AF_Sobocinski

Géographe, géomaticien et historien de formation. Joueur de go et secouriste sur mon temps libre.

  • REPORTAGE. « Ils ont agi en toute impunité » : en #Cisjordanie, les Palestiniens dénoncent les attaques de #colons_israéliens
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/reportage-ils-ont-agi-en-toute-impunite-en-cisjordanie-les-palestiniens

    Ce regain de tension, Moustafa Barghouti refuse de l’attribuer à une quelconque vengeance des colons israéliens. Selon celui qui fut candidat à la présidence de l’Autorité palestinienne pour succéder à Mahmoud Abbas, ces violences ne sont pas récentes : « C’est une excuse plus qu’une vengeance. Car les attaques de colons contre les Palestiniens ont commencé avant le 7-Octobre et ont augmenté après le 7-Octobre. 486 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre en Cisjordanie, dont plus de 22 par des colons israéliens. Les autres ont été tués par l’armée israélienne qui protège et soutient les colons dans ses attaques contre les Palestiniens. » Selon un décompte des Nations Unies, depuis le 7 octobre, les colons ont lancé plus de 700 attaques contre les Palestiniens en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.

  • Au Royaume-Uni, Rishi Sunak fait plier la Chambre des lords et obtient la mise en œuvre de la loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/23/au-royaume-uni-rishi-sunak-fait-plier-la-chambre-des-lords-et-obtient-la-mis

    Au Royaume-Uni, Rishi Sunak fait plier la Chambre des lords et obtient la mise en œuvre de la loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda
    Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)
    Il aura fallu quatre mois au gouvernement britannique de Rishi Sunak pour faire adopter son projet de loi « Safety of Rwanda » (« sûreté du Rwanda »), notamment pour forcer la résistance des Lords au Parlement de Westminster. Ces derniers ont fini par lâcher prise juste après minuit, mardi 23 avril, permettant dans la foulée l’adoption par le Parlement de ce texte très contesté. Il déclare que le Rwanda est un pays sûr au regard de l’asile et permet ainsi la mise en œuvre, longtemps retardée, de l’accord de sous-traitance de demandeurs d’asile signé entre Londres et Kigali en avril 2022.
    Les avions pour le Rwanda pourront décoller « d’ici dix à douze semaines », en juillet, a promis Rishi Sunak lors d’une conférence à Downing Street, lundi, en amont des ultimes débats parlementaires. Des vols sur des compagnies aériennes commerciales ont été réservés, ainsi qu’un aéroport de départ, a assuré le premier ministre, depuis le pupitre barré d’un « stop the boats » (« stoppons les bateaux ») que sort Downing Street à chaque prise de parole sur les sujets migratoires. Considéré comme une priorité, l’accord Rwanda est un des derniers espoirs du dirigeant conservateur pour tenter de rattraper les travaillistes, en avance d’environ 20 points dans les sondages, à quelques mois des élections générales (très probablement cet automne).
    L’accord signé avec le Rwanda constitue une première en Europe et sa mise en œuvre est scrutée avec intérêt sur le continent. Il s’agit pour Londres de déporter dans ce pays d’Afrique de l’Est, à l’économie dynamique mais au régime considéré par beaucoup comme autoritaire, des personnes arrivées illégalement au Royaume-Uni (sans visa, en bateau ou cachés dans des camions). Ces personnes ne pourront réclamer l’asile que depuis le sol rwandais, qui examinera leur demande : il s’agit d’une délégation totale des responsabilités du Royaume-Uni vis-à-vis de l’asile. Le Rwanda, dirigé par le président Paul Kagame, a déjà obtenu environ 500 millions de livres sterling (580 millions d’euros) de Londres dans le cadre de l’accord.
    Déposé à la Chambre des communes en décembre 2023, le projet de loi « Safety of Rwanda » contourne une décision de la Cour suprême britannique, qui avait statué à l’unanimité, le 15 novembre 2023, que l’accord Rwanda était « illégal » car le Rwanda n’était pas un pays sûr : les demandeurs d’asile y sont exposés à un risque de refoulement vers leur pays d’origine. Jugé cruel par les associations de défense des droits des migrants, inquiétant pour de nombreux juristes, qui pointent des contradictions avec la convention européenne des droits de l’homme, le texte empêche les juges de questionner la sûreté du Rwanda en cas de recours des demandeurs d’asile contre leur expulsion. Il permet même aux ministres britanniques d’ignorer des mesures provisoires que prendrait la Cour européenne des droits de l’homme pour stopper des déportations.
    « Nous sommes les seuls à avoir un plan pour stopper les “small boats” [les bateaux pneumatiques traversant la Manche] », a affirmé lundi M. Sunak, assurant que le Labour « n’en a pas » et que le parti d’opposition « a tout fait pour faire dérailler le texte de loi ». « On m’accuse de manque de compassion, mais c’est tout le contraire, nous voulons créer une dissuasion permanente (…) avec un flux régulier de vols au Rwanda [pour décourager les traversées] et casser le modèle économique des passeurs », a ajouté le dirigeant, lui-même issu de l’immigration. Sa famille, d’origine indienne, est venue d’Afrique au Royaume-Uni dans les années 1960.
    Des dizaines de Lords – pas seulement des travaillistes, des dizaines de sans-étiquettes et pas mal d’évêques, membres de droit de la Chambre haute – ont tenté jusqu’au bout d’obtenir des concessions de Downing Street, espérant notamment l’adoption d’un amendement excluant les Afghans ayant travaillé pour l’armée britannique d’être déportés au Rwanda. Le Home Office n’a donné qu’une assurance verbale que ces Afghans ne seraient pas concernés. « L’accord Rwanda est un gadget exorbitant », a fustigé Yvette Cooper, la ministre de l’intérieur du cabinet fantôme travailliste – la gauche britannique a promis d’abandonner le texte si elle arrive au pouvoir.
    A l’autre bout du spectre politique, Nigel Farage, le président du parti d’extrême droite Reform UK, a qualifié le texte de loi de « totale mascarade », doutant de la volonté de M. Sunak de défier la convention européenne des droits de l’homme. Il est vrai que l’effet dissuasif de l’accord reste à prouver : il dépendra du nombre de personnes expulsées. Le risque d’une expulsion future au Rwanda n’a en tout cas pas encore découragé les traversées de la Manche, reparties à la hausse depuis le début de l’année, avec 25 % de passages supplémentaires par rapport à la même période l’an dernier. En 2023, 29 000 personnes étaient arrivées sur les côtes du Kent en bateaux pneumatiques.
    Même si le « Safety of Rwanda bill » limite les recours contre les expulsions, des appels seront quand même probablement recevables sur des motifs personnels (maladie, orientations sexuelles par exemple). Rishi Sunak assure être prêt : 150 juges et 25 cours de justice auraient été identifiés pour examiner ces appels en urgence, 500 personnes seraient chargées d’escorter les expulsés vers les avions. Mais des syndicats de fonctionnaires menacent de saisir la justice, s’inquiétant d’avoir à exécuter des décisions du Home Office potentiellement contraires aux obligations internationales du Royaume-Uni.
    Lundi, dans une déclaration commune, trois experts de l’ONU, Siobhan Mullally, la rapporteuse sur le trafic d’êtres humains, Gehad Madi, le rapporteur spécial sur les droits humains des migrants, et Alice Jill Edwards, la rapporteuse spéciale pour la torture, ont prévenu les compagnies aériennes transportant les demandeurs d’asile au Rwanda qu’elles risquaient, elles aussi, de se rendre complices de violations des droits humains.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#droit#migrationirregguliere#rwanda#payssur#expulsion#smallboat#sante#politiquemigratoire

  • 🔴 En direct : l’ONU « horrifiée » par la découverte de fosses communes à Gaza
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240423-%F0%9F%94%B4-en-direct-le-s%C3%A9nat-am%C3%A9ricain-examine-un-pl

    Et, selon le météorologue, il est en train de pleuvoir

    Il a également décrié les frappes israéliennes qui, selon lui, ont tué principalement des femmes et des enfants.

