme #anti-terrorisme #censure #contactTracing #géolocalisation (...)

    ##consentement ##domination ##prédiction ##BATX ##bénéfices ##COVID-19 ##écoutes ##GAFAM ##MinorityReport ##profiling ##santé ##surveillance ##LaQuadratureduNet

  • Ce que contiendront Sidep et Contact Covid, les fichiers de suivi des « cas contacts »
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/05/08/suivi-des-cas-contacts-ce-que-contiendront-les-deux-nouveaux-fichiers-medica

    La stratégie du gouvernement pour lutter contre une reprise de l’épidémie repose sur un suivi des « cas contacts ». Les autorités prévoient un « système d’information », reposant sur deux bases de données médicales. Alors qu’un long déconfinement va débuter le 11 mai, les autorités veulent éviter une reprise de l’épidémie de Covid-19, qui a déjà fait plus de 25 000 morts en France. Un point-clé de la stratégie du gouvernement : l’identification rapide de toute personne ayant été proche d’un malade, afin de lui (...)

    #StopCovid #anonymat #contactTracing #consentement #métadonnées #BigData #COVID-19 #profiling #santé #surveillance #CNIL #Sidep (...)

    ##santé ##ContactCovid

  • A Singapour, le traçage par app dégénère en surveillance de masse - Le Temps
    https://www.letemps.ch/economie/singapour-tracage-app-degenere-surveillance-masse

    En lançant le 20 mars son application, Singapour est l’un des premiers, si ce n’est le premier Etat – Chine mise à part – à lancer un programme de traçage du virus. Le programme TraceTogether, développé par l’Etat, est proposé de manière volontaire et anonyme. Il se base sur la technologie Bluetooth pour détecter si deux individus sont restés à proximité l’un de l’autre durant plus de quinze minutes. Singapour a lancé TraceTogether après avoir fermé partiellement ses frontières et imposé des mesures de quarantaine aux voyageurs.

    La suite sera beaucoup plus compliquée. De nombreux experts pensaient que les Singapouriens, réputés pour leur discipline, leur acceptation des règles et leur utilisation importante des technologies, allaient utiliser en masse TraceTogether. Il n’en est rien : un peu plus d’un million de personnes la téléchargent, soit environ 20% des 5,6 millions habitants de la cité-Etat. On est loin des 60% espérés, un taux jugé par de nombreux scientifiques comme nécessaire pour endiguer la propagation du virus.

    Mais le 21 avril, le premier ministre, Lee Hsien Loong, insiste : « Nous devons utiliser pleinement la technologie pour retracer le parcours des personnes infectées par le virus. » Fini la base volontaire. La cité-Etat annonce une mesure drastique : l’obligation de s’enregistrer lorsque l’on pénètre dans un bâtiment public, via le système SafeEntry. Depuis le 23 avril, les Singapouriens doivent scanner, avec leur smartphone, un code QR lorsqu’ils entrent et qu’ils sortent d’un tel bâtiment. Cette obligation sera étendue aux centres commerciaux et aux entreprises dès le 12 mai. Et le gouvernement veut aussi que les gares et les parcs soient équipés de tels lecteurs de codes QR.

    Ainsi, le système central obtiendra les coordonnées complètes – du nom au numéro de téléphone – des Singapouriens qui fréquentent ces lieux. SafeEntry diffère ainsi de TraceTogether sur deux points majeurs : d’abord, son caractère obligatoire, comme on vient de le voir – même si un haut responsable de la Santé vient de demander que TraceTogether devienne obligatoire. Ensuite, la qualité des données récoltées diffère : la première application lancée fonctionne de manière anonyme – ni le nom, ni la localisation des personnes n’étant révélés. SafeEntry ne semble pas avoir suscité, pour l’heure, de critiques.

    #Singapour #StopCovid #Traçage #Surveillance #Promesses_et_réalité

  • La Cnil s’inquiète d’un possible transfert de nos données de santé aux Etats-Unis
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080520/la-cnil-s-inquiete-d-un-possible-transfert-de-nos-donnees-de-sante-aux-eta

    Au nom de l’état d’urgence, le gouvernement a accéléré la mise en place du Health Data Hub, une plateforme devant centraliser la quasi-totalité de nos données de santé. Dans un avis, la Cnil relève, notamment, que le contrat « mentionne l’existence de transferts de données en dehors de l’Union européenne ». La directrice du projet, Stéphanie Combes, dément.

