• Alexis Potschke : « J’ai lu le message du ministre et j’ai peur »
    https://www.cafepedagogique.net/2023/12/12/alexis-potschke-jai-lu-le-message-du-ministre-et-jai-peur

    J’ai lu le message du ministre tout à l’heure, et j’ai peur maintenant, très peur de ce qui vient : ça faisait longtemps que je n’avais pas eu peur comme ça.

    Il y a un passage qui m’a plongé dans une angoisse terrible. Tenez, c’est ce morceau-là :

    « À compter de la rentrée prochaine, les élèves de 6ème et de 5ème seront donc désormais répartis en 3 groupes de niveaux pour leurs enseignements de français et de mathématiques. »

    Ça n’a l’air de rien, comme ça, et quiconque ne sait pas vraiment ce qu’est une classe pourrait même hausser des épaules, trouver cela normal, se dire que j’en rajoute, passer outre. Ah ! ces profs, ils se plaignent tout le temps !

    C’est malgré tout la mise à mort d’une certaine vision de l’enfance. C’est la fin de l’idée des classes hétérogènes ou chacun peut apprendre à chacun et de chacun, où les élèves en réussite peuvent venir en aide aux élèves en difficulté, et où les élèves en difficulté peuvent prendre confiance en eux, s’appuyer sur leurs pairs ; se sentir un peu, de temps en temps, membre d’un groupe qui n’est ni bon ni mauvais, juste un groupe ; savourer leurs prises de parole réussies, travailler ensemble : apprendre des autres et leur apprendre des choses.

    C’est la fin d’un même postulat d’éducabilité. Tous les élèves sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ! À dix ans, le rouage se met en marche : les uns à droite, les autres à gauche, le bénéfice du doute pour le ventre mou, tout ça, ça se rangera plus tard. Hop ! On classe, on trie ! Mais ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est que c’est pour le pire. Que ça ne marche pas.

    Imaginez-vous, dix ans fraîchement révolus, faire votre entrée au collège. Le couperet est tombé quelques semaines plus tôt, vous ne le saviez peut-être même pas, mais : vous êtes un élève en difficulté. Alors voilà : vos camarades seront des élèves en difficulté. Votre enseignant vous fera des cours pour élèves en difficulté. Vous aurez un emploi du temps d’élève en difficulté. Vous avez dix ans, votre avenir a déjà un nom.

    Autour de vous, aussi : essentiellement des garçons. À cet âge, les groupes de niveaux sont aussi, malheureusement, des groupes de genre.

    Vous ne pourrez pas profiter des remarques brillantes de vos camarades, travailler avec eux, apprendre d’eux : non, ce n’est pas la place qui vous a été assignée. Vous êtes en difficulté. Vous aurez toujours l’impression que vos enseignants vous parlent plus lentement qu’aux autres, et de la suspicion en lisant les appréciations sur votre bulletin.

    Le groupe classe, c’est fini. Bienvenue dans le sépulcre des ambitions. Mais que voulez-vous ? C’est ainsi que fonctionne la fabrique des élites. On vous laissera prendre la forme qu’on attend de vous. Vous n’apprendrez que ce qu’on a décidé de vous apprendre – à vous, parce que vous êtes : en d-i-f-f-i-c-u-l-t-é. Tant pis pour le reste !

    #école #élèves #éducation #groupes_de_niveau #ségrégation

    • On arrive au tri classiste et à la ségrégation mise en place déjà au lycée il y a 10 ans. Ça n’était pas clairement écrit, mais j’ai vu celleux qui avaient une bourse relégués dans des classes différenciées, avec des profs et un programme différent et surtout un discours de la direction à leur égard de type « Ah mais non, tu ne peux pas aller dans cette classe, iels ont beaucoup plus d’assurance que toi. » Et j’aurai aimé vous montrer une photo des classes, de ceux avec l’assurance de leur avenir et celleux qui n’en avaient pas, la différence de leurs fringues, leur façon altière de se tenir, de se sentir bien dans leur peau, de s’échanger leur réseau. Les soldats et leurs maitres.

    • Le groupe le plus performant sera affublé du doux nom de « castor » et avec le second groupe, appelés « les chasseurs », ils formeront l’Arc RIP aux Blicains. Quant aux élèves du troisième (et dernier) groupe dénommé « les sauvageons », ils se verront imposer un SNU à vie avec lever du drapeau en pyjama rayé tous les matins jusqu’au bout de leur vie. Par contre, les ceusses qui appartiennent à l’élite castorienne seront eux exemptés de service national universel et, promus aux mérites de leurs géniteurs, ils pourront aller directement pantoufler dans des cabinets de conseil après avoir obtenu leur bac avec mention.

      #école-caserne #saloperies #privilèges_de_classe #classes_ghettos #Gabriel_Attal #consanguinité #endogamie

    • Plus sérieusement, ceci est la conséquence fatale (dans le sens où ça devait arriver un jour) d’un délitement de l’institution #éducation_nationale initié par Sarkozy et finalisé par Blanquer : effectifs pléthoriques dans les classes. Des missions toujours plus nombreuses assignées aux personnels soumis à un feu roulant d’injonctions contradictoires. Résultats : les enseignants se barrent. Le recrutement se tarit. Les relations entre familles et l’institution deviennent de plus en plus conflictuelles. La hiérarchie (du sommet de la pyramide au plus médiocre sous-fifre) va essayer de dissimuler la poussière sous le tapis avec l’idéologie patriotico-laïcarde mais l’illusion fait rapidement long feu.
      Ce processus fait partie d’un dispositif idéologique qui a fait ses preuves dans les pays anglo-saxons, le fameux « starving the beast ».
      A mon avis, les familles « castoriennes » n’hésiteront pas un seul instant et scolariseront leurs progénitures dans le privé, cette attitude étant déjà une tendance lourde. Quant aux deux autres groupes de niveau, ils s’affronteront sur les bancs de l’école publique, les uns zélateurs impénitents de l’idéologie libertarienne, les autres au mieux regarderont par la fenêtre pour faire passer le temps, au pire mettront le feu aux établissements. On fera croire aux familles « chasseurs » que leurs enfants sont l’avenir de la nation et on les enjoindra de faire régner l’ordre raie-pue-blicain au sein de leurs établissements (en dénonçant par exemple les comportements idéologiquement déviants des familles sauvageo-wokistes.
      L’école a toujours été une interface d’une grande porosité entre la société et le pouvoir. Ça ne fait que se confirmer.
      Mon messages aux (ex) collègues qui y croiraient encore : courage, fuyez ou résistez !

