• L’article du jour : la CIA a un programme secret d’un milliard de dollars par an, depuis 2013, pour armer et entraîner des « rebelles syriens modérés », dans le cadre d’un « programme de plusieurs milliards impliquant l’Arabie séoudite, le Qatar and la Turquie » . Voilà voilà.

    Secret CIA effort in Syria faces large funding cut
    http://www.washingtonpost.com/world/national-security/lawmakers-move-to-curb-1-billion-cia-program-to-train-syrian-rebels/2015/06/12/b0f45a9e-1114-11e5-adec-e82f8395c032_story.html

    At $1 billion, Syria-related operations account for about $1 of every $15 in the CIA’s overall budget, judging by spending levels revealed in documents The Washington Post obtained from former U.S. intelligence contractor Edward Snowden.

    U.S. officials said the CIA has trained and equipped nearly 10,000 fighters sent into Syria over the past several years — meaning that the agency is spending roughly $100,000 per year for every anti-Assad rebel who has gone through the program.

    The CIA declined to comment on the program or its budget. But U.S. officials defended the scale of the expenditures, saying the money goes toward much more than salaries and weapons and is part of a broader, multibillion-dollar effort involving Saudi Arabia, Qatar and Turkey to bolster a coalition of militias known as the Southern Front of the Free Syrian Army.

    (Comme tu le sais, l’opposition se serait « radicalisée » à cause du manque de soutien américain. Il faut donc comprendre que « manque de soutien » signifie « programme secret d’un milliard de dollars par an ».)

    • Des milliards qui n’auraient certainement pas pu trouver une meilleure utilisation ...

      Mais ces utilisations alternatives n’auraient pas rempli les poches de United Technologies, General Dynamics, Northrop Grumman, Raytheon, Boeing, Lockheed Martin, énormes groupes fabriquants des armes et qui s’y connaissent en lobbying et corruption.

    • Rien de plus insupportable que la grossière comédie qui voit les Etats-Unis se plaindre « amèrement » de ses alliés moyen-orientaux, et rien de plus pitoyable que de voir lesdits alliés espérer un appui sans réserve de la part des Etats-Unis.

    • Jusqu’à quand les Occidentaux ont-ils inondé les médias de communiqués sur leurs volonté/doutes/menaces de livrer des armes « létales » ? La France livre des armes depuis 2012, expédie des mercenaires au même moment, les Anglais apparemment pareil, en violation d’un embargo européen, et maintenant confirmation d’un milliard de dollars « covert » américain.

      Donc tous ces articles sur les armes « létales » étaient bien - comme on l’avait écrit - un vaste cinéma pour amuser l’opinion.

      Encore là, par exemple, les Americians se tâtent pour interrompre leur « aide non létale »
      http://seenthis.net/messages/206451

    • Le plus insupportable pour moi c’est d’entendre et lire nos historiens ou experts - j’aurai la charité de n’en citer aucun- je dis bien : les nôtres, bons français, qui abondent dans le même sens, aux frais du contribuable ou des abonnés. Par ailleurs je plains les neuneus qui boivent leurs paroles

    • #Rahil : en inondant nos trop riches pays d’immigrés/de réfugiés un peu trop voyant à la longue ? Je ne vois pas d’autre issue possible à la destruction de cette région du monde que la crainte égoïste de la défense de nos intérêts en cas de débordants imprévus.

    • non, non… je souligne que si cette info avait été publiée sur des sites so-so, elle aurait été classée « complotiste »

  • Al-Qaeda franchise in Yemen exploits chaos to rebuild, officials say
    http://www.washingtonpost.com/world/national-security/al-qaeda-franchise-in-yemen-exploits-chaos-to-rebuild-officials-say/2015/04/04/207208da-d88f-11e4-ba28-f2a685dc7f89_story.html

    The vacuum, U.S. officials say, appears to have allowed al-Qaeda in the Arabian Peninsula to focus on rebuilding its strength after years of U.S. drone strikes against its leaders. A prison break in eastern Yemen on Thursday freed as many as 300 inmates — including a senior AQAP leader — in an operation seen as part of a broader effort by the group to shore up its ranks.

    Commentaire de Glenn Greenwald :
    https://twitter.com/ggreenwald/status/585787774508244995

    Après la Libye et la Syrie, le Yémen est le 3e pays où les États-Unis et Al Qaeda sont dans le même camp. #WarOnTerror

    La narrative autorisée est : « C’est tout de même pas de chance… »

  • The destructive legacy of Arab liberals | Joseph Massad http://electronicintifada.net/content/destructive-legacy-arab-liberals/14385

    Ironies abound. Terrified by the popular Arab schadenfreude expressed in massive demonstrations across the Arab world in solidarity with Iraq, demonstrations that did not sympathize with Kuwait and other oil-producing Gulf countries, the illiberal Saudis launched pan-Arab newspapers and satellite channels that bombarded the Arab world with pro-Saudi and pro-US liberal propaganda to reverse this Arab anti-imperial nationalist tide that also opposed the Arab regimes allied with US imperialism.

    Intellectuals from across the Arab world joined the effort, abandoning old leftist, communist, Nasserist and Islamist positions and adopted the much, much more profitable pro-US and pro-Israel liberal line politically, and the neoliberal economic order being globalized. By the dawn of the new century, the Saudis and the Americans issued new orders to their media and agents to spread an unprecedented sectarian campaign against Shiites inside and outside the Arab world.

    The campaign would be first articulated in 2004 by the new and neoliberal King Abdullah of Jordan, a self-styled “liberal” monarch who possesses absolute and unchecked power. The king expressed his and others’ fear of the rise of a “Shiite crescent” in the region.

    It is in this regional context that Syrian liberals joined the fray. Upon the long-awaited death of President Hafez al-Assad in 2000, they launched what they called a “Damascus Spring” from intellectual salons and from the halls of the US embassy in Damascus, whose cultural attaché was a main sponsor of their “Spring.”

    While they would soon be suppressed by the authoritarian regime of Bashar al-Assad, Syrian liberals would re-emerge in 2011 claiming to speak for “revolutionary” forces that have, with the full participation of the repressive Assad regime, caused the death of hundreds of thousands and destroyed the country.

    The US ambassador would also aid in their efforts by making appointments and assigning roles within the Syrian exile opposition. Not unlike their Iraqi counterparts, the Syrian liberals — secularists and Islamists alike — called for imperial intervention in the name of democracy and to end the Syrian dictatorship. They got what they wished for in the form of the draconian Islamic State of Iraq and Syria (ISIS — also known as ISIL or just “Islamic State”).

