• La maison en A.
    https://youtu.be/bBf3Sniwfqw

    C’est l’histoire d’Elizabeth Faure, bâtisseuse, qui a décidé de réaliser son rêve : construire elle-même sa maison. Mais avec le minimum d’argent, soit 40 000 euros pour 180 m2 de surface habitable. Elizabeth Faure a 65 ans lorsqu’elle se lance dans ce projet fou, c’était en 2013, près de la commune de Lusignac en Dordogne. La Maison en A, long métrage réalisé par Morgane Launay, raconte son histoire. « J’ai eu envie filmer cette mission impossible : une femme soixantenaire et sans argent qui construit quasiment seule sa maison en forme de A. Cette super-héroïne prouve que tout est possible », explique la réalisatrice.

  • https://www.sofoot.com/des-fans-du-celtic-lancent-un-chant-anti-famille-royale-pendant-la-minute-d-

    Des supporters du Celtic ont chanté « Si vous détestez la famille royale, tapez dans vos mains » pendant la minute d’applaudissements dédiée à la mémoire de la Reine, avant le match de Premiership écossaise contre St Mirren à Paisley ce dimanche après-midi.

    #Elizabeth_II #Monarchie #Football #UK #Ecosse

  • L’envoi de migrants, nouvelle arme politique de ténors de la droite américaine Léa Dauple - Agence France-Presse à Washington
    https://www.ledevoir.com/monde/etats-unis/756010/l-envoi-de-migrants-nouvelle-arme-politique-de-tenors-de-la-droite-america

    L’envoi par des gouverneurs républicains de bus et d’avions de migrants vers une île huppée du nord-est du pays, ainsi qu’à Washington, a tourné jeudi à la bataille politique aux États-Unis, à quelques semaines d’élections législatives aux lourds enjeux.

    Depuis des mois, des responsables locaux républicains, au premier rang desquels le puissant gouverneur du Texas Greg Abbott, font transporter des migrants par autocar vers les bastions démocrates du pays.


    Kevin Dietsch Getty Images via Agence France-Presse Une bénévole discute avec des migrants envoyés près de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris par le gouverneur du Texas, Greg Abbott.

    Une façon de dénoncer la politique du président Joe Biden, qu’ils accusent d’avoir transformé la frontière avec le Mexique en passoire, et de tenter de placer l’immigration au centre de la campagne des élections de mi-mandat, en novembre.

    Jeudi matin, deux bus transportant des migrants sont arrivés près de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris, à Washington. Un lieu évidemment choisi à dessein, la responsable démocrate étant chargée du dossier explosif de l’immigration à la Maison-Blanche.

    Ils avaient été envoyés par le très conservateur Greg Abbott, en campagne pour sa réélection dans cet État en première ligne de la vague d’immigration illégale originaire des pays d’Amérique centrale.

    « La vice-présidente Harris clame que notre frontière est “sûre” et nie l’existence d’une crise. Nous envoyons des migrants jusque dans son jardin pour exhorter l’administration Biden à faire son travail et sécuriser la frontière », a tweeté le gouverneur du Texas.

    Il assure avoir déjà fait envoyer 10 000 migrants depuis avril à Washington, New York et plus récemment Chicago.

    Rival de Trump
    Mercredi, l’influent gouverneur républicain de Floride Ron DeSantis a rejoint ce mouvement, en revendiquant l’envoi de deux avions de migrants vers l’île de Martha’s Vineyard, mythique lieu de villégiature pour les plus fortunés ayant accueilli les Kennedy, les Clinton ou les Obama.

    Un groupe d’une cinquantaine de migrants vénézuéliens, dont des enfants, est arrivé mercredi sur cette île de la côte atlantique de la Nouvelle-Angleterre, une région riche en élites souvent la cible des conservateurs.

    Bien que le gouverneur de Floride ait organisé ce transport, les avions arrivaient du Texas et non de son État, selon le journal local MV Times et un homme politique local.
     
    « Des migrants sont en train d’être débarqués à Martha’s Vineyard par des vols affrétés depuis le Texas. Beaucoup ne savent pas où ils sont. Ils disent qu’on leur a dit qu’ils recevraient un logement et un emploi », a tweeté mercredi soir un élu démocrate local, Dylan Fernandes.

    Ron DeSantis, lui aussi candidat à sa réélection, est vu comme un potentiel rival pour l’ancien président Donald Trump dans la course à la Maison-Blanche en 2024.

    « Les résidents de Martha’s Vineyard devraient être ravis », a ironisé mercredi sur Twitter Christina Pushaw, de l’équipe de communication du gouverneur de Floride. « Les migrants illégaux rendront la ville plus diversifiée, ce qui est une force. Non ? »

    « Cruel »
    La politique d’immigration, sujet explosif aux États-Unis, l’est encore davantage à quelques semaines d’élections de mi-mandat aux lourds enjeux.

    L’immigration est un thème de prédilection des républicains, et déplacer des migrants lors d’opérations spectaculaires leur offre une possibilité de replacer le débat au centre de l’actualité.

    Transporter ces migrants à Martha’s Vineyard et à Washington « était une nécessité », a commenté Andy Biggs, représentant républicain d’Arizona, État dont le gouverneur envoie également des bus de migrants.

    « Les leaders démocrates doivent descendre de leur tour d’ivoire et affronter la réalité. »

    À l’inverse, le maire démocrate de New York Eric Adams a promis jeudi de se concentrer sur l’accueil et non le rejet des migrants.

    « Exploiter des personnes vulnérables dans le cadre d’un coup politique est révoltant et cruel », s’est de son côté indignée Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts, où est située l’île de Martha’s Vineyard.

    Charlie Crist, opposant démocrate à Ron DeSantis dans la course pour le siège de gouverneur en Floride, a dénoncé un « calcul politique » visant à « servir de la chair fraîche à sa base électorale ».

    Le candidat a dénoncé le prix de cette opération, affirmant que la Floride dépensait « 12 millions de dollars pour envoyer des enfants immigrés innocents loin de notre État ».

    #USA #migrants #immigration #diversité #partage #politique #démocrates #républicains #Martha’s_Vineyard #élizabeth_warren #Téxas #Arizona #Massachusetts #frontières #beaux_quartiers #NAP (Neuilly Passy Auteuil)

  • Letter of support for #Uju_Anya after she was targeted by Jeff Bezos and her employer for her criticism of the Queen’s commitments to colonial violence

    Dear Supporters of Dr. Uju Anya,

    Dr. Uju Anya is a world-renowned Nigerian-Trinidadian-American Associate Professor of Second Language Acquisition at Carnegie Mellon University. Her groundbreaking research focuses on the experiences of African American students in world language education. She brings attention to systemic barriers that African American students face in accessing world language education and the marginalization they experience in world language classrooms. Yet, her research isn’t only focused on these challenges. Her work points to concrete ways of making world language education more equitable. The significance and quality of her scholarship can be seen in the fact that her widely-cited book, Racialized Identities in Second Language Language: Speaking Blackness in Brazil (https://www.routledge.com/Racialized-Identities-in-Second-Language-Learning-Speaking-Blackness-in/Anya/p/book/9780367197469), was awarded the prestigious 2019 American Association for Applied Linguistics First Book Award (https://www.aaal.org/first-book-award).

    Dr. Anya has also been at the forefront of leading efforts to promote diversity, equity and inclusion in the field of applied linguistics, a field that has struggled to diversify and that remains white dominated. She mentors Black students and other students of color, as well as assume leadership roles in a range of professional organizations, such as the American Association for Applied Linguistics where she amplifies the voices of emerging scholars of color. She has also been able to amass a broad social media presence on Twitter that showcases her love of Black people across the Diaspora, her passion for uplifting the voices LGBTQA+ persons, and a space for collective joy.

    The Issue

    On September 8, 2022, shortly before Queen Elizabeth II died at the age of 96, Dr. Anya tweeted her feelings about the queen’s death. As a Black woman who was born in Nigeria, whose family has been directly harmed by the insidious impacts of British imperialism, genocide, and white supremacy, Dr. Anya expressed her pain on her personal Twitter account. Not only did Queen Elizabeth II sit on a throne of Indigenous and Black blood, embedded in the overall legacy of the British monarchy, her actual government presided over and directly facilitated the genocide that Dr. Anya’s parents and siblings barely survived (https://www.dailymaverick.co.za/article/2020-04-29-how-britains-labour-government-facilitated-the-massacre-). This genocide entailed the massacre of more than 3 million Igbo people, including other family members of Dr. Anya. While within public discourse, the term “colonizer” can appear to be an abstract term that people have only read about in history books, Dr. Anya experienced the reverberations of colonial white supremacy first hand. Thus, Queen Elizabeth II was not figuratively but literally her colonizer, and the colonizer of millions of people across the world—and particularly countries in Africa, the Caribbean, and Indian Ocean territories. As if these atrocities weren’t enough, during her tenure, Queen Elizabeth II oversaw ​​the brutal detainment camps in colonial Kenya (https://www.nytimes.com/2022/09/09/world/africa/queen-africa-british-empire.html), banned ‘’coloured or foreign’ staff in the palace (https://www.theguardian.com/uk-news/2021/jun/02/buckingham-palace-banned-ethnic-minorities-from-office-roles-papers-rev), and committed her career to the “service of our great imperial family’’ in a 1947 speech in South Africa (https://theconversation.com/five-ways-the-monarchy-has-benefited-from-colonialism-and-slavery-1). Over the course of more than 70 years, the imperial reign of Queen Elizabeth II was inextricably tied to the legacy of the British Empire’s commitment to white supremacy and colonialism.

    Dr. Uju Anya’s tweet, again sent from her personal Twitter account, quickly went viral—largely due to an outpouring of global support from others harmed by the British colonial regime. At the same time, there was also a torrent of criticism as well as targeted harassment directed against Dr. Anya. While “going viral” is not an uncommon occurrence for Dr. Anya or any public intellectual, having a tweet picked up by billionaire Amazon founder, Jeff Bezos was however extraordinary. Bezos did not condemn the words and sentiment of Dr. Anya’s tweet, which would’ve been his right to free speech. Instead, he vilified her by suggesting that her pedagogical, activist, and scholarly contributions are “supposedly” not “working to make the world better.” We beg to differ, as would the many students with improved experiences in world language education and the increasing number of African American students entering applied linguistics because they now see themselves within historically white spaces precisely because of the groundwork laid by Dr. Anya. Although this particular tweet would’ve been highly inappropriate from any person in power, it is particularly pernicious as an attack against a Black Nigerian-Trinidadian-American Professor, coming from a man that has amassed his wealth through global domination and exploitation without regard for the most vulnerable and precarious humans on our planet (https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/may/26/amazon-workers-are-rising-up-around-the-world-to-say-enough). This is, frankly, not dissimilar to the British monarchy’s colonial project—Bezos simply remixed the colonial schema through neoliberal racial capitalism, exploitation, and greed.

    The strength of Bezos’ platform is no secret either. With over 5 million followers on Twitter, Bezos has the capacity to impress hundreds of millions of people with a single tweet. Bezos also utilizes his reputation and mass fortune to support university projects across the globe. In the last decade Bezos has made donations to countless universities, including Carnegie Mellon University—Dr. Anya’s home institution. This financial paper trail is highly relevant to Professor Anya’s treatment and the university’s subsequent statement. Now, Dr. Anya faces violent threats, harassment, and abuse.

