• La fessée, une violence tolérée ? - Ép. 2/4 - Philosophie de la gifle
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-mardi-22-juin-2021


    La violence éducative s’est exercée en toute légitimité depuis l’Antiquité et il aura fallu attendre 2019 pour qu’une loi interdise les châtiments corporels envers l’enfant. En quoi cette violence et ce déni du droit de l’enfant sont-ils un enjeu social et politique ?

    Daniel Delanoë, psychiatre, anthropologue, clinicien en psychiatrie transculturelle, chercheur associé à l’INSERM

    • Les châtiments corporels de l’enfant : une forme élémentaire de la violence
      De Daniel Delanoë
      Erès, 2017

      Frapper les enfants pour les éduquer est un fait social. Claques, Fessées et autres coups : depuis des millénaires, les parents élèvent leurs enfants en leur infligeant douleurs et humiliations. La Suède a été le premier pays, suivi d’une cinquantaine à ce jour, à interdire les châtiments corporels envers les enfants. La France reste un des rares pays européens qui refusent d’abolir cette violence éducative, malgré les demandes des Nations unies et les condamnations du Conseil de l’Europe.

      Pourtant, depuis une vingtaine d’années, de nombreuses études ont établi que frapper un enfant n’a aucune efficacité éducative mais produit des effets négatifs à court et long terme. Mieux, elles montrent qu’arrêter de le corriger améliore son intégration scolaire, ses relations avec les autres et diminue les comportements violents, dès l’enfance et à l’âge adulte.

      À partir d’une recherche clinique et anthropologique, nourrie de nombreux témoignages, Daniel Delanoë livre un bilan des connaissances médicales, juridiques, historiques et ethnologiques sur la violence éducative, qui, dans le long processus démocratique de nos sociétés, demeure l’une des dernières à être interrogée, les droits de la personne humaine s’arrêtant encore à la porte des foyers.
      (Présentation de l’éditeur)

    • Escuse moi @bce_106_6 je t’ai pas cité comme source. C’est assez interessant, surtout la partie sur le type de contrat qu’a signé Stormy Daniels et dont il faut se méfié.
      Je trouve regrettable qu’a la fin il n’appel que les mâles pas dominants à s’occuper du cas de Trump. Il prend la peine de parler des femmes dominantes mais quant il s’agit de lutter il n’en fait plus qu’une affaire de mâles alphas VS mâles pas alphas alors que c’est quant même les femmes (et en particulier ici Stormy Daniels ), qui depuis le début de son mandat, luttent le plus contre Trump - et se font confisquer leurs actions ( cf par exemple ; https://seenthis.net/messages/562751 ).

    • Retranscription de Les temps qui sont les nôtres : Trump ou la star du porno ? Merci à Catherine Cappuyns et Pascale Duclaud !
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/03/29/les-temps-qui-sont-les-notres-trump-ou-la-star-du-porno-le-26-mars-2018-retranscription/#more-103442
      . . . . . . . je vais vous parler cette fois-ci de ce qui s’est passé hier soir aux États-Unis : l’émission ‘60 Minutes’ où était interviewée la star du porno, Stormy Daniels (de son nom de naissance : Stéphanie Gregory, et au point de vue, je dirais, des autorités : Stéphanie Clifford, du nom de son premier époux).

      Pourquoi était-elle interviewée ? En raison des différends entre elle et le Président Trump depuis un certain temps. Elle a été payée 130.000 dollars, pas par #Trump directement mais par l’avocat de Trump, pour ne pas parler de la relation sexuelle qu’ils ont eue (si j’ai bon souvenir c’est en 2006), et du procès qui lui est intenté pour ce qui apparaît un non-respect de son #NDA – « Non Disclosure Agreement » (je ne sais pas comment on appelle ça en français, un « accord de ne pas en parler »). Ça devient de plus en plus courant dans les entreprises : vous devez jurer sur la tête de votre grand-mère et de vos enfants de ne jamais parler de ce qui s’est passé là où vous étiez. Je ne sais pas si c’est un statut véritablement légal mais comme vous le savez sans doute, ce qui se passe maintenant dans le milieu des affaires, le plus souvent, n’a pas de statut légal véritable et c’est pour ça qu’il vous reste toujours la possibilité de vous tourner vers les #tribunaux, comme le fait Madame Clifford en ce moment : on lui a imposé un #arbitrage_privé sur l’accord qu’elle a passé en échange des 130.000 dollars et son avocat lui a dit qu’il fallait dire que tout ça n’était pas légal.

      Vous vous souvenez des aventures de l’État français avec Monsieur #Tapie ? Où l’État français était passé avec Monsieur Tapie, dans un accord, par un arbitrage, ce qui est quand même assez sinistre de voir qu’alors que l’État dispose quand même de l’exercice de la justice – ça fait partie d’un des trois piliers du fonctionnement de l’État : l’exécutif, le législatif et le judiciaire – que l’État accepte aussi de se tourner vers des individus privés qui pourraient décider de la justesse, de la justice, dans une affaire. Et l’illustration dans le cas de Monsieur Tapie, bien entendu a été remarquable : non, l’État, s’il vous plaît, abstenez-vous – au moins vous ! – de faire ce genre de choses. Bien entendu, un des arbitres était de mèche avec Monsieur X et toute l’affaire s’est écroulée.

      D’où est-ce que ça nous vient ça ? Ça nous vient de la #lex_mercatoria. C’est le droit marchand, qui avait souvent lieu entre les marchands qui n’appartenaient pas à de mêmes pays et on se mettait d’accord de se tourner vers des arbitres, des arbitres privés. Alors, avertissement à vous tous : n’acceptez jamais un contrat où on vous dit que le règlement éventuel du conflit passera par un arbitrage privé : ce sont des gens qui sont de mèche avec ceux qui vous font signer le contrat. N’acceptez jamais ça ! Ce sont des gens qui… (il y a des statistiques qui ont été faites par des sociologues et autres) qui donnent raison dans 95% des cas à celui qui vous a fait signer le contrat et donc c’est de l’escroquerie pure et simple. Non, non : il existe des #lois dans nos pays et elles continuent de fonctionner et donc il faut se tourner vers elles – tant que ce système-là n’est toujours pas entièrement vendu d’ailleurs aux marchands, qui disposent déjà du système d’arbitrage !

      Alors, qu’est-ce qui s’était passé ? Donc, effectivement Monsieur Trump a eu un « one night stand » : ils ont dormi une fois ensemble, Madame Clifford et lui. Ça n’a eu lieu qu’une fois apparemment, en 2006, et les circonstances méritent d’être racontées parce qu’elles sont importantes pour la conclusion de ce que je vais dire : Monsieur Trump et Madame Clifford se sont trouvés dans une chambre dans un des golfs qui lui appartient et une fois la porte fermée, il lui a montré la couverture d’un magazine où il y avait une photo de lui et il a dit : « Est-ce que ce n’est pas formidable ? » et elle lui a dit : « Pour avoir dit ça, vous méritez une bonne fessée. Baissez votre pantalon ». Et prenant le magazine pour le fesser, elle l’a fessé avec le magazine ; lui, ayant aimablement accepté de baisser son pantalon.