    Tandis que tous les yeux sont rivés sur les débats autour de l’application #StopCovid et du dispositif de fichage envisagé dans le cadre des enquêtes épidémiologiques de suivi des personnes infectées, le gouvernement a autorisé, au nom de l’état d’urgence sanitaire, le déploiement anticipé du Health Data Hub, la plateforme devant centraliser l’ensemble de nos données de santé, hébergées par #Microsoft et, s’inquiète la Commission nationale de l’informatique et des libertés (#Cnil), potentiellement transférables aux États-Unis.

    Alors que le projet était encore en cours de déploiement, et que tous les textes d’applications ne sont pas encore prêts, le gouvernement a pris le 21 avril dernier, au nom de l’état d’urgence sanitaire, un arrêté modifiant celui du 23 mars sur l’organisation du système de santé durant l’épidémie. Il autorise le Health Data Hub, ainsi que la Caisse nationale de l’assurance-maladie (Cnam), à collecter, « aux seules fins de faciliter l’utilisation des données de santé pour les besoins de la gestion de l’urgence sanitaire et de l’amélioration des connaissances sur le virus Covid-19 », un nombre considérable de données.

    Seront ainsi intégrées à la plateforme les données du Système national des données de santé (SNDS) qui regroupe lui-même les principales bases de données de santé publique, les « données de pharmacie », les « données de prise en charge en ville telles que des diagnostics ou des données déclaratives de symptômes issues d’applications mobiles de santé et d’outils de télésuivi, télésurveillance ou télémédecine », les données des laboratoires, celles des services d’urgence, « des enquêtes réalisées auprès des personnes pour évaluer leur vécu » ou encore celles issues du pourtant contesté SI-VIC, le système de suivi des victimes lors de catastrophes sanitaires qui, au mois d’avril dernier, avait été utilisé pour ficher des gilets jaunes.

    Le Health Data Hub récupérera aussi des données issues des enquêtes épidémiologiques instaurées par la loi de prolongation de l’état d’urgence sanitaire, dont celles du Système d’information national de dépistage populationnel (SIDEP), un fichier spécialement créé pour centraliser les résultats d’analyses des laboratoires. Comme l’explique un document du ministère de la santé que Mediapart a pu consulter, l’un des buts du SIDEP sera en effet de « permettre un réutilisation des données homogènes et de qualité pour la recherche ». « Dans le cadre du Health Data Hub », cette réutilisation se fera « avec un chaînage avec les autres données du SNDS ».

    Ce fichier « va aider à l’identification des cas car il permet d’avoir une visibilité sur les nombreux cas de contamination testés en dehors de l’hôpital », explique à Mediapart la directrice du Health Data Hub Stéphanie Combes. « Les données seront pseudonymisées », assure-t-elle.

    Autre ajout au Health Data Hub, l’arrêté prévoit une « remontée hebdomadaire » des données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), qui comptabilise les actes médicaux facturés par les hôpitaux dans un but de gestion économique et administrative des établissements. « C’est essentiellement un fichier économique et qui peut avoir ses limites en fonction des usages, détaille Stéphanie Combes. Mais il comporte beaucoup d’informations intéressantes. Il comprend des codes qui permettent de déterminer chaque acte médical, et donc par exemple de savoir si le patient a été en réanimation. Croisées aux données de l’Assurance-maladie, elles permettront par exemple d’évaluer la comorbidité ou les facteurs de risque. »

    À quoi servira une telle concentration de données ? « Les outils numériques peuvent être une aide à la gestion de cette crise sanitaire », assure Stéphanie Combes, qui donne quelques exemples. « Il y a tout d’abord des outils d’aide à la modélisation de l’évolution de l’épidémie, en analysant notamment les passages aux urgences. On pourra également plus facilement évaluer l’efficacité des traitements grâce à ce qu’on appelle des “essais virtuels”, les “données de vie réelle” qui, croisées avec les données pathologiques, permettront de comprendre dans quels cas le virus se développe et donc de mieux suivre les patients à risque. Même si pour l’instant il est un peu trop tôt, on pourra analyser les parcours de soin des personnes ayant été contaminées. Enfin, à plus long terme, ces données permettront d’étudier les conséquences plus générales de cette crise, au-delà du virus lui-même. Je pense par exemple aux conséquences du confinement sur notre système de santé qui a entraîné le report de nombreux actes médicaux. On pourra mieux prévoir et organiser la reprogrammation de ces actes. »

    Pourtant, la publication de cet arrêté accélérant la mise en place du Health Data Hub n’est pas du goût de tout le monde. Lancé au printemps 2018 par Emmanuel Macron dans la foulée du rapport Villani sur l’intelligence artificielle, ce projet est en effet vivement contesté en raison des craintes relatives à la protection de la vie privée des usagers et faisait actuellement l’objet de discussions visant à apaiser les tensions.

