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  • Grèce : Athènes lance un ultimatum à ses créanciers
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-athenes-lance-un-ultimatum-a-ses-creanciers-477496.html

    Cette fois, c’est la Grèce qui fixe un ultimatum à ses créanciers. Ce mercredi 20 mai, le porte-parole du groupe parlementaire de Syriza, le principal parti du gouvernement hellénique a annoncé, selon Reuters que, faute d’accord avec ces derniers, Athènes ne paiera pas son échéance de 302 millions d’euros qu’elle doit rembourser au FMI le 5 juin. Autrement dit, ce jour devient la nouvelle « date fatidique » dans la crise grecque.
    […]
    Athènes peut s’appuyer dans cette stratégie sur plusieurs faits encourageants. D’abord, le FMI, le 12 mai, a refusé de laisser la Grèce faire défaut et a accepté que le pays ait recours à un fonds spécial... du FMI. Autrement dit, le FMI s’est payé lui-même en grande partie pour éviter le défaut.

    Quant à la BCE, elle a refusé jusqu’ici, et malgré des menaces répétées, de durcir les conditions de décote des collatéraux dans le cadre du programme d’aide à la liquidité d’urgence ELA. Une telle mesure aurait précipité rapidement le défaut grec. Preuve est donc faite que plusieurs créanciers ne veulent pas un défaut grec.

    Le gouvernement grec les met désormais devant leurs responsabilités et cherche également à diviser le camp adverse.

  • Grèce : les concessions du gouvernement sont-elles le signe d’une capitulation à venir ?
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-les-concessions-du-gouvernement-sont-ils-le-signe-d-une-capitulation

    Athènes insiste beaucoup sur ses récentes concessions aux créanciers, notamment sur les privatisations. Mais ce mouvement pourrait ne pas forcément annoncer un accord prochain...

    Je vous laisse lire. C’est dommage, le chapeau casse un peu le teasing du titre.

  • La victoire de David Cameron est-elle la victoire de l’austérité ?
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-victoire-de-david-cameron-est-elle-la-victoire-de-l-austerite-475318.ht

    La victoire des Conservateurs est souvent présentée comme une victoire de la politique d’austérité du gouvernement Cameron. Mais cette analyse mérite d’être très largement nuancée.

    #austérité #élections

  • Crise : Trichet se justifie devant les parlementaires irlandais
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/irlande-la-tentative-de-justifcation-de-jean-claude-trichet-devant-les-par

    Après avoir accepté de s’expliquer hors du cadre officiel devant la commission d’enquête du parlement irlandais sur les causes de la crise, Jean-Claude Trichet a nié toute responsabilité de la #BCE dans la crise irlandaise. Sans convaincre.
    (…)
    En ce qui concerne les causes de la crise, Jean-Claude Trichet estime que c’est le manque de discipline budgétaire des Etats de la zone euro (la « négligence bénine », souligne l’ancien président de la BCE) qui, pour l’ancien président de la BCE, est à l’origine de tous les maux. Pour lui, ce sont les gouvernements qui sont donc à l’origine de la crise, notamment parce qu’ils n’ont pas écouté les « mises en garde » de la BCE. Concernant l’Irlande, il a blâmé la hausse des salaires qui a dégradé la compétitivité du pays.

    C’est donc à une leçon de doctrine néoclassique que s’est livré le Français devant un auditoire irlandais qui a dû rester sur sa faim. Car Jean-Claude Trichet, tout occupé à disculper la BCE - et à se disculper lui-même - oublie beaucoup de données. Certes, il est juste, comme il le souligne, qu’il est plus aisé de regarder cette histoire « avec les lunettes d’aujourd’hui », mais le storytelling de celui qui fut le chantre du « franc fort » manque de conviction sur plus d’un point.
    (…)
    En fin de séance, Jean-Claude Trichet semblait peu soucieux de répondre aux députés et répondait avec de nouvelles questions. Ou avec emportement lorsque les questions portaient sur le "chantage" de la BCE.