    • Un copain de 40 ans, y-a 10 ans : « mais les budgets n’ont jamais été aussi élevés, faut arrêter de vouloir faire grève ou de dire qu’on n’a pas les moyens ». Les budgets à l’époque augmentaient pour prendre en compte l’augmentation du nombre d’élèves si mes souvenirs sont bons. Mais les profs n’étaient pas remplacés, et le pli était donné. 10 ans plus tard, plus personne ne veut devenir prof.

    • Les élèves du groupe « chasseurs » issus en majorité des familles de la classe moyenne déclassée auront bientôt un joli uniforme et s’ils se tiennent sages, ils pourront effectuer leur SNU aux Antilles (ou tout autre DOM-TOM).
      NB : ces familles « chasseurs » auront plébiscité le RN aux présidentielles de 2027.

    • Les jeunes parents, très écolos et socio-conscientisés qui approchent de la 40aine ont vite mis leurs discours sous le boisseau quand il s’est agit de scolariser leur précieuse progéniture là où les prolos autrement glorifiés n’ont pas d’autres choix que de laisser la leur et les « pédagogies alternatives » ont été là bonne excuse toute trouvée et toute offerte, en vrai, pour justifier leur cavalcade vers le privé, bien moins couteuse, socialement que les stratégies anciennes de contournement de la carte scolaire.

    • Ayant bossé (sur un poste adapté) à Angers avec la crème des pédagos dans « l’ingénierie éducative », les collègues ne se cachaient même pas de scolariser leurs rejetons dans le privé catho, parce que bon, hein, le collège (public) de secteur avait « clairement pas le niveau » ... Bel euphémisme en tout cas.

    • « Les groupes de niveau viennent percuter la motivation et l’estime de soi, et donc la réussite scolaire »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/17/les-groupes-de-niveau-viennent-percuter-la-motivation-et-l-estime-de-soi-et-

      Les économistes Yann Algan [HEC] et Elise Huillery [Dauphine] estiment, dans un entretien au « Monde », que, pour faire face à l’hétérogénéité des niveaux, il faudrait investir davantage dans la formation des enseignants et dans les compétences sociales et comportementales des élèves.

      .... à partir des évaluations de 6e de 2021, 50 % des élèves de classes sociales défavorisées se retrouveraient dans le groupe des élèves faibles contre seulement 13 % des élèves de classes sociales très favorisées. Les inégalités de genre seraient également marquées : le groupe des élèves forts en français compterait 57 % de filles et celui des forts en maths 56 % de garçons.

      https://archive.is/DwC84

      #PISA #économie #pédagogie_verticale #hétérogénéité #coopération

      "un choc d’ignorance"
      https://seenthis.net/messages/1032763

  • A Good Idea : You Should Draw On The Wall With A Marker
    https://clickhole.com/a-good-idea-you-should-draw-on-the-wall-with-a-marker-second


    Je découvre la revue satirique Clickhole - plein de bonnes idées pour la vie en famille.
    Vive la créativité !

    KidHole - Hey! Here’s a good idea. How about drawing on the wall with a marker? A lion, a castle, a tree, or whatever. Anything you can dream up, draw it right on the wall.

    It’ll be so fun!

    Paper is small and walls are big. Why draw on paper and tape it to the wall when you can draw right on the wall? It’s easier, and it just makes more sense!

    If you’re worried about getting in trouble, just remember that Mommy and Daddy decorate the house all the time, so by decorating the wall with your drawings, you’re being a BIG HELP. You can help them out by drawing on the living room wall, your bedroom wall, or even the kitchen wall, and they will be happy that you did all these chores for them.

    Crayons and paints work, but markers are the best! Especially Mommy’s special stinky markers from the craft drawer, because those ones are permanent.

    And remember, it doesn’t matter if you’re not very good at drawing as long as you try your best—THAT’S what really counts. Even if you just draw a circle with some lines coming out of it, that’d be fine, because then people can have fun guessing what it is. A sun? A lion? Whatever the case, you simply can’t go wrong drawing on the wall.

    So what are you waiting for? Go give your parents a big, special surprise by drawing all over every wall in your house!


    Quelques années après dans les toilettes d’un bar fréquenté par les enfants de l’ère anti-autoritaire

    #enfants #pédagogie #dessin #éducation #parodie #wtf

  • C’est « marrant », sur FB, cette tendance à voir la haine facilement chez les autres...
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    #haine #médias #politique #démagogie #censure #morale #société #marabout #dialogue #culture #civilisation #éducation

  • L’éducation à l’évaluation de l’information, un défi sociétal majeur
    https://jouvenot.com/un-defi-societal-majeur-entretien-avec-monica-macedo-rouet-sur-son-ouvrage

    Mônica Macedo-Rouet aborde, dans son dernier ouvrage, un enjeu crucial dans notre ère numérique : l’éducation à l’évaluation de l’information. Dans cette interview, elle nous livre les clés de cette compétence essentielle à développer dès le plus jeune âge.

    Bonjour Mônica Macedo-Rouet, pourquoi avoir écrit ce livre… maintenant ?

    Mônica Macedo-Rouet : Pendant deux décennies après l’invention du Web, l’évaluation de l’information était un sujet relativement marginal. Avec l’arrivée des réseaux sociaux et la propagation des nouvelles fausses, douteuses ou biaisées en ligne, l’évaluation est devenue un défi sociétal majeur et une compétence essentielle à tout un chacun. Il suffit de regarder les exemples de désinformation sur la vaccination contre la Covid-19, les élections présidentielles au Brésil, ou encore la guerre en Ukraine. Or, cette compétence ne s’acquiert pas ou rarement de manière spontanée. Elle nécessite un apprentissage systématique et adapté aux différentes situations et âges de la vie. Mon livre « Savoir chercher : pour une éducation à l’évaluation de l’information » passe en revue un ensemble de recherches réalisées depuis trente ans, au niveau international, pour tenter de comprendre et d’expliciter les conditions d’un enseignement-apprentissage efficaces de la recherche et l’évaluation d’informations. L’évaluation est une compétence complexe, qui ne se résume pas à vérifier la conformité d’une information à certains critères, comme dans une check-list. Aujourd’hui nous avons des pistes prometteuses pour développer cette capacité chez internautes, dès le plus jeune âge. Mais il nous faut des théories plus solides et des preuves empiriques obtenues à travers des études rigoureuses, afin de pouvoir identifier plus précisément les contenus et méthodes les plus efficaces pour former à l’évaluation. C’est un problème actuel et socialement important.

    Une page de votre livre, ou un passage, qui vous représente le mieux ?

