• La #Technopolice, moteur de la « #sécurité_globale »

    L’article 24 de la #loi_Sécurité_Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la #surveillance et le #contrôle_de_la_population par la police à une nouvelle ère technologique.

    Quelques jours avant le vote de la loi Sécurité Globale à l’Assemblée Nationale, le ministère de l’Intérieur présentait son #Livre_blanc. Ce long #rapport de #prospective révèle la #feuille_de_route du ministère de l’Intérieur pour les années à venir. Comme l’explique Gérard Darmanin devant les députés, la proposition de loi Sécurité Globale n’est que le début de la transposition du Livre dans la législation. Car cette loi, au-delà de l’interdiction de diffusion d’#images de la police (#article_24), vise surtout à renforcer considérablement les pouvoirs de surveillance des #forces_de_l’ordre, notamment à travers la légalisation des #drones (article 22), la diffusion en direct des #caméras_piétons au centre d’opération (article 21), les nouvelles prérogatives de la #police_municipale (article 20), la #vidéosurveillance dans les hall d’immeubles (article 20bis). Cette loi sera la première pierre d’un vaste chantier qui s’étalera sur plusieurs années.

    Toujours plus de pouvoirs pour la police

    Le Livre blanc du ministère de l’Intérieur envisage d’accroître, à tous les niveaux, les pouvoirs des différentes #forces_de_sécurité (la #Police_nationale, la police municipale, la #gendarmerie et les agents de #sécurité_privée) : ce qu’ils appellent, dans la novlangue officielle, le « #continuum_de_la_sécurité_intérieure ». Souhaitant « renforcer la police et la rendre plus efficace », le livre blanc se concentre sur quatre angles principaux :

    - Il ambitionne de (re)créer une #confiance de la population en ses forces de sécurité, notamment par une #communication_renforcée, pour « contribuer à [leur] légitimité », par un embrigadement de la jeunesse – le #Service_National_Universel, ou encore par la création de « #journées_de_cohésion_nationale » (page 61). Dans la loi Sécurité Globale, cette volonté s’est déjà illustrée par la possibilité pour les policiers de participer à la « #guerre_de_l’image » en publiant les vidéos prises à l’aide de leurs #caméras_portatives (article 21).
    - Il prévoit d’augmenter les compétences des #maires en terme de sécurité, notamment par un élargissement des compétences de la police municipale : un accès simplifié aux #fichiers_de_police, de nouvelles compétences en terme de lutte contre les #incivilités … (page 135). Cette partie-là est déjà en partie présente dans la loi Sécurité Globale (article 20).
    - Il pousse à une #professionnalisation de la sécurité privée qui deviendrait ainsi les petites mains de la police, en vu notamment des #Jeux_olympiques Paris 2024, où le besoin en sécurité privée s’annonce colossal. Et cela passe par l’augmentation de ses #compétences : extension de leur #armement, possibilité d’intervention sur la #voie_publique, pouvoir de visionner les caméras, et même le port d’un #uniforme_spécifique (page 145).
    - Enfin, le dernier grand axe de ce livre concerne l’intégration de #nouvelles_technologies dans l’arsenal policier. Le titre de cette partie est évocateur, il s’agit de « porter le Ministère de l’Intérieur à la #frontière_technologique » (la notion de #frontière évoque la conquête de l’Ouest aux États-Unis, où il fallait coloniser les terres et les premières nations — la reprise de ce vocable relève d’une esthétique coloniale et viriliste).

    Ce livre prévoit une multitude de projets plus délirants et effrayants les uns que les autres. Il propose une #analyse_automatisée des #réseaux_sociaux (page 221), des #gilets_connectés pour les forces de l’ordre (page 227), ou encore des lunettes ou #casques_augmentés (page 227). Enfin, le Livre blanc insiste sur l’importance de la #biométrie pour la police. Entre proposition d’#interconnexion des #fichiers_biométriques (#TAJ, #FNAEG, #FAED…) (page 256), d’utilisation des #empreintes_digitales comme outil d’#identification lors des #contrôles_d’identité et l’équipement des #tablettes des policiers et gendarmes (#NEO et #NEOGEND) de lecteur d’empreinte sans contact (page 258), de faire plus de recherche sur la #reconnaissance_vocale et d’#odeur (!) (page 260) ou enfin de presser le législateur pour pouvoir expérimenter la #reconnaissance_faciale dans l’#espace_public (page 263).

    Le basculement technologique de la #surveillance par drones

    Parmi les nouveaux dispositifs promus par le Livre blanc : les #drones_de_police, ici appelés « #drones_de_sécurité_intérieure ». S’ils étaient autorisés par la loi « Sécurité Globale », ils modifieraient radicalement les pouvoirs de la police en lui donnant une capacité de surveillance totale.

    Il est d’ailleurs particulièrement marquant de voir que les rapporteurs de la loi considèrent cette légalisation comme une simple étape sans conséquence, parlant ainsi en une phrase « d’autoriser les services de l’État concourant à la #sécurité_intérieure et à la #défense_nationale et les forces de sécurité civile à filmer par voie aérienne (…) ». Cela alors que, du côté de la police et des industriels, les drones représentent une révolution dans le domaine de la sécurité, un acteur privé de premier plan évoquant au sujet des drones leur « potentiel quasiment inépuisable », car « rapides, faciles à opérer, discrets » et « tout simplement parfaits pour des missions de surveillance »

    Dans les discours sécuritaires qui font la promotion de ces dispositifs, il est en effet frappant de voir la frustration sur les capacités « limitées » (selon eux) des caméras fixes et combien ils fantasment sur le « potentiel » de ces drones. C’est le cas du maire LR d’Asnières-sur-Seine qui en 2016 se plaignait qu’on ne puisse matériellement pas « doter chaque coin de rue de #vidéoprotection » et que les drones « sont les outils techniques les plus adaptés » pour pallier aux limites de la présence humaine. La police met ainsi elle-même en avant la toute-puissance du #robot par le fait, par exemple pour les #contrôles_routiers, que « la caméra du drone détecte chaque infraction », que « les agents démontrent que plus rien ne leur échappe ». Même chose pour la #discrétion de ces outils qui peuvent, « à un coût nettement moindre » qu’un hélicoptère, « opérer des surveillances plus loin sur l’horizon sans être positionné à la verticale au-dessus des suspects ». Du côté des constructeurs, on vante les « #zooms puissants », les « #caméras_thermiques », leur donnant une « #vision_d’aigle », ainsi que « le #décollage possible pratiquement de n’importe où ».

    Tout cela n’est pas que du fantasme. Selon un rapport de l’Assemblée nationale, la police avait, en 2019, par exemple 30 drones « de type #Phantom_4 » et « #Mavic_Pro » (ou « #Mavic_2_Enterprise » comme nous l’avons appris lors de notre contentieux contre la préfecture de police de Paris). Il suffit d’aller voir les fiches descriptives du constructeur pour être inondé de termes techniques vantant l’omniscience de son produit : « caméra de nacelle à 3 axes », « vidéos 4K », « photos de 12 mégapixels », « caméra thermique infrarouge », « vitesse de vol maximale à 72 km/h » … Tant de termes qui recoupent les descriptions faites par leurs promoteurs : une machine volante, discrète, avec une capacité de surveiller tout (espace public ou non), et de loin.

    Il ne s’agit donc pas d’améliorer le dispositif de la vidéosurveillance déjà existant, mais d’un passage à l’échelle qui transforme sa nature, engageant une surveillance massive et largement invisible de l’espace public. Et cela bien loin du léger cadre qu’on avait réussi à imposer aux caméras fixes, qui imposait notamment que chaque caméra installée puisse faire la preuve de son utilité et de son intérêt, c’est-à-dire de la nécessité et de la #proportionnalité de son installation. Au lieu de cela, la vidéosurveillance demeure une politique publique dispendieuse et pourtant jamais évaluée. Comme le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». Autre principe fondamental du droit entourant actuellement la vidéosurveillance (et lui aussi déjà largement inappliqué) : chaque personne filmée doit être informée de cette surveillance. Les drones semblent en contradiction avec ces deux principes : leur utilisation s’oppose à toute notion d’information des personnes et de nécessité ou proportionnalité.

