petit-écran de fumée

Le petit écran est une invention formidable, mais il a un défaut majeur : l’absence de trappe de désenfumage.

  • « Je suis #Charlie », l’erreur stratégique de François Hollande, Le Cercle
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-121523-je-suis-charlie-une-erreur-strategique-1086508.php

    Tout le monde a salué le « sans-faute » de François Hollande dans sa gestion de l’après 7 janvier. Au contraire, le Président de la République a commis une faute aux conséquences désastreuses auxquelles s’ajoutent des erreurs d’analyse.

    La manifestation quasi unanime , responsables de nombreux pays en tête, fut un grand moment. Même l’Arabie en était ! Hypocrisie ? Cela montre en tout cas qu’on n’ose pas s’opposer officiellement à certaines valeurs... et surtout que tous les pays ont compris qu’ils pourraient eux aussi être victimes du terrorisme.

    Un « sans-faute » de François Hollande donc ? Pas à mon avis : le slogan « je suis Charlie » n’étais pas limpide et son ambiguïté est apparue les jours suivants. Beaucoup l’ont compris comme « je suis avec les victimes ». Mais il signifie aussi « Nous sommes avec le journal », interprétation confirmée par le million d’euros donné pour le relancer.

    Or l’État n’a pas à « être » un journal particulier, il doit seulement protéger la liberté d’expression. D’autant que ce journal, " #Charlie_Hebdo " n’est pas n’importe lequel, mais est spécialisé dans des caricatures féroces à destination d’un public assez restreint. Il ne reflétait donc en rien des idées majoritaires ou pouvant être brandies comme représentant la France et ses idées.
    Réputation française entachée

    La « faute » est donc d’avoir fait d’une publication fantaisiste presque confidentielle un hebdomadaire appuyé par la masse de la population, recevant un secours financier de l’État, et que le président de la République évoque avec sympathie. Résultat : il a été ressenti à l’étranger comme un journal donnant la position de la France.

    Il n’est pas étonnant que l’on ait brûlé des drapeaux français : " Si la France "est Charlie", c’est elle qui nous insulte, nous trahit et devient notre ennemie". Je reçois des messages de Français résidant ou de passage en Afrique, qui me confirment l’ampleur de la catastrophe.

    Bref nos gouvernants se sont mis à la merci d’une provocation des rédacteurs de Charlie, provocation qui n’a pas manqué ! On connaissait pourtant leurs idées libertaires et antireligieuses et leur refus de conjuguer liberté et responsabilité. La réputation de la France à l‘étranger les indiffère, ainsi que les risques subis par ses ressortissants, par les chrétiens et les musulmans modérés. Cette négligence du pouvoir montre une ignorance des convictions de la population musulmane tant en France qu’à l’étranger.

    L’interdiction de l’image de Mahomet n’a certes pas de fondement d’un point de vue théologique, mais toute personne connaissant ces pays sait que les gens en sont profondément persuadés, les plus modérés compris. A fortiori s’agissant de caricatures ! Les affaires précédentes au Danemark puis à Paris l’avaient déjà illustré.

    On devait savoir que l’on insultait et méprisait ("voyez cette superstition") des alliés dans une guerre très rude au Sahel, où la sympathie des populations est un facteur important. On insultait également le roi du Maroc, en tant que commandeur des croyants, titre qui contribue à mettre son pays à l’abri des terroristes. Quel gâchis ! Certes on nous dit que les manifestations sont dues à « des agitateurs », mais s’ils ont été suivis c’est que la faute était lourde. À cette « faute » stratégique s’ajoute une analyse maladroite.
    Affirmations de sens inverse

    Les débats ont vu se croiser des affirmations de sens inverse tous aussi partielles les unes que les autres. De nombreuses autorités, et François Hollande en premier, ont dit « l’islam ce n’est pas cela », ce qui ne convainc pas la partie des Français qui voit les djihadistes se réclamer haut et fort de l’islam. D’autres, au contraire, affirment « après l’État islamique, après Boko Haram et autres horreurs, voici une fois de plus la preuve que l’islam est barbare et inconciliable avec la liberté, la tolérance, la démocratie… », étalant ainsi leur méconnaissance du monde musulman.

    Tout cela n’a pas plus de valeur que la fausse opposition suivante : « Les hommes sont blonds aux yeux bleus, voyez les Scandinaves ». « Non ils sont noirs et ont les yeux marrons, voyez les Maliens ». Olivier Roy dans Le Monde du 10 janvier fait une analyse qui va dans le même sens : "Vouloir incriminer l’islam ou, au contraire, chercher à le dédouaner sont deux postures qui conduisent à une impasse". Quelques musulmans occidentaux de s’en rendent maintenant compte : « dire "le terrorisme ce n’est pas l’islam" n’est pas suffisant, il faut réfléchir aux racines religieuses de la violence et qu’une autorité en tire des conclusions sur son enseignement ».

    Quand aurons-nous le courage de voir le monde tel qu’il est, c’est-à-dire complexe ? C’est nécessaire pour ne pas tromper sur les mesures à prendre. Donc laissons tomber ces deux affirmations opposées et posons-nous les vraies questions. Par exemple, les jeunes qui deviennent terroristes sont-ils « l’avant-garde » (pour reprendre une vieille formule politique) de la « communauté musulmane » comme le craignent beaucoup ?
    Avant-garde ?

    Non, car ces jeunes ont rompu avec l’islam de leurs parents et ne connaissent pas leur propre religion. Citons encore Olivier Roy en le résumant légèrement : "Ils inventent l’islam qu’ils opposent à l’Occident. Les parents désormais appellent la police quand leurs enfants partent en Syrie. Ces jeunes ne sont pas insérés dans les communautés religieuses locales (mosquées de quartier), ils n’œuvrent pas à l’islamisation des sociétés, mais à la réalisation de leur fantasme. La grande proportion de convertis parmi les radicaux montre bien qu’il s’agit d’une frange marginale de la jeunesse en général et non du cœur de la population musulmane. Dans les années 1960 et 70 on choisissait l’extrême gauche, eux choisissent le djihad, car c’est ce qu’il y a sur le marché. "
    Il n’y a pas de "communauté musulmane"

    Dire qu’il y a 5 millions de musulmans en France est une statistique (d’ailleurs très vague), pas la définition d’un groupe. D’abord, une grande partie des Français musulmans sont bien intégrés (pensez à vos collègues, vos fournisseurs, vos clients). Il y a bien davantage de musulmans dans les forces de l’ordre que dans les réseaux djihadistes, sans parler de l’administration, des hôpitaux, de l’enseignement et de mille métiers du privé. Ils sont d’ailleurs victimes des attentats comme les Français juifs, catholiques ou autres.