    M. M-R. : « Ce livre paraît au moment où le monde entier fait face à une gigantesque crise sanitaire, qui est aussi une crise de l’information (Zarocostas, 2020). Les discours scientifique, institutionnel, populaire et subversif concernant la maladie, sa prévention et ses traitements se juxtaposent de façon chaotique, et chacun peut mesurer l’impact profond des campagnes de désinformation sur les comportements, avec des conséquences parfois dramatiques. Ce contexte illustre de façon grave mais claire l’urgence d’inscrire l’éducation à l’évaluation de l’information comme un objectif prioritaire pour l’éducation des adolescents. Si plusieurs formes pédagogiques peuvent avoir un impact positif sur la culture et les compétences des jeunes, il existe également un risque que des interventions mal configurées aboutissent au mieux à une perte de temps, et au pire aux effets contraires à ceux attendus. Pour maximiser ses chances de réellement contribuer à la formation de l’esprit critique et à l’auto-défense du public face aux périls de l’information en ligne, l’enseignement de l’évaluation de l’information doit reposer sur des bases scientifiques solides. Cependant, il s’agit encore d’un domaine émergent, où beaucoup reste à inventer pour trouver un équilibre entre éducation formelle et informelle, et relever les défis aujourd’hui amplement reconnus d’éducation aux médias et à l’information. Les recherches dans ce domaine doivent se poursuivre en développant les collaborations internationales, la mise en place de méthodologies innovantes de formation et de recherche, et la publication de résultats. Il s’agit d’un enjeu primordial auquel doivent contribuer les chercheurs, les enseignants, les professionnels de l’information, les étudiants et les élèves. » (p. 208)

    Les tendances qui émergent à peine et auxquelles vous croyez le plus ?

    M. M-R. : Je ne sais si l’on peut parler de « tendances » en ce qui concerne l’éducation à l’évaluation de l’information. Les résultats de la recherche montrent que certaines approches pédagogiques ayant fait leurs preuves dans d’autres domaines, telles que l’enseignement explicite, sont celles qui marchent le mieux pour apprendre aux élèves à évaluer la qualité et la crédibilité des informations en ligne. Simplement, il n’est pas évident d’enseigner l’évaluation comme l’on enseigne les disciplines traditionnelles à l’école. Nous avons à la fois moins de recul et plus de diversité en ce qui concerne les savoirs mobilisés par l’évaluation de l’information par rapport aux disciplines scolaires traditionnelles. Si l’on peut parler de « tendance », je dirais que c’est justement le fait de ne pas considérer l’évaluation comme une discipline scolaire qui s’impose ces dernières années. Les recherches sur l’éducation à l’évaluation montrent au contraire qu’il est important d’enseigner l’évaluation dans toutes les disciplines et de mobiliser différents savoirs, formels et non-formels, afin d’augmenter les chances de généralisation de l’évaluation à tous les domaines. Car évidemment on ne veut pas que les élèves évaluent l’information uniquement quand leurs enseignants ou leurs parents le leur demandent. Il faut que chacun puisse s’émanciper par rapport à la désinformation, en sachant « quand » et « comment » évaluer les messages qui nous parviennent, soient-ils diffusés par des influenceurs dans les réseaux sociaux ou par des sources officielles ne dévoilant pas leurs intérêts aux yeux de tous.

    Si vous deviez donner un seul conseil à un lecteur de cet article, quel serait-il ?

    M. M-R. : Bien faire attention à la source des informations quel que soit le sujet que l’on aborde, y compris à propos des méthodes pour apprendre à évaluer l’information. Il existe une multitude de sites, logiciels et services pour apprendre à distinguer « le vrai du faux », vérifier la crédibilité des informations, et identifier les « bonnes sources ». Certains sont basés sur des savoirs professionnels ayant fait leurs preuves dans des domaines spécifiques (ex., Les décodeurs/fact-checking), d’autres relèvent d’initiatives purement commerciales qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’éducation et la formation des individus. Même lorsqu’elles sont fondées sur des savoirs professionnels, ces applications peuvent ne pas être efficaces pour l’apprentissage car elles font l’évaluation « à la place » de l’individu. La seule manière de savoir si une méthode ou un outil est efficace pour l’apprentissage est de se tourner vers des sources qui fondent leurs arguments sur des données objectives. Plusieurs initiatives en ce sens ont vu le jour ces dernières années, tels que les sites « What Works Clearinghouse » (IES, États-Unis), « What the research says » (Becta, Angleterre ; archives), ou encore les notes du Conseil Scientifique de l’éducation nationale (Notes du CSEN, France). Un bémol est que ces sources ne détaillent pas les éléments qui rendent l’enseignement efficace. Il y a donc un travail de « traduction », ou plutôt d’adaptation, des conclusions des études par l’enseignant ou le concepteur d’un site ou service, en pistes d’actions concrètes.

    En un mot, quels sont les prochains sujets qui vous passionneront ?

    M. M-R. : Le rôle du contexte, de la motivation et des croyances personnelles des individus dans l’évaluation de l’information est un sujet que je souhaite développer. Je veux comprendre comment ces aspects non purement cognitifs influencent l’évaluation de l’information et des sources dans la vie quotidienne, que ce soit sur Internet ou dans d’autres lieux et moyens d’information. Un autre sujet est bien sûr l’impact de l’intelligence artificielle sur l’évaluation de l’information et des sources. Pour le moment, ChatGPT par exemple ne permet pas d’identifier les sources des textes générés automatiquement. Quelle est la crédibilité que l’on peut attribuer à ces textes dans ces conditions ? Indépendamment du contenu, peut-on dire qu’un texte est crédible lorsque l’on connait pas l’origine de l’information ? Ces questions seront sans doute au cœur des recherches et débats sur la recherche et l’évaluation de l’information dans les années à venir.

    Merci Mônica Macedo-Rouet.

    Merci Bertrand Jouvenot.

    Le livre : Savoir chercher : Pour une éducation à l’évaluation de l’information, Mônica Macedo-Rouet, C&F Editions, 2023.

    #Mônica Macedo-Rouet #Savoir_Chercher #Education_media_information

  • Grandir informés. Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes - Les Cahiers pédagogiques
    https://www.cahiers-pedagogiques.com/grandir-informes-les-pratiques-informationnelles-des-enfants-a

    Après son livre Grandir connectés (paru en 2015), Anne Cordier, spécialiste des sciences de l’information et de la communication, a choisi de garder le contact avec les adolescents qu’elle avait rencontrés pour poursuivre son enquête sur les modes d’information des jeunes. Elle croise dans ce nouveau livre les expériences individuelles et des données plus quantitatives, et veut tourner le dos aux fantasmes, aux injonctions et aux querelles stériles sur l’usage des écrans par les jeunes.

