Sœur de Juan et de Luis, également militants, puis compagne d’Acracio Ruiz, #Suceso_Portales_Casamar milite au début des années 1930 à la CNT et à la FIJL de Madrid.
Pendant la guerre civile, elle est très active dans le développement des écoles et institutions organisées par les #Mujeres_Libres : elle participe notamment à l’organisation des paysannes de Guadalajara et à la fondation de la ferme école de San Gervasio. En 1938, elle est la secrétaire du sous-comité national de Mujeres Libres à Valence et participe en octobre comme déléguée de cette organisation à l’assemblée plénière tenue à Barcelone par le mouvement libertaire.
Le dernier jour de la guerre, elle fait partie des 184 Espagnols qui parviennent à s’embarquer à Gandia sur le Galatea qui gagne Londres où elle va s’installer et être l’une des animatrices du bulletin España fuera de España (1962-1965). Alors qu’un de ses frères, Juan, est emprisonné en Espagne, elle participe dans les années 1950-60 à toutes les manifestations organisées à Londres en solidarité avec les emprisonnés en Espagne (campagne pour Delgado et Granados, campagne pour F. Abarca, Stuart Christie et F. Carballo, etc.).
Lors du congrès tenu par la CNT en exil en 1961 à Limoges, elle est l’une des déléguées du noyau britannique. Dans les années 1960, elle participe à la reconstitution de Mujeres Libres, dont elle va être la secrétaire (1963) et l’animatrice de la revue Mujeres Libres (Londres, puis Montady 1964-1976, 47 numéros). Suceso Portales collabore également à plusieurs titres de la presse en exil dont Espoir (Toulouse) et Frente Libertario (Paris).
Après la mort de Franco [1], elle rentre en Espagne où, dans les années quatre-vingts, elle réside à Novelda (Alicante). En mai 1997, elle participe à Madrid à la célébration du 60e anniversaire de Mujeres Libres.
Cette notice provient de l’excellent livre « La vie sera mille fois plus belle » de Martha Ackelsberg, Atelier de création libertaire 2010.