    Not to be outdone, Lebanese liberals and former Lebanese leftists, communists and Arab nationalists would also have their own “Spring” following the assassination of the corrupt and corrupting neoliberal billionaire, Lebanese Prime Minister Rafiq al-Hariri in 2005. They would help launch a local sectarian anti-Shiite campaign in the country and would call for more imperial intervention to save them from their powerful Syrian, but not their more dangerous Israeli, neighbor. They would also relaunch anti-Palestinian campaigns by cheering the Lebanese army’s destruction of the Palestinian refugee camp of Nahr al-Bared in 2007. While their country was under heavy Israeli bombardment in 2006, many of these liberals cheered on the Israelis privately and publicly and prayed for the destruction of Hizballah fighters to restore a “liberal” Lebanese order that they longed for.

  • Le Quai d’Orsay dément toute implication de Paris dans l’expulsion du Liban de Romain Caillet - Anthony SAMRANI, avec Matthieu KARAM et Élie MASBOUNGI (à Paris) - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/914239/le-quai-dorsay-dement-toute-implication-de-paris-dans-lexpulsion-du-l

    Présenté par certains comme étant un salafiste sous surveillance des SR de son pays, le chercheur français, converti à l’islam conservateur, explique à « L’Orient-Le Jour » qu’il était en contact régulier avec la DGSE.

    Indication, une fois de plus, que dans le monde de la recherche sur les pays arabes et musulmans, torchons des services et serviettes des centres de recherche se mélangent beaucoup trop souvent... Une réalité qui explique (sans le justifier bien entendu) le fait que certaines formations politiques locales sérieuses considèrent comme un fait acquis que tout chercheur est susceptible d’être un informateur étranger (on appelle cela vulgairement un espion) et qu’il doit être traité en conséquence...

    • Avec aussi ces deux témoins anonymes étonnants :

      Interrogé par L’Orient-Le Jour, un expert européen bien introduit dans les arcanes de la diplomatie française au Proche-Orient affirme que M. Caillet « était sous surveillance des renseignements français depuis plusieurs mois déjà ». Selon lui, M. Caillet serait « un salafiste qui aurait à plusieurs reprises, via ses tweets, fait l’apologie du terrorisme. Voilà pourquoi les protestations de l’ambassade de France n’étaient pas très virulentes », ajoute-t-il. Dans le même sens, une source proche des SR français décrit un « personnage controversé » qui pourrait effectivement avoir été mis sous la surveillance des renseignements français pour « tout un tas de raisons », parmi lesquelles des « affaires liées au terrorisme ».

      Bon, je trouve ce paragraphe journalistiquement très discutable, mais un aspect très intéressant à mon avis, c’est que, contre toute attente, l’Orient le Jour semble très mal à l’aise pour aller défendre ce jeune chercheur français anti-Hezbollah et tout à fait favorable aux pires lubies du 14 Mars.

    • @gonzo : est-ce que le mot que tu cherches est « aimable correspondant » ? :-)) Ça semble une tradition française que d[l]es chercheurs, comme l[d]es grands reporters, se piquent fièrement de travailler avec les services : par exemple dans #Les_Chemins_de_Damas :
      http://seenthis.net/messages/312743

      Pendant longtemps, celle-ci [la DGSE] avait été bien informée des études menées au Cers dans la mesure où certains coopérants envoyés à Damas au titre du CNRS, par exemple, étaient en fait des agents sous couverture.

    • @rumor, début du passage dans le bouquin :

      Cers : Centre d’études et de recherches scientifiques. Le grand public a découvert ce sigle fin août 2013, lorsque les services de renseignements français ont divulgué un dossier accusant la Syrie d’avoir produit des armes chimiques ayant conduit au gazage d’environ 1.500 personnes dans la Ghouta, une banlieue de Damas.

      « Personne n’y a prêté attention, relève un expert, mais la photo du Cers qui accompagnait le dossier datait de... 1976. »

      […]

      « J’avais des copains coopérants à Damas qui enseignaient dans cette école de formation d’ingénieurs dépendant du Cers, se souvient un ancien attaché culturel français en Syrie. Il s’agissait en fait d’une sorte de laboratoire de l’armée, qui développait les armes chimiques et biologiques. Cers et Issat étaient dans la même enceinte à Barzeh, une banlieue de Damas. Pendant quinze ans, la France a soutenu un programme de coopération scientifique et universitaire. »

  • Lorsque je discutais avec les amis avec lesquels nous avions lancé ce nouveau média consacré au monde arabe, ils semblaient très étonnés de deux choses : d’abord que les oppositions sur la Syrie soient aussi passionnelles, et ensuite que je répète souvent qu’il était contreproductif qu’un média indépendant publie des lubies qui constituaient déjà la ligne officielle du quai d’Orsay.

    Le chapitre « Les apprentis sorciers », du livre #Les_Chemins_de_Damas, donne des informations pratiques : certains journalistes, experts et chercheurs étaient belle et bien des propagandistes participant directement à la définition de la politique atlantiste du Ministère des affaires étrangères.

    (1) Qui sont donc ces « deux chercheurs » qui appuient Paoli ?

    Autour de lui [Alain Juppé], certains diplomates, comme Patrice Paoli, patron de la division Moyen-Orient, l’avaient convaincu de donner une chance à l’islam politique et à ceux qui l’incarnaient, c’est-à-dire les Frères musulmans en Tunisie, en Égypte surtout et, en coulisses, en Syrie, comme on l’a vu.

    […]

    Alain Juppé dit « chiche » aux islamistes : « Surprenez-nous ! »

    « Patrice Paoli a été le chantre de cet islam politique sponsorisé alors par le Qatar, notre principal allié au Moyen-Orient », souligne un ambassadeur présent à la réunion.

    […]

    « Paoli, appuyé par un ou deux chercheurs, a été extrêmement négatif sur ce point. Ils étaient devenus des combattants de la liberté, y compris quand celle-ci est défendue par les Frères musulmans. »

    Comme cette thèse est la marque de fabrique quasi exclusive, depuis au moins 2003, de François Burgat, la question devient : « qui est le second chercheur » ?

    (2) Bassma et Jean-Pierre « prennent en main » l’intelligentsia parisienne. Quitte à « un peu enfumer » le monde.