    • 13 h 56 : les Nations unies demandent une enquête internationale sur les décès dans les hôpitaux de Gaza

      Les Nations unies ont demandé l’ouverture d’une enquête internationale sur les informations faisant état de fosses communes dans deux hôpitaux de Gaza détruits lors des sièges israéliens, estimant que des crimes de guerre pourraient avoir été commis.

      « Compte tenu du climat d’impunité qui prévaut, des enquêteurs internationaux devraient être associés à cette démarche », a déclaré Volker Turk, responsable des droits de l’homme à l’ONU, dans un communiqué.

      Les hôpitaux, qui sont protégés par le droit international, ont été bombardés à plusieurs reprises par Israël au cours de plus de six mois de guerre à Gaza.

  • Eric Lagadec✨🌍 - X : On avait perdu le contact avec la sonde Voyager 1[ …] On vient de re-rentrer en contact avec la sonde. Thread en images
    https://twitter.com/EricLagadec/status/1782767159422210389

    On avait perdu le contact avec la sonde Voyager 1, partie de la Terre il y a 46 ans et qui vogue maintenant à plus de 24 milliards de kilomètre de nous, après avoir quitté le système solaire.
    On vient de re-rentrer en contact avec la sonde. Thread en images 👇


    le 14 Février 1990, la sonde Voyager 1 se retourne pour prendre une photo. elle est à 6 milliards de kilomètre de la Terre. La Terre est ce petit point bleu pâle.

    suit le texte de Carl Sagan écrit pour l’occasion

  • OBSERVER: 2023 - A year of unprecedented heat and climate extremes | Copernicus
    https://www.copernicus.eu/en/news/news/observer-2023-year-unprecedented-heat-and-climate-extremes

    Earlier this year, the #Copernicus Climate Change Service (C3S) Global Climate Highlights 2023 Summary confirmed 2023 as the warmest year on record, with global temperatures reaching an alarming 1.48 degrees Celsius above preindustrial levels. This unprecedented rise in temperature, underscored by a series of extreme weather events, from devastating droughts and wildfires to marine heatwaves, signals an urgent call for action. Analysing the ERA5 dataset, the report highlights the significant impact of shifts from La Niña to El Niño conditions and the continuous increase in greenhouse gas concentrations, driving home the critical need for global decarbonisation efforts and the strategic use of climate data to navigate the challenges of a warming world and safeguard our future.

    https://climate.copernicus.eu/global-climate-highlights-2023

    #climat

  • Recension du livre « Les données de la démocratie » de Samuel Goëta | LinkedIn
    https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7184452712401371136

    Recension du livre « Les données de la démocratie » de Samuel Goëta.

    Elsa Foucraut • Consultante • Enseignante • Autrice du "Guide du Plaidoyer" (éditions Dunod)

    💡"L’ouverture des données en France, rendue obligatoire par la loi pour une République numérique, ressemble à bien des égards à la tour de Pise. Ce superbe édifice, qui attire les regards du monde entier, doit son inclinaison à des fondations instables.”

    📚 Lecture du jour : "Les données de la démocratie" de Samuel Goëta (C & F EDITIONS), avec une préface de l’ancienne ministre du numérique Axelle Lemaire.

    Depuis 2016, la loi impose à toutes les administrations françaises le principe de l’open data par défaut. Pourtant, quiconque a déjà eu besoin d’accéder à des données d’intérêt général non publiques mesure à quel point le principe est loin d’être pleinement appliqué (euphémisme). De vraies fractures territoriales se creusent entre les collectivités, accéder aux données relève souvent du saut d’obstacles, et les données disponibles sur les portails open data des collectivités sont parfois décevantes.

    Le livre revient d’abord en détail sur l’histoire de l’open data : des origines aux étapes plus récentes, avec la création d’Etalab et la loi pour une République numérique. Une belle synthèse, avec plein de références et d’anecdotes que je ne connaissais pas. Il manquait justement un livre de référence pour retracer cette histoire contemporaine, avec le versant français.

    Mais ce sont les chapitres sur le bilan critique de l’open data, qui m’ont semblé les plus intéressants. Certes, les obstacles à l’open data tiennent parfois à la résistance consciente de certains agents (un "DataBase Hugging Disorder" ou DBHD 😅).

    Mais Samuel Goëta montre que cela tient le plus souvent à des frictions organisationnelles et/ou techniques : les agents n’ont pas toujours le mandat pour ouvrir des données qui pourraient servir l’opposition ou remettre en question l’action des élus ; de nombreux projets d’open data sont conçus comme des projets servant d’abord l’image de l’institution, sans les moyens de leur ambition ; la mauvaise qualité des données peut s’expliquer par le fait que les données d’une administration étaient d’une qualité suffisante pour un usage interne et n’avaient pas été envisagées pour un usage externe ; les problèmes techniques sont fréquents et l’ouverture se transforme parfois en une véritable enquête dans les serveurs quand les techniciens n’ont pas accès aux "schémas de base" ; et les agents sont parfois réticents parce qu’ils anticipent des usages malveillants des données, ou bien ont une interprétation excessive du RGPD (un grand classique !).

    L’ouvrage préconise notamment une refonte du droit d’accès aux données : transférer à la CNIL l’arbitrage de l’accès aux données individuelles traitées par les acteurs publics ; intégrer la Cada dans la HATVP ; donner à la CADA le pouvoir de sanctionner les administrations récalcitrantes ; créer un “référé communication” pour accélérer le traitement des demandes. Pourquoi pas !

    ➡ "Faut tout donner afin de changer les données" : une citation de NTM (oui oui) qui sert de conclusion au livre ;-)

    #Samuel_Goëta #Open_data #Données_démocratie

  • Comment la #gauche peut contrer l’#extrême-droite ? Débat entre Manon Aubry, Aurore Lalucq et Marie Toussaint | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/gauche-contrer-lextreme-debat-entre-manon-aubry/00110876

    Dans les institutions européennes comme dans la plupart des pays membres, droite et extrême droite sont à la manœuvre pour revenir sur les quelques avancées écologiques obtenues ces dernières années.

