• Post coïtum animal triste

    Le respect de la présomption d’innocence est donc à la fois un principe fondamental du procès, un pilier de notre république (il est posé par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 9, car ce principe, en 1789 n’avait rien d’évident) et une règle limitant la liberté d’expression.

    Alors pour éviter de torturer la langue française et d’employer ce pauvre mot de “présumé” à toutes les sauces, mettons les choses au point.

    Parler de Dominique Strauss-Kahn comme d’un suspect, d’un inculpé ou d’un accusé est tout à fait correct. Juridiquement, le terme le plus exact à ce stade est accusé, puisque l’indictment a été prononcé par le Grand Jury. Le désigner comme “violeur” serait une atteinte à la présomption d’innocence. Mais le désigner comme “violeur présumé” est lourd, inélégant et imprécis, le terme présumé, sans doute inspiré par présomption d’innocence, ayant le sens de “Qui est supposé par hypothèse, par conjecture”. Soit l’inverse de ce qu’on veut dire, en somme. Un violeur présumé n’est pas un innocent présumé.

    Là où l’auditeur risque la migraine, c’est quand la victime devient à son tour présumée. Diable ! Si le violeur est présumé innocent, la victime est-elle présumée menteuse ? Non, bien sûr, mais on la rétrograde au rang de victime présumée. Ce qui fait beaucoup de présumés.

    Le mot français pour “victime présumée” est “plaignante”. Le terme de “victime”, qui étymologiquement renvoie au religieux, puisqu’il désigne ce qui est offert en sacrifice aux dieux (victima en latin), n’est juridiquement adéquat qu’une fois que le crime est établi, soit après la condamnation. Bref, le terme de victime est incompatible avec la présomption d’innocence. Vous comprendrez pourquoi l’usage intensif qui est fait de ce terme par les gouvernements successifs pose problème.

    http://www.maitre-eolas.fr/post/2011/05/22/Commentaire-d-un-juriste-sur-la-couverture-m%C3%A9diatique-de-l-affaire
    #DSK

  • Dominique Strauss-Kahn and the game only one side plays | Virginie #Despentes | Comment is free | The Guardian
    http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2011/may/23/game-only-one-side-plays-strauss-kahn

    Finally, he lets one of the women, a political journalist, speak. And only then we finally hear how “heavy flirting” is current practice in political circles. Yet she chooses her words oh so carefully, because the last thing she would want is for people to think she resents men. But, nevertheless, she says the words: “It can make us feel very uncomfortable.”

    #dsk

  • Au hit-parade des beauferies machistes et de ces puissants qui se protègent... | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/190511/au-hit-parade-des-beauferies-machistes-et-de-ces-puissants-qui-se-protegen

    « Le pouvoir, on le sait, rend (pas toujours certes) fou, écrit l’auteur. Mais on sait moins que le sentiment de puissance qui l’accompagne augmente dans des proportions non négligeables la puissance masculine des détenteurs de l’autorité. En France, pays où la gaudriole a bonne presse contrairement aux Etats-Unis, ça ne déplaît pas. Bien au contraire. » Rayski cite Chirac « un gaillard, un homme, un vrai, un hussard », qu’on « imagine culbutant des paysannes sur une meule de foin. Il sait, lui, que les femmes ont besoin d’être un peu bousculées ! »

    #DSK #machisme #haine_des_femmes

  • L’affaire #DSK cristallise la guerre des classes - Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2011/05/19/L-affaire-DSK-cristallise-la-guerre-des-classes