    Grandir informés propose « une flânerie » en onze chapitres, à lire dans le sens que l’on veut. Ils traitent de ce qui se passe « à l’école », en famille, ou dans les « écoles de l’information hors la classe » (au travail, dans les loisirs ou en politique) ; ils abordent les émotions, le « paysage informationnel et médiatique », ou encore les « exclusions et privilèges ».

    Chaque chapitre repose sur un ou plusieurs extraits d’entretiens d’Anne Cordier avec l’un ou l’une des jeunes auprès desquels elle enquête, et ce dialogue est ensuite prolongé de ses réflexions et analyses. Le chapitre « Exclusions et privilèges », par exemple, rapporte des échanges avec Zoé, et avec Louise.

    Attardons-nous quand même encore un peu sur la conclusion. Anne Cordier y fait quelques mises au point fortes et plusieurs propositions.

    Première mise au point : « il apparait inconcevable, au regard des enquêtes menées auprès des jeunes publics, d’envisager de faire disparaitre de leur écosystème informationnel et social les réseaux sociaux numériques » (p. 307). Donc, il faut faire avec et, surtout, ne pas laisser les parents seuls face à la responsabilité de prendre seuls en charge cette « éducation sociétale ». Mais sans les disqualifier pour autant.

    Deuxième mise au point : l’injonction paradoxale à laquelle sont soumis les jeunes ‒ être connecté à un espace d’information infini, mais maitriser ses usages, son temps et ses données, une « tâche incroyablement difficile et exigeante » ‒ s’accompagne d’une forme de mépris véhiculé par les discours politiques sur leurs pratiques informationnelles. Or, « on ne fait pas société dans le mépris et la défiance envers l’autre » (p. 308).

    Anne Cordier insiste donc pour que les institutions, au premier rang desquels l’école, prennent en charge l’éducation aux médias et à l’information

    #Anne_Cordier #Education_médias_information

  • [Émissions spéciales] cycle de 3 trois films sur le Métro3
    https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/cycle-de-3-trois-films-sur-le-metro3

    En trois ans, trois films où des citoyen.ne.s se posent des questions fortes et universelles sur ce que devient leur ville avec ces travaux cataclysmiques du Métro 3. On revient sur l’expérience de ce triptyque avec les trois équipes en plateau, et plein d’extraits, de témoignages et de musique.

    Ces films de la série documentaire les #ateliers_urbains peuvent être retrouvés sur le site du Centre Vidéo de #bruxelles ou en teasers sur la chaine des Ateliers Urbains.

    Avec Geoffrey Mauger, Samira Hammouchi, Benjamin Delori, Mokhtaria el Montassir, Halimasadia Ougas, Yeter Yildirim, Louise Labib, Liévin Chemin, Pierre Chemin, Félicien Dufoor, Chérine Layachi, Mohamed (...)

    #histoire #gentrification #schaerbeek #documentaires #éducation_permanente #metro3 #vie_immigrée #vie_commercante #histoire,bruxelles,gentrification,schaerbeek,documentaires,éducation_permanente,metro3,ateliers_urbains,vie_immigrée,vie_commercante
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/cycle-de-3-trois-films-sur-le-metro3_16924__1.mp3

  • Lingolsheim. Une collégienne meurt pendant son stage de troisième
    https://www.dna.fr/faits-divers-justice/2023/11/28/une-collegienne-meurt-pendant-son-stage-de-3e

    Une adolescente, âgée de 14 ans, est décédée lundi à la mi-journée alors qu’elle venait de commencer son stage de 3e dans une boulangerie de Lingolsheim, près de Strasbourg.

    Élève au collège Maxime-Alexandre dans cette même ville, la jeune fille a déclaré une allergie à l’un des produits couramment utilisés dans le commerce de bouche. Elle a succombé à un choc anaphylactique.

    ne dite plus #éducation_nationale mais saloperie en barre
    #stage

  • Contre l’antisémitisme, l’enseignement de la Shoah, un rempart devenu insuffisant
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/24/contre-l-antisemitisme-l-enseignement-de-la-shoah-un-rempart-devenu-insuffis

    (...) le système scolaire revient de loin. « A l’époque où j’étais élève, on nous montrait Nuit et brouillard et c’était censé nous vacciner », rappelle Hubert Strouk, responsable du service pédagogique au Mémorial de la Shoah, qui raconte avoir vu au lycée une projection du film d’Alain Resnais. Ce documentaire de trente-deux minutes, sorti en 1956, reflétait les connaissances parcellaires de l’époque.

    Annette Wieviorka, qui a commencé sa carrière dans l’enseignement secondaire, s’en souvient : « L’idée a pris de l’ampleur, après le procès de [l’officier SS] Klaus Barbie [en 1987], qu’il existait un devoir de mémoire, rappelle-t-elle. Cela a poussé les enseignants à adopter une position de surplomb moral que les élèves n’apprécient pas. Comme s’ils étaient des antisémites en puissance, qu’ils allaient le devenir s’ils ne nous écoutaient pas. »
    Une pédagogie de l’horreur se diffuse alors dans les salles de classe, comme si les images les plus insoutenables allaient permettre de toucher du doigt le mal absolu. « Après chaque acte antisémite, on nous disait de passer des extraits de Nuit et brouillard, se souvient Annette Wieviorka. Mais comment voulez-vous qu’un adolescent fasse le lien entre des images de corps ramassés au bulldozer [au camp de concentration de] Bergen-Belsen et l’antisémitisme contemporain ? »

    « Concurrence victimaire »

    Cette approche appartient aujourd’hui au passé. « Il y a longtemps que nous avons compris que l’enseignement de l’histoire de la Shoah ne suffisait pas », assure Jacques Fredj, le directeur du Mémorial. La question, travaillée dès le milieu des années 2000, devient brûlante après les attentats perpétrés par Mohammed Merah à Toulouse et à Montauban, en mars 2012. « A partir de là, on s’est dit que notre rôle était d’enseigner les conséquences de l’antisémitisme et du racisme dans l’histoire de la Shoah et des génocides. »
    Depuis, le Mémorial de la Shoah tente de faire comprendre aux 80 000 élèves qui visitent les lieux chaque année, et à tous ceux qui bénéficient des ateliers hors les murs, « ce qu’est la mécanique génocidaire, en mettant les élèves face à l’histoire, face aux preuves, et en leur expliquant que cette logique est présente à plusieurs moments – par exemple avec les Arméniens ou les Tutsi [au Rwanda] », indique encore Jacques Fredj. Ce travail sur les génocides a été pensé pour « tuer dans l’œuf » l’idée d’une « concurrence des mémoires » de la part d’élèves considérant que les juifs ne sont pas les seuls à avoir souffert.