    Alors que les #élections_européennes pourraient renforcer ce pôle nationaliste-conservateur, quel contre-discours la gauche doit-elle lui opposer ? Comment peut-elle devenir majoritaire sans renier son ambition sociale et écologique ? Doit-elle pour cela surmonter ses divisions actuelles ?

    Pour en débattre, Alternatives Economiques a réuni trois femmes, représentant trois tendances de la gauche française, trois eurodéputées sortantes candidates à leur réélection.

    Manon Aubry est coprésidente du groupe de la Gauche au #Parlement_européen (GUE/NGL) et tête de liste La France insoumise pour l’élection européenne. Aurore Lalucq est membre de Place publique (PP) et en 4e position sur la liste PS-PP menée par Raphaël Glucksmann. Marie Toussaint est vice-présidente du groupe des Verts-ALE au Parlement européen et tête de liste des Ecologistes pour l’élection.

  • L’aventure de #Gianluca_Grimalda, ce chercheur viré pour avoir refusé de prendre l’avion
    https://reporterre.net/L-aventure-de-Gianluca-Grimalda-ce-chercheur-vire-pour-avoir-refuse-de-p

    Le scientifique « rebelle » Gianluca Grimalda a été licencié de son institut allemand après avoir refusé de prendre l’avion pour rentrer d’une mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Récit d’un périple de 28 000 km.

    On en parlait :
    https://seenthis.net/messages/1019530

    Et aussi :

    « J’ai vraiment eu 99,99 % d’interactions positives avec les personnes croisées. Je suis vraiment d’accord avec le journaliste George Monbiot quand il dit que nous sommes une société d’altruistes gouvernés par des psychopathes . »

  • #Italie : les députés ouvrent la voie à l’accès des #anti-IVG dans les structures permettant l’#avortement
    https://www.francetvinfo.fr/societe/ivg/italie-les-deputes-ouvrent-la-voie-a-l-acces-des-anti-ivg-dans-les-stru

    Nouveau revers pour les droits des femmes. Les députés italiens ont voté, jeudi 18 avril, un amendement de Fratelli d’Italia, le parti d’extrême droite de la présidente du Conseil Giorgia Meloni, permettant aux organisations anti-IVG d’entrer à l’intérieur des centres de conseil. Ce sont les structures par lesquelles les femmes peuvent passer pour obtenir un certificat de la part d’un médecin, puis avoir accès à l’avortement, précise Le Monde.

    […] L’avortement a été légalisé en 1978 en Italie, mais son accès est de plus en plus difficile en raison du nombre de #gynécologues qui refusent d’effectuer des IVG pour des raisons morales ou religieuses. Selon les données du ministère de la Santé italien, en 2021, environ 63% des gynécologues refusaient de pratiquer l’intervention.

    #religion

  • « J’y suis confrontée tous les jours » : dans le camp présidentiel, le « #sexisme insidieux » derrière la « #parité de façade »
    https://www.francetvinfo.fr/politique/j-y-suis-confrontee-tous-les-jours-dans-le-camp-presidentiel-le-sexisme

    « Si tu te mets en face de moi, je vais pouvoir te faire du pied. » La petite phrase est lancée par un député MoDem à sa collègue Elodie Jacquier-Laforge, en début d’une réunion de groupe. La députée, vice-présidente de l’Assemblée nationale, écarquille des yeux, mais répond du tac-au-tac : « Qu’est-ce que c’est cette blague de beauf ? » L’échange s’arrête là. Mais il montre que dans les couloirs du pouvoir, en 2024, le sexisme n’a pas disparu. « Je pense que j’y suis confrontée tous les jours. Ce sont des réflexions sur la manière dont je m’habille, je me coiffe… Cela vient souvent d’une génération plus âgée que la mienne », poursuit cette élue de l’Isère de 45 ans.

    Quatre-vingts ans après l’ordonnance du 21 avril 1944 accordant aux femmes le droit de voter et de se présenter à une élection, l’égalité entre hommes et femmes n’est toujours pas une évidence. Même dans un camp qui l’a affichée comme grande cause de ses deux quinquennats. Toutes les femmes macronistes interrogées par franceinfo assurent néanmoins que les comportements n’ont plus grand-chose à voir avec ce qu’ont pu subir leurs aînées. « A l’Assemblée, ils se tiennent à carreau », assure la députée Renaissance Sarah Tanzilli. Peut-être parce que l’hémicycle s’est féminisé, avec 39% de femmes élues en 2017 (contre 27% en 2012), et 37% en 2022.

  • « On ne fait plus rien » : la détresse de la police de l’environnement, incitée à ne plus contrôler les agriculteurs
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/doubs/besancon/temoignages-on-ne-fait-plus-rien-la-detresse-des-gendar

    Depuis le début de la mobilisation des agriculteurs, l’Office français de la biodiversité, chargé de faire respecter les normes environnementales, est visé par la colère du monde agricole, qui l’accuse « d’acharnement ». À l’OFB Bourgogne-Franche-Comté, derrière un silence de façade, le mal-être et le sentiment d’abandon grandissent chez les salariés.

  • Pénurie de #foncier à urbaniser : de Toulouse à Bourg-en-Bresse, les 20 villes les plus touchées, selon une étude
    https://www.banquedesterritoires.fr/penurie-de-foncier-urbaniser-de-toulouse-bourg-en-bresse-les-20
    https://www.banquedesterritoires.fr/sites/default/files/2024-02/Chantiers_%C3%A0_la_Cartoucherie+%281%29.jpg

    Quelles vont être les conséquences de la sobriété foncière imposée par l’objectif de zéro #artificialisation nette (#ZAN) sur les métropoles et les agglomérations ? Pour le cabinet de conseil en immobilier professionnel Arthur Loyd, 113.000 hectares vont manquer en France d’ici 2030 pour répondre aux besoins de logement et de développement des territoires. Et selon des chiffres extraits de la septième édition de son baromètre sur l’attractivité des métropoles et des agglomérations, ce sont justement les territoires les plus dynamiques en termes de #croissance_démographique et/ou de progression de l’emploi qui vont pâtir le plus de la rareté du foncier.

    […] Alors que selon l’Insee, le nombre de ménages devrait continuer de croître, passant de près de 30 millions en 2018 à 34 millions en 2050, de nouveaux besoins en logements, services et équipements vont apparaître, dans un contexte de rareté foncière. « L’augmentation des coûts de l’immobilier va représenter une problématique durable pour les Français, alors que le #logement est d’ores et déjà le premier poste de dépenses des ménages », souligne Cevan Torossian.

    Autre sujet de premier ordre, pour Arthur Loyd : le besoin de foncier lié à la #réindustrialisation, alors que 12,8 milliards d’euros ont été investis au premier semestre 2023 dans les filières vertes. Selon l’étude, les territoires localisés hors des métropoles, qui seront demain les premiers touchés par les contraintes de sobriété foncière, concentrent aujourd’hui les trois quarts du volume total investi. Tous secteurs confondus, 22.000 hectares devraient être nécessaires pour permettre la réindustrialisation du pays, selon le rapport remis par le préfet Rollon Mouchel-Blaisot en juillet dernier.