    Reflections on CMU’s Statement on Dr. Anya’s Tweet

    As colleagues at other institutions, one thing that sticks out to us is that universities have nothing to gain by calling out individual employees on free speech—especially when they can be seen doing it selectively—as is the case for CMU. Professor Anya’s twitter clearly states: “Views are mine.” Yet, her institution took up the charge to admonish a Black woman professor, calling her response to her lived experiences of the real and tangible impacts of colonialism and white supremacy, "offensive and objectionable.” This is unacceptable and dehumanizing. Simultaneously, the institution arguing that Professor Anya’s critical reflections were "not representative of the level of discourse at CMU ’’ forces us to ask: Where is the space for this sort of discourse if not within the free speech that academia purports to uplift? Where else is it safe for students, scholars, and thinkers alike to openly express the horrors of white supremacy, colonial atrocities and genocide? “Who is the ‘we’ referenced here?” asks UPenn Professor, Dr. Nelson Flores (https://twitter.com/nelsonlflores/status/1568217467058544643). And, importantly, “What are the standards of discourse when somebody is speaking truth to their oppressors?”

    (https://twitter.com/ProfeRandolph/status/1568238263579693061?s=20&t=zDodej-DbG_rmHMhjurGtg).

    We also note the strikingly different institutional response to the social media activity of Richard Grenell, a CMU-affiliated senior fellow and Trump official who used his Twitter platform to spread hateful messages and conspiracy theories that have been characterized as sinophobic and antisemitic. When student groups and community members expressed outrage and alarm, CMU President Farnam Jahanian refused to condemn Grennell’s statements and instead expressed strong support for his first amendment rights (https://www.cmu.edu/leadership/president/campus-comms/2020/2020-11-18.html).

    As a counter example to CMU’s deplorable response, Syracuse University’s Chancellor and Dean issued a statement in support of their colleague and employee (https://www.insidehighered.com/news/2021/09/14/syracuse-offers-unequivocal-support-targeted-professor), Dr. Jenn Jackson (another Black woman violently threatened and abused after a viral tweet). Her institution immediately denounced the violent threats against her, refused to sanction or discipline her, and honored her right to free speech. While we by no means think this process was or is perfect, we cite this to note that other peer-institutions have responded in more humane and supportive ways to their Black female faculty. CMU had a choice and their response was a deliberate betrayal against one of their own highly regarded and respected scholars. It has further exposed her to threats of violence.

    Forward and Onward

    The British Monarchy and “The Royal Family” are much more than the weddings, the kids, and the racialized intrafamily drama that American pop culture has seen over the past decade. The British Monarchy has caused and is directly responsible for widespread irreparable harm in the past, now in the present, and likely in the future because the impacts of white supremacy and settler colonialism are insidious. It is inappropriate, harmful, and ahistorical to admonish colonized people or “tell them how they should feel about their colonizer’s health and wellness” as University of Michigan tenured professor, Dr. Ebony Elizabeth Thomas astutely tweeted.

    More than our thoughts and prayers, we request actionable support to be shown towards Professor Uju Anya. We ask university officials at CMU to consider what harms are both elided from critical discourse and reproduced in the classroom when they choose to stand on the side of the oppressor. Universities must be intentional about how they respond to public discourse and critically evaluate who they are targeting and/or harming by their response or lack of response. We call on universities to stop being reactive when issues of structural oppression are called to their attention and take seriously its impacts on staff, faculty, students, and families.

    In closing, we echo Dr. Nelson Flores’ tweet from September 9th (https://twitter.com/nelsonlflores/status/1568242131067625472), which asks, “Whose deaths are mourned versus ignored or celebrated,” and who gets to decide?

    Signed,

    Chelsey R. Carter, PhD, MPH (Assistant Professor, Yale University)

    Nelson Flores, PhD (Associate Professor, University of Pennsylvania)

    Sirry Alang, PhD (Associate Professor, University of Pittsburgh)

    Crystal M. Fleming, PhD (Professor, Stony Brook University)

    Dick Powis, PhD (Postdoctoral Fellow, University of South Florida)

    https://docs.google.com/document/u/1/d/e/2PACX-1vRFMu3jSCsN44H13pWc_hkLBNwKLmXvWd63U7nXIu1JYPwygdDS6nWuWHeIcG5HUr8lyw_1W_YUJniJ/pub?urp=gmail_link

    #lettre_ouverte #violence_coloniale #critique #monarchie #Elizabeth_II #UK #Angleterre #colonialisme #colonisation #ne_critiquez_pas_la_monarchie

    ping @cede @karine4 @_kg_

  • L’enfant interdit - Comment la pédophilie est devenue scandaleuse | Pierre #Verdrager
    https://www.armand-colin.com/lenfant-interdit-comment-la-pedophilie-est-devenue-scandaleuse-9782200

    « (...) dans certaines sociétés, ce que nous appellerions des actes pédophile sont acceptés comme des actes naturels de la vie sociale » in Tom o’caroll paedophilia, p.38. Les sciences sociales dans leur ensemble n’ont cessé d’encourager ce type de raisonnement. Le schéma inférentiel qui sous-tend cette analyse est le même que celui des analyses de la sociologie critique qui tentent de rendre fragile l’état des choses en faisant référence à d’autres cieux, reprenant par là des arguments relativistes qui sont formulés depuis des siècles, lesquels déduisent de la variation des normes leur arbitraire. La démarche des sciences sociales critiques, qui font rimer variation et arbitraire et souhaitent mettre en évidence le caractère contingent d’éléments qui ne seraient que « naturalisés » parce que préalablement « intériorisés », fut donc fortement mise à contribution [pour défendre la pédophilie]. (...) Les défenseurs de la pédophilie furent des gens qui culturalisaient à tout bout de champ comme le font les professionnels (...) dans Gai Pied , on développe une passion pour les peuples primitifs (...) « près des Asmats, vivent les Marins Anim dont parle Van Baal dans son livre intitulé Dema (...) ils croient à la sodomie comme étant la seule voie possible pour l’enfant de devenir un homme. (...) » [ et Verdrager de donner d’autres exemples de ce « relativisme pédophile »].
    En indexant la variation des attitudes sur celle des latitudes, l’utilisation de l’argument anthropologique visait à rendre contingent et arbitraire le rejet de la pédophilie ayant cours en Occident. Et comme toujours, rendre contingent et arbitraire une pratique sur le plan sémantique aboutit à la rendre vulnérable à la déconstruction sur le plan pragmatique : la dynamique appelle la dynamite.

    (p56-57)

    #pédophilie #relativisme #argumentaire_pédophile

    • même type d’argumentaire là :

      L’enfance est une invention récente.

      Les caractéristiques qu’on lui attribue (innocence, vulnérabilité, dépendance, etc.) sont le produit d’une construction sociale. Les attentions spéciales, la « protection », le « respect » dont les enfants sont l’objet, ainsi que les institutions créées pour eux (l’école en particulier) servent avant tout à les tenir sous tutelle, à les priver de tout pouvoir sur leur vie, à les enfermer dans leur rôle, à les... infantiliser.

      En réexhumant ce texte qui, pour la première fois sans doute, étendait aux enfants l’analyse des mécanismes de domination, nous espérons bien contribuer à donner des outils de lutte à tous ceux, toutes celles -et particulièrement aux mineur-es- qui jugent que la « condition de l’enfance » est inaceptable.

      http://www.tahin-party.org/firestone.html

      peut-être avec de nouvelles visées émancipatrices qui m’échappent, où le sexe avec des enfants est estimé à sa juste dangerosité...

      Je n’ai jamais réussi à lire la domination adulte , notamment parce l’auteur repartait de schérer, comme s’il n’y avait que les penseurs pédophiles pour nous mettre sur la voie de... je ne sais pas trop quoi à vrai dire... parce que pour moi les enfants, depuis 50 ans, ont gagné énormément d’espace, de liberté, de respect... Je ne dirais pas que c’est la teuf, mais ces mouvements qui n’en finissent plus de reprendre l’argumentaire pédophile, en citant duvert, schérer et hocquenghem, comme encore une fois l’ultime libération... alors que les types ont causé des dégâts colossaux...

      L’enfant, en tant que catégorie socialement construite, (...)

      http://www.trounoir.org/?Lire-Hocquenghem-II-L-Education-antisexuelle

      #constructivisme #fabrique #fabrication #déconstruction

    • Toujours dans le chapitre sur la rationalisation de la pédophilie, sa tentative de légitimation par les sciences :

      #Réné_Schérer se référa à la biologie pour défendre l’idée que la puberté démarrait non pas à l’âge de quinze ans mais bien plus tôt, à six ans. Et si Schérer préférait défendre la pédophilie en affirmant la rareté de la pénétration, à Homophonies on a fait appel à des médecins pour certifier que la sodomie des enfants n’était pas un problème.

    • épistémologie bachelardienne va comme un gant à l’argumentaire pédophile (...) être favorable à la pédophilie c’est être du côté de la raison raisonnable et non de la pulsion incontrolée, du côté du petit nombre qui comprend et non de la grande masse qui s’égare, du côté de ceux qui pensent et non de ceux qui sont pensés.

    • La psychanalyse était puissante à un point qu’on a du mal à imaginer aujourd’hui. Omniprésente. Offrit un cadre d’analyse inespéré et réputé scientifique : si la société rejetait la pédophilie c’était qu’elle « résistait » à la sexualité infantile et parce qu’elle était mue par des « tabous ».

    • #élisabeth_badinter, dans son livre L’amour en plus : vise à #dénaturaliser l’amour maternel. En observant les variations du sentiment maternel à travers les âges, elle en conclut au caractère contingent de celui-ci. La conséquence pragmatique d’un tel constat consistait à libérer les femmes d’un amour auquel elles ne sentaient pas nécessairement vouées. Gérard Bach-Ignasse rapportait ainsi que dans dans sa plaidoirie pour la défense de Claude Sigala dans l’affaire du #Coral, son avocat fit référence à Badinter pour considérer des attouchements sexuels comme étant parfaitement anodins (...) chez #gai_pied et au #petit_gredin, cette référence fut également sollicitée : si l’amour maternel était historique et socialement contingent, alors il était arbitraire et n’était pas inévitable. Mutatis mutandis , on appliqua le même raisonnement à la pédophilie (...) cette inférence pouvait être facilitée par le fait que l’auteure défendait un sens très extensif de la pédophilie, puisqu’elle la voyait en toute mère : "je suis vraiment convaincue, affirmait-elle en 1993, qu’il y en a chez toute mère et cela me semble parfaitement naturel. Dans une publicité pour couche culottes, on voit cette images d’une extrême sensualité qui montre un petit bébé sur le ventre et s’approchant de ses fesses, une superbe bouche de femme avec du rouge à lèvres. Il me semble aberrant de hurler à la perversion lorsqu’il y a semblable situation entre un père et ses enfants.