    Le Health Data Hub avait été acté par la loi santé du 24 juillet 2019. Son but est de remplacer l’actuel SNDS qui centralise déjà les principaux fichiers de santé, dont celui de l’Assurance-maladie, tout en élargissant considérablement sa portée. À terme, toute donnée collectée dans le cadre d’un acte remboursé par l’Assurance-maladie sera centralisée dans le Health Data Hub, des données des hôpitaux à celles du dossier médical partagé ou celles des logiciels professionnels utilisés par les médecins et les pharmaciens.

    Cette concentration sans précédent de données de santé avait suscité immédiatement de vives inquiétudes, notamment de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Dans un avis rendu sur la loi santé, elle soulignait qu’« au-delà d’un simple élargissement, cette évolution change la dimension même du SNDS, qui viserait à contenir ainsi l’ensemble des données médicales donnant lieu à remboursement ». La commission appelait « dès maintenant l’attention sur la problématique majeure du respect, en pratique, des principes de limitation des finalités et de minimisation des données par ces nouveaux traitements, évoluant dans un contexte d’accumulation de données pour alimenter les algorithmes d’intelligence artificielle ».

    De plus, le Health Data Hub est géré par un groupement d’intérêt public (GIP) chargé d’administrer l’ouverture des données à des acteurs extérieurs. Or, comme le soulignait la Cnil, la loi santé a également modifié les textes régissant ces accès afin de permettre leur utilisation par des acteurs privés. Jusqu’alors, les données personnelles de santé ne pouvaient être soumises à un traitement informatique que dans le cadre de « l’accomplissement des missions des services de l’État » ou « à des fins de recherche, d’étude ou d’évaluation » et « répondant à un motif d’intérêt public ». La loi santé a fait disparaître toute référence à une finalité scientifique pour ne conserver que le « motif d’intérêt public ».

    Enfin, et sans doute s’agit-il du point le plus bloquant, l’ensemble de ces données sera hébergé par le géant américain Microsoft.

    Comme le racontait Mediapart, ce projet était confronté à une fronde de plusieurs acteurs du monde médical. Les hôpitaux, notamment, possèdent déjà leurs propres bases de données, stockées dans des « entrepôts », qu’ils exploitent déjà par eux-mêmes. Beaucoup acceptent mal cette obligation de transférer, sans contrepartie, ce véritable patrimoine numérique, qui plus est pour que celui-ci soit centralisé à l’extrême et confié à un acteur soumis à la loi américaine qui peut, en théorie, le contraindre à offrir un accès à ces données aux autorités. Ces craintes avaient été notamment exprimées dans un courrier envoyé par le directeur de l’AP-HP Martin Hirsch au ministère de la santé et que Mediapart avait pu consulter.

    De plus, l’attribution de l’hébergement à Microsoft s’était faite sans appel d’offres, provoquant ainsi la colère d’autres acteurs du numérique français. Au mois de mars dernier, plusieurs d’entre eux avaient écrit au ministère de la santé pour dénoncer un délit de « favoritisme » et demander l’ouverture d’une enquête.

    Dans ce contexte particulièrement tendu, le déploiement du Health Data Hub devait se faire de manière progressive. La loi santé ne faisait que fixer les grands principes de la plateforme. De nombreux points, notamment son architecture, devaient être tranchés en collaboration avec la Cnil et l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’informations (Anssi) avant de faire l’objet d’un décret qui n’a toujours pas été pris. Interrogé par Mediapart au mois de novembre, Thomas Dautieu, directeur de la conformité à la Cnil, se voulait pourtant rassurant. « La sécurité informatique est un sujet dont l’importance est bien prise en compte, nous expliquait-il. Nous avons des échanges réguliers et nous travaillons avec le ministère et avec l’Anssi sur ces questions. Il y a également la question des droits des personnes. C’est un aspect important. Nous avions demandé que les missions de la future plateforme incluent la protection des droits des patients, ce qui a été accepté. »

    Stéphanie Combes renvoie à « la page 11 du contrat »

    La mise en place accélérée du Health Data Hub est donc vue par beaucoup comme un passage en force. Et du côté de la Cnil, le ton s’est visiblement durci. Jeudi 23 avril, la commission a rendu un avis pointant de nombreuses inquiétudes, et dévoilant au passage quelques nouvelles informations sur le projet.