    Dans les salles de classe, cette « concurrence victimaire » existe toujours – mais semble s’être déplacée sur le terrain de l’actualité : « Les élèves ne nous demandent plus tellement pourquoi on leur parle de la Shoah plutôt que d’autre chose. En revanche, ils ont l’impression que l’on se soucie plus, aujourd’hui, de la souffrance des juifs que des autres », rapporte Christophe Tarricone. « Après l’attaque du 7 octobre, cette question est revenue de manière plus aiguë, pointe Iannis Roder, directeur des formations au Mémorial de la Shoah et professeur d’histoire dans un collège de Seine-Saint-Denis. Mais il y a quelques années déjà, les élèves pouvaient me demander pourquoi l’armée protégeait les écoles juives, et pas les autres. »

    https://archive.is/LKj2q#
    Lire aussi : Pays-Bas : la Shoah, un « mythe » ou un récit exagéré, selon un quart des jeunes

    #antisémitisme #histoire #école

    • En cours d’histoire, replacer la Shoah dans le temps long de l’antisémitisme [en une heure...]
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/11/24/en-cours-d-histoire-replacer-la-shoah-dans-le-temps-long-de-l-antisemitisme_

      Au départ, il y a les mots. « Talmud », « Torah », « shalom », mais aussi « riche », « radin » et « complot ». « Je leur ai fait écrire tous les mots auxquels leur faisaient penser les juifs et le judaïsme », rapporte l’enseignante d’histoire de ce lycée du Val-d’Oise – qui restera anonyme, ainsi que toutes les personnes rencontrées ce mardi après-midi de novembre, sur demande du rectorat de Versailles. « C’est un moyen d’avoir une idée des connaissances déjà en place, et une bonne méthode pour faire émerger les préjugés. »

      Dans cette classe « plutôt sympa » et investie, selon l’enseignante, les élèves ont écrit des mots-clés qui révèlent des connaissances acquises en cours d’histoire au collège – où la Shoah est au programme de 3e – mais aussi des clichés résolument antisémites, que la plupart d’entre eux semblent, du reste, avoir identifié comme tels.
      [...]
      « Notre rôle est de combler les manques »
      Parmi les mots-clés, les élèves ont écrit « complot » ; à charge pour l’enseignante d’expliquer pourquoi. Elle projette au mur une affiche du caricaturiste Léandre, parue en 1898, en pleine affaire Dreyfus, dans le journal antisémite Le Rire. Un homme à longue barbe referme ses mains en forme de serres sur un globe. « Cette caricature s’appelle Le Roi Rothschild, explique-t-elle. On y retrouve plusieurs signaux antisémites. Les traits du personnage, ses mains, comme un rapace prêt à faire main basse sur le monde, et le titre, dans le champ lexical du pouvoir, de la domination et du complot. »
      Dans un coin du dessin, les élèves ont remarqué la présence des Tables de la Loi. Détour biblique : « Moïse a rencontré Dieu à travers quelle métaphore ? » « L’ange Gabriel ? », tente un jeune homme au premier rang. « Mais non, le buisson ardent », corrige une camarade. « Les connaissances en histoire religieuse varient énormément d’un élève à l’autre », explique l’enseignante en aparté, « alors que certains détails de la Bible reviennent dans les stéréotypes antisémites. Notre rôle est de combler les manques, qui ne seront jamais exactement situés au même endroit chez chacun ».

      https://archive.is/V5lFR

      #histoire_religieuse #éducation

    • J’ai demandé à deux de mes enfants adultes de me dire si iels connaissent des insultes antisémites. Après longue réflexion j’ai eu comme réponse : nez crochu ? C’est tout ! Rien d’autre ! Même question contre les arabes ou les musulmans. Looongue liste .

    • oui, sans doute l’étendue du vocabulaire s’est-elle restreinte. hier, j’ai entendu une élève de 6eme adresser un « sale juif » à un élève de sa classe.
      l’article porte plutôt sur les stéréotypes, pour partie inusables ? partiellement en cours de renouvellement ?

      j’apprends par ces articles que le vocabulaire religieux « shoah » serait abandonné lors des leçons pour un plus explicite (et séculier) extermination des juifs. une bonne nouvelle.

      pour les journaux écrire « extermination des juifs par les nazis » qui situe précisemmént ce dont on cause, c’est pas près d’être fait.

  • 好好学习,天天向上。
    https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Red_Guards.jpg


    hǎohǎo xuéxí, tiāntiān xiàngshàng - on ne peut le répéter trop souvent aux petits écoliers ;-)

    The handwritten characters in the top left corner read (In Chinglish: Good good study, day day up ). Quotations from Chairman Mao Tse-tung (1965).

    Image shows three young Chinese Red Guards from the Cultural Revolution. Their brassards read
    hóng xiǎo bīng
    红小兵
    Máo Zédōng xuǎnjí
    毛泽东选集

    #Chine #éducation #histoire #révolition_culturelle #gardes_rouges

  • La Pédagogie noire
    Je découvre ce concept de #Pédagogie_noire dans le livre de Catherine Dufour sur #Ada_Lovelace, dont l’éducation a été dictée par les préceptes de Moritz Schreber

    https://regardconscient.net/archi14/1401pedagogienoire2.html

    Quelles empreintes un enfant élevé selon les principes de la Pédagogie noire conservera-t-il inévitablement du long calvaire de son enfance ? La répression quasi systématique de son élan vital peut-elle avoir d’autres conséquences qu’une altération durable de son équilibre intérieur et de ses facultés naturelles à établir des relations harmonieuses avec ses semblables ? Les promoteurs de cette idéologie prétendent que les privations imposées par la nature puis par l’éducation sont « le premier pas vers le sens moral, le fondement de nos sentiments et par conséquent de notre sociabilité[21] » ou encore que, par la discipline éducative, « les plus hautes aspirations de l’intelligence et du cœur peuvent de même être éveillées et satisfaites[22]. » Cependant, ils ne cachent pas leur volonté de briser la vitalité de l’enfant par les moyens les plus violents afin d’être « maître de l’enfant pour toujours » – comme l’écrivait le Dr Schreber. Une séquelle durable d’un tel traitement sera de priver le jeune adulte de sa capacité à exercer naturellement sa sensibilité. N’ayant pas été respecté dans son intégrité physique et psychique, il prendra difficilement en compte celle des autres, notamment des personnes faibles ou dépendantes. Plus grave encore : l’histoire démontre qu’une éducation fondée sur le déni des besoins essentiels de l’enfant, loin de développer son sens moral, débouche au contraire sur les idéologies les plus inhumaines. Ce lien de causalité a été amplement confirmé par les travaux d’Alice Miller sur le succès du nazisme en Allemagne par exemple[23].

