Jean-Marie Le Guen : « Le féminisme n’est bon que si il sert nos intérêts»
►http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/01/21/jean-marie-le-guen-nous-acceptons-trop-de-recul-sur-la-question-du-droit-de-
Jean-Marie Le Guen : « Le féminisme n’est bon que si il sert nos intérêts»
►http://www.lemonde.fr/religions/article/2016/01/21/jean-marie-le-guen-nous-acceptons-trop-de-recul-sur-la-question-du-droit-de-
je crois que #meghan_murphy lui a répondu...
Meghan Murphy : Il est grand temps d’envisager un couvre-feu pour les hommes
►https://tradfem.wordpress.com/2016/01/21/meghan-murphy-il-est-grand-temps-denvisager-un-couvre-feu-pour-le
TRIBUNE
#Cologne : une variation ethnique de la domination masculine
Par Sylvie Ayral , Professeure agrégée, docteure en sciences de l’éducation et Yves Raibaud , Géographe, maître de conférences à l’université Bordeaux-Montaigne — 19 janvier 2016
▻http://www.liberation.fr/debats/2016/01/19/cologne-une-variation-ethnique-de-la-domination-masculine_1427506
La Saint-Sylvestre de Cologne révèle une cité faite par et pour les hommes, résultat d’une éducation asymétrique des femmes et des hommes. Il s’agit de lutter contre toutes les violences quelles que soient leurs origines.
[...]
A quoi pourraient être comparés, ethnicité mise à part, les événements de Cologne ? On pense aux débordements des supporteurs en marge des grandes compétitions de football. Aux bizutages et autres fêtes étudiantes dont le but est de faire boire les filles pour les abuser ensuite. Aux fêtes de Bayonne qui, chaque année, enregistrent des plaintes pour viol et agression sexuelle. A la vie quotidienne de toutes les femmes d’Europe dans la rue, dans les transports en commun, dans des villes où s’affichent sans complexe les cultures urbaines masculines : drague, sexe et consommation de corps de femmes. Cette ville, faite par et pour les hommes (1), résultat d’une éducation asymétrique des filles et des garçons, est fondée sur la reproduction du modèle d’un garçon hétérosexuel, viril et dominant, ce que nous avons appelé, avant d’autres, la fabrique des garçons (2). Il s’agit donc de lutter pour l’accès à la ville pour toutes et tous, et non pas contre les garçons arabes pris comme boucs émissaires.
[...]
(1) #La_Ville_faite_par_et_pour_les_hommes, d’#Yves_Raibaud, Belin, 2015.
(2) #La_Fabrique_des_garçons, de #Sylvie_Ayral, PUF, 2011.
En finir avec la #fabrique_des_garçons
▻http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/07/1613
Élèves dans les escaliers d’une école, France. (Photo : Jeff Pachoud.AFPCreative) TRIBUNE Le problème n’est pas de sauver les garçons, il faut explorer la manière dont familles, école et société projettent sur les « petits mâles » des rêves, des désirs ou … Continue reading →
#FEMINISME #GENRE #domination_masculine #feminisme #genre #luttes #masculinité #SYLVIE_AYRAL
Très jeunes et surtout pendant les années de collège, période où la puberté vient sexuer toutes les relations, les garçons se retrouvent, en effet, pris entre deux systèmes normatifs. Le premier, véhiculé par l’école, prône les valeurs de calme, de sagesse, de travail, d’obéissance, de discrétion, vertus traditionnellement associées à la féminité. Le second, relayé par la communauté des pairs et la société civile, valorise les comportements virils et encourage les garçons à tout le contraire : enfreindre les règles, se montrer insolents, jouer les fumistes, monopoliser l’attention, l’espace, faire usage de leur force physique, s’afficher comme sexuellement dominants. Le but est de se démarquer hiérarchiquement, et à n’importe quel prix, de tout ce qui est assimilé au « féminin » y compris à l’intérieur de la catégorie « garçons », quitte à instrumentaliser l’orientation scolaire, l’appareil disciplinaire ou même la relation pédagogique (qui, ne l’oublions pas, est une relation sexuée). Cette injonction paradoxale traduit celle de nos sociétés contemporaines qui acceptent la coexistence du principe d’égalité entre les femmes et les hommes et d’une réalité fondée sur l’inégalité réelle entre les sexes, dans tous les champs du social.
Une culture où l’irrespect et la domination de l’autre sont associés à la masculinité et valorisés c’est clairement une #culture_du_viol
À propos d’irrespect et de domination de l’autre, et du bain culturel où grandissent les jeunes :
Comment un enfant qui voit glorifier dans les leçons d’histoire la cruauté et l’ambition ; dans celles de littérature l’égoïsme, l’orgueil, la vanité, la soif de faire du bruit ; dans celles de science toutes les découvertes qui ont bouleversé la vie des hommes, sans qu’aucun compte soit tenu ni de la méthode de la découverte ni de l’effet du bouleversement ; comment apprendrait-il à admirer le bien ? Tout ce qui essaie d’aller contre ce courant si général, par exemple les éloges de Pasteur, sonne faux. Dans l’atmosphère de la fausse grandeur, il est vain de vouloir retrouver la véritable. Il faut mépriser la fausse grandeur.
Simone Weil, L’enracinement (1943)
►http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf
L’accroche de l’article ne vous semble pas un peu... étrange ?
Quelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80% des élèves #sanctionnés tous motifs confondus, 92% des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86% des élèves des dispositifs Relais qui accueillent les jeunes entrés dans un processus de #rejet_de_l’institution_scolaire.