    « Le problème de cette intelligentsia [parisienne], c’est qu’elle s’est fait prendre en main par des gens comme Bassma Kodmani, Bourhan Ghalioun, Jean-Pierre Filiu et quelques autres, relève Alain Chouet. Un petit milieu que j’appellerais le Damas-sur-Seine, qui n’ont à quelques exceptions près pratiquement jamais mis les pieds en Syrie […]

    […]

    Assez rapidement pourtant, les diplomates du Quai d’Orsay déchantent, mais, prisonniers de leur stratégie, ils n’en disent mot. Ils se rendent compte que les opposants de l’extérieur ne pèsent pas lourd sur le terrain. « Bourhan Ghalioun, Souhair Attassi, Nazir el-Hakim, Moulhem Droubi, Bassam Kouwatli et d’autres étaient reçus au début par la direction Moyen-Orient du Quai d’Orsay, se souvient l’un de ses cadres. Nous rigolions entre nous quand on entendait ces opposants qui avaient leur commerce en Arabie, leur maison à Paris et pour la plupart n’avaient plus mis un pied en Syrie depuis des années.

    […]

    Bassma Kodmani a joué pour cela un rôle important : elle avait l’oreille du Quai. Mais elle nous a un peu enfumés.

    (3) Portrait d’Azmi Bishara (désormais grand patron de média) en Pygmalion de l’opposition syrienne :

    Azmi Bishara, le conseiller diplomatique de l’émir Hamad, leur affirme que « l’appui international et régional est en route, mais tant qu’il n’y a pas un représentant unique de l’opposition, personne ne vous soutiendra. Alors il faut faire quelque chose ».

    […]

    Nous devons absolument réussir à construire ce conseil, insiste Azmi Bishara auprès des participants. Une fois celui-ci créé, les rencontres avec les diplomates occidentaux, et même les ministres, qu’ils soient arabes ou occidentaux, seront de notre ressort. Et tout est déjà prêt pour cela.

    (4) À l’inverse, Haytham Manna est marginalisé par les autorités françaises :

    Les autres opposants laïcs sont priés de rejoindre la caravane en marche. Et ceux qui refusent d’y monter sont marginalisés, comme Haytham Manna, tenu pour prorusse.

    […]

    « L’argent et les armes ont perverti la révolution », nous disait dès 2012 l’opposant Haytham Manna que les autorités françaises n’ont cessé de marginaliser.

    • http://www.slate.fr/story/95969/al-nosra-liste-noire-onu

      [Pour] #François_Burgat, politologue et directeur de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, (...) l’initiative du groupe djihadiste correspondrait à une stratégie bien rodée visant à rompre avec les djihadistes :

      « Aujourd’hui, #al-Nosra s’est centré sur la lutte contre le régime de Bachar el-Assad plus que sur la prise en charge des territoires libérés. al-Nosra a établi des relations de coopération avec la population comme avec les groupes armés non djihadistes pour se démarquer de l’Etat islamique en Irak et au Levant. »

      Al-Nosra a tout récemment fièrement revendiqué le massacre de pèlerins en Syrie.

    • Scarlet Haddad, ce jour (http://www.lorientlejour.com/article/910044/de-beyrouth-a-amman-en-passant-par-kuneitra-chebaa-et-damas.html)
      L’autre élément important de ces dernières semaines est l’équation développée par Hassan Nasrallah dans son dernier discours, lorsqu’il a établi un lien direct entre les Israéliens et les combattants takfiristes, notamment ceux du Front al-Nosra, que certaines parties locales et régionales considèrent comme plus fréquentables que Daech. Le sayyed a même établi une comparaison entre le Front al-Nosra et la milice du général Antoine Lahd qui avait servi de force tampon entre la résistance et les forces israéliennes dans la bande frontalière occupée au Sud-Liban.

  • Academics Are Losing the War over the Middle East to the Thomas Friedmans of the World, Who Write All Too Clearly
    http://muftah.org/academics-losing-war-middle-east-thomas-friedmans-world-write-clearly

    Now, I’m certainly not the first person to make this point, but I wanted to do something to illustrate just how bad things have become. So I set out to write and publish a particularly jargon-laden, largely meaningless piece on Turkey’s 2013 Gezi Park protests — now the most over-analyzed event in Turkish politics for the second year running. Among other things, my article addressed the Gezification of Gezi, the Gezi-”Gezi” dichotomy, and the chrono-political referents that enabled other events to resist Gezification by escaping the inescapable inextricability of space through the discourse of space. I submitted the piece under a pseudonym to a well-known online journal that offers a forum for young scholars to write academically informed work on modern Middle East politics.

    […]

    After a brief delay, and some consultation with the journal’s staff, an editor wrote back suggesting I expand my piece from 750 words to 2,000 – in order, he said, to better engage with the “very important and thought-provoking questions” I had raised.

  • Profitons de l’unanime concert de louanges pour ce roi séoudien quasi-droitdelhommiste de la part de tous les grands dirigeants occidentaux pour nous demander à quel moment « on » aurait réclamé à l’Arabie saoudite de « changer de culture ». Sérieusement.

    Et voici que ce genre de considération se heurte au mur de la réalité : Entretien avec François Burgat - Jean-François Daguzan 20 novembre 2014
    http://seenthis.net/messages/313869

    De l’Arabie saoudite ou de l’Iran à qui l’on réclame de « changer de culture » jusqu’à notre hexagone où la tentation de stigmatiser les marqueurs de la culture musulmane est loin d’avoir disparue, la référence à cette logistique culturelle de la vieille domination impériale reste bien d’actualité.

  • La gagnante du jour (pour l’instant) : Christine Lagarde et son émouvant hommage à « un grand défenseur des femmes ».
    http://fr.euronews.com/2015/01/23/nombreux-hommages-apres-la-mort-du-roi-abdallah

    “C‘était un grand leader, souligne la directrice générale du FMI Christine Lagarde. Il a mis en place un certain nombre de réformes en Arabie saoudite et était, de manière discrète, un grand défenseur des femmes. Sa majesté était déterminée à changer leur situation.’‘

    (L’argent n’a certes pas d’odeur, mais le pétrole, c’est bien connu, ça pue. #l'économie_occidentale_reconnaissante)

  • Liban : 3 jours
    Décès du roi Abdallah : trois jours de deuil national au Liban
    http://www.lorientlejour.com/article/907588/deces-du-roi-abdallah-trois-jours-de-deuil-national-au-liban.html

    Le gouvernement libanais a décrété vendredi trois jours de deuil national, jusqu’à lundi, en hommage au défunt roi Abdallah Ben Abdel Aziz d’Arabie saoudite, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

    Égypte : 7 jours (c’est pas mal)
    L’Egypte a décrété sept jours de deuil national suite au décès, dans la nuit du jeudi 22 janvier 2015, du Roi Abdallah Ben Abdulaziz Al Saoud. (Pour le patriarche copte en 2012, c’était juste une journée. Pour les 33 soldats égyptiens dans des attentats en 2014, c’était 3 jours.)
    http://www.radioexpressfm.com/lire/deces-du-roi-abdallah-d-arabie-saoudite-l-egypte-decrete-7-jours-de-

    Jordanie, record battu : 40 jours !
    Mort du roi d’Arabie saoudite : 40 jours de deuil en Jordanie
    http://fr.ria.ru/world/20150123/203479900.html

    Le roi Abdallah II de Jordanie a décrété un deuil de 40 jours dans la cour royale suite au décès du roi Abdallah d’Arabie saoudite, décédé vendredi, annonce la chancellerie royale dans un communiqué.