    #Alice_Miller #Katharina_Rutschky
    #enfance #éducation_violente #traumatisme #barbarie

    et tout les proverbes merdiques qui découle de l’éducation au capitalisme « c’est pour ton bien » "qui le veut le peut" « qui aime bien châtie bien »

    Appareil de Moritz Schreber pour empêcher les enfants d’ouvrir la bouche

    @mad_meg mêmes tortures que pour les femmes :/

  • L’Assemblée nationale lance une mission sur la formation et le recrutement des professeurs
    https://www.aefinfo.fr/depeche/702173-l-assemblee-nationale-lance-une-mission-sur-la-formation-et-le-recrut

    La commission de l’éducation de l’Assemblée nationale vient de lancer une mission d’information sur « le recrutement et la formation du personnel enseignant dans les collèges et lycées publics ». Elle est présidée par Roger Chudeau (#RN, Loir-et-Cher) et la rapporteure est Cécile Rilhac (Renaissance, Val-d’Oise).

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Chudeau

    Dans les mois qui suivent son élection, il présente trois propositions de loi, toutes en rapport avec l’#éducation : l’une visant à instaurer l’#uniforme_obligatoire pour les élèves à l’école primaire et au collège, une autre pour faciliter l’école à la maison, et la dernière visant à interdire le port du voile par les femmes qui accompagnent des sorties ou des voyages scolaires.

    dans sa biblio : comment faire de l’école publique un rempart contre l’islamisme ?

    « C’était très violent » : les syndicats de profs, attaqués par Renaissance et le RN, claquent la porte d’une commission parlementaire
    https://www.liberation.fr/checknews/cetait-tres-violent-les-syndicats-de-profs-attaques-par-renaissance-et-le

    [Chudeau]« Je pense que cette table ronde est un échec, les propos tenus rendent inopérante ce type de réunion. Je pense que nos hôtes n’ont pas compris où ils sont ni à qui ils s’adressent. Que madame de la FSU vous vous permettiez de nous faire une leçon de respect et de démocratie, est à la fois ridicule et totalement déplacé. Monsieur du Snalc qui ironise sur l’absentéisme des députés est totalement ridicule et déplacé. Donc si vous voulez que l’année prochaine on se retrouve, ce qui n’est pas forcément certain, j’aimerais que vous vous mettiez au niveau, et que vous baissiez d’un ton. »

    #école #enseignants de #en_Marche à #mettre_au_pas

  • Émigration clandestine : Khalifa Ababacar Sall pointe une « responsabilité collective »
    https://www.seneweb.com/news/Politique/emigration-clandestine-khalifa-ababacar-_n_425266.html

    Émigration clandestine : Khalifa Ababacar Sall pointe une « responsabilité collective »
    Par : Seneweb-News - Seneweb.com | 09 novembre, 2023 à
    La recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime, ces dernières semaines est source de profonde inquiétude. Il est essentiel de reconnaître notre responsabilité collective, celle de l’État en particulier, souligne Khalifa Ababacar Sall, candidat déclaré, à la présidentielle de 2024. Dans un message posté sur sa page X ancien Twitter, le leader de Taxawu Senegal relève qu’il lui est difficile de trouver le qualificatif adéquat, pour exprimer ce qu’il ressent face aux images qui montrent de jeunes Sénégalais qui empruntent des embarcations de fortune, bravant les fureurs océanes, dans l’espoir de trouver un mieux vivre.
    Selon Khalifa Ababacar « le Sénégal regorge de potentialités.
    Le développement du secteur primaire, pris dans son ensemble (agriculture, pêche, mines…) peut constituer une réponse adéquate apportée au chômage des jeunes ». L’ancien maire de Dakar est d’avis « qu’une agriculture étalée dans le temps et accompagnée d’une bonne commercialisation des produits permettra, assurément, d’atténuer l’exode ».L’autre levier sur lequel nous devons agir est selon lui l’éducation. « Il faut procéder à des réformes hardies du secteur de l’éducation, orienter, très tôt, les élèves, vers l’enseignement professionnel » a-t-il préconisé. « Entendons les jeunes. Répondons à leurs appels car c’est à l’aune du profil de sa population que l’on mesure le dynamisme et les capacités d’un pays à affronter l’avenir », suggère t-il. Auteur : Seneweb-News - Seneweb.com

    #Covid-19#migration#senegal#emigration#fluxmigratoire#migrationirreguliere#jeunesse#chomage#agriculture#education#campagnepresidentielle

  • Les jeunes-gens ont trouvé un nouveau truc pour sécher les cours. Le mot d’absence falsifié avec imitation de la signature d’un des deux parents ? Complètement has been ... Maintenant on fait dans le « séchage » de masse. La situation est particulièrement « sensible » dans ce département. Depuis le 7 octobre, il ne s’y passe pas un jour sans qu’un établissement ne soit obligé de suspendre les cours.

    À Laval, sept nouveaux établissements scolaires victimes d’alertes à la bombe - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/education/a-laval-sept-nouveaux-etablissements-scolaires-victimes-d-alertes-a-la-bo

    Les fausses alertes à la bombe se multiplient en Mayenne. Les élèves et les professeurs de sept établissements à Laval ont été obligés d’évacuer ce mardi 7 novembre.

    https://actu.fr/pays-de-la-loire/evron_53097/en-mayenne-plusieurs-alertes-a-la-bombe-dans-des-etablissements-scolaires_60299

    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/une-nouvelle-alerte-a-la-bombe-est-en-cours-au-college-alain-gerbault-a

    N’empêche que ça pourrait leur coûter cher à tous·tes ces réfractaires à l’éducation « républicaine » ...

