Notons aussi que les productions intensives décrites nécessitent également des amendements en fumier, terreau ou paillage importants aussi. Un autre enjeu (en permaculture) est de produire tout ce qui est nécessaire sur place dans la mesure du possible, les intrants compris. Et dans ces techniques décrites, les intrants sont abondants.
Dépendre d’une ressource extérieure, aussi naturelle soit-elle, n’est pas toujours recommandable : il faut bien par exemple que quelqu’un produise en abondance le fumier en question dont on parle dans ce vieux livre (qui est peut être certes un déchet là où il est produit, et devient donc une ressource pour le maraîcher). Autrement dit, si la surface nécessaire à la production du fumier / terreau / paillage était compté dans ces calculs, le calcul du rendement serait moins flatteur.
Enfin, le but du jeu n’est pas tant de produire, que de produire des aliments sains sur une petite surface la plus autonome possible. Ça c’est un sacré défi : par exemple, on peut penser dans cette surface à mettre des plantes pour faire du paillage, des arbres pour avoir une ressource en branches (utile dans les buttes de cultures), des fleurs et zones sauvages pour des insectes, etc… il devient très difficile d’estimer le rendement d’une telle organisation : la surface réellement cultivé peut être bien plus faible, mais intégrée dans un ensemble plus résilient et autonome.