      Alors, pourquoi est-ce que tout se tourne maintenant vers la télévision, vers l’opinion publique, comme étant un moyen de trancher ? Parce qu’elle explique que tous les accords dans lesquels elle a accepté de signer, ça a été sous la menace. Ça a été dans un climat d’intimidation, et elle a raconté pour la première fois hier – c’est un élément dont le public ne disposait pas – qu’en 2011, en se rendant à un club de fitness avec sa toute petite gamine, au moment où elle sort de sa voiture sur le parking, il y a un gars qui l’attend et qui lui dit comme dans la tradition des #gangsters, qui lui dit en regardant la gamine : « Cette petite fille n’aimerait pas qu’il arrive quelque chose de pas sympathique à sa maman ! ». Et l’avocat actuel de Madame Clifford dit que l’accord – elle a reçu 130.000 dollars pour ne rien dire – et qui la menace par arbitrage privé un million de dollars chaque fois qu’elle ouvre la bouche, il a affirmé hier : « Tout cela n’est pas très différent finalement de la menace sur le parking. Si on vous dit : « Chaque fois que vous ouvrez la bouche pour dire quelque chose à mon sujet, vous devrez payer un million de dollars », dit-il « ce sont des méthodes de gangsters et c’est de l’intimidation du même ordre. »

      J’en sais quelque chose : je me suis retrouvé dans une affaire – vous avez peut-être entendu parler de ça – où on m’a traité de la pire des manières et en me disant : « Si vous bronchez, ça va vous coûter très très cher. » Et dans ce cas-là, chers amis, faites comme Madame Clifford, faites comme moi : expliquez à ces gens-là que oui ! souvent le vrai monde c’est effectivement le monde des gangsters, que les gangsters l’emportent souvent mais rappelez à la personne qui vous dit ça, dites-lui la chose suivante : « Même Al Capone a fini en prison ». Parce que nous avons heureusement encore – et ça c’est la #solidarité – la solidarité entre les êtres humains qui fait que nous avons encore des systèmes qui permettent à celui qui apparaît en position de faiblesse de se défendre.

      Alors, ce qu’on apprend là de Monsieur Trump, ce n’est pas nouveau si vous regardez un petit peu ce que des biographes ont déjà écrit à son sujet. C’est un monsieur qui est… je dirais, il est né #voyou et il a été voyou toutes les années qui se sont écoulées depuis sa naissance jusque maintenant. Comment est-ce qu’on devient voyou comme ça ? Eh bien, avec un père comme le sien : membre du #Ku_Klux_Klan et qui répète à son gosse d’ être un #tueur  : on s’en sort dans la vie en étant un tueur. Manque de pot pour ce Monsieur #Fred_Trump (il s’est trouvé dans pas mal d’ennuis du point de vue légal), un jour son fils devient vraiment un voyou et il est obligé de l’envoyer dans une espèce de maison de correction de type militaire. L’affaire officielle, c’est qu’il serait allé acheter avec un copain des couteaux à cran d’arrêt en ville. En ville, où il disparaissait souvent. Mais le biographe en question écrit : « La maison de correction, c’était peut-être un peu fort pour un couteau à cran d’arrêt. Il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas ». Alors, voilà : il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas.

      Et à partir de là, ce Monsieur s’est toujours conduit de la même manière, si vous regardez un petit peu ses affaires. Si vous regardez #Trump_University , « l’université Trump », c’est une escroquerie en grand, où simplement des bonimenteurs poussaient les gens à s’endetter pour suivre des pseudo-cours qui en fait étaient des trucs recopiés de bouquins écrits par d’autres que Trump, et des choses assez expédiées. Plusieurs milliers de dollars pour trois jours de cours, un montant – si j’ai bon souvenir – de trente neuf mille dollars pour un cours approfondi et des choses de cet ordre-là, et qui s’adressent bien entendu aux gens qui n’ont que les billets de loterie pour sortir de leur condition. « C’est peut-être ma dernière chance », « Ça vaut peut-être la mise », et ainsi de suite. Et cet argent est entièrement pompé. Trump avait dit qu’il allait donner cet argent-là à des bonnes œuvres et ça s’est retrouvé, vous allez voir, c’est dans les « records », dans les attendus : « Les sommes sont difficiles à tracer » (rires). Pas les bonus bien sûr qui lui ont été donnés ! Et quand on regarde ses affaires, ses affaires immobilières, eh bien en général ce sont des catastrophes. Il commence par… en fait ce sont des pyramides. Il s’attribue à lui des bonus énormes sur le premier argent qui rentre et puis après si ça marche ou si ça ne marche pas, ça c’est une question liée au hasard.

      Alors, pourquoi ça a marché pour lui ? Pourquoi est-ce qu’il se retrouve quand même président des États Unis ? Eh bien c’est parce que voilà : j’ai mis l’autre jour, sans commentaire, un petit truc que j’ai trouvé sur Wikipedia : sur le mâle dominant chez les chimpanzés. Si vous avez lu ça, eh bien vous avez vu cette description du comportement de Monsieur Trump. Je n’ai pas mis la dernière phrase parce que je me suis dit que ça pourrait apparaître comme une incitation au meurtre (rires). J’ai mis simplement une des phrases qui disait : « Quand le mâle dominant exagère, les autres se liguent contre lui et lui font passer un mauvais quart d’heure ». Et la phrase que je n’ai pas mise est : « Parfois il se fait même tuer ».

      C’est comme ça que ça marche. C’est comme ça que ça marche dans certains cas : c’est que ce comportement de mâle dominant – qui, chez nous, est plus ou moins caché par les #institutions, plus ou moins caché par le fait que les gens [aillent] à l’ #école, par le fait que les gens raisonnent et ne réagissent pas purement « à l’instinct » comme on dit (ce que le corps nous dicte dans l’instant immédiat), font des plans à long terme, essayent de s’en tenir à des principes, à prendre de bonnes résolutions et à essayer de – voilà – de s’en tenir à leurs bonnes résolutions, etc. mais il y a aussi l’aspect purement voyou, c’est-à-dire King Kong (rires) : le mâle dominant de la bande de chimpanzés ou de gorilles : ça aussi ça existe.

      Et malheureusement… malheureusement si nous avons permis dans nos institutions – qu’est l’ #État en particulier – que ce comportement soit plus ou moins mis entre parenthèses dans les entreprises – moi j’ai travaillé dans des #entreprises qui étaient des bonnes entreprises, et dans de mauvaises, mais même dans les bonnes, c’est toujours le modèle King Kong qui décide ! C’est toujours un #mâle_dominant qui se trouve au sommet ! Ou alors une #femelle_dominante, ça arrive aussi, mais qui est du même style alors que le mâle dominant : c’est-à-dire un « Moi, Je ! », « Fermez votre gueule ! », « C’est moi qui gagnerai de toute manière : je peux vous foutre à la porte demain si vous répétez ce que vous venez de dire ! », etc. Pourquoi est-ce que j’ai perdu treize de mes emplois : parce que je leur ai à chaque fois dit « Allez vous faire foutre ! », hé hé hé ! (rires) Mais euh… tout le monde n’est pas comme ça ! Alors ça continue.

      De #La_Boétie a parlé de « #servitude_volontaire »… Ce n’est pas de la servitude volontaire. Il faut survivre aussi, hein ! Il faut survivre ! Les mâles non dominants doivent aussi survivre et les femelles doivent survivre quand même, etc. Il faut leur trouver des excuses. Comme les généticiens… il y a un bel article, je ne sais plus si c’est dans le Washington Post ou dans le New York Times que j’ai lu ça hier, un article d’un #généticien disant : « Ecoutez, on trouve quand même des choses ! Il est quand même vrai qu’il y a dix-sept gènes qui sont liés au fait d’être intelligent et si on ne les a pas ou s’ils sont en mauvais état, c’est pour ça qu’on ne réussit pas à l’école », etc. etc.

      Bon, alors : les gens qui ne réussissent pas à l’école, eh bien on le sait, Todd en parle dans son dernier bouquin (il y a d’autres analyses qui sont faites) : qu’est-ce qu’ils ont fait, les gens qui n’ont pas réussi à l’école ? Ils ont voté pour Trump massivement ! C’est surtout eux ! C’est surtout les blancs qui n’ont pas réussi à l’école qui ont voté pour Trump. Ils ont reconnu : « Voilà, après tout ce n’est pas si mal ! Après tout ce n’est pas si mal de réussir comme ça ! ». Et il dit… il dit en fait, ce gars-là qui est mu essentiellement par le ressentiment (alors que lui, il ne devrait pas hein ! avec tous les millions qu’il a), mais il sait que les millions qu’il a, il ne les mérite pas. C’est ça le problème, c’est ça qui le taraude.