    • Autre grande référence #Philipe_Ariès, l’enfant et la vie familiale sous l’ancien Régime , (...) qui visait à mettre en évidence une triple variation de la notion d’enfance.
      La première, ontologique. Selon l’auteur le « sentiment de l’enfance » (notion reprise par #Vigarello dans son travail sur le viol) n’a pas toujours existé. Il varie avec le temps. le moyen âge ne connaissaient pas ce sentiment. L’enfance aurait donc fait l’objet d’une découverte (...) Il y avait une symétrie,et non un hiatus, entre enfants et adulte.
      Deuxième variation axiologique : la haute valeur de l’enfance serait tardive elle aussi. Il citait Montaigne, qui affirmait avoir perdu « deux ou trois enfants » (...) Troisième variation : sexuelle. L’idée de l’enfant comme être sexué : c’est la psychanalyse qui l’apporterait. Elle aurait été inconnue avant. C’est la raison pour laquelle les adultes n’hésitaient pas à jouer avec le sexe des enfants (...) Paradoxalement, ce qui permettait ces jeux sexuels, était la putative asexualité infantile (...)
      Les théories constructionnistes dans le domaine du sentiment connaissaient un considérable succès dans les années 1980. La thèse de George Duby selon laquelle l’amour était une invention de l’Europe du XIIé siècle rencontrait un large écho et était relayée par la presse gaie. (...)
      Le propos d’Ariès fut tout à fait stratégiques pour les défenseurs de la pédophilie et c’est la raison pour laquelle il fut parfois mobilisé pour dénoncer le caractère réactionnaire, puritain ou rétrograde des normes de conduite proscrivant tout contact sexuel entre adultes et enfants. (...)

    • #Schérer : a soutenu le combat pédophile toute sa vie (...) Incursions dans l’histoire du droit (...) âge de la majorité sexuelle n’est pas éternel et a effectivement varié (...) Reprend argument de #Jean-Jacques_Passay, qui avait retracé l’histoire du droit des mineurs relativement au sexe dans le numéro « #fou_d'enfance » de la revue #Recherches, ou de #Jacques_Girard : l’apparition et le déplacement du seuil s’expliquaient par l’essor de la bourgeoisie puritaine, mouvement que devait amplifier le régime de Vichy. L’apparition et les variations de cet âge de consentement manifestait selon lui l’arbitraire de ce seuil. D’où sa dénonciation sur un mode historico-constructionniste qui fait dériver de la variation des normes leur aberration : sa sémantique historique était une pragmatique politique. S’il faisait l’histoire du droit, c’était pour tenter de conquérir le droit de faire ou plutôt de défaire, l’histoire.

      Autre argument : variation de l’âge de la puberté, selon les personnes et selon les époques (...)

      Rejetait la pédérastie pédagogique, car vectrice d’asymétrie. Pour lui « le pédophile (...) traite l’enfant qu’il désire ou qu’il aime (...) comme un véritable partenaire sexuel ». Schérer considérait que la famille était un lieu clos qui avait besoin d’un tiers. Elle contribuaient à la « fétichisation » de l’enfance. Par cette « mise en croyance », il désignait pragmatiquement deux groupes : ceux qui « croient » au fétiche, qui fait d’eux des croyants crédules, et ceux qui « savent » que l’enfant n’est pas sacré (...) Pour lui, la violence liée à la pédophilie était largement imputable aux peurs des représailles et non à la pédophilie en elle-même. Elle était non pas substantielle mais relationnelle. (...)

    • #Michel_Foucault : 1978 « la loi de la pudeur » Michel Foucault : « aller supposer que du moment qu’il est un enfant, on ne peut pas expliquer ce qu’il en est, que du moment qu’il est un enfant, il ne peut pas être consentant, il y a là deux abus qui sont intolérables, inacceptables ».

      La menace pesant sur la pédophilie lui paraissait viser la société tout entière : « autrefois les lois interdisaient un certain nombre d’actes (...) on condamnait des formes de conduite. Maintenant, ce qu’on est en train de définir, et ce qui, par conséquent, va se trouver fondé par l’intervention et de la loi et du juge et du médecin, ce sont des individus dangereux. On va avoir une société de dangers, avec d’un côté ceux qui sont mis en danger, et d’un autre côté ceux qui sont porteurs de danger. Et la sexualité ne sera plus une conduite avec certaines interdictions précises ; mais la sexualité, ça va devenir cette menace dans toutes les relations sociales, dans tous les rapports d’âges, dans tous les rapports des individus. C’est là sur cette ombre, sur ce fantôme, sur cette peur que le pouvoir essaiera d’avoir prise par une législation apparement généreuse et en tout cas générale » (in la loi de la pudeur ).

      Si Foucault propulsait son discours à de si hauts niveaux de généralité (...) ce n’est pas seulement parce qu’il jugeait les grands problèmes comme seuls véritablement dignes de lui, mais c’était aussi parce qu’il s’agissait d’enrôler un maximum d’acteurs dans la cause pédophile. Si la pédophilie ne concernait pas seulement les pédophiles mais tout un chacun, alors il convenait d’adopter un style prophétique impressionnant où « tout le monde » pouvait se sentir concerné.

    • Une partie de la gauche libertaire considère que l’abolition du statut de mineur permettrait de répondre aux violences sexuelles âgistes. Le raisonnement un peu résumé consiste à dire que sans catégorisation adulte-enfant, non seulement on facilite la « puissance d’agir » des jeunes mais en plus on expulse la notion de pédophilie et d’inceste, pour encourager la liberté dans les rapports amoureux et sexuels contre la morale puritaine, familialiste, âgiste. Qu’en pensez-vous ?

      D.D. – C’est un raisonnement qu’il est très difficile de contrer, les pro-pédophiles contestant tous les arguments en brandissant la responsabilité délétère de la morale sociale opposée à la libéralisation de la sexualité avec des enfants. Ce discours pro-pédophilie a coûté la vie à des tas d’adultes, anciens enfants ‘partenaires’ sexuels de pédophiles et qui n’ont pas supporté l’expérience dépersonnalisante et déshumanisante d’être un objet sexuel. Il faut être très clair à ce sujet : ni en France, ni ailleurs, je n’ai jamais lu, jamais entendu, jamais rencontré quelqu’un qui pouvait témoigner que la sexualité qu’il avait vécu enfant était sans conséquence néfaste sur sa vie adulte. Les bibliothèques sont pleines de témoignages allant dans le sens radicalement contraire. Même les enfants ayant grandi dans les années soixante-dix dans des milieux sociaux libertaires et intellectuellement favorables à la pédophilie témoignent de l’horreur rétrospective d’être le « partenaire » sexuel d’un adulte. Les pro-pédophiles sont de mauvaise foi et mentent ; il faut garder cela en tête.

      https://christinedelphy.wordpress.com/2021/01/11/viol-incestueux-et-on-ose-encore-dire-que-nous-ne-savions

    • bon on dira que je n’ai pas de vie, mais je vous explique le projet vite fait : j’ai lu ce livre et j’en recopie des passages pour m’en, peut-être, servir plus tard. Me dis que ça peut aussi être utile à d’autres (et c’est cool de savoir que je suis pas seul à lire ces merdes ha !)

      Donc la suite :

      DE LA PÉDOPHILIE CONSIDÉRÉE COMME UN DES BEAUX-ARTS

      Je la fait courte, d’aucuns font du chantage à l’avenir (ne pas louper l’art qui sera considéré important demain).

      Fameuse Pétition de matzneff

      ("si une fille de 13 ans à droit à la pilule, c’est pour quoi faire ?")

      Soit dit en passant, violence dans le ton qui me rappelle celle de ginsberg revendiquant son droit aux petits garçons. cf : https://seenthis.net/messages/885607]

      Tony Duvert fut très à la mode et constituait même l’incarnation de ce qui, alors, était dans le vent. Son nom apparu dans La Distinction de Bourdieu dans les propos d’un « jeune cadre qui sait vivre » comme symbole même des livres « un peu stimulants ». (...)

      Alors ça, je paye une bouteille à celle ou celui qui la retrouve :

      La brochure destinée à la jeunesse éditée en 1982 par le ministère de la Jeunesse et des Sports intitulé J’aime, je m’informe qui recommandait la lecture du Bon Sexe illustré, [de Tony duvert] texte vantant les mérites de la pédophilie et argumentant en sa faveur.

      Ce #pedoland_total.

    • LA POLITISATION DE LA PÉDOPHILIE

      Les mouvement pédophiles visaient la collectivisation de leur cause, d’une part en agrégeant les pédophiles entre eux et , d’autre part, en s’adressant au reste de la société, tant sur le plan national qu’international. (...) Ceux qui formèrent des collectifs pédophiles savaient bien que, pour compter, il fallait d’abord se compter car dans ce domaine, le qualitatif - que peut-on faire ?- était fortement lié au quantitatif - combien sommes nous ?

    • En France, c’est le GRED, qui, à partir de 1979 tenta d’imposer l’idée que la question de la défense de la pédophilie relevait de la politique. Ce groupe succéda aux éphémères FLIP, le Front de libération des pédophiles et FRED, le front d’action de recherche pour une enfance différente, mouvement qui ont vu le jour en 1977 pour s’éteindre aussitôt.
      (...)

    • Les difficultés étaient essentiellement liées à la redéfinition du pédophile non plus en tant que coupable d’abus, mais en tant que victime d’une législation « rétrograde ». La victimisation du pédophile se heurta à d’importantes difficultés car la place de la victime dans la relation pédophile était déjà occupée par l’enfant. La victimisation du pédophile, pour réussir, devait donc opérer une redéfinition de la place de l’enfant au sein de cette relation. Cela n’était pas une mince affaire, mais parut « jouable » aux acteurs de l’époque.
      Dans un tel cadre, les publications eurent un rôle très important (...) l’écrit donne du pouvoir (...)
      Au cours des années 1970 et 1980, toute une série publications appartenant peu ou prou à la mouvance pédophile fit son apparition. Backside vit le jour en 1981, pour quelques numéros. Revue de poésie dirigé par #Harold_Giroux qui avait pour sous-titre « écritures-sexualités » elle était pour l’essentiel consacré à des textes érotique illustrés de photo d’enfant nus (...)
      #Bernard_Alapetite fit paraître Beach boy (...) #Jean_Manuel_Vuillaume fonda quant à lui Palestra , (...)il publia de 1984 à 1990 une revue érotique Jean’s (...) qui comportait très peu de textes. Lorsque texte il y avait, il s’agissait le plus souvent de topos d’allure savant, que pouvait réhausser, ça et là, des allusions à Nietzsche, Derrida ou #Barthes, lequel avait été le directeur de thèse de #Vuillaume. La revue qui parle toujours d’"adolescents", faisait une grande place aux enfant prépubères dénudés (...) Vuillaume publia également la revue P’tit Loup entre 1985 et 1990 (...) spécialisée dans les tout jeunes enfants - presque tous impubères, entre cinq et dix ans pour la plupart - et comportait de nombreuse photos de nus. Les photos était parfois assorties de l’expression « bon appétit ». (...)

    • SYMÉTRISATION ADULTES/ENFANTS

      Ceux qui ont tenté d’établir la légitimité de la relation pédophile ont fréquemment fait reposer leur argumentation sur une exigence de symétrie visant à combler l’écart entre l’enfant et l’adulte. C’est la résorption des différentiels entre adulte et enfants qui semblait, pour certains, être la manoeuvre la plus à même de rendre la pédophilie acceptable (...)