    Où serons-nous dans 4 ans ?

    En pratique, c’est un basculement total des #pratiques_policières (et donc de notre quotidien) que préparent ces évolutions technologiques et législatives. Le Livre blanc fixe une échéance importante à cet égard : « les Jeux olympiques et paralympiques de Paris de 2024 seront un événement aux dimensions hors normes posant des enjeux de sécurité majeurs » (p. 159). Or, « les Jeux olympiques ne seront pas un lieu d’expérimentation : ces technologies devront être déjà éprouvées, notamment à l’occasion de la coupe de monde de Rugby de 2023 » (p. 159).

    En juillet 2019, le rapport parlementaire cité plus haut constatait que la Police nationale disposait de 30 drones et de 23 pilotes. En novembre 2020, le Livre blanc (p. 231) décompte 235 drones et 146 pilotes. En 14 mois, le nombre de drones et pilotes aura été multiplié par 7. Dès avril 2020, le ministère de l’Intérieur a publié un appel d’offre pour acquérir 650 drones de plus. Rappelons-le : ces dotations se sont faites en violation de la loi. Qu’en sera-t-il lorsque les drones seront autorisés par la loi « sécurité globale » ? Avec combien de milliers d’appareils volants devra-t-on bientôt partager nos rues ? Faut-il redouter, au cours des #JO de 2024, que des dizaines de drones soient attribués à la surveillance de chaque quartier de la région parisienne, survolant plus ou moins automatiquement chaque rue, sans répit, tout au long de la journée ?

    Les évolutions en matières de reconnaissance faciale invite à des projections encore plus glaçantes et irréelles. Dès 2016, nous dénoncions que le méga-fichier #TES, destiné à contenir le visage de l’ensemble de la population, servirait surtout, à terme, à généraliser la reconnaissance faciale à l’ensemble des activités policières : enquêtes, maintien de l’ordre, contrôles d’identité. Avec le port d’une caméra mobile par chaque brigade de police et de gendarmerie, tel que promis par Macron pour 2021, et la retransmission en temps réel permise par la loi « sécurité globale », ce rêve policier sera à portée de main : le gouvernement n’aura plus qu’à modifier unilatéralement son #décret_TES pour y joindre un système de reconnaissance faciale (exactement comme il avait fait en 2012 pour permettre la reconnaissance faciale à partir du TAJ qui, à lui seul, contient déjà 8 millions de photos). Aux robots dans le ciel s’ajouteraient des humains mutiques, dont le casque de réalité augmentée évoqué par le Livre Blanc, couplé à l’analyse d’image automatisée et aux tablettes numériques NEO, permettrait des contrôles systématiques et silencieux, rompus uniquement par la violence des interventions dirigées discrètement et à distance à travers la myriade de drones et de #cyborgs.

    En somme, ce Livre Blanc, dont une large partie est déjà transposée dans la proposition de loi sécurité globale, annonce le passage d’un #cap_sécuritaire historique : toujours plus de surveillance, plus de moyens et de pouvoirs pour la police et consorts, dans des proportions et à un rythme jamais égalés. De fait, c’est un #État_autoritaire qui s’affirme et se consolide à grand renfort d’argent public. Le Livre blanc propose ainsi de multiplier par trois le #budget dévolu au ministère de l’Intérieur, avec une augmentation de 6,7 milliards € sur 10 ans et de 3 milliards entre 2020 et 2025. Une provocation insupportable qui invite à réfléchir sérieusement au définancement de la police au profit de services publiques dont le délabrement plonge la population dans une #insécurité bien plus profonde que celle prétendument gérée par la police.

    https://www.laquadrature.net/2020/11/19/la-technopolice-moteur-de-la-securite-globale
    #France #Etat_autoritaire

    ping @isskein @karine4 @simplicissimus @reka @etraces

  • Reprise des écoles : A #Grenoble, message d’une enseignante de maternelle à une amie...
    07.05.2020

    Bonjour,

    Nous sommes en train d’organiser le retour en #classe prévu le 25 mai.
    Les conditions de #reprise vont être très contraignantes pour nous comme pour les enfants et il est important que vous soyez au courant de certains #impératifs.

    En effet, vos enfants ne vont pas être regroupés par classe, donc pas forcément avec leur enseignante respective et leurs camarades. Les enfants des soignants et du personnel de gestion de la crise seront accueillis de droit tous les jours. En raison des limitations des #effectifs, les autres enfants se verront ou pas (nous espérons pouvoir répondre à toutes les demandes) proposer 1 ou 2 jours d’accueil par semaine.

    La répartition se fera en fonction de critères bien précis afin de répondre au #protocole_sanitaire imposé par le Gouvernement.

    Les activités des enfants vont être individuelles, sans #aucun_contact les uns avec les autres, les adultes compris. Il leur sera interdit de circuler dans la classe et de #toucher au matériel qui ne leur est pas attribué. Aucun adulte, ni aucun enfant n’a le droit de toucher le matériel des autres ou d’utiliser un #matériel_collectif (pas de correction, pas de #jeux de ballons, pas de jeux de société, etc).

    Les groupes ne se rencontreront pas dans l’école (les entrées et sorties différentes, les #récréations_décalées, les #repas dans les classes, ni les #siestes).
    Afin que le matériel reste individuel, nous allons créer des #barquettes au nom de votre enfant. Les adultes eux-mêmes, n’auront pas le droit d’y toucher après les avoir mises en place et laisser plusieurs jours sans y toucher.
    Tous les #jouets des classes seront supprimés.

    Votre rôle pour les enfants qui pourront revenir en classe (pour le
    moment nous n’avons pas suffisamment d’informations pour vous dire si votre enfant pourra revenir en classe) :
    – Expliquer à vos enfants les conditions d’ouverture de l’école (ils ne doivent pas s’approcher de leurs camarades et des adultes) ;
    – Respecter les #gestes_barrières ;
    – Ne pas toucher le matériel qui n’est pas dans sa #barquette_individuelle ;
    – Prendre tous les matins la #température de votre enfant et le garder à la maison en cas de symptôme (toux, éternuement, essoufflement, mal de gorge, fatigue, troubles digestifs, sensation de fièvre, etc) .
    – Interdiction d’envoyer son enfant à l’école si l’élève ou un membre de sa famille présente les mêmes #symptômes cités ci-dessus.

    En toute transparence, nous nous devons de vous informer de ces conditions de reprise très particulières.

    L’#enseignement_à_distance sera le même que celui dispensé en classe.

    Bien cordialement,

    L’équipe enseignante

    #déconfinement #le_monde_d'après #école #réouverture_des_écoles #organisation

    L’école de demain, cette #prison pour #enfants...

    • Petite géographie de l’#espace_carcéral... euh je veux dire de l’#espace_scolaire.

      Alors que nous allons réouvrir les établissements scolaires, je m’interroge, en « bonne » géographe que je suis, sur l’espace scolaire tel qu’il va être donné à pratiquer par les élèves ces prochains jours.

      J’ai lu, relu, lu une dizaine de fois le protocole sanitaire. #Rubalise. Je n’avais jamais lu autant de fois en si peu de pages un mot que je n’avais jamais employé jusque-là.