    Dans un communiqué de presse en début de semaine, la préfète de la Mayenne a rappelé que diffuser une fausse information dans le but d’une destruction est passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/alerte-a-la-bombe-en-mayenne-quelle-procedure-a-suivre-2300195

  • Philippe Meirieu : Il aurait fallu un peu de dignité…
    https://www.cafepedagogique.net/2023/10/16/philippe-meirieu-il-aurait-fallu-un-peu-de-dignite

    Certes, on a souligné, ici ou là, que, si le fanatisme islamiste s’en est pris, une fois de plus, à un professeur, c’est, de toute évidence, parce que ce dernier incarne tout ce qu’elle déteste et veut détruire : l’accès à une pensée exigeante et le refus de toute forme d’emprise, la lutte contre tous les slogans et toutes les théories du complot, l’effort pour ne jamais s’en tenir aux fausse évidences et la volonté de permettre à chacun et à chacune de « penser par lui-même » sans jamais renoncer à « construire du commun ». Prenons-en acte. Mais tirons-en aussi les conséquences : si le professeur incarne cela, c’est à cela qu’il doit être formé et de cela qu’il doit rendre compte, d’abord et avant tout. Voilà qui devrait, en toute logique, amener la société tout entière à s’interroger sur l’importance que nous donnons aux évaluations nationales et internationales, aux classements de toutes sortes… et à cet impensé collectif si prégnant selon lequel c’est la concurrence qui fait la qualité dans notre système scolaire.

    Et puis, craignons qu’une fois l’émotion retombée, on oublie un peu vite que le métier de professeur, comme tous les métiers de l’humain – le travail social, la santé, l’animation, l’éducation spécialisée, l’aide aux personnes… mais aussi la police et la gendarmerie qui ne font pas exception ici – ne peuvent être soumis à l’absurde « obligation de résultat » à court terme. Ici, on ne fabrique pas des humains, on les accompagne. Cela nécessite du soin et du temps. Cela ne se réduit pas à du « reporting » et au remplissage de tableaux Excel.

    #Education

  • Brussels,june 2023 : Diary of the second #ECHO_Network study visit
    https://framablog.org/2023/10/18/brusselsjune-2023-diary-of-the-second-echo-network-study-visit

     As a reminder, the participants in the ECHO Network exchange come from 7 different organisations in 5 European countries : Ceméa France, Ceméa Federzione Italia, Ceméa Belgium, Willi Eichler Academy (Germany), Solidar Foundation (European network), Centar Za Mirovne Studije (Croatia), … Lire la suite­­

    #COIN_/_COIN_2023-2025_ #Dans_notre_archipel #Traductions #Éducation #English

  • Métacartes, des communs pédagogiques pour accompagner les accompagnateurs de transition numérique
    https://framablog.org/2023/10/16/metacartes-des-communs-pedagogiques-pour-accompagner-les-accompagnateurs-

    Nous vous avons déjà parlé à plusieurs reprises du projet « Métacartes » que nous trouvons très pertinent pour aborder des sujets complexes de façon simple (et collective !). Mélanie et Lilian, les créateur⋅ices de cette initiative (et des personnes fabuleuses par ailleurs), … Lire la suite­­

    #Dans_notre_archipel #Enjeux_du_numérique #BiensCommuns #Claviers_invités #cohérence_numérique #Éducation #éthique #médiation #médiation_numérique #Metacartes

  • Bruxelles, juin 2023 : journal de bord de la deuxième visite d’études d’ECHO Network
    https://framablog.org/2023/10/18/bruxelles-juin-2023-journal-de-bord-de-la-deuxieme-visite-detudes-decho-n

    Pour rappel, les participant⋅es à l’échange européen #ECHO_Network font partie de 7 organisations différentes dans 5 pays d’Europe : Ceméa France, Ceméa Federzione Italia, Ceméa Belgique, Willi Eichler Academy (Allemagne), Solidar Foundation (réseau européen), Centar Za Mirovne Studije (Croatie), Framasoft … Lire la suite­­

    #COIN_/_COIN_2023-2025_ #Dans_notre_archipel #Éducation

  • 50 ans de #massification universitaire ... et après ?

    La conférence intitulée « 50 ans de massification universitaire... et après ? », sera donnée par Julien Gossa, maître de conférences à l’Université de Strasbourg, et animée par David Cayla. Elle aura lieu le mercredi 11 octobre 2023, de 17h30 à 20 h en amphi Volney de la Faculté de droit, d’économie et de gestion.

    Le XXe siècle fut celui de la massification universitaire, faisant rapidement passer le nombre d’étudiants de quelques centaines de milliers à désormais trois millions.

    Après ce régime de massification, nous entrons dans une nouvelle phase, inédite dans l’histoire des civilisations, caractérisée par une #stagnation_éducative. C’est dans ce contexte que l’Université, et plus largement l’#éducation, sont entrés dans un régime de #réforme_permanente, transformant en profondeur nos institutions, leur fonctionnement comme leurs missions.

    Cela nous conduit à cette simple question : quel rôle voulons-nous donner à l’Université dans ce XXIe siècle post-massification ?

    Julien Gossa est maître de conférences au laboratoire SAGE, Université de Strasbourg - CNRS, membre de la CPESR.
    Il travaille sur l’utilisation des données administratives ouvertes pour évaluer les politiques publiques, notamment dans le champ de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    https://www.youtube.com/watch?v=SXCfoMFqBxs


    #université #histoire #facs #France #conférence #Julien_Gossa #ESR #budget #budget_universitaire #LRU

  • Brussels,june 2023 : Diary of the second #ECHO_Network study visit
    https://framablog.org/2023/10/12/brusselsjune-2023-diary-of-the-second-echo-network-study-visit

     As a reminder, the participants in the ECHO Network exchange come from 7 different organisations in 5 European countries : Ceméa France, Ceméa Federzione Italia, Ceméa Belgium, Willi Eichler Academy (Germany), Solidar Foundation (European network), Centar Za Mirovne Studije (Croatia), … Lire la suite­­

    #COIN_/_COIN_2023-2025_ #Éducation

    • La vision de l’École de G Attal est particulièrement rétrograde. Pour lui l’Ecole vise à « empêcher l’explosion de la violence » et à « civiliser des individus » et non à les émanciper. Sa vision des enseignants est de la même eau. Avec un recrutement au niveau bac, ce qui ne s’est pas vu depuis plus d’un demi-siècle, et une formation par l’administration, il coupe les ailes des enseignants et prépare des techniciens appliquant à la lettre la méthode unique jugée bonne par le ministère.

      « Le projet qui est le nôtre depuis 2017 est le bon », dit G Attal. Il assume la filiation avec JM Blanquer. Il veut juste aller au bout du projet.

      On retrouve dans cette nouvelle étape ce qui réunit le CSEN, le CSP, l’Institut Montaigne, la Cour des Comptes et également la droite. On a vu ces derniers mois les rapports s’additionner, tous convergents vers cette nouvelle étape.