    #urbanisation

  • Un papyrus d’Herculanum carbonisé lors de l’éruption du Vésuve a été déchiffré
    https://www.lefigaro.fr/sciences/un-papyrus-d-herculanum-carbonise-lors-de-l-eruption-du-vesuve-a-ete-dechif


    Un rouleau de papyrus d’Herculanum carbonisé lors de l’éruption du Vésuve, et conservé à l’Institut de France, est en cours de numérisation par des rayons X.
    Image courtesy of the Digital Restoration initiative/University of Kentucky

    RÉCIT - Grâce à un concours international, de jeunes chercheurs sont parvenus à lire un texte vieux de 2000 ans.

    C’est un texte qui parle de musique, de plaisir et de câpres ! Ce rouleau de papyrus avait littéralement cuit il y a 2000 ans à plus de 320 °C, quand les torrents de boue et de matières volcaniques sont descendus du Vésuve pour recouvrir les villes d’Herculanum et de Pompéi (79 apr. J.-C.). Les pages sont soudées et son contenu était, pensait-on, perdu à jamais. Mais un concours international a permis de réussir l’immense exploit de déchiffrer et de lire des centaines de mots qui s’étalent sur plus de 15 colonnes.

    Découvert entre 1752 et 1754, avec plusieurs centaines d’autres manuscrits, dans une somptueuse villa romaine d’Herculanum appartenant à Calpurnius Pison Caesoninus, le beau-père de Jules César, et appelée depuis « Villa des papyrus », le rouleau de papyrus était depuis conservé dans les bibliothèques de l’Institut de France à Paris. Il avait été offert, avec cinq autres rouleaux, par Napoléon Bonaparte qui les avait reçus en 1802 en cadeau du roi de Naples. Le manuscrit…

  • #Risques_industriels : la #Cour_des_comptes au renfort d’#Amaris
    https://www.banquedesterritoires.fr/risques-industriels-la-cour-des-comptes-au-renfort-damaris

    Il y a peu, l’association Amaris déplorait que les pouvoirs publics n’aient pas tiré le bilan de la loi dite Bachelot relative à la prévention des risques technologiques et naturels, adoptée il y a 20 ans (voir notre article du 20 septembre 2023). L’association vient de recevoir un renfort de poids : celui de la Cour des comptes. En conclusion du rapport(https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2024-01/20240201-S2023-1508-ICPE-industrielles.pdf) qu’elle vient de consacrer à la gestion des installations classées pour la protection l’environnement (#ICPE) dans le domaine industriel, […] si elle constate que la grande majorité des PPRT a été approuvée, la rue Cambon relève comme Amaris que "beaucoup de questions demeurent sans réponse : de nombreux #logements resteront exposés […] et la mise en #sécurité des entreprises riveraines et des bâtiments publics n’est pas suivie". Elle ajoute que les ouvrages d’infrastructures de transports de matières dangereuses sont ignorés. Pour y remédier, elle recommande de prévoir des mesures de protection foncière et des travaux pour les "zones d’effets létaux" qui y sont liées, mais aussi de modifier la législation pour généraliser la mise en place de commissions consultatives analogues aux commissions de suivi de site des ICPE.

    Sont insuffisamment pris en compte également selon elle, des risques dont l’acuité va pourtant croissant, comme les "NaTechs" (#accidents_technologiques dus à un événement naturel) ou les #cyberattaques. C’est encore le cas des risques chroniques. Elle juge ainsi que "les impacts sanitaires et environnementaux de la #pollution des sols et #nappes_phréatiques ne sont pas assez étudiés", alors que nombre de ces derniers sont "durablement pollués". Elle souligne en outre que "la volonté de simplifier et d’accélérer les procédures afin de faciliter les implantations industrielles a conduit à restreindre le champ de l’obligation de l’étude d’impact et à rendre facultative la consultation du comité départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologique" (#Coderst – via la loi Asap — https://www.banquedesterritoires.fr/simplification-tout-ce-que-les-collectivites-peuvent-retenir-de — et son décret d’application — https://www.banquedesterritoires.fr/simplification-des-procedures-environnementales-le-decret-asap-), et que la loi pour l’industrie verte (https://www.banquedesterritoires.fr/industrie-verte-le-projet-de-loi-adopte-par-le-parlement) introduit de nouvelles mesures de #simplification. Elle déplore encore que nombre de « #polluants_émergents » (au regard de leur prise en compte, et pas de leur existence) ne sont toujours pas réglementés, leur encadrement se heurtant souvent à l’absence de valeurs toxicologiques de référence.

    De manière générale, la Cour dénonce l’insuffisance des moyens accordés. Pour elle, c’est notamment le cas des moyens alloués au recensement des sites pollués – et à leur# dépollution (mais le fonds vert est salué). Cela l’est également singulièrement des moyens de #police_environnementale de l’inspection des installées classées, fortement sollicités par l’essor des éoliennes terrestres et des méthaniseurs, mais aussi par l’application du règlement européen REACH et l’instruction des projets soutenues par le plan France 2030 (voir notre article du 22 juin 2023).

    […] Côté #sanctions, ce n’est guère mieux : "Les suites administratives demeurent peu dissuasives à l’exception des astreintes", les plafonds n’étant ni proportionnels aux capacités financières des contrevenants, ni à l’enrichissement qu’ils sont susceptibles de tirer de la situation de non-conformité.

    […] En dépit des efforts conduits en la matière – notamment le lancement du plan d’actions "Tous résilients face aux risques" –, la rue Cambon juge que "l’information institutionnelle sur les risques majeurs peine à atteindre ses cibles". Elle relève que "les organismes de concertation mis en place sont souvent critiqués pour leur fonctionnement vertical" et que "nombre de secrétariats permanents pour la prévention des pollutions industrielles ne sont plus actifs depuis plusieurs années". Elle estime également que "la culture de sécurité reste inégale parmi les élus, y compris parmi ceux des #collectivités accueillant des ICPE à hauts risques" et que "les collectivités s’estiment peu éclairées sur les risques chroniques et leurs effets sur l’environnement et la santé".

  • [Reportage] Crise du #logement au #Canada : des causes multiples, pas juste l’#immigration | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/rci/fr/nouvelle/2044773/crise-logement-causes-multiples-immigration-armony-lizarralde-herna

    Deux sociologues et un architecte font la lumière sur les facteurs à l’origine de cette crise tout en mettant en garde contre la rhétorique anti-immigration, qui se développe dans un Canada qui aura des élections fédérales en 2025 et qui doit continuer à accueillir de nouveaux résidents.