    Soutiens inconditionnels (et parfois aussi efficaces dans leur genre que la corde soutient le pendu) ou gôchistes aigris qui se vautrent dans la curée, ce qui est certain, c’est que juste après le faste du mariage princier, la société du spectacle nous offre à tous la fascinante mise en scène des frasques d’un puissant et de la chute vertigineuse qui s’en suit. La boniche contre le maître du monde, c’est le raccourci compréhensible par tous de la guerre des classes qui fait actuellement rage sur la planète. La question n’est pas tant de savoir la vérité — il est toujours d’ailleurs dangereux de penser qu’il n’existe qu’une seule et unique version du réel, tout comme il ne peut y avoir qu’une seule manière de faire évoluer notre société — que de bien distinguer, une fois de plus, où se positionnent les lignes de fracture de notre corps social. Comme d’habitude, la lecture des réactions dans les médias montre bien à quel point la fameuse distinction gauche/droite est moins pertinente que jamais, tant il s’agit d’une question de classes sociales et non d’options politiques. À ce titre, la petite sortie de JFK, qui doit se considérer lui-même de la gauche modérée, est des plus éclairantes quand il choisit de défendre l’indéfendable, non pas en innocentant DSK, mais en déqualifiant le viol en simple « troussage domestique », version moderne, si l’on veut, du bon vieux droit de cuissage qui n’était jamais rien d’autre que le droit tacite et communément partagé des seigneurs de se servir à leur guise du corps des gueux et plus particulièrement de celui des gueuses.

  • #Lagarde devra-t-elle rembourser les millions de #Tapie ? | Rue89
    http://www.rue89.com/corinne-lepage/2011/05/18/lagarde-devra-t-elle-rembourser-les-millions-de-tapie-204487

    #Sarkozy, constitutionnellement irresponsable
    En effet, les seuls cas dans lesquels le Président peut être mis en cause pour des actes accomplis durant son mandat sont ceux visés par les articles 53-2 et 69. L’article 53-2 vise un crime de guerre ; l’article 69 la destitution. La Constitution rappelle :

    « Le président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en haute cour. »

    L’expression « manquement aux devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice du mandat » n’a évidemment fait l’objet d’aucune jurisprudence. C’est un manquement qui ne se résout pas aisément en une infraction pénale.

    Y avait-il vraiment besoin de préciser « constitutionnellement » ?
    Et dire que Lagarde est pré-sentie pour remplacer #DSK à la tête du #FMI... Affligeant.

  • Christine Lagarde remplacera-t-elle #DSK à la tête du #FMI ? - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/05/17/christine-lagarde-remplacera-t-elle-dsk-a-la-tete-du-fmi_1523574_3234.html#e

    La Française bénéficierait même du soutien de Berlin, affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung en citant une source proche du gouvernement, ce qui n’empêche pas la presse allemande de citer une série d’autres prétendants potentiels. Sur les onze Européens qui ont dirigé le FMI depuis 1946, quatre étaient français, ce qui pourrait se révéler un handicap pour Christine Lagarde. Surtout, elle n’est elle-même pas à l’abri de démêlés judiciaires : un procureur français l’a récemment menacée d’une enquête sur un dossier lié à l’ex-homme d’affaires Bernard Tapie.

  • #DSK : l’ivresse du pouvoir - Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2011/05/17/DSK-ivresse-du-pouvoir

    En première lecture, l’affaire DSK, c’est essentiellement beaucoup de bruit pour rien. Par contre, ce qui est significatif, c’est la teneur des réactions et l’absence totale de distanciation à l’information.

    DSK, c’est un homme, une vie, une œuvre, le tout réduit à un acronyme bien parti pour rester dans les pages saumon de l’histoire, au chapitre pantalonnades. DSK, c’est l’antonyme du #RSA, trois petites lettres qui parcourent tout le spectre de notre organisation sociale.
    À ma droite — parce que c’est bien là la place qui lui correspond le mieux —, DSK, l’ex-futur-président, le toujours-maître-du-monde, l’homme blessé, lynché, lâché, le présumé innocent, dont la presse taisait depuis tant d’années les turpitudes. À ma gauche, le RSA, l’obole de l’infamie, la marque des ratés, des surnuméraires, des profiteurs dont la presse acharnée n’a de cesse de dénoncer le parasitage, cette caste de rentiers, de vautours, tous présumés coupables par défaut, coupables d’être les perdants d’un système gouvernés par les vainqueurs. Deux acronymes, deux destins vertigineusement divergents, deux traitements diamétralement opposés, l’homme de pouvoir, riche, puissant jusqu’au fond du slip griffé, contre la masse anonyme des sans-grade, des sans voix, des riens-du-tout. Deux mondes. Deux traitements. Chronique de l’iniquité ordinaire, de l’inégalité érigée en principe de fonctionnement indépassable.