    Citons de nouveau Olivier Roy : "On reproche aux musulmans d’être communautarisés, mais on leur demande de réagir contre le terrorisme en tant que communauté. Il n’y a pas l’ombre du début de la mise en place d’un parti musulman, les politiques d’origine musulmane se répartissent sur l’ensemble du spectre politique français (y compris à l’extrême droite). Il n’y a pas de réseaux d’écoles confessionnelles musulmanes (moins de dix en France), pas de mobilisation dans la rue (aucune manifestation sur une cause islamique n’a rassemblé plus de quelques milliers de personnes)". Bref il n’y a pas de " communauté " musulmane mais des individus.

    Aux islamophobes qui me disent que les musulmans ne condamnent pas le terrorisme, je demande d’aller sur la Toile pour constater le contraire, mais ils préfèrent confirmer leur phobie en se transmettant des extraits des réseaux djihadistes et toute "information" pouvant accentuer la stigmatisation. Ils demandant aux musulmans de France de dénoncer le terrorisme, ce qui est une façon de les y associer.
    Ne tirons pas sur nos alliés

    Nous sommes en guerre, c’est une évidence depuis longtemps, et particulièrement depuis notre intervention militaire contre l’État islamique en Irak. Mais ça ne veut pas dire « Nous sommes en guerre contre l’islam » ! Heureusement, car les musulmans sont 1,6 milliard.

    Nous sommes en guerre contre des personnes précises, des organisations et l’État islamique. Et pourquoi serions-nous en guerre contre les Indonésiens, dont le pays compte davantage de musulmans qu’il n’y a d’Arabes dans le monde, et est une démocratie habituée à la pluralité religieuse ?

    Enfin le vote non seulement des Indonésiens, mais aussi des Tunisiens, des Marocains, des Égyptiens, des Iraniens et j’en oublie, illustre le rejet des islamistes par une grande partie des musulmans. La fuite des populations des zones tenues par l’État islamique et par Boko Aram l’illustre également. Bref ceux qui clament « nous somment en guerre contre l’islam » se trompent, tirent sur des alliés et font le jeu de l’ennemi.

    La liberté d’expression, comme tout autre liberté, ne peut exister sans responsabilité. Je sais bien que Charlie Hebdo pense n’avoir "rien à foutre" de tout cela, mais c’était au Président de ne pas mettre entre ses mains notre politique étrangère, nos soldats, nos vieilles relations avec l’Afrique. Nos responsables n’ont pas à sourire avec indulgence du culot et des bravades d’une petite équipe, mais à s’occuper de la France. Ils se croient encore dans l’opposition en tirant sur tout pouvoir économique, politique ou religieux. Qu’ils se réveillent : ils ont à gouverner !

    Yves Montenay / Président ICEG

  • A l’encontre » France. « Les ouvertures tardives des magasins, un leurre »
    http://alencontre.org/europe/france/france-les-ouvertures-tardives-des-magasins-un-leurre.html

    Cette stagnation de la demande primaire a conduit la grande distribution à mettre en place un nouveau modèle commercial. Ce dernier privilégie les volumes au détriment du prix et de la qualité d’où une course effrénée au discount avec, en parallèle, la mise en place d’horaires d’ouverture extensibles pour permettre aux enseignes de rester concurrentielles sur un marché déjà saturé. Mais cette recette ne fait pas de miracles comme le montre l’exemple d’IKEA dont certains magasins ouvrent les dimanches et proposent des nocturnes les jeudis et vendredis soirs mais qui enregistre pourtant un recul de 4,3% de son chiffre d’affaires sur son exercice clos au 30 septembre 2013 ainsi qu’une baisse de fréquentation de ses magasins qui est passée de 52 millions à 50 millions de visiteurs sur le même exercice. Pour la plupart des grandes enseignes, la situation n’est guère meilleure et les expertises que nous menons régulièrement dans le secteur du commerce attestent d’une situation préoccupante marquée par : 1° l’érosion de la fréquentation des magasins ; 2° le recul des tickets moyens de passage en caisse ; 3° une baisse du chiffre d’affaires par magasin ? ; 4° la course frénétique à la baisse des prix pour conserver ses parts de marché.? La question des ouvertures tardives n’est donc qu’un leurre qui masque le vrai problème, celui du pouvoir d’achat des ménages.

  • Secret des affaires : « La France fait pire que l’Europe » - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/international/290115/secret-des-affaires-la-france-fait-pire-que-leurope

    Le gouvernement a été pris par surprise. Personne n’avait manifestement prévu que l’amendement sur le secret des affaires, déposé dans la plus grande discrétion dans le cadre de la loi Macron, susciterait une réaction aussi rapide et forte de la part de la presse. Une majorité écrasante de sociétés de journalistes de presse écrite, radios et télévisions, d’entreprises de production audiovisuelles, de journalistes indépendants, ont signé la pétition demandant le retrait de ce texte pouvant porter de graves atteintes à la liberté d’information, à la protection des lanceurs d’alerte, et au droit syndical. La pétition (accessible ici) comptait déjà jeudi matin plus de 7 720 signataires.

    Tentant de circonscrire l’incendie, le ministre des finances, Michel Sapin, a annoncé mercredi 28 janvier sur RTL que le texte allait être modifié. Dans la foulée, le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, a essayé de se justifier, assurant « qu’il n’était pas question de réduire en quoi que ce soit la liberté de la presse », « qu’il ne s’agissait pas de mettre en cause ceux qu’on appelle les lanceurs d’alerte ». Il a promis, lui aussi, une réécriture du texte afin d’apporter toutes les garanties.