    – En général, dans le monde arabe, c’est 3 jours, et pour certains c’est encore trop : Vague d’indignation après l’annonce du deuil de trois jours en Tunisie
    http://www.businessnews.com.tn/BN/vague-dindignation-apres-lannonce-du-deuil-de-trois-jours-en-tunisi

    L’élue à l’ARP d’Ennahdha, Sayida Ounissi s’est également exprimée sur le sujet via un tweet posté le 23 janvier. Elle a déclaré : « Rien ne justifie trois jours de deuil national en Tunisie pour la mort d’Abdullah. Rien ».

  • Tiens donc : la version française de la dépêche de l’Agence France Presse titrée Le Qatar ne finance pas le terrorisme selon les services de renseignement français (liens signalés par @wardamd, @gonzo et @simplicissimus) :
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20150121.AFP6056/le-qatar-ne-finance-pas-le-terrorisme-selon-fabius.html
    http://www.lexpress.fr/actualites/1/politique/le-qatar-ne-finance-pas-le-terrorisme-selon-fabius_1643147.html
    http://www.lorientlejour.com/article/906983/le-qatar-refute-tout-soutien-a-des-organisations-terroristes.html
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/01/21/le-qatar-ne-finance-pas-le-terrorisme-selon-fabius_1185589
    http://www.france24.com/fr/20150121-le-qatar-finance-pas-le-terrorisme-selon-fabius

    …évoque très vaguement des accusations par « plusieurs responsables politiques français, notamment de l’opposition de droite ». Ce qui donne, tout à la fin du billet, deux paragraphes très peu documentés :

    Régulièrement accusé d’aider les jihadistes du Sahel, le richissime émirat gazier, grand allié de Paris, est également soupçonné de soutenir au Proche-Orient des groupes extrémistes proches des Frères musulmans.

    Plusieurs responsables politiques français, notamment de l’opposition de droite, ont pointé du doigt la diplomatie du Qatar au lendemain des attaques jihadistes contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, un supermarché casher et une policière ayant fait 17 morts à Paris du 7 au 9 janvier.

    La version anglaise de la dépêche, de la même Agence France Presse, titrée France says Qatar terrorism financing charges ’not true’
    http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2015/Jan-21/284834-france-says-qatar-terrorism-financing-charges-not-true.ashx
    http://economictimes.indiatimes.com/news/international/world-news/france-says-qatar-terrorism-financing-charges-not-true/articleshow/45968965.cms

    …contient, au cœur du billet, trois paragraphes qui résument de manière concise mais plutôt précise les accusations portées par l’administration américaine elle-même :

    U.S. officials have accused Qatar of not doing enough to stop private fundraising for terrorist groups.

    In March last year the U.S. Treasury’s under-secretary for terrorism and financial intelligence, David Cohen, said Qatar had become “such a permissive terrorist financing environment, that several major Qatar-based fundraisers act as local representatives for larger terrorist fundraising networks that are based in Kuwait.”

    In 2013 the U.S. designated as a terrorist an Al-Qaeda “financier and facilitator” in Qatar, Abd al-Rahman bin Umayr al-Nu’aymi, accused of transferring millions of dollars to affiliates in Iraq, Syria, Somalia, and Yemen over the past ten years.

    On aurait pu rappeler aussi que l’auteur de ces accusations, David Cohen, vient d’être nommé Directeur adjoint de la CIA par Obama, mais l’important ici est de constater que la version en anglais est bien plus détaillée et précise que la version française.

    C’est curieux tout de même, que les francophones se voient épargner ce genre de détails…

    #flagrant_délit

  • Fabius : Le Qatar ne finance pas le terrorisme - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/907128/fabius-le-qatar-ne-finance-pas-le-terrorisme.html

    « Vous croyez que M. Mitterrand, M. Chirac, moi-même hier, M. Hollande aujourd’hui on aurait cette politique d’amitié avec le Qatar si nous pensions que le Qatar c’était uniquement le financeur du terrorisme ? », a-t-il déclaré, avant de se corriger et de dire : « C’était le financeur du terrorisme ? ». Alors que le journaliste de RTL insistait lui demandant s’il l’est ou pas, M. Sarkozy a répondu : « Je n’en ai aucune preuve », a répondu le responsable d’opposition. Comme on lui opposait des affirmations américaines en ce sens, il a rétorqué : « vous savez, moi, je suis partisan de l’indépendance de la France ». « Si j’en avais des preuves, je vous garantis qu’à ce moment-là, on reverrait complètement les choses, en tout cas quand j’étais en fonction », a insisté M. Sarkozy.

    Moi, j’ai totalement confiance dans les propos de M. Fabius, et presque autant dans ceux de M. Sarkozy (un peu moins, parce que je suis « degoche »), dont j’apprécie pourtant beaucoup les lapsus.

    #qatar_bashing

  • Ce n’est pas pour tomber facilement dans des théories maintenant vigoureusement bannies , mais un appel à venir renforcer la colonisation pardon à se faire rapatrier en terre promise me saute aux yeux :
    http://www1.biu.ac.il/indexE.php?id=33&pt=20&pid=117&level=2&cPath=33&type=1&news=2303

    Now, in light of anti-Semitic incidents in France, we are speeding up our preparations in order to be ready to absorb young Jews from France who wish to study in Israel,"

    #antisemitism #Hypercacher #récuperation

  • Ami Djeuns, tu vas penser que ça remonte aux heures obscures du Moyen-Âge, mais bon : 1988 : Attentat du cinéma Saint-Michel (comme toi, j’étais alors un jeune adulte)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentat_du_cin%C3%A9ma_Saint-Michel

    L’attentat du cinéma Saint-Michel est l’incendie criminel, dans la nuit du 22 au 23 octobre 1988, du cinéma Espace Saint-Michel à Paris. Un groupe intégriste catholique, rattaché à l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, a déposé un engin incendiaire dans ce cinéma pour protester contre la projection du film La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese.

