• Un policier condamné pour violence contre un mineur malien qui se réfugiait en France

    Deux agents de la #police_aux_frontières ont été condamnés à Gap, jeudi, pour « #violence » et « #soustraction_de_fonds ». « Dans un contexte de déni des violences policières par le pouvoir politique […], cette décision est un signal de justice fort », réagit l’avocat du mineur victime.

    Deux agents de la police aux frontières (PAF) ont été condamnés, jeudi 30 juillet, par le tribunal correctionnel de Gap, à de la prison avec sursis pour des faits de « violence commis par une personne dépositaire de l’autorité publique » pour l’un, pour « usage de faux en écriture publique » et « soustraction de biens d’un dépôt public » pour l’autre.

    Les faits remontent à 2018, à une époque où ils étaient basés au poste de Montgenèvre (Hautes-Alpes), au niveau d’un col qu’empruntent de nombreux exilés pour franchir la frontière qui sépare l’Italie de la France. Le premier, un gardien de la paix, est condamné à deux ans de prison avec sursis, 1 000 euros d’amende, et une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, pour avoir frappé un mineur malien, Moussa*, qui venait juste d’être refoulé et se plaignait d’un vol d’argent à la PAF. Il devra également verser 900 euros de dommages et intérêts à l’adolescent.

    Le second, un ancien adjoint de sécurité, écope de 18 mois de prison avec sursis, 1 000 euros d’amende et une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans, pour avoir gardé l’argent d’une contravention après l’avoir annulée, sans explication claire.

    « Cette décision intervient dans un contexte de déni des violences policières par le pouvoir politique et rappelle que nul ne doit échapper à la loi, réagit l’avocat de Moussa*, Me Vincent Brengarth, auprès de Mediapart. Elle est un signal de justice fort à l’adresse des victimes. »

    Nous republions ci-dessous le compte-rendu du procès, qui s’est tenu il y a un mois.

    Gap (Hautes-Alpes).– L’audience était très attendue. Jeudi 2 juillet, deux agents de la police aux frontières (PAF) étaient renvoyés devant le tribunal correctionnel de Gap pour des délits commis au col de Montgenèvre, où des migrants tentent presque tous les jours de rallier Briançon : un gardien de la paix, âgé de 51 ans, était jugé pour des « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » sur un adolescent malien passé en France à l’été 2018, Moussa* ; le second, un adjoint de sécurité dont le contrat n’a pas été renouvelé en 2020, était poursuivi pour « usage de faux » et « soustraction de biens d’un dépôt public », en l’occurrence 90 euros.

    Après cinq longues heures d’audience, le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy, a requis à leur encontre respectivement deux ans et 18 mois de prison avec sursis, ainsi que l’interdiction d’exercer une fonction publique pendant cinq ans.

    Au départ, les soupçons d’abus commis à la PAF de Montgenèvre étaient bien plus larges. Depuis des années, non seulement des associations signalaient des récits de violences et de vols commis aux dépens de migrants, mais un réserviste de la PAF avait, lui aussi, tiré la sonnette d’alarme. En janvier 2019, enfin, un rapport du directeur départemental de la police aux frontières remis au procureur de Gap a pointé une série de dysfonctionnements liés à l’interpellation de migrants, dont l’argent disparaissait, ainsi qu’au contrôle d’automobilistes et au détournement de l’argent de contraventions. « À plusieurs reprises, peut-on y lire, des migrants auraient indiqué qu’il leur manquait de l’argent lors de notifications de refus d’entrée [en France – ndlr]. » Or, à chaque fois, « le gardien de la paix et l’adjoint de sécurité [jugés jeudi – ndlr] étaient présents lors des interpellations ou des notifications ».

    En janvier 2019, une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) était diligentée, qui s’est vite resserrée autour de l’histoire de Moussa, interpellé une nuit d’août 2018 lors d’une tentative de passage en France et renvoyé aussi sec en Italie, alors qu’il avait 15 ans, qu’il était isolé et que la France avait obligation de l’accueillir.