    Il y a encore deux jours, cette demande de garantie paraissait impossible. Alors que plusieurs députés de gauche, dont Karine Berger et Yann Galut, avaient déjà déposé deux amendements en vue de mieux protéger le droit d’information des journalistes et la protection de leurs sources, des concepteurs de cette proposition de loi, présentée en juillet par le président socialiste de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas, écartaient toute possibilité de modification. Les garanties les plus larges avaient été données, selon eux. Apporter le moindre changement risquait de bouleverser l’équilibre du texte, affirmaient-ils alors.

    Les conditions dans lesquelles cette proposition de loi est apparue subrepticement dans le cadre de la loi Macron, au risque d’être considérée comme un cavalier législatif, restent bien obscures. « Le gouvernement français veut faire comme lors de la loi bancaire, écrire sa loi, aller plus vite et plus loin que la directive européenne sur le secret des affaires, selon le vœu du Medef », pense le député écologique européen Pascal Durand. La directive européenne, pourtant, représente déjà un sujet inquiétant pour la liberté de l’information, la protection des consommateurs, celle des salariés, selon lui. Siégeant à la fois à la commission du marché intérieur et à la commission juridique du parlement européen, chargées d’examiner le projet de directive avant de le soumettre au parlement, il décrypte tous les dangers de ce texte.

  • La #violence n’aurait pas toujours existé - Le Temps
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/109472259771

    L’être humain n’aurait pas toujours été violent ? La violence et la compétition ne seraient pas notre nature humaine ? C’est ce qu’esquisse ce passionnant article, entre archéologie, psychologie et ethnographie, signé Nic Ulmi (@niculmi) pour Le Temps (enregistrement obligatoire) qui remet en cause bien des idées reçues. 

    "La mort violente infligée par un humain à un autre apparaît plus tard que l’humanité elle-même et reste longtemps un phénomène très limité. C’est ce qu’indiquent les traces archéologiques. Préhistorienne, directrice de recherche au CNRS, Marylène Patou-Mathis a consacré un livre au sujet en 2013, Préhistoire de la violence et de la guerre (Editions Odile Jacob). « Je suis partie d’un agacement qui venait du fait d’entendre toujours la même chose – nous sommes violents, c’est la nature humaine, ça a (...)

  • Nous sommes Mamie ? - Non Fides - Base de données anarchistes
    http://www.non-fides.fr/?Nous-sommes-Mamie

    Le torrent de boue médiatique a voulu nous griser et nous faire oublier cette énorme contradiction qui mine l’ensemble de notre monde civilisé : nous sommes la classe qui produit tout et nous survivons dans une misère indescriptible. Cacher l’extension de la paupérisation, unique quotidien d’un nombre croissant de damnés sur cette Terre, est devenu impossible. La grande mascarade de la réconciliation nationale, d’une hypothétique paix entre les loups et les moutons, les bourreaux et leurs victimes, les exploiteurs et les exploités ne peut durer éternellement. Cette saoulerie patriotarde, abreuvée de Marseillaise, de flon flon tricolores et d’appels au renforcement des « valeurs de la République », ne suffira pas à masquer toute la pauvreté et la violence grandissante des rapports entre les hommes, entre ceux qui possèdent tout (non seulement les objets mais aussi les hommes qu’ils soumettent par l’argent) et ceux qui ne parviennent même plus à se vendre contre un salaire. L’inouïe violence de cette combinaison a beau se présenter comme la civilisation où règne la "paix, l’harmonie et l’abondance", beaucoup ne sont plus dupes de cette supercherie. Le terrorisme au quotidien des possédants, c’est ce que les attentats de Paris et la déferlante laïcarde qui a suivi essayent de nous faire oublier. Ces deux évènements que tout semblent opposer, recouvrent pourtant la même réalité : la nécessité de la reproduction du monde marchand. L’Union Nationale actuelle, ne résoudra rien des horreurs dans lesquelles patauge notre civilisation du gadget. Ce n’est qu’un simple répit. Tout est reporté à plus tard avec le risque pour les puissants de demain de voir tout ceci finir par leur péter à la gueule, tellement l’écart se creuse entre eux et le reste de l’humanité. Il n’y a qu’un seule fantôme qui hante les bourgeoisies à travers la planète : non pas quelques ridicules attentats mais bien une vaste explosion sociale.

  • Dans ma rubrique « business & psychologie »..
    Si j’en crois ce que j’observe à mon humble niveau professionnel, le marché de la sécurité informatique va faire un bon spectaculaire au premier semestre 2015..
    Recrudescence d’audits clients sur la sécurité d’applis métier très techniques, sans contenu sensible...
    L’ombre des djihadistes plane décidément partout..
    A moins que ce soit la peur de la transparence et le renforcement de la culture du secret, récemment re-promue par la loi Macron ?
    Vous observez ça aussi vous ?

    #paranoïa
    #pays_au_bord_de_la_crise_de_nerf

  • Péril sur le pergélisol
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/peril-sur-le-pergelisol

    Typique des régions arctiques, le pergélisol, le sol gelé depuis des milliers d’années, dégèle peu à peu sous l’effet du réchauffement climatique. Ce faisant, il libère de puissants gaz à effet de serre. « CNRS Le journal » s’est rendu au Nunavik, dans l’Arctique canadien, pour mieux comprendre ce phénomène largement sous-estimé par les modèles climatiques.

    • Phénomène vraiment grave.

      Et pourvu que le prix du pétrole remonte vite. Les politiques et les industriels n’ont de stratégie et de vision qu’à court terme. Un prix bas du pétrole c’est la mort des énergies renouvelables.

