organization:fondation abbé pierre

  • « C’est un scandale auquel il faut mettre fin » : la Fondation Abbé Pierre dénonce la reprise des #expulsions après la #trêve_hivernale
    https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/c-est-un-scandale-auquel-il-faut-mettre-fin-la-fondation-abbe-pierre-pr

    Sur un paillasson de 12 mètres carrés, déroulé devant le ministère en charge du Logement, dans le 7e arrondissement de Paris, on peut lire un slogan : « Bienvenue à la rue ». L’objectif est d’attirer l’attention sur l’augmentation de 46% du nombre d’expulsions en dix ans, d’après les chiffres de la fondation. « C’est un scandale auquel il faut mettre fin », affirme Manuel Domergue, directeur des études au sein de l’association. Il assure que 125 000 décisions d’expulsion sont prises par la justice chaque année et que l’association a aidé 14 000 ménages menacés en dix ans. La fondation demande « un plan d’urgence pour éviter ces expulsions locatives ».

    • En aparté, je connaissais une vieille dame en banlieue parisienne qui a légué sa maison à Emmaüs. Elle est décédée il y a 20 ans, la maison est toujours sans occupant et la glycine a envahit le jardin.
      Et je n’aime pas du tout ce #cynisme titré sur le paillasson.

  • Montpellier, ville du dispositif anti-SDF le plus agressif de France ? CB avec Daniel de Barros - 13 Février 2019 - France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/montpellier-ville-du-dispositif-anti-sdf-plus-agressif-

    Ce mercredi 13 février, la fondation abbé Pierre organisait la cérémonie des Pics d’Or. Un événement unique pour dénoncer les pires dispositifs anti-sdf. Dans la liste des nominés, l’Oursin, un équipement situé au pied d’un immeuble, boulevard Sarrail sur l’Esplanade de Montpellier.

    https://www.youtube.com/watch?v=9gPppkt_WYA

    Ce sont des pics de métal de plusieurs centimètres de haut. Installés à l’entrée d’un immeuble du boulevard Sarrail à Montpellier, ce dispositif est censé être un repoussoir pour sans domicile fixe.

    Mais pour Roberto, un SDF qui dort ici depuis quatre mois, ce n’est pas gênant, il s’adapte : « J’installe un couverture, des cartons et mon chien me protège avec mon sac »

    Une installation de « renommée nationale » 

    Cette installation, baptisée l’Oursin, concourt aux Pics d’Or à Paris organisés par la Fondation Abbé Pierre.

    Sa catégorie : l’installation la plus agressive.

    Le ton est satirique mais pour beaucoup de passants de l’Esplanade, l’Oursin ne fait pas rire : « je ne trouve pas ça normal, c’est cruel » explique un passant.

    Une jeune fille ne comprend pas comment on peut imaginer ce genre d’installations : « déjà qu’ils n’ont pas d’endroits où vivre, s’ils ne peuvent pas s’installer ici la nuit ce n’est pas normal ».

    Ironie de l’histoire, à quelques mètres de là est installé un « banc de la liberté » en pierre, il illustre une approche différente de l’aménagement urbain.

    Son objectif : favoriser l’échange entre les peuples...

    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-publications/communiques-de-presse/ceremonie-des-pics-dor-la-fondation-abbe-pierre-recompense-les

    #Montpellier #guerre_aux_pauvres #pauvreté #espace_public #anti-sdf #sans-abris #sans-abri

  • 24e rapport de la Fondation Abbé Pierre : des plans départementaux de lutte contre l’#habitat_indigne pour avril | Banque des Territoires
    https://www.banquedesterritoires.fr/24e-rapport-de-la-fondation-abbe-pierre-des-plans-departementau

    Julien Denormandie s’est rendu à la présentation du 24e rapport de la #fondation_Abbé-Pierre et s’est prêté, en fin de matinée, au jeu des questions-réponses du délégué général, Christophe Robert, face à une salle comble à La Défense, ce vendredi 1er février 2019. L’espoir d’un rétablissement de l’#APL accession paraît vain. Mais la mise en place de plans territoriaux de lutte contre l’habitat indigne, en avril 2019, est perçue comme constructive.

    #amélioration_thermique #santé

  • La Fondation Abbé Pierre dévoile ce vendredi son 24e rapport sur l’état du mal-logement en France. Parmi les quatre millions de personnes touchées par la précarité : les anciens détenus. 16% d’entre eux sont en hébergement provisoire à leur sortie de #prison.

    https://www.franceinter.fr/societe/trouver-un-logement-quand-on-sort-de-prison-personne-ne-peut-se-porter-g

    La 24e édition du rapport annuel sur « L’État du Mal-logement » de la Fondation Abbé Pierre livre une nouvelle description de la crise du logement. Si le marché de l’immobilier affiche une bonne santé générale, 4 millions de personnes restent mal logées ou privées de domicile, tandis que 12 millions voient leur situation fragilisée par la crise du #logement. Plus d’un cinquième de la population est donc concerné par un problème de logement dans notre pays.

    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-actions/comprendre-et-interpeller/24e-rapport-sur-letat-du-mal-logement-en-france-2019
    source : prison-insider
    https://www.prison-insider.com/news/france-trouver-un-logement-quand-on-sort-de-prison-personne-ne-peut-

  • Les dents de la ville : un mobilier urbain anti-social

    Des pans inclinés, des picots, des douches…Ils s’intègrent parfaitement au paysage urbain. Pourtant, ces aménagements symbolisent le rejet des personnes à la rue. La matérialisation d’une violence sociale envers des gens trop souvent jugés « indésirables ». Pour mieux comprendre, écoutez notre documentaire sonore « les dents de la ville ».

    Le 25 décembre 2017, Christian Page, sans-abri de 45 ans tweete : « Salut à tous. Rue de Meaux 75019. Grilles d’air chaud où parfois se posaient les #SDF. Sauf que maintenant voilà. » Son texte est accompagné d’une photographie montrant une bouche d’air chaud entourée de grilles, inaccessible. Relayé plus de 2000 fois, son message pousse la mairie de Paris a retirer le dispositif anti-SDF dès le lendemain. L’homme au bandana rouge devient alors le « SDF le plus médiatisé de France » en dénonçant ce mobilier répulsif sur les réseaux sociaux. En août 2018, après trois ans et demi de vie à la rue, Christian obtient un logement social à Paris, partageant sa joie avec ses followers.

    Une nécessaire adaptation

    Mars 2018, rencontre avec Christian Page, place Sainte-Marthe, un jour de pluie. Il ramène avec lui « quelques copains », vivants à la rue, tout comme lui, pour discuter devant une cantine du Secours catholique. Il nous décrit sa vie à la rue ; l’errance permanente à la recherche d’un « spot » sécurisé, propre et isolé du monde. Face au mobilier urbain anti-social, Christian a dû s’adapter. Dans l’un de ses lieux refuges, où il a entassé plusieurs matelas, il dort sur des galets coulés dans du béton devant un bâtiment. « On s’adapte où on crève », résume-t-il crûment.