  • Vivre et lutter dans un monde toxique. #Violence_environnementale et #santé à l’âge du #pétrole

    Pour en finir avec les success stories pétrolières, voici une histoire des territoires sacrifiés à la transformation des #hydrocarbures. Elle éclaire, à partir de sources nouvelles, les #dégâts et les #luttes pour la santé au XXe siècle, du #Japon au #Canada, parmi les travailleurs et travailleuses des enclaves industrielles italiennes (#Tarento, #Sardaigne, #Sicile), auprès des pêcheurs et des paysans des « #Trente_Ravageuses » (la zone de #Fos / l’étang de# Berre, le bassin gazier de #Lacq), ou encore au sein des Premières Nations américaines et des minorités frappées par les #inégalités_environnementales en #Louisiane.
    Ces différents espaces nous racontent une histoire commune : celle de populations délégitimées, dont les plaintes sont systématiquement disqualifiées, car perçues comme non scientifiques. Cependant, elles sont parvenues à mobiliser et à produire des savoirs pour contester les stratégies entrepreneuriales menaçant leurs #lieux_de_vie. Ce livre expose ainsi la #tension_sociale qui règne entre défense des #milieux_de_vie et #profits économiques, entre santé et #emploi, entre logiques de subsistance et logiques de #pétrolisation.
    Un ouvrage d’une saisissante actualité à l’heure de la désindustrialisation des #territoires_pétroliers, des #conflits sur la #décarbonation des sociétés contemporaines, et alors que le désastre de #Lubrizol a réactivé les interrogations sur les effets sanitaires des dérivés pétroliers.

    https://www.seuil.com/ouvrage/vivre-et-lutter-dans-un-monde-toxique-collectif/9782021516081

    #peuples_autochtones #pollution #toxicité #livre

    • Ces territoires sacrifiés au pétrole

      La société du pétrole sur laquelle s’est bâtie notre prospérité ne s’est pas faite sans sacrifices. Gwenola Le Naour et Renaud Bécot, co-directeurs d’un ouvrage sur ce sujet, lèvent le voile sur les dégâts causés par cette « pétrolisation » du monde, en France et à l’étranger.

      Si le pétrole et ses produits ont permis l’émergence de notre mode de vie actuel, l’activité des raffineries et autres usines de la pétrochimie a abîmé les écosystèmes et les paysages et a des effets de long terme sur la santé humaine. Dans le livre qu’ils ont coordonné, Vivre et lutter dans un monde toxique (Seuil, septembre 2023), Gwénola Le Naour et Renaud Bécot lèvent le voile sur les dégâts causés par cette « pétrolisation » du monde, selon leurs propres mots. Ils ont réuni plusieurs études de cas dans des territoires en France et à l’étranger pour le démontrer. Un constat d’autant plus actuel que la société des hydrocarbures est loin d’être révolue : la consommation de pétrole a atteint un record absolu en 2023, avec plus de 100 millions de barils par jour en moyenne.

      À la base de votre ouvrage, il y a ce que vous appelez « la pétrolisation du monde ». Que recouvre ce terme ?
      Gwenola Le Naour1. Dans les années 1960, s’est développée l’idée que le pétrole était une énergie formidable, rendant possible la fabrication de produits tels que le plastique, les textiles synthétiques, les peintures, les cosmétiques, les pesticides, qui ont révolutionné nos modes de vie et décuplé les rendements agricoles. La pétrolisation désigne cette mutation de nos systèmes énergétiques pendant laquelle les hydrocarbures se sont imposés partout sur la planète et ont littéralement métamorphosé nos territoires physiques et mentaux.

      L’arrivée du pétrole et de ses dérivés nous est le plus souvent présentée comme une épopée, une success story. On a mis de côté la face sombre de cette pétrolisation, avec ses territoires sacrifiés comme Fos-sur-Mer, qui abrite depuis 1965 une immense raffinerie représentant aujourd’hui 10 % de la capacité de raffinage de l’Hexagone, ou Tarente, dans le sud de l’Italie, où se côtoient une raffinerie, une usine pétrochimique, un port commercial, une décharge industrielle et la plus grande aciérie d’Europe.

      Comment des territoires entiers ont-ils pu être ainsi abandonnés au pétrole ?
      Renaud Bécot2. L’industrie du pétrole et des hydrocarbures n’est pas une industrie comme les autres. Les sociétés pétrolières ont été largement accompagnées par les États. Comme pour le nucléaire, l’histoire de l’industrie pétrolière est étroitement liée à l’histoire des stratégies énergétiques des États et à la manière dont ils se représentent leur indépendance énergétique. L’État a soutenu activement ces installations destinées à produire de la croissance et des richesses. Pour autant, ces industries ne se sont pas implantées sans résistance, malgré les discours de « progrès » qui les accompagnaient.

      Des luttes ont donc eu lieu dès l’installation de ces complexes ?
      G. L. N. Dès le début, les populations locales, mais aussi certains élus, ont compris l’impact que ces complexes gigantesques allaient avoir sur leur environnement. Ces mobilisations ont échoué à Fos-sur-Mer ou au sud de Lyon, où l’installation de la raffinerie de Feyzin et de tout le complexe pétrochimique (le fameux « couloir de la chimie ») a fait disparaître les bras morts du Rhône et des terres agricoles... Quelques-unes ont cependant abouti : un autre projet de raffinerie, envisagé un temps dans le Beaujolais, a dû être abandonné. Il est en revanche plus difficile de lutter une fois que ces complexes sont installés, car l’implantation de ce type d’infrastructures est presque irréversible : le coût d’une dépollution en cas de fermeture est gigantesque et sans garantie de résultat

      Les habitants qui vivent à côté de ces installations finissent ainsi par s’en accommoder… En partie parce qu’ils n’ont pas d’autre choix, et aussi parce que les industriels se sont efforcés dès les années 1960-1970 et jusqu’à aujourd’hui de se conduire en « bons voisins ». Ils négocient leur présence en finançant par exemple des infrastructures culturelles et/ou sportives. Sans oublier l’éternel dilemme entre les emplois apportés par ces industries et les nuisances qu’elles génèrent. Dans le livre, nous avons qualifié ces arrangements à l’échelle des districts pétrochimiques de « compromis fordistes territorialisés ».

      Que recouvre ce terme de compromis ?
      R. B. En échange de l’accaparement de terres par l’industrie et du cortège de nuisances qui l’accompagne, les collectivités locales obtiennent des contreparties qui correspondent à une redistribution partielle des bénéfices de l’industrie. Cette redistribution peut être régulière (via la taxe professionnelle versée aux communes jusqu’en 2010, notamment), ou exceptionnelle, après un accident par exemple. Ainsi, en 1989, après une pollution spectaculaire qui marque les habitants vivant près de Lubrizol en Normandie, l’entreprise a versé 100 000 francs à la municipalité du Petit-Quevilly pour qu’elle plante quatre-vingts arbres dans la ville...

      Mais ce type de compromis a également été très favorable aux industries en leur offrant par exemple des allégements fiscaux de long terme, comme en Sicile près de Syracuse où se situe l’un des plus grands sites chimiques et pétrochimiques qui emploie plus de 7 000 personnes, voire une totale exonération fiscale comme en Louisiane, sur les rives du Mississippi. Des années 1950 aux années 1980, pas moins de 5 000 entreprises sur le sol américain – majoritairement pétrochimiques, pétrolières, métallurgiques ainsi que des sociétés gazières – ont demandé à bénéficier de ces exonérations, parmi lesquelles les sociétés les plus rentables du pays telles que DuPont, Shell Oil ou Exxon...

      Ces pratiques, qui se sont développées surtout lors des phases d’expansion de la pétrochimie, rendent plus difficile le retrait de ces industries polluantes. Les territoires continuent de penser qu’ils en tirent un bénéfice, même si cela est de moins en moins vrai.