    • (...) blocage du sujet au stade infantile se projetant dans l’objet infantile (...) rapprocher l’enfant de l’adulte (...) hypothèse : tout être possède toujours son âme d’enfant. Cette diminution du caractère adulte de l’adulte avait pour viser de le rapprocher de l’enfant.(...)

    • #Symétrisation cognitive : #Tony_Duvert a « fait l’amour avec des gamins parce qu’ils le voulaient bien ; ça ne les embêtait pas » (...) on sollicitait la parole de l’enfant en exigeant qu’on la prenne au sérieux. Symétrisation ontologique : référence à la notion de « personne ». L’#enfant, tout comme l’#adulte était une personne et devait à ce titre (...) avoir « droit » à la sexualité. (...) C’est la raison pour laquelle certains ont considéré que le pédophile était d’un intérêt supérieur au père de famille. Il était le seul à savoir considérer l’enfant comme « embryon de citoyen » et non comme un subordonné. Symétrisation actantielle : il arrive en effet que ce soient les enfants et non les adultes qui prennent une initiative de type sexuel car, selon Tony Duvert « les #gamins aiment faire l’amour comme on se mouche » (...) Pour les #pédophiles il s’agissait non pas de condamner ce « #consentement », mais de le « prendre au sérieux ». #Dominique_Fernandez, tout en estimant qu’il aurait pu « très bien être pédophile », regrettait qu’il y ait « cette erreur de ne pas vouloir savoir que l’enfant a une #sexualité très débordante, folle ». #André_Baudry, de même, défendait l’idée que les « #adolescents » étaient bien souvent à l’initiative des relation sexuelles avec des adultes (...) #Frits_Bernard, quant à lui, considérait que son roman pédophile Costa Brava présentait de l’intérêt dans la mesure où il fournissait le récit d’une telle symétrisation : l’enfant et non l’adulte, était le moteur dans la relation érotique. [pareil pour ] #Tom_O'Caroll.

      Cette thèse fut défendue par certains médecins au cours des années 80. En 1985, #Michèle_Eilstein, dans sa thèse de doctorat de médecine :

      "le mouvement de détournement qu’implique la séduction se retrouve (...) au sein de la relation pédophilique (...) on parle alors de « détournement de mineur ». Mais ne peut-on pas retourner la proposition dans l’autre sens (...) Est-ce que (...) l’enfant ne peut pas devenir celui qui détourne l’adulte de sa sexualité d’adulte ?" (...) Si l’enfant se soumet effectivement à la règle de cette relation duelle, il n’en reste pas moins vrai qu’il conserve la maîtrise du jeu et ce pour deux raison essentielles. La première est en rapport avec l’interdit, l’enfant sait qu’il ne risque rien, alors que l’adulte a tout à perdre dans cette relation. Ainsi, fort de sa parfaite #innocence l’enfant garde la liberté d’interrompre le jeu selon son désir. La deuxième raison tient à la différence de sexualité qui existe entre l’enfant et l’adulte. En effet, ici l’adulte joue avec sa sexualité d’adulte dans laquelle réside une ascension du désir qu’il ne peut arrêter quand il veut. L’enfant, qui lui ne ressent pas ce désir croissant de l’autre mais est simplement satisfait par l’idée même du jeu, possède donc là encore une #emprise sur l’adulte."(...) dans notre société l’enfant (...) a une place privilégiée de « victime innocente » (...) d’autre part les dénonciation calomnieuses faites par des enfants ne sont pas rares (..) il faut savoir se poser la difficile question des limites de son innocence et de sa pureté, venant constituer une véritable forteresse imprenable".

      allez #victime_innocente comme scandale par rapport à la bonne vieille #victime_coupable, on est pas à ça près hein...

    • Ces gestes de symétrisation était encouragés dans les années 70 par les mouvements de #fugues_de_mineurs qui faisaient l’objet d’une importante couverture médiatique (...) on parlait désormais de « #mineurs_en_lutte » dans la presse. Certains furent accueillis à #Vincennes ; Ces enfants affirmaient vouloir « disposer de leur corps et de leur tête ». On parla même à Marseille d’un « mouvement de libération des enfants » par des enfants eux-mêmes (...)

      Symétrisation amoureuse (...) défendue jusqu’en 1997, par exemple dans la revue de #Phillipe_Solers, où l’on publia plusieurs textes qui défendirent l’idée d’une possible symétrie dans ce domaine, comme ceux de #Bertrand_Boulin ou de #René_de_Ceccatty.

    • Pour Je m’aime, je m’informe :
      • un article de Robert Salé, du Monde du 18/06/1984 où, juste avant le #paywall :
      « J’aime, je m’informe »
      https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/06/18/j-aime-je-m-informe_3025363_1819218.html

      À la fin de la brochure, le lecteur était renvoyé à neuf ouvrages, parmi lesquels le Bon Sexe illustré, de Tony Duvert et l’Amour, c’est pas triste, de Jane Cousins. Ce n’est pas le genre de livres qu’on conseille généralement aux fiancés catholiques. Toutes les formes de relations sexuelles y sont plus ou moins justifiées, y compris l’inceste et la pédophilie.

      • sinon, aux milieux de beaucoup d’autres documents, la brochure a été déposée le 9 octobre 1985 aux Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine par le cabinet du Ministre de la Jeunesse et des Sports …
      https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_014364

    • #paywall de l’article du monde signalé par @simplicissimus
      C’est intéressant de voir que les références ont certainement été ajoutées infine. Du coup, le travail du Planning familial sur la contraception et les termes clairs pour son usage sont anéantis. De ce que j’observe et lis c’est tout à fait la façon d’agir des pro-viols d’enfants et des pédocriminels, parasiter le discours de libération de la sexualité.
      #stratégie_de_perversion

    • Tout son univers [de Matzneff] respire pourtant la droite extrême depuis ses auteurs admirés (de #Montherlant (...) à #Julius_Evola) ses fréquentations ou ses amis (#Alain_de_Benoist (...) mais aussi #Pierre_Boutang, #Ghislain_de_Diesbach, Pierre #Gripari, #François_d'Orcival, #Roger_Peyrefitte, #Lucien_Rebatet, #Michel_de_Saint_Pierre, ¨#Phillipe_de_Saint_Robert etc.) jusqu’à sa pensée dans laquelle les valeurs aristocratiques, que manifeste le vif rejet de la gauche ou la récurrence des injures adressées aux gens ordinaires, la misogynie ou l’admiration des chefs, ont une place centrale.

    • si les relations asymétrique plaisent aux pédophiles d’extrême droite, c’est avant tout parce que , dans cet univers, on y prise sans doute comme nulle part ailleurs l’autorité, les rapports de domination clairs, les structures hiérarchiques incontestées, comme dans l’armée, où se distribue nettement petits et grands , dominés et dominants, esclaves et maîtres, serviteurs et chefs, masses et élites (...)

    • Les uns [d’extrême droite] et les autres [pédophiles] adoptaient un vocabulaire qui accorde à la singularité une large place : ils se revendiquaient « non conformiste », « dérangeants », et « politiquement incorrects » (...)

    • EXPLICATION DES REJETS DE LA PÉDOPHILIE

      Sociologisation

      Le rejet de la pédophilie s’expliquerait non pas parce qu’elle serait intrinsèquement mauvaise mais parce qu’elle serait l’objet d’un rejet inadéquat (...) les pédophiles n’ont pas eut leur pareil pour sociologiser le rejet dont ils ont fait l’objet. Ainsi au Petit Gredin , on fit référence à une citation du #Marquis_de_Sade qui affirmait que « ce n’est point [sa] façon de penser qui fait [son]malheur, c’est celle des autres ». (...)

      Le psychologue et militant pédophile #Fritz_Bernard considérait que lorsqu’on interroge les enfants qui ont été en contact sexuel avec des adultes, « aucun ne parle d’expérience traumatisante, c’est plutôt le contraire. Ce ne sont pas les actes en eux-mêmes, généralement caresses et masturbation, qui engendrent des problèmes ou des conflits, mais plutôt (...) l’attitude négative de la société qui engendre le traumatisme chez l’enfant »

      (...) #Claude_Sigala (...) « le problème ne vient pas de l’individu [mais] de la norme, du social ». (...) #Sociologisation du rejet fut une ressource cardinale (...)

    • Discréditation et pathologisation

      (..) Profonde « crédulité » de la société s’exprimerait dans la « croyance » en ces « personnages » ou « figures » de fiction que sont le « pédophile monstre » ou « l’enfant pur » (...) L’écrivain #Michel_Tournier regrettait (...) que l’enfant soit depuis Victor Hugo assimilé à un saint. « L’enfant c’est #sacré » se désolait-on de même à #Gai_Pied (...) on ricanait dans la revue de #Phillipe_Solers de l’enfant contemporain, vu comme un « petit jésus mâtiné de litte Bouddha ».

    • Dans les années 70 et 80, on s’affrontait de façon vive afin de répondre à la question suviante : qui est malade ? était-ce les pédophiles qui avaient une sexualité aussi pathologique que pathogène, ou bien « la société » qui, en les pourchassant, manifestait une attitude pathologique ? (...)

      Est-ce que c’étaient les pédophiles qui devaient entamer une psychothérapie pour admettre, par exemple, leur immaturité psycho-sexuelle ou bien était-ce la société qui devait douter de son « #hystérie » et de sa « panique ». On le voit la référence à la #panique est un acte de guerre. Dire de l’autre qu’il ne se maîtrise pas - qu’il est « hystérique » ou « en panique »- a pour effet en retour de laisser penser que celui qui énonce un tel diagnostic contrôle, lui, ses émotions et donc, la situation. (...) Bref, il s’est agi de répondre à la question suivante : qui donc devait aller consulter ?

    • les défenseurs de la pédophilie ont fait l’hypothèse d’une « phobie » antipédophile, d’une « pédophobie »(...) cette hystérie faisait par exemple qu’on n’était jamais sensible à la dimension positive que pourrait avoir la prostitution infantile.
      (...)

    • #Edward_Brongersma opéra ce double mouvement de pathologisation du normal et de normalisation du pathologique en prenant appui sur l’expertise du docteur #Sigusch, professeur de #sexologie, lequel considérait "les adultes qui seraient dépourvus du désir d’avoir des relations sexuelles avec un enfant comme des « figures problématiques ». (...)

      dans la revue Recherches de #Felix_Guattari, on est même allé jusqu’à affirmer qu’il « n’y a pas un homme de quarante ans, qui n’aurait envie, en voyant nu un garçon de quatorze ans, de l’enculer ». Or comme notre société serait « pathologiquement meurtrière », elle opprimerait ce mouvement naturel.

      On s’attendait donc à une dépathologisation de la pédophilie. De même que l’homosexualité avait été sortie en 1973 du (...) #DSM.

    • Mauvaise presse

      Le fait que TF1 — la chaîne de télévision la plus regardée de France qui cristallise tout ce qu’un penseur digne de ce nom peut mépriser — s’empare à ce point de l’affaire Dutroux ne suffisait-il pas à prouver qu’il s’agissait d’une bien mauvaise cause, et ce d’autant plus qu’elle laissait de côté les petits africains en privilégiant les enfants blanc d’Occident ? ( #Annie_Ernaux in L’infini , p62)

    • Pédagogisation

      [Non pas manque de contrôle sexuel des pédophiles mais manque d’information du grand public.]