      Enfin voilà : ces gens-là ont voté pour ça et ils ont le résultat de leurs actions, d’avoir voté de cette manière-là. Alors qu’est-ce que cela nous donne ? Cela nous donne un Trump qui, vendredi dernier, nomme comme conseiller pour les affaires de sécurité nationale – c’est-à-dire à la défense – il nomme un certain Bolton qui est partisan de frappes préventives sur l’Iran et sur la Corée du Nord.

      On est véritablement bien embarqués… ! Quand même, le moment est venu… le moment est venu pour les mâles non dominants de se mettre d’accord et d’éliminer le gars-là ! Alors, qui est-ce qui va réussir à le faire ? Est-ce que c’est M. Robert Mueller qui est un héros, un type irréprochable qui s’est conduit comme un héros incroyable dans des situations de batailles… sur un champ de bataille, un monsieur d’une intégrité extraordinaire : est-ce que c’est lui qui va parvenir à faire tomber King Kong ? Ou bien est-ce que c’est Mme #Stormy_Daniels ? Parce que les gens ordinaires et peut-être en particulier ceux qui n’ont pas réussi à l’école parce qu’ils n’ont pas les dix-sept gènes qui permettent d’être intelligents et qui se reconnaissent en Trump ? Avec qui est-ce que maintenant les gens ordinaires vont s’identifier ? Avec King Kong ? Ou avec la jolie blonde kidnappée par King Kong et qui lui dit de baisser son pantalon parce qu’elle va lui donner la fessée ?

      Alors je ne suis pas sûr (sourire) que ce soit avec King Kong dans cette situation-là. Alors bonne chance Madame Daniels ! Madame Daniels nous explique qu’à dix-sept ans, elle a participé volontairement à un #strip-tease, à un concours de strip-tease, et que de fil en aiguille, bon, elle est devenue une star du #porno. Elle dit aussi, quand on lui parle de sa vie, de sa vie à cette époque-là, elle disait : « Je vivais dans un quartier de merde. Ce n’est pas donné de travailler dans des… de vivre dans des conditions comme celles-là ». Alors voilà ! Voilà comment on devient une star du porno, sans être une mauvaise personne, parce qu’on est à des endroits où comme elle le disait : « J’ai gagné à cette soirée-là, la première soirée du strip-tease, j’ai gagné tout ce que je gagnais d’autre part comme serveuse en une seule semaine ». Et voilà comment les choses se décident.

      Alors, le [dilemme] de l’américain moyen à partir de demain : Stormy Daniels (Stephanie Clifford ou encore #Stephanie_Gregory ) ou Monsieur Donald Trump, le King Kong facilement dominé par quelqu’un d’autre (rires) ? À eux de choisir !

      Bon, je ne suis pas Américain… Je prie… « Praise the Lord » [Le Seigneur soit loué !], je prie le Seigneur pour ma famille américaine puisque c’est comme ça qu’on parle là-bas ! Allez, à bientôt !
      #BDSM #féssée

      il sait que les millions qu’il a, il ne les mérite pas. _ C’est ça le problème, c’est ça qui le taraude.

    • Je crois que je n’arriverais jamais à comprendre l’intérêt de ces vidéos de personnes, pourtant pas toutes idiotes, qui nous parlent depuis leur salon à propos d’un truc qu’elles ont relevé dans l’actualité, un livre qu’elles ont lu, d’un film qu’elles vu et donc, face caméra : on y lit tellement le fantasme d’être vu, écouté par des millions, des multitudes, et ce qu’ils ou elles disent, en étant nullement contredit ou renchéri, n’a, en fait, aucune portée, beaucoup moins que si ils ou elles étaient filmées dans leur salon avec des connaissances avec lesquelles ils et elles échangeraient.

      Paul Jorion peut dire, de temps en temps, des choses assez remarquables, ce n’est pas @laurent2 qui me contredirait pour en avoir repris de larges extraits dans son excellent Journal de la crise , en revanche là, quel néant et comment est-ce qu’il s’écoute pisser sur les feuilles !

      Et j’ai naturellement l’esprit très mal tourné (c’est de notoriété publique), parce que chaque fois que je tombe sur de tels extraits, je ne peux m’empêcher de penser que les membres de leur famille doivent les entendre depuis la pièce d’à côté et se dire : « tiens le vieux il est encore en train de parler à sa webcam » avec une comparable suspicion que si le vieux était justement en train de se masturber devant tel ou tel film pornographique en streaming .

      Si j’avais un peu de talent pour le montage et du temps pour cela je crois que je téléchargerais tant et tant de ces extraits vidéo masturbatoires (je ne peux vraiment pas voir les choses autrement) et que je mes monterais entre eux pour recréer, très artifiellement, les conditions du dialogue, de la conversation. (D’ici à ce que j’étoffe ce commentaire pour en faire une chronique de ma nouvelle rubrique de Pendant qu’il est trop tard , façon le vieux il se défoule sur son clavier en espérant être lu par des multitudes !)

    • @philippe_de_jonckheere Même réflexion. « On » a dû leur dire que les vidéos, ça allait supermarcher sur l’internet, et que d’ailleurs les jeunes ils regardent que ça.

      Mais alors, tu la lances, sa vidéo, et tu te rends compte qu’un type va te causer lentement pendant 18 minutes en plan fixe face caméra, et c’est déjà une certaine idée de la mort. L’idée même des youtubeurs me fait généralement chier, essentiellement parce qu’ils disent en 20 minutes ce que je pourrais lire en 2, et comme je l’ai déjà dit pour Le Média, généralement je peux décider de survoler, zapper ou savourer un texte même long, dont on m’aurait par exemple cité ici un extrait pertinent, alors que pour une vidéo, il faut vraiment que j’ai une vie entière à perdre pour regarder des gens qui me font la lecture.

      D’un côté on se plaint qu’avec l’interwebz « les gens ne lisent plus », et dans le même temps on s’empresse d’enterrer l’un des grandes innovations de l’internet : on a accès à tout, trop, tout le temps, et justement on a développé des méthodes de lecture à vitesse variable pour repérer, échanger et recommander les pépites, les passages pertinents, dans tout ce bazar. Et au lieu de ça, on devrait renoncer à cette possibilité, dans notre flux, de choisir notre niveau d’attention. Parce que là, à moins de regarder Jorion me ternir la bavette pendant 20 minutes en attendant de faire bouillir les nouilles, je vois même pas comment on peut tenir jusqu’au bout.

      Et ces monologues sont aussi – et ça c’est quand même génial en 2020 – le meilleur moyen qu’on ait découvert sur le Webz pour définitivement renoncer à la richesse de l’intertextualité, aux liens internes et externes, aux « Do you want to know more ? », et aux constructions collectives en ligne et aux échanges croisés. (Ah, on peut profiter tout de même des « forums » débilitants que ce type de support favorise.)

      C’est un format tellement hostile au Web que les gens se retrouvent à en extraire des GIFS sous-titrés pour partager les moments « significatifs » sur Twitter quand ils veulent pouvoir recommander une vidéo.

      (…et est-ce qu’à la fin, Paul Jorion, comme le premier Mélenchon venu, t’implore de t’abonner à sa chaîne Youtube et de lui mettre des pouces bleus ?)

    • @arno Je ne peux pas répondre à toutes tes questions, je n’arrive jamais à regarder ces trucs-là jusqu’au bout. Et celle-là n’a pas fait exception. D’autant qu’elle n’est vraiment pas brillante.

      Et oui, l’imploration qui est de moins en moins masquée pour un soutien aussi dérisoire d’une étoile, un pouce levé ou un abonnement gratuit (dans tous les sens du terme), cette imploration est absolument obscène et pathétique à la fois.