    Ce qui est marquant, c’est la solidarité de classe qui est à l’œuvre dans cette affaire. Aux antipodes d’Outreau. Et par là même, la négation de tout jugement de classe dans le fonctionnement même de notre société. L’habituelle rencontre entre les rednecks de la cambrousse défavorisée et les colleges guys de la ville moderne et huppée.
    Mais comment pouvez-vous penser que ce grand homme est assez con pour se faire piéger par sa #bite ?

    Lui qui peut toutes les avoir ?
    Après le too big to fail, voici le too powerfull to rape.
    Et voilà ceux qui ne remettent jamais en question la moindre version officielle, fut-elle réécrite 20 fois sous leurs yeux, ceux qui houspillent les méfiants, les dubitatifs, les pinailleurs, les voilà en train de beugler tous en chœur au complot ! Parce que cela ne peut être que cela, parce qu’il n’y a pas d’autre explication.

    Le monde Audi

    DSK, c’est un peu comme Séguéla, la sécrétion naturelle d’une société éminemment corrompue et entièrement vouée au culte du fric et du paraître. DSK, comme tous ses petits copains de la politique-Fouquet’s, il ne faut pas s’y tromper, c’est la quintessence de la pub Audi qui me fit tousser en mon temps :
    Il a l’argent, il a le pouvoir, il a une Porsche Audi : il aura la femme.

    Parce que franchement, à quoi ça sert d’être le maître du monde si tu ne peux pas faire strictement tout ce que tu veux ?
    Comment penser une demi-seconde que les questions de consentement d’une boniche et autres pinailleries du genre puissent intéresser des gens tellement puissants, tellement ivres de leur pouvoir sur le reste de l’humanité, eux qui, d’un trait de plume, peuvent décider qui va vivre ou mourir, qui va manger ou crever, qui va se soigner, qui va être éduqué dans la plupart des pays du monde ? DSK, c’est le maître après Dieu, c’est le grand ordonnateur des purges financières qui vont plonger des peuples entiers dans une misère que nous ne voulons même pas envisager et vous pensez vraiment qu’il considère la boniche de sa suite à 3 000 $ la nuit autrement que comme un dû, un service annexe, quelque chose entre la serviette de bain brodée et la collection de mignonnettes du minibar ?

    DSK n’est pas un séducteur. Ni un sex-addict. Ni un malade. Ni un con, d’ailleurs. C’est juste un homme puissant qui a intégré les codes de ses pairs, toujours les mêmes en vigueur depuis des temps immémoriaux : ce que tu veux, tu le prends. Ce n’est pas une histoire de sexe : c’est une histoire de domination sociale totale, de conscience de classe qui en placent certains au-dessus des lois et du sort du commun des mortels, de mépris de classe, aussi et surtout. C’est toujours la même vision féodale du monde, un monde d’inégalités, de brutalités, de domination où le prédateur en haut de la chaîne alimentaire a le droit de se servir : droit de vie et de mort, droit de cuissage, droit d’être au-dessus du droit !

    Dans l’affaire DSK, ce qui est vraiment intéressant, c’est plutôt que, subitement, la justice de classe défaille — celle qui est habituellement lourde et expéditive avec les pauvres, indulgente et d’un train de sénateur avec les riches et les puissants —, que les passe-droits s’épuisent, que l’argent cesse de lubrifier les conflits, que l’intimidation n’ait pas suffit à faire taire, c’est qu’il y ait une affaire, justement.

    • Hello. Je te suggère d’inserer une citation relativement courte, plutôt que l’intégralité du billet. Ne serait-ce que parce que ça rend la consultation de ton flux sur Seenthis plus agréable (titre, lien, extrait, éventuellement commentaire : hop comme ça je vois rapidement si ça m’intéresse de suivre le lien).