      La réduction au cognitif était une arme redoutable en ce sens qu’elle plongeait simultanément celui qu’elle visait dans les abîmes de la subjectivité à mesure qu’elle hissait celui qui l’opérait dans les hauteurs de l’objectivité. Les problèmes était donc liés non pas à l’essence de la pédophilie mais à méconnaissance.

      (...)

      Comme « les lois des pays occidentaux montrent une variation incroyable dans la fixation de l’âge du consentement » affirmait le sénateur hollandais pro-pédophile #Edward_Brongersma, cela était censé fournir la « preuve évidente de la maladresse et de l’arbitraire des législateurs confrontés avec un sujet dont ils ne savaient rien ».

      (...)

      Dans un tel contexte, caractérisé, selon #Roger_Peyrefitte, « à la fois [par] un manque d’intelligence et un manque de culture » les associations pédophiles pouvaient prétendre (...) à un rôle important d’information et de démystification.

      (...)

      L’usage du terme « #tabou » (...) rappelle que ce ne sont pas de simples instruments de description classificatoire mais bien des armes pragmatiques dont le but est de transformer le monde. Le « tabou » ce n’est pas seulement l’interdit, c’est l’interdit du « sauvage » dont parlent les anthropologues, c’est dont l’interdit qui transforme celui qui s’y soumet en sauvage.

      (...)

      Le combat pédophile se solda par un fiasco complet.

    • me semble hyper important ça (en gras) :

      3 LA DEROUTE PEDOPHILE

      Les arguments des pédophiles sont devenus des termes, dûment identitifés dans les manuels de psychiatrie, qui servent à établir le diagnostic de ce dont ils sont atteints.

      (...)

      Comme le rapporte Catherine Dolto, « le nombre d’adultes, hommes et femmes, qui racontent avoir été abusés pendant leur enfance est proprement stupéfiant. Ce qui l’est plus encore, c’est qu’ils sont très nombreux à dire que, s’ils en ont parlé dans leur famille, on leur conseillé de se taire. Ceux qui ont consulté des thérapeutes à l’époque sont nombreux à ne leur avoir rien dit ».

      (...)

      Le pédophile n’est plus cet être honteux qui hante le privé et dont on ne dit rien car « on ne parle pas de ces choses-là ». Il est désormais un monstre ignoble à l’identité stabilisée et dont les méfaits doivent désormais être mis « en pleine lumière ».

      Chaque acteur du système de la pédophilie connaît une telle dynamique identitaire. La victime, par exemple, se définit peu à peu comme telle. Avant le milieu des années 1990, le statut du mineur victime d’abus sexuel n’est pas tout à fait clair, s’il on admet qu’une victime pour l’être pleinement doit être considéré comme telle par tout le monde. C’est ce qui explique que des personnes qui, alors qu’elles étaient enfants, ont subi des relations avec des adultes, se sont senties progressivement devenir des « victimes » à mesure que les pédophiles devenaient des « coupables ». L’activité d’un rapport sexuel entre adulte et enfant n’implique pas nécessairement la conscience d’être victime pour celui ou celle qui subit ce que fait l’adulte. L’éditeur #George_Kempf s’est senti être une « victime » de son « agresseur » trente ans après les faits. On peut devenir une victime longtemps après ce qu’on a subi car, comme souvent, il n’y a pas nécessairement coïncidence entre l’activité — être violé— et l’identité —être victime. Dans une autre affaire, un plaignant accuse Monseigneur Di Falco de viol. L’argumentaire de son avocat est le suivant : bien que les faits aient censé avoir eut lieu entre 1972 et 1975, son client n’a compris qu’en 1995 qu’il aurait été victime d’une relation non consentie du fait de la médiatisation des affaires de pédophilie. On peut donc « prendre conscience » d’une identité de victime en découvrant qu’elle est justiciable par d’autres d’une telle « prise de conscience ». D’où ce statut de victime à retardement. Les psys y verraient une manifestation du mécanisme de « refoulement ». Mais cette analyse est largement rétrospective. Pour qu’une personne se sente victime, il faut que tout le circuit du système de la pédophilie soit actif, institutions, associations, coupables, médias. Qu’un acteur, voire plusieurs, viennent à manquer et c’est le court-circuit : plus rien ne se passe, l’identité de victime devient moins stable, plus « subjective ». L’identité de victime est profondément relationnelle, elle suppose l’activité continuée de la collectivité des acteurs participant au système de la pédophilie : son objectivité est la forme réifiée et stabilisée que rend possible tout le système. Plus l’identité de coupable se solidifie et plus l’identité de victime risque de prendre de plus en plus de place dans l’identité de la personne, voire prendre toute la place, au point que certains font l’hypothèse qu’on peut « rester prisonnier toute [la] vie de cet attentat », qu’on peut devenir comme un « mort-vivant » (in Marie-Ondine, pédophilie, une histoire vraie).

      (...)

    • Deux causes permettent de comprendre pourquoi les #féministes ont été hostiles à la cause pédophile. La première fut statistique : l’attrait pédophile semblant bien moins fréquent chez les femmes que chez les hommes (...) il était logique qu’elle n’aient pas été en première ligne pour défendre cette cause, tout au contraire. La seconde était historique : la division sexuelle du travail domestique assignant aux femmes traditionnellement un rôle de protection des enfants, celle-ci ont été sensibles bien plus que les hommes à cette dimension protectrice.

    • DÉPOLITISATION DE LA PÉDOPHILIE

      Les acteurs pédophiles n’ont pas été reconnus comme des acteurs « militants » : tout ce petit monde est entré en #clandestinité.
      (...)

      Accès des femmes aux postes à responsabilité politique, médiatique, judiciaire ou associative, a été déterminant dans la dépolitisation du combat pédophile et la politisation de la lutte contre la pédophilie

      (...)

      C’est là l’ironie de l’histoire : cantonnées, par les hommes, à des postes qu’ils considéraient comme subalternes, elles en ont fait des postes clés, voire des plaques tournantes de toute la vie publique.

      (...)

      En 1980, en pleine vague pro-pédophile, c’est un magazine féminin qui publia un grand papier qui lui était hostile. De 1997 à 2002, c’est une femme, #Ségolène_Royal qui a été le fer de lance de la lutte contre « l’enfance maltraitée » : rapports, missions, circulaires, Royal multiplia les initiatives dans ce domaine. Elle contribua à renforcer l’insertion de la question pédophile dans celle, plus large, de la maltraitance infantile.

      (...)

      Ségolène Royal = bête noire de Matzneff ("la quarkeresse")

      (...)

      sympathie pédo des franges néopaïennes d’extrême droite

      (...)

      rejet de la pédophilie a désormais force de loi.

    • Pierre Verdrager, le sociologue qui a vu un « grand renversement » au sujet de la pédophilie

      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/02/26/pierre-verdrager-le-sociologue-qui-a-vu-un-grand-renversement-au-sujet-de-la

      Armand Colin lui demande de préparer une version courte et actualisée de L’Enfant interdit – celle qui est publiée aujourd’hui sous le titre Le Grand Renversement – et de travailler à une nouvelle version enrichie, prévue pour l’automne.

      [...]

      Il sait qu’il peut être accusé de faire le jeu de l’amalgame entre homosexualité masculine et pédophilie, que les gays ne cessent de combattre. « Je n’ai jamais caché mon homosexualité, précise-t-il. En tant que gay, j’ai plus de facilité à aborder ce sujet et personne ne peut me soupçonner d’être homophobe. »

      [...]

      Il raconte aussi que les féministes ont joué un rôle important dans la défaite de la pédophilie. « La libéralisation de la pédophilie annonçait pour certains gays une victoire de la liberté, écrit-il, alors qu’elle signifiait pour de nombreuses féministes une victoire de la domination masculine. »

    • A sa petite échelle, Pierre Verdrager, 50 ans, a, lui aussi, vécu un grand renversement. La première fois que M le contacte, début décembre 2019, sa réponse est claire et nette : la pédocriminalité et les œuvres de Gabriel Matzneff, c’est fini, il ne s’exprime plus sur ces questions. Il a donné, publié L’Enfant interdit (Armand Colin, 2013) et recueilli d’ailleurs peu d’échos : zéro article de presse, une critique dans une revue spécialisée, deux passages radio et une poignée de colloques. Il termine la traduction d’un livre de l’anthropologue britannique Jack Goody et se dit « peu disponible ».

      [...]

      Pierre Verdrager s’affiche comme un « électron libre » dans le monde de la recherche

      [...]

      « C’est un grand sociologue, avec d’autant plus de mérite qu’il n’est inséré dans aucun cadre institutionnel », admire sa consœur Martine Gross, spécialiste de l’homoparentalité. En 2007, Pierre Verdrager publie L’Homosexualité dans tous ses états (Les Empêcheurs de penser en rond), réalisé à partir d’entretiens. « C’est en lisant les journaux gay comme Gai Pied et en découvrant les articles de défense de la pédophilie que je me suis dit qu’il fallait que je creuse », se souvient-il.

    • merci @ktche j’ai pas fini encore de recopier, il me reste notamment un passage sur les chiffres et l’effet grossissant de l’observation, qui est très clair et très bien dit. C’est un peu sa force je trouve, comme ça par exemple :

      La victime, par exemple, se définit peu à peu comme telle. Avant le milieu des années 1990, le statut du mineur victime d’abus sexuel n’est pas tout à fait clair, s’il on admet qu’une victime pour l’être pleinement doit être considéré comme telle par tout le monde. C’est ce qui explique que des personnes qui, alors qu’elles étaient enfants, ont subi des relations avec des adultes, se sont senties progressivement devenir des « victimes » à mesure que les pédophiles devenaient des « coupables ». L’activité d’un rapport sexuel entre adulte et enfant n’implique pas nécessairement la conscience d’être victime pour celui ou celle qui subit ce que fait l’adulte. L’éditeur #George_Kempf s’est senti être une « victime » de son « agresseur » trente ans après les faits. On peut devenir une victime longtemps après ce qu’on a subi car, comme souvent, il n’y a pas nécessairement coïncidence entre l’activité — être violé— et l’identité —être victime.

      qui est très réel.

    • Merci de partager ta lecture. J’entends ce qu’il dit sur le « devenir victime » mais il y a quelque chose qui cloche tout de même car le déni ou le refoulement sont très puissants et actifs avant que ne puisse intervenir cette prise de conscience « socialisée/judiciarisable » et se caractérise malheureusement par des pathologies et des comportements à risques (voir Salmona qui parle de comment reconnaitre ses signes pour mieux aider).
      J’en viens à penser que cette souffrance indicible ne tient pas que de l’évolution sociale et justement quand elle peut se dire c’est aussi un chemin libératoire pour refuser tous rapports de domination, voire se questionner politiquement. Cela peut soulager la victime et non pas comme il est écrit la poursuivre toute sa vie et la personne victime peut aider à libérer d’autres victimes, ce qui est une grande joie merde quoi quand même, vive la bienveillance.

