• Un collectif de plus de 120 médecins généralistes dénonce des pressions de l’assurance maladie pour réduire les #arrêts_de_travail
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/arrets-de-travail-des-medecins-denoncent-des-pressions-de-lassurance-mala

    En cette fin 2023, des milliers de médecins traitants sont « priés » par l’Assurance maladie de prescrire moins d’arrêts de travail, sur ordre de Bercy. « Priés », ou, plus exactement menacés de sanctions s’ils n’appliquent pas les procédures de mises sous objectif (MSO), et de mises sous accord préalable (MSAP).

    La MSO consiste à faire signer au médecin un contrat avec l’#Assurance_maladie, l’engageant à baisser ses prescriptions d’arrêt de travail d’un certain pourcentage. Si le médecin n’y parvient pas, il est sanctionné par une #amende de 6 800 euros en moyenne, renouvelable après chaque période d’observation… S’il refuse la MSO, le médecin se voit imposer la MSAP, qui l’oblige, pour chaque prescription d’arrêt, à solliciter l’accord préalable du médecin-conseil de l’Assurance maladie. Il est en quelque sorte mis sous tutelle : à la fois infantilisé vis-à-vis de ses patients, et culpabilisé puisqu’il sera rendu responsable par la Sécurité sociale du retard de paiement des indemnités journalières que cela entraîne.

    Ces procédures sont appliquées tous les ans depuis 2004 à de nombreux médecins désignés « forts prescripteurs ». Mais en 2023, le nombre de médecins déclarés en excès statistique et donc inquiétés par la Sécurité sociale a explosé, touchant plusieurs milliers d’entre eux, soit environ un quart des médecins traitants.

    Dans le viseur de la Sécu

    Chaque médecin traitant est statistiquement comparé à un groupe de médecins estimé comparable, alors que cette comparaison repose presque exclusivement sur des critères socio-économiques de sa commune d’exercice, et non pas sur les pathologies de ses patients. Or, une patientèle peut être très différente d’un médecin à l’autre, et donc générer d’importants écarts de prescription.

    Par exemple, un médecin installé dans un quartier « populaire » risque d’avoir beaucoup de patients pratiquant des travaux manuels et pénibles, présentant des pathologies musculo-squelettiques, par exemple des tendinites, nécessitant souvent des arrêts de #travail.

    D’autres médecins traitants qui pratiquent la psychothérapie prennent en charge de nombreux patients fragiles au niveau psychiatrique, dont l’état de santé nécessite parfois des prescriptions d’arrêts longs ou répétés. Ces médecins se trouvent de facto dans le viseur de la Sécurité sociale.

    En outre, cette comparaison se base sur des indicateurs parfois inexacts : arrêts de travail prescrits par d’autres médecins imputés au médecin traitant, failles quotidiennes dans les logiciels de l’Assurance maladie. Il est fréquent que des médecins se voient attribuer certains actes techniques qu’ils ne pratiquent jamais !

    L’Assurance maladie ne semble plus s’intéresser à la #santé des #patients. Lors de nos convocations à la Sécurité sociale, nous devons nous justifier sans donner d’éléments médicaux. Quelles que soient nos explications, l’entretien se termine presque toujours par une menace de sanctions… Seuls les chiffres comptent, aux dépens de la santé du patient. C’est le #délit_statistique. Nous n’exerçons plus sereinement notre métier : dans notre esprit se télescopent l’intérêt du patient et le nôtre. Soit nous choisissons de prioriser la santé du patient et prescrivons l’arrêt qui nous met en danger statistique, soit nous priorisons notre sécurité statistique et mettons de côté la santé du patient, en contradiction avec notre éthique.

    Des symptômes de souffrance au travail

    Nous appréhendons à présent les consultations qui pourraient mener à la prescription d’un arrêt, perdant parfois l’empathie nécessaire pour nos patients et développons nous-mêmes des symptômes traduisant notre souffrance au travail. Le « #management » que l’Assurance maladie exerce sur nous a de sérieuses analogies avec le management funeste qui fut celui de grandes entreprises… et avec celui que subissent nombre de nos patients en burn-out.

    Par ailleurs, tenir pour seuls responsables les médecins traitants de la hausse du montant des #indemnités_journalières est injuste et contre-productif.

    Cette hausse a bien été expliquée par de nombreux économistes : hausse du nombre d’actifs, de leurs salaires et donc du montant des indemnités journalières, vieillissement des actifs, hausse des maladies de longue durée, des maladies mentales, les suites de Covid, etc. Sans oublier l’impact déprimant et angoissant du monde, entre pandémie, guerres, perte du pouvoir d’achat et bien sûr la question climatique… De plus, le manque global de toutes les spécialités médicales, dont les médecins du travail et de médecins-conseils de la Sécurité sociale chargés de favoriser le retour au travail des patients, ne fait que retarder leur prise en charge et leur retour au travail.

    Par ailleurs, trop de médecins d’autres spécialités délèguent au #médecin_traitant la prescription de l’arrêt de travail qu’ils pourraient rédiger eux-mêmes.

    La France manque cruellement de médecins traitants, avec une baisse des effectifs de plus de 10% depuis 2010. C’est une spécialité très exigeante et l’une des moins rémunérées.

    Laissez-nous soigner !

    Les pressions croissantes de l’Assurance maladie ne font qu’aggraver ce déficit : les jeunes ne veulent plus s’installer, et de nombreux médecins déjà installés se déconventionnent ou se désinstallent, blessés et épuisés.

    Nous acceptons bien entendu les contrôles de l’Assurance maladie, car il s’agit d’argent public, mais uniquement sur des critères médicaux, dossier par dossier. Nous refusons le contrôle statistique, déshumanisé, déconnecté des pathologies de nos patients. Ce ne sont ni des individus standards que nous recevons, ni des chiffres, ce sont des êtres humains, tous différents.

    Laissez-nous exercer notre métier sereinement, qui nous fait accompagner le patient de la naissance jusqu’à la mort, nous place en première ligne, et parfois en dernier rempart quand tout s’effondre.

    Laissez-nous soigner en toute humanité !

    Ni complaisants, ni délinquants. Soignants, tout simplement.