  • La France doit-elle craindre un effacement de la dette grecque ? - Capital.fr
    http://www.capital.fr/a-la-une/politique-economique/la-france-doit-elle-craindre-un-effacement-de-la-dette-grecque

    L’élection de Syriza aux élections législatives grecques a relancé les craintes sur la dette publique de la péninsule hellénique. Le leader du parti anti-austérité, Alexis Tsipras, a en effet clairement annoncé sa volonté de négocier un effacement de la majeure partie de ce fardeau. Mais quelles seraient les conséquences d’une telle mesure sur la France ? Décryptage, en 4 questions-réponses.

    Que représente la dette publique grecque ?

    La dette publique de la Grèce atteignait 315,5 milliards d’euros à la fin du troisième trimestre 2014, selon Eurostat. Elle a bondi de 40% en 8 ans. Ce montant représente seulement 2,6% de l’ensemble des dettes publiques accumulées par l’Union européenne, évaluées à 11.979 milliards d’euros. Mais rapporté à la taille de l’économie hellénique, cela constitue tout de même une charge très importante : 176% du Produit intérieur brut. C’est le ratio le plus élevé des 28 membres de l’Union européenne, loin devant l’Italie (131,8%).

    Qui la détient ?

    Les gouvernements européens sont désormais les premiers créanciers de la Grèce. Ils ont en effet participé très largement aux multiples plans de sauvetage, dans un premier temps au travers de « prêts bilatéraux », pour un total de 52,9 milliards d’euros, puis de la participation au Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui a injecté 141,8 milliards d’euros, selon des données compilées par BNP Paribas. Soit un total de 194,7 milliards d’euros, représentant 60% des créances ! Le Fonds monétaire international a lui aussi mis au pot, pour 32,1 milliards d’euros, tout comme la Banque centrale européenne (27 milliards d’euros). Restent environ 65 milliards de dettes détenues par des créanciers privés (banques, assurances…).

    Quelle est l’exposition de la France à cette dette ?

    L’Etat français est exposé directement à la dette publique grecque au travers des prêts bilatéraux et de sa participation au FESF. Selon les calculs d’Eric Dor, responsable des études économiques à l’IESEG, la France est, au total, exposée à hauteur de 42,4 milliards d’euros. C’est le pays européen le plus engagé derrière l’Allemagne (voir l’infographie plus bas). Ces 42,4 milliards d’euros d’exposition à la Grèce représentent près de la moitié du déficit public enregistré par la France en 2013 (87,1 milliards d’euros) ou encore 2% de sa dette publique, évaluée à 2.031 milliards d’euros au 3ème trimestre 2014. On peut donc affirmer qu’un effacement de la « majeure partie de la dette grecque », comme le souhaite Syriza, dégraderait fortement les finances publiques françaises.

  • Au #Brésil, l’ascension de l’« amazone du lobby vert »
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/01/28/au-bresil-l-ascension-de-l-amazone-du-lobby-vert_4564970_3222.html

    Ses opposants l’appellent « la Face du diable », les écologistes « Miss #Déforestation » ou « la Tronçonneuse », ses collègues de travail « la Reine de l’#agrobusiness ». Pour la presse, elle est « la dame de fer brésilienne » et « l’amazone du lobby vert ». L’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva aurait préféré, dit-on, affronter le démon que d’avoir affaire à elle.

    Aujourd’hui, Katia Abreu, 52 ans, trois enfants, dont un député, a endossé les habits de ministre de l’#agriculture du nouveau gouvernement de Dilma Rousseff. Celle qui a joué un rôle essentiel dans l’assouplissement du code forestier, adopté en 2012 et qui favorise les grands propriétaires, est devenue une des figures politiques les plus influentes du pays. La plus dangereuse aussi selon ses détracteurs.

    Formée au sein des partis les plus conservateurs, installée à la tête d’une vaste exploitation agricole dans le nord profond du Tocantins (centre du Brésil), Katia Abreu a réussi ce tour de force d’apparaître comme une des plus proches collaboratrices de la présidente, pourtant issue d’un tout autre bord idéologique. L’héritière de Lula a même accepté d’être témoin de son second mariage, prévu le 1er février. Une alliance, d’apparence contre-nature, qui en dit long sur les mutations politiques du moment. « Nous avons beaucoup appris », affirme la nouvelle ministre, avec ce léger sourire qui ponctue régulièrement ses phrases.

    #paywall

  • Réparation citoyenne : la parade à l’#obsolescence_programmée - Reporterre
    http://www.reporterre.net/Reparation-citoyenne-la-parade-a-l

    Le lave-linge qui tombe en panne quelques semaines après la fin de la garantie, les chaussures trouées au bout d’une saison... Que faire face à l’obsolescence programmée des produits ? Faire appel à l’expertise citoyenne ! Damien Ravé a créé Commentréparer.com, un site web participatif pour apprendre à restaurer, dépanner, ou raccommoder nos objets.

    • « Citoyenne » "responsable" ? En quoi la réparation est spécialement citoyenne ? Cette forme de consommation est-elle plus responsable que n’importe quel autre acte de bonne gestion ? Tout acte de bonne gestion bénéficie non seulement à son acteur mais aussi à l’ensemble de la société dont l’allocation de ressources est ainsi améliorée. Je vomis l’usage à tort et à travers de la responsabilité et de la citoyenneté pour anoblir le moindre de nos actes.

    • La réparation est dite citoyenne dans ce cas-ci car ce sont des initiatives issues de la société civile (cf repair café, fablab, + sites divers de type comment réparer ifixit et autres). Responsable parce qu’il s’agit de lutter contre le tout jetable, y compris du matériel hight tech devenu difficile à réparer par les personnes pour de multiples raisons (obsolescence programmée, manque de pièces de rechanges, fabrication ne permettant que difficilement la réparation, disparition des compétences etc.)

      Pour avoir réparer moi même qqs matériels je confirme que ce type d’initiatives est salutaire car très très souvent il s’agit de rien du tout (genre simplement nettoyer en profondeur) qui ne devrait pas nécessiter l’appel à un service après vente spécialisé et agréé qui va facturer +++ pour une connerie.