    On comprend que le sénateur indépendant irlandais Sean Barrett ne décolérait pas à l’issue de cette réunion. Il a ainsi twitté son indignation (avant de supprimer le tweet peu après) contre « une inacceptable volonté de se dérober de ses responsabilités de la part de Jean-Claude Trichet dans les réponses aux membres de la commission d’enquête bancaire. »

    Elayne Birne, journaliste irlandaise, estime, elle, que, si elle était membre de la commission d’enquête, elle aurait quitté la salle. « C’est une farce. Absolument irrespectueuse pour la démocratie irlandaise. Humiliant. »
    (…)
    De façon générale cette intervention souligne le problème posé par l’indépendance de la BCE : l’absence de responsabilité de ses dirigeants qui n’ont, ni pendant, ni après leur mandat, de compte à rendre sur leur action.

    #Irlande #Islande #Grèce, BCE… encore un excellent Romaric Godin.

  • Grèce : le dilemme de la BCE
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-dilemne-de-la-bce-472153.html

    Romaric Godin, de plus en plus brillant, et maître de son suspense. N’ayant aucune compétence en économie et finance, je ne me lasse pourtant pas de lire ses chroniques apparemment hyperinformées, et ses points de vue totalement hétérodoxes. Cela nous change des articles du Monde sur « l’exaspération croissante des Européens ».

    Au-delà des effets financiers, c’est la crédibilité de la BCE qui sera en jeu, autrement dit son capital le plus précieux.

    C’est cela que la BCE met en jeu désormais. Le risque pris et le prix potentiel à payer est incontestablement démesuré par rapport à ce que cherche la BCE et les créanciers : l’acceptation de réformes symboliques pour obtenir une victoire surtout politique. Les contribuables européens sont-ils prêts à prendre un risque de 320 milliards d’euros pour obtenir la capitulation politique de Syriza ? Leurs dirigeants se gardent bien de leur poser la question.

  • Grèce : après trois mois, quel bilan budgétaire pour le gouvernement Tsipras ?
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-apres-trois-mois-quel-bilan-budgetaire-pour-le-gouvernement-tsipras-

    Les recettes fiscales se sont redressées en mars et en avril, tandis qu’un effort de réduction des dépenses de fonctionnement de l’Etat est engagé. Mais les créanciers refusent toujours d’y voir un signe positif...

    (…)

    Des buts clairement politiques
    Les accusations des créanciers sont d’autant plus injustes que, contrairement à ce que l’on entend souvent, la Grèce n’a plus reçu un euro du FMI et des Européens depuis le 14 août 2014 et que, pourtant, le pays s’est acquitté de toutes ses obligations à ce jour. Depuis le début de l’année, la Grèce a donc remboursé avec ses propres moyens budgétaires près de 6 milliards d’euros, soit un mois et demi de revenus de l’Etat ! Accuser un pays capable d’un tel effort dans un contexte de crise de liquidité et de fuite des dépôts bancaire d’être dépensier n’est guère sérieux, surtout lorsqu’on refuse de négocier la dette. Le gouvernement grec semble avoir prouvé sa détermination en matière budgétaire. Mais il existe un aveuglement à ne pas le voir de la part de créanciers qui trahissent ainsi leurs buts clairement politiques.

    Du reste, il faut rappeler que ces créanciers semblent assez peu en mesure de donner des leçons de confiance. Le précédent premier ministre Antonis Samaras le sait bien puisque, lorsqu’il est parvenu à dégager un excédent budgétaire primaire à la fin de 2013, il a rappelé aux créanciers leur engagement de 2012 d’étudier un rééchelonnement de la dette. Et il a dû faire face à un mur. La zone euro semble en réalité ne pas se soucier de cette réalité, ni des efforts grecs. Elle ne cherche qu’une chose : faire capituler le gouvernement hellénique pour imposer « son » agenda.

  • Le Parlement européen fait tanguer la clause d’arbitrage du TTIP
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/le-parlement-europeen-fait-tanguer-la-clause-d-arbitrage-du-ttip-470750.ht

    Quelques jours avant l’ouverture du 9ème cycle de négociation entre l’UE et les États-Unis sur le traité transatlantique, les eurodéputés ont durci leur position sur le traité commercial entre l’UE et les États-Unis (TTIP).

    Les 14 et 16 avril, 6 des 14 commissions parlementaires qui contribuent au projet de résolution du Parlement européen ont rendu leurs avis sur l’état d’avancement des négociations.