      De même tu as raison à propos de ce que cela représente de détournement des usages possiblement collectifs, et c’est précisément ce que j’entends habituellement quand je parle de réseaux asociaux .

      Enfin, même en retournant très fort la question dans ma tête, je ne parviens pas à trouver de réponses à la question, pourtant simple : « mais à qui il ou elles parlent ? »

    • Plutôt que de se faire téter les yeux par #youtube et ses #videos_masturbatoires. Le bref thriller de #Frédéric_Ciriez
      illustre bien ce sujet. @philippe_de_jonckheere @arno @bce_106_6
      http://www.editions-verticales.com/fiche_ouvrage.php?id=402&rubrique=3


      J’ai découvert cet auteur dans @cqfd qui faisait l’éloge de son premier bouquin. Depuis F.Ciriez ne m’a jamais déçu.
      #dystopie

    • Si nous sommes tout·e·s sur SeenThis, c’est bien parce que nous préférons l’écrit.
      Je reste de même perplexe face au phénomène des Youtubeur·se·s. Mais illes existent, leur public existe, ... et même Mélenchon, puisque vous en parlez, a été contraint d’adhérer à ce canal, pourtant bien tardivement, lui dont on lui reproche si régulièrement la densité de ses billets de blog, dès 2005.

    • @biggrizzly qui dit :

      Si nous sommes tous sur SeenThis, c’est bien parce que nous préférons l’écrit.

      C’est ça. En fait, les vidéo (et les images télévisuelles en général), je trouve ça de plus en plus chiant. Pour preuve, je suis devenu incapable de regarder quoi que ce soit à la télé ; au bout d’un quart d’heure, c’est la télé qui me regarde. C’est grave, docteur ?

    • @philippe_de_jonckheere , @arno la re transcription de la vidéo, ce qui demande un travail non négligeable.

      Retranscription de Les temps qui sont les nôtres : Trump ou la star du porno ? Merci à Catherine Cappuyns et Pascale Duclaud !
      https://www.pauljorion.com/blog/2018/03/29/les-temps-qui-sont-les-notres-trump-ou-la-star-du-porno-le-26-mars-2018-retranscription/#more-103442
      . . . . . . . je vais vous parler cette fois-ci de ce qui s’est passé hier soir aux États-Unis : l’émission ‘60 Minutes’ où était interviewée la star du porno, Stormy Daniels (de son nom de naissance : Stéphanie Gregory, et au point de vue, je dirais, des autorités : Stéphanie Clifford, du nom de son premier époux).

      Pourquoi était-elle interviewée ? En raison des différends entre elle et le Président Trump depuis un certain temps. Elle a été payée 130.000 dollars, pas par #Trump directement mais par l’avocat de Trump, pour ne pas parler de la relation sexuelle qu’ils ont eue (si j’ai bon souvenir c’est en 2006), et du procès qui lui est intenté pour ce qui apparaît un non-respect de son #NDA – « Non Disclosure Agreement » (je ne sais pas comment on appelle ça en français, un « accord de ne pas en parler »). Ça devient de plus en plus courant dans les entreprises : vous devez jurer sur la tête de votre grand-mère et de vos enfants de ne jamais parler de ce qui s’est passé là où vous étiez. Je ne sais pas si c’est un statut véritablement légal mais comme vous le savez sans doute, ce qui se passe maintenant dans le milieu des affaires, le plus souvent, n’a pas de statut légal véritable et c’est pour ça qu’il vous reste toujours la possibilité de vous tourner vers les #tribunaux, comme le fait Madame Clifford en ce moment : on lui a imposé un #arbitrage_privé sur l’accord qu’elle a passé en échange des 130.000 dollars et son avocat lui a dit qu’il fallait dire que tout ça n’était pas légal.

      Vous vous souvenez des aventures de l’État français avec Monsieur #Tapie ? Où l’État français était passé avec Monsieur Tapie, dans un accord, par un arbitrage, ce qui est quand même assez sinistre de voir qu’alors que l’État dispose quand même de l’exercice de la justice – ça fait partie d’un des trois piliers du fonctionnement de l’État : l’exécutif, le législatif et le judiciaire – que l’État accepte aussi de se tourner vers des individus privés qui pourraient décider de la justesse, de la justice, dans une affaire. Et l’illustration dans le cas de Monsieur Tapie, bien entendu a été remarquable : non, l’État, s’il vous plaît, abstenez-vous – au moins vous ! – de faire ce genre de choses. Bien entendu, un des arbitres était de mèche avec Monsieur X et toute l’affaire s’est écroulée.

      D’où est-ce que ça nous vient ça ? Ça nous vient de la #lex_mercatoria. C’est le droit marchand, qui avait souvent lieu entre les marchands qui n’appartenaient pas à de mêmes pays et on se mettait d’accord de se tourner vers des arbitres, des arbitres privés. Alors, avertissement à vous tous : n’acceptez jamais un contrat où on vous dit que le règlement éventuel du conflit passera par un arbitrage privé : ce sont des gens qui sont de mèche avec ceux qui vous font signer le contrat. N’acceptez jamais ça ! Ce sont des gens qui… (il y a des statistiques qui ont été faites par des sociologues et autres) qui donnent raison dans 95% des cas à celui qui vous a fait signer le contrat et donc c’est de l’escroquerie pure et simple. Non, non : il existe des #lois dans nos pays et elles continuent de fonctionner et donc il faut se tourner vers elles – tant que ce système-là n’est toujours pas entièrement vendu d’ailleurs aux marchands, qui disposent déjà du système d’arbitrage !

      Alors, qu’est-ce qui s’était passé ? Donc, effectivement Monsieur Trump a eu un « one night stand » : ils ont dormi une fois ensemble, Madame Clifford et lui. Ça n’a eu lieu qu’une fois apparemment, en 2006, et les circonstances méritent d’être racontées parce qu’elles sont importantes pour la conclusion de ce que je vais dire : Monsieur Trump et Madame Clifford se sont trouvés dans une chambre dans un des golfs qui lui appartient et une fois la porte fermée, il lui a montré la couverture d’un magazine où il y avait une photo de lui et il a dit : « Est-ce que ce n’est pas formidable ? » et elle lui a dit : « Pour avoir dit ça, vous méritez une bonne fessée. Baissez votre pantalon ». Et prenant le magazine pour le fesser, elle l’a fessé avec le magazine ; lui, ayant aimablement accepté de baisser son pantalon.

      Alors, pourquoi est-ce que tout se tourne maintenant vers la télévision, vers l’opinion publique, comme étant un moyen de trancher ? Parce qu’elle explique que tous les accords dans lesquels elle a accepté de signer, ça a été sous la menace. Ça a été dans un climat d’intimidation, et elle a raconté pour la première fois hier – c’est un élément dont le public ne disposait pas – qu’en 2011, en se rendant à un club de fitness avec sa toute petite gamine, au moment où elle sort de sa voiture sur le parking, il y a un gars qui l’attend et qui lui dit comme dans la tradition des #gangsters, qui lui dit en regardant la gamine : « Cette petite fille n’aimerait pas qu’il arrive quelque chose de pas sympathique à sa maman ! ». Et l’avocat actuel de Madame Clifford dit que l’accord – elle a reçu 130.000 dollars pour ne rien dire – et qui la menace par arbitrage privé un million de dollars chaque fois qu’elle ouvre la bouche, il a affirmé hier : « Tout cela n’est pas très différent finalement de la menace sur le parking. Si on vous dit : « Chaque fois que vous ouvrez la bouche pour dire quelque chose à mon sujet, vous devrez payer un million de dollars », dit-il « ce sont des méthodes de gangsters et c’est de l’intimidation du même ordre. »

      J’en sais quelque chose : je me suis retrouvé dans une affaire – vous avez peut-être entendu parler de ça – où on m’a traité de la pire des manières et en me disant : « Si vous bronchez, ça va vous coûter très très cher. » Et dans ce cas-là, chers amis, faites comme Madame Clifford, faites comme moi : expliquez à ces gens-là que oui ! souvent le vrai monde c’est effectivement le monde des gangsters, que les gangsters l’emportent souvent mais rappelez à la personne qui vous dit ça, dites-lui la chose suivante : « Même Al Capone a fini en prison ». Parce que nous avons heureusement encore – et ça c’est la #solidarité – la solidarité entre les êtres humains qui fait que nous avons encore des systèmes qui permettent à celui qui apparaît en position de faiblesse de se défendre.