      On entend souvent dire, concernant l’industrie pétrolière comme le nucléaire d’ailleurs, que les accidents sont rares et qu’on ne peut les utiliser pour remettre en cause toute une industrie… Est-ce vraiment le cas ?
      G. L. N. On se souvient des accidents de type explosions comme celle de la raffinerie de Feyzin, qui fit 18 morts en 1966, ou celle d’un stock de nitrates d’ammonium de l’usine d’engrais AZF à Toulouse en 2001, qui provoqua la mort de 31 personnes – car ils sont rares. Mais si l’on globalise sur toute la chaîne des hydrocarbures, les incidents et les accidents – y compris graves ou mortels pour les salariés – sont en réalité fréquents, même si on en entend rarement parler au-delà de la presse locale (fuites, explosions, incendies…). Sans oublier le cortège des nuisances liées au fonctionnement quotidien de ces industries, telles que la pollution de l’air ou de l’eau, et leurs conséquences sur la santé.

      Pour qualifier les méfaits des industries pétrochimiques, sur la santé notamment, vous parlez de « violence lente ». Pouvez-vous expliquer le choix de cette expression ?
      G. L. N. Cette expression, créée par l’auteur nord-américain Rob Nixon, caractérise une violence graduelle, disséminée dans le temps, caractéristique de l’économie fossile. Cette violence est également inégalitaire car elle touche prioritairement des populations déjà vulnérables : je pense notamment aux populations noires américaines de Louisiane dont les générations précédentes étaient esclaves dans les plantations…

      Au-delà de cet exemple particulièrement frappant, il est fréquent que ces industries s’installent près de zones populaires ou touchées par la précarité. On a tendance à dire que nous respirons tous le même air pollué, or ce n’est pas vrai. Certains respirent un air plus pollué que d’autres. Et ceux qui habitent sur les territoires dévolus aux hydrocarbures ont une qualité de vie bien inférieure à ceux qui sont épargnés par la présence de ces industries.

      Depuis quand la nocivité de ces industries est-elle documentée ?
      G. L. N. Longtemps, les seules mesures de toxicité dont on a disposé étaient produites par les industriels eux-mêmes, sur la base des seuils fixés par la réglementation. Pourtant, de l’aveu même de ceux qui la pratiquent, la toxicologie est une science très imparfaite : les effets cocktails ne sont pas recherchés par la toxicologie réglementaire, pas plus que ceux des expositions répétées à faibles doses sur le temps long. De plus, fixer des seuils est à double tranchant : on peut invoquer les analyses toxicologiques pour protéger les populations, l’environnement, ou les utiliser pour continuer à produire et à exposer les gens, les animaux, la nature à ces matières dangereuses. Ainsi, ces seuils peuvent être alternativement présentés comme des seuils de toxicité, ou comme des seuils de tolérance… Ce faisant, la toxicologie produit de l’imperceptibilité.

      R. B. Des études alternatives ont cependant commencé à émerger, avec des méthodologies originales. Au Canada, sur les territoires des Premières Nations en Ontario, au Saskatchewan précisément, une étude participative a été menée au cours de la décennie 2010 grâce à un partenariat inédit entre un collectif de journalistes d’investigation et un groupe de chercheurs. En distribuant très largement des kits de mesure, peu coûteux et faciles d’utilisation, elle a permis de démontrer que les populations étaient exposées aux sulfures d’hydrogène, un gaz toxique qui pénètre par les voies respiratoires. Grâce à cette démarche participative, des changements de règlementation et une meilleure surveillance des pollutions ont été obtenus. Il s’agit d’une réelle victoire qui change la vie des gens, même si l’industrie n’a pas été déplacée.

      Qu’en est-il des effets sur la santé de tous ces polluants ? Sont-ils documentés ?
      G. L. N. En France, les seuls travaux menés à ce jour l’ont été autour du gisement de gaz naturel de Lacq, exploité de 1957 à 2013 dans les Pyrénées. Une première étude, conduite en 2002 par l’université, concluait à un surrisque de cancer. Deux autres études ont été lancées plus récemment : une étude de mortalité dévoilée en 2021, qui montre une plus forte prévalence des décès par cancer, et une étude de morbidité toujours en cours. À Fos-sur-Mer, l’étude « Fos Epseal », conduite entre 2015 et 20223, s’est basée sur les problèmes de santé déclarés par les habitants. Ses résultats révèlent que près des deux-tiers des habitants souffrent d’au moins une maladie chronique – asthme, diabète –, ainsi que d’un syndrome nez-gorge irrités toute l’année qui n’avait jamais été identifié jusque-là.

      R. B. Ce que soulignent les collectifs qui évoquent des problèmes de santé liés à l’industrie pétrochimique – maladies chroniques de la sphère ORL, diabètes, cancers, notamment pédiatriques, etc. –, c’est la difficulté de prouver un lien de corrélation entre ces maladies et telle ou telle exposition toxique.

      L’épidémiologie conventionnelle ne le permet pas, en tout cas, car elle travaille à des échelles larges, sur de grands nombres, et est mal adaptée à un déploiement sur de plus petits territoires. C’est pourquoi les collectifs militants et les scientifiques qui travaillent avec eux doivent faire preuve d’inventivité, en faisant parfois appel aux sciences humaines et sociales, avec des sociologues qui vont recueillir des témoignages et trajectoires d’exposition, des historiens qui vont documenter l’histoire des lieux de production…

      Cela suppose aussi la mise au point de technologies, d’outils qui permettent de mesurer comment et quand les gens sont exposés. Cela nécessite enfin une coopération de longue haleine entre chercheurs de plusieurs disciplines, militants et populations. Car l’objectif est d’établir de nouveaux protocoles pour mieux documenter les atteintes à la santé et à l’environnement avec la participation active de celles et ceux qui vivent ces expositions dans leurs chairs.

      https://lejournal.cnrs.fr/articles/ces-territoires-sacrifies-au-petrole

  • #BD et #science : pourquoi la #recherche rêve de bulles | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/bd-et-science-pourquoi-la-recherche-reve-de-bulles

    Les bandes dessinées consacrées à la science sont devenues de véritables best sellers. De nombreux scientifiques adoptent ce support comme outil de #médiation, voire d’écriture de leurs recherches. Alors que débute cette semaine le festival d’Angoulême, Boris Pétric, anthropologue, revient sur le succès de cette rencontre entre #art et science.

  • Les #Natchez et les Français : histoire d’une alliance et d’un drame méconnu | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-natchez-et-les-francais-histoire-dune-alliance-et-dun-drame-mecon

    En 1729, près de la Nouvelle-Orléans, les Natchez massacrent soudainement des colons français installés dans leur voisinage. Les représailles, féroces, mèneront le peuple #amérindien au bord de la disparition. Dans un ouvrage qui paraît aujourd’hui, l’historien Gilles Havard, à l’origine d’un projet de « traité de #réconciliation », tente d’apporter un nouvel éclairage sur cet épisode tragique.