    Le feu, qui s’est déclenché peu après minuit, a pris naissance sous un fauteuil de la salle du sous-sol, moins surveillée, où était projeté Stormy Monday (en) de Mike Figgis. L’engin incendiaire était constitué d’une charge de chlorate de potassium déclenchée par une ampoule d’acide sulfurique. Cet attentat a fait quatorze blessés dont quatre sévères.

    Le plus intéressant, c’est la suite : comment avait-on puni ces fanatiques extrémistes ? Peines de prison avec sursis (et ne recommencez pas !) :
    http://www.humanite.fr/node/4317

    Bref tout baigne pour ces terroristes là. Pour avoir fichu le feu ils n’auront couché en prison que pendant le mois de leur détention préventive. L’incendie volontaire en bande organisée est pourtant puni de dix à vingt ans de prison selon l’article 435 du Code Pénal. Touché par la grâce divine, les juges n’ont sans doute pas voulu sévir contre ces brebis égarées de l’occident chrétien. Le parquet lui même et donc la Chancellerie, avaient donné le signal du pardon en ne requérant que de la prison avec sursis.

  • Dedefensa.org : Al-Qaïda : terroriste en France, alliée en Syrie
    http://www.dedefensa.org/article-al-qa_da_terroriste_en_france_alli_e_en_syrie_10_01_2015.html

    Très bon texte, fort bien documenté. Du De Defensa, quoi !

    Enfin, comme l’a déclaré sur Arte le député et ancien juge antiterroriste Alain Marsaud, il est certain que les services spéciaux français ont été (sont ?) impliqués dans le soutien de réseaux jihadistes combattant le gouvernement el-Assad : « Ça veut dire qu’aujourd’hui, nous avons choisi notre camp : le camp anti-Assad. (…) Et (…) il est vraisemblable que nous ne sommes pas très très loin de rencontrer des gens d’al-Nosra – j’espère au moins qu’on les a infiltrés ! J’en suis même sûr d’ailleurs, au demeurant. Donc ça veut dire que finalement nous sommes des alliés [des jihadistes d’al-Qaïda] sur le terrain, nous poursuivons le même but. » (12) Le député Alain Marsaud a même affirmé sur RFI sa « conviction » que les services spéciaux français avaient soutenu des réseaux jihadistes en Syrie, et que cette conviction était « partagée par beaucoup de gens [,] raison pour laquelle [il avait] demandé (…) la constitution d’une mission d’information, d’une commission d’enquête parlementaire afin de vérifier les conditions dans lesquelles tout ça se passe (…) ». Lors de cette interview, il affirmé sans ambages que « la France [avait] dû encourager certains jihadistes français à se rendre en Syrie. » (13)

    Chères Charlie, chers Charlie, pensez-vous qu’il est normal de condamner les jihadistes lorsqu’ils attaquent la France, mais d’occulter, de refouler, ou de minimiser le fait que de tels criminels aient été clandestinement – et parfois ouvertement – soutenus en Syrie par l’Élysée, le Quai d’Orsay et les services spéciaux français, et ce pour des intérêts essentiellement géostratégiques et énergétiques (14) ? Au vu des informations que je viens de citer et d’analyser, cette hypocrisie officielle – qui est dissimulée derrière la « “raison” d’État » – est plus que jamais inacceptable ! À toutes fins utiles, rappelons que – dans un contexte de « crise » économique brutale qui appauvrit la majorité d’entre nous en enrichissant une hyper-classe ultra-minoritaire –, (15) « notre » gouvernement a débloqué un nombre inconnu de millions d’euros pour armer des jihadistes qui détruisent activement ce berceau de la civilisation humaine qu’est la Syrie. (16)

    Si vous estimez que cette indignation est légitime, je vous encourage à partager cet article le plus largement possible en le transmettant à votre entourage, aux médias ainsi qu’à nos autorités, dont le Président de notre République – une et indivisible. Pour ce faire, je vous remercie de copier-coller le lien menant à cet article sur ce site, afin de faire savoir au Président de notre République qu’il n’est pas acceptable que l’État combatte la nébuleuse al-Qaïda en France tout en la soutenant en Syrie !

    Essentiellement, restons unis malgré nos différences, et tentons d’esquiver intelligemment le piège mortifère du « choc des civilisations », que les extrémistes néoconservateurs ont ouvertement souhaité, (17) et qui nous menace plus que jamais.

    Fraternellement, humainement, librement,

    Maxime Chaix

  • http://www.newyorker.com/culture/cultural-comment/unmournable-bodies

    “We may not be able to attend to each outrage in every corner of the world, but we should at least pause to consider how it is that mainstream opinion so quickly decides that certain violent deaths are more meaningful, and more worthy of commemoration, than others.
    France is in sorrow today, and will be for many weeks to come. We mourn with France. We ought to. But it is also true that violence from “our” side continues unabated. By this time next month, in all likelihood, many more “young men of military age” and many others, neither young nor male, will have been killed by U.S. drone strikes in Pakistan and elsewhere.”

    #charlieHebdo #mainstreammedia

  • Tu vois les dégâts que peuvent provoquer seulement trois de ces gars… les morts, les destructions mais aussi l’impact sur la société elle-même, dans un pays riche, aux structures étatiques solides, aux services de sécurité bien équipés et formés. À ce moment tu te demandes combien de milliers on en a lâché, des comme ça, sur la Syrie.

    Tu te souviens, quand le Parisien faisait sa Une sur les héros de la liberté qui arrivaient par dizaines en Syrie depuis la Turquie avec le drapeau… kof kof… d’Al Qaeda ?
    http://seenthis.net/messages/79871

    Je te remets la vidéo où l’on voit bien le drapeau, parce qu’à l’époque (juillet 2012), on nous déjà avait envoyé les Burgat-boys pour nous expliquer qu’il ne fallait pas tout confondre :
    https://www.youtube.com/watch?v=a_D__1rZP04

    Et tu te souviens de Fabius défendant l’honneur d’al-Qaeda/al-Nusra, parce que « sur le terrain, ils font du bon boulot », en décembre 2012 ?
    http://seenthis.net/messages/284012

  • Les sites « anti-conspis » ont été rapides à dénoncer les « théories du complot » qui auraient surgi après le massacre à Charlie Hebdo ; dans le même temps, rien sur cette « autre » théorie du complot… (Attention, c’est du lourd, et heureusement que ce gars revendique toujours son passé avec Yitzhak Rabin.) : The Muslim occupation of Europe – Eitan Haber
    http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4612790,00.html

    But France will not say out loud what millions in Europe are thinking in their hearts: It’s either them, the Muslims, or us, the Europeans (most of whom are Christian Catholic).
     