    La plus importante est sans doute que, contrairement à ce qui était jusqu’alors affirmé, des données confiées à Microsoft pourront bien être transférées aux États-Unis dans certains cas. Jusqu’à présent, les données devaient être stockées dans des serveurs gérés par le géant américain, mais localisés dans l’Union européenne. Selon la Cnil, qui a pu consulter le contrat liant le Health Data Hub à Microsoft, celui-ci prévoit bien une localisation par défaut des données au sein de l’UE. En revanche, « cette localisation ne s’applique qu’aux données “au repos”, alors même que le contrat mentionne l’existence de transferts de données en dehors de l’Union européenne dans le cadre du fonctionnement courant de la plateforme, notamment pour les opérations de maintenance ou de résolution d’incident ».

    La Cnil poursuit en soulignant que la législation américaine permet aux autorités de contraindre les entreprises à leur fournir leurs données. Elle rappelle « les inquiétudes […] concernant l’accès par les autorités des États-Unis aux données transférées aux États-Unis, plus particulièrement la collecte et l’accès aux données personnelles à des fins de sécurité nationale », notamment dans le cadre de la loi FISA. Elle rappelle que cette question fait d’ailleurs l’objet actuellement d’une procédure « soumises à la Cour de justice de l’Union européenne » et qu’« un arrêt de la Cour dans cette affaire est attendu dans les mois qui viennent ».

    Interrogée sur ce point, Stéphanie Combes dément pourtant les affirmations de la Cnil. « Nous ne sommes pas alignés sur cette phrase de l’avis. Le contrat prévoit en effet que des données peuvent être transférées par l’hébergeur dans certains cas, sauf indication contraire. Or, nous avons bien spécifié que les données ne devaient pas sortir du territoire français », explique-t-elle. La Cnil aurait-elle alors mal lu le contrat ? « Je ne dis pas ça. Mais je trouve que les faits sont un peu détournés. En tout cas, nous avons bien indiqué que les données ne pourront pas être transférées. Je peux même vous dire que c’est à la page 11 du contrat. »

    Peut-être encore plus inquiétant, la Cnil affirme que, même si les données stockées seront bien chiffrées « avec des algorithmes à l’état de l’art à partir de clés générées par les responsables de la plateforme sur un boîtier chiffrant maîtrisé par la plateforme des données de santé », les clefs de déchiffrement seront envoyées à Microsoft. « Elles seront conservées par l’hébergeur au sein d’un boîtier chiffrant, ce qui a pour conséquence de permettre techniquement à ce dernier d’accéder aux données », pointe l’avis de la commission.

    Elle s’inquiète également d’un manque d’encadrement des procédures d’accès des administrateurs de la plateforme. Dans l’étude d’impact du projet, « une fonctionnalité d’autorisation préalable des accès administrateurs » était bien prévue. Mais « la Commission relève que cette fonctionnalité ne semble pas mentionnée dans les contrats fournis. En outre, la Commission s’interroge sur l’effectivité de cette mesure qui ne semble pas couvrir la totalité des accès possibles ».

    Sur ce point, Stéphanie Combes explique qu’en effet les clefs de chiffrements des données seront générées par un « HSM » (Hardware Security Module), un « coffre-fort numérique » et envoyées à la plateforme ainsi qu’à Microsoft. Mais ces clefs « sont utilisées de manière automatique sans intervention humaine ».

    Concernant les accès des administrateurs, la directrice du Health Data Hub explique « qu’il peut y avoir un accès des administrateurs à certaines conditions. Mais pas n’importe lesquelles. Nous contrôlons ces accès et nous nous sommes engagés à refuser toute demande qui ne serait pas légitime. Nous avons totalement sécurisé cet aspect-là », assure-t-elle.

    La Commission remet en cause un autre engagement du Health Data Hub : les données mises à la disposition des porteurs de projets ne devaient pouvoir être utilisées qu’au sein de la plateforme, sans pouvoir les exporter. Si ce principe est maintenu, la Cnil s’interroge désormais dans son avis « sur l’effectivité du blocage de toute possibilité d’exportation » et semble indiquer que celle-ci sera en réalité possible dans certains cas. « En conséquence la Commission appelle le ministère à indiquer explicitement que toutes les fonctionnalités d’exportation des données seront totalement désactivées et inaccessibles aux utilisateurs », recommande l’avis.