      Mise à l’écart du mobilier scolaire + rubalise. Nous ne pourrons plus accéder aux #manuels, nous ne pouvons faire de #photocopies, les #salles_informatiques et les #tablettes sont interdites. Pour faire cours dans les disciplines où les élèves n’ont pas leur propre #manuel_scolaire, nous allons nous amuser.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. On va utiliser les #jeux_de_société que j’ai et qui portent sur l’histoire. Ces derniers jours, j’avais repris les règles de « Bruges », parfait pour réviser la ville au Moyen Âge. Ah non, je n’ai pas le droit de prêter du matériel. Faire un plateau fabriqué à coup de photocopies ? Ah non, pas de photocopies. Bon, je range Bruges, Carcassonne, Notre Dame, Agricola, et les Mystères de l’Abbaye. 5 idées sympas pour réviser le Moyen Âge. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Si j’utilisais Plickers, c’est top ça, un quizz projeté au tableau, les élèves n’ont qu’à lever le code dans le sens de leur réponse, je photographie de loin leurs réponses, et... ah non, pas de prêt de matériel, mes codes plastifiés ne pourront servir. Rubalise.

      Pas grave, j’ai de l’imagination. Oui, mais voilà, pas d’îlot, chaque élève doit disposer de 4 m2 mais ne peut être positionné face à un autre élève. En langues vivantes, ils doivent pourtant leur faire travailler « la #coopération ». Les nouveaux #protocoles_pédagogiques prévoient aussi qu’en français, les élèves doivent maîtriser la tape sur un clavier. Sans clavier. Sans ordinateur. Sans... tout, sauf des rubans autour d’eux. Rubalise.

      Bon, passons, regardons plus loin, on réfléchira aux « activités » plus tard. C’est la consigne de l’établissement. On ne fait plus cours, on ne fait plus de séquences qui prennent du sens en tant qu’apprentissages, on devra « plus tard » prévoir des « #activités ». L’école est bien moins qu’un centre de loisirs, les activités sont seules maîtres, certes, mais elles seront prévues en dernier. On va les occuper dans leurs 4 m2 entourés de rubans. Rubalise.

      Mais bon, admettons, il y a des circonstances. L’important est certainement de permettre aux élèves de retrouver un lien avec l’école, avec le lieu même qu’est l’école. C’est tout à fait justifié. Mais quel #lien ? Qu’est devenu ce #lieu ?

      Aménagement de la salle de classe :
      mise à l’écart du #mobilier + rubalise
      4 m2 par élève, pas de #face_à_face, pas d’#îlot.
      #sens_de_circulation dans la salle indiqué au moyen de #scotch_au_sol
      interdire la #circulation dans la classe

      Aménagement des couloirs et escaliers :
      rubalise, #marques_au_sol pour #distanciation
      un sens pour l’entrée, un sens pour la sortie
      pas d’accès au #gymnase, pas d’accès aux #vestiaires

      Récréation :
      pas de descente dans la #cour
      #pause en classe (où les élèves n’ont pas le droit de bouger de leur table)
      pas d’#objets, pas de #livres, pas de jeux, rien dans les mains
      rubalise sur les bancs pour en interdire l’accès le matin
      #WC : entrée un à un, sur les 6 points WC de l’établissement, pour un effectif de 1065 élèves
      rubalise dans les #toilettes + affichages consignes de #lavage_des_mains
      pas le droit au repas

      Qu’est-ce donc que ce lieu où tout est mis sous ruban, où il existe des sens circulatoires marqués au sol, où les heures de promenade dans la cour sont limitées dans le temps et dans l’espace, où ces heures doivent se faire sans contact avec les autres prisonniers, euh, je veux dire élèves ?

      Qu’est-ce donc que ce lieu où quelques minutes par jour sont consacrés à un « enseignement » qui n’a que pour but de faire croire aux enfermés qu’ils ont quelques minutes loin de leur routine dans l’espace punitif les privant de leurs mobilités ?

      Rubalise.

      Chaque ligne de plus du protocole m’a glacée. J’ai eu l’impression de relire les travaux d’Olivier Milhaud lorsque, jeunes géographes, nous travaillions et échangions sur nos thèses. Les travaux sur... la #prison.

      « #Surveiller_et_punir », écrivait Michel Foucault.
      « #Séparer_pour_punir », ont écrit les géographes.

      « La prison est une peine géographique : elle punit par l’#espace. Elle tient des populations détenues à distance de leurs proches et les confine dans des #lieux_clos. »

      L’école est en train de devenir une #peine_géographique. On n’y enseignera pas, on y contrôlera des élèves qui, heureux de revenir à l’école pour y retrouver un lieu de savoirs et de #socialisation, vont faire l’expérience brutale de cet #enfermement_par_l'espace. Rubalise.

      #SansMoi

      PS : Je vous recommande fortement la lecture de :
      Olivier Milhaud, 2017, Séparer et punir. Une géographie des prisons françaises, CNRS Editions.
      Marie Morelle, 2019, Yaoundé carcérale : géographie d’une ville et de sa prison, ENS Éditions, disponible en ligne : https://books.openedition.org/enseditions/11445

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek/posts/10156922338365059

      Texte de #Bénédicte_Tratnjek (@ville_en)

    • Alors, j’essaie de comprendre, pour la reprise...

      Injonction du ministère : finir le programme en retirant un chapitre ou deux
      Injonction du rectorat depuis le 16 mars : interdiction de voir de nouvelles connaissances et notions, ne faire que des approfondissements de ce qui a été vu avant fermeture
      => Donc, on finit le programme sans faire de nouveaux chapitres... 🤔

      Injonction du ministère : faire les compétences de type « pratiquer différents langages » avec des croquis de synthèse à produire en géographie
      Injonction de l’établissement : interdiction des manuels, interdiction des photocopies, interdiction de toucher les cahiers pour les corriger, interdiction d’aller en salle informatique ou d’utiliser les tablettes, interdiction d’utiliser les téléphones personnels, interdiction de fournir le moindre fond de cartes en gros
      => Donc, on fait des croquis de synthèse sans documents, sans fonds de cartes, tout en faisant des connaissances déjà vues en réussissant à finir le programme sans avoir le droit de le faire... 🤔

      Je veux bien plein de choses, mais là je ne suis pas sûre de comprendre ce qu’on attend de moi...

      https://www.facebook.com/benedicte.tratnjek.2/posts/261127465252876

      Toujours @ville_en

  • #tablettes : parmi les trucs agaçants (et je ne parle même pas du principe même des apps) des ordiphones et autres ardoises tactiles c’est la disparition dans les navigateurs, y compris libres de la possibilité d’agrandir/réduire la taille du texte via CTRL+ CTRL-.
    Le système du pincement d’écran ne produit pas du tout le même effet. La vue lectrice (reader mode) ne remplit pas non plus la même fonction (et n’est disponible que sur les pages de type « article » sur ff android)...

    https://blog.mozilla.org/theden/2012/10/11/firefox-tip-how-to-zoom-on-firefox-for-android

    Bref, y’a juste mon dos qui y gagne dans cette histoire...

  • Aux #États-Unis, la déconnexion est réservée aux #enfants #riches | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/article/aux-etats-unis-la-deconnexion-est-reservee-aux-enfants-riches

    Il n’y a pas si longtemps, on craignait qu’en ayant accès plus tôt à #Internet, les jeunes des classes aisées n’acquièrent davantage de compétences techniques et qu’il n’en résulte un fossé #numérique. De plus en plus d’établissements scolaires demandent aux élèves de faire leurs devoirs en ligne, alors que seulement deux tiers des Américains ont accès au haut débit.

    Mais aujourd’hui, alors que les parents de la #Silicon\Valley craignent de plus en plus les effets des #écrans sur leurs enfants et cherchent à les en éloigner, on redoute l’apparition d’un nouveau fossé numérique. Il est possible, en effet, que les enfants des classes moyennes et modestes grandissent au contact des écrans et que ceux de l’#élite de la Silicon Valley reviennent aux jouets en bois et au luxe des relations humaines.