    • Mouais. Bon. Perso, je lis les billets par mail même si je ne suis pas connecté au web ou connecté à Seenthis. Et puis tout est question de point de vue, là :-)

  • Deux billets qui ne manquent pas de sel et qui montrent chacun à sa manière que loin du tout à l’égout de la démocratie, le peuple d’internet à les yeux grand ouverts.

    http://blog.monolecte.fr/post/2011/05/17/DSK-ivresse-du-pouvoir
    « En première lecture, l’affaire DSK, c’est essentiellement beaucoup de bruit pour rien. Par contre, ce qui est significatif, c’est la teneur des réactions et l’absence totale de distanciation à l’information. »

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2011/05/17/le-fmi-ecrase-lhumanite
    « Le Fonds monétaire international et toutes les institutions sœurs comme la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce, les directoires autoproclamés comme le G8 et le G20, tous ont mené et mènent des politiques qui mettent à genoux les peuples. »

    #économie #fmi #dsk #crise

  • Les hommes de ménage noirs sont sous le choc - Humus numericus
    http://blog.nozav.org/post/2011/05/16/Les-hommes-de-m%C3%A9nage-noirs-sont-sous-le-choc

    Les faits présumés sont désormais connus. Samedi dernier, en milieu de journée, Raymond F., homme de ménage de 32 ans d’origine africaine travaillant dans un grand hôtel parisien, entre dans la chambre numéro 506 pour procéder à son nettoyage. C’est à ce moment-là qu’une riche sexagénaire américaine, pensant être seule dans sa suite, sort nue de la salle de bains. D’après elle, Raymond F. aurait alors fermé la porte, l’aurait forcée à pratiquer une fellation et aurait tenté de la violer avant qu’elle ne parvienne à s’enfuir, sous le choc.

    La présomption d’innocence incite évidemment à la prudence, à la décence et à la plus grande retenue. La justice doit faire son travail afin de rétablir la vérité des faits et de leur déroulement. Les premières réactions face à ce drame ne se sont cependant pas faites attendre.

    #dsk

  • Présomption de turgescence - Les doigts dans la crise
    http://www.lesdoigtsdanslacrise.info/index.php?post/2011/05/15/Presomption-de-turgescence

    On a quand même l’impression que #DSK va avoir du mal à se dépatouiller de cette affaire, car il pourrait bien être contraint de démissionner du FMI, ce qui quand même fait assez mauvais genre (...). On savoure aussi l’empressement de ses « amis » à le soutenir fermement : dès avant 9h, dimanche matin, l’exquis Jacques Attali a tenu à livrer cette analyse pénétrante : « personne n’est irremplaçable »...

    La candidature de DSK à la présidentielle de 2012 donc déjà du plomb dans l’aile, ce qui est à l’évidence une bonne nouvelle pour la gauche française : avec lui le PS avait toutes les chances de l’emporter, mais en aucun cas la gauche.

  • Sarkozy au Puy-en-Velay:visite chargée de symboles - Religion - Politique en France - FRANCE 2 : toute l’info - France 2
    http://info.france2.fr/politique/sarkozy-au-puy-en-velayvisite-chargee-de-symboles-67625517.html

    Célébrer l’histoire de France et se démarquer de DSK
    Cette première visite en annonce d’autres. Le Président devrait poursuivre cette célébration de la France chrétienne par un déplacement au Mont-Saint Michel, selon Le Figaro.

    Autres sites évoqués par le quotidien, la basilique de Vézelay et la ville martyre d’Oradour-sur-Glane en Limousin auxquels pourraient s’ajouter les fortifications édifiées au XVIIe par Vauban, à Lille et le musée de la civilisation celtique à Bibracte dans la Nièvre.

    Au delà des symboles, cette tournée de lieux chargés d’histoire est aussi l’occasion pour Nicolas Sarkozy de se distinguer de son rival potentiel à la présidentielle, Dominique Strauss-Kahn. Un rival dont la majorité n’a cessé de fustiger son côté « lointain et hautain » lors de son passage Paris les 19 et 20 février derniers.

    Loin de moi la conviction de supporter la candidature de DSK. Mais je ne peut pas m’empêcher de voir que l’on met en avant les origines chrétiennes de la culture française (c’est oublier nos ancêtres les gaulois, mais passons !) afin d’écarter de la France chrétienne un éventuel candidat juif ce qui est le cas de DSK. Lorsque Christian Jacob lui reprochait de ne pas être à l’image de la France telle qu’on l’aime, il ne s’agissait de rien d’autre non plus.

    Voilà, néanmoins, je suis comme Mélenchon, je bouffe du curé (toutes églises confondues) des lors qu’il est prosélyte et/ou radical.

    #DSK #laïcité #sarkozy #france