    Emmanuel Macron l’avait pourtant promis, en juillet 2017, à l’aube de son mandat présidentiel. « Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus » (NDLR : il a depuis reconnu « son échec »). Pourtant, les politiques publiques et coupes budgétaires mises en oeuvre par le gouvernement inquiètent plus qu’elles ne rassurent les associations et fondations en lutte contre les problèmes de mal-logement en France. Le budget des centres d’hébergement et de réinsertion sociale (44 000 places dans l’Hexagone) va subir une coupe brutale de 57 millions d’euros sur quatre ans, dont 20 millions déjà amputés en 2018. Une décision qui entraîne une importante réduction des services et de l’accompagnement proposés aux personnes les plus précaires.

    « Invisibiliser un problème, plutôt que de le résoudre »

    Autre inquiétude, la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités, mais aussi la suppression de l’Impôt sur la fortune (ISF), qui a fait chuter les dons aux associations d’au moins 50% l’an passé selon l’organisme France Générosités. Pour rappel, les personnes assujetties à l’ISF pouvaient faire le choix de reverser cet impôt directement à des fondations, profitant par ce biais de la défiscalisation d’une partie de la somme versée. Face à la suppression de cette taxe, l’Institut Pasteur a, par exemple, perdu environ 1,5 millions d’euros de dons cette année. Action contre la faim a essuyé une perte de 60% des volumes de ses dons soit presque 2 millions d’euros. C’est aussi 600 000 euros de moins pour la Fondation Abbé Pierre, avec une chute du montant moyen du don, passant de 1 050 euros l’an dernier, à 650 euros cette année.

    Moins de budget mais toujours plus de demandes

    En février 2018, la mairie de Paris annonçait avoir recensé » près de 3000 sans-abris dans l’espace public parisien ». Il y a quelques jours, ce sont 200 personnes SDF qui ont occupé quelques heures un immeuble vide, pour protester contre le manque de solutions de logement. Pour Yves Collin, directeur de la communication de la Fondation Abbé Pierre, le mobilier urbain anti-social est le symptôme d’un problème de logement « que l’on a pas envie de voir et surtout que l’on a pas envie de traiter ». Grâce à la campagne de communication « #Soyonshumains« , la fondation s’est attachée à recenser ces aménagements offensifs, accentuant un « phénomène de chasse ».

    Circulez, il n’y a rien à voir

    Sophie Rouay-Lambert est urbaniste et sociologue à l’Institut catholique de Paris. Ces « embellissements » anti-SDF cachent généralement « une criminalisation des plus précaires », estime la chercheuse. Ils révèlent aussi notre perception de l’espace public. Au-delà des dispositifs qui découragent l’installation, c’est l’espace public en général qui se mue en « une zone de transit », où il devient inconfortable de stationner. Cette tendance, dont le mobilier n’est finalement qu’un symptôme, estime Sophie Rouay-Lambert, découle d’une privatisation grandissante de l’espace public. Une tendance que dénonce la fondation Abbé Pierre. En 2017, elle dénombrait plus de 216 dispositifs de ce genre recensés à Paris. « Il ne faut pas s’habituer à la misère, il faut apporter des réponses », affirme Christophe Robert, délégué général de l’association. D’après le dernier rapport du collectif Morts de la rue, publié au mois de septembre, plus de 500 personnes SDF décèdent chaque année, faute de prise en charge.

    https://radioparleur.net/2019/01/08/ville-mobilier-urbain-sdf

    #urban_matter #villes #anti-sdf #mobilier_urbain #France #Paris

  • La boutique parodiant celle de l’Élysée reverse ses gains à trois associations Alexis Feertchak - 2 Novembre 2018 - Le figaro
    http://www.lefigaro.fr/politique/2018/11/02/01002-20181102ARTFIG00090-la-boutique-parodiant-celle-de-l-elysee-reverse-s

    Le projet « Enlysée »https://enlyseeboutique.fr lancé par trois jeunes de Calais et Lille a enregistré 3000 commandes en seulement un mois. Les 30.000 euros de revenus sont reversés ce vendredi à trois associations qui œuvrent pour l’aide aux migrants et aux sans-abri.


    « Le jour où tu veux faire la Révolution, t’apprends d’abord à faire ton café et à te nourrir toi-même. » Pour boire son café le matin, quoi de mieux qu’une maxime d’Emmanuel Macron imprimée en bleu, blanc, rouge sur sa tasse ? Pardon, en « rouge, bleu, blanc, rouge » si l’on en croit les termes d’« Enlysée », boutique en ligne qui parodie celle lancée en septembre par la présidence de la République. Cette initiative, lancée par trois trentenaires de Calais et Lille, a engendré 3000 commandes en seulement un mois. Ses bénéfices vont être reversés à trois associations venant en aide aux migrants et aux sans-abri, selon France Info.

    30.000 euros seront ainsi partagés ce vendredi à Calais entre la Fondation Abbé Pierre, l’Auberge des migrants et Salam. Pour cette dernière association qui distribue près de 500 repas par jour à Calais, les 10.000 euros représentent 10% de leurs dépenses. « On vit beaucoup sur les dons, les récupérations et là ça nous permet de faire ce qu’on ne fait jamais, d’acheter un peu de fruits à des grossistes, acheter des chaussettes, des gants, etc. Ce sont des frais qu’on est souvent amené à reporter », confie à France Info le président de Salam, Jean-Claude Lenoir.

    « Boutique officielle du ruissellement »
    « Vous savez maintenant où va partir ce pognon, qu’on espère de dingue ! », déclare l’« Enlysée » sur son site, référence à la petite phrase d’Emmanuel Macron, qui avait déclaré en juin dernier : « On met un pognon de dingue dans les minima sociaux ». C’est l’expression phare de la boutique qui propose t-shirts, sweat-shirts et sacs avec l’imprimé « Je coûte un pognon de dingue ». D’autres saillies présidentielles s’affichent également à la vente : « Phransaizilaitrée », « Gaulois réfractaire », « Dernier de cordée », « Mafia bretonne » (avec Jean-Yves Le Drian portant le smoking de Marlon Brando dans Le Parrain), « champion du monde » (avec Alexandre Benalla, casqué, en bleu, blanc, rouge) ou « champion de la Terre » (avec Emmanuel Macron, torse nu, portant la planète sur ses épaules). Les articles « Maison » promettent quant à eux d’apporter « une ambiance de maison inspirée par le mépris présidentiel ».

    En plus des trois fondateurs, une équipe d’une quinzaine de bénévoles conçoit, réalise, met en ligne et envoie les produits parodiques. La boutique « Enlysée » ne veut pas s’arrêter là. Elle attend beaucoup des fêtes de Noël et prépare à cet effet un « pack spécial de fin d’année » pour la semaine prochaine. Pour continuer d’abreuver les finances d’associations, elle espère aussi de nouvelles petites phrases présidentielles. « Que ce soit le ‘pognon de dingue’ ou ‘traverser la rue’, on n’aurait pas pu les imaginer nous-mêmes, donc franchement, on le remercie beaucoup. S’il pouvait nous en ressortir quelques-unes, d’ici Noël et jusqu’à la fin du quinquennat, on pourrait reverser beaucoup d’argent », déclare Manu, l’un des fondateurs, à France Info. Le trentenaire aimerait aussi qu’Emmanuel Macron devienne le parrain de ce projet joliment défini comme « la boutique officielle du ruissellement ».