    Ce mouvement est déjà amorcé. Les #écoles maternelles à l’ancienne, qui proposent un apprentissage par le jeu, sont en vogue dans les quartiers huppés, alors que l’Utah finance une école maternelle entièrement en ligne, à laquelle sont inscrits quelque 10 000 enfants. Les autorités ont annoncé que les écoles maternelles en ligne se multiplieraient en 2019 grâce à des subventions fédérales versées aux États du Wyoming, du Dakota du Nord et du Sud, de l’Idaho et du Montana.

    Selon une étude de Common Sense Media, une organisation à but non lucratif qui surveille l’exposition aux réseaux sociaux, les jeunes issus de familles modestes passent une moyenne de huit heures et sept minutes par jour devant des écrans à des fins récréatives, alors que la durée est de cinq heures et quarante-deux minutes chez des jeunes plus aisés. (Cette étude a pris en compte chaque écran séparément, si bien qu’un enfant qui chatte une heure sur son téléphone tout en regardant la télévision est considéré comme ayant passé deux heures devant des écrans.) Deux autres études montrent que les enfants blancs sont beaucoup moins exposés aux écrans que les enfants africains-américains et latino-américains.

    Et, selon les parents, il existe un fossé numérique croissant entre les établissements publics et privés d’un même quartier. Alors que la Waldorf School of the Peninsula, une école privée pratiquant la #pédagogie Waldorf très cotée chez les cadres de la Silicon Valley, interdit la plupart des écrans, l’établissement voisin, le collège public Hillview Middle School, met en avant son programme d’#enseignement sur #tablettes.

  • Grosse opération anti Snapchat cette semaine à l’école de mes enfants :

    Les enseignant·es sont de plus en plus inquiet·es par la "sur-utilisation" des smartphones et de certains réseaux sociaux (quelques dérapages en début d’année et de plus en plus de problèmes de violence, de harcèlement, etc.). Mais aussi et surtout, les enseignant·es remarquent que beaucoup de ces élèves s’enferment dans le "monde smartphone" et perdent le contact avec le réel immédiat, montre des signes d’addictions, de désocialisation, des résultats scolaires anormalement excécrables, etc...

    Ce matin, en discutant avec certain·es enseignant·es, ça ressemblait à un début de panique.

    « Es-tu dépendant·e de Snapchat ?

    Participe à la semaine sans Snapchat. Informations et inscription dans ta classe.

    Les avantages :

    – Tu peux être plus heureux·ses
    – Tu seras moins égocentrique
    – Tu pourras t’intéresser à beaucoup d’autres choses
    – Tu seras moins stressé·e
    – Tu dormiras mieux et tu seras plus créatif·ve
    – Tu pourras plus profiter [en live] de tes ami·es »

    #réseaux_sociaux #snapchat #addiction #écrans #tablettes #smatphones #enfants #enfances #marketing #consommation #manipulation

  • http://www.yapaka.be Maîtrisons les écrans : La campagne 3-6-9-12 donne des repères Affiches à afficher dans les écoles et documentations pédagogiques
    http://www.yapaka.be/ecrans

    Dans une #société où le #virtuel a pris une place prépondérante, quelles peuvent en être les conséquences sur l’#enfant ? Sans céder aux sirènes de la technologie ni à la panique face au monde numérique, il s’agit de mieux comprendre l’impact des #écrans au cours de la vie de l’enfant. La confrontation aux mondes virtuels et le vécu émotionnel qui y est associé sera différent selon son stade de développement. En effet, au fur et à mesure qu’il grandit, et s’il est accompagné dans ses découvertes, il sera de plus en plus outillé pour faire face aux contenus qu’il perçoit. 
Disposer de repères peut aider parents et professionnels à adapter la consommation des écrans à l’âge de l’enfant.

    Pas de TV AVANT 3 ans :
    L’enfant a d’abord besoin de mettre en place ses repères spatiaux, puis temporels. Les premiers se construisent à travers toutes les interactions avec l’environnement qui implique ses sens, et les seconds à travers les histoires qu’on lui raconte et les livres qu’il feuillette.

    Evitez la #télévision et les DVD dont les effets négatifs sont démontrés.
Les #tablettes tactiles peuvent être utilisées au même titre que tous les #jouets traditionnels, mais dans un accompagnement ludique. lire la suite : http://www.yapaka.be/page/avant-3-ans

    Pas de console de jeu AVANT 6 ans :
    Evitez la TV et l’ordinateur dans la chambre.
Fixez des horaires aux écrans et respectez les âges indiqués pour les programmes.
Préférez les jeux vidéos que l’on joue à plusieurs à ceux que l’on joue seul : les ordinateurs et les consoles de salon peuvent être un support occasionnel de jeu en famille, voire d’apprentissage accompagnés.

    N’offrez pas une console ou une tablette personnelle utilisable à tout moment à votre enfant : à cet âge, jouer seul devient rapidement stéréotypé et compulsif. lire la suite : http://www.yapaka.be/page/avant-6-ans-0

    Pas d’Internet seul AVANT 9 ans :
    Evitez la TV et l’ordinateur dans la chambre.
Etablissez des règles claires sur le temps d’écrans.
Paramétrez la console de jeu du salon.

    A partir de 8 ans, si vous créez un compte pour votre enfant sur l’ordinateur familial, expliquez-lui le droit à l’image et le droit à l’intimité. lire la suite : http://www.yapaka.be/page/avant-9-ans

    Pas de réseau social AVANT 12 ans :
    Continuez à établir des règles claires sur le temps d’écrans.
Déterminez avec votre enfant l’âge à partir duquel il aura son téléphone mobile.

    Rappelez régulièrement les 3 règles de base d’Internet à assimiler par tous :
    
1/ tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public ;

    2/ tout ce que l’on y met y restera éternellement

    3/ tout ce que l’on y trouve est sujet à caution : certaines données sont vraies et d’autres fausses. lire la suite : http://www.yapaka.be/page/avant-12-ans

    APRES 12 ans : 
Votre enfant « surfe » seul sur la toile, mais convenez d’horaires à respecter.
Evitez de lui laisser une connexion nocture illimitée depuis sa chambre.
Discutez avec lui du téléchargement, des plagiats, de la pornographie, du harcèlement,...

    Refusez d’être son « ami » sur #Facebook. lire la suite http://www.yapaka.be/page/apres-12-ans

    La campagne
    La campagne est mise à disposition de tous les organismes de l’#enfance et de l’aide à la jeunesse et se décline en :
    • Un livre Temps d’arrêt Les dangers de la télé pour les bébés (Seconde édition)
    • Un livre Temps d’arrêt Grandir avec les écrans « La règle 3-6-9-12 (ans) »
    • Un texte court : « Domestiquer les écrans au rythme de l’enfant »
    • 4 affiches

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  • Biometric data in large EU IT systems in the areas of borders, visa and asylum – fundamental rights implications

    The EU has developed common rules for managing external borders, for issuing visas and for dealing with asylum requests. These rules require cooperation between EU Member States, including the exchange of personal data concerning third-country nationals. The EU has developed three large scale IT systems to exchange personal data in the areas of asylum, borders and visa: #Eurodac, #SIS II (#Schengen_Information_System) and #VIS (#Visa_Information_System). This project will analyse the fundamental rights implications of inserting, storing and using biometric data – such as fingerprints – in these IT systems. Both the negative as well as the positive fundamental rights implications will be studied.

    http://fra.europa.eu/en/project/2014/biometric-data-large-eu-it-systems-areas-borders-visa-and-asylum-fundamen
    #biométrie #surveillance #frontières #surveillance_frontalière #contrôles_frontaliers #visa #asile #migrations #réfugiés #Schengen #données_biométriques #empreintes_digitales #droits_humains #droits_fondamentaux #rapport

    Mais je ne trouve pas le rapport à télécharger...