    #soins #maltraitance #médecine #médecine_générale

  • #Suppression de l’#AME : l’"exemple malheureux" de l’#Espagne

    Alors que, en #France, le Sénat vient de voter la suppression de l’AME dans le cadre du projet de loi « immigration », l’exemple de l’Espagne, qui, après avoir démantelé son dispositif d’aide, l’a remis en place, donne matière à réflexion.

    Adoptée mardi 7 novembre au Sénat, la suppression de l’aide médicale de l’Etat (AME) pour les sans-papiers est décriée jusqu’au sein même du gouvernement. « C’est une profonde #erreur, et il y a des moments où l’erreur confine à la #faute. C’est une faute », a déclaré le soir même le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, invité de l’émission Quotidien. La chambre haute du Parlement s’est par ailleurs attiré les foudres d’une partie du corps médical. C’est « une #hérésie humanitaire, sanitaire et financière », a dénoncé, mercredi 8 novembre, la fédération des hôpitaux publics, le représentant des hôpitaux privés appelant, lui aussi, à « maintenir [ce dispositif] de #santé_publique ».

    « Sur le plan financier, la suppression de l’AME fragiliserait de façon extrêmement forte un #hôpital_public soumis à de fortes tensions budgétaires [en le privant] des financements associés à la prise en charge de personnes malades qui continueraient d’être soignées », a signalé la Fédération hospitalière de France. Un argument également repris par Aurélien Rousseau, qui, lui, cite l’exemple de l’Espagne, qui avait supprimé le dispositif en 2012, pour le rétablir en 2018. « L’Espagne a essayé ce dispositif. Au bout de quelques années, ils se sont aperçus qu’ils avaient 20 % de mortalité en plus dans cette population qui est beaucoup plus sujette aux #maladies_transmissibles… »

    Entre 15 et 20 % de #surmortalité

    En France, dans l’argumentaire de ceux qui s’opposent à la suppression de l’AME, l’"exemple malheureux de l’Espagne" revient systématiquement. « La restriction de l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière, votée en 2012, a entraîné une augmentation de l’incidence des maladies infectieuses ainsi qu’une surmortalité. Cette réforme a finalement été abrogée en 2018 », écrivaient 3 000 soignants dans une tribune publiée dans Le Monde la semaine dernière.

    A l’époque, en 2012, le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy avait justifié la mesure par l’idée qu’elle permettrait l’économie de « plus de 500 millions d’euros » et qu’elle éviterait le « tourisme sanitaire ». Or c’est l’effet l’inverse qui s’est produit, engendrant des conséquences dramatiques.

    Une étude menée par l’Institut d’économie de Barcelone et l’université Pompeu Fabra, publiée en 2018 et intitulée « Les effets mortels de la perte de l’assurance-maladie » (https://editorialexpress.com/cgi-bin/conference/download.cgi?db_name=ESPE2018&paper_id=135), a montré une augmentation de la mortalité des #sans-papiers en Espagne de 15 % en moyenne entre 2012 et 2015, soit au cours des trois premières années de la mesure. L’étude soulignait aussi que ces restrictions « avaient pu provoquer une augmentation des passages aux #urgences, puisque c’était devenu la seule forme d’#accès_aux_soins pour beaucoup ».

    « Pas de preuve d’économies »

    En outre, la presse espagnole a largement souligné que la mesure du gouvernement Rajoy n’avait pas permis de réaliser les #économies souhaitées. Le site d’actualités ElDiario (https://www.eldiario.es/desalambre/exclusion-sanitaria-personas-probar-gobierno_1_4680962.html) soulignait ainsi que les économies faites via la suppression de l’AME étaient finalement annulées par des prises en charge trop tardives de pathologies, notamment aux urgences, et donc beaucoup plus coûteuses. Tandis que le journal El País démontrait les effets d’une « réforme exclusive et finalement très coûteuse » (https://elpais.com/sociedad/2014/04/17/actualidad/1397761517_421716.html?event_log=oklogin). Une étude menée en 2015 par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne avait par ailleurs montré que les économies allaient de 9 à 69 % lorsqu’une maladie était prise en charge de manière précoce par rapport à des #soins_tardifs (https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary).

    En 2018, après six ans de restriction de l’accès aux soins pour les étrangers en situation irrégulière, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez est finalement revenu en arrière pour instaurer à nouveau le dispositif. « La #santé ne connaît pas de frontières, de papiers d’identité, de permis de travail ou de séjour », avait déclaré la ministre de la Santé d’alors, Carmen Montón.

    https://www.lexpress.fr/monde/europe/suppression-de-lame-lexemple-malheureux-de-lespagne-JMBUYCQFYFGYVFUKLXZDZQ3

    #loi_immigration #coût

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    ajouté à ce fil de discussion :
    #AME, #regroupement_familial, #quotas : le Sénat s’acharne contre l’immigration
    https://seenthis.net/messages/1025340

    • Cost of exclusion from healthcare – The case of migrants in an irregular situation – Summary

      The right to health is a basic social right. However, its understanding and application differs across the European Union (EU) Member States, which results in different healthcare services being offered to migrants in an irregular situation. This summary looks into the potential costs of providing migrants in an irregular situation with timely access to health screening and treatment, compared to providing medical treatment only in emergency cases.

      https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary

    • La réforme de l’AME « implique que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir »

      Pour l’économiste #Philippe_Batifoulier, la suppression de l’aide médicale d’Etat pour les sans-papiers est un non-sens. Bien loin des économies promises, cette décision menace l’ensemble de la population et aggrave un peu plus le démantèlement du système de santé publique.

      Mardi 7 novembre, le Sénat a adopté la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif instauré en 2000 permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès régulier aux soins, accordé pour un an sous certaines conditions de résidence et de ressources, et dans la limite des tarifs de la sécurité sociale.

      Le texte prévoit de lui substituer une « aide médicale d’urgence », soit une réduction drastique du panier de soins proposés. Introduit par la droite sénatoriale, l’amendement fait partie du projet de loi immigration et a été adopté à 200 voix contre 136 ; en décembre, l’Assemblée nationale l’examinera à son tour et pourrait choisir de le retoquer. Pour l’économiste Philippe Batifoulier, spécialiste des questions de santé et de protection sociale, l’AME relève de l’humanité la plus élémentaire. La supprimer est selon lui une faute morale, économique et sanitaire.

      Que recouvre l’aide médicale d’Etat et à qui s’adresse-t-elle ?