    #Elysée #Enlysée #ruissellement #Calais #Lille #emmanuel_macron #migrants #pognon_dingue #traverser_la_rue #start_up #ruissellement #perlimpinpin #manu #en_marche

    La suite de https://seenthis.net/messages/724130

  • #métaliste sur le #mobilier_urbain #anti-sdf / #anti-réfugiés.
    En commentaire, les différents mobiliers urbains #anti-sdf regroupés par pays.

    Sur le #design_défensif , des articles sur le fond :
    https://seenthis.net/messages/666521
    https://seenthis.net/messages/445966
    –-> Avec exemple #Londres, #UK #Angleterre

    « L’ architecture du mépris a des effets sur nous tous »
    https://seenthis.net/messages/814817

    #Livre : Reprendre place. Contre l’#architecture_du_mépris
    https://seenthis.net/messages/826234

    Et ici des initiatives de #résistance/#dénonciation :
    https://seenthis.net/messages/732278#message769645

    #urban_matter #villes #architecture_défensive #SDF #sans-abri #anti-SDF #architecture_du_mépris #architecture_hostile

    J’ai peut-être oublié des liens, mais ça fait déjà une longue liste de #cruauté_humaine...

    #urbanisme_défensif

  • Un million de pauvres oubliés des statistiques Louis Maurin - 21/09/2018 - Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/un-million-de-pauvres-oublies-statistiques/00086201
    Source : http://www.observationsociete.fr/revenus/pauvrete/pauvresnoncomptes.html

    Officiellement, la France compte cinq millions de pauvres si l’on utilise le seuil à 50 % du niveau de vie médian. Ce chiffre ne comptabilise pas une grande partie de la population la plus pauvre. Probablement supérieure à un million de personnes. Revue de détail.

    1/ Les pauvres parmi les pauvres
    Les données sur la pauvreté ne prennent pas les plus pauvres, éloignés de tout système d’enregistrement statistique. Etablies à partir de données fiscales, les données officielles ne peuvent pas, de fait, comptabiliser les personnes qui vivent dans la plus grande misère, dans des bidonvilles, des squats ou à la rue. On estime que 140 000 personnes n’ont pas de domicile (données 2011). Une partie des étrangers sans papiers, les plus récemment arrivés, échappe aussi aux données. Les « gens du voyage » – au moins 250 000 personnes – sont eux aussi mal recensés par ce type d’enquête.

    2/ Les personnes qui vivent grâce au soutien familial
    Ce n’est pas tout. Une partie de la population dispose de très faibles revenus mais dépasse le seuil de pauvreté en raison de la prise en compte de l’ensemble des ressources du ménage. Ces personnes ne vivent pas dans la pauvreté au quotidien, mais elles seraient dans cette situation sans l’apport d’un revenu tiers. Elles se placent dans un rapport de dépendance vis-à-vis de l’apporteur des revenus. C’est le cas notamment de la plupart des femmes inactives dont le conjoint dispose d’un revenu suffisant pour que l’ensemble du ménage se situe au-dessus du seuil de pauvreté, mais qui, par elles-mêmes, n’ont aucune ressource.

    Il faut y ajouter toute une partie de jeunes adultes qui connaissent des difficultés d’insertion sur le marché du travail, contraints soit de rester vivre chez leurs parents, soit d’y revenir. Au total, la Fondation Abbé Pierre estime que 640 000 personnes sont contraintes de vivre hébergées par la famille ou des relations, dont 150 000 enfants de plus de 25 ans qui n’ont pas pu prendre leur autonomie faute de moyens et 340 000 enfants de plus de 25 ans contraints de revenir vivre chez leurs parents.

    La solidarité au sein du couple ou de la famille, voire des amis, fait qu’une partie de la population dispose d’un niveau de vie supérieur au seuil de pauvreté uniquement parce que l’on prend en compte le revenu de ceux qui l’aident. Pris individuellement, ces adultes entreraient dans les chiffres de la pauvreté, même s’ils vivent dans un ménage qui globalement n’est pas pauvre.

    3/ Ceux qui sont hébergés en collectivité
    Tous ceux qui vivent durablement en collectivité ne sont pas davantage comptabilisés par l’Insee. L’institut ne prend en effet en compte que les ménages individuels. En France, 1,5 million de personnes sont dans ce cas (données 2015), toujours selon l’Insee. Un million de personnes âgées vivent en maison de retraite : toutes ne sont pas pauvres, mais combien disposent de plus de 850 euros par mois ? Il faut y ajouter notamment les immigrés qui vivent dans des foyers de travailleurs, les détenus (70 000), en passant par les établissements sanitaires de long séjour (pour les personnes lourdement handicapées notamment), où les résidents doivent être rares à disposer de revenus supérieurs au seuil de pauvreté… La société Adoma, qui a remplacé la Sonacotra 1, loge à elle seule 60 000 personnes, dont une grande majorité de travailleurs immigrés âgés aux très faibles ressources.

    4/ Les ménages étudiants
    Les ménages où la personne de référence est étudiante sont aussi écartés de l’enquête de l’Insee. Ces ménages regroupent environ 400 000 personnes. Cette population mélange de jeunes étudiants qui « galèrent », doivent travailler quelques heures en complément de leurs études, et d’autres aux conditions de vie nettement plus favorable du fait du soutien financier de leurs parents, que l’on peut difficilement intégrer à la population pauvre.

    SDF, personnes âgées, femmes inactives, travailleurs immigrés en foyer, détenus, étudiants… « La France invisible » 2 des statistiques de la pauvreté a des visages très différents. L’Insee ne publie aucune donnée sur le sujet, mais le nombre de pauvres est très probablement supérieur d’au moins un million aux données officielles de la pauvreté, si l’on additionne l’ensemble de ces catégories. « Probablement » parce qu’en réalité il n’existe aucune estimation de ce chiffre…

    Il faut se méfier de tout simplisme. En Europe, on mesure la pauvreté de façon relative au niveau de vie médian de la population. Prendre en compte ces « invisibles » ferait baisser le niveau de vie médian de l’ensemble de la population et aurait pour effet… de réduire le seuil de pauvreté. Par construction, la statistique appréhende mal les populations qui ne vivent pas dans des logements dits « ordinaires ». Il n’y a pas une pauvreté « cachée » par les services statistiques officiels. On peut malgré tout constater qu’aucun chercheur ou aucun organisme statistique ne s’est penché sur la question, au moins dans les années récentes. Plutôt que d’exagérer la pauvreté en France en élargissant la définition par le haut, comme c’est souvent le cas, il serait préférable de mieux connaître ceux qui ne rentrent pas dans les « cases » statistiques habituelles de la pauvreté et qui pourtant ne se résument pas à une poignée de marginaux.

    L’invisibilité statistique peut conduire à une invisibilité sociale tout court. La pauvreté dans les maisons de retraite ou la pauvreté en « dépendance » (pour ceux qui dépendent de revenu d’une tierce personne) mériteraient en particulier d’être mieux étudiées.