    Sous “publications”, par contre, d’autres documents intéressants:
    Fundamental rights implications of the obligation to provide fingerprints for Eurodac

    Processing biometric data for immigration, asylum and border management purposes has become common. This focus paper looks at measures authorities can take to enforce the obligation of newly arrived asylum seekers and migrants in an irregular situation to provide fingerprints for inclusion in Eurodac.

    http://fra.europa.eu/en/publication/2015/fundamental-rights-implications-obligation-provide-fingerprints-eurodac

    #Smart_Borders Pilot Project Technical Report Annexes
    https://www.eulisa.europa.eu/Publications/Reports/Smart%20Borders%20-%20Technical%20Annexes.pdf
    #frontières_intelligentes

    • Europe: l’enjeu des #données_mobiles des migrants

      Les téléphones portables sont de véritables lignes de vie pour les migrants. Outils de documentation, systèmes de navigation, mais aussi et surtout moyens de communication, ils leur permettent d’établir un contact régulier avec leurs proches, les passeurs, et toute autre personne susceptible de les aider dans leur périple. Mais justement parce qu’ils leur permettent de rester connectés, les téléphones portables exposent aussi les migrants à de véritables risques. Parmi eux, l’exploitation de leurs données mobiles par les autorités de certains pays européens, qui peut permettre de retracer leur parcours ou vérifier leur identité.

      Lorsqu’ils sont contraints de quitter leur pays d’origine, des milliers de migrants laissent derrière eux leurs foyers avec pour seuls bagages quelques billets, et un téléphone portable. Juste de quoi leur permettre d’atteindre l’Europe. Être connecté est un point essentiel dans une situation de migration forcée, pour rester en contact avec ses proches, mais aussi pour pouvoir joindre les secours.

      Pour des questions de mobilité, de localisation et de sécurité, les téléphones sont donc des outils indispensables aux migrants, mais pas seulement. Selon Wired UK, la déclinaison britannique du mensuel américain Wired, certains gouvernements européens utilisent les téléphones portables des migrants et en extraient les données mobiles de #géolocalisation et de #messagerie.

      Des entreprises spécialisées dans l’extraction de données

      « Ça ne me surprendrait pas, affirme Carleen Maitland, professeur associée à l’université des sciences de l’information et technologie de Pennstate. Il y a 20 ans déjà, si quelqu’un faisait une demande d’asile, les agents de l’immigration demandaient des preuves pour vérifier les propos des demandeurs. C’est extrêmement inquiétant, et décevant pour des gens qui ont déjà tout perdu de devoir perdre, en plus, leurs #souvenirs_numériques ».
      –-> #audition, donc. Et #vraisemblance

      Un acte rendu possible par la recrudescence d’entreprises spécialisées dans ce domaine, comme par exemple au Royaume-Uni. Là-bas, plusieurs entreprises possèdent même des contrats avec les forces de police britanniques, comme le révèle un rapport de Privacy International, une organisation non gouvernementale basée à Londres, militant pour le droit à la vie privée.

      Selon l’une de ces sociétés, MSAB, 97% des forces de police britanniques utiliseraient le logiciel #XRY, donnant même un accès aux données supprimées des appareils mobiles, qu’il s’agisse de smartphones, de #modem_3G, de #GPS ou encore de #tablettes.

      Manque de transparence

      Aujourd’hui, Privacy International n’a pas la preuve que les forces de police ont recours à ce type de pratique envers les migrants, et ce malgré les révélations du journal The Guardian en 2016, statuant que le Home office, le ministère de l’Intérieur britannique, pouvait bel et bien avoir accès aux données mobiles des téléphones des migrants soupçonnés d’avoir commis un crime. Mais sur quels critères ? Le problème pour Privacy International : un manque de transparence sur cette question, régulée par une loi, selon eux, obsolète - la loi sur la police et les preuves pénales, datant de 1984. Elle accorde à la police le pouvoir d’exiger « n’importe quelle information stockée sous toute forme électronique ».

      « Nous craignons que les données mobiles des migrants soient extraites de leurs téléphones portables quand ils sont détenus dans des centres de rétention, ou lorsqu’ils passent d’un centre à un autre (au Royaume-Uni), sans que personne ne le sache vraiment », s’inquiète Millie Graham Wood, avocate au sein de Privacy International. « La loi sur laquelle ils disent s’appuyer est inadéquate et inapplicable aux nouvelles technologies », ajoute-t-elle.

      Un volume d’informations important

      Une inquiétude d’autant plus légitime lorsque l’on sait à quelles informations peuvent accéder les services de police britanniques quand ils ont recours à la technologie de #Cellebrite : les numéros de chacun des contacts enregistrés dans le téléphone, le journal d’appel, les messages textes et images envoyés, toutes les vidéos et images ainsi que leur date et heure de création (parfois même accompagnées de leur géolocalisation), les fichiers audio, les e-mails, les informations de navigation, les données GPS, les messages et contacts des applications de réseaux sociaux, tous les réseaux bluetooth auxquels a été connecté le téléphone, les codes de déverrouillages (qu’il s’agisse de chiffres ou de schémas), et même les données supprimées.

      « Ils n’ont aucune idée du volume d’informations qui peut leur être pris, et comment cela pourrait être utilisé contre eux dans le futur », explique Millie Graham Wood. D’autant que les informations trouvées dans le téléphone ne sont pas forcément précises et fiables à 100%. « Avec ce manque de transparence autour de la question de la provenance des données des migrants et de leur utilisation, il y a un risque d’erreur judiciaire, qui pourrait conduire à des expulsions à cause de ce qu’on a trouvé sur les téléphones et qui pourrait s’avérer incorrect. »

      Mais le #Royaume-Uni n’est pas le seul pays d’Europe où les données mobiles peuvent se retourner contre les migrants. En #Allemagne, la loi est plus claire : depuis le 18 mai 2017, les autorités peuvent examiner les #métadonnées des migrants potentiels et déterminer dans quels pays ils ont été, et à quel moment - vérifier, donc, leurs #témoignages lors de leur demande d’asile en cas de doute.

      Selon Wired, les autorités allemandes ont recours à un logiciel informatique appelé #Atos, qui utilise les technologies de deux entreprises spécialisées dans l’analyse forensique des téléphones, #T3K... et MSAB. Une combinaison d’outils qui permet d’accéder aux métadonnées contenues dans les téléphones portables.

      Des politiques différentes en Europe

      En Allemagne, la loi sur la surveillance des téléphones ne peut s’appliquer que dans le cas où l’identité ou la nationalité d’un demandeur d’asile ne peut pas être prouvée, et s’appuie sur la section 15a de l’Asylum Act, selon Annegret Korff, porte-parole de l’Office allemand des migrations (BAMF), interrogée par confrères du site Infomigrants. Seul le BAMF peut ensuite traiter ces données.

      En 2017, la #Belgique s’est aussi inspirée de son voisin allemand ; au mois de novembre, la Chambre a adopté la réforme du droit d’asile du secrétaire d’Etat Theo Francken. Un texte qui donne aux autorités la possibilité d’inspecter les téléphones portables des demandeurs d’asile, mais aussi d’éplucher leurs profils sur les réseaux sociaux afin de vérifier le récit du candidat quant à son parcours. L’objectif est aussi de contrôler leur #identité s’ils ne possèdent pas de documents pouvant la prouver. En cas de refus de rendre accessible son téléphone portable et ses réseaux sociaux, le demandeur d’asile peut être enfermé.