      Elle permet de dispenser des soins à des personnes sans-papiers aux ressources inférieures à 810 euros par mois, et arrivées en France depuis au moins trois mois – deux situations qu’il faut prouver. Ce panier de soins est inférieur, notamment sur les soins dentaires, à celui proposé par la Complémentaire santé solidaire, accessible aux Français les plus modestes. Les soins médicaux reçus par les migrants à leur arrivée en France ne datent pas de l’AME, mais ce dispositif, qui n’est pas seulement social, permet de recouvrer des créances, et de mieux garantir aux hôpitaux publics le financement de certains soins. Contrairement à ce qu’on entend, ce n’est pas une spécificité française : il y a des dispositifs similaires en Belgique ou en Allemagne, qui ne sont pas restreints aux situations d’urgence.

      Comment analysez-vous cette décision du Sénat ?

      C’est une opportunité politique liée à l’air du temps et à une extrême droite qui a le vent en poupe. Ce débat régulier sur l’AME est un marqueur exemplaire du degré de xénophobie en France. Sa suppression ne repose sur aucun argument scientifique : par contre, ce que cette réforme implique, c’est que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir. Ce n’est plus la bonne santé qui compte, c’est éviter le pire.

      Quels sont les principaux arguments des détracteurs de cet acquis social ?

      Leur premier objectif est de lutter contre le « tourisme médical », l’idée selon laquelle dès que les migrants posent un pied sur le territoire français, la première chose qu’ils font est de se faire soigner. C’est aussi faux que ridicule. Aujourd’hui, on constate au contraire un non-recours massif : les personnes en situation irrégulière et qui ont besoin de soins ne connaissent pas l’existence de l’AME, et on estime que seuls 50% des concernés entament les démarches nécessaires, ce qui équivaut à environ 380 000 personnes, un nombre relativement faible. Son coût représente environ 1 milliard d’euros par an : soit 0,47% des dépenses de santé ! C’est moins que les dépassements d’honoraires sur un an, qui coûtent bien plus cher à la collectivité. Médecins, chercheurs en santé publique et économistes de toutes obédiences le répètent : cette suppression est un non-sens.

      Si la réforme passe, quelles en seront les conséquences ?

      Il y a fort à parier que les médecins continueront comme ils le pourront à soigner les patients immigrés. Seulement, ils devront composer avec ces bâtons dans les roues, entravant l’exercice de leur profession. Et les créances ne seront pas recouvrées. L’argument de réduction des dépenses est donc battu en brèche, d’autant que soigner les patients en état d’urgence coûte bien plus cher qu’appliquer un traitement en amont !

      Surtout, restreindre les soins à des situations d’urgence pose un vrai problème de santé publique. Si on ne soigne pas les individus qui en ont besoin, les maladies s’aggravent, se développent, dégénèrent en épidémie – la tuberculose par exemple, mais aussi tout simplement l’ensemble des virus de la vie quotidienne, qui se transmettent et qu’il faut soigner. Enfin, du fait de leurs conditions de vie, les migrants concentrent aussi un certain nombre de problèmes de santé mentale, qui peuvent avoir des répercussions sur l’ensemble de la population. Tout le monde a intérêt à ce que son voisin soit en bonne santé.

      Comment expliquer que cette réforme soit adoptée dans le cadre d’un projet de loi immigration ?

      Si on suppose que la santé est une des causes de l’immigration, il faut donc supprimer le besoin de santé pour enrayer l’immigration ! Par ailleurs, certaines personnes très riches viennent en France pour se faire soigner et cela ne pose jamais l’ombre d’un problème. L’AME est une histoire de pauvreté : ce n’est pas l’immigré le problème, c’est l’immigré pauvre. L’objectif est de créer un climat repoussoir. Mais réformer l’AME ne changera rien au nombre d’arrivées, motivées par bien d’autres raisons. De plus, certaines études montrent que ce sont plutôt les personnes en bonne santé qui émigrent, vu les risques que comporte le voyage. C’est quand elles arrivent en France que leur santé se dégrade du fait des conditions d’accueil.

      Quelles pourraient être les conséquences sur le dispositif de santé publique ?

      Cette réforme constitue une attaque à la santé des Français. L’AME a une résonance particulière car elle concerne les migrants, mais finalement ses problèmes ne diffèrent pas de ceux de l’Assurance santé en général, autour de l’idée que « quand les gens sont bien assurés, ils dépensent sans compter ». Selon cette logique, il faudrait donc supprimer les éléments de cette assurance. Cela peut passer par un forfait hospitalier de 20 euros par jour, un ticket modérateur, un forfait aux urgences… Ou par la fin de l’AME pour les étrangers. En France on ne déplore pas le renoncement aux soins : on l’organise, via une politique publique qui met des barrières un peu partout, et crée d’immenses inégalités d’accès aux soins. Mais imaginer que les répercussions concerneront seulement les dépenses futiles et superficielles, c’est profondément illusoire. Les études scientifiques montrent au contraire que quand vous faites payer les gens pour leur santé, ce sont les dépenses utiles que vous fragilisez. Finalement, plus on est pauvre, plus on a des besoins de soin… Et moins on est couvert. Quand vous ne pouvez pas vous permettre d’aller chez le dentiste, vous laissez votre état s’empirer jusqu’à être pris en charge à l’hôpital, ce qui coûte bien plus cher à la collectivité. Ce sont toutes ces absurdités que la réforme de l’AME met tristement en lumière.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/suppression-de-laide-medicale-detat-les-migrants-ne-sont-dignes-detre-soi

    • Projet de loi immigration : deux #plaintes déposées devant l’#Ordre_des_médecins contre des sénateurs LR qui ont voté la suppression de l’AME

      Parmi les élus de droite et du centre qui ont voté la suppression de cette aide aux personnes sans papiers figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière.

      Deux praticiens ont déposé des plaintes devant l’Ordre des médecins, vendredi 10 novembre, pour violation du code de la Santé publique contre deux sénateurs Les Républicains (LR), également médecins de profession, qui ont voté la suppression de l’aide médicale d’État (AME) lors des débats sur le projet de loi immigration.

      L’AME couvre intégralement les frais de santé des étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois. Les sénateurs ont voté son remplacement par un dispositif plus restreint. Le texte doit désormais être examiné par l’Assemblée nationale.