      Les réparateurs pro (comme les bons cordonniers) deviennent rares, les compétences de bidouilles et de bricoles sont accessibles à beaucoup et permettent vraiment de prolonger la vie du matériel. Moins de déchets (la gestion des déchets est payée - financièrement tout autant qu’en terme de pollution - par tous), moins de matière première utilisée (les ressources sont limitées), possibilité de réemploi etc.

      Maintenant je n’ai peut-être pas bien compris l’argument ?

    • @Raffa Dans ta réponse, remplace « réparation » par « cuisine », par « comptabilité », par « jardinage » ou par n’importe quoi d’autre et le sens ne varie pas. Toute saine gestion au niveau individuel bénéficie à la société... Toute saine gestion est citoyenne... Et responsable aussi, mais on atteint pour ce dernier terme un summum de tautologie.

    • @liotier : justement moi j’aurais dit au contraire que consommation responsable est plutôt un oxymore aujourd’hui...
      Je pars du principe qu’aujourd’hui notre mode de consommation est globalement irresponsable, puisqu’on remplace sans se préoccuper de nos déchets, sans se préoccuper de son mode de production.
      Personne n’assume l’état du monde actuel.
      Le producteur dit « je vends ce que les gens m’achètent »
      Le consommateur dit « j’achète ce qu’on me vend ».
      Et on crève sous nos déchets, nos inégalités et notre chômage.

      Là je suis heureux de cette initiative car perso j’ai plutôt un fort pouvoir d’achat, mais je trouve pas de piste pour dépenser mon argent intelligemment vis à vis de certains de mes besoins matériels (j’ai un iphone, des ordis, pleins de trucs qu’on jette au lieu de les réparer.).
      Fais chier de nous entendre revendiquer une « hausse du pouvoir d’achat », si c’est pour bouffer la planète.
      On devrait parler « de pouvoir d’achat responsable ».
      Et là tu vois que c’est pas un problème de revenu financier, mais un problème d’organisation économique et sociale, où chacun puisse avoir une activité utile pour ses pairs, et où on apprenne à devenir plus économe en tout, sauf en services à se rendre, en temps à se consacrer les uns les autres.

      Les « ressources humaines » comme ils disent, ce sont les seules ressources non dégradantes pour l’environnement, dont nous disposons en excès pour notre économie. Pour toutes les autres, la pénurie menace. Et tu regarderas, depuis 40 ans quelle est la ressource qu’on cherche en permanence à économiser ?
      La mutation ne se fera pas toute seule, tout ce qui peut nous aider à voir les choses différemment est bon à prendre..

    • @petit_ecran_de_fumee Je ne crois pas que producteurs et consommateurs soient capables d’intégrer suffisamment dans leurs décisions les externalités qui en résultent - c’est à mon avis le rôle du régulateur... Les bonnes volontés en marge du marché sont utiles dans la recherche de solutions innovantes montrant l’existence d’alternatives mais échouent à changer les comportements - la main lourde de l’Etat y est nettement plus décisive.

      La réintégration par voie réglementaire des externalités négatives (principe du pollueur-payeur) est malheureusement peu pratiquée... Si les automobilistes payaient le coût complet de leur mode de déplacement (y compris les conséquences sanitaires, les nuisances sonores, l’emprise au sol de l’infrastructure etc.) les habitudes de transport changeraient rapidement - mais la volonté politique est absente. Si les agriculteurs payaient l’eau et l’essence au même prix que les autres utilisateurs, l’innovation fleurirait - mais là encore l’intérêt général pèse peu face aux intérets particuliers capables de nuisances politiques.

      En ce qui concerne la non-réparabilité, je crois qu’elle est le choix conscient des consommateurs : la réparabilité se paie en poids, en volume et en coût. Regarde les équipements informatiques industriels ou militaires - c’est tout ce qu’il y a de plus réparable et durable, mais c’est un luxe inaccessible pour la plupart des usages, non seulement financièrement mais aussi parce que peu d’utilisateurs choisiront un ordinateur cinq fois plus lourds et trois fois plus volumineux (ratios au pif, mais ça donne une idée du fossé). Peut-être pourrait-on taxer la non-réparabilité, mais elle sera difficile à définir. Peut-être qu’une intégration au prix de vente non seulement des coûts de recyclage des déchets mais aussi des externalités induites par l’épuisement de certaines ressources rares pourrait être une voie d’orientation des décisions d’achat.

    • Peut-être qu’une intégration au prix de vente non seulement des coûts de recyclage des déchets mais aussi des externalités induites par l’épuisement de certaines ressources rares pourrait être une voie d’orientation des décisions d’achat.

      oui, et sans cela on commence à parler d’économie de la fonctionnalité, qui se substitue petit à petit à l’économie de propriété. Signe que certains consommateurs prennent conscience que leurs besoins réels divergent d’une logique d’appropriation, accumulation ou de jouissance destructrice.. Espérons que cela s’amorce..

    • Un réflexe plus classique, en revanche, est la désignation de l’autre, de l’étranger –ou désigné comme tel– comme « coupable ». En recentrant l’être humain sur ses valeurs ou besoins essentiels, la peur produit le groupe par exclusion, aboutissant dans un jeu de renforcement circulaire à fabriquer de l’étrange et de l’étranger, source de peur.

      (...)

      « Il faut que l’autre soit rejeté hors du cadre de référence. Cloporte, cafard… On s’autorise toutes les horreurs », explique le professeur d’histoire contemporaine Frédéric Chauvaud.
      C’est ainsi qu’en 1893, au mois d’août, à Aigues-Mortes, dans un contexte économique tendu générateur d’angoisse et alors que la deuxième moitié du XIXè siècle a connu une forte progression de l’immigration étrangère, des centaines de « ritals », comme on les appelle péjorativement, subissent pendant plusieurs jours un véritable calvaire. Ils sont accusés par les villageois de leur « voler leur travail » et sont lynchés, victimes de coups de bâtons, poussés dans l’eau, tués à coups de fusil. Entre une dizaine et 150 d’entre eux mourront, selon différentes estimations.