    The Muslim empire struck again on Wednesday, and it will strike the European community, which it envies, again and again. Millions of Muslims have already occupied a significant part of Europe’s countries a long time ago.
     
    The Muslim invasion of the continent requires every European politician to consider the many voices of the Muslim population. Even a European politician who despises the Muslims, their religion and their lifestyle would be unwilling to risk making harsh comments, although he is expected to make them, at least today.
     
    The Muslims didn’t just murder 12 people on Wednesday, but a cultural movement which has developed in France since the student revolt in 1968 and has captured many hearts. Even those who do not belong to the left became fond of the anarchistic, uninhibited style of the popular weekly newspaper.

  • Thème porteur : « la pire attaque terroriste depuis… 19XX » : Charlie Hebdo attack : the worst terror attacks in Europe since 1995. Allons bon, Anders Breivik massacrant 77 personnes (et 151 blessés) en Norvège en 2011, ce n’était pas du terrorisme ? (Je ne voudrais pas faire mon jaloux, mais quoi : il faut être de la bonne religion pour faire dans le terrorisme ?)
    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/11330727/Charlie-Hebdo-attack-the-worst-terror-attacks-in-Europe-since-1995.html

    A gun assault on the Paris offices of satirical magazine Charlie Hebdo on Wednesday was the deadliest terrorist attack in France’s recent history - and the latest in several deadly attacks in Europe since 1995

    • 50 ans d’attaques contre les médias en France
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/01/07/cinquante-ans-d-attaques-contre-les-medias_4550688_4355770.html

      1961-1962 : attentats de l’OAS
      « A l’époque, des journaux sont visés parce qu’ils sont accusés de vouloir abandonner l’Algérie française et de faire la paix avec le FLN » , raconte Patrick Eveno, coauteur d’un livre sur la guerre d’Algérie. Les journalistes du Monde Jacques Fauvet et Jean Planchais, lequel suivait les questions de défense, voient leur maison plastiquée, sans qu’il y ait toutefois de morts. Comme de nombreux autres attentats, ils sont attribués à l’organisation d’extrême droite OAS.

      Quand j’allais à l’école élémentaire, mon trajet était parsemé de OAS vaincra sur les murs. Je le ressors à chaque fois qu’on me dit, « oui, mais maintenant, c’est plus comme avant… »

    • @remi, même si c’était, ça prouverait quoi ? Quelle est la proportion d’hommes armés dans le camp ? Une petite minorité sans aucun doute.

      Et quelle fraction d’hommes armés a tiré, sachant qu’il existe plusieurs fractions rivales, y compris une fraction proche d’al-Qaida ?

    • Ain al-Hilweh (variously, Ayn al-Hilweh, Ein al-Hilweh, etc. ; the literal meaning is the eye of the beautiful (Arabic : عين الحلوة‎) is the largest Palestinian refugee camp in Lebanon with over 70,000 Palestinian refugees and their descendants, swelled to nearly 120,000,[1] as a result of influx of refugees from Syria since 2011. The camp is located West of Mieh Mieh Village and Mieh Mieh Camp, Southeast of the port city of Sidon and North of Darb Es Sim village.

      Ein el-Hillweh was established near the city of Sidon in 1948 by the International Committee of the Red Cross to accommodate refugees from Amqa, Saffuriya, Sha’ab, Taitaba, Manshieh, al-Simireh, al-Nahr, Safsaf, Hittin, al-Ras al-Ahmar, al-Tira and Tarshiha in northern Palestine.[2] The Ain Al-Hilweh Camp is located on land that is owned by landowners from Mieh Mieh village, Darb Es Sim, and Sidon. Because Lebanese Armed Forces are not allowed to enter the camp Ain al-Hilweh has been called a "zone of unlaw" by the Lebanese media.[3] Many people wanted by the Lebanese government are believed to have taken refuge in the camp as a result of the lack of Lebanese authority.

      The conditions in the camp have been exacerbated by an influx of previously Syrian-based Palestinian refugees,[12] as a result of the Syrian civil war. As a result of this influx, camp’s population has swelled from 70,000 to as much as 120,000.

      As of 2014, the camp suspected of being a popular destination for jihadist rebels fleeing neighbouring Syria, particularly after the Syrian Army, backed by the Shia Lebanese militia Hezbollah, regained control of Yabroud from the rebels in March 2014. Wikipedia.

      "Lors de l’invasion du Liban en 1982 par Israël, les combats y font rage, le camp est presque détruit à 100%, après 8 jours de combats, la résistance palestinienne prend position dans l’un des derniers bâtiments encore debout, une mosquée, que l’aviation israélienne finira par réduire en cendre elle aussi."

      http://www.dailymotion.com/video/x29brv2_bande-annonce-a-world-not-ours-vo_shortfilms

      Des groupes islamistes rivaux se battent pour le contrôle du camp d’Ain al-Helweh
      http://www.irinnews.org/fr/report/73626/liban-des-groupes-islamistes-rivaux-se-battent-pour-le-contr%C3%B4le-du-ca
      "Aujourd’hui, la menace la plus immédiate à la sécurité et à la vie des réfugiés palestiniens sunnites du Liban ne vient pas d’Israël mais des Arabes qui vivent dans leurs propres camps de réfugiés.

      Au camp de Nahr al-Bared, dans le nord, le faible niveau de sécurité qu’assure le Fatah, la principale faction palestinienne séculaire, conjugué au nombre important de jeunes sans emploi qui s’impatientent, a créé un environnement propice à la montée du Fatah al-Islam.

      Carte du Liban indiquant en rouge les régions abritant les 12 camps de réfugiés palestiniens
      Ce groupe extrémiste sunnite, qui rappelle Al-Qaeda, comprend un certain nombre de Libanais et de Palestiniens, mais aussi des Arabes étrangers, et notamment des « djihadistes » vétérans de la guerre d’Irak, et des combattants originaires d’Arabie Saoudite, partisans de l’idéologie wahhabiste du « takfiri »"

    • Remembering Victims of Terror–and Forgetting Some Others
      http://fair.org/blog/2015/01/07/remembering-victims-of-terror-and-forgetting-some-others

      The ability of supposed terrorism experts to forget major attacks is remarkable (Extra!, 3/10). In Morell’s case, it’s not hard to imagine why he forgot Breivik’s killing spree.

      Describing the attack on the French satirical paper, Morell said:
      The motive here is absolutely clear. Trying to shut down a media organization that lampooned the prophet Mohammed. So no doubt in my mind this is terrorism.