      Parmi les sénateurs de droite et du centre qui ont voté la réforme figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière. Les plaintes devant l’Ordre des médecins visent spécifiquement deux d’entre eux, Marie Mercier et Jean-François Rapin. Leur vote « [porte] atteinte, directement, à la santé physique et psychique d’une population connue pour être particulièrement vulnérable », écrivent les docteurs Georges Yoram Federmann, psychiatre installé à Strasbourg, et Jean Doubovetzky, généraliste exerçant à Albi.
      La suppression de l’AME considérée comme une « hérésie »

      Selon les plaignants, les deux sénateurs visés, en votant la fin de l’AME, ont violé cinq articles du Code de la Santé publique, dont l’article R.4127-7, selon lequel « le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs moeurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard. Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances ».

      Pour les plaignants, voter la suppression de l’AME est en « contradiction avec le serment prêté par les médecins ». La Fédération des hôpitaux publics avait déjà estimé mercredi que la suppression de l’AME était « une #hérésie ».

      https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/projet-de-loi-immigration-deux-plaintes-ordinales-deposees-contre-des-m

  • Violences faites aux enfants : 101 professionnels du droit, de la santé et du monde associatif répliquent à l’Ordre des Médecins
    https://www.nouvelobs.com/opinions/20231020.OBS79768/violences-faites-aux-enfants-101-professionnels-du-droit-de-la-sante-et-d

    - L’Ordre a condamné à de lourdes interdictions d’exercice des médecins qui n’avaient fait que signaler des enfants en danger. Ce faisant, il n’a pas respecté l’article 226-14 du Code pénal qui précise que dans ces cas la responsabilité civile, pénale ou disciplinaire du médecin ne peut être engagée.

    – L’Ordre interdit paradoxalement au médecin de mettre en cause dans ses écrits un parent maltraitant alors que plus de 80 % des violences faites aux enfants le sont dans le cadre de la famille.

    – L’Ordre quand il ne soutient pas des accusés applique aux médecins l’interdiction d’immixtion dans les affaires de famille. Et ce au lieu de privilégier la règle déontologique du devoir de protection des enfants. Récemment encore un médecin (appuyé par le Conseil départemental de l’Ordre) a poursuivi un confrère généraliste. Son seul tort ? Avoir voulu protéger la fille du plaignant. Une enfant de 12 ans qui se scarifiait, ne mangeait plus, ne dormait plus, souffrait de céphalées et de douleurs abdominales. Son père (déchu de son autorité parentale, sous le coup d’une interdiction de détention et de port d’armes, en cours de procédure pour viols sur plusieurs ex-conjointes) tentait de prendre contact avec elle.

    #inceste #ordre_des_médecins_dissolution

  • Pour obtenir un rendez-vous médical, mieux vaut ne pas être bénéficiaire d’une aide à la santé
    https://www.slate.fr/story/235168/refus-soins-medecins-patients-precaires-discrimination-aides-sante-maladie-ame

    Certains praticiens refusent de prendre en consultation les personnes bénéficiant de l’aide médicale d’État (AME) ou de la complémentaire santé solidaire (C2S). Face à cette discrimination, les recours sont rares car longs et surtout méconnus des patients.

    « Ma mère avait rendez-vous chez le dentiste. Une fois installée sur le fauteuil dentaire, il lui a demandé comment elle avait l’intention de payer. Ma mère lui a répondu qu’ayant la CMU complémentaire [la CMU-C, aujourd’hui complémentaire santé solidaire, ndlr], elle n’avait rien à payer. Le dentiste lui a alors dit qu’il ne prenait pas la CMU-C et, relevant brutalement le fauteuil, il lui a intimé l’ordre de partir. »

    « Je viens de déménager. Quand j’ai voulu prendre rendez-vous avec un pédiatre pour les enfants, la première chose qu’il m’a demandé c’est si j’étais à la CMU-C. Je lui ai dit que oui. Il m’a dit qu’il ne me prenait pas, du coup. »

    Ces témoignages ont été livrés à Santé info droits, une ligne d’écoute téléphonique de France Assos Santé, un collectif d’association de patients, qui en reçoit tous les jours plusieurs de ce type. Trop souvent, des patients bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S), ex-couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et aide à la complémentaire santé (ACS), ou de l’aide médicale d’État (AME) se voient refuser des soins du fait de leur protection sociale. Même des personnes atteintes de maladies chroniques n’y échappent pas : « J’ai une myopathie et les médecins ne veulent pas me soigner parce que j’ai l’aide médicale d’État »_, raconte ainsi une autre patiente.

    La C2S, sous conditions de ressources, est octroyée pour couvrir les dépenses de santé, et l’AME est destinée aux personnes étrangères en situation irrégulière. Mais ces aides, mises en place au début des années 2000 afin de permettre l’accès aux soins à celles et ceux qui n’en ont pas les moyens, deviennent parfois un frein dans leur parcours de prise en charge.

    rien de mieux pour savoir ce que c’est que la droite que les #médecins ...

    #médecine #santé #accès_aux_soins #CSS (il ont trouve un acronyme moins malsonnant avec leur #C2S, c’est top moderne

    • Certes, mais on nous explique plus loin qu’il existe des recours aux #refus_de_soin, pratique illégale et contraire à l’éthique.

      Deux options s’offrent au patient qui se voit refuser une prise en charge médicale : « une victime de refus de soins peut se présenter devant la commission mixte paritaire [constituée de représentants de la caisse primaire d’assurance-maladie et du conseil de l’Ordre du professionnel de santé mis en cause, ndlr] et devant le juge », indique Flore Ganon-Lecomte, référente technique et plaidoyer pour l’accès aux droits santé chez Médecins du monde.

      Par contre,

      Mais il s’agit de théorie, car le plus souvent, les personnes qui en sont victimes ne savent pas ce qu’est un refus de soins et ne connaissent pas les recours qui existent. Selon Flore Ganon-Lecomte, le manque d’information des personnes concernées est d’ailleurs le premier obstacle rencontré. Par ailleurs, les victimes de refus de soins « sont dans une difficulté sociale très importante et ont autre chose à faire que d’engager des procédures longues et coûteuses », pointe Florence Navattoni.