    Cet article est publié en partenariat avec le Centre d’observation de la société. http://www.observationsociete.fr/revenus/pauvrete/pauvresnoncomptes.html

  • Fin de la trêve hivernale : 15 000 expulsions par la force, en hausse de 50 % depuis 2013
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/03/30/fin-de-la-treve-hivernale-15-000-expulsions-par-la-force-en-hausse-de-50-dep

    Si la trêve empêche les expulsions, elle ne bloque pas les procédures en cours. Les hausses des prix de l’immobilier et la crise économique ont entraîné une progression importante des procédures engagées pour loyers impayés (+ 44 % depuis le début des années 2000).

    Dans la grande majorité des cas, le tribunal prononce des décisions d’expulsion : plus de 128 000 en 2016, qui ont abouti à 63 000 commandements de quitter les lieux (acte juridique délivré par un huissier) selon les données du ministère de la justice, compilées par la Fondation Abbé Pierre.

    En 2016, plus de 155 000 procédures pour loyers impayés ont été engagées

    Dans plus de 80 % des cas, la procédure conduit à une décision de justice, puis dans la moitié des cas à un commandement de quitter les lieux.

    En raison de délais fixés par les textes ou liés au traitement des affaires, il peut se passer entre dix-huit et vingt-quatre mois entre le début de la procédure et l’expulsion définitive, ce qui conduit à augmenter la dette locative et peut conduire les bailleurs à exercer des pressions proches du harcèlement, selon un rapport public de 2014 sur le sujet.

    Face à ces pressions et par crainte des procédures, près de la moitié des ménages ayant reçu commandement de quitter les lieux (environ 30 000) déménagent de manière « volontaire » avant d’y avoir été contraints formellement. La Fondation Abbé Pierre déplore que « leur trajectoire résidentielle reste largement méconnue d’un point de vue statistique ».

    71 EXPULSIONS PAR JOUR
    La dernière étape de la procédure est le recours à la force publique : c’est celle-ci qui est interdite durant l’hiver, sauf en cas de relogement. Ces expulsions ont nettement augmenté depuis 2001, et ont même réalisé un bond de plus de 50 % depuis 2013. En 2016, on dénombrait 15 222 interventions, soit plus de 71 par jour durant la période autorisée.

    #logement #expulsions

  • La douche anti-sdf, un nouveau dispositif qui fait scandale
    Le Parisien | Joffrey Vovos | 05 décembre 2017, 22h04
    http://www.leparisien.fr/societe/la-douche-anti-sdf-un-nouveau-dispositif-qui-fait-scandale-05-12-2017-743

    La Fondation Abbé Pierre lance une opération contre la multiplication des dispositifs destinés à éloigner les sans-abri. A Paris, une installation fait polémique.

    La douche anti-SDF ? Bien sûr qu’il connaît. Moggy, un sans-abri de 50 ans, passe ses nuits à côté. Il se lève et désigne l’entrée d’un parking souterrain : « C’est là. » Quelques minutes plus tard, le dispositif se déclenche au passage d’un technicien en intervention dans le quartier.

    « Mais c’est quoi ce truc ? » lance-t-il. Le bas de son pantalon est trempé par les jets qui tombent du plafond et éclaboussent le trottoir. Ce système, installé au cœur de la capitale, près de la très commerçante rue de Rivoli, est dans le viseur de la Fondation Abbé Pierre.

    Elle organise ce mercredi matin, comme nous le révélons, une opération coup de poing à Paris, Lyon, Metz et Marseille pour dénoncer la multiplication des dispositifs destinés à chasser les marginaux : pans inclinés, rebords à picots, bancs avec accoudoir… Le slogan : « Au lieu d’empêcher les SDF de dormir ici, offrons-leur un logement décent ailleurs. » (...)

  • Ces 570 #bidonvilles que la #France ne veut pas voir

    En 2017, 16 000 hommes, femmes et enfants vivent dans l’Hexagone dans des #cabanes de fortunes ou dans des #squats insalubres. Avant la trêve hivernale, la course aux démantèlements s’accélère.

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/19/la-france-compte-plus-de-500-bidonvilles_5203014_3224.html
    #chiffres #statistiques #habitat #logement #hébergement #démantèlement

    • La saison des expulsions bat son plein dans les bidonvilles. A moins de deux semaines du début de la trêve hivernale, une cinquantaine de personnes voient chaque matin leur refuge détruit. Depuis juillet, un quart des habitants des campements a déjà été délogé et « sur ces 4 600 expulsés, une moitié à peine a bénéficié de quelques nuits d’hôtel avant de se réinstaller un peu plus loin », explique Manon Fillonneau, déléguée générale du Collectif Romeurope.

      Pour la première fois cet hiver, les bidonvilles vont être protégés des évacuations, grâce à une mesure de la loi Egalité et citoyenneté, adoptée le 27 janvier. Mais d’ici au 1er novembre, date à partir de laquelle les expulsions sont interdites, la course au démantèlement des baraquements et des campements de fortune à la suite de décisions de justice ou de la prise d’arrêtés municipaux s’accélère. Et ce, dans un silence assourdissant ; cette misère-là n’intéresse guère dans un pays qui croyait que ses bidonvilles avaient été éradiqués depuis longtemps.

      Valérie Pécresse a pourtant tenté de ramener le sujet sur le devant de la scène. Aux manettes depuis décembre 2015, la présidente (Les Républicains) d’Ile-de-France a tout à coup découvert « 100 bidonvilles dans la région » et estimé sur la chaîne CNews, le 26 septembre, qu’en la matière, « la cote d’alerte [était] clairement dépassée ». Là encore, le sujet n’a pas trouvé de résonance. Comme si les quelque 16 000 personnes recensées en avril dans 571 campements illicites, dont 113 en Ile-de-France, n’intéressaient personne. Même avec leurs 36 % de mineurs.

      Et pourtant, difficile de ne pas voir ces excroissances urbaines. De l’alignement de cabanes le long des autoroutes qui irriguent l’agglomération parisienne aux installations dans un pré vacant ou au fond d’une forêt, tous ces campements sont des bidonvilles. S’y ajoutent les grands squats installés dans des bâtiments le plus souvent insalubres. Selon le relevé officiel de la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), la répartition est d’ailleurs quasi équitable entre ces deux types de bidonvilles. Ceux qui vivent dans leur voiture ou sous une tente isolée n’entrent, en revanche, pas dans le comptage.

      « On vit en France sur le mythe que les bidonvilles ont disparu. C’est faux ! Et sur le sujet, on s’inscrit dans une approche cyclique, pose l’historien Yvan Gastaut, de l’université Nice-Sophia-Antipolis, qui s’est intéressé aux bidonvilles en se penchant sur les différentes vagues migratoires qui ont peuplé la France. D’abord, il faut un élément déclencheur pour que la société civile s’émeuve. Ensuite, le politique s’en saisit et éradique cet habitat précaire, en faisant croire que le problème est définitivement réglé… Exactement de la même manière qu’il a vidé la “jungle” de Calais fin 2016. »

      Encore a-t-il fallu aux associations gagner le droit d’appeler ces lieux par leur nom, alors que Nicolas Sarkozy puis Manuel Valls, avaient privilégié le terme « campements illicites », ce qui laissait entendre que seuls des Roms y vivaient.