      Même chose en #Turquie. Là-bas aussi, les autorités se penchent sur les profils des migrants, dès leur passage à la frontière avec la Syrie. C’est ce que l’on peut lire dans un article de Marie Gillespie, professeur de sociologie à l’Open University du Royaume-Uni, et Souad Osseiran, anthropologiste spécialisée sur les questions de migrations et réfugiés en Turquie, ainsi que Margie Cheesman, de l’université d’Oxford au Royaume-Uni. Ils ont interrogé Saleem, qui témoigne : « quand je suis arrivé à la frontière en Turquie, le garde a pris mon téléphone et m’a demandé mon mot de passe Facebook. Au début, je ne voulais pas lui donner parce que j’avais peur, mais ils m’ont mis en prison pendant 15 jours, et m’ont frappé. Ils avaient pris mon téléphone, et j’étais coincé. »

      Dans l’article, on apprend aussi que la #surveillance en ligne peut continuer une fois les frontières européennes passées, puisque les autorités demandent aux demandeurs d’asile des informations à propos de leur compte #Facebook, les incitant à « nettoyer » leurs profils.

      La #France adopte, elle, une position différente de ses voisins : les autorités ne peuvent surveiller les données mobiles des migrants pour des procédures administratives telles que des demandes d’asile, sauf dans le cadre de la lutte contre le #terrorisme - où n’importe quelle personne suspectée peut être mise sur écoute.

      Mais alors pourquoi de telles différences de pratiques entre les pays européens ? Interrogé par Infomigrants en mars 2018, le Bureau des migrations et des affaires intérieures de la Commission européenne a répondu que le droit européen ne réglementait pas cette question. Chaque Etat-membre est donc en mesure de décider si oui ou non les demandeurs d’asile doivent remettre leur téléphone portable aux autorités, et s’ils font appel à des entreprises comme #MSAB. La firme résume d’ailleurs bien quelles sont ses possibilités en matière d’exploitation des données : « si vous avez accès à une #carte_SIM, vous avez accès à la vie entière d’une personne ».

      http://www.rfi.fr/europe/20180730-europe-donnees-mobiles-migrants-immigration-portables
      #smartphones #téléphones_portables #SIM

  • Groupe HUKO, iPads et iPocrisie, 2014
    https://sniadecki.wordpress.com/2017/09/14/huko-ipocrisie

    Comment envisager, avec sérieux et rigueur éthique, de promouvoir l’humanisme en se servant d’outils qui incarnent la négation même de cet humanisme ? Cet humanisme qu’évoquent les plus hauts responsables du système scolaire français implique au minimum le respect des autres êtres humains, et bannit l’idée de les exploiter au profit d’une poignée de privilégiés : nos propres enfants. La contradiction est flagrante entre la fin et les moyens. Ce dilemme philosophique, certes classique si on le résume en ces termes, revêt de nos jours une ampleur et une acuité inconnues auparavant. Car c’est le gouvernement lui-même qui organise le cynisme en collant de force, dans les mains des professeurs et des jeunes, du matériel fabriqué par des néo-esclaves. Le parallèle avec les modes de décervelage dictatoriaux de la jeunesse dans la première moitié du XXe siècle n’est pas anecdotique : lorsque le capitalisme se trouve dans une phase critique, ce qui est le cas depuis 2007 11, la tentation est grande, chez une partie de l’élite, de s’en remettre à des formes dictatoriales de pouvoir. C’est cela et rien d’autre qui se joue aujourd’hui ; l’introduction des iPads à l’école ou la montée des droites extrêmes dans la quasi-totalité des pays européens en sont des indices certains.

    Ne confondons pas le « libre choix » de chacun, y compris d’acheter des produits non éthiques, avec l’imposition, par l’État lui-même, d’un matériel issu de l’esclavage moderne. Surtout lorsque ce matériel, comme les iPads, est destiné à un secteur tout à fait particulier : les enfants, les jeunes et leur éducation. Tout se passe comme si les générations adultes, sur le déclin, montraient l’exemple le pire aux générations montantes : un monde dans lequel, en dernière analyse, chacun peut écraser son prochain sans état d’âme. Ce n’est pas une sorte de prétendue pureté de l’enfance qu’il faudrait conserver – pieux mensonge réactionnaire. Mais, comme l’expliquait Hannah Arendt dans La crise de l’éducation 12, si les nouvelles générations doivent être protégées par le monde des adultes car elles en représentent l’avenir, ce monde des adultes doit aussi se protéger des nouvelles générations.

    #numérique #iPad #tablettes #école #éducation #esclavage #Foxconn #critique_techno

  • Ineptes tablettes

    C’est Noël après l’heure. Les élèves de cinquième de quinze collèges de l’Isère vont recevoir des tablettes numériques. Un cadeau du Conseil départemental, très fier de lancer son « Plan numérique », visant à terme à mettre dans les mains de chaque collégien un nouveau joujou numérique. Au XXIème siècle, toute l’ambition des classes dirigeantes, en l’occurrence ici la majorité Les Républicains du département, à propos des jeunes et de l’éducation consiste à les abreuver de gadgets technologiques. Quitte à gaspiller des millions d’euros d’argent public pour le plus grand bonheur de la multinationale Apple, qui s’apprête à embrigader plein de futurs clients.
    Ces tablettes vont servir à « lutter contre les inégalités et améliorer les apprentissages », assurent les communicants en ayant l’air d’y croire. Le Postillon pense exactement l’inverse et dresse, avec l’aide d’une enseignante concernée, les principaux enseignements de cette ineptie.

    https://www.lepostillon.org/Ineptes-tablettes.html

    #FuckApple
    #Tablettesaucollège
    #Delathuneilyena

  • How We Hold Our Gadgets · An A List Apart Article
    http://alistapart.com/article/how-we-hold-our-gadgets

    Where do hands and fingers fall on the device? This question is the linchpin for every form factor this book examines, and the answer tells you how to design your layout for comfort and efficiency. Since we hold phones, phablets, tablets, and laptops very differently, it’s no surprise that each of these touchscreen variations has its own UI needs.

    #web #tactile #tablettes

  • Pédiatres, psys ou enseignants, ils appellent à « éloigner les tablettes des enfants » (Lemonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/09/14/les-tablettes-a-eloigner-des-enfants_4756882_1650684.html

    En janvier 2013, l’Académie des sciences, dans son rapport «  L’enfant et les écrans  », exprimait un avis favorable concernant l’utilisation des tablettes par les jeunes enfants. Plus de soixante chercheurs avaient vivement réagi.

    Malgré leurs protestations, force est de constater que cet objet dont les effets mériteraient d’être soigneusement étudiés se retrouve de plus en plus fréquemment dans les mains des bambins, que ce soit dans la sphère privée ou publique (crèche, école maternelle).

    […]

    Aujourd’hui, nous, psychologues, orthophonistes, psychiatres, pédiatres, enseignants, bibliothécaires, infirmières scolaires, chercheurs et parents, faisons le même constat que celui qui a été fait pour la télévision  : la tablette cause de sérieux troubles chez l’enfant lorsqu’elle devient le principal outil de stimulation.

    Nous observons que l’usage intensif de la tablette  :

    1 - augmente les troubles de l’attention  ;
    2 - retarde l’émergence du langage  ;
    3 - entrave la construction du principe de causalité et des premières notions de temps  ;
    4 - altère le développement de la motricité fine et globale  ;
    5 - nuit à une socialisation adaptée.

    #éducation #NTIC #tablettes

    • La suite ici :

      Ce constat, nous l’avons fait en comparant de nombreux enfants avec d’autres moins exposés, ou en étudiant des enfants dont la consommation a été réduite à la suite des limitations que nous prescrivons.