      Alors, ce qu’on apprend là de Monsieur Trump, ce n’est pas nouveau si vous regardez un petit peu ce que des biographes ont déjà écrit à son sujet. C’est un monsieur qui est… je dirais, il est né #voyou et il a été voyou toutes les années qui se sont écoulées depuis sa naissance jusque maintenant. Comment est-ce qu’on devient voyou comme ça ? Eh bien, avec un père comme le sien : membre du #Ku_Klux_Klan et qui répète à son gosse d’ être un #tueur  : on s’en sort dans la vie en étant un tueur. Manque de pot pour ce Monsieur #Fred_Trump (il s’est trouvé dans pas mal d’ennuis du point de vue légal), un jour son fils devient vraiment un voyou et il est obligé de l’envoyer dans une espèce de maison de correction de type militaire. L’affaire officielle, c’est qu’il serait allé acheter avec un copain des couteaux à cran d’arrêt en ville. En ville, où il disparaissait souvent. Mais le biographe en question écrit : « La maison de correction, c’était peut-être un peu fort pour un couteau à cran d’arrêt. Il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas ». Alors, voilà : il y a peut-être encore des choses qu’on ne sait pas.

      Et à partir de là, ce Monsieur s’est toujours conduit de la même manière, si vous regardez un petit peu ses affaires. Si vous regardez #Trump_University , « l’université Trump », c’est une escroquerie en grand, où simplement des bonimenteurs poussaient les gens à s’endetter pour suivre des pseudo-cours qui en fait étaient des trucs recopiés de bouquins écrits par d’autres que Trump, et des choses assez expédiées. Plusieurs milliers de dollars pour trois jours de cours, un montant – si j’ai bon souvenir – de trente neuf mille dollars pour un cours approfondi et des choses de cet ordre-là, et qui s’adressent bien entendu aux gens qui n’ont que les billets de loterie pour sortir de leur condition. « C’est peut-être ma dernière chance », « Ça vaut peut-être la mise », et ainsi de suite. Et cet argent est entièrement pompé. Trump avait dit qu’il allait donner cet argent-là à des bonnes œuvres et ça s’est retrouvé, vous allez voir, c’est dans les « records », dans les attendus : « Les sommes sont difficiles à tracer » (rires). Pas les bonus bien sûr qui lui ont été donnés ! Et quand on regarde ses affaires, ses affaires immobilières, eh bien en général ce sont des catastrophes. Il commence par… en fait ce sont des pyramides. Il s’attribue à lui des bonus énormes sur le premier argent qui rentre et puis après si ça marche ou si ça ne marche pas, ça c’est une question liée au hasard.

      Alors, pourquoi ça a marché pour lui ? Pourquoi est-ce qu’il se retrouve quand même président des États Unis ? Eh bien c’est parce que voilà : j’ai mis l’autre jour, sans commentaire, un petit truc que j’ai trouvé sur Wikipedia : sur le mâle dominant chez les chimpanzés. Si vous avez lu ça, eh bien vous avez vu cette description du comportement de Monsieur Trump. Je n’ai pas mis la dernière phrase parce que je me suis dit que ça pourrait apparaître comme une incitation au meurtre (rires). J’ai mis simplement une des phrases qui disait : « Quand le mâle dominant exagère, les autres se liguent contre lui et lui font passer un mauvais quart d’heure ». Et la phrase que je n’ai pas mise est : « Parfois il se fait même tuer ».

      C’est comme ça que ça marche. C’est comme ça que ça marche dans certains cas : c’est que ce comportement de mâle dominant – qui, chez nous, est plus ou moins caché par les #institutions, plus ou moins caché par le fait que les gens [aillent] à l’ #école, par le fait que les gens raisonnent et ne réagissent pas purement « à l’instinct » comme on dit (ce que le corps nous dicte dans l’instant immédiat), font des plans à long terme, essayent de s’en tenir à des principes, à prendre de bonnes résolutions et à essayer de – voilà – de s’en tenir à leurs bonnes résolutions, etc. mais il y a aussi l’aspect purement voyou, c’est-à-dire King Kong (rires) : le mâle dominant de la bande de chimpanzés ou de gorilles : ça aussi ça existe.

      Et malheureusement… malheureusement si nous avons permis dans nos institutions – qu’est l’ #État en particulier – que ce comportement soit plus ou moins mis entre parenthèses dans les entreprises – moi j’ai travaillé dans des #entreprises qui étaient des bonnes entreprises, et dans de mauvaises, mais même dans les bonnes, c’est toujours le modèle King Kong qui décide ! C’est toujours un #mâle_dominant qui se trouve au sommet ! Ou alors une #femelle_dominante, ça arrive aussi, mais qui est du même style alors que le mâle dominant : c’est-à-dire un « Moi, Je ! », « Fermez votre gueule ! », « C’est moi qui gagnerai de toute manière : je peux vous foutre à la porte demain si vous répétez ce que vous venez de dire ! », etc. Pourquoi est-ce que j’ai perdu treize de mes emplois : parce que je leur ai à chaque fois dit « Allez vous faire foutre ! », hé hé hé ! (rires) Mais euh… tout le monde n’est pas comme ça ! Alors ça continue.

      De #La_Boétie a parlé de « #servitude_volontaire »… Ce n’est pas de la servitude volontaire. Il faut survivre aussi, hein ! Il faut survivre ! Les mâles non dominants doivent aussi survivre et les femelles doivent survivre quand même, etc. Il faut leur trouver des excuses. Comme les généticiens… il y a un bel article, je ne sais plus si c’est dans le Washington Post ou dans le New York Times que j’ai lu ça hier, un article d’un #généticien disant : « Ecoutez, on trouve quand même des choses ! Il est quand même vrai qu’il y a dix-sept gènes qui sont liés au fait d’être intelligent et si on ne les a pas ou s’ils sont en mauvais état, c’est pour ça qu’on ne réussit pas à l’école », etc. etc.

      Bon, alors : les gens qui ne réussissent pas à l’école, eh bien on le sait, Todd en parle dans son dernier bouquin (il y a d’autres analyses qui sont faites) : qu’est-ce qu’ils ont fait, les gens qui n’ont pas réussi à l’école ? Ils ont voté pour Trump massivement ! C’est surtout eux ! C’est surtout les blancs qui n’ont pas réussi à l’école qui ont voté pour Trump. Ils ont reconnu : « Voilà, après tout ce n’est pas si mal ! Après tout ce n’est pas si mal de réussir comme ça ! ». Et il dit… il dit en fait, ce gars-là qui est mu essentiellement par le ressentiment (alors que lui, il ne devrait pas hein ! avec tous les millions qu’il a), mais il sait que les millions qu’il a, il ne les mérite pas. _ C’est ça le problème, c’est ça qui le taraude.

      Enfin voilà : ces gens-là ont voté pour ça et ils ont le résultat de leurs actions, d’avoir voté de cette manière-là. Alors qu’est-ce que cela nous donne ? Cela nous donne un Trump qui, vendredi dernier, nomme comme conseiller pour les affaires de sécurité nationale – c’est-à-dire à la défense – il nomme un certain Bolton qui est partisan de frappes préventives sur l’Iran et sur la Corée du Nord.