      Maintenant, quelle est la pertinence de maintenir cette « commission mixte et paritaire », vu que le Conseil de l’Ordre aura beau jeu de défendre les « intérêts économiques » des praticiens indélicats ? Quant au juge (quelle juridiction ?), ne fera-t-il qu’avaliser les conclusions retenue par la commission ? Il y a là (amha) un vice de procédure patent en matière de justice.

    • Faut-il brûler le Conseil de l’Ordre des Médecins ? François Dupuis (1972)
      https://www.nouvelobs.com/societe/20221030.OBS65301/il-y-a-50-ans-dans-l-obs-faut-il-bruler-le-conseil-de-l-ordre-des-medecin

      (...) à quoi sert ce Conseil de l’Ordre, créé par Louis-Philippe, supprimé en 1848, puis rétabli par Vichy ? C’est ce qu’exposait, en 1972, l’article que nous republions ci-dessous

      #paywall... #ordre_des_médecins

    • Carpentier revient, tes collègues sont des chiens !

      la dentiste compétente qui me suivait depuis des années m’a fait dire par son secrétariat qu’elle ne me prendrait plus en rendez-vous ayant « changé de manière de travailler », sans doute lassée de dispenser des séances de soins simples (sans prothèses etc. et pour cause...) au tarif CMU CSS.
      à la recherche d’un.e autre praticien.ne et contraint au nomadisme médical, j’ai eu la surprise lors d’un détartrage de m’entendre dire en cours de séance par une jeune dentiste, « je peux finir par un polissage, mais ce sera 30 euros »... j’ai hésité, commencé par dire oui, puis décidé de partir.

      tout le monde le sait, l’immense majorité des dentistes choisissent cette spécialité car les études sont moins longues et le gain assuré

      ces temps-ci je ne tombe que sur des sans masques, tel ce Kiné qui me dit « je peux le mettre si vous avez peur », je me casse, j’avais peur, oui, de lui mettre un grosse tarte, un infirmier qui tient à me faire payer le tiers payant de moins de 5 euros pour une vaccination ("comme ça les patients savent ce que ça coute"), et c’est parti pour des courriers et un traitement admin par la CPAM (combien ça coûte ?) etc.

      sagouins, maltraitants, âpres au gain, moralisateurs, paternalistes (femmes compris), plus ça va plus j’aime les médecins et les soignants

      #droite

    • Cela fait des années que certains dentistes refusent les personnes à la CMU, quand j’ai voulu prendre rendez-vous, la secrétaire m’avait indiqué clairement « on ne prend pas les CMU ». Il parait qu’ils doivent avancer les frais avant d’être remboursés, sur qu’il y a un truc qui cloche mais que tout le monde s’en fout dans les hautes sphères administrative du droit aux soins, les pauvres peuvent crever et la honte envahir nos cœurs. En discutant avec certains médecins, la haine des indigents et des pauvres est latente « ils n’arrivent jamais à l’heure » m’a sorti un dentiste. Reste alors l’hôpital où sont formés les étudiants, entre boucherie et mépris et il faut supporter le médecin formateur qui humilie continuellement sa petite troupe docile. j’y ai perdu pas mal de dents à servir de terrain d’exercice aux uns et aux autres.

      Quand au recours, ahahah, j’ai tenté une fois et signalé un refus de soin à cause de la CMU, mais sans témoin, (je ne sais plus quel organisme peut-être le défenseur des droits) ont seulement demandé à la personne qui avait refusé de me soigner ce qu’il s’était passé, et si c’était vrai. j’ai reçu une lettre pour me dire que je devais avoir mal compris :))) Faut avoir envie de militer, j’espére qu’elle a au moins un peu chié dans son pantalon et payé la laverie.

  • Patientes victimes de #Violences_Sexuelles : l’Ordre des médecins protège son corps
    https://www.blast-info.fr/articles/2022/patientes-victimes-de-violences-sexuelles-lordre-des-medecins-protege-son

    De nombreuses patientes témoignent d’abus et d’agressions sexuelles au cours de consultations médicales. Mais face à la parole qui se libère, l’Ordre des médecins peine à prendre la mesure des plaintes reçues et reste frileux quand il s’agit de…

    #Me_too #Ordre_des_Medecins
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-patientes-victimes-de-violences-sexuelles-lordre-

  • Lutte contre les médecins agresseurs sexuels : l’impossible enquête (1/2) - Pour une M.E.U.F.
    https://www.pourunemeuf.org/2021/09/15/lutte-contre-les-medecins-agresseurs-sexuels-limpossible-enquete-1-2

    La nécessité de travailler sur ce sujet nous est venue suite à un constat édifiant : en tant que soignant·es tout le monde a déjà entendu parler de #médecins connus comme étant agresseurs sexuels. Plusieurs médecins de notre association ont donc décidé d’enquêter pour comprendre et savoir comment agir.
     
    Pour étayer notre propos, nous avons d’abord décidé de recenser les faits-divers traitant d’#agressions_sexuelles ou de #viols perpétrés par des médecins. Les articles sont glaçants tant par leur nombre que par les faits relatés : il en va de palpations des seins sans justification médicale, à des viols dissimulés sous des « thérapies corporelles ». 
     
    Ces agressions sont d’autant plus révoltantes que les médecins profitent de la position de dominants que leur confère leur statut. Ils justifient souvent leurs actes par la nécessité de contact physique inhérent à l’examen médical. De plus, les victimes sont souvent déjà dans un contexte de vulnérabilité physique ou psychique lorsqu’elles viennent consulter puisqu’elles sont généralement malades ou en demande d’aide.
     
    Entre ces histoires entendues dans le cadre de notre travail, les articles de presse, les témoignages de victimes et la lecture des compte-rendus anonymes de plusieurs Chambre Disciplinaire de Première Instance du conseil de l’ordre (CDPI), les récits ne manquent pas pour estimer l’ampleur du problème. 
     
    Pourtant, beaucoup de médecins connus comme agresseurs dans la profession ne sont jamais inquiétés, ou bien quand une histoire devient publique suite à un dépôt de plainte, les réactions sont souvent : « Tout le monde le savait ». En tant que médecins féministes, nous nous sommes alors demandées s’il était possible de briser ce silence et ainsi mettre ces personnes hors d’état de nuire. Somme toute : peut-on dénoncer un confrère connu comme agresseur sexuel ? 
     