    • pour moi c’est une explication parallèle, ou complémentaire, au « délai d’apparition » des victimes (je ne sais pas comment dire mieux) délai que l’amnésie traumatique de Salmona explique aussi très justement et pour un grand nombre de personnes, mais qui, pour encore ramener mon nombril dans la place, ne me concerne pas... j’ai jamais rien oublié, mais j’ai mis du temps à interpréter et surtout à accepter ce statut d’ancienne victime. C’est bête mais une émission de Mireille Dumas sur le sujet m’a bp aidé... Je comprends pas trop ce que tu dis sur « poursuivit toute la vie » ...

      tu parle de ça ?

      On peut devenir une victime longtemps après ce qu’on a subi car, comme souvent, il n’y a pas nécessairement coïncidence entre l’activité — être violé— et l’identité —être victime.

    • Je cite le passage plus haut

      Plus l’identité de coupable se solidifie et plus l’identité de victime risque de prendre de plus en plus de place dans l’identité de la personne, voire prendre toute la place, au point que certains font l’hypothèse qu’on peut « rester prisonnier toute [la] vie de cet attentat », qu’on peut devenir comme un « mort-vivant » (in Marie-Ondine, pédophilie, une histoire vraie).

    • la pédocriminalité et les œuvres de Gabriel Matzneff, c’est fini, il ne s’exprime plus sur ces questions. Il a donné, publié L’Enfant interdit (Armand Colin, 2013) et recueilli d’ailleurs peu d’échos : zéro article de presse, une critique dans une revue spécialisée, deux passages radio et une poignée de colloques.

      En 2014, Matzneff à eu le prix Renaudot, du coup ce que dit Pierre Verdrager est faux. Il percevait d’autre part un logement de la ville de Paris et des aides financières de l’etat. Gallimard publiait toujours son journal de pédovioleur et c’est seulement à la sortie du livre de Springora que l’éditeur a découvert ce qu’il éditait et à cessé la diffusion de cet auteur. C’est aussi d’autant plus faux que Matzneff publie encore en 2021 grace aux crowdfounding et qu’il insulte toujours librement ses victimes depuis l’autre coté des alpes.

    • LA PEDOPHILIE PARTOUT

      L’amélioration de l’#observabilité des cas de pédophilie, qui entraîna immanquablement l’augmentation des cas observés, suscita donc une vive inquiétude. Cette inquiétude a été engendrée par l’énonciation de #statistiques toutes plus alarmantes les unes que les autres « une jeune fille sur trois est victime d’une agression sexuelle avant l’adolescence » (...) L’accumulation de #chiffres de ce genre crée une peur diffuse. Ces statistiques peuvent parfois donner lieu à des hypothèses sur l’effondrement de la morale. En 2001, un #sondage fit de la pédophilie la préoccupation n°1 des Français en matière de politique de l’enfance — celle-ci justifiant un renforcement des moyens de lutte contre la pédophilie, qui lui-même augmenta l’observabilité du phénomène pédophile : le phénomène est circulaire.

      (...)

      S’il y a clairement une circularité entre l’amélioration de l’observation et la multiplication des « cas » de pédophilie, je ne souhaite pas la traiter avec ironie ou l’envisager avec le dédain de l’expert s’indignant de l’usage naïf des statistiques : elle appartient aux acteurs eux-mêmes. (...) Pour ce qui me concerne, je me borne à constater cette circularité, laquelle est un phénomène bien connu des sciences sociales et des acteurs de terrain comme les magistrats ou les travailleurs sociaux. Plus on se donne les moyens de voir quelque chose et plus ce quelque chose risque d’apparaître avec netteté et en grand nombre et ceci de façon croissante dans le temps. À la manière de la prophétie auto-réalisatrice, le dispositif d’observation a eu tendance à contribuer à produire les preuves de la pertinence de son existence : il était performatif. #Ian_Hacking fut très certainement fondé à affirmer que « nous ne savons guère si des nombres plus importants sont à mettre sur le compte de l’augmentation de la maltraitance ou d’une meilleure détection de celle-ci, ou encore de l’extension de ce qui est jugé comme telle ». (...) C’est là le paradoxe de ce genre de statistiques : plus elles sont précises, fiables, nombreuses et moins nous savons exactement ce qu’elles mesurent.

      (...)

      Ceux qui se sont penchés sur les statistiques savent cependant qu’il est impossible d’avoir une idée fiable et consensuelle du nombre de pédophiles en France : cela est bien fait pour renforcer l’inquiétude. (...) La répression doit être d’autant plus sévère que l’omerta a été générale. D’où cette demande réitérée de peines toujours plus lourdes, le nombre des années d’emprisonnement semblant à même de compenser les années de retard dans la « prise de conscience ».

    • L’AFFAIBLISSEMENT DES THÈSES #CONSTRUCTIONNISTES SUR L’ENFANCE

      Dans ses derniers livres, le grand anthropologue #Jack_Goody (...) a donné un coup de frein au #constructionnisme intégral dans certains domaines (...) il constate en effet que « pour l’immense majorité de l’humanité, [...] les soins à donner aux enfants sont une choses essentielle » et ceci à toutes les époques. Au-delà, des flottements de seuils, il n’y a pas de variations aussi tranchée qu’on le prétend parfois de la notion d’enfance d’une civilisation à l’autre et faire naître l’enfance en Occident à l’époque moderne relève, selon lui, de l’ethnocentrisme le plus étroit. (...) Pour [Goody] il existe un lien entre l’hyperconstructionnisme historiciste et l’ethnocentrisme.

      (...)

      La notion de « construction sociale », si elle a pu fournir un levier extraordinaire à la lutte militante, car ce qui est construit peut être déconstruit et changé, a aussi freiné la réflexion (...) Ian Hacking considère que certains des emplois de la notion de « construction sociale » sont intellectuellement paresseux (...) il constate par exemple que lorsqu’Aristote parle du plus pur exemple d’amour, il cite le cas de celui qu’une mère porte à son enfant, remarque qui fragilise les thèses constructionnistes soutenues avec vigueur dans ce domaine, de Philipe Ariès à Elisabeth Badinter

      (...)

      le sol constructionniste des défenseurs de la pédophilie s’ouvre chaque jour un peu plus sous leur pieds.

    • FRAGILITÉ DU MOUVEMENT PÉDOPHILE

      #André_Baudry avait bien essayé d’organiser les choses à #Arcadie [une des premières assos gay en France ndgwyneth] (...) pour autant il s’était rapidement heurté à des déconvenues : « il y a de nombreuses années, écrivit-il en 1982, nous avions constitué un groupe de réflexion rassemblant des pédophiles. Ils se réunissaient par dix ou vingt. Je leur avait demandé d’étudier ensemble le problème pédophile, de rassembler des documents divers et irréfutables, de faire parler l’Histoire, la morale, la psychologie, la sociologie, la littérature, en un mot de rassembler toutes ces données afin de publier un manifeste honnête sur ce terrible problème. Les réunions, malgré la bonne volonté de leur animateur, devinrent vite des réunions de voyeurs, d’exhibitionnistes, de rêveurs... une agence pour pédophiles. On se racontait ses bonnes, ses mauvaises, ses infructueuses rencontres de la semaine, en faisant circuler des revues qui, à l’époque, arrivaient de Scandinavie, voire même des photos récentes prises sur le vif entre tel participant et un adolescent (le pédophile la manie de l’appareil photo ! (cc @touti). On organisait un voyage vers le Maroc, la Tunisie, les Philipines... On vivait la pédophilie comme chacun aurait bien voulu la réaliser, mais on était loin de ce travail de recherche honnête, seul capable de faire progresser les choses à cette époque. Je n’eus pas à intervenir, le groupe cessa de vivre ».

    • 4. Du point de vue pédophile

      SUBCULTURE ?

      (...) il existe bien deux journées mondiales qui sont programmées chaque année afin de défendre la cause pédophile. Il s’agit de la Alice’s day (25 avril) et de la journée Boy Love (21 juin) [mais] pour l’essentiel, les pédophiles s’exprimant à visage découvert appartiennent au passé.

      (...)

      Un langage codé prolifère sur internet. L’enfant y devient un « Jigé », forme lexicalisé de l’abréviation « JG », signifiant « Jeune Garçon » qui est lui-même un euphémisme d’enfant de sexe masculin. Le pédophile, quant à lui, y est désigné comme un « boy lover », qui s’abrège en « BL ». Sur certains sites pédophiles, on a coutume de mettre en capitales les lettres B et L dans les mots qui comprennent ces deux lettres dans cette ordre. Par exemple on écrira « sensiBiLité » ou « biBLiothèque »

      (...)

      #Internet va comme un gant au monde pédophile. C’est un univers où l’on peut se renseigner sur les risques encourus, se plaindre des épreuves traversées, deviser avec des inconnus, évoquer les « Jigés » croisés, voir presque sans être vu, et rêvasser sans relâche à un monde jugé « meilleur », c’est-à-dire plus clément vis-à-vis des amours pédophiles. De nombreuses conversations sont le lieu d’une intense critique de « la société ». (...) les pédophiles (...) sont également présent sur un site essentiel du Web 2.0 : #Wikipédia. D’une manière générale, les articles qui font référence à la pédophilie, s’ils proposent des informations ou des références bibliographiques tout à fait intéressantes (...) manquent de neutralité. Ils ont tendance à présenter la pédophilie d’une manière extrêmement favorable . Les pages wikipédia sont particulièrement stratégiques car elles sont généralement bien positionnées dans les résultats des principaux moteurs de recherche, comme Google. La guerre de la pédophilie a donc désormais lieu sur la Toile.

    • Pour finir...

      LE SYNDROME DES #FAUX_SOUVENIRS­

      Au cours des années 80, on assista au états-unis à une explosion de plaintes de personnes déclarant, longtemps après les avoir oubliés, des abus sexuels pendant l’enfance. (…) Une psychologue, #Elizabeth_Loftus, tenta d’élucider cette explosion de cas avec sa théorie des « faux souvenirs ». Ces faux souvenirs seraient une création pure de la #thérapie qui suggère que ces abus ont eu lieu. Ses travaux furent controversés. Certaines féministes lui reprochèrent de mettre en cause la parole des femmes et par conséquent d’être une alliée objective des pédophiles. Certains #psychanalystes, parce qu’elle critiquait la notion de refoulement, qui pour elle était sans bases objectives, lui reprochèrent de saper les fondements mêmes de la psychanalyse.(...) La question demeure, encore aujourd’hui, hautement controversée car les intérêts en présence sont considérables.