    Recroisant deux policiers sur sa route cette nuit-là, Moussa s’était plaint du vol de son argent à la PAF et avait eu le réflexe d’enregistrer la conversation. Diffusé à l’audience, cet échange de cinq minutes permet d’entendre des menaces, puis des bruits de coups : « T’accuses la police de vol, ce soir t’es en garde à vue et demain t’es dans un avion, hein ? […] Et c’est Tripoli-Paris ! » « T’arrêtes de nous traiter de voleurs parce que je t’en colle une, hein ? Moi je te dérouille ! » Ou encore : « Tu me traites encore une fois de voleur et je te jette là-dedans [un trou – ndlr]. T’as compris ? » Identifiés par l’IGPN, ce sont ces deux policiers qui étaient jugés jeudi.

    Avant que ne débute l’audience, Moussa échangeait encore avec Agnès Antoine, en terrasse d’un café, une militante des droits des étrangers, bénévole de l’association Tous migrants et de l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), qui a été l’une des premières à le rencontrer après sa traversée réussie en France.

    « Je l’ai accueilli chez moi après qu’il est passé par le refuge solidaire de Briançon », confie celle qui participe également aux maraudes organisées pour venir en aide aux exilés sur la frontière, avec des élus parfois, pour contrôler les pratiques de la PAF. Elle se souvient d’un jeune homme « traumatisé », se plaignant de douleurs au ventre et au bas du dos résultant des coups reçus. « Il était incapable de comprendre comment la police française pouvait faire une chose pareille. »

    Le jeune homme a quitté le Mali, son pays d’origine, fin 2017, dans l’espoir « d’une vie meilleure ». « J’ai mis sept mois à rejoindre l’Europe. Avec un ami majeur, on a tenté plusieurs fois de passer la frontière à Montgenèvre, jusqu’à cette fameuse nuit », confie Moussa, qui assure que cinq autres migrants les accompagnaient.

    À sa première « rencontre » avec les policiers de la PAF, il n’a pas voulu fuir. « Ils nous ont interpellés et ramenés au poste, où ils nous ont demandé nos papiers. J’ai donné un acte de naissance prouvant que j’étais né en 2002. » Mais la police n’en tient pas compte, évoque une date de naissance « incohérente », selon la notification de refus d’entrée signée par un brigadier à minuit ce 4 août. Lui et son ami sont ramenés à la frontière après avoir été fouillés et contrôlés. La loi est pourtant claire : un étranger mineur « ne peut faire l’objet d’une mesure d’expulsion ».

    Mais arrivés sur place, Moussa et le second migrant découvrent qu’il leur manque de l’argent. « J’avais 600 euros et mon ami 200 euros. L’argent avait disparu de nos portefeuilles alors qu’on l’avait avant d’arriver au poste. »Il décide de retourner à la PAF de Montgenèvre et tombe sur deux policiers, qu’il dit reconnaître, le gardien de la paix et de l’adjoint de sécurité. « J’ai enregistré pour avoir une preuve de tout ça, car je sentais que ce n’était pas clair. Cet argent, je l’avais économisé en travaillant dans les marchés en Italie, je le gardais pour pouvoir manger et dormir. » En plus des menaces verbales, le policier lui aurait asséné des coups de poing et de pied.

    Si Moussa ne tarde pas à raconter sa mauvaise rencontre avec les forces de l’ordre à Agnès et à lui faire écouter l’enregistrement, celle-ci ne lui conseille pas de porter plainte dans l’immédiat. « On se méfiait même de la justice… On craignait que la reconnaissance de sa minorité lui soit refusée s’il y avait une plainte. » Reconnu mineur et pris en charge par le conseil départemental, comme le veut la règle pour tous les mineurs étrangers non accompagnés (MNA dans le jargon), Moussa a finalement déposé plainte en mars 2019.

    Au tribunal, jeudi, il joue nerveusement avec ses doigts. À la barre, la présidente appelle le gardien de la paix, résume les faits, puis hausse le ton :

    « Il vous dit que son argent a disparu et vous me dites que vous entendiez ça très souvent dans le discours des migrants à cette époque. Vous auriez pu lui laisser le bénéfice du doute ! »

    – Ça n’arrivait pas qu’à Montgenèvre, rétorque le gardien de la paix en référence aux vols.

    – Vous vous enfoncez, Monsieur. […] Vous appelez ça discuter, vous ?