    C’est ainsi qu’a débuté un fastidieux travail de consultation des textes de lois, de contact auprès de juristes, d’appels à des associations défendant les victimes ou encore de rendez-vous auprès des Conseils de l’Ordre des Médecins.
    Si notre volonté paraissait louable au départ — divulguer des actes illégaux dans l’intérêt des patient·es, nous nous sommes vite rendues compte que la tâche était bien plus difficile qu’il n’y paraissait. Nous nous sommes notamment heurtées aux murs du secret médical et de la confraternité.

    #ordre_des_médecins

  • macron oblige les Infirmier.e.s & Médecins à se faire certifier par leur ordre
    Reprise des choses en mains #EnMarche

    Ordonnance n° 2021-961 du 19 juillet 2021 relative à la certification périodique de certains professionnels de santé
    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043814566?dateVersion=22%2F07%2F2021&nor=SSAH2117957R&pag

    Le conseil national de la certification périodique est chargé, auprès du ministre chargé de la santé, de définir la stratégie, le déploiement et la promotion de la certification périodique. A ce titre : 

    « 1° Il fixe les orientations scientifiques de la certification périodique et émet des avis qui sont rendus publics ; 

    « 2° Il veille à ce que les acteurs intervenant dans la procédure de certification périodique soient indépendants de tout lien d’intérêt ; 

    « 3° Il veille à ce que les actions prises en compte au titre de la certification répondent aux critères d’objectivité des connaissances professionnelles, scientifiques et universitaires et aux règles déontologiques des professions concernées.

    
« Art. L. 4022-6.-Le conseil mentionné à l’article L. 4022-5 est présidé par une personnalité qualifiée désignée par arrêté conjoint du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de l’enseignement supérieur. 

    « La composition de ce conseil et ses modalités de fonctionnement sont fixées par décret.

    #santé reprendre le #contrôle #surveillance #médecine #Santé_publique #ordre_des_médecins #certification

  • Dépêche AFP du 9 mars 2021 : Des syndicats et patients demandent la dissolution de l’Ordre des médecins - SMG, Syndicat de la Médecine Générale
    https://smg-pratiques.info/depeche-afp-du-9-mars-2021-des-syndicats-et-patients-demandent-la-di

    Dépêche AFP du 9 mars 2021 : Des syndicats et patients demandent la dissolution de l’Ordre des médecins

    Publié le mercredi 10 mars 2021

    Plusieurs syndicats de médecins et associations de patients demandent mardi, dans une tribune publiée en ligne, la dissolution du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), qui selon eux « protège des professionnels de santé corrompus et maltraitants ».
    L’instance déontologique des médecins français est « inutile » et nocive« , jugent ces 26 organisations, qui s’appuient notamment sur le rapport »accablant« publié par la Cour des comptes en décembre 2019, qui pointait des sanctions trop tardives contre des faits d’agressions sexuelles et des comptes »souvent incomplets et insincères« .

    Cette institution protège des professionnels de santé corrompus et maltraitants, tout en maltraitant des usagers du système de soin et des professionnels qui tentent de respecter leur éthique professionnelle, argumentent-elles.

    Plusieurs plaintes auprès de l’Ordre à l’encontre de l’ex-chirurgien Joël Le Scouarnec, condamné en décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles sur mineurs, ont été « classées », tandis que certains médecins se voient « convoqués et rappelés à l’ordre pour non-confraternité » pour avoir critiqué la pratique des dépassements d’honoraires sur les réseaux sociaux, a expliqué à l’AFP Guillaume Getz, du Syndicat de la Médecine Générale (SMG), l’une des organisations à l’origine de la tribune.

    Si la Cour des comptes appelait à moderniser le fonctionnement du CNOM, cette institution n’est « pas réformable », juge ce médecin, qui y voit « une aberration démocratique », « une organisation paternaliste de type ancien régime », puisque tous les médecins en exercice sont tenus d’y adhérer.
    La tribune est signée par plusieurs organisations de professionnels de santé (SMG, Syndicat national des jeunes médecins généralistes, Mouvement d’insoumission aux ordres professionnels, Union fédérale des médecins-CGT, Globule noir, qui se présente comme un groupe de soignants « racisés »), mais également par de nombreuses associations féministes et de patients (Stop violences obstétricales et gynécologiques, Collectif national des droits des femmes, CLE Autistes...)
    Lorsque des femmes « exposées aux violences médicales » se tournent « vers le recours le plus évident pour dénoncer les abus dont nous sommes victimes : l’Ordre des médecins (...) bien trop souvent, on se heurte à un mur et les chances de voir une plainte aboutir sont bien minces. (...) L’Ordre faillit à sa mission de protéger les patientes et patients », plaide sur son site internet l’association de patientes atteintes d’endométriose A nos corps résistants, pour expliquer pourquoi elle s’associe à cette tribune.

    Amélie Baubeau

    voir https://seenthis.net/messages/905548

  • Google’s ‘Project Nightingale’ Gathers Personal Health Data on Millions of Americans - WSJ
    https://www.wsj.com/articles/google-s-secret-project-nightingale-gathers-personal-health-data-on-millions-of

    Search giant is amassing health records from Ascension facilities in 21 states; patients not yet informed

    Google is engaged with one of the country’s largest health-care systems to collect and crunch the detailed personal health information of millions of Americans across 21 states.

    The initiative, code-named “Project Nightingale,” appears to be the largest in a series of efforts by Silicon Valley giants to gain access to personal health data and establish a toehold in the massive health-care industry.

  • comment y disait l’autre déjà ? ah oui, #à_l'insu_de_son_plein_gré
    Facebook pompe « malencontreusement » les contacts mails de ses utilisateurs
    https://www.linformaticien.com/actualites/id/51865/facebook-pompe-malencontreusement-les-contacts-mails-de-ses-utilisat

    Pour s’inscrire sur le réseau social, il arrive depuis trois ans que Facebook demande l’adresse mail, mais aussi le mot de passe du compte mail de l’utilisateur. Et qu’il en profite pour collecter les adresses des contacts. Mais cela était purement « involontaire » plaide l’entreprise.