    Et l’opposition des députés européens notamment au mécanisme d’arbitrage prévu dans le TTIP apparait de plus en plus forte. Le dispositif censé protéger les investissements en proposant un recours à des tribunaux privés en cas de conflit entre une entreprise privée et un État cristallise les critiques.

    « La moitié des commissions du Parlement européen saisies pour avis ont rejeté le dispositif de l’ISDS » s’est félicité l’eurodéputé vert Yannick Jadot, vice-président de la commission du commerce international.

    Les commissions des Affaires économiques et monétaires, des Affaires juridiques, de l’Emploi, de l’Environnement, des Pétitions et des Affaires constitutionnelles se sont opposées au mécanisme d’arbitrage dans leur projet d’avis, alors même que le Parlement est dominé par la famille politique du PPE, favorable au TTIP et à l’arbitrage.

    « Les positions des commissions des Affaires juridiques et de celle des Affaires économiques sont très importantes car ces commissions sont les garantes de la position juridique du Parlement européen » s’est réjoui Yannick Jadot. D’autres commissions comme celle de l’Industrie et des Affaires étrangères se sont cependant prononcées en faveur de l’arbitrage.
    (…)
    L’adoption d’un rapport rejetant le mécanisme d’arbitrage lors du vote du mois de juin n’est cependant pas acquise. « Mais c’est aujourd’hui du domaine du possible que le rapport soit adopté, même si le vote sera forcément serré dans les deux cas » reconnait l’eurodéputé vert.

  • Grèce : les Européens sous pression
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-les-europeens-sous-pression-470349.html

    Pendant les mois de février et de mars, on a en effet vu le gouvernement grec beaucoup reculer. Alexis Tsipras a fait beaucoup de concessions, acceptant notamment de ne pas renégocier la dette publique dans l’immédiat, d’accepter certaines privatisations et de présenter jusqu’à quatre listes de réformes différentes à la demande des créanciers. Mais, depuis la réunion de l’Euro Working Group (EWG), le groupe de travail technique de l’Eurogroupe, le 1er avril, Athènes cesse de reculer. Alexis Tsipras a alors prévenu qu’il ne présentera plus de nouvelles listes et qu’il refuserait les réformes « austéritaires » réclamées par les créanciers. Depuis, le gouvernement hellénique tient sa position. Source : La (...)

  • Grèce : pourquoi Manuel Valls a choisi la passivité
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-manuel-valls-a-choisi-la-passivite-467997.html

    Manuel Valls attend donc que la Grèce, prise à la gorge par des besoins de fonds, cède sur les exigences de réformes « profondes. » Quelles sont ces réformes « profondes » ? On le sait désormais avec certitude. Selon le quotidien grec Kathimerini, l’Euro Working Group du mercredi 8 avril aurait délivré un énième ultimatum à la Grèce lui demandant de présenter une nouvelle liste « acceptable » comprenant des réformes du marché du travail, des retraites et des privatisations. C’est donc ce que Manuel Valls attend du gouvernement grec élu le 25 janvier. Mais en réalité, on serait davantage tenté de dire que Manuel Valls n’attend rien, car il ne maîtrise rien. La position de la France est une position passive d’alignement sur la position allemande. Source : La (...)

  • Alexis Tsipras à Moscou ou l’échec de la stratégie du « noeud coulant »
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/alexis-tsipras-a-moscou-ou-l-echec-de-la-strategie-du-noeud-coulant-467185

    La colère des Européens démontre surtout un sentiment d’échec de leur stratégie du « nœud coulant. » En mettant en scène ce voyage à Moscou, Alexis Tsipras les contraint à bouger, à prendre une décision sur la dernière liste de réformes. Or, on le sait, le temps était jusqu’ici le meilleur allié des créanciers. Il les met aussi face à un choix qui n’en est pas un : s’arc-bouter sur des positions idéologiques, ou prendre un risque géopolitique majeur sur fond de crise ukrainienne. Les Européens ont cru que leur force face à la minuscule Grèce était irrésistible. Mais ils se sont montrés trop statiques et ils se sont faits déborder par un Alexis Tsipras décidément bon stratège. On comprend la fureur du ministre bavarois des Finances. C’est celle du joueur qui, étant sûr de gagner, doit désormais se préparer à perdre un peu, de peur de ne tout perdre...