      Mais ce n’est pas vraiment un retour en arrière que propose G Attal, même si certains cotés sont parfaitement rétrogrades, comme le retour des écoles normales. Contrairement à ce qu’il dit il ne défend pas « l’école à la française ». Il rompt avec elle. Il veut construire une nouvelle Ecole. Il introduit en France la vision anglo-saxonne du métier enseignant. Il la lie avec une conception bonapartiste de l’École, hiérarchisée socialement, excluante et invitant à la soumission. Citant les « pères fondateurs » de l’École , Gabriel Attal évoque Condorcet, Ferry, Zay. Il y ajoute Napoléon. Ce n’est pas par hasard.

  • La nouvelle école de la forêt
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/la-nouvelle-ecole-de-la-foret-8312840

    Alors que les confinements successifs contraignent les #enfants à rester enfermés, un groupe de parents se met à rêver d’une école de la #forêt dans le parc naturel régional du #Morvan. Léa Minod retrace près de 3 ans de bataille pour que cet établissement hors norme et hors contrat voie le jour.

    #école_publique #éducation

  • Comment « éduquer aux médias » en 2023 ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/etre-et-savoir/comment-eduquer-aux-medias-aujourd-hui-7548028

    la citation

    « Il faut rappeler que l’accès à l’information est un droit, que c’est une chance de pouvoir s’informer aujourd’hui, et on pourrait même aller plus loin en disant que c’est une chance de prendre le risque de tomber sur une mauvaise information et d’exercer son esprit critique. On parle de stress et de fatigue, mais il y a une notion qui est importante c’est celle de plaisir, la joie de s’informer en famille ou à l’école, ensemble », Anne Cordier

    Comment parler de l’actualité avec les élèves et répondre à leurs questions dans ce moment si conflictuel ? Et au long cours ?
    Avec

    Isabelle Feroc-Dumez Directrice scientifique et pédagogique du CLEMI
    Sophie Bocquet Professeure documentaliste au collège (académie de Rouen)
    Marion Thibaut Directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes
    Anne Cordier Professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine
    Bernard Heizmann Ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz

    Dans cette émission, Louise Tourret vous propose de revenir sur ce qu’on appelle l’éducation à l’information, alors que le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information, le CLEMI, fête ses 40 ans, et que s’ouvre la semaine annuelle de la presse et des médias à l’école. Comment l’actualité et les émotions qu’elle provoque – l’année dernière il s’agissait de la guerre en Ukraine, cette année du mouvement social contre les retraites et il est encore possible d’évoquer le covid ou les gilets jaunes - peuvent devenir un sujet de conversation et de réflexion en classe, alors que le ministre de l’Education appelle de ses vœux la généralisation de l’EMI (éducation à l’information). Quelles sont les ressources pour les professeurs suivant le niveau d’enseignement ? Quel est le rôle spécifique des professeurs documentalistes qui s’occupent plus précisément de ce sujet ? Et quel peut être celui des journalistes, de plus en plus nombreux à intervenir auprès des élèves dans les établissements ?

    Louise Tourret en débat avec ses invités, enseignants, journaliste, et chercheuses, qui travaillent sur la question depuis de nombreuses années : Anne Cordier, ancienne professeure documentaliste, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine, chercheuse au Centre de recherche sur les médiations (CREM), coresponsable du Master SIDOC Meef Documentation à Nancy, autrice de Grandir Connectés (C & F Editions, 2015) et de Grandir Informés : Les pratiques informationnelles des enfants, adolescents et jeunes adultes (C & F Editions, à paraître en mai), Sophie Bocquet-Tourneur, professeure documentaliste au collège (académie de Rouen), Isabelle Feroc-Dumez, directrice scientifique et pédagogique du CLEMI, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication à l’Université de Poitiers et membre du laboratoire Techné (Technologies Numériques pour l’Education), Marion Thibaut, directrice du bureau de l’AFP (Agence France-Presse) à Montréal, membre du Conseil d’administration de l’association d’éducation aux médias et à l’information Entre les lignes, et Bernard Heizmann, ancien professeur-documentaliste à l’ÉSPÉ de Lorraine et ancien responsable de la préparation au concours interne dans l’académie de Nancy-Metz, coauteur avec Elodie Royer de Le professeur documentaliste (Réseau Canopé, 2019).

    #Anne_Cordier #Education_Médias_Information #France_culture #Grandir_informés

  • ENQUÊTE FRANCEINFO. "La plupart des collègues s’autocensurent" : comment les "Parents vigilants", créés par Eric Zemmour, mettent sous pression des professeurs
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/enquete-ecole-comment-l-extreme-droite-tente-d-intimider-les-professeur

    "Enseigner la réalité des faits devient une prise de risque" "J’ai reçu des menaces de viol et de mort par courrier électronique, par courrier, par les réseaux sociaux ou encore par le standard de l’établissement, se souvient Sophie Djigo au micro de franceinfo. Quelqu’un a menacé de me dépecer." Ces pressions sont "largement efficaces", déplore la professeure, qui estime ne pas être un cas isolé. "J’ai reçu depuis beaucoup de messages de collègues dans toute la France, en particulier des enseignants de SVT, d’histoire et de lettres, qui se retrouvent confrontés à des pressions de groupes qui refusent l’enseignement de la théorie du genre, du fait islamique en cours d’histoire, l’enseignement de la Shoah, des mémoires de l’esclavage, de l’histoire coloniale ou de la (...)

    #éducation #enseignement #evras

  • Un racisme à peine voilé, Jérôme Host, 2004
    https://www.dailymotion.com/video/x7sjan

    Octobre 2003 : Alma et Lila Levy sont exclues du Lycée Henri Wallon d’Aubervilliers pour le seul motif qu’elles portent un foulard. S’en est suivi un débat politique et médiatique assourdissant, justifiant dans la plupart des cas l’exclusion des jeunes filles qui portent le foulard à l’école. Février 2004, une loi finit par être votée par l’assemblée nationale, à la demande de Chirac…
    « Un racisme à peine voilé » revient sur cette polémique depuis l’affaire de Creil en 1989 (où deux collégiennes avaient été exclues pour les mêmes raisons) et tente de « dévoiler » ce qui se cache réellement derrière la volonté d’exclure ces jeunes filles. Nous leur avons donné la parole. Ainsi qu’à d’autres [professeurs, militant(e)s associatifs(-ves), féministes, chercheurs(-euses)] regroupé(e)s autour du collectif « Une école pour tous-tes », qui lutte pour l’abrogation de cette loi qu’ils et elles jugent sexiste et raciste…

    #film #racisme #sexisme #voile #école #éducation_nationale