      « Aujourd’hui les habitants des bidonvilles sont dans leur très grande majorité des ressortissants des pays de l’Est, essentiellement des Roumains et des Bulgares, même si on y croise de plus en plus d’autres populations », explique Olivier Peyroux, l’un des meilleurs connaisseurs en la matière, à la tête de son association Trajectoires.
      Mais le sociologue ajoute que le grand campement de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), évacué le 28 septembre, rassemblait des Moldaves et des Ukrainiens ; que celui de la Cité de l’air, à Athis-Mons (Essonne), héberge, lui, des Syriens et des Maghrébins, et que de très rares Français d’origine vivent dans ce type d’habitat organisé. « Parce qu’on ne s’installe pas comme ça dans un bidonville. En général, il y a un droit d’entrée à payer et on y rejoint des membres de sa famille au sens large », ajoute Olivier Peyroux.

      « Pour les pouvoirs publics, le bidonville, c’est simplement le royaume des Roms, une façon commode de voir les choses, puisqu’ils y sont très majoritaires, et peu importe que tous ne se reconnaissent pas dans cette catégorie », note Florian Huyghe, de la Fondation Abbé Pierre. « Cet étiquetage, politique », pose quand même un problème puisqu’il « vise à limiter l’empathie et même à faire accepter à l’opinion les destructions d’habitat sans relogement », estime le chargé de mission à l’association.

      D’ailleurs, le campement de #Calais, un temps agrégé à la très officielle liste des bidonvilles de la Dihal, en a été sorti. Parce qu’il faisait exploser les statistiques ? Parce que ses habitants, massivement des réfugiés, faussaient cette assimilation commode entre Roms et bidonvilles ? Les autres campements de fortune de migrants de la région des Hauts-de-France – Grande-Synthe (Nord) en son temps ou Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) –, eux, n’y ont jamais figuré.

      « Un lieu de désintégration »

      Une prévention étrange puisque au fil du XXe siècle, le bidonville a toujours abrité les derniers arrivés. Thomas Aguilera et Tommaso Vitale, tous deux chercheurs en sciences politiques, font d’ailleurs remonter ces premières constructions de fortune aux années 1930, lorsque l’Etat faisait appel à une main-d’œuvre espagnole, portugaise et italienne, sans politique du logement. Aux lendemains de la seconde guerre mondiale, les Algériens s’y installent à leur tour ; si bien qu’à l’aube des années 1960, 10 % des immigrés, soit 45 000 personnes, y trouvent refuge. Il y a alors 14 000 Algériens rien qu’à Nanterre (Hauts-de-Seine), 15 000 Portugais à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne)…

      La différence avec aujourd’hui, c’est que « dans les années 1960, le bidonville est un espace de transition. Aujourd’hui, c’est un lieu de désintégration », déplore Thibaut Besozzi, chercheur à l’université de Lorraine. C’est devenu une sorte de no man’s land que les instances étatiques font tout pour passer sous silence.

      Sollicités par nos soins, d’ailleurs, ni la Dihal, ni le ministère de la cohésion des territoires, ni même la préfecture d’Ile-de-France n’ont donné suite, comme si leur politique de démantèlement massif n’était pas vraiment assumée. Evacuation, éparpillement, reconstruction… Un cycle infernal est effectivement à l’œuvre, face à ces ressortissants communautaires, qui doivent justifier d’un moyen de subsistance s’ils veulent rester en France au-delà de trois mois

      On déplace la misère sans la traiter

      La circulaire interministérielle du 26 août 2012, qui préconise une évaluation des situations des familles avant une évacuation, « n’est plus à l’ordre du jour », déplore Manon Fillonneau. Et lorsqu’elle faisait encore un peu foi, son application « variait en fonction des rapports de force locaux », rapporte la mission d’évaluation du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, de novembre 2016. Autant dire que si personne ne plaidait le dossier, les cabanes étaient broyées et les habitants non relogés.

      En revanche, même si un œil sagace veillait, les familles les moins éloignées de l’intégration pouvaient escompter une prise en charge pour les aider à sortir de la précarité ; ce que le rapport qualifie d’application « hétérogène et sélective, en définissant implicitement un public cible ».

      Il serait injuste de dire que rien n’a été fait : depuis 2013, 5 000 personnes issues de l’habitat précaire ont été logées, soit un peu plus de 1 000 par an. Cela reste très insuffisant : en moyenne, on vit près de sept ans dans un bidonville en France, avant d’obtenir un toit. « On devrait se demander pourquoi, avec une évacuation tous les trois jours en moyenne depuis quelques années dans ce pays, et une par jour en ce moment, on a toujours le même nombre d’habitants en bidonvilles », interroge Manon Fillonneau, pour laquelle c’est bien la preuve qu’on déplace la misère sans la traiter.

      Enfants sans école

      D’ailleurs, les statistiques de la Dihal confessent en creux cette chasse à l’homme quand elles rappellent que 44 % des bidonvilles ont moins d’un an et qu’en dépit d’une constance du nombre d’habitants global (autour de 6 000) dans les camps d’Ile-de-France, la répartition départementale, elle, évolue beaucoup.

      Cette politique a forcément un coût caché, en plus des 320 000 euros moyens d’un démantèlement (selon les données compilées par Olivier Peyroux), puisque « à chaque évacuation les familles se précarisent un peu plus, perdent confiance dans les institutions, se cachent un peu plus loin. Les travailleurs sociaux qui les suivaient les perdent, et le travail devra repartir de zéro avec d’autres, là où ils reconstruiront », déplore Florian Huyghe.

      Difficile sans doute d’assumer qu’en France des zones laissent la moitié des enfants sans école… Or, « 49 % des enfants ne sont effectivement pas scolarisés dans les bidonvilles et 30 % ne l’ont jamais été, ni en France ni en Roumanie » , rappelle Olivier Peyroux à partir de son recensement mené sur 899 personnes – soit 5 % de tous les Roms de France – dont 462 enfants.

      Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a, pour sa part, mis en avant le sujet dans son rapport annuel 2016 présenté en février ; mais cela n’empêche pas des maires de trouver des stratagèmes destinés à empêcher des enfants de se rendre en classe ; des chauffeurs de bus d’interdire la montée, même avec titres de transport… Dans la France de 2017.

      Oui, le nombre d’expulsions locatives augmente, mais ce n’est pas ce qui alimente les bidonvilles où sont plutôt ceux qui n’ont jamais eu de logement. Les expulsions, ça donne des hébergements précaires institutionnels mais aussi informels, et manières de survivre hors des logement, inaccessibles, des gens qui dorment dans des voitures, caravanes, garages, caves, etc. Une dispersion qui rend ces pratiques moins faciles à quantifier, identifier. Comme dans le cas des foyers, en restructuration continue, on fragmente l’habitat groupé, collectif.

