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300 personnes réunies à Dijon après la découverte de caméras aux Tanneries et aux Lentillères
En octobre 2022, les habitants des Tanneries et des Lentillères découvrent la présence de caméras de surveillance installées à l’entrée de leur lieu de vie. Depuis, la colère ne redescend pas : ils étaient 300 ce samedi place du Bareuzai pour dénoncer l’espionnage dont ils se disent victimes.
Symboliquement, les participants sont arrivés place du Bareuzai avec un masque sur le visage. Sur les pancartes, on pouvait lire : « contre l’espionnage et la surveillance des opposants politiques. » A l’initiative de ce bal masqué pas comme les autres, les collectifs des Tanneries et des Lentillères. Le premier est un espace autogéré situé au sud de Dijon, l’autre un quartier libre. Ce que les manifestants dénoncent c’est la présence de caméras de vidéosurveillance découvertes à l’entrée de ces lieux de vie, en octobre 2022. « A minima, les caméras étaient là depuis 2019 », confie Morgane, habitante du quartier des Lentillères.
Des caméras au sommet de poteaux électriques
« Les caméras étaient cachées dans des boîtiers au sommet de poteaux électriques et étaient braquées directement vers l’entrée des Tanneries et des Lentillères », confie Jérémy, habitant des Tanneries. « C’est du matériel de professionnels, impossible que ce soit un particulier derrière tout ça. Pour nous, les caméras ont été installées par la mairie ou la préfecture, ou même la Police… On pense même que cela pourrait venir de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure, ndlr). On vit un peu dans la paranoïa depuis », explique Milla, qui vient jardiner de temps en temps aux Lentillères. « Je ne comprends pas ce que deviennent ces images et par qui elles sont traitées. »