    – J’étais exaspéré, c’était très tendu avec le problème migratoire. […] J’ai eu des phrases malheureuses, ce n’était pas malin. »

    Concernant les coups, à l’écoute de l’enregistrement, le gardien de la paix affirme avoir repoussé le migrant vers un panneau métallique. Il reconnaît toutefois ne pas s’être senti menacé par les exilés à ce moment-là. « On entend clairement plusieurs coups », contredit la juge, qui cherche à savoir « dans quel cadre procédural » se situe alors l’agent. « Logiquement, vous auriez dû les ramener à nouveau au poste pour suivre la procédure. De quel droit estimez-vous que c’est inutile ? D’aucun ! Vous êtes un exécutant, c’est illégal de prendre ce genre d’initiatives. »

    Selon Me Vincent Brengarth, conseil de Moussa, cette affaire démontre « le caractère indispensable des vidéos pour qu’il y ait justice ». « La question des violences policières sur les migrants est exploitée de façon assez secondaire, alors qu’elle a un caractère tout aussi systémique, plaide l’avocat. Elles sont exercées à l’encontre de personnes vulnérabilisées et ce ne sont pas des cas isolés. » Me Brengarth rappelle le rapport du Défenseur des droits ou celui de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme), avant de dénoncer un « tandem » spécialisé dans la répétition de ces comportements.

    Devant le tribunal, l’ex-adjoint de sécurité n’est toutefois poursuivi que pour des faits sans rapport avec les exilés, simplement pour avoir gardé l’argent d’une contravention après l’avoir annulée, sans explication claire. « Vous dites d’abord avoir rempli la quittance sans prendre l’argent, puis vous évoquez une erreur de remplissage, insiste la juge. Vous avez paniqué ? Vous êtes un élève de maternelle ou un professionnel de la police ? » « Vous faites vraiment n’importe quoi dans cette brigade ! Plus on ment, plus on s’enfonce », assène-t-elle, sans être convaincue.

    Pour l’avocat du prévenu, le dossier aura eu « le mérite » de révéler les défaillances du commandement de la brigade et de la PAF au moment des faits. « Il ne faut pas que le ministère public et la partie civile fassent l’amalgame entre les violences dont est accusé le gardien de la paix et les autres faits qui concernent mon client. »

    « Tout ce qui compte pour moi, c’est qu’on me rende mon argent et que ça ne se reproduise plus avec d’autres », insiste Moussa, fier aujourd’hui de voir que sa situation se débloque en France. Cette année, il s’est inscrit dans un centre de formation et d’apprentissage (CFA) en Auvergne-Rhône-Alpes. Il passe en deuxième année et s’apprête à fêter ses 18 ans.

    « Il est apprenti cuisinier dans un restaurant et ça se passe très bien, précise le travailleur social qui l’accompagne depuis janvier 2019 pour l’association PlurielS. Il a son récépissé et devrait obtenir son titre de séjour travailleur temporaire dès septembre prochain. »

    Dans un rapport intitulé Persona non grata et publié en février 2019, l’Anafé dénonçait les pressions, violences policières et vols dont faisaient l’objet des personnes exilées. « On est rassurés que la justice se soit saisie de cette situation aujourd’hui car la question est d’autant plus grave quand les violences sont commises par les forces de l’ordre », note Laure Palun, directrice de l’association, qui relève que l’interdiction d’exercer peut avoir un effet dissuasif, en plus de la prison avec sursis. « S’ils sont condamnés, j’espère que cela empêchera d’autres policiers d’avoir des comportements similaires, que ce soit à Montgenèvre, Menton, ou toute autre frontière ou zone d’attente française. » Réponse le 30 juillet.

    https://soundcloud.com/mediapartpodcast/policier-de-la-paf-taccuses-la-police-de-vol-demain-tes-dans-un-avion-paris-tripoli/s-ZLMnohIShj6

    https://www.mediapart.fr/journal/france/300720/un-policier-condamne-pour-violence-contre-un-mineur-malien-qui-se-refugiai

    #France #condamnation #justice #police #violences_policières #PAF #frontières #migrations #Alpes #asile #réfugiés #Montgenèvre #frontière_sud-alpine #montagne #Italie

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    • Hautes-Alpes: un policier de la PAF renvoyé devant le tribunal

      Selon des informations de Mediapart, Christophe A., un fonctionnaire de la police aux frontières de Montgenèvre, sera bientôt jugé pour « #blessure_involontaire_par_imprudence », après la plainte d’un militant engagé dans le soutien aux migrants.