      #misère #logement #guerre_aux_pauvres

    • L’auteur, Maxime Combes, sur FB

      Bon, ce soir, c’est l’halu complète après avoir vu mon tableau rapidement fait sur les propositions alternatives à la baisse de l’APL dans le Zapping de FRANCE 2 après avoir été diffusé par TéléMatin. L’halu car :

      – toute l’année tu t’évertues (pas tout seul, avec tes collègues, ami.e.s, etc) à rédiger des notes ou des rapports précis, documentés, argumentées, en prenant du temps et en vérifiant 10 fois toutes les infos, et ça passe généralement quasi inaperçu ;

      – un dimanche de juillet, après 130 km de vélo dans le Pilat (donc physiquement assez naze) (poke Jean-Baptiste Combes Benoit Kubiak Seb Lepoulpe ou Michael Sarkissian :-) ), en regardant les infos, tu fais un tableau sur un coin de table, vite fait (vraiment - tu écartes même des options possibles et parlantes car tu ne souhaites pas passer la soirée à trouver les bonnes stats récentes), que tu envoies à tes collègues d’attac, qui ne sont pas trop en ligne et réactifs sur le fond (normal, mois de juillet, dimanche soir, tout ça) et, le lundi matin venu, tu le postes sur Twitter, vite fait, et sur Facebook ; et là tout s’enchaîne : des milliers de RT et de partage en quelques heures (comme jamais eu), des articles de presse (que les journalistes t’appellent ou pas) jusqu’à être repris dans le Zapping de France2 (sans mention de l’auteur, mais rien que le fait de voir le tableau avec ton vert moche issu d’open office => halu) ; (entre temps, des vieux potes de primaire, de collège, de lycée, ou de vélo, etc. te recontactent :-) )

      – après tu réfléchis deux secondes et tu t’interroges : pourquoi tant d’emballement pour un tableau finalement très sommaire, pas sourcé, avec quelques approximations (les avez-vous toutes trouvées ? :-) ), une grosse faute d’orthographe dans le titre et surtout, alors que je ne suis ni spécialiste des APL ou de la politique du logement, et guère plus des politiques fiscales (la preuve, j’ai oublié de mentionner plein de choses très frappantes : niches fiscales, etc) ; tu t’interroges aussi pour savoir si c’est ton rôle alors qu’il y a des ONG spécialistes des politiques de logement (Emmaüs France, Fondation Abbé Pierre DAL - Droit Au Logement etc, avec plein de gens qui maîtrisent le sujet comme l’ami Manuel Domergue) ou d’autres maîtrisant mieux les enjeux de fiscalité (même si là, j’ai prétention à une petite expertise) ; tu t’interroges aussi sur le fonctionnement des médias, sur le rôle « d’expert » et de l’expertise (comme s’il fallait dépolitiser toute expertise pour avoir droit de citation), sur l’importance de cette période particulière de l’été où les rédactions sont moins fournies et les « experts » moins disponibles ; tu te demandes également pourquoi tant de gens te remercient pour ce tout petit tableau (alors que, par exemple, le rapport Rendez l’argent de Attac France (Officiel) n’avait pas généré tant d’emballement : https://france.attac.org/nos-publications/notes-et-rapports/article/rendez-l-argent ) comme s’il suffisait de trois chiffres pour se donner de l’air et avoir les outils nécessaires (ce qui n’est pas le cas) pour répondre sur les réseaux sociaux aux décisions du gouvernement ;

      – et finalement, tu restes avec toutes ces questions, sans les avoir résolues, assez déstabilisé (y compris parce que tu réfléchis à ce moment-là à ton propre avenir perso et à l’inflexion donner à tes propres engagements et ton avenir professionnel), et convaincu d’une seule chose : si les réseaux sociaux amplifient nécessairement de tels phénomènes d’emballement, ce moment bizarre confirme qu’une grande partie de notre tâche collective n’est pas seulement de produire de l’expertise et montrer que des propositions alternatives existent, mais d’en faire la base d’un engagement collectif pour qu’elles n’existent pas seulement dans le monde des idées (ou celui hypertrophié des medias et des réseaux sociaux) mais qu’elles existent comme des faits sociaux, comme des propositions portées par des sujets collectifs qui soient en mesure de renverser ce que nous avons un temps appelé la pensée unique. Vaste programme.

      Au final, si vous avez vu ce tableau ailleurs que sur France2, Capital, Le Figaro, Libé ou Le Huff, n’hésitez pas à me le signaler (juste pour ma gouverne et essayer de comprendre ce qu’il s’est passé).

      Le plus important (Nicolas Haeringer Wilfried Maurin Ed Ouard Amélie Canonne Julien Rivoire Alix Mazounie Raphaël Pradeau Guillaume Durin Frédéric Lemaire Anabella Rosemberg Juli Chan Victor Vauquois et les autres) : si vous avez des remarques, des réponses à mes questions, des propositions (y compris pour mon venir professionnel :-) ), surtout n’hésitez pas :-). Notamment si ça permet d’éclaircir les idées sur les priorités que l’on doit se donner les prochains mois.

      Et d’ici à ce que je vous croise ici ou là, passez un bel été.

  • MARSEILLE SOCIAL CLUB
    Expulsion des pauvres pour la saison touristique

    http://jefklak.org/?p=4112

    "Derrière l’action d’occupation menée ce vendredi 7 juillet, il y a de nombreuses associations regroupées sous la houlette d’un collectif : Délinquants Solidaires. Parmi elles : Médecins du monde, la Fondation Abbé Pierre, la Cimade, Emmaüs, etc. De grosses structures, qui pèsent dans ce petit monde. Constatant la situation d’urgence sociale à Marseille (entre 12 000 et 15 000 personnes à la rue, système d’hébergement et 115 complètement dépassés, hausse du nombre de migrants mineurs isolés, familles séparées dès lors qu’elles sont prises en charge, etc.), elles ont décidé de passer à l’offensive, ciblant des bâtiments inoccupés pour y loger des familles et mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli. Le terme utilisé : « réquisition citoyenne ». Une façon de ne pas se réclamer du « squat », qui se rattache à un univers politique plus radical. Il faut dire que si la méthode d’ouverture est la même, la suite est différente : le but est de négocier un loyer avec la mairie pour entrer dans la légalité.

    « Face à l’urgence et à l’inertie de l’état, on a décidé d’expérimenter de nouvelles formes d’action, fondées sur l’idée de réquisitions négociées », résume Jean-Régis Rooijackers, de Médecins du Monde, très impliqué dans la démarche. « On a écrit un manifeste en ce sens qui a été signé par des fondations, associations et fédérations engagées. C’est une grande avancée : des gens pas forcément radicaux politiquement se positionnent sur de nouveaux types d’actions, se montrent prêts à avancer différemment. Avec cette conviction : c’est l’État qui est délinquant, pas nous. »"

  • Vivre chez les autres, une dépendance – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/ages/jeunes/vivre-chez-les-autres-une-dependance.html

    Le « noyau dur » (selon l’expression de la Fondation Abbé Pierre) de l’hébergement contraint est constitué de ceux qui, sans lien de parenté avec celui qui les prend en charge, n’ont pas les moyens financiers de se loger, soit 69 000 personnes. On trouve ensuite des personnes de plus de 25 ans qui n’ont pas les moyens de quitter le domicile de leurs parents (153 000) ou ont été contraints d’y revenir (338 000). L’accès à l’autonomie dans le logement pour les jeunes dépend en particulier de leur parcours scolaire qui conditionne leur entrée dans l’univers professionnel. Trois ans après leur sortie du système scolaire, 80 % des hommes et 66 % des femmes non diplômés étaient hébergés chez leurs parents, contre 10 % des bac+5 (données Céreq, 2013).