  • La Grèce paiera les 460 millions d’euros dus au FMI le 9 avril
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-grece-paiera-les-460-millions-d-euros-dus-au-fmi-le-9-avril-466679.html

    La Grèce s’est engagée à verser les 460 millions d’euros dus au FMI le 9 avril, a annoncé dimanche Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international, à l’issue d’une rencontre à Washington avec le ministre des Finances Yanis Varoufakis.
    (…)
    Un porte-parole de Yanis Varoufakis avait expliqué samedi à l’AFP que celui-ci voulait associer le FMI au déroulement des négociations en cours avec l’UE, et qu’il était « normal » de présenter les réformes envisagées aux Etats-Unis, premier actionnaire du FMI.

    Le nouveau gouvernement grec de gauche radicale doit présenter d’ici à la fin avril à l’Eurogroupe une liste de réformes suffisamment convaincantes pour obtenir la dernière tranche d’aide européenne de 7,2 milliards d’euros.

    Le Fonds monétaire international, lui, a des versements prévus à la Grèce jusqu’en 2016.

    Le FMI est souvent apparu plus compréhensif que certains créanciers européens comme l’Allemagne.
    (…)
    Le président du Parlement européen Martin Schulz, interrogé par le journal allemand Hannoversche Allgemeine Zeitung, a demandé à Alexis Tsipras de « ne pas mécontenter ses partenaires européens » en risquant de rompre l’unanimité de l’UE vis à vis de la Russie. Cela alors que la liste de réformes mise au point par la Grèce et la récente visite d’Alexis Tsipras à Berlin « plaçaient Athènes en position de retrouver confiance et crédibilité ».

    Dans une interview au Rheinische Post, le ministre allemand de l’Economie Sigmar Gabriel a préféré minimiser le risque stratégique : « Je ne peux imaginer que quiconque à Athènes soit prêt à tourner le dos à l’Europe pour se jeter dans les bras de la Russie », a-t-il dit.

    Oooooh, non, juste au moment où on allait être gentil, tu nous refais une crise, tu veux vraiment nous faire de la peine !

    Comment ne pas se rappeler à son sujet l’opinion de papy Silvio !

  • Grèce : comment Tsipras a renversé la situation
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-comment-tsipras-a-renverse-la-situation-466309.html

    Avec cette stratégie de temporisation, Alexis Tsipras donnait l’impression aux Européens qu’ils se renforçaient, alors qu’en réalité, ils s’affaiblissaient. Plus le temps passait, plus les Grecs s’exaspéraient de l’attitude européenne, et plus Alexis Tsipras devenait populaire par sa capacité à ne pas céder. Les exigences de la nouvelle troïka ressemblaient de plus en plus à celle de l’ancienne. De plus en plus, les négociations ressemblaient à une nouvelle façon de vouloir « humilier » les Grecs. Et progressivement, le mot « rupture » (rixi, ρήξη) est devenu de plus en plus dans l’air du temps en Grèce. Le 25 mars, jour de la fête nationale, il a été prononcé par le ministre des Finances Yanis Varoufakis, en réponse à un message de soutien envoyé de la foule : « il faudra nous soutenir après la rupture », a-t-il répondu.

    #euro #Syriza #Grèce #dette

    • Reste qu’Alexis Tsipras, longtemps sous-estimé par la presse étrangère, a fait preuve d’une intelligence stratégique de premier plan dans cette affaire et qui n’est pas sans rappeler celle de Fabius Cunctator, le général romain qui usa les Carthaginois victorieux d’Hannibal durant la deuxième guerre punique. Le premier ministre grec n’est certes pas assuré de remporter la victoire, mais il a prouvé qu’il était un des rares dirigeants européens à pouvoir tenir tête, sur le plan tactique, à Angela Merkel.

  • Grèce : pourquoi Alexis Tsipras pourrait dire « non »
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-alexis-tsipras-pourrait-dire-non-464085.html

    Athènes sera de nouveau en position de force, celui, assez classique, du débiteur face à ses créanciers puisque ce n’est que sous cette forme que les Européens veulent négocier. Le tout sans sortir de l’euro, et donc, sans heurter le désir d’une grande partie des Grecs (84 % d’entre eux ne veulent pas sortir de l’UE, selon le sondage déjà cité).