      On est véritablement bien embarqués… ! Quand même, le moment est venu… le moment est venu pour les mâles non dominants de se mettre d’accord et d’éliminer le gars-là ! Alors, qui est-ce qui va réussir à le faire ? Est-ce que c’est M. Robert Mueller qui est un héros, un type irréprochable qui s’est conduit comme un héros incroyable dans des situations de batailles… sur un champ de bataille, un monsieur d’une intégrité extraordinaire : est-ce que c’est lui qui va parvenir à faire tomber King Kong ? Ou bien est-ce que c’est Mme #Stormy_Daniels ? Parce que les gens ordinaires et peut-être en particulier ceux qui n’ont pas réussi à l’école parce qu’ils n’ont pas les dix-sept gènes qui permettent d’être intelligents et qui se reconnaissent en Trump ? Avec qui est-ce que maintenant les gens ordinaires vont s’identifier ? Avec King Kong ? Ou avec la jolie blonde kidnappée par King Kong et qui lui dit de baisser son pantalon parce qu’elle va lui donner la fessée ?

      Alors je ne suis pas sûr (sourire) que ce soit avec King Kong dans cette situation-là. Alors bonne chance Madame Daniels ! Madame Daniels nous explique qu’à dix-sept ans, elle a participé volontairement à un #strip-tease, à un concours de strip-tease, et que de fil en aiguille, bon, elle est devenue une star du #porno. Elle dit aussi, quand on lui parle de sa vie, de sa vie à cette époque-là, elle disait : « Je vivais dans un quartier de merde. Ce n’est pas donné de travailler dans des… de vivre dans des conditions comme celles-là ». Alors voilà ! Voilà comment on devient une star du porno, sans être une mauvaise personne, parce qu’on est à des endroits où comme elle le disait : « J’ai gagné à cette soirée-là, la première soirée du strip-tease, j’ai gagné tout ce que je gagnais d’autre part comme serveuse en une seule semaine ». Et voilà comment les choses se décident.

      Alors, le [dilemme] de l’américain moyen à partir de demain : Stormy Daniels (Stephanie Clifford ou encore #Stephanie_Gregory ) ou Monsieur Donald Trump, le King Kong facilement dominé par quelqu’un d’autre (rires) ? À eux de choisir !

      Bon, je ne suis pas Américain… Je prie… « Praise the Lord » [Le Seigneur soit loué !], je prie le Seigneur pour ma famille américaine puisque c’est comme ça qu’on parle là-bas ! Allez, à bientôt !
      #BDSM #féssée

    • @philippe_de_jonckheere Pourquoi les 1 % n’arrêtent ils pas de nous faire la leçon sur leur courage, leur capacité de travail, leur efficacité, leur tolérance . . . et nous traitent ils de fainéants, d’imbéciles et de sans dents. . . .

      Exemple, la salle de création.

      Les actionnaires, nés avec une cuillère en diamant dans le bouche culpabilisent.

    • @philippe_de_jonckheere

      Je crois que c’est la chose la plus idiote que je n’ai jamais lue à propos de Trump.

      C’était (peut-être) une sorte d’humour ?

      Je sais pas vous, mais dès que j’entends le mot « mérite » aujourd’hui, j’attrape vite la nausée. Quoiqu’il en soit, peut-on parler de mérite lorsqu’il s’agit d’accumulation de biens (capitaux, marchandises, propriétés foncières et immobilières) ? Ce ne serait pas plutôt du vol ?
      Je reconnaîtrais volontiers une société comme pouvant être « civilisée » si elle se dotait d’une constitution dont le préambule dirait : « Nul·le ne s’élèvera ici au dessus-de quiconque ».

    • Un p’tit croquis de Joost Swarte photographié dans l’appendice de son New York Book. (je ne sais pas si Swarte pensait à Trump en réalisant ce dessin).


      quelques liens vers ce talentueux illustrateur et bien plus encore :
      http://www.scratchbooks.nl
      http://www.joostswarte.com/swf/flash.html
      http://www.dargaud.com/bd/New-Yorkers-collected
      #Joost_Swarte

  • Finalement, la fessée reste autorisée sur décision du Conseil constitutionnel
    http://www.20minutes.fr/societe/2003695-20170126-finalement-fessee-reste-autorisee-decision-conseil-consti

    Les parents ont donc toujours le droit de donner la fessée à leurs enfants. Le Conseil constitutionnel a censuré ce jeudi pour des raisons de forme le refus des violences corporelles des parents envers les enfants, telles la fessée, inscrit dans la loi Egalité et citoyenneté, mais qui avait été contesté par des sénateurs du parti Les Républicains.

    La disposition, qui excluait « tout recours aux violences corporelles », ne présentait « pas de lien » avec le projet de loi initial, selon la décision des Sages.
    Ecrémage

    Le Conseil constitutionnel a validé mardi la majeure partie de la loi « Egalité et citoyenneté », mais écrémé en tous une quarantaine d’articles parfois controversés, pour vices de procédure législative. Il a aussi censuré une disposition sur l’enseignement privé.

    La disposition concernant les violences corporelles des parents envers les enfants était jugée fondamentale contre la maltraitance par ses partisans, bien qu’elle soit symbolique et ne constituait pas une interdiction en tant que telle.

    Cet article de la loi Egalité et citoyenneté, votée définitivement au Parlement le 22 décembre 2016, avait complété la définition de l’autorité parentale dans le Code civil, en excluant « tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles ».

    >> A lire aussi : Arrêté pour avoir mis une fessée à son fils

    Cette règle civile dénuée de toute portée pénale avait vocation à être lue aux couples au moment du mariage.
    L’interdiction de la fessée contestée par LR

    Les gifles, les fessées, le fait de tirer les oreilles ou les cheveux… Ces gestes souvent jugés anodins par les parents et tolérés par la société ont des conséquences sur « la santé physique et mentale » des enfants, selon les partisans d’une « éducation sans violence ».

    Pour ces derniers (Observatoire de la violence éducative ordinaire, Fondation pour l’enfance…), l’objectif de la loi était « symbolique, pour favoriser une prise de conscience ».

    Dans leur saisine le 27 décembre, les sénateurs LR avaient pour leur part contesté « l’interdiction des fessées des parents données à leurs enfants ».

  • 5-decade study reveals fallout from spanking kids - CBS News
    http://www.cbsnews.com/news/5-decade-study-reveals-fallout-from-spanking-kids

    Spanking a child leads to bad behaviors, not the better manners some parents may think a smack on the bottom will elicit, a new study suggests.

    Researchers from the University of Texas at Austin and the University of Michigan analyzed 75 studies involving more than 150,000 children that spanned 50 years.

    This is a wide swath of children and the findings are incredibly consistent,” study author Dr. Elizabeth Gershoff told CBS News. “This shows there is a correlation between spanking and negative outcomes and absolutely no correlation between spanking and positive outcomes.

    Spanking doesn’t make kids behave better right away and it leads to worse behavior in the long run, said Gershoff, an associate professor of human development and family sciences at the University of Texas at Austin. And spanked kids are more likely to be aggressive and antisocial.

    #fessée #méta-analyse

    • résumé de l’article original (payant)

      Spanking and Child Outcomes: Old Controversies and New Meta-Analyses.
      Gershoff, Elizabeth T.; Grogan-Kaylor, Andrew
      Journal of Family Psychology, Apr 7 , 2016, No Pagination Specified.
      http://psycnet.apa.org/index.cfm?fa=search.displayRecord

      Abstract
      Whether spanking is helpful or harmful to children continues to be the source of considerable debate among both researchers and the public. This article addresses 2 persistent issues, namely whether effect sizes for spanking are distinct from those for physical abuse, and whether effect sizes for spanking are robust to study design differences. Meta-analyses focused specifically on spanking were conducted on a total of 111 unique effect sizes representing 160,927 children. Thirteen of 17 mean effect sizes were significantly different from zero and all indicated a link between spanking and increased risk for detrimental child outcomes. Effect sizes did not substantially differ between spanking and physical abuse or by study design characteristics.
      (PsycINFO Database Record (c) 2016 APA, all rights reserved)

  • TW TW TW violences sur enfants, #maltraitance

    « Ce n’est pas si grave après tout »
    « Il y a pire ailleurs »
    « D’autres souffrent plus que moi »
    Voilà le genre de phrases que j’aurais pu dire, il y a encore quelques temps et il m’arrive encore de le penser aux moments down de ma dépression.