    Sur ce point également, Stéphanie Combes dément. « Dans la plateforme, des contrôles tant techniques qu’organisationnels ont été mis en place pour garantir l’impossibilité d’exporter des données brutes. Seuls les résultats des recherches peuvent être exportés après contrôles. Je n’explique pas pourquoi la Cnil exprime des doutes à ce sujet car ce fonctionnement a été présenté dans nos séances de travaux communs et semblait leur convenir », explique-t-elle.

    La directrice du Health Data Hub et la commission sont en revanche d’accord sur un point : la durée de conservation des données. Dans son avis, la Cnil pointe en effet que « le projet ne mentionne pas de durée de conservation précise, s’agissant des données contenues dans l’entrepôt ». Elle « en déduit que les données ne devront être conservées dans celui-ci que pour la durée de l’état d’urgence sanitaire ». Elle précise cependant que celles-ci pourraient être conservées si le décret d’application de la loi santé à venir le prévoit. À condition que celui-ci soit pris avant la fin de l’état d’urgence. La Cnil « considère […] que dans l’hypothèse où l’adoption du cadre juridique de droit commun applicable à la plateforme des données n’aurait pu être finalisé à l’issue de l’état d’urgence sanitaire, l’ensemble des données collectées pendant cette période devra être détruit », indique l’avis.

    « En effet, les données ne sont censées être stockées que durant la période de l’état d’urgence sanitaire, acquiesce Stéphanie Combes. À sa fin, elles devront être détruites, sauf si un autre texte prévoit cette conservation lors de la mise en place finale du Health Data Hub. »

    « On a l’impression que le big data est une réponse magique »

    Sur la forme, la Cnil ne cache pas son étonnement de voir le gouvernement accélérer à ce point la mise en place du Health Data Hub, quitte à donner l’impression d’un passage en force. En effet, non seulement le projet ne dispose pas encore de cadre juridique et technique, mais il faisait en outre actuellement l’objet d’« un plan d’action conséquent de mise en œuvre de mesures de sécurité s’étalant sur une période de plusieurs mois ». « La Commission s’interroge donc sur les conditions de démarrage anticipé de la solution technique dans un contexte où la plateforme de données de santé a dû accomplir en quelques semaines des opérations, dont certaines structurantes, pour garantir la sécurité des données traitées, étaient prévues pour s’étaler sur plusieurs mois », souligne l’avis.

    « Nous avions prévu de mettre en production au début du mois de juin. L’arrêté a été pris fin avril. Cela ne fait que quelques semaines d’avance, plaide Stéphanie Combes. De plus, nous continuons à travailler avec la Commission. Ils étaient d’ailleurs présents à notre dernière réunion d’homologation. Les échanges ne sont pas du tout rompus. Nous allons leur montrer ce que nous avons mis en place. »

    Mais était-il vraiment nécessaire d’utiliser l’état d’urgence pour faire avancer le projet ? « Nous attendons toujours le décret qui va inscrire le Health Data Hub dans notre système santé, répond Stéphanie Combes. Il doit fixer notamment son catalogue, la liste des bases de données qui seront partageables. Pour être totalement transparente, je peux vous dire qu’actuellement, le Health Data Hub ne contient que les données de la base OSCOUR de Santé publique France qui enregistre les passages aux urgences. De plus, les projets qui nous sont présentés doivent respecter toutes les procédures. Il ne peut y avoir d’accès sans cadre clair. C’est pour cela que nous avions besoin d’un texte en attendant que ce décret soit pris. »

    Il n’en reste pas moins que le gouvernement va devoir composer avec les vives résistances que suscite ce projet et que cet arrêté et l’avis de la Cnil ont ravivées. Dès le 10 décembre, une tribune publiée dans Le Monde et signée par plus d’une centaine de personnes, dont de nombreux professionnels de la santé, appelait à « garder la main sur les technologies employées » et à « empêcher la privatisation de la santé » en favorisant des solutions alternatives comme le « partage d’algorithmes et de logiciels transparents et utiles aux patients ».