  • J’aime faire des parallèles à priori fantaisistes mais hélas
    si frappants dans l’actualité

    Tour de France - Armstrong

    L’ancien coureur américain, convaincu de dopage et déchu de ses sept victoires dans le Tour de France, entre 1999 et 2005, estime qu’il « tricherait probablement à nouveau » si nous étions en 1995, une époque où « le dopage était complètement généralisé ».

    http://www.leparisien.fr/sports/autres/cyclisme-si-nous-etions-en-1995-je-tricherais-a-nouveau-affirme-armstrong

    République française - Roland Dumas
    « Je peux le dire aujourd’hui, les comptes de campagne d’Edouard Balladur et ceux de Jacques Chirac étaient manifestement irréguliers », poursuit M. Dumas. « Que faire ? C’était un grave cas de conscience. J’ai beaucoup réfléchi. Annuler l’élection de Chirac aurait eu des conséquences terribles. J’ai pensé à mon pays. Je suis un homme de devoir. Nous avons finalement décidé, par esprit républicain, de confirmer, à l’unanimité au deuxième tour, son élection présidentielle. je suis convaincu que j’ai sauvé la République en 1995 ».
    https://fr.news.yahoo.com/roland-dumas-dit-avoir-sauv%C3%A9-r%C3%A9publique-validant-comptes-08

    Vous comprenez pourquoi Sarkozy se considère victime d’une terrible injustice aujourd’hui ?


    http://opinions-opiniez.blogspot.fr/2014/10/petite-retrospective-rappeler-tout.html

    #triche
    #corruption
    #loyauté

    • Où ce que j’avais écrit il y a quelques mois prend tout son sens aujourd’hui
      http://opinions-opiniez.blogspot.fr/2014/10/petite-retrospective-rappeler-tout.html

      Jusqu’où allons-nous nous débattre dans la mauvaise foi, et nous ébattre dans l’irresponsabilité ?

      Comme le dopage dans le sport, le financement occulte de la vie politique fausse le jeu démocratique et l’ambiance sociale du pays. Cela fout par terre un pays qui n’en avait déjà pas besoin. Que cela soit dans les relations économiques ou sociales, toute organisation qui ne sait pas faire vivre un climat de confiance ne peut être performante. C’est toute la société française qui pâtit de la corruption. Le coût va bien au delà du renflouement de l’UMP par les militants et les contribuables.

      Quelle piètre vision faut-il avoir de soi-même et de ses concitoyens pour considérer qu’un pays entier ait besoin d’un « champion », d’un sauveur aussi talentueux et charismatique soit-il...
      En revanche, le destin d’un pays peut effectivement dépendre de la malhonnêteté d’un seul individu. Le sort de millions de gens peut pâtir de la place accordée (ou non) à la déontologie par le pouvoir politique et médiatique qui forge les normes et la culture d’un pays..

      Il y a plein d’autres talents à promouvoir, à l’UMP ou ailleurs, qui pourraient ramener le débat politique à l’essentiel, loin du parasitage des affaires. Nicolas Sarkozy n’a pas su le faire, il a laissé passer sa chance. Au nom de quoi faudrait-il lui accorder ce qu’il a toujours refusé à ceux qui échouaient, A savoir une seconde chance ?
      Et au delà du personnage, c’est tout un système à repenser.. Quand nous déciderons-nous enfin à tourner la page ?

  • l’irrésistible attraction des tendances courtes
    http://100futurs.fr/blog/lirresistible-attraction-des-tendances-courtes

    Médiatiquement parlant, “être moderne“ n’est pas un fait d’évolution, mais de rupture. Cela ne consiste pas à “porter“ l’Histoire vers le futur, mais à rompre les liens avec le passé. L’Histoire est perçue comme un terrain de jeux d’érudits un … Lire la suite­­

    >

    #1/_anatomie_du_futur

    • Accélération de la cadence économique et/ou raccourcissement du temps ?

      Offrons-nous un petit détour par l’année 1997.

      Cette année-là :

      est enregistré un domaine sous le curieux nom de “google.com“
      Steve Jobs reprend la direction d’une entreprise à l’agonie dont Mickael Dell disait : « Que faut-il faire avec Apple ? Fermer la boîte et rendre l’argent aux actionnaires »
      Crée depuis seulement 2 ans, Amazon voit ses pertes devenir abyssales : de 6 millions de dollars en 1996 à 1,6 milliard de dollars en 1999
      Le 14 mai, Mark Zuckerberg fête son 13e anniversaire
      Aujourd’hui, plus personne ne voit le futur de la planète autrement qu’à travers le futur d’entreprises qui n’existaient pas encore – ou quasiment plus – il y a seulement 17 ans.

      Rappelons, à ce propos, qu’en 1997 :

      L’objet-roi était le micro-ordinateur.
      Le premier fabricant mondial de micro-ordinateurs était… Compaq
      Le futur semblait ne pouvoir appartenir à personne d’autre qu’à Microsoft

  • L’histoire. Le jour où Elisabeth II a terrorisé le roi Abdallah
    http://www.ouest-france.fr/lhistoire-le-jour-ou-elisabeth-ii-terrorise-le-roi-abdallah-3144411

    En 1998, le roi Abdallah est reçu par la reine dans son domaine de Balmoral en Ecosse. Après le repas, Elisabeth II propose à son invité de faire le tour de la propriété. Hésitant dans un premier temps, Abdallah accepte l’invitation, sous la pression de ses diplomates.
    Féministe...

    Des Land Rovers sont garés devant le palais, et conformément aux instructions, Abdallah s’installe dans le véhicule de tête, sur le fauteuil passager. Son interprète prend place sur la banquette arrière. C’est là que le cours normal des choses fléchit : à la surprise générale des Saoudiens, la reine d’Angleterre s’installe au volant, et met le contact...
    Il faut rappeler qu’en Arabie Saoudite, les femmes n’ont pas le droit de conduire.