    Tout a commencé le 31 mars, lorsque e-sushi, un développeur, a découvert que Facebook demandait lors de l’inscription d’un nouvel utilisateur le mot de passe de son adresse email. Une procédure déjà particulièrement douteuse, revenant à laisser à l’entreprise de Mark Zuckerberg les clés de sa boîte aux lettres. Mais le géant fait mieux encore…

    Business Insider a mené son enquête et a remarqué que l’étape suivante de l’inscription au réseau social ouvrait une fenêtre pop-up indiquant « importing contacts ». Sans possibilité d’annuler cette importation, sans même demander l’accord de l’utilisateur. Selon notre confrère, cette « modalité » d’inscription a cours depuis 2016.

    Facebook a rapidement réagi, annonçant avoir « cessé d’offrir la vérification de mot de passe de messagerie comme une option lors de la première inscription à Facebook ». Mais le communiqué envoyé à Business Insider ne s’arrête pas là, l’entreprise ajoutant avoir constaté que « dans certains cas, leurs contacts de messagerie ont également été téléchargés involontairement sur Facebook lors de la création de leur compte ».

    Le mot important ici est sans doute « involontairement » : on voit mal comment la collecte des données de contacts contenues dans les comptes mails des utilisateurs qui en ont donné le mot de passe peut être fortuite. « Nous estimons que près de 1,5 million de contacts de messagerie ont été téléchargés. Ces contacts n’ont été partagés avec personne. Nous les supprimons. Nous avons corrigé le problème sous-jacent et avertissons les personnes dont les contacts ont été importés ».

    • Oui, exactement @biggrizzly Sauf que tu n’es pas obligé d’accepter tout. C’était Turk, alors président de la CNIL qui disait à propos des données bancaires réclamées par les services sociaux « Oui, ce sont effectivement des données confidentielles … tant que vous ne les révélez pas vous même » Même si on vous le demande vous n’êtes pas obligé d’accepter. #consentement #viol_de_données

      e-sushi ce serait pas le pseudo de christophe colomb ?

      Tout a commencé le 31 mars, lorsque e-sushi, un développeur, a découvert que Facebook demandait lors de l’inscription d’un nouvel utilisateur le mot de passe de son adresse email.

      Ca fait 20 ans qu’on sait que Zuckerberg a des rêves nourris de théories infectes, voire ses potes philosophes millionnaires du capitalisme numérique mais bon …

      #boycott_facebook #humanité_désespérante

      Au passage, on a la même chose avec Doctolib qui siphonne les données des patients sans leur accord depuis les hopitaux avec l’agrément de l’#ordre_des_médecins et de la #CNIL mais ça n’a pas l’air de faire tilt non plus.

  • Doctolib bouscule les professionnels de la #santé | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr//doctolib-bouscule-professionnels-de-sante/00089033

    Le modèle de Doctolib a pourtant déjà convaincu 75 000 médecins. « Sur les 500 000 professionnels de santé, déjà 15 % ont souscrit à nos services, et en moyenne 3 000 nouveaux médecins s’y ajoutent chaque mois », précise Julien Meraud, directeur produit et marketing de l’entreprise. La start-up propose à ces derniers une plate-forme de prise de rendez-vous en ligne, où les patients ont directement accès aux agendas des professionnels de santé et réservent eux-mêmes les créneaux disponibles. Doctolib se charge même de relancer les patients par SMS ou mail, avec la promesse de réduire les rendez-vous non honorés et les frais de secrétariat. Le tout pour 129 euros par mois facturés aux professionnels de santé.

    • #publireportage #publicité #journalisme
      Le journaliste n’a pas fait son travail en ne dénonçant pas l’existence même de doctolib, une plateforme privé qui stocke des données confidentielles.

      Il trouve même des excuses risibles qu’il met en dame blanche

      Ce secteur répond à des règles déontologiques fortes qu’un acteur privé innovant n’intègre pas forcément pleinement

      Mais oui, c’est ça, cette pauvre #start_up de doctolib est à plaindre, elle est en fait trop moderne, si si bien entendu elle raconte ne rien comprendre aux données privées., c’est beau comme du Zuckerberg !

      En octobre dernier, des médecins attaquaient doctolib qui s’était largement servi dans leurs fichiers, mais pour des raisons concurrentielles :/ Encore des histoires de fric

      https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/des-medecins-declarent-la-guerre-a-doctolib-3788729

      De la « vente forcée » selon des médecins

      Deux reproches sont plus particulièrement faits à la plateforme.

      Premier grief : les praticiens qui quittent Doctolib ont la surprise de toujours voir leurs noms y figurer. Ainsi, quand un patient les recherche, il les trouve mais est redirigé vers un de leurs confrères, qui lui a recours aux services de la plateforme. Pour Franck Chaumeil, il s’agit ni plus ni moins de « vente forcée ».
      Second grief : tous les médecins de France, c’est-à-dire ceux répertoriés dans l’annuaire de l’Ordre de cette profession, figurent sur Doctolib. "Doctolib utilise l’Opendata pour pomper nos coordonnées, ce qui est légal, s’agace Bertrand Legrand. Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est que tous les médecins de France n’ont pas consenti de manière explicite à se retrouver dans ce qui est plus un annuaire qu’un agenda en ligne. C’est une grave violation du RGPD

      Sauf que les médecins n’ont pas d’ovaires, sous le prétexte fallacieux qu’ils sont surbookés ils refilent les données de leurs patients sans leur accord explicite. Je le sais pour l’avoir vécu à maintes reprisesmalgré ma demande de radiation de leurs fichiers. Il y a bien des syndicats de médecins mais jamais de syndicats pour ceux qui se font peler la laine sur le dos, ici les patient·es et des données confidentielles dont vont se repaitre les banques et les assureurs.

      Jacques Lucas, le responsable du Conseil de l’Ordre des médecins en charge, a tenté de siffler la fin de la controverse dans un tweet : « Il serait en effet difficile de soutenir que le médecin qui s’abonne à un service de prise de RDV en ligne le fait pour détourner de la clientèle vers lui, alors même que tous se disent surbookés. Il y a cependant une interrogation sur le référencement Google, en cours d’examen. » Du côté des médecins, la colère s’est dissipée. « #Doctolib a mis en œuvre un référencement plus respectueux de l’éthique professionnelle des médecins », a ainsi tweeté le docteur Bertrand Legrand. Fin du #Doctolibgate pour moi !"