    Depuis la publication de l’arrêté, le collectif Interhop, composé de professionnels du secteur de la santé et de l’informatique médicale, a publié un nouvel appel. « Contrairement à l’avis de nombreux acteurs – Commission national informatique et des libertés, Ordre national des médecins, Conseil national des barreaux, hôpitaux –, le gouvernement français s’appuie sur le géant américain Microsoft pour stocker l’ensemble des données de santé, affirme-t-il. Nous appelons à la constitution d’un écosystème universitaire, médiatique, juridique, associatif et politique pour réaffirmer les valeurs d’autonomie et des “communs” et, pour faire naître un large débat de société. »

    Les informations de la Cnil selon lesquelles les données pourraient être transférées aux États-Unis par Microsoft, qui, de plus, disposerait des clefs permettant de déchiffrer les données, peuvent, si elles sont avérées, avoir un effet dévastateur sur le projet comme en témoigne cet appel, lancé par un médecin marseillais.

    https://youtu.be/Qbq3JlX29rM

    « Je me souviens que, très tôt, des responsables du Health Data Hub étaient venus nous présenter le projet au CNRS et la question de Microsoft avait été l’une des premières posées », se rappelle Catherine Bourgain, chercheuse en génétique humaine et sociologie des sciences à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

    « Ce projet suscite beaucoup d’oppositions et de freins, poursuit la chercheuse. Les hôpitaux et les chercheurs trouvent exorbitant qu’on leur demande de transférer des données qu’ils ont collectées. J’ai par exemple un collègue de l’Inserm qui est responsable d’une grosse cohorte avec qui je discutais de ce sujet et qui me disait qu’il ne transférerait pas ses données en m’expliquant : “Si nous transférons nos données, c’est également la responsabilité liée à ces données que nous transférons.” Quand un chercheur récolte des données, il y a un contrat moral, et parfois même un contrat tout court, entre lui et la personne qu’il interroge. S’il perd la main sur ses données, comment pourrait-il savoir l’usage qui en sera fait ? »

    Et les autorités auraient tort de sous-estimer le poids de ces résistances, estime Catherine Bourgain : « Il y a le texte et il y a ce qu’en font les acteurs. Penser qu’un arrêté peut changer les pratiques du monde médical, c’est ignorer à quel point celui-ci est structuré par des élites, voire des baronnies, locales ou thématiques, avec une culture très forte de l’opposition. C’est un corps qui ne se laisse pas facilement dicter ce qu’il doit faire. »

    La chercheuse, elle-même, est sceptique sur l’utilité réelle du Health Data Hub. « Il y a une sorte de croyance dans les capacités des traitements algorithmiques, estime-t-elle. Le pari, c’est qu’on va pouvoir croiser des données avec un niveau de quantité très important, même si elles ne sont pas de bonne qualité, pour obtenir quelque chose. Mais beaucoup de spécialistes sont très sceptiques sur cette approche. On a l’impression que le big data est une réponse magique à tous les problèmes, permettant de compenser la qualité par la quantité. Mais cela relève surtout d’un rapport à la construction du savoir très déplacé car ne prenant pas en compte la valeur individuelle des données. »

    Stéphanie Combes, de son côté, reste optimiste. « Les gens du collectif Interhop ne représentent pas tout le monde hospitalier, attaque-t-elle. J’ai encore eu aujourd’hui des réunions avec les initiateurs de trois projets portés par des établissements hospitaliers de l’Est et du Grand-Ouest. Le Health Data Hub ne va pas remplacer les initiatives locales. Nous sommes là pour les favoriser, les aider notamment financièrement en leur proposant des partenariats, car nous avons des financements prévus pour cela. Je suis certaine que les premiers projets vont servir d’exemple et vont réussir à convaincre les autres de suivre. »

    Contactée par Mediapart, la Cnil n’a pas souhaité répondre à nos questions. Mais elle précise qu’elle reviendra « très prochainement » sur le sujet. Selon nos informations, un avis non sollicité par le gouvernement et ne concernant pas le décret doit être adopté jeudi prochain. Parallèlement, Stéphanie Combes sera auditionnée le même jour par la Commission. L’occasion de dissiper les malentendus ou de mettre les points sur les « i ».

    #santé #données_personnelles #big_data #big_pognon #épidémie #traçage

  • StopCovid ou encore ? - Cédric O - Medium
    https://medium.com/@cedric.o/stopcovid-ou-encore-b5794d99bb12

    Un long plaidoyer sur StopCovid par le secrétaire d’Etat chargé du numérique Cédric O

    Le Premier Ministre a annoncé mardi dernier que l’application StopCovid, encore en développement, ferait l’objet d’un débat ultérieur. La ligne et la méthode sont claires :