    #logement #exclusion #paupérisation

  • Deux millions de personnes vivent dans un #logement dégradé – Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/articlesanscateg/deux-millions-de-personnes-vivent-dans-un-logement-degrade.html

    Combien de personnes manquent d’un élément essentiel de confort ? Ces données portent sur des logements et non sur un nombre d’habitants. La Fondation Abbé Pierre a calculé que les 200 000 logements qui n’ont pas le confort de base regroupent une population de 330 000 personnes, soit quasiment la taille de la ville de Nice. Pour la Fondation, deux millions de personnes sont privées de confort si on ajoute ceux qui n’ont pas de moyen de chauffage ou une façade très dégradée avec des fissures profondes. De son côté, l’Insee a calculé que 2,3 millions de personnes vivent dans des logements qui ont deux défauts graves de logement 3. Dans ces logements, il manque au moins un élément de base (l’eau chaude, le chauffage…) ou il existe des fuites liées à une plomberie défectueuse ou une mauvaise étanchéité du logement. D’après l’institut, pas moins de 600 000 enfants vivraient dans ce type d’habitation.

  • Mal-logement en France : le nombre de locataires expulsés bat un triste record
    https://www.bastamag.net/Mal-logement-en-France-le-nombre-de-locataires-expulses-bat-un-triste-reco

    Quatre millions de personnes souffrent de mal-logement en France ou d’absence de #Logement personnel. L’estimation est issue du dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre. Au total, près de 15 millions de personnes – soit près d’un quart de la population française – sont touchées par la crise du logement sous des formes diverses : précarité énergétique, risque d’expulsion locative, surpeuplement dans le logement... Ce nouveau rapport atteste d’une nette dégradation de la situation depuis une (...)

    En bref

    / #Garantir_l'accès_au_logement, Logement, #Inégalités

    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/dossier_de_synthese_22e_rapport_etat_du_mal-logement_en_france_2017_-_fond

  • Mal-logement en France : le nombre de locataires expulsés bat un triste record
    http://www.bastamag.net/Mal-logement-en-France-le-nombre-de-locataires-expulses-bat-un-triste-reco

    Quatre millions de personnes souffrent de mal-logement en France ou d’absence de #Logement personnel. L’estimation est issue du dernier rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre. Au total, près de 15 millions de personnes – soit près d’un quart de la population française – sont touchées par la crise du logement sous des formes diverses : précarité énergétique, risque d’expulsion locative, surpeuplement dans le logement... Ce nouveau rapport atteste d’une nette dégradation de la situation depuis une (...)

    En bref

    / #Garantir_l'accès_au_logement, Logement, #Inégalités

    http://www.bastamag.net/IMG/pdf/dossier_de_synthese_22e_rapport_etat_du_mal-logement_en_france_2017_-_fond

    • 493 000 ménages locataires – soit environ 4,5% des locataires, principalement dans le parc social [3] – étaient en situation d’impayés de loyers ou de charges au moment de l’enquête, s’exposant ainsi à une procédure d’expulsion locative. En 2015, 168 775 procédures d’expulsion ont été lancées, dont les trois quarts ont abouti à une décision d’expulsion, un chiffre en augmentation constante depuis 10 ans. Le nombre d’expulsions locatives avec concours de la force publique a atteint son record en 2015, avec 14 363 expulsions (+ 24 % par rapport à 2014). « Qu’elles parviennent ou non à leur terme, ces procédures, qui découlent de la paupérisation d’une partie de la population exposée à des loyers et charges trop chers et de la fragilisation des mécanismes d’aide, en particulier des aides au logement, entraînent de graves conséquences pour les ménages concernés », souligne le rapport.

      Seul indicateur encourageant : le confort sanitaire de base s’améliore, puisque 99 % des logements disposent désormais d’eau courante, de WC intérieurs et de chauffage. Mais bien d’autres critères d’inconfort, plus répandus, peuvent se cumuler et avoir des conséquences dommageables pour la santé ou la sécurité des habitants, comme l’humidité, des problèmes d’isolation, des infiltrations d’eau ou une installation électrique dégradée. En 2013, 10 % des logements, soit près de 3 millions, cumulaient trois ou plus de ces défauts. Les Français sont 44 % de plus qu’en 2006 à se priver de chauffage à cause de son coût. Le noyau dur de la précarité énergétique, composé des ménages modestes ayant eu froid pour des raisons liées à la précarité s’élève à plus de 3,5 millions de personnes.

  • Mal-logement : la vie chère est un choix politique | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/revue-frustration/blog/310117/mal-logement-la-vie-chere-est-un-choix-politique

    Alors que la Fondation Abbé Pierre publie son rapport annuel qui montre qu’il y a en France 4 millions de personnes mal-logées dont 143 000 à la rue, nous voulons mettre en avant un certain nombre de constats accablants pour ceux qui sont nos dirigeants politiques depuis 30 ans : la vie chère est la conséquence directe de leurs choix politiques de déréglementation au profit du secteur privé et si le droit au logement pour tous n’est pas effectif c’est aussi un choix qui maintient l’épée de Damoclès de la rue au-dessus de nos têtes. Alors à quoi bon « interpeller » ou « sensibiliser » certains candidats à la présidentielle qui ont participé à l’organisation de l’appauvrissement des classes laborieuses ?

  • Préjugés. Mobilisation contre l’instrumentalisation de la misère - Débats - LeTelegramme.fr
    http://www.letelegramme.fr/france/pauvrete-mobilisation-contre-les-prejuges-relayes-par-les-politiques-05

    « Les chômeurs ne veulent pas travailler », « Les pauvres sont des fraudeurs »... Excédées d’entendre certaines idées reçues relayées par des responsables politiques, deux collectifs, regroupant 51 associations (ATD Quart Monde, Croix Rouge française, Emmaüs...) venant en aide à quelque quatre millions de personnes, se sont unis pour lancer une « autre campagne » et opposer aux stéréotypes entendus la réalité qu’ils observent sur le terrain.

    « Mieux vaut être migrant que sans-abri français » (pour bénéficier d’aides), « les étrangers volent le travail des Français », « les allocations chômage n’incitent pas à la reprise de l’emploi », « la protection sociale coûte beaucoup trop cher et ne sert à rien » : autant de phrases stigmatisantes que les associations comptent démonter. Il s’agit d’« affronter directement les candidats qui les relaient », explique Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre. « Les associations en ont assez d’êtres sages. On ne peut pas subir un tel décalage entre la réalité de ce que vivent les personnes et les discours politiques. »

  • La France du #logement trop cher | Fondation Abbé Pierre
    http://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-actions/comprendre-et-interpeller/la-france-du-logement-trop-cher

    Une famille monoparentale avec deux enfants et un salaire au SMIC ne peut louer un logement adapté et à un taux d’effort correct de 25 % dans aucune des 12 #villes testées ici (voir document ci-dessous), même avec les APL.