      Breivik’s motive was certainly not shutting anyone down for lampooning Mohammed. So perhaps, in Morrell’s mind, it doesn’t count as terrorism?

  • L’Iran, pompier-pyromane du Moyen-Orient | Jean-Pierre Filiu | Ops & Blogs | The Times of Israël
    http://frblogs.timesofisrael.com/liran-pompier-pyromane-du-moyen-orient

    Perso, je trouve que les choses commencent à devenir de plus en plus claires. Jean-Pierre Filliu, ancien diplomate et et désormais universitaire expert du Moyen-Orient, une des grandes voix qui défendent la révolution syrienne et Gaza, écrit dans la version française du The Times of Israel (pour prévenir de l’immense danger que constitue l’Iran pour les démocraties arabes...

    Comme le précise cet organe officieux des vues israéliennes, « Les posts sont fournis par des tiers. Les opinions, les faits et tout le contenu des médias qui y sont présentés représentent uniquement les auteurs, et le Times of Israël n’en assume aucune responsabilité. En cas d’abus, veuillez nous le signaler. »

    Ben, soutenir les révolutions arabes en compagnies des pétro-monarchies du Golfe et poursuivre le boulot en écrivant dans ce genre de publication, tout en étant prof à Sciences-Po et en causant beaucoup dans les médias, et pour couronner le tout, juste au moment où Israël lance apparemment deux raids contre les forces du régime qui luttent (aussi) contre l’Etat islamique (lequel voit ses blessés soignés en territoire israélien, c’est une nouvelle désormais parfaitement assurée), je pense que c’est abuser un peu...

  • A propos du documentaire d’Arte, passé hier, intitulé « Liban, de fracture en fracture » déjà signalé par @kassem pour une photo trompeuse ici : http://seenthis.net/messages/317294
    Il est visionnable là : http://www.tv-replay.fr/redirection/02-12-14/liban-de-fracture-en-fracture-arte-10946400.html

    Tout le documentaire tourne autour d’une thèse simple et d’une lecture strictement confessionnelle : le Hezbollah chiite, bras armé de l’Iran, par ses armes et son implication en Syrie est le seul responsable des tensions au Liban car il humilie les sunnites et les radicalise, créant un climat dangereux pour les chrétiens en important la crise syrienne au Liban.

    Tous les « analystes » interrogés sont des anti-Hezbollah : Ziyad Majed, Ahmed Fatfat (Courant du Futur), Romain Caillet, un clerc chiite, voire l’imam salafiste Salem Rafei (présenté comme un « sunnite »). Seule exception deux ou trois courtes interventions d’un journaliste du Akhbar.

    Pas une fois la parole n’est donnée à un représentant politique du Hezbollah ou d’un de ses alliés. Pas un universitaire français ayant travaillé sur le Hezbollah n’est interrogé : ni Sabrina Mervin, ni Aurélie Daher, ni ....

    – Les blocages politiques d’avant l’accord de Doha ? La volonté du Hezbollah d’assoir sa domination sur l’Etat libanais.
    – Les affrontement de 2008 entre le Courant du Futur et le Hezbollah ? Une prise d’assaut par les chiites de quartiers sunnites.
    – Les combats à Tripoli ? L’exaspération des sunnites de Bab al Tebbaneh face à l’injustice de l’aide du Hezbollah à l’armée d’Assad. Et pas un mot sur le quartier de Jabal Mohsen.
    – Les attentats à sud Beyrouth et dans la Bekaa ? Des représailles contre les fiefs du Hezbollah qui tue des syriens.
    – Les puissances étrangères dans le conflit syrien ? La Russie et l’Iran, point barre !
    – L’implication de forces libanaises en Syrie ? Le seul fait du Hezbollah.
    – Le phénomène al-Assir ? La réaction des sunnites humiliés réprimés par l’armée libanaise appuyée par le Hezbollah. Pas un mot sur l’attaque de soldats de l’armée par les hommes d’al-Assir.
    – Les combats à Ersal ? Des groupes d’insurgés syriens du Qalamoun combattus injustement par le Hezbollah. Pas un mot sur les soldats libanais kidnappés dont 3 exécutés ! En prime petite interview de soldats de l’ASL disant qu’ils n’ont rien contre les chiites.
    – Le vote de réfugiés syriens en faveur d’Assad à la présidentielle ? Le seul effet de la « machine de propagande » du régime exploitant la peur de Da’ech et de l’encadrement du Hezbollah.

    Etc...

    • @kassem : c’était bien senti. Les partisans d’Aoun, on ne les a d’ailleurs pas entendus. Mais sincèrement - je dois être encore un peu naïf - j’ai été étonné du caractère véritablement grossier de ce parti pris. al-Arabiyya ou i24 n’auraient pas fait pire.

    • Sur « un clerc chiite », pas n’importe lequel évidemment.

      Le gars est mort récemment, d’ailleurs, et Angry Arab avait rappelé la constance morale (hum hum) du gugusse :
      Hani Fahs is dead : Shi‘ite Wahhabism
      http://angryarab.blogspot.fr/2014/09/hani-fahs-is-dead-shiite-wahhabism.html

      Lebanese Shi‘ite cleric, Hani Fahs, is dead. He is of course being praised in Hariri and Saudi media because he was an employee of those media. I have said before that there is no man who switched political positions in a lifetime than this man and ‘Adil-‘Abdul-Mahdi of Iraq (but I maintain that the latter genuinely changed positions from Fato to Maoist to Islamist etc). Hani Fahs was first a follower of the As‘ad reactionary family, and then became a supporter of Fath, and then became a supporter of Musa As-Sadr, and then became a follower of Khuymani and worked in Iran in the early years of the revolution, and then became close to Hizbullah, and then became close, again, to Amal Movement, and after 2005 became close to, or loyal to, Hariri family and Saudi regime. That in Lebanon is being praised because the ultimate destination was the House of Saud. I had written an article about him two years ago.
      http://www.al-akhbar.com/node/166689

    • Cette main mise (des Etats-Unis-CIA-néocons) sur les médias mainstream occidentaux est une part importante de ce qui mine gravement nos démocraties.
      Seuls ceux qui ont du temps peuvent aller chercher et recouper les informations sur les sites alternatifs et sur les médias étrangers.

    • Autre « expert » : Lokman Slim.