      Des effets sur l’attention La tablette capte fortement l’attention involontaire  : l’image, attrayante visuellement, rapidement changeante et accompagnée de sons, fascine l’enfant. Elle est une source d’excitation. La machine encourage constamment des pseudo-réussites, y compris dans les actions violentes. En captant l’attention de l’enfant, la tablette retarde l’émergence de compétences capitales telles qu’un langage riche, une sociabilité adaptée, une motricité harmonieuse. Elle vole le temps aux activités nécessaires à leur ­développement.

      Des effets sur le langage De plus en plus d’enfants consultent pour des retards de langage. Et parmi eux, beaucoup ont l’écran comme principale source de stimulation. Cela procure une certaine tranquillité aux parents, mais c’est au détriment de l’interaction verbale, cruciale dans cette période de la vie et indispensable à l’acquisition du langage. Les programmes prétendument «  interactifs  » ne permettent pas l’échange propre à la communication humaine. Aucune machine ne permet de contact visuel ou de langage adressé à l’enfant. Or c’est l’attention qui lui est portée qui permettra à l’enfant de découvrir qu’il est quelqu’un. «  J’ai appris à dire “Je” parce que l’on m’a dit “Tu”  ».

      Des effets sur la constitution de la notion de temps et de causalité Par son action répétée sur des objets réels, l’enfant extrait des lois physiques essentielles à l’intégration du concept de causalité. Le ballon roule si je donne un coup de pied dedans. Cette expérimentation est impossible via l’écran et peut même être biaisée  : le carré peut rouler, l’œuf tomber sans se casser… Par l’observation des objets réels, l’enfant découvre la notion de temporalité  : les feuilles des arbres jaunissent en automne, le jouet jeté se casse et ne se répare pas, les hommes meurent. Le virtuel de l’écran entrave cette découverte essentielle. Enfin, la tablette, par l’illusion de satisfaction immédiate qu’elle procure, évince l’expérience psychique cruciale de la contrainte. L’immédiateté de la réponse fournie par la tablette nuit aux apprentissages nécessitant la planification, la stratégie, le détour, c’est-à-dire l’acceptation d’une frustration momentanée, d’un plaisir retardé.

      Des effets sur la motricité fine et globale Face à une tablette en continu, le bébé ne peut développer sa motricité globale. D’une part, il reste assis sans pouvoir explorer son environnement  ; d’autre part, face à toute surface plane, il a l’illusion d’être devant une tablette en tapotant dessus  ! Devant des objets «  réels  », il est souvent désemparé, limité et étonnamment maladroit.

      Enfin, l’école signale de plus en plus de difficultés de graphisme Les cabinets de psychomotricité ne désemplissent pas. Entre feutres et ­tablette, pas d’hésitation  : l’enfant choisit ce qui scintille, brille et bouge  ! Or, les activités graphiques sur tablette ne sont pas substituables à l’entraînement papier-crayon. L’ajustement tonico-postural exigé par le maintien du crayon, le souci de ne pas déborder de la feuille, d’adapter la force du tracé… constituent autant de contraintes structurantes, inexistantes avec la tablette, qui rectifie d’elle-même les erreurs.

      Nous faisons ces constats auprès de nos patients, de nos élèves, de nos propres enfants. Nous tirons ces conclusions de nos observations quotidiennes de terrain.

      L’observation majeure est que la tablette, comme tout écran, crée un phénomène d’emprise de l’enfant par la captation de son attention. Il se trouve alors coupé de ses expériences sensorielles, essentielles pour appréhender le monde qui l’entoure, coupé de la relation langagière, cruciale pour apprendre à parler et à penser par soi-même, amputé de la nécessaire mise à distance entre soi et les objets, utile au développement de l’imaginaire, de la capacité à être seul et de la conscience de soi.

      Des dangers des objets numériques, les créateurs tel Steve Jobs en avaient une très nette conscience. Le patron d’Apple reconnaissait imposer une limitation drastique pour ses propres enfants, et bien d’autres géants du numérique ont fait le choix d’écoles déconnectées pour leur progéniture.

      Combien de temps faudra-t-il attendre pour que nous adoptions les mêmes recommandations de limitation pour tous les enfants  ?

      Sabine Duflo, psychologue en centre médico-psychologique (CMP) pour enfants et adolescents. Jacques Brodeur, enseignant, fondateur d’Edupax. Janine Busson, enseignante, fondatrice d’Enfance-télé : danger ?, initiatrice de la Semaine sans écran en France. Emmanuelle Deschamps, orthophoniste en CMP enfants. Bruno Harlé, pédopsychiatre. Erik Osika, pédiatre, référent de « J’élève mon enfant », de Laurence Pernoud. Anne Pinault, enseignante en RASED.

    • Bah. Est-ce que les enfants concernés auraient eu un meilleur développement sans les tablettes. Pas si sure. Pour stimuler les gamins, faut pouvoir passer du temps avec eux, et c’est pas en subissant les horaires décalés, par exemple, ou les boulots physiques épuisants qu’on peut être disponible et plein d’entrain. #class_war

    • @supergeante cela s’ajoute aux problèmes de temps disponibles pour ses enfants, à mon avis. Ce n’est pas un remplacement. Les problèmes évoqués ici adviennent aussi chez les enfants des classes aisées, financièrement et/ou culturellement. Quoique je supputerais (sans preuve aucune) que pour les classes aisées culturellement ce sont justement celles qui font gaffe à limiter les temps d’écran et à passer du temps avec les gosses (comme d’hab ya des exceptions dans tout mais je suppose une tendance comme ça).

      Quand il y a des gros changements techno, ça s’applique à la société entière, même s’il y a des disparités suivant les classes. Quand bien même tu ferais attention chez toi, les gosses vont par exemple être obligé d’utiliser les tablettes dès la primaire, pour des résultats à venir plus que douteux. C’est comme pour les problèmes de sexisme : ça infuse toute la société, et tu as beau faire de ton mieux dans le foyer, il y a toutes les influences extérieures (amis, familles, écoles, médias, publicités, etc).

      #critique_techno d’ailleurs, au fait.

  • No-TICE pour le collège
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=741

    Des enseignants de collège nous ont adressé ce texte qui circule dans leur établissement, quelque part en France en 2015. Ils critiquent l’école numérique et ses effets sur les élèves, sur le métier d’enseignant, sur l’acquisition des savoirs. Non seulement ce texte est poignant quant à ce qu’il révèle de scrupule et de conscience professionnelle, mais il analyse de façon minutieuse les mutilations induites par l’usage du numérique en général, des tablettes en particulier. Lire aussi : Adresse aux lycéens : « Pourquoi il faut s’opposer à la tyrannie technologique » Serge Tisseron, commis voyageur de l’industrie numérique Wifi dans les bibliothèques : que ne ferait-on pas pour le Progrès ? (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/No-TICE_pour_le_college.pdf

  • Une nouvelle écriture ? | Dans les pas des archéologues
    http://archeo.blog.lemonde.fr/2014/04/09/une-nouvelle-ecriture

    Malgré tout, des chercheurs continuent d’y croire. Jeune archéologue français actuellement à l’université de Téhéran, François Desset vient de publier les progrès qu’il a accomplis sur ces tablettes datées entre 2500 à 2000 ans av. J.-C. environ. Attention, il est loin d’en proposer le moindre déchiffrement. La faute à un trop petit nombre de tablettes − trois en tout. Impossible de les rattacher à quoi que ce soit.

    Première constatation, cette écriture inconnue semble employer un nombre très restreint de signes : une vingtaine au maximum. Et cinq d’entre eux constituent plus de trois quarts des caractères présents. Une telle parcimonie peut dénoter une écriture notant des sons, ou des syllabes.

    L’archéologue propose également une manière de lire les tablettes. Parfois observée chez les Grecs et les Étrusques par exemple, celle-ci consiste à changer de sens de lecture à chaque ligne : de gauche à droite, puis de droite à gauche, et ainsi de suite. « En effet, avec cette manière de lire, explique François Desset, on s’aperçoit qu’alors, les tablettes présentent des séquences de lettres qui sont répétées. » Mot ? Nom propre ? Difficile de se prononcer plus avant.