    Ces exemples, tirés de la vie quotidienne de millions de personnes, illustrent à quel point les marchés de l’#immobilier sont devenus décalés par rapport aux revenus de ménages des classes moyennes inférieures, sans même parler des couches populaires.

    #spoliation

  • Loi immigration : sommés de dénoncer des étrangers
    source : Centre Primo Lévi
    http://www.primolevi.org/actualites/loi-immigration-sommes-de-denoncer-des-etrangers.html

    Ce texte du projet de loi de maîtrise de l’immigration ouvre une brèche dangereuse sur la levée du secret professionnel dans des secteurs essentiels de la vie citoyenne

    Un projet de réforme du droit des étrangers est en cours d’examen au Parlement. S’il prévoit la possibilité de cartes de séjour pluriannuelles (entre 1 et 4 ans, au lieu de 1 an aujourd’hui), il instaure également un mécanisme de contrôle permanent qui implique de nombreux organismes privés et publics. 34 associations, dont le Centre Primo Levi, demandent la suppression de cette mesure.

    Le texte du projet de loi de maîtrise de l’immigration ouvre une brèche dangereuse sur la levée du secret professionnel dans des secteurs essentiels de la vie citoyenne comme la santé, l’école, l’emploi et le social à travers ses articles 8, 22 et 25.

    Si le projet de loi initial allonge les durées de validité de la carte de séjour, ce qui est bénéfique pour lutter contre la précarité des titres et donc des situations des personnes, il instaure en revanche un principe de surveillance permanente.

    Alors que l’obtention d’un titre de séjour, soumise déjà à de multiples obligations, vérifications et production de preuves, leur aura été accordée, celle-ci pourrait maintenant être remise en cause à tout instant, créant finalement un climat de doute sur la sincérité de leur situation. Ils deviendraient alors de potentiels fraudeurs, alors même qu’ils ont répondu à toutes les conditions juridiques pour obtenir leur titre.

    Le projet de loi crée lui-même les conditions de ces contrôles avec la levée inédite du secret professionnel pour plusieurs organismes et leur personnel. Si les articles 8 et 25 sont votés en l’état, Pôle emploi, les écoles et universités, les établissements de santé publics et privés, les fournisseurs d’énergie et opérateurs de téléphonie ou encore les établissements bancaires auront l’obligation de fournir toute information que les agents de la préfecture jugeront utile pour contrôler la « sincérité et l’exactitude des déclarations et de l’authenticité des pièces » des personnes titulaires d’une carte de séjour.

    En contradiction avec les principes d’accueil largement rappelés dans les médias, ce texte ne rompt pas avec la logique répressive et suspicieuse des étrangers qui vivent en France.

    Les structures d’hébergement seront également sollicitées dans le cas de l’expulsion des personnes puisque l’article 22 prévoit la possibilité de venir les interpeler dans leur chambre en dehors de toute procédure pénale engagée.

    Parce que les articles 8, 22 et 25 assimilent délinquants et étrangers et mettent à mal l’intégration des personnes titulaires de titre de séjour dans leur pays d’accueil, nous demandons leur suppression immédiate".

    Signataires :

    FNARS, Emmaüs Solidarité, Emmaüs France, Fondation Abbé Pierre, ANAS, Secours catholique, Planning familial, ARDHIS, FTCR, Créteil solidarité, Aides, DDU, Comede, Catred, Mrap, AFVS, Médecins du Monde, Cimade, Réseaux Louis Guilloux, Case de santé, Gaia Paris, GISTI, LDH, syndicat de la magistrature, GAS, Centre Primo Levi, ACT UP Paris, DOM’ASILE, Droits d’urgence, FASTI, La case de santé, Sida info service, Solidarité SIDA, SOS HEPATITES.

    Malgré les recommandations des 34 associations, ces nouvelles mesures ont été adoptées en 2ème lecture du projet de réforme à l’Assemblée nationale, le 26 janvier 2016.
    Contact presse : Joséphine Vuillard : 01 43 14 85 03 / jvuillard@primolevi.org

    Le Centre Primo Levi a été créé en 1995 par la section française d’ Amnesty International, Médecins du Monde, l’Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT), Juristes sans frontière et l’association Trève. Le Centre Primo Levi est aujourd’hui la plus importante structure en France spécifiquement dédiée à l’accueil et aux soins des personnes victimes de la torture et de la violence politique réfugiées en France.

    #Centre_Primo_Levi #Loi_immigration #délation #dénonciation #répression #secret_professionnel #immigration #gouvernement_hollande #social_démocratie #Parti_socialiste #lois-scélérates

  • Tuberculose, asthme, otites : quand le mal-logement dégrade la santé
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2016/01/28/tuberculose-asthme-otites-quand-le-mal-logement-degrade-la-sante_4855602_165

    La Fondation Abbé Pierre a rendu jeudi 28 janvier son rapport sur l’état du mal-logement en France. Pour sa 21e édition, l’association insiste sur le lien entre mal-logement et santé. Deux problématiques traitées indépendamment par les pouvoirs publics, déplore la Fondation qui insiste sur la nécessité, au contraire, de les envisager conjointement pour y apporter des réponses valables. La privation de logement personnel ou la vie dans une habitation insalubre constituent en effet à la fois une cause et un facteur aggravant des problèmes de santé.

  • PETITION
    Annulez l’expulsion des résidents du Samaritain dans les rues de La Courneuve et autorisez le projet alternatif porté par les fondations !
    https://www.change.org/p/annuler-l-expulsion-des-r%C3%A9sidents-du-samaritain-dans-les-rues-de-lacour

    Je m’appelle Jozsef Farkas, et j’ai 17 ans. J’habite dans le plus vieux bidonville de France, baptisé la "place du Samaritain", rue Pascal à La Courneuve. À 80 familles venues chercher un avenir meilleur en France, nous avons construit nos logements et une église dans trois ruelles. Depuis 7 ans, comme nous n’avons pas eu de domiciliation administrative, nos efforts n’ont pas amélioré nos conditions de vie, qui restent dramatiques. Conscients de ce cercle vicieux, la Fondation Abbé Pierre et Médecins du Monde ont fait une proposition inespérée à notre maire : nettoyer le bidonville, y installer l’eau courante et le sécuriser avant d’entamer un travail suivi pour que nous puissions scolariser les enfants, travailler, et, petit à petit quitter le bidonville.

    Leur projet, inédit et entièrement autofinancé, est soutenu par plusieurs membres du conseil municipal, la communauté d’agglomération, des dizaines d’associations qui souhaitent y contribuer, et même le Préfet Délégué à l’Egalité des Chances !

    Mais du rêve nous sommes passés au cauchemar : pour une raison que personne n’arrive à s’expliquer, le maire de La Courneuve, Gilles Poux, refuse la mise en œuvre du projet. Pire, encore, il ordonne notre expulsion de la « Place du Samaritain » le 12 août prochain.