      Une fois de plus, la justice épingle un agent de la police aux frontières (PAF) de Montgenèvre (Hautes-Alpes), ce poste de haute montagne installé sur la route, souvent enneigée, qu’empruntent à pied les migrants venant d’Italie. Depuis des années, exilés et militants dénoncent les pratiques locales des forces de l’ordre, vécues comme du « #harcèlement ».

      Deux agents de la PAF ont déjà été condamnés cet été à de la prison avec sursis et à des amendes, l’un pour des faits de violence commis à l’encontre d’un mineur malien qui se réfugiait en France, l’autre pour « #usage_de_faux_en_écriture_publique » et « #soustraction_de_biens ».

      Cette fois, un juge d’instruction de Gap a décidé que les agissements du fonctionnaire Christophe A., un soir de 2017 où quelques militants s’étaient rassemblés devant le poste-frontière pour contester la reconduite de migrants en voiture vers l’Italie, méritaient procès.

      « [Le policier] n’a pas suffisamment écarté son véhicule, de sorte qu’il a roulé sur le pied [d’un manifestant] », résume le magistrat. La formule est sobre, pour le moins, mais la conclusion sans détour : le policier se voit renvoyé devant le #tribunal_correctionnel pour « blessure involontaire par imprudence », d’après une ordonnance du 21 septembre consultée par Mediapart.

      Le propriétaire du pied, Mathieu B., avait décrit, à l’époque, la scène en ces termes : « Je suis au milieu de la chaussée, je regarde la voiture de police arriver, elle ne décélère pas. Ce n’est pas possible… mais que se passe-t-il dans la tête de ce flic ? La bagnole continue sa course et me percute. J’anticipe par je ne sais quel réflexe le choc et fais un roulé-boulé sur le côté droit du capot. Je me retrouve ensuite sur le bitume et la roue arrière du véhicule me passe sur la jambe, au-dessus de la cheville. La voiture continue sa course comme si de rien n’était. […] Je décide de porter plainte. Ce qui vient de se passer n’est pas un cas isolé. C’est le quotidien de tout un tas de gens dans ce pays. »

      À l’issue des investigations, le magistrat confirme que « le [policier] a pris la décision de conduire en direction d’un groupe de manifestants sans attendre que la situation soit maîtrisée », sans déclencher « avertisseurs sonores ni lumineux ». « Alors que Mathieu B. venait de tomber », le policier a continué de rouler.

      Au passage, on découvre qu’« une autre personne, un policier, a été légèrement heurté […], ce qui atteste que les distances de sécurité entre le véhicule en cause et les piétons n’étaient pas respectées ».

      Pour les avocats du plaignant, Vincent Brengarth et William Bourdon, qui se félicitent de ce renvoi devant le tribunal, « cette décision contrarie la logique de harcèlement policier à l’égard des aidants et le sentiment que la frontière devrait être une zone de non-droit ».

      Sollicité par Mediapart, l’avocat du policier, toujours présumé innocent, Me Nicolas Wierzbinski, n’a pas souhaité réagir.

      Jusqu’ici, au pied du col de Montgenèvre, les migrants réussissant la traversée de la frontière trouvaient un lit, un couvert et un médecin à Briançon, au sein du Refuge solidaire, structure militante ouverte il y a trois ans dans un bâtiment mis à disposition par la communauté de communes (à majorité de gauche). Grâce à une entente tacite, les forces de l’ordre n’y patrouillaient pas vraiment, un peu comme devant une « ambassade ». Le nouveau maire LR, Arnaud Murgia, vient de décider de boucler les lieux (lire notre reportage). Ce qui ne manquera pas de tendre, encore un peu plus, la situation.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/280920/hautes-alpes-un-policier-de-la-paf-renvoye-devant-le-tribunal

  • Crise de nerfs à Sciences Po Lille autour d’un « poste à moustache »
    https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2020/07/17/crise-de-nerfs-a-sciences-po-lille-autour-dun-poste-a-moustache

    Le recrutement d’un maître de conférence sur lequel pèse des soupçons de favoritisme a fait l’objet d’un recours en annulation au tribunal administratif et d’un signalement au procureur, générant des tensions au sein de l’établissement nordiste. L’affaire met en lumière l’existence de postes d’enseignants faussement ouverts au concours, dits « postes à moustache » dans le milieu universitaire.