    Je me taisais et souffrais en silence.
    N’étant même pas sûr-e de ma légitimité à me plaindre, comment est-ce que j’aurais pu le faire comprendre à d’autres ?
    Surtout que ce qui n’aidait pas c’est que ce n’était pas visible et quand je commençais à me plaindre , on me rappelait sans cesse qu’il y avait pire.
    Mais maintenant, j’ai choisi de parler et je ne compte plus m’arrêter
    Je ne compte plus me taire ni me laisser intimider (plus facile à dire qu’à faire).
    http://viedelamia.canalblog.com/archives/2015/12/18/33084204.html
    #stopVEO #dyspraxie #hiérarchisation #minimisation #psychophobie #souffrance #violences #fessée #violences_psychologiques #chatiments_corporels

  • Interdire la fessée, oui, mais pas que !
    https://sandrine70.wordpress.com/2015/03/03/interdire-la-fessee-oui-mais-pas-que

    Il n’y a pas de « violence éducative » qui tienne. On peut très bien donner des repères aux enfants, ne pas les laisser tout faire tout en les laissant s’exprimer et avoir un espace sécurisé, sans peur, et un espace où ils peuvent développer leur estime de soi. Cela demande juste un peu plus de remise en cause, un peu de bienveillance, et un petit effort. Mais cela sera d’autant plus facile que les choses seront dites et encouragée par le reste de la société. Promouvoir la bienveillance dans l’éducation, en plus d’interdire les violences physiques et morales et de lutter vraiment contre les violences sexuelles envers les enfants et leur déni, c’est un continuum. C’est crucial, pas seulement par simple humanité, mais aussi parce que si on ne le fait pas, on pourra toujours interdire les violences faites aux femmes, en laissant se perpétuer la domination sur les enfants, jusque dans les petits mots de tous les jours, on continuera à construire un monde à l’envers…

    #violence #éductation #fessée #enfance #enfants #enfant

  • La France condamnée pour ne pas avoir interdit gifles et fessées
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/03/02/la-france-condamnee-pour-ne-pas-avoir-interdit-gifles-et-fessees_4585986_322

    La sanction est tombée. Le Conseil de l’Europe – l’organisme européen de défense des droits de l’homme – estime, dans une décision qui doit être rendue publique mercredi 4 mars, que le droit français « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels ». De ce fait, elle viole l’article 17 de la Charte européenne des droits sociaux dont elle est signataire, qui précise que les Etats parties doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ».

    Des études ont mis en évidence un lien entre les coups reçus dans l’enfance et l’agressivité à l’âge adulte. Ces châtiments ne sont pas non plus éthiquement défendables, selon leurs auteurs. « En France, on n’a pas le droit de frapper des animaux mais on peut frapper des enfants », ironise M. Lazimi.

    #violence #droits #chatiments_corporels #enfance #fessée

  • La France condamnée pour ne pas avoir interdit gifles et fessées
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/03/02/la-france-condamnee-pour-ne-pas-avoir-interdit-gifles-et-fessees_4585986_322

    La sanction est tombée. Le Conseil de l’Europe – l’organisme européen de défense des droits de l’homme – estime, dans une décision qui doit être rendue publique mercredi 4 mars, que le droit français « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des #châtiments_corporels ». De ce fait, elle viole l’article 17 de la Charte européenne des droits sociaux dont elle est signataire, qui précise que les Etats parties doivent « protéger les #enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ».

    Aucune amende n’est prévue, mais le symbole est important.

    poum poum

    Certains observateurs craignent qu’une loi bannissant les châtiments corporels ne sape l’autorité des parents à un moment où celle-ci est déjà mise à mal.

    poum poum

    Une loi poserait en outre des problèmes concrets d’application. Et ne prendrait pas en compte les #violences_psychologiques, sur lesquelles il est impossible de légiférer. Jusqu’à présent, le gouvernement s’est toujours gardé d’aller sur le terrain de la loi. Quand des amendements législatifs ont été déposés, l’exécutif a appelé de ses vœux une « prise de conscience » des dégâts causés par les violences éducatives, mais a rejeté toute évolution du droit.

    #fessée #gifle et ironiquement #impunité

  • Editions La Plage : La Fessée, Olivier Maurel
    http://www.laplage.fr/ecologie/Parents-Enfants/La-Fessee-Olivier-Maurel-_0003_43_.html

    La fessée Olivier Maurel

    Éduquer sans frapper, c’est possible !
    Aujourd’hui, il n’est plus permis de frapper les femmes ou les détenus. Seuls les enfants ne sont pas encore protégés par la loi. Et pourtant, les gifles et les fessées ne sont pas indispensables, elles ne rendent pas les enfants plus obéissants, elles n’améliorent pas les apprentissages. Il est possible d’éduquer sans frapper, de poser des limites à ses enfants, avec respect et amour.

    #livre #fessée #chatiments_corporels #éducation

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Pourquoi interdire les punitions corporelles et les autres violences éducatives au sein de la famille est une priorité de santé publique. Article de la Dre Muriel Salmona octobre 2014
    http://stopauxviolences.blogspot.fr/2014/11/pourquoi-interdire-les-punitions.html

    Comment la France - pays des droits de l’homme - peut-elle encore, en 2014, 25 ans après l’adoption par les Nations Unies de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, transgresser les droits fondamentaux des enfants, en n’interdisant pas explicitement au sein de la famille le recours à des méthodes éducatives violentes physiques et psychologiques basées sur les châtiments corporels, la peur, l’humiliation et la privation ?

    Pourquoi la France ne tient-elle pas compte des recommandations du rapport 2013 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, du Comité des droits de l’enfant qui à deux reprises du (2004, 2009) lui a demandé d’interdire expressément les châtiments corporels dans tous les contextes , y compris la maison, ni des conclusions du Comité des droits européens des droits sociaux qui a trois reprises ( 2003, 2005, 2012) a déclaré que sa situation n’est pas conforme à la Charte sociale européenne parce que les châtiments corporels ne sont pas interdits (1) ?

    Comment tolère-t-on que les enfants, qui sont des personnes vulnérables, fragiles et dépendantes, soient les seuls en France dont on n’ait pas à respecter totalement l’intégrité physique et psychique, et qu’on puisse taper, gifler, pincer, fesser, humilier sous couvert d’éducation et de droit de correction ?

    #punition_corporelle_stop #sévices #violence #éducation_sans_violence #législation #fessée #gifle #tape #correction_physique #archaïsme #progresser #france_sclérosée #dissociation_traumatique

    • Individuellement chaque fois que j’en suis témoin je m’interpose entre l’adulte et l’enfant frappé. Souvent les gens passent sans rien dire, je ne peux juste pas laisser faire. Si vous souhaitez aussi intervenir, préparez vous à être costaud mentalement pour faire face à un attroupement dirigé contre vous qui vous accusera de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Je fais fi, je suis hyper calme, même si je sais que je tremble encore plusieurs heures après, mais je ne peux pas supporter qu’on frappe un enfant, de quelques manières que ce soit. Je demande à la personne d’arrêter et si elle poursuit je dis à l’enfant qu’il a des droits, qu’il peut se défendre en appelant le numéro des enfants battus ou que je peux le faire pour lui si il veut. Souvent l’adulte propose de me frapper, je ne bouge pas, je dis frappez moi si vous pensez que ce sera une solution, les gens sont toujours interloqués et ça marche assez bien, personne n’a jamais osé le faire, on m’insulte gravement par contre (sur mon physique souvent : mes cheveux, mes dents ou mes habits !). Je demande aussi à l’agresseur si l’enfant porte un prénom ou si il est seulement une chose, si il ne peut pas trouver un objet à frapper pour se calmer ou si lui aussi n’aurait pas été élevé avec violence. Souvent on me réponds que ça n’a jamais fait de mal à personne de prendre une bonne baffe, dans ce cas je suis pleine de bienveillance pour l’enfant et aussi pour l’adulte qui n’a pas appris à faire autrement. Enfin, voila, je fais avec ma conscience, parce que combattre l’abus de pouvoir ça peut être ça aussi.