      Quel était l’argument d’Elizabeth Loftus ? Selon elle, un des éléments qui permettait d’expliquer la multiplication d’abus sexuels sur enfants fut la vogue, dans les années 80, notamment aux états-unis, des thérapies dites de la "#mémoire retrouvée. Ces thérapies défendaient l’idée que certaines #troubles psychiques pouvaient s’expliquer par l’enfouissement de souvenirs d’événements oubliés. La guérison requérait de déterrer ces souvenirs. S’inspirant des théories de #Freud, ces thérapies faisaient le pari que les troubles psychiques d’aujourd’hui pouvait être imputable au refoulement des abus sexuels subis pendant l’enfance : à force de regarder les nuages de leur passé, les patients finissaient toujours par y découvrir des abus sexuels. Les faux souvenirs étaient congruents avec l’épidémie de pédophilie et, en même temps, la généraient : ils créaient des situations de conflits innombrables et détruisit des familles où les enfants accusaient à tort les parents de les avoir abusés sexuellement. Les dégâts furent si considérables que des institutions prenant la défense des familles injustement accusées se mirent en place (…) Ces faux souvenirs étaient pour l’essentiel, produit par la théorie qui les conceptualisait. Les thérapeutes, en induisant le fait que le traumatisme présent était le produit d’abus sexuels passés, engendraient les faux souvenirs de patients qui, localisant une cause, se sentaient soudain bien mieux. Le fait que les patients refusaient parfois de se rendre à cette thèse confirmait la théorie : le « déni » était une preuve supplémentaire qu’il y avait bien eu abus. La théorie devenait irréfutable : si les patients trouvaient des souvenirs d’abus, c’est parce que des abus avaient eu lieu, s’ils n’en trouvaient pas, c’est aussi parce qu’ils avaient eu lieu, chose que les patients « refoulaient » : la réalité ne régulait plus rien, la théorie était, quoiqu’il advînt, vraie. Freud , lui même, pourtant, avait abandonné la théorie de la séduction, théorie qui faisait le lien entre un traumatisme et un abus sexuel subi dans l’enfance. Il s’était rendu compte que les patients inventaient de toute pièces des abus qu’il avait lui-même suggérés. Il se retrouvait avec un trop grand nombre de cas d’abus (…)

      Lorsque Freud constata l’échec de la théorie de la séduction, il passa à la théorie de l’OEdipe qui laissait une large place à l’aspect « fantasmatique » des choses. La nouvelle théorie permettait de se passer des abus sexuels réels pour basculer sur le plan du fantasme. Le problème est que cette théorie compliqua considérablement la vie des personnes qui avaient été réellement victimes d’abus pendant leur enfance puisque le soupçon pesait désormais sur eux que ce qu’il rapportaient était « fantasmatique » et n’était donc arrivé que dans leur imagination. C’est la « pulsion de mort » inhérente à la triangulation oedipienne. Ce déni psychanalytique encouragea le mouvement féministe à adopter des thérapies alternatives. Un mouvement des thérapies de la mémoire retrouvée ( recovered memory movement ) se mit même en place, de nombreux livres de témoignages de victimes d’abus sexuels dans l’enfance furent alors publiés. Et c’est alors que commencèrent à déferler les faux souvenirs. Pourtant la théorie du refoulement prêtait à la critique. En effet, les enfants traumatisés par des abus sexuels se souviennent d’ordinaire parfaitement bien des traumatismes qu’ils ont subis. Nul besoin n’était d’aller les débusquer dans les tréfonds de l’esprit de souvenirs enfouis. Car le problème des événement traumatisants ne réside pas dans leur enfouissement ou leur refoulement mais bien, tout au contraire, dans leur incapacité à se faire oublier.
      (…)
      caractère #iatrogène -produit par la thérapie-

      (…)

      En France, c’est essentiellement par le biais de la lutte contre les sectes que la question des faux souvenirs a été abordée. (…) l’#AFSI (association Alerte aux Faux Souvenirs Induits) constata que certaines sectes manipulaient leurs adeptes en leur faisant se souvenir d’abus sexuels qui ne s’étaient jamais produits (…) Mais déjà, le danger guette : l’association a conscience d’être elle-même vulnérable à la récupération par d’authentiques pédophiles qui tenteraient de se faire dédouaner par son biais. (…) Ces fausses accusations font de singulier dégâts sur les victimes : maladies, dépressions, suicides. La mission recommande ainsi un meilleur encadrement des psychothérapies et en appelle à la formation des personnels – policiers, magistrats— susceptible d’être confrontés à ce type de réalité. Tout le monde a peur que l’explosion des signalements de cas de pédophilie, incestueuse ou non, ayant eu lieu dans les années 1980 ne se reproduise en France...

  • #Janine_Benedet, #Isabel_Grant et #Elizabeth_Sheehy : L’application des lois sur la prostitution aurait pu sauver Marylène Lévesque
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/12/lapplication-des-lois-sur-la-prostitution-aurait-pu-sauver-maryle

    #Marylène_Lévesque a été tuée par un homme à Québec le mois dernier, et non par une loi, comme le prétendent certains partisans de l’industrie du sexe. L’idée que son assassin aurait été moins dangereux s’il avait eu le droit légal d’acheter du sexe est fausse.

    Au contraire, l’échec de la police à faire respecter la loi contre les proxénètes, les bordels et les acheteurs de sexe — et la complicité des agents de libération conditionnelle, qui ont permis à cet homme de commettre un crime alors qu’il était en semi-liberté — garantissent ensemble que des femmes comme Marylène Lévesque resteront extrêmement vulnérables à la violence des hommes.

    En 2014, le Parlement a modifié le Code pénal pour ériger en infraction le fait d’acheter ou de tenter d’acheter des services sexuels, en quelque lieu que ce soit, à une personne de tout âge. Cet acte a été classé comme une « infraction contre la personne », ce qui signifie qu’il s’agit d’un acte de violence.

    Dans le même temps, la loi a précisé que les personnes qui vendent des services sexuels, qui sont pour la plupart des femmes, ne seraient pas poursuivies dans presque tous les lieux. Cette loi a également criminalisé les actes de ceux qui profitent de la prostitution d’autrui — les proxénètes et les propriétaires de maisons closes, par exemple.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.thestar.com/opinion/contributors/2020/02/10/enforcing-prostitution-laws-could-have-saved-marylne-lvesque.html
    #système_prostitutionnel #violences_masculines #féminicide #proxénétisme #loi_abolitionniste

  • Procès Weinstein : la fiabilité de la mémoire en question, fin des audiences en vue
    https://www.ouest-france.fr/culture/cinema/affaire-harvey-weinstein/proces-weinstein-la-fiabilite-de-la-memoire-en-question-fin-des-audienc

    Les souvenirs peuvent-ils être trompeurs au point de transformer un rapport sexuel consenti en une agression ? C’est ce qu’a suggéré vendredi la défense d’Harvey Weinstein, en faisant témoigner une psychologue spécialiste des mécanismes complexes de la mémoire.

    Cette psychologue renommée, #Elizabeth_Loftus, professeure à l’Université de Californie à Irvine, était un témoin clé pour les avocats du producteur de cinéma dans ce procès emblématique du mouvement #MeToo.

    Cf. #SAP et tout le toutim.

    Ici avec un autre « expert » : http://sisyphe.org/article.php3?id_article=1364

    Le #déni comme expertise complexe des mécanismes complexes de la mémoire complexe.

  • The Rise and Fall of Elizabeth Holmes
    https://www.npr.org/podcasts/452538775/on-the-media
    https://www.podtrac.com/pts/redirect.mp3/audio.wnyc.org/otm/otm180619_podextra.mp3

    In 2014, Fortune magazine ran a cover story featuring Elizabeth Holmes: a blonde woman wearing a black turtleneck, staring deadpan at the camera, with the headline “This CEO’s out for blood.” A decade earlier, Holmes had founded Theranos, a company promising to “revolutionize” the blood testing industry(...). It promised easier, cheaper, more accessible lab tests — and a revolutionized healthcare experience. (...)

    A good summary of the Theranos saga

    #podcast #theranos #ElizabethHolmes #onTheMedia

  • Elizabeth Catlett - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Elizabeth_Catlett

    #Elizabeth_Catlett (April 15, 1915[2] – April 2, 2012)[3] was an African-American graphic artist and sculptor best known for her depictions of the African-American experience in the 20th century, which often had the female experience as their focus. She was born and raised in Washington, D.C. to parents working in education, and was the grandchild of freed slaves. It was difficult for a black woman in this time to pursue a career as a working artist. Catlett devoted much of her career to teaching. However, a fellowship, awarded to her in 1946, allowed her to travel to Mexico City, where she would work with the Taller de Gráfica Popular for twenty years and become the head of the sculpture department for the Escuela Nacional de Artes Plásticas. In the 1950s, her main means of artistic expression shifted from print to sculpture, though she would never give up the former.

    Her work is a mixture of abstract and figurative in the Modernist tradition, with influence from African and Mexican art traditions. According to the artist, the main purpose of her work is to convey social messages rather than pure aesthetics. While not very well known to the general public, her work is heavily studied by art students looking to depict race, gender and class issues. During her lifetime, Catlett received many awards and recognitions including membership in the Salón de la Plástica Mexicana, the Art Institute of Chicago Legends and Legacy Award, honorary doctorates from Pace University and Carnegie Mellon and the International Sculpture Center’s Lifetime Achievement Award in contemporary sculpture.

    #art #femmes #historisation

  • Comment concrétiser les #utopies
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/010917/comment-concretiser-les-utopies

    Deux livres aux titres quasiment identiques, mais à la facture très différente, s’intéressent aux utopies « réalisables ». Un troisième décrit « les #Alternatives qui peuvent tout changer ».

    #Culture-Idées #Attac #Capitalisme #Christophe_Aguiton #Elizabeth_Peredo #Erik_Olin_Wright #Geneviève_Azam #Pablo_Solon #Rutger_Bregman #utopies_concrètes

  • I campi profughi sono una trappola per chi fugge e per chi accoglie

    I governi dovrebbero trovare la volontà politica di smantellare i campi profughi e integrare le persone nelle città vicine e nel mercato del lavoro, scrive #Elizabeth_Cullen_Dunn, dell’Indiana university, negli Stati Uniti. In un commento pubblicato sulla rivista Science, la studiosa considera i vantaggi e gli svantaggi dell’esistenza di questi campi, per i paesi ospitanti e per i profughi stessi.

    http://www.internazionale.it/scienza/2016/05/16/campi-profughi-trappola
    #camps_de_réfugiés #asile #migrations #réfugiés #intégration #ségrégation #urban_refugees

  • Adam Curtis - NOW THEN (BBC blogs)
    http://www.bbc.co.uk/blogs/adamcurtis/posts/NO-FUTURE

    ALADDIN is the name of an incredibly powerful computer network that is based in a tiny town called East Wenatchee - it’s in the middle of nowhere in Washington State in North America.

    Aladdin guides the investment of over $11 trillion of assets around the world.

    This makes it incredibly powerful. Aladdin is owned by a company called Blackrock that is the biggest investor in the world. It manages as much money as all the hedge-funds and the private equity firms in the world put together. And its computer watches over 7% of all the investments in the world.

    (...) its aim is to not change the world - but to keep it stable. Preventing any development thats too risky. And when you are moving $11 trillion around to do that -it is a really important new force.

    But it’s boring. And there is no story. Just patterns.

    (...) It is the modern world of power - and it’s incredibly boring. Nothing to film, run by a cautious man who is in no way a wolf of Wall Street. It’s how power works today. It hides in plain sight - through sheer boringness and dullness.

    No wonder we find it difficult to tell stories about it.

    Une promenade dans le monde du #secret, de la #surveillance, de l’analyse booléenne, d’#ELIZA, du #big_data et de la #prédiction, où l’on voit un vieux sujet de Duncan Campbell (le futur découvreur d’Echelon), l’histoire d’Ethel Voynich (fille de George Boole), et bien d’autres merveilles des archives de la BBC.

    et au final ce montage d’Adam Curtis
    http://www.bbc.co.uk/programmes/p023kq11

    • un article du Financial Times (11 juillet 2014) met en garde contre le pouvoir de ce logiciel Aladdin :

      BlackRock’s Aladdin : genie not included - FT.com
      http://www.ft.com/cms/s/0/300145d2-0841-11e4-acd8-00144feab7de.html

      Aladdin has been described as BlackRock’s “central nervous system” but what is less well-known is that the operating platform also acts as the brains at some 60 other financial firms which altogether handle a whopping $14tn worth of assets.