    Cette option permettrait alors à Alexis Tsipras de se présenter comme « l’homme du non » et de sauvegarder son capital politique. Il contraindrait alors les Européens à ouvrir une discussion sur la dette et l’économie grecque. Ce serait, pour lui, une option plus payante qu’une conversion pure et simple à la logique de l’Eurogroupe.

    #Grèce #dette #euro

  • Grèce : pourquoi le blocage semble indépassable
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-le-blocage-semble-indepassable-464866.html
    très bon article

    Bref, le blocage est total. Alexis Tsipras, par cette troisième liste de réformes a confirmé qu’il ne veut pas des deux « réformes » des retraites et du marché du travail que les Européens placent comme conditions absolues à leur soutien à la Grèce. Comme les créanciers ont tout intérêt à jouer la montre pour que le « nœud coulant » financier se resserre, un compromis est peu probable. La perspective d’une rupture semble désormais de plus en plus proche et il semble que chacun s’y prépare. Lors du défilé de la fête nationale du 25 mars, une femme a lancé un message d’encouragement à Yanis Varoufakis, le ministre hellénique des Finances. Ce dernier a répondu : « il faudra nous soutenir aussi après la rupture. » Faut-il y voir la preuve que cette rupture est acquise ? L’accord avec les créanciers semblent en tout cas désormais très difficile.

  • #Grèce : pourquoi le blocage semble indépassable
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-le-blocage-semble-indepassable-464866.html

    Blocage entre #Bruxelles et Athènes

    Au regard de ce programme, il semble évident qu’Alexis Tsipras n’a pas cédé aux vœux des Européens. Il a repris et développé ses « #réformes » précédentes. Déjà, ce lundi 30 mars, les informations qui transpiraient dans le Wall Street Journal laissaient entendre que le « groupe de Bruxelles » n’était guère satisfait de cette liste qui était jugée « incomplète et trop imprécise. » Du reste, il semble improbable qu’un accord soit trouvé cette semaine, notamment après l’Eurogroupe téléphonique prévue ce mercredi. On n’a donc en réalité guère avancé.

    Pourquoi ? Là encore, les informations parues dans la presse financières anglo-saxonnes ne laissent aucun doute. Le refus de cette liste de réformes repose sur l’absence de deux réformes : celle des #retraites et celle du #marché_du_travail. Il semble désormais évident que le « groupe de Bruxelles » ne donnera son feu vert au financement grec que si et seulement si le gouvernement d’Athènes accepte de mettre en place ces deux réformes. On conçoit donc dans ces conditions la réalité de l’initiative théoriquement laissée au gouvernement grec pour réaliser sa liste de réformes.

    Les deux raisons de la position des #créanciers

    Pourquoi les créanciers insistent-ils sur ces deux réformes ? Pour deux raisons. La première est financière. Les #dirigeants_européens et leurs administrations sont persuadés que ces « #réformes_structurelles » sont des leviers de croissance potentielle qui, en favorisant la #compétitivité coût du pays, lui permettront de mieux rembourser ses dettes. Mais au-delà de cette position, il existe évidemment aussi une raison politique (car rappelons que c’est là le seul véritable objectif de ce groupe de créanciers). Mais il serait naïf de ne pas non plus y voir un but #politique : en faisant accepter ces mesures par un gouvernement « de la #gauche_radicale », on fait évidemment perdre toute radicalité à ladite gauche, on fait plier #Syriza et on le ramène dans la logique économique qui est celle de la zone euro : seules les « réformes » qui visent à réduire le #coût_du_travail sont d’authentiques réformes. La victoire que visent les créanciers est aussi #idéologique. Il s’agit de détruire toute #alternative.

  • Grèce : pourquoi Alexis Tsipras pourrait dire « non »
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-alexis-tsipras-pourrait-dire-non-464085.html

    Or, l’avantage de la stratégie de rupture, c’est qu’elle peut renverser le rapport de force. Le gouvernement grec pourrait en effet non pas sortir de la zone euro, mais faire défaut et organiser un contrôle des capitaux. Une option qui a été évoquée par le think tank Open Europe, repris récemment par un article du Financial Times.