    Cette affaire a déchiré le vivre-ensemble à l’école. Elle a créé un conflit qui a forcé tout le monde à choisir qui soutenir. » Pour ce professeur vétéran de Sciences Po Lille, qui s’exprime sous couvert d’anonymat (voir l’encadré En Coulisses), il n’y a pas de doute : le recrutement controversé d’un enseignant-chercheur voilà deux ans a provoqué un traumatisme au sein de la grande école lilloise.

    En février 2018, l’IEP de Lille décide d’ouvrir un poste de maître de conférences en « sociologie financière et fiscale ». Quatre candidats postulent. Un est retenu. Jusque-là, hormis l’intitulé plutôt original du poste, rien que de très banal. Sauf que les trois candidats recalés décident de déposer un recours en annulation du concours au tribunal administratif. Plus étonnant encore, des enseignants, membres de la commission scientifique, adressent un signalement en mai de la même année auprès du procureur de la République pour faux et usage de faux.

    « L’affaire » commence lorsqu’un des candidats non retenus désire prendre connaissance de son dossier. Comme il réside à l’étranger, sa candidature doit faire l’objet d’un examen préalable du conseil scientifique. Et de fait, un procès verbal atteste de la tenue d’une réunion. Problème, trois enseignants de Sciences Po, sur les neuf membres de ce comité, affirment ne pas avoir été présents ce jour-là. Et se disent « choqués » d’avoir vu leur signature apposée sur le procès verbal. Ils décident donc de le signaler au Procureur.


    Fausses signatures
    
Dans ces signalements, que Mediacités a pu consulter, les enseignants s’émeuvent de l’usurpation de leur signature. « Je n’ai reçu aucune convocation à cette réunion, aucun ordre du jour, aucune pièce préparatoire, et je doute fortement qu’elle ait eu lieu » ; « ces documents me paraissent être des faux et sont de nature à me causer un grave préjudice professionnel et moral », peut-on notamment y lire.

    Tous leurs collègues ne partagent pas cet émoi. « C’est secondaire, c’est du détail, tente d’expliquer un enseignant-chercheur qui ne siège pas dans cette commission scientifique. Il aurait mieux valu régler ça en interne plutôt que d’entacher la réputation de l’institution. Il y a certes des informalités. Mais il nous arrive de signer des PV a posteriori, notamment pour des jurys sans délibération. » Sauf que dans ce cas précis, les membres en question s’insurgent qu’on puisse utiliser leur signature sans leur consentement. « C’est clairement un faux en écriture alors que . . . . . .

    #sciences_po #SciencesPo #Sciences-Popo #faux #usage_de_faux #faux_en_écriture #procès_verbal #lille #france #IEP #conseil_scientifique

  • Les Gilets jaunes ont peut-être de bonnes raisons de détruire les radars
    https://la-bas.org/5345

    Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a affirmé que « plus de sécurité, oui ça veut dire plus de radars » et que le produit des amendes allait « intégralement au financement de la sécurité routière ». C’est faux, et c’est aller un peu vite.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Usage_de_faux

  • Benjamin Griveaux, le « service après-vente » du gouvernement qui laisse à désirer
    https://la-bas.org/5100

    Le gouvernement, et son porte-parole Benjamin Griveaux, assurent que la suppression de la taxe d’habitation constituera « la plus grosse baisse d’impôts de la Cinquième République ». Que nenni ! Les deux plus récentes baisses de prélèvements obligatoires étaient supérieures à celle annoncée.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Usage_de_faux #Economie #Médias

  • Macron Super-menteur !
    https://la-bas.org/5060

    Il se veut pourfendeur des fake news et des contrevérités, mais n’arrête pas de les aligner : droit international, réforme de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de la Contribution sociale généralisée (CSG), de la taxe d’habitation, dotations aux petites communes, etc., etc. En quatre heures d’entretien audiovisuel, Emmanuel Macron a fait un festival. Le président biaise et ment, les « fact-checkers » fact-checkent. Sans aucune leçon à tirer ? Un coup de sang de notre chasseur de faux.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Usage_de_faux #Médias #Politique #Economie
    https://la-bas.org/IMG/arton5060.png?1525347585

  • Chômage : Bruno Le Maire devrait apprendre à compter
    https://la-bas.org/5002

    Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, affirme que la création nette de 277 000 emplois dans le secteur privé en 2017 est une « excellente nouvelle » pour ceux qui cherchent du travail. C’est vite dit : car il « oublie » une donnée importante.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Usage_de_faux #Précarité_-_chômage #Economie