    Cette application, comme Edouard Philippe a eu l’occasion de le rappeler et comme le gouvernement le rappelle depuis l’annonce de son lancement, n’est qu’une brique d’une stratégie sanitaire de déconfinement plus globale ; elle est notamment un complément utile du travail des brigades sanitaires, dont la mission vitale d’identification des chaines de transmission se heurte à des limites physiques dans les endroits densément fréquentés comme les transports en commun ;
    Elle demande encore un travail technique important ; il semble donc logique que les parlementaires ne débattent de l’opportunité de son déploiement que le jour où l’application sera finalisée ; celle-ci devrait pouvoir entrer en test en conditions réelles la semaine du 11 mai — c’est donc dans la foulée que StopCovid devrait pouvoir être présentée au Parlement ; d’ici là, l’équipe-projet coordonnée par Inria, qui rassemble plus de 100 personnes issues de plusieurs entreprises engagées et d’un large écosystème de contributeurs, va continuer à travailler d’arrache-pied ; qu’ils en soient remerciés.

    Ce délai est aussi l’occasion de revenir sur un certain nombre de points qui font débat.

    #StopCovid #Cédric_O

  • Centralisé ou décentralisé : quelles différences entre les architectures des apps de contact tracing ? - Cyberguerre
    https://cyberguerre.numerama.com/4836-centralise-ou-decentralise-quelles-differences-entre-les-

    Centralisé ou décentralisé ? Le débat sur le protocole de l’app permettant de faire du contact tracing s’emmêle dans des considérations politiques. Numerama vous explique, le plus simplement possible, les différences techniques entre les deux approches. Le dimanche 3 mai, le secrétaire d’État au numérique Cédric O, a renouvelé, dans un long billet de blog, sa volonté de tester StopCovid dès le début du déconfinement. Cette application de contact tracing doit permettre de limiter la propagation de l’épidémie (...)

    #algorithme #contactTracing #cryptage #Bluetooth #DP-3T_ #PEPP-PT #StopCovid #smartphone #technologisme #BigData #COVID-19 #santé (...)

    ##santé ##surveillance
    //c1.lestechnophiles.com/cyberguerre.numerama.com/content/uploads/sites/2/2020/05/Smartphone-3-Louise-Audry.jpg

  • UK finds itself almost alone with centralized virus contact-tracing app that probably won’t work well, asks for your location, may be illegal • The Register
    https://www.theregister.co.uk/AMP/2020/05/05/uk_coronavirus_app

    Herd immunity all over again Comment Britain is sleepwalking into another coronavirus disaster by failing to listen to global consensus and expert analysis with the release of the NHS COVID-19 contact-tracking app. On Monday, the UK government explained in depth and in clearly written language how its iOS and Android smartphone application – undergoing trials in the Isle of Wight – will work, and why it is a better solution to the one by Apple and Google that other nations have decided to (...)

    #Apple #Google #NHS #algorithme #contactTracing #Bluetooth #COVIDSafe_ #smartphone #StopCovid #technologisme #BigData #COVID-19 #santé (...)

    ##santé ##surveillance

  • Fichiers médicaux, isolement, traçage… Le gouvernement précise son état d’urgence sanitaire - Libération
    https://www.liberation.fr/politiques/2020/05/02/fichiers-medicaux-isolement-tracage-le-gouvernement-precise-son-etat-d-ur

    A l’issue du Conseil des ministres de samedi, Olivier Véran a justifié l’utilisation prochaine de « systèmes d’information » pour « tracer » les personnes infectées par le nouveau coronavirus et la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’à juillet. L’été sous état d’urgence sanitaire. Présenté samedi en Conseil des ministres, le projet de loi que Libération s’est procuré montre combien le déconfinement ne représentera pas « un retour pur et simple en arrière », dixit Olivier Véran. Mais, à la sortie d’un (...)

    #algorithme #smartphone #StopCovid #COVID-19 #santé #surveillance #CNIL

    ##santé

  • Le gouvernement veut créer un #fichier pour les malades du coronavirus

    Le projet de loi du gouvernement prévoit la création d’un fichier spécifique rassemblant les noms des #malades du #Covid-19 ainsi que de leurs contacts. Et ce « sans le consentement » des personnes concernées.

    Comment assurer le #suivi des malades du Covid-19 et des personnes qu’ils ont croisées ? C’est pour répondre à cette question que le gouvernement entend créer un nouveau fichier, prévu par le projet de loi prorogeant l’#état_d’urgence_sanitaire, qui devrait être examiné par les parlementaires les 4 et 5 mai.