    #hi_hi_hi #femmes #Arabie_saoudite

  • Islam : la « Hijra » vers les campagnes ? - France Inter

    http://www.franceinter.fr/depeche-islam-la-hijra-vers-les-campagnes

    Dans une note datée du 10 décembre 2014, que s’est procurée l’émission « Secrets d’info », les services soulignent que si « le développement de l’islam radical est régulièrement décrit dans les cités sensibles des grandes agglomérations », désormais « un autre phénomène, certes limité mais concernant plus spécifiquement des zones rurales, retient l’attention. En effet, plusieurs départements ont observé l’installation en zone rurale de groupes de fidèles, essentiellement des convertis, adeptes d’un islam rigoriste. »

    • @simplicissimus : ma ligne #ferroviaire préférée... En sursis depuis 50 ans.. Survivra-t-elle aux bus de Macron ? :-)

      Sinon pour en revenir au sujet, avec la désertification et toutes sortes de replis communautaires liés aux méfaits de la jungle sociale dans les plaines, le massif central risque plus que jamais de devenir une réserve de communautés religieuses anachroniques..
      Fini les communautés hippies..
      On a de plus en plus de mormons en tous genre..
      Exemple au Chambon sur Lignon, avec les « purs », alias les « frères de Plymouth » qui forment une communauté de près de 1000 personnes. Les enfants vont à l’école publique, mais ils ne se mélangent pas aux autres enfants en dehors..

      http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/archive/2006/05/06/les-freres-de-plymouth-n-4-sont-ils-sectaires.html

      Comment vivent aujourd’hui ces protestants ? Leur pratique religieuse est intense et quotidienne. Sans vivre eux-mêmes dans la clôture d’un monastère catholique, puisque les frères exclusifs exercent une activité professionnelle séculière et occupent des maisons individuelles à l’image de « Monsieur Tout-le-monde », ces Frères de Plymouth n°4 (FP4) se caractérisent dans leur pratique religieuse par un degré d’intensité digne de celui de nombreux moines catholiques. Réunions bibliques tous les jours, dimanche entièrement occupé à la communion chrétienne : l’inculcation et l’imprégnation sont très intenses. Bible et prière sont au centre, et la communauté se méfie des contacts avec l’extérieur : les PF4 sont largement hostiles à l’œcuménisme, et refermés sur eux-mêmes.

      La vie familiale est par ailleurs très normée, dans un contexte patriarcal où le père travaille à l’extérieur, tandis que la mère prend en charge l’éducation morale des enfants tout en veillant à l’équilibre domestique. Comme les catholiques conservateurs, ils refusent la contraception. Ils excluent aussi toute sexualité pré- ou extra-conjugale (sur le modèle des autres protestants évangéliques, mais aussi de beaucoup d’autres groupes religieux). Ils privilégient une cohésion familiale fondée sur les valeurs évangéliques telles qu’ils les comprennent : c’est pourquoi, bien qu’ouverts à l’école laïque, ils ont choisi depuis quelques années de scolariser leurs enfants, à partir du collège, dans un centre d’études par correspondance, au motif de dégradations des conditions de sécurité dans le Second degré (impolitesses croissantes, violence, drogue).

      Enfin, leur vie professionnelle est soumise à l’ethos religieux, c’est-à-dire la norme comportementale dictée par l’éthique chrétienne. Très travailleurs, solidaires, paisibles (et pacifistes), les FP4 connaissent un taux de chômage de zéro, bien qu’ils découragent les études longues. Soupçonnant l’ordinateur d’être un véhicule du péché, ils refusent l’usage de l’informatique (ce qui leur pose certains problèmes). Plus généralement, la citadelle de la ’culture-maison’ l’emporte de beaucoup sur les passerelles avec la culture du monde environnant, que les FP4 connaissent fort mal.

      (..)

      tout comme le refus de prendre un repas avec un membre extérieur à la communauté, au motif qu’ils considèrent le repas comme un acte de communion (là-encore, le parallèle est possible avec certains monastères catholiques). Enfin, l’étroit encadrement des enfants ne laisse pas une grande gamme de choix, même si les individus, une fois adultes, sont libres de quitter la communauté.

    • En Suisse, les convertis via facebook pour rejoindre DAESH n’étaient pas des gosses de banlieues, mais une partie venait de la campagne où, éloignés de tout, des jeunes sont partis comme si ils partaient à l’aventure...

  • Pourquoi la loi Macron est la plus à gauche du quinquennat - Challenges
    http://www.challenges.fr/economie/20150126.CHA2510/pourquoi-la-loi-macron-est-la-plus-a-gauche-du-quinquennat-de-hollande.ht

    La loi Macron fait l’objet de vives critiques dans votre camp. Est-ce une loi de gauche ?

    C’est sans doute la loi la plus à gauche du quinquennat. On la taxe de libérale mais la gauche a oublié que les idées libérales, du siècle des Lumières, sont des idées de progrès. Cette loi est libérale car elle s’oppose à tous les conservatismes. Elle promeut l’égalité des chances en permettant aux jeunes professionnels du droit de s’installer et en mettant fin au système de cooptation actuel. Elle rend le travail du dimanche et de nuit plus juste, en imposant des compensations pour tous les salariés. Et elle redonne du pouvoir d’achat en améliorant la régulation des péages autoroutiers, ce qui permettra de combattre les dérives tarifaires, et en mettant plus de concurrence dans la grande distribution. Les grandes enseignes qui détiennent plus de 50 % de parts de marché, localement, devront céder des magasins.

    #le_plus_important_c_est_de_le_dire_et_de_faire_comme_si
    #foutage_de_gueule ou #aveux que les précédentes lois étaient réactionnaires ?

  • Les requêtes du #sexe - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/109186149130

    Le scientifique de données et économiste américain Seth Stephens-Davidowitz (@seththoughts) publie une très amusante tribune pour le New York Times observant comment les requêtes en ligne et la confrontation des enquêtes déclaratives aux chiffres éclairent les rapports des Américains au sexe. 