    En suspendant ses paiements et en contrôlant les capitaux, Athènes disposera des fonds issus de son faible excédent primaire. En cas de besoin de financement, il pourra émettre des sortes de lettres de créances, qui auront valeur monétaire. Autrement dit, ce sera un substitut à la BCE qui devrait, alors, fermer l’accès des banques au financement.

    Dans cette situation, ce sont les Européens qui se trouveront dans l’embarras. D’abord, parce que la possibilité du « Grexit » sera plus proche, car la Grèce n’aura plus qu’un pas à faire pour transformer ces lettres de créances en drachmes.

    Ensuite, parce qu’ils seront contraints à négocier ou à subir une perte majeure sur leur exposition à la Grèce. Ce sera particulièrement le cas de la BCE qui doit récupérer cet été 6,7 milliards d’euros (une somme considérable pour ses comptes, sinon pour son bilan).

    Bref, Athènes sera de nouveau en position de force, celui, assez classique, du débiteur face à ses créanciers puisque ce n’est que sous cette forme que les Européens veulent négocier. Le tout sans sortir de l’euro, et donc, sans heurter le désir d’une grande partie des Grecs (84 % d’entre eux ne veulent pas sortir de l’UE, selon le sondage déjà cité).

    Cette option permettrait alors à Alexis Tsipras de se présenter comme « l’homme du non » et de sauvegarder son capital politique. Il contraindrait alors les Européens à ouvrir une discussion sur la dette et l’économie grecque. Ce serait, pour lui, une option plus payante qu’une conversion pure et simple à la logique de l’Eurogroupe.

    • L’idée que défendent les économistes de Bank of America Merrill Lynch, c’est évidemment qu[’une éventuelle] impopularité [de Tsipras] finira par payer. C’est un propos très à la mode parmi les économistes modernes (fondé sur l’incapacité populaire à comprendre et reconnaître les « avantages du long terme »).

  • Grèce : derrière les sourires, le nœud coulant se resserre encore
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-derriere-les-sourires-le-noeud-coulant-se-resserre-encore-463351.htm

    La visite d’Alexis Tsipras à Berlin a donné une impression de détente. En réalité, la pression continue à augmenter sur le gouvernement grec qui ne devrait avoir d’autres choix que de céder aux réformes voulues par les Européens. Source : La Tribune

  • Grèce : l’apprenti-sorcier Jeroen Dijsselbloem
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-l-apprenti-sorcier-jeroen-dijsselbloem-462167.html

    Mais qui est donc le président de l’Eurogroupe qui essaie de faire tomber le gouvernement Syriza ? Après le PS français, le Labour anglais, la SPD allemande et le Pasok grec, les travaillistes néerlandais...

    Mais ce ministre travailliste, spécialiste d’économie agricole avant sa nomination, si prompt à donner des leçons aux Grecs, devrait balayer devant sa porte. Sa politique d’austérité n’a guère convaincu ses compatriotes, particulièrement ceux qui avaient voté pour le parti travailliste (PvdA), son parti.

    L’exemple peu glorieux des Travaillistes néerlandais

    La conversion, sous l’impulsion de Jeroen Dijsselbloem, des Travaillistes néerlandais, à l’austérité réclamée par les Libéraux du premier ministre Mark Rutte, leur a coûté politiquement très cher. Le PvdA, qui en 2012, sur un programme fort différent avait réalisé un score de 25 %, est désormais clairement sous les 10 %. Lors des élections européennes du 25 mai 2014, il a obtenu 9,4 % et les sondages lui donnent aujourd’hui 9,7 % des intentions de vote. Le 18 mars, lors des élections sénatoriales, il a chuté de 14 à 8 sièges et obtenu 10,5 % des voix... Compte tenu de ces performances, on peut comprendre que le gouvernement de Syriza ne soit guère attiré par les conseils de Jeroen Dijsselbloem qui, pourtant, est favori à sa propre succession au sein d’un Eurogroupe de plus en plus éloigné des préoccupations des peuples qu’ils soient grec ou néerlandais...

    #Grèce #eurogroupe #gauche