    L’article 6 du texte prévoit en effet que soient rassemblées dans un même fichier toutes les informations susceptibles d’aider à la reconstitution, par des « #brigades » d’#enquêteurs_épidémiologiques, des #relations de chacun. Le fichier, non anonyme, devrait ainsi contenir l’#identité des malades et les résultats de leurs #examens_biologiques, mais aussi plus largement la liste des personnes croisées au cours des derniers jours – car « présentant un #risque_d’infection » -, leur #adresse et leurs #déplacements. Et ce afin d’opérer, peut-on lire dans le texte du gouvernement une « #surveillance_épidémiologique aux niveaux national et local ».

    Plusieurs administrations auront accès aux données

    Le nouveau fichier, qui n’a aucun lien avec l’application de #traçage #StopCovid, dont Olivier #Véran a annoncé qu’elle ne serait pas prête le 11 mai, abritera ces #informations, d’abord collectées par le #médecin_traitant puis par les « brigades » de l’#Assurance_maladie. Des #données_personnelles extrêmement sensibles qui seront ensuite mises à la disposition non seulement des professionnels de santé en charge du suivi des personnes malades, mais aussi de plusieurs administrations comme le #ministère_de_la_santé, le service de santé des #armées, l’Assurance maladie et les #Agences_régionales_de_santé.

    Le dossier est d’autant plus sensible que les données dont il est question sont en partie couvertes par le #secret_médical. « Comme lorsque nous consultons un confrère à propos d’un patient ou lorsque nous envoyons à l’Assurance maladie les motifs médicaux d’arrêt de travail, nous serons dans le cadre d’un #secret_médical_partagé », assure le docteur Jacques Battistoni, président du premier syndicat de médecins généralistes, #MGFrance. Les #généralistes seront chargés de collecter les premières informations sur le « #premier_cercle » fréquenté par un malade dans le fichier. Ils ont d’ailleurs reçu un courrier en ce sens, jeudi 30 avril, signé par Nicolas Revel, le patron de l’Assurance maladie.

    « Je comprends que ce système puisse impressionner, car il contient des #informations_sensibles et personnelles, mais c’est un moindre mal. Il me semble vraiment indispensable si l’on ne veut pas que l’#épidémie reparte », souligne le docteur Battistoni.

    Une transmission de données « sans le #consentement des personnes »

    Autre question sensible, au cœur de ce nouveau fichier : la #transmission_des_informations qu’il contient sera opérée « sans le consentement des personnes intéressées », peut-on lire dans le projet de loi gouvernemental. Une précision qui inquiète plusieurs observateurs, comme le président de l’#Union_française_pour_une_médecine_libre (#UFML), le docteur Jérôme Marty. « Le consentement est l’un des socles de la médecine. Le fait de ne pas demander le consentement de son patient pour constituer un fichier est sans précédent. La situation d’#urgence ne peut pas tout justifier », alerte-t-il.

    « Imaginez le scandale si nous avions fait ce genre de fichiers pour le sida, poursuit-il. Cela pose un problème #éthique et déontologique important. » Ce praticien réclame l’avis Conseil de l’Ordre sur le sujet, mais aussi celui du Comité national d’éthique, de l’Académie de médecine, de la Cnil et du Conseil constitutionnel.

    « Garde-fous »

    « Que signifie cette absence de consentement ? », interroge quant à lui l’avocat Thierry Vallat. Ce spécialiste des données personnelles estime que des « #garde-fous » devront ainsi être nécessaires. « Il faut définir très précisément qui collectera les informations, la liste des informations précises, qui pourra y avoir accès et surtout pour combien de temps », insiste l’avocat. Sur ce dernier point, le gouvernement prévoit la disparition du fichier « au plus tard » un an après la promulgation de la loi.

    Mais surtout, l’avocat s’inquiète d’éventuelles #fuites de données. « Nous sommes dans un contexte exceptionnel où les services de l’État agissent très rapidement, et risquent de ne pas avoir le temps de sécuriser ce nouveau fichier. Or les données de santé font régulièrement l’objet de fuites, et elles sont extrêmement convoitées », estime-t-il.

    Dans l’ensemble, l’architecture de ce nouveau dispositif demeure assez floue. Et pour cause : il devrait ainsi être précisé, après coup, par un #décret d’application. Ce qui permettra de consulter la Cnil sur ce nouveau fichier. Jusqu’à maintenant, la Commission indépendante n’a en effet pas été sollicitée sur ce dossier sensible.

    https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/Le-gouvernement-veut-creer-fichier-malades-coronavirus-2020-05-03-12010923
    #coronavirus #France #loi #déontologie
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