    La particularité de ces tablettes est qu’elles comportent une autre écriture. Plus courtes, ces inscriptions se trouvent au dos de deux tablettes, et insérée au bas du texte de la troisième. Contrairement à la première, cette écriture est déjà connue depuis le début du XXe siècle. C’est l’élamite linéaire, une écriture iranienne énigmatique qui n’a jamais été déchiffrée.

    Les archéologues auraient-ils trouvé un genre de pierre de Rosette, qui traduirait une écriture en une autre ? C’est très peu probable. Car les inscriptions en élamite linéaire sont trop brèves pour constituer l’équivalent du texte dans l’autre écriture.

    François Desset penche plutôt pour une sorte de signature. « Le faible nombre de tablettes évoque plutôt les archives d’un particulier. Or en Mésopotamie, les documents que nous trouvons dans ce genre de lieu sont en général des contrats : de mariage, de vente, etc. » Les contractants, les témoins, etc. pourraient ainsi avoir fait inscrire leurs noms au dos ou en bas des contrats, dans leur écriture, l’élamite linéaire.

    #Jiroft #tablettes #écriture

  • « Comment le #numérique invente ses utilisateurs » par Benjamin Thierry
    http://vimeo.com/90478364

    Des premières interfaces apparues durant les années 1960 aux #tablettes actuelles, en passant par les écrans du vénérable Minitel, le numérique n’a cessé de rendre la frontière entre l’utilisateur et la machine plus aisée à traverser. La diva de plusieurs tonnes emprisonnée dans sa salle climatisée s’est peu à peu transformée en outil du quot#idien. Pour réussir ce tour de force, le numérique n’a cessé d’inventer de nouveaux #usages, de susciter des manières de faire inédites pour inventer son #public. Vous pensez utiliser votre machine ? Et si c’était l’inverse ? […]

  • TV/Smartphone : Google lance Chromecast en France - France Info
    http://www.franceinfo.fr/high-tech/nouveau-monde/google-lance-sa-cle-chromecast-pour-le-foyer-numerique-1355555-2014-03-19
    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2014/03/18/1355561/images/ressource/chromecast-650x355.jpg

    C’est une petite clé en apparence tout simple. Voici Chromecast, la clé avec laquelle Google compte s’ouvrir la porte de votre foyer numérique.

    De quoi s’agit-il ? Chromecast permet de diffuser sur votre télé des photos, des vidéos et d’autres contenus depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur. On peut déjà faire cela avec le boitier Apple TV mais uniquement depuis un appareil Apple. On peut aussi faire cela avec certains téléviseurs compatibles DLNA ainsi que certaines box opérateurs. Chromecast s’adresse donc aux personnes qui ne bénéficient pas de ces fonctionnalités avec leurs appareils actuels.

    Comment ça marche ? La clé se branche sur un port HDMI. Il reste à télécharger une appli mobile (iOS Android) pour paramétrer la clé. C’est tout.

    Que peut-on faire ?

    – Surfer sur le Web via le navigateur Chrome de Google (depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur)
    – Regarder des vidéos depuis l’appli YouTube
    – Regarder des vidéos depuis certaines applis compatibles (Pluzz, SFR TV, CanalPlay)
    – Regarder des films achetés ou loués sur le Play Store
    – Ecouter de la musique depuis Google musique
    – A noter : le contenu n’est pas envoyé depuis l’appareil mobile mais depuis le nuage (Internet). Le mobile sert de télécommande et demeure disponible pour toute autre utilisation (appel, SMS, etc.)

    Ce que l’on ne peut pas faire

    – Afficher l’intégralité de l’écran du mobile ou de l’ordinateur sur la télé (fonction « mirroring »)
    – Envoyer du contenu stocké dans la mémoire du smartphone (ou de la tablette) avec les logiciels habituels (obligation d’utiliser une application dédiée telle que Avia, Plex, Real Player cloud..)

    Conclusion

    Offrant moins de fonctions que l’Apple TV mais plus ouvert grâce (iOS et Android), le Chromecast devrait s’enrichir d’applications nouvelles. Lancé en juillet 2013 aux Etats-Unis, Chromecast y connaît un énorme succès. Il est disponible à partir d’aujourd’hui dans 11 pays dont la France au prix de 35 Euros.

    #Smartphones
    #Tablettes
    #téléviseurs
    #Google

  • Les petits Estoniens biberonnés au #numérique
    http://fr.myeurop.info/2013/10/14/les-petits-estoniens-biberonn-s-au-num-rique-12398

    Hélène Bienvenu

    En #Estonie, les écrans ont déjà remplacé les tableaux noirs et les ondes #wifi planent dans les salles de cours. Reportage dans un des pays les plus connectés du monde. 3ème volet de notre série Horizon : l’éducation pour tous.

    Sur les remparts de la vieille ville de Tallinn, capitale de l’Estonie, (...)

    #Société #Étudiants #code #école #nouvelles_technologies #smartphone #tablettes

  • Le chiffre du jour : les jeunes anglais préfèrent lire sur tablette
    http://fr.myeurop.info/2013/05/24/le-chiffre-du-jour-les-jeunes-anglais-preferent-lire-sur-tablette-9032

    Ludovic Clerima

    La tablette numérique est l’outil de #lecture préféré des petits anglais. La moitié des #enfants interrogés préfèrent lire sur écran que sur un document imprimé. Une pratique qui aurait des conséquences sur leur niveau de lecture.

    C’est une première en Europe. lire la (...)

    #Société #INFO #Royaume-Uni #Angleterre #étude #tablettes_numériques

  • Vous pouvez ranger votre liseuse | La Feuille
    http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2013/01/19/vous-pouvez-ranger-votre-liseuse

    A peine éclos, le marché des liseuses s’effondre.

    [...]

    Le marché des #liseuses a été une météorite, explique Jordan Selburn d’iSuppli à la Technology Review. « Les gens veulent faire d’autres choses sur leurs appareils que seulement lire des livres ». La polyvalence des #tablettes l’a emporté.

  • Je ne veux pas faire partie de votre putain d’écosystème - Framablog
    http://www.framablog.org/index.php/post/2012/12/02/putain-ecosysteme

    Libérer nos médias captifs du matériel ?

    #Apple a fermé son service Mobile Me quasiment sans avertissement et détruit toutes les données que leurs clients payants hébergeaient chez eux.

    #Adobe a fermé ses serveurs de DRM après un court préavis de 9 mois, en empêchant de fait quiconque de lire les livres pourtant achetés (#Amazon peut vider votre Kindle).

    #Google a emmené Google Video au bûcher et lui a tiré une balle dans la tête — tout comme Buzz, Wave et qui sait combien d’autres produits.

    #Microsoft a mis en place PlaysForSure, puis l’a laissé mourir, piégeant ainsi des millions de fichiers musicaux sur des appareils qui ne sont plus pris en charge.

    #mobile #tablettes #services #apps

  • South Korea’s surprising stand-down on digital textbooks - The Washington Post
    http://www.washingtonpost.com/blogs/answer-sheet/post/south-koreas-surprising-stand-down-on-digital-textbooks/2012/03/25/gIQA6djvbS_blog.html

    five years after advancing a plan to use technology to turn its education system into a 21st-century model, South Korea is rethinking one of the key elements of that push: digital textbooks.
    Initially the plan called for digital books to be used in classrooms on every grade level by 2015. (...)

    But now something has changed.

    South Korean officials have suddenly become concerned that young people are too dependant on technological gadgets, pointing to a government survey that showed that one in 12 students between ages 5 and 9 are addicted to the Internet.

    #internet #éducation #tablettes #addiction #jeunesse