    • « La France pays des droits de l’homme ». Pourquoi les gens se sentent ils encore obligés d’inclure ce genre de fadaise pour appuyer leur propos. Ne manque plus que le rappel aux Lumières.

    • Ce qui revient, en fait, à nous demander pourquoi les rapports que nous entretenons avec les enfants sont structurellement violents.

      Il me parait en fait aller de soi que si des rapports entre individus impliquent nécessairement des violences physiques, alors ces rapports sont déjà violents en eux-même, et ce même quand la violence physique n’intervient pas. L’acte de violence physique, même s’il est « modéré » et ne représente qu’une douleur passagère, ne constitue pas réellement une violence ponctuelle. Certes, il est physiquement ponctuel, mais il inscrit dans toute la relation dans un rapport de violence ; de fait, constater que cet acte est nécessaire à la relation et à la communication avec l’enfant revient à admettre que la relation est structurellement violente, et que l’enfant doit le comprendre.

      Et un jour j’aimerai bien trouver une étude sur l’histoire de l’obligation sociale de la #maltraitance. Comment on en arrive à cette sorte de dépossession de la douceur qui permet d’annihiler l’empathie, et à quelles époques on inculque socialement aux un·e·s et aux autres qu’il ne faut pas câliner un enfant, pas le laisser dormir contre soi, ne pas l’allaiter, etc.

    • Ah oui @mad_meg, je suis toujours preneuse !
      La place des jeunes dans la société et la façon dont on les accompagne à grandir est pour moi le point central autour duquel tourne l’imposition du pouvoir et notre capacité à agir et ensemble et de façon autonome.
      Je partage le discours contre la fessée et commence à être assez bien documentée sur les effets à court et long terme de la maltraitance, sur le cerveau, les blocages d’apprentissage que cela engendre, car cela est maintenant assez bien défini et combattu, du moins dans les milieux progressistes.

      C’est donc plus une recherche sociale et politique que psychique qui m’intéresse, merci en tout cas.

      #pédagogie_noire

    • @aude_v, de mon expérience, quand tu entends ces phrases là, la baffe ou la fessée est vraiment pas loin du tout, c’est justement ces rapports structurellement violents dont parle l’elfe.
      Adulte, j’ai accompagné la sortie au zoo d’une classe de maternelle, la maîtresse ne faisait qu’insulter les enfants : « tu es bête » « tu es idiot » "tu pleures, c’est normal, tu es une fille", la visite, au pas de course, s’est soldée par une claque et un tirage d’oreille à l’ancienne. Les autres parents m’ont lâché lorsque je suis allée voir la direction pour dire que je ne donnerai pas mon blanc-seing à cette exhibition de violence et que cette femme devait surement prendre une pause. Ce fut un grand moment d’éducation, seule dans le bureau face à 6 personnes qui tentèrent de me persuader, exemple pratique à l’appui, que tirer une oreille pour déplacer quelqu’un dans la pièce n’était rien. J’ai demandé à la directrice si elle connaissait la loi et si elle pouvait me la rappeler ou bien si se croyant encore au XIXem siècle elle pensait devoir aussi reprendre l’usage du martinet. Ça a jeté un froid, je sais pas pourquoi …

      Bref, ce petit intermède pour dire que je pense que choisir d’échanger avec un enfant et de l’accompagner à grandir, c’est savoir gérer ses pulsions et se nourrir de bienveillance, parce qu’il est sur que ce n’est pas facile tous les jours. Les blessures de maltraitance, verbale ou physique, créent un rapport tordu pour l’enfant qui l’intègre profondément en croyant ce rapport normal, quitte à confondre aimer et maltraiter.

  • Blog gaulliste libre: Les paradoxes de la fessée
    http://www.gaullistelibre.com/2013/10/les-paradoxes-de-la-fessee.html

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    Revendications libérales-libertaires

    Ces activistes, partisans de la libéralisation économique, construisent une société toujours plus violente, où la protection sociale est de plus en plus limitée, les droits des travailleurs déconstruits, tout en essayant de faire de la vie des enfants un cocon ultra protecteur. Car les mêmes qui refusent les fessées sont souvent ceux qui veulent que l’école s’adapte à l’enfant ou supprimer les notes. Ne se rendent-ils pas compte qu’ils construisent un monde totalement schizophrène qui rend de plus en plus violent le passage à l’âge adulte, générant des souffrances bien plus grandes que celles d’une fessée.

    Ce faisant, voici un nouvel exemple de cette « dissociété » qu’a bien analysée Jacques Généreux. Et, on y retrouve aussi tous les travers de cette société néolibérale, gouvernée par le seul droit, comme si la vie en société ne pouvait être envisagée que par un droit normatif et froid, où les traditions et la volonté arbitraire et culturelle d’une société particulière n’auraient plus leur place. Bien sûr, les opposants de la fessée se feront les avocats des « droits de l’enfant » mais que font-ils pour qu’ils apprennent à lire, à écrire et à compter à l’école, puis trouvent un emploi à la fin de leur parcours scolaires ?

    #fessée
    #Jacques-Généreux
    #Jean-Claude_Michéa
    #Libération
    #Union-Européenne

  •  » Miscellanées du mercredi (Delamarche, Béchade, Sapir, USA, Moscovici, La crise est finie, Europe, Fessée)
    http://www.les-crises.fr/miscellanees-2013-10-1

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=m7-GpNgqvec

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=iflX1Rv5nvE

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=b7n1Knb-994

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=fL4ruz7nFf8

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=48FOXpKrmPw

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=E9PGSygHbZU

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=6SxMEkxvslg

    IV. Crise de la dette aux USA

    Bon, je parle peu du psychodrame américain – vous noterez juste qu’on a affaire à une bande grands malades jouant avec de la nitroglycérine…

    Par chance, nos chères agences de notation leur accordent toujours un AA+ – ce qui est normal vu leur évidente bonne volonté pour rembourser leurs 17 000 Md$ de dette …

    V. Moscovici

    “L’économie française va mieux, incontestablement. Tous les indicateurs sont bien orientés. Les anticipations de production industrielle, notamment, sont à la hausse. Sur les trois derniers trimestres, la croissance progresse à un rythme annuel de 1 ?%. La France fait mieux que la zone euro, mieux que ce qui était prévu avant l’été. Une chose me frappe pourtant, c’est la défiance dans laquelle nous vivons. Elle n’est pas fondée ? : nous sommes une grande économie, diversifiée, et nous renforcerons au contraire la croissance par la confiance. La reprise est là, la confiance va suivre. Ces chiffres et ces réalités sont de nature à éclairer notre pays !” [Pierre Moscovici, JDD, 12/10/2013]

    Tout va bien !

    VI. La crise est finie (v.8)

    DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES : LE PIRE ÉTÉ DEPUIS 20 ANS

    Les redressements et liquidations judiciaires sont en forte hausse au troisième trimestre 2013. Leur nombre a progressé de 7,5 % par rapport à la même période l’an passé, atteignant le chiffre record de 12.790 procédures. Il faut remonter à 1993 pour trouver pire trimestre. Les services orientés vers les particuliers sont particulièrement fragilisés. [Source]

    #économie
    #analyse
    #Delamarche
    #Béchade
    #Sapir
    #USA
    #Moscovici
    #Europe
    #Fessée