    #histoire #colonialisme

  • Le #Fentanyl, la #drogue surpuissante qui décime les #États-Unis
    https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20240203-le-fentanyl-la-drogue-surpuissante-qui-d%C3%A9cime-les-%C3%A9tats-unis

    Il est devenu la principale cause de décès des 18-45 ans aux États-Unis. Le fentanyl, un opioïde de synthèse d’une puissance jusque-là inégalée, tue par overdose un Américain toutes les sept minutes. Pourtant, à l’origine, c’est un #médicament fabriqué et exporté depuis la Chine. Détourné par les #cartels_mexicains, il est vendu sous la forme d’une pilule bleue estampillée M30, hautement addictive.

    […] En effet, quand 200 milligrammes d’héroïne sont létaux, seulement deux milligrammes de fentanyl suffisent. Selon la Drug Enforcement Administration (#DEA), les pilules, contrefaites, contiennent entre 0,02 et 5,1 milligrammes de fentanyl, soit deux fois la dose mortelle. Une vraie roulette russe.Tom Wolf l’assure, « en étant héroïnomane, tu peux vivre 25 ans, mais avec le fentanyl, à cause du risque d’overdose, il te reste à peine deux ans et tu es mort. »

    […] Si lui a pu s’en sortir, ce n’est pas le cas de tout le monde, loin de là. Aux États-Unis, le fentanyl a fait plus de 130 000 victimes l’année dernière, et continue de tuer en moyenne 150 personnes chaque jour, d’après le centre de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis.

  • #Fonction_publique_territoriale : des adaptations sont nécessaires, mais lesquelles ?
    https://www.banquedesterritoires.fr/fonction-publique-territoriale-des-adaptations-sont-necessaires

    Pour célébrer les 40 ans de la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale, le CNFPT organisait vendredi 26 janvier un colloque réunissant des représentants des employeurs et des personnels territoriaux. L’occasion de revenir sur cette loi et ses apports, et de débattre des perspectives de la fonction publique territoriale, à l’heure où le gouvernement prépare une réforme controversée de la fonction publique.

  • Yaïr Golan, le héros du 7 octobre qui défie Benyamin Nétanyahou
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/01/28/yair-golan-le-heros-du-7-octobre-qui-defie-benyamin-netanyahou_6213491_45000


    « Nous n’allons pas détruire le Hamas, c’est impossible »

    Longtemps qualifié de traître par la droite israélienne pour avoir critiqué la politique du gouvernement, l’ex-numéro deux de Tsahal est aujourd’hui célébré à travers le pays pour sa bravoure lors de l’attaque du Hamas. Ce sioniste de gauche entend transformer sa nouvelle popularité en intention de vote, avec le lancement du mouvement Hitorerut.
    [...]
    Dès les premières alertes à la roquette, tôt, ce matin du 7 octobre, le général de l’armée israélienne à la retraite, ­toujours réserviste, enfile un vieil uniforme avant de récupérer un fusil dans son ancienne caserne de Ramla, au sud-est de Tel-Aviv. Au volant de sa Toyota Yaris, ce père de cinq enfants prend seul la route en direction de la bande de Gaza pour se rapprocher de la zone où le festival Tribe of Nova a été attaqué.

    Par téléphone, sa sœur, qui a des amis sur place, l’informe qu’un groupe de jeunes se trouve au milieu des champs, vaguement cachés par quelques buissons. Le militaire parvient à les retrouver avant de les emmener en lieu sûr, loin des ­combats, quand il est contacté par un journaliste du quotidien de gauche Haaretz dont le fils est au festival. Yaïr Golan reprend alors la route. En tout, il effectue trois allers-retours, à chaque fois de plus en plus proche des combats.

    Prises de position contre la #colonisation

    Dans le récit de ces heures tragiques, qu’il partagera en détail avec les médias israéliens les jours suivants, un détail le hante : « J’étais obligé de conduire lentement, car des dizaines de corps étaient étendus sur la chaussée et dans les champs. » A la suite de cette opération de sauvetage, le courage de Yaïr Golan est célébré à travers le pays. Dans ce qu’il considère comme un « juste retour à la normale », tous les partis politiques lui rendent hommage : « Ça faisait longtemps que je n’avais pas été soutenu et félicité comme ça », sourit légèrement l’homme politique.

    Durant sa longue carrière militaire et politique, Yaïr Golan n’a pas toujours fait l’unanimité. Entré dans l’armée israélienne en 1980, deux ans avant l’intervention de l’Etat hébreu au Liban, le jeune parachutiste grimpe les échelons. Devenu un commandant respecté, il se taille une réputation d’indépendance avec des prises de position qui lui valent des réprimandes régulières de sa hiérarchie.

    En 2006, le général, qui dirige alors les forces armées israéliennes en Cisjordanie, conclut, sans en informer ses chefs, des accords avec des colons juifs à Hébron pour qu’ils évacuent certaines zones de la ville. Au début des années 2010, au moment où Bachar Al-Assad bombarde sa propre population, Yaïr Golan ordonne d’accueillir des blessés dans un hôpital israélien installé à la frontière syrienne, sans se préoccuper des débats politiques en cours.

    A l’époque, selon Haaretz, Benyamin Nétanyahou aurait été impressionné par l’attitude et les compétences du militaire, au point d’envisager sa nomination au poste de chef d’état-major. Mais, devenu numéro deux de Tsahal, ses chances de promotion disparaissent en 2016, quand il critique le « manque de tolérance » dans le pays et compare l’Etat hébreu à « l’Allemagne des années 1930 » dans un discours donné à ­l’occasion de la journée dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah. En retour, il est considéré comme un « traître » par une partie de la classe politique. Il soupire : « Trente-huit ans passés dans l’armée et je serais un traître ? Je me suis battu pour ces gens qui me critiquent constamment. »
    [...]
    Comme dans l’armée, l’ancien militaire revendique sa liberté de ton et se fâche avec une bonne partie de la classe politique israélienne. Début 2022, il qualifie les habitants de Homesh – une colonie illégale du nord de la Cisjordanie, évacuée en 2005 sur ordre du premier ministre, Ariel Sharon, de nouveau occupée ces dernières années – de « sous-hommes méprisables ». Il insiste, en les accusant de commettre un « #pogrom » contre Burqa, le village palestinien voisin, où les #colons ont agressé des ­habitants et détruit des pierres tombales.

    Dans les manifestations contre la réforme de la justice

    Après les élections législatives de novembre 2022, où Meretz remporte trop peu de voix pour avoir le moindre élu à la Knesset, l’homme politique sans mandat ne quitte pas le devant de la scène : début 2023, pendant les manifestations massives contre la réforme de la justice voulue par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, l’ancien général se fait remarquer en proposant de « paralyser l’économie » avec des grèves dans tous les secteurs d’activité et dénonce le « gang destructeur » du premier ministre.