      Le gars a eu un portrait terrible (et terriblement drôle) dans le Akhbar lors des Wikileaks :
      http://www.al-akhbar.com/node/167155

      Un des câbles les plus émouvants, c’est de retour d’un voyage à Washington payé par le « International Republican Institute ».
      https://wikileaks.org/cable/2008/05/08BEIRUT750.html

      ¶1. (C) Shortly after returning from their protracted visit to Washington, three members of the independent Shia delegation organized by Lokman Slim told the Charge that the Doha agreement has serious, negative, and long-term consequences for the independent Shia movement. According to Slim, the Lebanese people need to ask some tough questions about Doha, but many are afraid to do so. Progressive Socialist Party (PSP) Vice President Duraid Yaghi, whose Bekaa Valley home was attacked with explosives and gunfire during his absence, told us the new electoral districting agreement “gave all 10 parliamentary seats in the Bekaa and Hermel to Hizballah.” In coordination with a MEPI-funded International Republican Institute (IRI) program, the independent Shia have begun to formulate a strategic plan for both domestic and regional programs, including possible outreach to Israeli contacts. Initial suggestions for USG partnership activities will be sent septel. End Summary.

      À un moment, le gars suggère le nom de quelqu’un qui « pourrait facilement succéder à Nasrallah ». (Les câbles sont remplis de ces Libanais qui vont se faire mousser chez les Ricains en imaginant que ce sont eux qui décident qui va diriger le Hezbollah, où les Israéliens vont bombarder, et qui les Américains vont financer.)

    • @nidal : je ne connaissais pas le bonhomme qui constitue la caution chiite du reportage. Dans le genre girouette, Joumblatt a manifestement là un sérieux concurrent.
      Sur Lokman Slim, sa fiche wikipedia en anglais le présente comme un « independent social and political activist », ce qui fait déjà un peu plus partisan qu’"expert", effectivement. Surtout la dernière partie de la fiche intitulée « Civic Education as Driver for Political Change » évoque son association créée en 2005, Hayya Bina, travaillant particulièrement au sein des communautés chiites dans diverses zones. Une des actions évoquée est un programme d’enseignement de l’anglais dans des zones rurales chiites pauvres, programme au sein duquel sont enseignés également « les droits humains et civiques ». Son association travaille avec le NDI américain (elle en reçoit donc des financements), et en 2008 Slim a travaillé comme partenaire avec le NDI.
      http://en.wikipedia.org/wiki/Lokman_Slim
      Or le NDI, dirigé par Madeleine Albright, est la fondation du parti démocrate américain. Avec l’IRI (dirigé par Mc Cain), le NDI est le principal récipiendaire de l’argent de l’agence gouvernementale NDE (National Endowment for Democracy) créée en 1983 par Reagan pour faire de la « promotion de la démocratie », telle qu’on l’entend au Département d’Etat, une arme dans la Guerre froide.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/National_Endowment_for_Democracy

    • Le rôle prêté ici à Ahmad Assir, l’escroc salafiste de Saïda, est grotesque. Évidemment, quand on ouvre avec Fatfat et Caillet, on se doute bien qu’on ne va pas trop parler de l’heure de gloire de l’escroc : exhiber une mitraillette en plastique et expliquer qu’elle invite les chiites à « frapper Aïcha » (c’est un vieux gag des prédicateurs salafistes, connu de longue date, et évidemment largement documenté – la mitraillette dit en anglais « pull over, pull over, save the hostages »).

      Un des principes est de faire comme si Assir représenterait « les sunnites », dans le même sens que le Hezbollah représenterait les chiites. Ou, au minimum, que les sunnites se reconnaissent dans le « phénomène Assir ». C’est à cela que sert d’ailleurs Caillet. Mais cette prétention est juste risible. Au moment où son mouvement est éliminé à Saïda, il est déjà considéré comme une source d’embarras par le Futur (en dehors des trois-quatre extrémistes du Courant).

      « Pour le Hezbollah, il devient une menace ». Mais vous avez trouvé qui au Liban pour soutenir qu’Assir ne devenait pas une menace pour tout le pays ? Et en quoi, vraiment, ce pitre menaçait-il le Hezbollah ?

      « Le 23 juin, l’armée entre en force dans la ville pour arrêter le sheikh Assir et ses hommes. Le Hezbollah vient prêter main forte à l’armée. Les combats se solderont par la mort de 18 soldats, et la fuite du prédicateur en Syrie. » C’est du délire : l’armée serait intervenue au motif que le Hezbollah était « menacé » ? Avec le Hezbollah qui serait venu « prêter main forte » ?

      Comme par hasard, c’est une polémique justement lancée à l’époque par – notamment – le député Fatfat (premier intervenant du « documentaire »). Mais c’est une théorie qui s’est effondrée depuis longtemps :
      http://seenthis.net/messages/156520

      The army and the defense minister provided video footage. Faced with this irrefutable evidence, the Future Movement MPs ate their words. They had no other choice after they saw the footage of Assir, wearing military fatigues and bearing arms, ordering his group to “shred them to bits,” in reference to army soldiers, and how Assir, addressing the army checkpoint at the heart of the controversy, cried, “You animals, we will slaughter to you,” and ordered his fighters to execute the soldiers.

      The hearing did not end well, especially since it was chaired by Future MP Samir al-Jisr, who adjourned the session after a quarrel erupted between the MPs present. But the question remains: Will these MPs feel ashamed and back down on their reckless behavior?

      To be sure, anyone who rereads the statements made by Future MPs, from Muin Merehbi to Khalid Daher and Ahmad Fatfat, will see that their contentions that Hezbollah had fought with the army “against Sunnis” will only continue.

      Surtout, Arte, personne ne t’a prévenu que cette foutaise fait partie d’une très dégueulasse campagne d’excitation sectaire contre l’armée elle-même ? Et que c’est tellement dangereux que, après Ersal récemment, Saad Hariri est revenu exprès au Liban pour annoncer qu’au Futur, c’était désormais totalement interdit ? Que Daher et ses potes sont priés de fermer leur clapet ? Et Arte nous ressort ça maintenant, alors que pour le 14 Mars libanais, c’est interdit ?

      « À partir de là, le pays s’enflamme. » Ah bon.

      « … frappe les bastions du Hezbollah au Liban… en plein cœur de son fief, la banlieue sud de Beyrouth, une zone ultra-protégée… ». Cool.

    • On continue dans la narrative extraterrestre : Guerre de 2006. « La milice chiite a tenu bon face à à l’armée israélienne et déclare une victoire divine. Fort de cet exploit, le Hezbollah et ses alliés mobilisent leurs troupes contre le gouvernement anti-syrien. Le 7 mai 2008, ils prennent d’assaut les quartiers sunnites de Beyrouth. Après des jours d’affrontements et de siège, ils réussissent à renverser le pouvoir. »