    "Sur Google, la première plainte concernant le mariage est de ne pas avoir de relations sexuelles. Les requêtes pour « mariage asexué » sont trois fois et demi plus communes que pour « mariage malheureux » et huit fois plus fréquentes que « mariage sans amour ». Il y a 16 fois plus de requêtes au sujet d’un conjoint qui ne veut pas de sexe que sur un partenaire qui ne veut pas parler."

    Les données montrent que les relations sexuelles seraient en moyenne moitié moins fréquentes que ne le déclarent les gens. Étonnamment, (...)

    #couple

  • On y est presque...

    ’Climate change is real and not a hoax,’ Senate overwhelmingly decides - LA Times
    http://www.latimes.com/nation/politics/politicsnow/la-pn-senate-climate-hoax-20150121-story.html

    “Climate is changing,” said Inhofe, chairman of the Environment and Public Works Committee. “The hoax is that there are some people who are so arrogant to think they are so powerful they can change climate. Man can’t change climate.”

    #climat
    #climatosceptiques

  • Pourquoi une pomme des années 1950 équivaut à 100 pommes d’aujourd’hui - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Pourquoi-une-pomme-d-aujourd-hui,58246.html

    Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd’hui

    Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l’oignon qui, aujourd’hui, n’en contiennent plus le moindre gramme. Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens – les fameux AJR (apports journaliers recommandés) – en vitamine A. Aujourd’hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd’hui.

    Cette carence en vitamine A est le support de la campagne des OGMistes pour le « golden rice »... organiser la pénurie et trouver un techno-fix qui rapporte, c’est l’évolution de la production agricole depuis un siècle.

    #alimentation

  • Gouverner le climat ?, 20 ans de négociations climatiques

    http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100821210&language=FR

    Depuis vingt ans, le problème climatique s’est hissé au sommet de l’agenda mondial, et un processus multilatéral s’est mis en place pour y répondre. Or, les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, responsables des dérèglements climatiques, ont atteint un niveau record en 2013.

    Comment apprécier le bilan de ces négociations ? Revenant sur le traitement politique du changement climatique, du protocole de Kyoto à aujourd’hui, les auteurs proposent une analyse de ces enjeux et d’une gouvernance qui suscite autant d’attentes qu’elle crée de désillusions.

    Est-il possible de changer de paradigme, alors que le monde connaît des accélérations majeures et se voit confronté à de multiples crises ? Dans quel cadre repenser le défi climatique pour y faire face et l’inscrire dans le champ des futurs ?

    #climat #histoire_des_négociations

  • Numérique ça n’a même pas encore commencé !
    http://meta-media.fr/2015/01/21/numerique-ca-na-meme-pas-encore-commence.html

    L’économie sera donc de plus en plus à la demande, les jobs à la carte, au compte goutte, les plans de carrières réinventés, les salaires stagnants, les business redéfinis, les coopérations inévitables. A condition que les systèmes continuent de s’ouvrir, d’évoluer non plus sous forme hiérarchique mais en réseaux, et que les politiques publiques s’adaptent.

    Même aux Etats-Unis, où l’économie est en plein boom, le fameux rêve américain est menacé par le numérique.

    #c_nd

    • #disruption #interne #chômage #surnuméraires

      « Le gâteau va grandir, mais nous aurons un problème de #redistribution », prévient Andrew McAfee, co-auteur du best-seller « The Second Machine Age » sur l’arrivée des robots. « L’échange tacite entre le #travail et le reste de l’économie ne fonctionne plus (…) Il ne faudra pas pour autant stopper le progrès technologique ou demander l’autorisation d’innover ».

    • Sans une réforme de la fiscalité des entreprises, on va au tas.. On doit absolument prendre comme assiette des prélèvements de la sécurité sociale l’EBE des entreprises et non plus leur seule masse salariale.
      Là on ne peut plus le contester, pour préserver l’intérêt général, la redistribution des richesses ne peut plus passer que par l’Etat...
      Or actuellement le système actuel ne permet même plus de financer l’Etat (j’y inclue la Sécu). Une boite qui réduit sa masse salariale réduit en même temps sa contribution aux organismes de protection sociale, c’est d’une bêtise sans nom...
      ça fait 30 ans qu’on s’auto-encourage à scier les postes sur lesquels on est assis ...

  • France - « Sale djihadiste » : un prof insulte son élève de 13 ans, aucune sanction http://po.st/QoOhA8 - L’Express

    De son côté, la Direction des Services Départementaux de l’Education nationale (DSDEN) assure toutefois auprès de L’Express, qu’il « n’est pas question d’envisager des sanctions à l’encontre du professeur ». (...) Il ne faudrait pas surinterpréter la situation", argue ainsi Gilles Lavie, chef de cabinet de la DSDEN des Hauts-de-Seine, qui tient à recontextualiser l’incident.

    « Le collégien a été odieux. Et lui comme sa famille doivent comprendre que tout le monde doit respecter les règles. Il s’agit là d’une sortie de route, de mots inconvenants prononcés du tac au tac, sans réflexion, mais surtout sans intentionnalité, aucune, de livrer l’étudiant à une quelconque vindicte. Nous sommes en réalité dans le registre de l’erreur, et non dans celui de la faute ».

  • Jérôme Cahuzac reconnu coupable, mais sans peine | La #fraude sociale, ce n’est moche que quand ça vient des exploités, jamais des exploiteurs.
    http://www.ladepeche.fr/article/2007/11/10/223413-jerome-cahuzac-reconnu-coupable-mais-sans-peine.html

    Visiblement stressé, Jérôme Cahuzac qu’accompagne son avocat, Me Jean-Alain Michel, reconnaît d’entrée de jeu « une erreur, une négligence ». Oui, il a employé en la rémunérant en liquide, de juillet 2003 à novembre 2004, cette jeune femme à sa clinique pour de menus travaux sur recommandation de son employée de maison qui la connaissait sans vérification de ses titres de séjour. L’essentiel de l’infraction est là et l’enquête de police n’en a pas trouvé d’autre. Depuis, Jérôme Cahuzac a payé ce qu’il devait pour cet emploi clandestin à l’URSAFF.

    #menteur #justice #inégalités #discrimination #domination #corruption