      At banks, investment managers and trading outfits around the world, Aladdin’s genie is hard at work analysing portfolios, running stress test scenarios and generally employing BlackRock’s “collective intelligence” to perform a whole host of financial functions.

      (...) the increasingly significant role that Aladdin and its 25m lines of code plays in the wider financial markets has, with notable exceptions, largely been overlooked. (...)

      A brief look at the history of the financial markets is enough to provide cause for concern. Black-Scholes, Intex (a program used to analyse mortgage bonds), Gaussian Copulas and Value-at-Risk (VaR) models spring readily to mind as examples of formulas and software that were lauded as cutting-edge risk management tools, but proved to be fraught with their own dangers.

      #algorithme #finance

  • De Multics à Unix et au logiciel libre - Site WWW de Laurent Bloch
    http://www.laurentbloch.org/MySpip3/spip.php?article291

    Un article un peu « pour geeks », mais passionnant en raison des précisions et rappels historiques sur le développement des systèmes d’exploitation.

    Avant d’aborder la question du logiciel libre, il faut s’interroger sur un phénomène quand même surprenant : nous avons dit qu’Unix était très inconfortable pour tout autre qu’un développeur utilisant ses diverses fonctions à longueur de journée. Comment expliquer alors qu’en une dizaine d’années il se soit vu reconnaître une position hégémonique dans tout le monde de la recherche ? Parce que même dans les départements d’informatique des universités et des centres de recherche, la majorité des gens ne passent pas leur temps à programmer, il s’en faut même de beaucoup, alors ne parlons pas des biologistes ou des mathématiciens.

    La réponse n’est pas univoque. Mon hypothèse est que si cette population d’étudiants et d’ingénieurs, pauvre en capital social et en légitimité scientifique, a pu se hisser à cette position hégémonique, c’est que la place était à prendre. Pendant les années 1960 et 1970, on assiste aux tentatives des autorités académiques légitimes de l’informatique, dont les porte-drapeaux ont nom Dijkstra, Hoare, Knuth, ou en France Arsac, Ichbiah, Meyer, pour imposer leur discipline comme une science à part entière, égale de la Physique ou de la Mathématique. Pour ce faire ils élaborent des formalisations, des théories, des concepts souvent brillants. Peine perdue, ils échouent, malgré le succès technique et économique retentissant de l’informatique, ou peut-être même victimes de ce succès. Le public, fût-il universitaire, ne discerne pas l’existence d’une science derrière les objets informatiques qui deviennent de plus en plus ses outils de travail quotidiens. Les raisons de cet état de fait restent en grande partie à élucider, sur les traces de chercheurs en histoire de l’informatique tels en France Pierre-Éric Mounier-Kuhn, Valérie Schafer ou Camille Paloque-Berges. Ce désarroi identitaire de l’informatique universitaire snobée par ses collègues laissait le champ libre à des non-mandarins d’autant plus dépourvus de complexes qu’ils n’avaient aucune position à défendre et que le contexte économique d’Unix lui permettait de se développer dans les marges du système, sans gros budgets hormis le coup de pouce initial de la DARPA. Les financements absorbés par Unix et TCP/IP sont assez ridicules si on les compare à ceux de l’intelligence artificielle, sans doute la branche la plus dispendieuse et la plus improductive de la discipline [9], ou même à ceux du langage Ada, projet sur lequel se sont penchées toutes les bonnes fées de la DARPA et du monde académique, et qui finalement n’a jamais percé en dehors des industries militaires et aérospatiales (ce n’est déjà pas si mal, mais les espoirs étaient plus grands).

    Finalement, les outsiders unixiens l’ont emporté par leur séduction juvénile et leur occupation du terrain pratique, qui leur a permis de proposer à telle ou telle discipline les outils qui lui manquaient au moment crucial : le système de composition de documents TeX pour les mathématiciens, qui seul répondait à leurs exigences typographiques, et pour les informaticiens toutes sortes de langages et surtout d’outils pour créer des langages. J’ai vu dans le monde de la biologie Unix supplanter VMS : il faut bien dire que les tarifs pratiqués par Digital Equipment et la rigidité de sa politique de produits lui ont coûté la domination d’un secteur qui n’avait pas beaucoup de raisons de lui être infidèle. Un collègue m’a confié un jour « Le principal argument en faveur d’Unix, c’est que c’est un milieu sympathique ». Cet argument m’avait paru révoltant, mais je crois qu’il avait raison, si l’on prend soin de préciser que par « sympathique » on entend « propice aux libres échanges intellectuels ».

    Pour qu’un tel procédé donne des résultats utilisables, il faut que le logiciel présente une architecture qui s’y prête, notamment une grande modularité, afin que chaque contributeur puisse travailler relativement indépendamment sur telle ou telle partie. Par exemple, dans le noyau Linux, tout ce qui permet le fonctionnement de machines multi-processeurs et la préemption des processus en mode noyau demande une synchronisation beaucoup plus fine des fils (threads) d’exécution : les adaptations nécessaires ont été réalisées par Robert Love, ce qui a été possible parce qu’il n’était pas trop difficile d’isoler les parties du code concernées. À l’inverse, lorsque Netscape a voulu donner un statut Open Source à une partie du code de son navigateur connue sous le nom Mozilla, l’opération a été rendue difficile parce que le code initial n’avait pas été réalisé selon un plan suffisamment modulaire.

    Finalement, la réutilisation de composants logiciels, dont plusieurs industriels parlent beaucoup depuis des années sans grand résultat, sera sans doute réalisée plutôt par les adeptes de l’Open Source. En effet, l’achat d’un tel composant est un investissement problématique, tandis que le récupérer sur le réseau, l’essayer, le jeter s’il ne convient pas, l’adopter s’il semble prometteur, c’est la démarche quotidienne du développeur libre. On pourra lire à ce sujet l’article de Josh Lerner et Jean Tirole, The Simple Economics of Open Source.

    Linux est au départ plutôt un Unix System V, mais doté de toutes les extensions BSD souhaitables, ainsi que des dispositifs nécessaires à la conformité POSIX [19]. Sa principale originalité tient sans doute à son processus de développement : alors que tous les autres systèmes d’exploitation cités dans ce chapitre ont été développés par des équipes organisées, le développement du noyau Linux s’est fait depuis le début par « appel au peuple » sur l’Internet. Quiconque s’en sent la vocation peut participer aux forums, lire le code et proposer ses modifications (appelées patches). Elles seront examinées par la communauté, et après ce débat Linus Torvalds tranchera et décidera de l’incorporation éventuelle au noyau officiel. Il est difficile d’estimer les effectifs d’une telle communauté informelle, mais le nombre de contributeurs actifs au noyau Linux était en 2003 sans doute inférieur à 200 (nombre de développeurs recensés pour la version 2.0. Plus récemment : 1 326 contributeurs à la version 3.2 de janvier 2013). Le succès de Linux résulte sans doute en partie de facteurs impondérables : pourquoi l’appel initial de Torvalds a-t-il séduit d’emblée ? La réponse à cette question est sûrement complexe, mais en tout cas le succès est incontestable. Ce qui est sûr, c’est que l’appel à contribution d’août 1991 répondait à une attente et à une frustration largement répandues.

  • #Elizabeth_Barrett’s house on #Harrington_Street, #Cape_Town
    http://africasacountry.com/elizabeth-barretts-house-on-harrington-street-cape-town

    I find #Nicholas_Eppel’s photographs of Elizabeth Barrett striking because it reveals the intimate details of the on-going, ordinary life of a woman in urban Cape Town. That she dedicated herself and her meagre resources to philanthropic work of caring for orphaned children makes her story particularly heart-warming. But it’s the way the images bring home the frailty and sensitivity of her world, of her home, that quietly stood as a buffer against #Apartheid and later, the grand schemes of ‘improvement through creative design’ that is the vogue in contemporary Cape Town, that make for compelling viewing. Having been incinerated, raised tragically before Christmas, the images hark hauntingly to a world, a home that is no longer (...)

    #PHOTOGRAPHY #gentrification #The_Fringe

  • #Nietzsche Deleuze Foucault — Baudrillard sans aucun doute — à la lueur de #Romain_Sarnel
    http://www.larevuedesressources.org/nietzsche-deleuze-foucault-baudrillard-sans-aucun-doute-a-la-l

    Le cristal se venge... Pire serait la bêtise des pouvoirs mieux renaîtrait la pensée piétinée ? La philosophie est-elle un jeu dans la société actuelle ? « Volonté de puissance et retour du Même » : si telle est votre lecture de Nietzsche selon laquelle surgit le greffon d’un « surhomme » dans sa philosophie, par d’étranges manipulations (pas toutes posthumes), alors vous devez retourner à la case départ. Même si vous ne jouez pas. Les principales œuvres de Nietzsche traduites en France viennent de (...)

    #Interventions

    / #Heidegger, Nietzsche, #Guy_Darol, #2013, Romain Sarnel, #Salon_littéraire, #Comprendre_Nietzsche, #Max_Lilo, #Peter_Gast, Elizabeth Förster (...)

    #Elizabeth_Förster_Nietzsche

  • #Nietzsche Deleuze Foucault — et Baudrillard sans aucun doute — à la lueur de #Romain_Sarnel
    http://www.larevuedesressources.org/nietzsche-deleuze-foucault-et-baudrillard-sans-aucun-doute-a-l

    Le cristal se venge... Pire serait la bêtise des pouvoirs mieux renaîtrait la pensée piétinée ? La philosophie est-elle un jeu dans la société actuelle ? « Volonté de puissance et retour du Même » : si telle est votre lecture de Nietzsche selon laquelle surgit le greffon d’un « surhomme » dans sa philosophie, par d’étranges manipulations (pas toutes posthumes), alors vous devez retourner à la case départ. Même si vous ne jouez pas. Les principales œuvres de Nietzsche traduites en France viennent de (...)

    #Interventions

    / #Heidegger, Nietzsche, #Guy_Darol, #2013, Romain Sarnel, #Salon_littéraire, #Comprendre_Nietzsche, #Max_Lilo, #Peter_Gast, Elizabeth Förster (...)

    #Elizabeth_Förster_Nietzsche

  • The #BullshitFiles : An Open Letter to the #New_Yorker
    http://africasacountry.com/the-bullshitfiles-an-open-letter-to-the-new-yorker

    Following the publication of #Elizabeth_Rubin’s profile of #Shannon_Sedgwick_Davis (“How a Texas Philanthropist Helped Fund the Hunt for #Joseph_Kony”, posted October 21, 2013), readers have raised concerns about the New Yorker’s fact-checking process, as well as its apparent lack of interest in the legal and ethical implications of funding private military operations with secretly managed (...)

    #JOURNALISM #MEDIA ##BullshitFiles #Eeben_Barlow #FW_de_Klerk #Jason_Russell #Uganda