  • Non, M. Ciotti, la police de proximité n’a pas fait « exploser la délinquance » !
    https://la-bas.org/4939

    Éric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes, voit dans la toute nouvelle police de sécurité du quotidien (PSQ) lancée par le gouvernement le fantôme de l’ancienne police de proximité, qui aurait conduit, selon lui, à une « explosion de la délinquance » à la fin des années 1990, sous le gouvernement Jospin. C’est prêter à celle-ci beaucoup d’effet…Continuer la lecture…

    #Vidéo #Usage_de_faux #Répression #Société

  • M. le secrétaire d’État, il y a bien plus de 50 sans-abris en Île-de-France !
    https://la-bas.org/4923

    Julien Denormandie, secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires, en charge du logement, a affirmé – contre l’évidence – qu’il n’y avait qu’une cinquantaine d’hommes isolés à dormir dans la rue dans la nuit du 30 au 31 janvier dans toute l’Île-de-France. Un déni de réalité, qui en révèle un autre…Continuer la lecture…

    #Usage_de_faux #Vidéo

  • Tous complotistes, vraiment ?
    https://la-bas.org/4887

    Selon l’Ifop, repris en fanfare par plusieurs #Médias, huit Français sur dix adhéreraient au moins à une « théorie du complot ». Problème : le sondage commandé par la Fondation Jean Jaurès et Conspiracy Watch brasse large et repose sur une méthodologie contestable, au point que l’Ifop en a reformulé, depuis, ses conclusions. Qui manipule qui ?Continuer la lecture…

    #Vidéo #Usage_de_faux

  • Les Décodeurs déconnent sur Mélenchon
    https://la-bas.org/4869

    Le gaz, les timbres, les colis, les assurances, les complémentaires santé, les amendes pour stationnement… tout augmente au 1er janvier ! Tout ? Non ! Pas l’impôt sur la fortune, qui rapetisse en un impôt sur la seule fortune immobilière, l’IFI, faisant au passage un cadeau de 150 millions d’euros aux cent foyers fiscaux français les plus riches.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Usage_de_faux #Economie

  • L’ex-directeur du FMI Rodrigo Rato sera jugé pour escroquerie Le Devoir - 17 novembre 2017 - Agence France-Presse
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/513308/l-ex-directeur-du-fmi-rato-sera-juge-pour-escroquerie

    Madrid — L’ex-directeur du Fonds monétaire international (FMI) Rodrigo Rato sera jugé pour avoir falsifié les comptes et escroqué les investisseurs lors de l’entrée en Bourse de la banque espagnole Bankia en 2011, a annoncé vendredi un tribunal espagnol.

    M. Rato, à la tête de la banque à l’époque des faits, sera jugé avec une trentaine d’autres anciens responsables de Bankia, qui s’était effondrée après son entrée en bourse catastrophique, obligeant l’État à la nationaliser pour la sauver.

    Le parquet anticorruption espagnol a requis en juin cinq ans de prison contre M. Rato, expliquant que l’ancien président de la banque et trois autres anciens dirigeants étaient « spécialement responsables du fait que des informations essentielles sur la véritable situation patrimoniale de Bankia avaient été soustraites au moment de son introduction en bourse ».

    Bankia, créée à partir de la fusion de sept caisses d’épargne en juillet 2011, avait été introduite en Bourse en grande pompe par Rodrigo Rato, ex-directeur du Fonds monétaire international (2004-2007) et ancien ministre espagnol conservateur de l’Économie (1996-2004).

    Dans l’année qui avait suivi, les comptes de Bankia s’étaient avérés catastrophiques et son cours en Bourse avait chuté de plus de 80 %, ruinant des dizaines de milliers de petits actionnaires.

    L’affaire, alliée aux conséquences de la crise économique, avait précipité un sauvetage du secteur bancaire espagnol, effectué grâce à un prêt européen de plus de 41 milliards d’euros, dont 22 milliards pour renflouer la seule Bankia.

    En tant qu’ancien président de Bankia, Rodrigo Rato a déjà été condamné en février à quatre ans et demi de prison pour l’émission de cartes bancaires occultes qui permettaient à leurs titulaires, notamment des dirigeants de la banque, de dépenser sans compter et sans déclarer ces revenus additionnels.

    Il est libre dans l’attente de son procès en appel.

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