    Depuis le début du conflit contre le Hamas, Yaïr Golan continue de prendre régulièrement la parole contre Benyamin Nétanyahou : le 23 décembre, à Tel-Aviv, lors d’une manifestation organisée par les familles d’otages, il affirme que le chef du gouvernement souhaite une « guerre sans fin ». Avant d’appeler à de nouvelles élections immédiates, sous les applaudissements de la foule.

    https://justpaste.it/fx026

    #israël

  • Paris 2024 : la Défenseure des droits s’"autosaisit" de la situation des étudiants et des sans-abri déplacés
    https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/paris-2024-la-defenseure-des-droits-s-autosaisit-de-la-situation-des-et

    Des situations qui présentent « un risque pour le respect des droits et des libertés ». En prévision des Jeux olympiques de Paris 2024, la Défenseure des droits Claire Hédon a annoncé s’être « autosaisie » de la question des logements étudiants réquisitionnés et de l’évacuation des sans-abri, lundi 29 janvier.

    « La façon dont les personnes sans domicile fixe sont renvoyées en dehors de Paris dans des centres d’hébergement, la façon dont des habitats sont détruits » alors qu’"il y a une obligation de relogement", tout cela pose la question de « l’invisibilisation des indésirables », a estimé Claire Hédon. Les autorités sont accusées depuis plusieurs mois par des associations de mener un « nettoyage social » de la région parisienne, pour faire place nette avant les Jeux olympiques et paralympiques, en vidant les rues franciliennes de ses populations les plus précaires : migrants en campements, foyers de travailleurs, sans-abri, travailleuses du sexe, personnes vivant en bidonville...

    Des accusations rejetées par la préfecture de la région d’Ile-de-France (Prif), qui a assuré en décembre que l’Etat ne s’était pas fixé d’"objectif zéro SDF" à la rue en prévision des JO. Elle a indiqué à l’inverse vouloir débloquer des « places supplémentaires » d’hébergement d’urgence pour laisser un « héritage social ».

    #JO #nettoyage_social

  • Deux #musées britanniques vont restituer au# Ghana des trésors royaux pillés il y a 150 ans
    https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/deux-musees-britanniques-vont-restituer-au-ghana-des-tresors-royaux-pil

    Le British Museum et le Victoria and Albert Museum vont restituer au Ghana des objets en or et en argent de la cour royale #ashanti dérobés à l’époque coloniale. Ils l’ont annoncé jeudi 25 janvier 2024. L’accord conclu avec le Ghana pour un prêt à long terme de ces objets s’inscrit dans un contexte de pression croissante sur les musées et les institutions internationales pour rendre les #objets_d'art africains pillés par les anciennes puissances coloniales.

    Parmi les objets restitués figurent une épée Mponponso vieille de 300 ans, utilisée lors des cérémonies de prestation de serment des monarques ashanti, les Asantehene, et un calumet de la paix en or. Ces objets ont été accaparés après la troisième guerre anglo-ashanti en 1874, et comprennent un total de 32 pièces.

    #pillage #patrimoine

  • Lutte contre le #sans-abrisme : une proposition de loi au Sénat et un débat à l’Assemblée
    https://www.banquedesterritoires.fr/lutte-contre-le-sans-abrisme-une-proposition-de-loi-au-senat-et

    Une proposition de loi (PPL) « visant à mettre en place un décompte annuel des personnes sans abri dans chaque commune » doit être examinée au Sénat, ce 24 janvier 2024, en séance plénière.

    […] Pour les communes de plus de 100.000 habitants, le décompte des personnes sans abri serait effectué « une fois par an, de nuit et dans des conditions précisées par décret », par des travailleurs sociaux et des bénévoles. Il s’agirait d’une institutionnalisation de la « nuit de la solidarité », organisée depuis 2018 à l’initiative de la ville de Paris. « L’objectif est de compter à un instant T le nombre de personnes en situation de rue, n’ayant donc pas d’endroit où dormir pour la nuit ou étant installées dans des lieux impropres au sommeil : voiture, tente, hall d’immeubles... », précise l’exposé des motifs de la PPL.

    […] La prochaine grande enquête de l’Insee sur les personnes sans domicile « n’est prévue qu’en 2025 », alors que la précédente « date de 2012 », a déploré Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre. […] « La Fondation Abbé Pierre estime à 330.000 le nombre de personnes sans domicile, c’est-à-dire, selon la définition de l’Insee, de personnes qui sont à la rue ou hébergées par l’État », alors qu’elles « n’étaient que 143.000 » en 2012, a-t-il resitué. Le nombre de personnes sans-abri, « c’est-à-dire qui ont passé la nuit précédente à la rue ou dans un lieu qui n’est pas prévu pour l’habitation », était estimé à 40.000 par la Cour des comptes en 2019, après 12.000 comptabilisées par l’Insee en 2012. « La frontière entre sans-abri, sans domicile et mal logé est ténue », a rappelé Manuel Domergue, citant notamment les 100.000 personnes qui vivent, selon l’Insee, dans des habitations de fortune.

    Si « un effort inédit » a été réalisé en matière d’hébergement social (203.000 places, « soit le double d’il y a dix ans ») et si 550.000 personnes « sont sorties de la rue et vivent dans des logements plus pérennes » du fait du plan Logement d’abord mis en œuvre par le gouvernement depuis 2017, « le nombre de personnes sans domicile augmente », souligne Manuel Domergue. « Un flux contrebalance le flux positif : celui des personnes qui perdent leur logement ou qui arrivent en France et ne peuvent s’y loger », explique-t-il. D’une part, « les arrivées sur le territoire ont indéniablement augmenté depuis 2015, en particulier celle de #demandeurs_d’asile, dont les deux tiers se retrouvent dans une situation administrative très précaire après avoir été déboutés ». Pour le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, l’absence de #régularisation_massive est un « verrou idéologique » qui constitue le « point faible du plan Logement d’abord ». D’autre part, l’autre « flux négatif » correspond aux #expulsions_locatives qui, au nombre de 17.500, ont « battu un record » en 2022.

    #logement

  • Les attributions de #logements_sociaux de nouveau à la baisse en 2022
    https://www.banquedesterritoires.fr/les-attributions-de-logements-sociaux-de-nouveau-la-baisse-en-2

    Avant la crise sanitaire, le nombre d’attributions de logements sociaux affichait une baisse « graduelle et progressive », rappelle l’Agence nationale du contrôle du logement social (Ancols). Un phénomène qui avait connu un rebond en 2021 dû à un rattrapage post-Covid. Mais en 2022, selon les chiffres publiés le 23 janvier 2024 par l’institution, la tendance baissière a repris avec 420.000 attributions, soit - 4% par rapport à l’année précédente et - 7% par rapport à 2019. Ce recul touche davantage les ménages en mobilité interne (- 9%, contre - 4% en moyenne) que les locataires du privé (- 2%).

    Du fait de l’augmentation en parallèle des demandes de 3%, le taux d’attribution est passé de 12,3% en 2021 à 11,4% en 2022. De plus, les délais d’attente avant qu’une demande n’aboutisse continuent de s’allonger pour atteindre 520 jours, soit 16 jours de plus sur un an. « Contrairement aux années précédentes, l’augmentation des délais n’est pas plus importante dans les zones tendues », relève l’étude. Plus le nombre de membres du foyer est grand, plus le temps d’attente est long, jusqu’à atteindre 871 jours pour les couples avec trois enfants ou plus à charge.