      #fichage_généralisé

    • Et comme ça m’ennerve vraiment, je cite les responsables du massacre, l#ordre_des_médecins lui même. C’est un peu comme la vente des autoroutes entre le pouvoir et les marchands de pétrole. Toi petit patient·e, tais-toi, les patrons qui t’auscultent décident pour toi de refourguer tes données au numérique.

      « Nous sommes en relation avec les plates-formes de prise de rendez-vous en ligne et leur faisons des recommandations, confirme Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’ordre des médecins et délégué général au numérique. Et Doctolib se développe parce que les professionnels de santé y ont recours. »

    • Je colle les entreprises qui soutiennent Doctolib et essaierai d’en faire un retour

      Ses actionnaires historiques, l’organisme public #Bpifrance, les sociétés d’investissement françaises #Eurazeo et #Kernel et celle de capital-risque américaine #Accel, continuent à la soutenir. Un autre s’est récemment ajouté avec la levée de fonds de 150 millions d’euros de mars 2019 : le fonds d’investissement américain #General_Atlantic.

      #lobbying #santé #marché_des_données_de_santé

      –------
      General Atlantic
      Pas besoin de creuser beaucoup …

      Henri de Castries rejoint le fonds General Atlantic
      Après plusieurs mois consacrés à la campagne électorale de François Fillon, l’ancien patron d’AXA va rejoindre la société d’investissement américaine.

      À noter
      L’ancien patron d’AXA restera administrateur de HSBC et de Nestlé, et continuera de présider l’Institut Montaigne.

      #assureurs #bigpharma #Groupe_Bilderberg

  • « Il m’a sauté dessus en fin de séance » : des patientes racontent comment des psychiatres ont profité d’elles
    https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/il-m-a-saute-dessus-en-fin-de-seance-des-patientes-racontent-comment-de
    « Je pense maintenant qu’il se conduisait en homme égocentrique et en prédateur pervers qui m’avait pris pour jouet sexuel deux fois par semaine sur son lieu de travail, entre deux clientes. »
    @mad_meg
    source : actu-orange.fr
    #viol #Ordre_des_médecins #psychiatrie #harcèlement_sexuel

  • Un nouveau médecin du travail réduit au silence
    http://m.marianne.net/Un-nouveau-medecin-du-travail-reduit-au-silence_a238632.html

    L’#Ordre_des_médecins a infligé un blâme au docteur Jean Rodriguez, après la plainte d’un employeur. La faute du psychiatre ? Avoir établi un lien entre l’état de #santé mentale d’une patiente et ses #conditions_de_travail. Depuis quelques temps, pressions et sanctions s’abattent sur les défenseurs de la santé au travail, mettant en péril leur existence même.

  • Après le drame du Mediator, que les élites de la santé se réveillent !
    http://www.marianne.net/Apres-le-drame-du-Mediator-que-les-elites-de-la-sante-se-reveillent%C2%A0_

    http://www.marianne.net/photo/art/default/973551-1153603.jpg?v=1378480426

    Le drame du Mediator a déclenché au sein du système sanitaire français, et au-delà, une onde de choc d’une intensité et d’une amplitude inédites. Les faits : le deuxième laboratoire pharmaceutique français (Servier) a maintenu sur le marché, pendant plus de dix ans, le Mediator en dissimulant aux prescripteurs et aux consommateurs la présence d’un poison mortel dans sa composition. Par contre, l’Agence française du médicament était informée de la présence ce poison.

    Une instruction pénale est sur le point d’aboutir. Elle permettra à la justice de déterminer les culpabilités, à la suite de multiples mises en examen visant aussi bien des dirigeants du laboratoire que des personnalités politiques ou des responsables de santé publique. Les délits visés sont, outre la tromperie aggravée, l’escroquerie et l’homicide involontaire, des suspicions de prises illégales d’intérêts, notamment par ceux-là mêmes qui exerçaient la mission de « gendarmes » du médicament.

    C’est pourquoi, une fois le drame révélé, de nombreuses dispositions ont été prises pour renforcer la police sanitaire, le contrôle et la transparence des liens d’intérêts des experts missionnés par l’autorité publique, ainsi que la protection des désormais fameux « lanceurs d’alerte ». Ces mesures sont plus souvent des demi-mesures, comme peut être qualifié le « Sunshine Act », récemment décrété, qui n’impose aucune transparence sur les contrats souvent juteux liant médecins et industriels et se contente de toiletter modestement l’ancienne loi dite « anticadeaux ».

    Or, les contrats de consultance avec des médecins, souvent universitaires, constituent parfois des compléments de rémunération très significatifs. L’expérience du Mediator a montré combien ces contrats pouvaient affecter la faculté de jugement médical et la lucidité sur la dépendance, même induite par cette prise d’intérêt. Les dérives observées chez des professeurs réputés - à la rigueur tout juste connus - démontrent la puissance envoûtante de la consultance occulte, puisque personne, pas même l’ordre des médecins qui en est réglementairement informé, n’est en droit de les rendre publiques.

    #santé
    #Médicament
    #Mediator
    #Servier

    • Il est pratiquement impossible d’obtenir des données épidémiologiques un peu précises dans ce pays. Le principal organisme collecteur d’information (la Sécu) n’a pas l’air de vouloir (ou d’être en mesure de) faire le boulot de traitement des données.
      Si tu remarques autour de toi des coïncidences médicales de nature à dépasser la simple probabilité statistique, tu te rends compte qu’il n’y a absolument rien de prévu pour, sans spécialement sonner le tocsin, juste poser la question d’une possible anomalie localisée.

    • Le traitement des données pourrait se faire à partir de la carte Vitale , mais là on va se heurter aux données confidentielles qui « seraient susceptibles » d’alimenter la(les) base(s) de données ie : entreprises, assurances , mutuelles ,,,,,

    • Ah voila @uston, ce que les industries attendent depuis 1978 (#safari), la stratégie est en place pour obliger au recroisement des donnés avec un seul identifiant et bien entendu faire croire aux gens que c’est inévitable, si c’est pour leur santé…
      #fumisterie #danger #données_personnelles
      La stratégie d’escalade du violeur est en place depuis 35 ans avec insistance pour rendre ridicules les refus de sa proie.
      Pourtant ça fait très longtemps que les données de santé (donc confidentielles) qui transitent par la CPAM (sécu) ou la carte vitale sont traités par des entreprises privées. Juste, ils attendent que vous en vouliez plus.